Complot de vampires
Chapitre 1
Cette histoire fait 4 chapitres, plus où moins long.
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Chapitre 1 : Complot de vampires 1
Chapitre 2 : Complot de vampires 2
Chapitre 3 : Complot de vampires 3
Chapître 4 : Complot de vampires 4
Bonne Lecture
Disclamer : Tout à Stephenie Meyer, sauf Lexie qui est à moi.
Beta : Snapy49, merci pour ta correction
Bonne Lecture
Chapitre 1
OoO
Nous sommes en 1950 et cela fait 18 ans et pourtant j'ai l'impression que c'était hier que je me suis lancée sur les routes.
Tout en continuant de marcher vers une destination inconnue, je me plonge dans mes souvenirs.
OoO
- Je sais que nous ne sommes pas du même milieu, je n'ai pas autant de richesse que vos autres prétendants mais je ferais tout pour vous rendre la femme la plus heureuse alors, Mademoiselle Bella Swan, me feriez-vous l’honneur de devenir ma femme ?
Les larmes me montent aux yeux, je m'empresse de les effacer et de couiner un « oui ». Sous les yeux de mon chaperon, Emmett, mon fiancé se lève et dépose un chaste baiser sur mes lèvres avant de me glisser une modeste bague au doigt. Elle n'a peut-être pas de valeur matérielle mais Emmett m'a confié que c'était celle que son grand-père avait offert à sa grand-mère, c'est son bien le plus précieux.
- Je te promets d'en prendre le plus grand soin, dis-je en admirant le petit bijou.
Emmett, toujours sous les yeux de mon horrible vieille femme de chaperon, me prend dans ses bras. Elle couine, effarée.
-
Tu fais de moi l'homme le plus heureux.
OoO
Nos fiançailles ont vite fait le tour de la ville. Les gens ont eu du mal à comprendre que mes parents acceptent que leur fille puisse épouser un simple bûcheron qui travaille pour la famille la plus riche de la ville. Mais ma mère, un peu fleur bleu et qui croit en l'amour, a fait céder père. Elle m'a dit qu'elle ne voulait que mon bonheur et si c'était avec un homme qui travaillait avec ses mains et bien soit, elle acceptait. Dommage pour les autres.
Je pense qu'elle se souvient du fiasco du mariage forcé de ma sœur avec un homme plus vieux qu'elle. Nous avons vu sa peine s'inscrire sur son visage chaque jour qui passait. Cela nous a tous brisé le cœur.
OoO
- Emmett ! Non, pitié ! Je n'en peux plus, Je vous en prie, souris-je essoufflée.
- Mademoiselle renonce ?
- Je crains de ne pas avoir votre endurance.
Mon fiancé me prend la main et l'embrasse.
- Et je vous aime ainsi, si belle, si délicate. Je me dois de vous protéger et je le ferais. Vous m'êtes tellement précieuse.
Je rougis à ses mots. Il n'y a que lui qui me fait ressentir ce genre de choses.
- Notre jeu est-il fini ? Demandais-je en reprenant ma main.
- Ai-je gagné ?
- De toute évidence.
- Dans ce cas-là, je veux le baiser de la victoire.
Mon chaperon qui n'est jamais loin, nous observe échanger un baiser chaste. Rares sont les fois où nous nous laissons déborder. Ni lui, ni moi n'aimons les démonstrations d'affections devant témoins ; et vu que nous ne sommes jamais seuls, même sur le perron de la demeure familiale.
OoO
-
Mon bébé a-t-elle changé d'avis ? Il me semble que le lord Théodore Magnus te fait toujours la cour ? De plus, il a une bonne situation.
Je ne suis pas étonnée des mots de mon père, il essaye en sachant que ses paroles sont vaines, néanmoins, je frissonne de peur en pensant au Lord. Cet homme m'a toujours fait peur. Ses yeux bizarres, sa main toujours froide, son sourire tordu.
-
Père, Emmett est l'homme de ma vie, je le sais au plus profond de mon cœur.
-
J'ai confiance en ton jugement.
Il m'embrasse sur le fond.
- Allons voir mon beau bûcheron.
Père me regarde septique.
- Qu'as-tu vu en lui exactement ?
Je deviens rouge écrevisse à ses sous-entendus.
- Père ! M'offusquais-je en le frappant sur le bras. Emmett et moi n'avons pas franchi ce cap et vous le savez très bien.
- Je le sais. Mais avec la décadence qui pollue la ville, je me dois de vérifier. 1929 est une drôle d'année.
- Et cela deviendra de pire en pire, rajoutais-je.
Il est vrai que notre famille est assez en retard face à l'évolution mais nous aimons cela.
- Ton fiancé est un homme bien.
- Merci père.
C'est la façon de mon père de me donner complètement son accord. J'en ai besoin pour faire un mariage heureux. Je ne supporterais pas de le décevoir.
- Je vous confie ma fille, rendez la heureuse jusqu’à la fin, dit-il en posant ma main sur celle de mon amour.
- Merci de me donner votre bien le plus précieux.
Père m'embrasse sur le front et nous laisse pour la cérémonie.
OoO
- J'aurai aimé que mes grands-parents soient là.
- Moi aussi, j'aurai aimé connaître les gens qui ont éduqué mon parfait mari.
Emmett m'embrasse moins chastement mais je suis officiellement une femme mariée alors je peux me comporter comme je le veux.
- Je t'aime mon mari, dis-je en me collant à lui.
- Autant que moi ma jolie femme.
Notre journée de mariage se passe merveilleusement bien vu que l'on ne prête pas attention aux sourires hypocrites des invités.
J'ai eu peur pour notre nuit de noces mais Emmett est comme moi, inquiet.
Nous sommes allongés, l'un à côté de l'autre sans nous toucher sur notre lit. C'est la première fois que nous sommes si gênés. Depuis le début, tout s’est passé si naturellement.
Doucement, je prends la main de mon mari qui l’embrasse. J'ose enfin le regarder.
- Tu es tellement beau, je n'arrive pas à comprendre comment tu as pu me choisir.
Emmett se tourne vers moi et me dit le plus sérieusement possible.
- Tu te dévalorises beaucoup trop Madame McCarty.
- Pourquoi ? En admettant que je suis très jolie, tu aurais pu en choisir une qui n'ait pas toutes ces convenances.
- Cela prouve que je t'aime vraiment même en sachant que demain, la vieille qui te sert de chaperon va vérifier nos draps blancs. Je t'aime tellement ma belle Isabella, je ne serais jamais complètement heureux si tu n'es pas à mes côtés.
Nos lèvres se rencontrent, au début notre baiser reste timide mais il devient plus enflammé. Mon mari s'allonge doucement sur moi. Timidement j'écarte les cuisses et sursaute en sentant quelque chose de dur contre ma cuisse.
Mère m'a un peu expliquée comment cela se passe mais rien ne pourra vraiment m'y préparer.
Les mains de mon mari survolent mon corps et ma chemise de nuit. Mes mains qui sont restées inactives caressent ses épaules et son dos.
Je me laisse porter par ses baisers et caresses, à tel point que je me rends à peine compte que nous sommes nus.
Je rougis en remarquant nos états. Mes yeux glissent sur sa virilité.
- C'est énorme !
Je pose mes deux mains sur ma bouche, Emmett est un peu gêné.
- Tu crois que je vais avoir mal ? Demandais-je timidement.
- Il y a des chances, me dit-il honnêtement. Et je suis assez gâté par la nature.
- Je te fais confiance, le rassurais-je
Emmett se met entre mes cuisses et s'enfonce doucement en moi. Je grimace sous la douleur. C'est comme si j'étais écartelée de l’intérieur. Heureusement cela fini rapidement, les mots d’excuse d'Emmett me conforte dans le choix que j'ai fait.
- Je t'aime Emmett, dis-je des larmes dans les yeux.
- Tu as mal ?
- Au moins, ils seront satisfaits de savoir que nous avons consommé notre mariage.
OoO
- N'avez-vous donc jamais assez l'un de l'autre ? Demande mère qui vient prendre le thé dans notre modeste demeure que mon parfait mari a construit pour nous.
Et comme souvent, elle nous retrouve dans des positions indécentes mais je sais qu'elle est heureuse pour moi, pour nous.
- A ce rythme-là, je vais bientôt être grand-mère.
- Eh bien, pas nous, je veux encore profiter de ma parfaite femme.
J'embrasse mon mari dans le cou, confirmant mon point de vue.
- A ces jeunes. Pourtant cela fait 6 mois...
- Mère, nous ne sommes pressés.
OoO
1931, c’est au bout de deux ans de mariage et de mauvaises rumeurs, que j'attends un bébé. Emmett est encore plus au petit soin pour moi. Lui qui a refusé l'aide de la famille est d'accord pour avoir une femme de ménage afin que je n'ai pas à me fatiguer. Certes mon ventre de 6 mois ne me facilite pas dans mes déplacements et je suis ravie d'avoir de l'aide même si je ne le dis pas. Emmett est l'homme parfait. Je suis devenue accro à ses caresses sur mon ventre, les mots tendres qu'il a pour nous deux.
Je ne voulais pas d'une famille nombreuse mais si Emmett est ainsi à chacune de mes grossesses, je veux bien avoir pleins d'enfants avec lui.
- Tout va bien amour, je peux rester seule pour une journée.
- Bien, dit-il à contre cœur.
Il se dirige vers la porte mais revient vers moi.
- Avoue que tu veux voir ton amant !
Je rigole devant sa bêtise.
- Moi aussi je t'aime amour.
- Je vous aime tous les deux, dit-il en m’embrassant sur la bouche et en embrassant mon ventre.
- Outch ! Grimaçais-je
- Ça c'est mon petit gars. Aussi costaud que son papa !
Emmett pose ses deux grandes mains sur mon ventre et notre enfant s'en donne à cœur joie pour me frapper de l'intérieur mais je peux tout endurer quand je le vois sourire ainsi.
- A plus tard.
Si j'avais su...
OoO
Je m’effondre en pleurs. Emmett a été attaqué par un ours. Il était juste parti couper du bois et devait me revenir.
Je suis inconsolable depuis plusieurs jours ou semaines, j'ai perdu la notion du temps. Mère ne m'a pas quitté de peur que je fasse une bêtise.
Comment vais-je vivre sans lui ? Comment vais-je pouvoir élever notre enfant sans lui ?
- Chut, mon trésor, tout ira mieux par la suite.
Je doute de ses paroles. Comment cela pourrait être faisable ? Il est toute ma vie.
- C'est tellement dur.
- Nous sommes là pour toi mais une chose est sûre, je ne vais pas te laisser dépérir ici. Nous allons nous balader et c'est un ordre. Ton bébé a besoin d'air pur.
Elle va pour toucher mon ventre mais s'arrête à temps. La dernière fois, j'ai fait une crise d’hystérie. Nul ne peut toucher mon ventre à part mon mari.
Quelques minutes plus tard, nous sommes dehors, nous baladant bras dessus, bras dessous. Effectivement, cela me change un peu les idées mais mon Emmett est et restera dans mes pensées.
- Bonjour Mesdames. Toutes mes condoléances pour votre mari, nous dit le Lord Théodore Magnus.
Je l'avais oublié celui-là. Il embrasse ma main mais je la retire le plus rapidement possible. Je ne veux pas qu'il me touche.
Pourquoi ai-je l'impression qu'il n'est absolument pas sincère. Après tout, il n'avait pas très bien pris l’annonce de mon mariage.
- SI vous avez besoin de quoi que ce soit, faites-le-moi savoir, je serais heureux de vous aider, dit-il à ma mère.
- Merci, c'est fort appréciable.
Même si je ne le montre pas, je ne vais toujours pas mieux, mais je reste en bonne santé pour notre bébé. La dernière chose que je veux, c'est blesser le cadeau qu'Emmett m'a fait.
OoO
- Eh, mon cœur, je t'aime autant que ma vie. Oui frappe-moi, je ne te dirais rien ! Rigolais-je.
Il n'y a qu'avec mon bébé que je souris.
- C'est un plaisir de vous voir sourire, me dit Lord Magnus. Puis-je m’asseoir ?
- Faites comme bon vous semble.
Il fronce les sourcils mais s'installe à mes côtés. Heureusement que nous sommes dans un lieu public sinon je partirais.
Si seulement je savais...
OoO
1932, mon accouchement a été long et difficile. Nous avons failli y rester toutes les deux mais on s'est battu. Notre fille est née. Emmett s'était trompé, il aurait voulu un petit gars robuste, comme lui mais je suis sûre qu'il aurait aimé cette petite princesse.
Heureusement que je pleure déjà sinon on verra de nouveau mes larmes.
Le nouveau docteur a fait du bon travail. Sa femme me fait le même effet que le Lord, elle me fait froid dans le dos et je n'aime pas la façon dont elle regarde mon bébé. Je lui laisse le moins possible dans les bras.
De toute façon, elle est ma fille, elle n'a pas à y toucher. C'est ma Lexie Angel Isabella McCarty.
En voyant mon parfait bébé, je me dis que les choses vont bien aller pour nous deux. Bien sûr, tout ne sera pas parfait vu qu'Emmett n'est plus, mais je commence à voir le bout du tunnel.
Je promène mon bébé et croise – comme souvent – le Lord Magnus qui me couvre de compliment et me fait la cour. Je ne fais rien pour l'encourager, au contraire, je l'éconduis assez brusquement mais il ne semble pas gêné et il paraît même amusé de la situation.
OoO
-
Aller ma puce, fait un beau sourire à maman !
-
Aaaa !
Elle prend son pied et le tire vers son visage. Ses beaux yeux bleus pétillent de malice. La couleur de ses cheveux devient plus foncée, je pense qu'ils seront comme les miens mais je suis heureuse qu'elle ait les magnifiques yeux de son père et la malice que l'on peut y retrouver.
J'aime passer du temps avec ma petite princesse, toutes les deux allongées sur mon lit. Je la chatouille doucement pour la faire rire. Je ne crois pas que je pourrais me lasser de ce doux bruit.
- Je t'aime tellement, murmurais-je devant ses gazouillis.
OoO
-
Comment cela ? Qu'a-t-elle ? Demandais-je en larmes.
5 mois de répits et mon bébé tombe malade. Elle a énormément de fièvre et des coliques, ce qui selon le docteur n'est pas bon. Le docteur dit qu'il y a peu d'espoir.
Je dois profiter au maximum de ma petite Lexie mais il doit la surveiller constamment. C'est comme ça que je me retrouve avec sa femme et lui quasiment tout le temps chez moi. Je n'aime pas cela mais pour le bien de mon bébé je ne dis rien. J'espère au fond de moi qu'il va réussir à la sauver.
Son état se dégrade rapidement, je ne peux quasiment plus passer de temps avec Lexie, pour mon bien me dit-on, mais je n'en ai que faire. Je la veux prêt de moi sauf qu'à chaque fois, je me heurte à la femme du docteur qui semble s'amuser de la situation.
Situation qui ne dure que 2 semaines. Mon bébé succombe d'une maladie infantile.
Pour mon bien, personne ne me laisse voir le corps. Je suis inconsolable.
Vu mon état de dépression, je suis retournée vivre chez mes parents, de plus vivre dans la maison qu'Emmett a construit est trop douloureux. Trop de souvenirs y sont associés.
Les assauts de Lord Théodore ne me remontent pas le moral. Il trouve dans ma détresse un moyen de me consoler mais cela m'enfonce plus.
Je n'ai pas la force de le repousser alors je le laisse m'emmener en balade dans sa nouvelle auto. Les mauvaises langues disent que je vais bientôt me remarier mais je sais que jamais je ne pourrais retirer la bague à mon annulaire gauche. C'est à peine si je vois mon avenir, je vis au jour le jour.
OoO
-
Comment te sens-tu mon enfant ? Demande père alors que je m'apprête à sortir dîner avec le Lord.
-
Mal, dis-je laconique.
-
Le Lord ne t'aide pas ?
-
Non père et vous le savez. Cet homme me fait peur.
-
Pourquoi le vois-tu ?
-
Parce que vous vous sentez mieux de me voir sortir.
Père reste silencieux quelques secondes.
-
Tu n'envisages pas de passer plus de temps avec lui ?
-
Non, dis-je catégorique.
Il fronce les sourcils.
-
Que me cachez-vous ?
-
Rien mon ange. Profite de ta soirée.
Je préférais me morfondre dans mon lit mais j'ai promis et je tiens mes promesses.
C'est ainsi qu'une heure plus tard, je suis dans un très bon restaurant avec le Lord pour seul compagnie. Je le sens stressé ce qui est bizarre, lui qui est si en contrôle de ses émotions.
C'est au dessert que les choses dérapent en me faisant une demande en mariage avec une bague avec le plus gros diamant que je n'ai jamais vu.
Je l'éconduis le plus gentiment possible mais en voyant la colère sur son visage je décide de m'éloigner de lui et de rentrer à la maison.
Je marche le plus rapidement possible loin de lui mais il finit par me rattraper plus vite que mes yeux ne l'ont vu.
Je savais que cet homme était bizarre et hors normes. Ses yeux sont noirs charbons, comme la femme du docteur. Ils ont même quelques airs de ressemblance. C'est maintenant que je me rends compte.
Le Lord me tire dans une ruelle, je me débats mais sa prise du mon poignet est ferme et me fait mal. Lorsque je lui mets un coup de pied dans le tibia il gronde. En entendant le bruit je reste choquée. Aucun être humain ne fait de tel bruit.
-
Qui êtes-vous ? Couinais-je.
Il se retourne vers moi en souriant de toutes ses dents blanches. Je prends vraiment peur.
-
Que me voulez-vous ?
-
Ma demande était pourtant simple, dit-il en caressant ma joue.
-
Je refuse de vous épouser. Il n'y a que mon mari et il n'y aura que lui !
-
Votre mari est mort ! Dit-il sadiquement. Ce sous-homme ne vous mérite pas.
-
Je ne vous permets pas, dis-je en le frappant au torse.
Je me fais mal à la main. Je me recule choquée pendant qu'il rigole. Je commence vraiment à avoir peur de lui, alors je décide de partir le plus loin possible de cet « homme »
J'ai à peine fait quelques pas qu'il se retrouve devant moi, sa main sur ma gorge. Encore une fois, je me débats mais il me bloque contre le mur. Je peux à peine respirer.
-
Je ne vous appartiendrais jamais, murmurais-je.
-
Oh si ma douce, tu seras mienne et tu aimeras.
-
Plutôt mourir.
-
Ça serait du gâchis, murmure-t-il à mon oreille.
Je sens ses lèvres froides contre mon cou avant de sentir une vive douleur au même endroit. J'essaye de hurler mais il bloque mes cris avec sa main.
Il faut quelques minutes pour que je me sente brûler de l’Intérieur. Je cris et gesticule dans tous les sens lorsqu'il me déplace, je ne sais trop où. Je suis à peine consciente de ce qui se passe autour de moi. Je sens ses sales mains sur ma joue et j'entends ses paroles qui me disent que nous serons bientôt réunis pour l'éternité.
Cet homme est fou. Il me dit aussi que ce n'est qu’un mauvais moment à passer, tout ira mieux par la suite.
La douleur est insoutenable, si c'est cela la mort, je préfère être en vie où alors si après je rejoins mon mari et ma fille je suis prête à endurer toutes ses tortures. Pour atténuer le feu, je repense à tous nos moments passés ensemble. La première fois que je l'ai vu torse nu, il faisait chaud et il coupait du bois pour l'hiver. J'étais assise sous le kiosque à côté de la maison et je l'observais par-dessus mon livre. C'est la première fois que je voyais un homme dévêtu et je dois dire que j'avais aimé cela. Ses muscles roulaient sous sa peau, la transpiration coulait dans son dos. Les autres femmes n'aiment pas cela mais moi je le trouvais...sexy.
La fois où il m'a aidé à me relever lorsque je m'étais emmêlé les pieds dans mes robes. C'était notre première discussion. La fois où je m'étais tordu la cheville et qu'il m'avait porté jusqu'à ma chambre et maman nous avait surpris pendant qu'il m'allongeait sur le lit, maman avait failli faire une attaque. Notre premier baiser, notre mariage, notre nuit de noce, l'air pincé de la vieille lorsqu'elle avait vu nos draps, nos nombreux ébats, notre vie simple dans notre maison, les petits cadeaux qu'il m'offrait. La nuit où nous avons conçu Lexie. C'était sous les étoiles, nous avions dîné dehors et ensuite nous avions fait une balade. Il m'avait fait l'amour tendrement à même le sol. L'annonce de ma grossesse, l'envie de vomir que j'avais eue lorsqu'il m'avait tourné pendant plusieurs minutes. Les baisers sur mon ventre, les discussions qu'il avait avec notre enfant. Nos rires, son amour pour moi.
Je passe rapidement l'annonce de sa mort et le cadavre que l’on n’a jamais retrouvé.
Mon accouchement, mes pensées tournées vers Emmett, me disant que peut importe où il se trouve, il est avec moi. La joie de tenir une partie de lui. Le premier sourire de mon bébé, ses gazouillements, ses beaux yeux qui me rappelle l'amour de ma vie.
Je me repasse en boucle ces moments là pour ne pas tomber dans la folie.
Après ce qui me semble être des jours, je sens du changement en moi, j'entends des bruits que je ne devrais pas, comme mon cœur qui bat de moins en moins vite, les oiseaux au loin, le bruit des feuilles, les pas de quelqu'un, le froissement de ses vêtements.
Pour ne pas penser à l'horrible homme, je me concentre sur mon cœur qui finit par mourir. Mais si c'est le cas pourquoi suis-je en vie ?
Prudemment j'ouvre les yeux. Rien n'aurait pu prévoir ce que je vois en ce moment. Tout est précis, il n'y a plus rien qui ne m'échappe même le monstre dans un coin de la pièce avec ses yeux rouges.
Rouge ?
Il avait des yeux bizarres mais dans mes souvenirs ils ne l'étaient pas autant.
Je veux m'éloigner de lui et en une seconde, je me retrouve au fond de la pièce. Sous mes doigts, j'entends un craquement de bois.
Curieuse, je regarde et vois la marque de mes doigts. Je commence à avoir peur de qui je suis.
Il s'approche de moi mais je fais un bruit bizarre avec ma gorge, je gronde. Comme lui avant.
-
Que m'as-tu fait !?
Avant que je ne m'en rende compte je me suis jetée sur lui mais il m'esquive et arrive à me bloquer. Je me débats fortement et cette fois il semble avoir du mal jusqu’au moment où il me calme.
-
Tu arrêtes sinon je t'arrache un de tes jolis bras et crois-moi, c'est très douloureux.
Je m'arrête de bouger.
-
Bien, maintenant que j'ai toute ton attention, je vais te raconter comment tu es devenue la femme la plus belle que je n'ai jamais vu mais avant, as-tu soif ?
Maintenant qu'il le dit, je sens une brûlure dans ma gorge. Il m'ordonne de ne pas bouger et il revient rapidement avec un homme soul.
Je ne comprends pas ce qu'il veut que je fasse avec lui jusqu'à ce qu'avec son ongle il ouvre une veine. Je vois le sang couler et avant que je ne m'en rende compte – encore une fois – j'ai posé mes lèvres et ma langue sur le sang. Je gémis de contentement mais il m'en faut plus alors je plante mes dents pour agrandir la plaie et aspirer plus de sang possible.
Une minute plus tard, je tiens un cadavre que je relâche horrifiée. Je me mets même à sangloter. J'ai ôté la vie. Je suis un monstre, cet homme devait avoir une famille.
-
Que m'avez-vous fait ?!
-
Tu es devenue un vampire ma douce Bella mais ne t'en fait pas, il n'avait pas de famille.
Je le regarde choquée. Comment peut-il savoir ce que je pense ?
-
Je te connais ma jolie et puis, maintenant, nous allons être ensemble pour longtemps, dit-il en caressant ma joue.
Je suis prise d'un excès de colère et je me jette sur lui pour le tuer mais avant je le frappe sur le torse.
-
Je ne serais jamais à vous ! J'appartiens à Emmett, pour toujours ! Ce n'est pas parce que vous m'avez changé que mes sentiments ne sont plus !
Il me gifle fortement mais bizarrement je n'ai pas autant mal que je le devrais.
-
Tu te calmes. Je ne vais pas tolérer tes excès de bêtises.
J'arrive à enfermer ma colère contre lui, ce qui lui permet de m'expliquer et ainsi de comprendre ce que je suis devenue et certaines de mes caractéristiques.
-
A cause de vous, je ne pourrais jamais rejoindre ma famille dans la mort !
-
Et non ma douce, tu es à moi ! Je te promets que tu seras heureuse.
-
Jamais !
J'apprends vite de mes erreurs et cette fois je l'attaque sur le côté. Dans mon élan, je nous fais passer à travers la paroi de la cabane en bois. Une fois au sol, je le frappe autant que je peux. Je vois que mes coups ont beaucoup d’impact sur lui. Il m’a dit qu'il voulait m'arracher un bras mais c'est le sien que j'enlève sans trop de difficulté.
Il hurle de douleur mais je n'en ai que faire, il m'a dit que l'on ne pouvait pas mourir mais je peux au moins le faire souffrir.
Lorsqu'il essaye de s'éloigner de moi et voyant rouge je lui arrache une jambe. Je jette ses deux membres loin de nous.
Je me recule et lui et l'observe se tordre de douleur.
Je ne sais pas combien de temps je reste à le regarder mais un humain passe dans le coin. Je sens son sang qui rend la brûlure dans ma gorge insoutenable.
L'homme finit par s'approcher de nous, je n'en peux plus et me jette sur lui. Quelques minutes plus tard, j'ai fait un autre mort.
Encore une fois je me dégoûte et sanglote.
-
Oh, ton mari aurait honte de toi. La blonde a bien fait de l'emmener. Je suis sûr qu'il aura fait un bon repas !
Je le regarde choquée. Qu'est-ce qu'il raconte ? Mon mari n'a pas été tué par un ours ? Une blonde l'a emmené ? C'est quoi ce bordel ?!
-
De quoi parlez-vous ?
-
Rends-moi mes membres et je raconte la suite de l'histoire sur ton précieux mari.
-
Vous ne savez rien ! C'est du bluff.
Pourtant j'ai un doute alors je lui rends son bras. Je l'observe le remettre. C'est dégouttant.
-
La blonde était contente de l'emporter, elle a eu un coup de cœur pour ton mari, crache-t-il. Mais vu tout le sang qu'il perdait, je doute qu'elle est tenue et vu ses yeux, cette hypothèse est la plus probable. Puis on voit bien comme c'est dur de se retenir...
Il rigole sadiquement, très fier de lui en sachant qu'il a tapé là où ça fait mal. Dommage pour lui, mon nouvel instinct reprend le dessus et je me jette sur lui enragée. Dans la bagarre, il met des coups mais je lui rends bien. Je pense que le fait qu'il n'est qu'une jambe m'aide dans mon entreprise. Je ne sais pas comment, je lui arrache la tête. Je la regarde équerrée avant de la jeter assez loin de moi.
En le sachant mort, la pression descend. J'observe le paysage autour de moi, les cadavres, la cabane moitié détruite. Pour tout cacher, je décide de mettre le feu. Je ne me préoccupe pas du fait qu'il m'est menti et que je ne sais sûrement pas tout de ma nouvelle condition.
Je surveille le brasier et avec joie, je vois le corps du Lord brûler. Finalement on peut mourir. Il faut juste trouver un autre vampire pour finir ma vie mais à bien y penser, il y a peut-être un espoir qu'il soit toujours en vie.
Néanmoins, je ne dois pas me faire de faux espoirs. Cela me briserait encore plus si jamais il n'était plus.
Je sais que ma Lexie est morte, père et mère ont vu le corps. Il m'est difficile de me dire que j'ai survécu à ma fille et je ne sais pas si je serai capable de dire à mon mari – quand bien même il serait vivant – que notre enfant n'a pas survécu.
Mon avenir est incertain mais une chose est sûre, si jamais je trouve une femme blonde et vampire, elle risque de passer un mauvais moment. Qu'importe si c'est elle qui m'a volé mon homme ou non. J'aurai mes réponses.
Pour le moment, je dois retourner chez mes parents prendre de l'argent, quelques vêtements et leur écrire une lettre.
OoO
Père, Mère,
Vous ne pouvez imaginer à quel point je vous aime et je vous suis reconnaissante pour tout ce que vous m'avez donné et apporté.
J'aime mon mari et ma fille plus que tout au monde et jamais je ne pourrais les oublier mais votre maison et la mienne me les rappelle trop. Il y a de bons souvenirs mais malheureusement les mauvais prennent le dessus.
C'est pour cela que j'ai pris la décision de voyager seule.
Cela me permettra d'aller mieux, du moins je l'espère.
Je vous aime tendrement.
Bella Swan.
PS : J'ai pris un peu d'argent et des vêtements.
OoO
Avant d'entamer mon voyage de nuit pour éviter la population et que je ne fasse pas un carnage autour de moi - Je n'ai pas encore eu à me nourrir mais j'appréhende ce moment – je décide de retourner voir le docteur et sa flippante de femme.
L'idée de la bousculer un peu me démange mais je ne suis pas ce genre de personne. Ce n'est pas parce que je suis devenue morte que je dois me comporter comme un monstre.
Avant que je n'arrive à ma destination, j'entends des gens éméchés parler du docteur et de sa femme qui est parti depuis plusieurs mois vers l'ouest.
Je me dirige vers eux et leur demande s'ils en savent plus sur sa destination. Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose au fond de moi me dit de la suivre.
Malheureusement pour moi, ils n'en savent pas plus. Je m'éloigne quand l'envie de les croquer est trop forte. Pourtant je sens qu'il va falloir que je me nourrisse rapidement, ma gorge est trop douloureuse.
Même s’il est tard, je me dirige vers la maison du docteur. Lorsqu'il ouvre la porte, son cœur se met à battre plus vite, je peux voir la transpiration sur son front.
-
Vous... Vous...
-
Pourquoi ai-je le sentiment que vous savez ce que je suis devenue ? Dis-je étonnée.
Je réfléchis quelques minutes.
-
Elle est comme moi ?
Après un bref signe de tête positif et involontaire de sa part, je me mets à réfléchir à toute vitesse. Je n'ai pas fait le rapprochement entre le Lord et elle. Lui a les yeux rouges et elle les avait noirs. Son maquillage la camouflait bien.
J'espère qu'il pourra répondre à mes questions. Au pire, je le tue... Non, non, je ne dois pas penser à cela. Il devient de plus en plus blanc. Son cœur va sortir de sa poitrine si cela continue.
-
Non... Je ne vois pas de quoi vous parler.
Il déglutit avec difficulté.
-
Votre femme est-elle là ? Je souhaiterai lui parler.
-
Elle se repose. Désolé.
-
Foutaise ! Elle est partie et vous le savez très bien.
Ma colère a repris le dessus et avant qu'il ne s'en rende compte, je le tiens à la gorge et le soulève légèrement du sol.
-
Dites-moi tout ce que vous savez, grondais-je.
-
Peux... Plus... Respirer...
-
Oh. Pardon.
Je le lâche, il trébuche vers l'arrière, j'en profite pour rentrer et fermer la porte à clé.
Je m'installe confortablement dans un fauteuil, à contre cœur, il en fait autant. Il a compris que j'étais plus rapide que lui.
Lorsque je l'ai découvert, cela m'a fait bizarre, je n'ai jamais été une grande coureuse et quand j'ai parcouru plusieurs centaines de mètres en quelques secondes, je suis restée estomaquée avant d'avoir une crise de rire par contre j'ai moins ris lorsque je me suis retrouvée au soleil. Je brillais, réellement. C'est juste moche, je n'aime pas.
Bref, je me concentre sur le docteur et attends qu'il parle.
-
Où est-elle ?
-
Je l'ignore.
-
Mensonge.
Je me lève et tourne doucement autour de lui.
-
Je ne suis pas un... Monstre. Si vous me dites ce que je souhaite, je vous laisserais.
-
Qui vous a transformé ?
-
Lord Magnus.
-
Il vous a laissé seule ?
-
Il est mort, dis-je indifférente.
-
Oh.
-
Connaissait-il votre femme ?
-
Je ne sais pas et elle n'est pas ma femme, elle s'est servi de moi.
-
Rancunier ?
Il bougonne et détourne le regard. Je n'ai que faire de ses états d'âmes alors je continue mon interrogatoire.
-
Ou est-elle ?
-
Partie.
Je gronde fortement.
-
Ma patience à ses limites en ce moment. Où ?
-
Vers l'est.
Il me semble sincère.
-
Pourquoi ai-je entendu les hommes dehors dirent qu'elle était de l'autre côté ?
-
Elle a détourné les pistes pour ne pas être suivi.
-
Où ça à l'est.
-
Je ne vous dirais rien d'autre, dit-il avec véhémence.
Je sais qu'il sait alors je le reprends à la gorge et le soulève.
-
Tuer moi, je n'en ai que faire, vous ne les retrouverez jamais !
Choquée par ses mots, je le relâche. Lui aussi se rend compte de sa bêtise.
-
Les ?
Il baisse les yeux et fuit mon regard.
-
Répondez ! Ordonnais-je furieuse.
Il reste silencieux. Je m’efforce de rester au calme. Si je le tue je n'aurai pas de réponse et cet homme est bon. Enfin je crois.
-
Parlez !
Je décide de lui faire le bouscule avec le fauteuil sur lequel il est assis.
-
Votre fille... Lexie... Elle l'a emmené.
-
Quoi ? dis-je bouleversée.
-
Lexie est vivante.
-
J'ai compris, dis-je maintenant en colère.
Il se recule brusquement mais je le rassure en lui disant que je ne lui ferais pas de mal.
Tout un tas d'émotions me traverse. La joie, la peur, la tristesse, la colère, l'amour, la haine.
A ce moment, j'ai envie de pleurer mais cela m'est impossible.
-
Vous êtes un homme bien, pourquoi l'avoir laissé l'emmener loin de moi ?
-
J'ai mes faiblesses et c'est un vampire.
-
Vous l'aimez.
-
Ma plus grande erreur. Je suis désolé.
-
Je la retrouverai et pardonnez-moi mais je la tuerai et je réoccuperai ma fille.
Il acquiesce.
-
Elle est à Chicago.
Je me lève et me dirige vers la porte.
-
Je ne vous pardonne pas.
-
Moi non plus, je ne me le pardonne pas.
-
Bien.
Après un dernier signe de tête je pars me nourrir et commencer mon voyage.
OoO
Il ne m'a pas fallu longtemps pour arriver dans cette grande ville. Avec l'argent de mes parents, je me suis trouvée une pension où loger. C'est un pari risqué pour mon contrôle mais je suis tellement concentrée sur le fait que ma fille n'est pas loin de moi. J'espère que le docteur ne l'a pas prévenu de ma « visite ».
Je n'ai mis que quelques mois à la trouver mais malheureusement pour moi, elle m'a vu et a fait diversion en faisant un bain de sang autour de moi. Je n'ai pas pu me retenir et j'ai croqué dans un ou deux corps.
Seulement après cela, je n'étais que plus déterminée, j'avais encore plus de haine contre cette femme mais j'avais aussi vu ma merveilleuse fille dans ses bras. Elle a maintenant plus d'un an. C'est une vraie beauté.
OoO
Après l'avoir cherché en vain à Chicago, je me doutais qu'elle avait fui, j'ai fait quelques recherches pour savoir où elle se dirigeait. Cette femme n'est pas très intelligente, elle laisse beaucoup d'indices mais elle doit aussi se dire que je ne la retrouverai pas.
Elle sous-estime la détermination d'une mère. C'est comme cela que je suis partie vers New-York.
Nous avons joué à cache-cache pendant des années. Elle apprenait de ses erreurs et je mettais de plus en plus de temps à les retrouver. Je m'en rendais compte en voyant ma Lexie devenir une belle enfant puis une belle adolescente. Elle doit avoir 14 où 15 ans.
Je m’efforce de ne pas me perdre dans ma haine et de ne pas faire de massacre. Je me contente de Clochards où de criminels. La plupart des gens sont innocents et je les préserve.
OoO
Nous sommes en 1950 et cela fait quasiment 3 ans que je les ai perdus. La dernière fois, je me suis retrouvée au milieu d'une guerre de territoire de vampires. J'ai mis trop de temps pour m'en sortir et elles avaient filé. Quelque part j'en étais soulagée, je n'aime pas savoir ma fille entourée de vampires sanguinaires qui n'ont que faire de tuer un bébé.
OoO
Tous mes souvenirs me font mal au cœur, mais ils me permettent aussi d'avancer. Je vengerais sa mort. Je tuerais celle qui m'a pris mon mari et tourmenterait la vampire qui m'a empêché d'être mère.
OoO
Cette fois nous sommes sur la côte Est lorsque je les retrouve. Cette folle ne se doute de rien. Pendant plusieurs semaines, je les observe. Ma fille est radieuse. Les hommes lui font la cour mais elle les repousse tous. Je déborde de joie de la voir en bonne santé et ne manquant de rien. Je déteste lorsqu'elle l'appelle maman mais je l'entends discuter avec elle-même lorsqu'elle est seule. Ma fille est intelligente, elle a compris qu'elle n'était pas sa fille biologique ce qui me conforte mais je sais qu'elle beaucoup d'affection pour cette folle.
Je regarde ma fille assise sous un arbre, un livre à la main. Mon moment de calme est interrompu par la voleuse de bébé qui est accompagnée par d'autres vampires.
-
C'est elle ! Elle nous suit depuis des années, Je ne veux pas qu'elle s'approche de ma fille, dit la folle aux vampires qui l'accompagnent.
Je les observe tous les trois, avec leurs longues capes noirs, les yeux rouges, ils ont l'air dangereux mais je ne me dégonfle pas et grogne dans leur direction. La folle sourit sadiquement.
La petite blonde me fusille du regard et murmure « souffrance » dans ma direction. Je sens la douleur me traverser mais je me relève quand même. Ce n'est rien en comparaison de la douleur de ne pouvoir approcher mon bébé.
-
Je ne sais pas qui vous êtes mais si vous m’empêcher de m'approcher de ma famille, je vous tuerai tous !
L'homme aux cheveux en désordre me regarde septique.
-
Mais arrêtez-la ! Grogne la folle.
-
Felix, dit la petite blonde.
D'un seul geste, il attrape la folle pour la maintenir avec nous.
-
Qui es-tu ? Me demande la petite blonde.
-
Isabella McCarty.
-
Qui t'a transformé ?
-
Théodore Magnus.
-
Où est-il ?
-
Mort. Il m'a transformée en cette chose et a laissé une blonde de vampire me voler mon mari.
-
Pourquoi cours-tu après cette femme ?
Je n'ai plus envie de répondre. Je ne sais pas qui ils sont et je ne leurs dois rien.
-
Parle !
Je la regarde de travers et croise les bras pour lui montrer mon désaccord.
-
Démétri, va la chercher.
-
Non ! Crie la folle.
-
Pourquoi pétasse, tu as peur que la vérité éclate ? Me moquais-je.
Démétri me regarde et regarde ma fille avant de secouer la tête en souriant, il a compris. Il se dirige vers ma fille et gentiment lui demande de la suivre. Lexie est sceptique mais devant son insistance, elle le suit.
Je suis la première qu'elle voit - je soupçonne Démétri de l'avoir fait exprès – elle est perdue mais je lui souris. Nous nous ressemblons énormément sauf pour ses yeux bleus.
-
Intéressant, commente la petite blonde en nous regardant.
-
Lexie chérie, viens vers moi, dit la folle mais ma fille ne bouge pas.
Démétri rejoint son groupe.
-
Parle et la vérité cette fois. Tu ne veux pas mettre en colère les Volturi, n'est-ce pas ?
Les Volturi ont compris qu'elle avait menti, qu'importe ce qu'elle a pu leurs dire.
La folle garde la bouche fermée et la petite blonde lui fait la même chose que moi, sauf que la folle se tortille au sol en criant.
Cela me brise le cœur mais Lexie se rapproche d'elle. Je vais pour la reculer mais je n'ai pas le droit, elle ne me connaît plus.
Lorsque la petite blonde fini sa torture, la folle se jette sur la fille, se place dans son dos et la tient à la gorge.
-
Alors Madame Bella McCarty, ça fait quoi de voir sa petite fille chérie après tant d'années et sur le point de mourir, se moque-t-elle.
Je vais pour faire un pas mais elle resserre sa prise sur son cou. Je ne bouge plus et observe mon bébé. Ma Lexie pleure silencieusement.
-
Tu vas la tuer après l'avoir élevée ? N'as-tu donc pas de cœur ? Demandais-je offusquée.
-
Je voulais un bébé mais maintenant qu'elle est grande ce n'est plus drôle.
-
Tu es un monstre.
Je dis ce que ma fille pense tout bas, je vois sa peine dans ses yeux.
-
Oh non, et la tuer sous tes yeux, toi qui aimes ta petite princesse, c'est une belle revanche, tu ne crois pas ?
Elle ricane comme la folle qu'elle est.
-
Tu m'as volé ma fille alors qu'elle n'était qu'un bébé, que veux-tu de plus ? Tu nous as séparées ! Je l'ai vu grandir avec une autre femme que moi, tu m'as torturée pendant des années. Maintenant, laisse-nous tranquille.
-
Oh non, je te hais beaucoup trop.
-
Que t’ai-je fait ?
-
Tu as une vie beaucoup trop parfaite ! Des parents aimants, un mari parfait, un enfant. Je me devais d'y mettre un peu de malheur. Et le fait que ton mari se fasse tuer a été la cerise sur le gâteau et cela m'a grandement facilité la tâche.
-
Et le Docteur, il t'aimait.
-
Pff, comme si je pouvais aimer un pathétique humain.
-
S'ils n'ont aucune importance pour toi, laisse-la.
Elle me regarde sadiquement et une seconde plus tard on entend le cri déchirant de ma fille qui tombe au sol, une tache de sang dans le dos. Pendant que je me précipite vers ma princesse, Felix se jette sur la folle et lui arrache les deux bras.
Moi, je sanglote, proche de ma fille qui a la colonne vertébrale brisée.
-
Maman, murmure-t-elle émue.
-
Oui ma princesse, dis-je sur le même ton qu'elle.
-
Je suis contente de te connaître.
-
Moi aussi ma chérie. Tu es tellement belle ma Lexie.
-
Tu dois la transformer, me dit une voix d'homme, Démétri.
Je le regarde choquée.
-
J'en serai incapable.
-
Si tu ne le fais pas, elle mourra.
-
Je pourrai la tuer !
-
Non, elle est ta fille, tu ne peux pas lui faire de mal, me dit la petite blonde.
-
Jane a raison. Cela fait 18 ans que tu leur cours après et regarde, elle saigne et tu es en contrôle.
Je me retourne vers la fille qui perd de plus en plus de sang.
-
Pardonne-moi ma chérie, dis-je en caressant sa joue.
Je ne lui laisse pas le temps de dire quoi que ce soit et la mords au cou. Démétri me dit de la mordre aux poignets pendant qu'il a les mains sur la plaie.
C'est la chose la plus dure que j'ai eu à faire de ma vie. Tuer mon bébé, certes, elle aura une nouvelle vie mais c'est compliqué en sachant les tourments qu'elle va endurer.
Je sais que sa transformation est commencée vu les cris de souffrance qu'elle pousse. Je ne lâche pas son corps une seule seconde même lorsqu'ils arrachent la tête de la folle.
Les Volturi nous emmènent dans la maison que Lexie occupait pour qu'elle soit au calme.
Je n'arrête pas de lui parler et de la rassurer. Je ne sais pas si elle m'entend mais j'essaye. Elle est ma petite fille que j'ai enfin retrouvée et je prendrai soin d'elle jusqu'à ce que l'on m'arrache la tête.
Je voudrais rester avec ma fille, juste toutes les deux mais les Volturi ne sont pas du même avis que moi. Ils veulent que je leurs parle de ma vie de vampire avec assez de détails. Au début, je refuse mais ils m'expliquent qui ils sont et que, en quelque sorte, je leurs dois obéissance ; bien que Démétri est relativement gentil avec moi.
Je ne comprends pas pourquoi.
Contre mon gré, je leur parle de ma vie et en retour ils me parlent plus sur le monde des vampires. Ils ont été étonnés de mon contrôle étant jeune. Pourtant, je n'ai pas senti de grande différence, à part ma force. Il est vrai que sans celle-ci, je n'aurai pas pu me débarrasser de Théodore.
Ils se concertent et me dise qu'ils nous laisseront tranquille tant que je garde ma fille sous contrôle.
Démétri préfère rester avec moi pour les premières semaines, juste au cas où, m'a-t’il dit.
Nous sommes peut-être dans les années où la galanterie et faire la cour aux femmes se perd mais il n'en est rien des vampires.
OoO
J'ai mis quelques jours à m'en rendre compte. Je suis flattée de ses avances, après tout il est bel homme et il me fait moins peur que le vampire qui m'a transformé.
Au début, j'étais réfractaire à ses avances, cela vient sûrement du fait que je n'ai pas vraiment vécu pendant ces 18 dernières années mais après j'ai accepté ses gentillesses.
Je ne peux pas envisager d'avoir une relation avec lui, non seulement parce qu'Emmett est toujours dans mon cœur et qu'en plus, je dois me concentrer sur ma fille.
Néanmoins, je n'ai pas besoin de l'éconduire, il grade ses distances. J'avoue aussi, que le fait qu'il soit là me rassure, pour l'état de ma fille. J'ai peur qu'elle ne se réveille pas et qu'elle reste plongée éternellement entre les deux mondes à souffrir le martyr.
Ses cris se calment au bout de trois jours pour s'arrêter définitivement. Nous attendons en silence qu'elle ouvre les yeux. Démétri s'est placé légèrement en avant de moi, comme pour me protéger. Je trouve ça à la fois attentionné et drôle. Je ne pense pas que Lexie pourrait me faire du mal.
Ma fille garde les yeux clos, mais elle bouge doucement ses doigts, ensuite ses jambes.
J'avais aussi peur qu'elle reste paralysée mais ils m'ont certifié que le venin guérissait tout.
Doucement elle ouvre les yeux et fixe le plafond pendant ce qui me semble être des heures. Nous attendons sans bouger qu'elle nous voit ; nous ne voulons pas l'effrayer.
Ses yeux rouges se tournent enfin vers nous. Lorsqu'elle voit Démétri, elle fronce les sourcils avant que son visage ne redevienne neutre. Par logique, elle finit par me regarder et me sourire. Je suis rends( ?) mais je ne bouge pas.
Trop vite pour être habituée, elle se lève, je ne peux pas retenir un petit rire moqueur.
-
Tu t'y habitueras, la rassurais-je.
Je me décale de Démétri pour m'avancer vers ma fille mais il essaye de m'en empêcher avec son bras. Lexie gronde furieusement. Il abaisse son bras et me laisse passer.
-
Tout ira bien, lui dis-je.
Il acquiesce silencieusement. Je me dirige lentement vers ma fille pour ne pas l'effrayer.
-
Comment te sens-tu ?
Elle me détaille de la tête aux pieds.
-
Tu es ma mère.
-
Exact.
Moi aussi, j'étais perdue lors de mon réveil. Avant que je ne le vois venir ma fille se jette dans mes bras et me sert très fort.
-
Tu m'as manqué ma princesse, dis-je des sanglots dans la voix.
-
On ne se quittera plus ? Demande-t-elle sur le même ton que moi.
-
Jamais.
Fin du chpaitre 1
Date de dernière mise à jour : 11/05/2020
Commentaires
-
- 1. Petitange59 Le 29/09/2016
Slt je trouve que bella est très forte pour supporté la mort de son mari et de son bébé,mais elle a tenu bon jusqu'au bout -
- 2. Amanda91 Le 16/09/2014
J'ai adorée sa change génial -
- 3. lilie95 Le 18/01/2014
J'adore g hâte de lire le 4eme chapitre de savoir la suite et un peu triste c dernier chapitre histoire Emmett/bella -
- 4. hp-drago Le 15/01/2014
coucou juhn
ravie que tu aimes ce deuxième chapitre.
la suite dimanche
bisous -
- 5. Juhn Le 08/01/2014
Salut encore un super chapitre, plus court mais carrément extra.
J'ai vraiment hâte de pouvoir lire la suite ^^.
J'espère qu'elle arrivera bientôt. XD
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