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Dernière faveur

Dernière faveur

Disclamer : Tout à S Meyer

Fanfiction AH

Beta Louvecb

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« Mon dieu, vous avez appris la nouvelle pour Bella Swan ? » dit une fille dans le couloir du lycée alors que je passe près du groupe.

Bien sûr le groupe de filles qui discutent ne prête aucune attention à moi. Je ne suis qu’Edward Cullen, le petit intello de service et au passage je suis transparent, pas au sens propre évidemment, mais au sens figuré. J’ai un physique passe partout : pas vraiment musclé, des lunettes, des cheveux châtains foncés, toujours bien coiffés, un nez droit, la seule chose que je pourrais avoir pour moi est la couleur de mes yeux : Vert. Mais vu que de toute façon personne ne sait que j’existe, il n’y a pas de quoi en parler pendant des heures. Et mes vêtements ? Tout ce qui est discret ou comme diraient les autres élèves : je suis ringard. Peut être. Sûrement. L’apparence physique m’importe peu. Si jamais ma sœur Rosalie m’entendait dire ça, elle me dévisserait la tête. J’adore ma sœur, surtout quand elle avait dix ans, mais maintenant qu’elle a dix sept ans, on se déteste. Ses hormones l’ont trop travaillée et elle est devenu populaire.

Sa meilleure amie est la fameuse Bella Swan. Miss Popularité par excellence. Jolie brune, fine, sportive, elle a gagné de nombreuses courses en athlétisme ET, en plus, elle n’est pas idiote. Personne n’est indifférent à son charme.

Moi ?

Plus je suis loin d’elle, mieux je me porte.

Pourquoi ?

Il est vrai qu’avec sa description ,on pourrait la considérer comme un ange. Un ange… Ouais, un ange déchu. Elle et sa bande de copines aiment faire des coups tordus aux personnes comme moi. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elles ne se font jamais prendre.

Devrais-je être attristé par ce qu’il lui arrive ? Elle a fait de ma vie au lycée un enfer alors NON je ne le suis pas. On récolte ce que l’on sème. Mais… Il y a toujours un mais ; comme je l’ai dis plus tôt, PERSONNE n’est indifférent à son charme et moi pauvre humain que je suis, ne déroge pas à la règle.

Cette fille est envoûtante mais je la déteste vraiment, elle et tous ses regards supérieurs, ses manies de petite diva, parce que oui,en plus, mademoiselle a de l’argent, ses regards allumeurs avant d’aller rigoler de ton comportement avec ses copines. Personne n’est assez bien pour elle, aucun garçon je veux dire, il y en a eu dans son lit mais aucun qui ait pu y rester. Comment je sais cela ? J’ai entendu ma chère sœur « adorée », sa meilleure amie en parler au téléphone avec Elle.

Pauvre petite stupide fille riche. Qu’est-ce que ça peut me faire qu’elle se retrouve sur un lit d’hôpital ?

Je m’assoie à une table de la cafétéria pour déjeuner tranquillement mais pour améliorer ma journée, ma sœur et sa bande de crétins ne sont pas loin.

« Je me demande Rose, comment il fait pour être ton frère ! » dit son crétin de petit ami, Jasper.

Deux blonds ensemble, mon Dieu, priez pour qu’ils ne se reproduisent pas.

« Il est si… Et toi tu es si… » dit il avant d’enfoncer sa langue dans la bouche de ma sœur.

Ça c’est de l’argument. Tu iras loin dans la vie.

« Vous êtes allé voir Bella ? » demande Emmett, LE quater back de l’équipe du lycée.

« Oui » répond sa petite amie Alice, chef des pompoms girls « Elle sortait de sa chimio et dormait. »

Miss parfaite en extérieure serait-elle pourrie à l’intérieur ? Faut croire, elle a un cancer. J’irai bien la voir, surtout que ma sœur n‘y va pas, je serai tranquille. J’y vais juste pour voir son état lamentable et lui montrer que, pour une fois je suis supérieur à elle. Et que personne n’est à l’abri d’être en position inférieure. On récolte ce que l’on sème Bella Swan. Tu as pourri ma vie, c’est bien fait pour toi.

En cours, je me demande ce qu’elle peut avoir comme cancer. Elle paraissait en bonne santé, mais c’est vrai que cette année, elle n’a pas brillé par ses résultats sportifs. En fouillant dans ma mémoire, je me rend compte qu’elle était souvent absente, et oui, parce qu’en plus, on a quasiment les même options. C’était souvent le vendredi. Mon Dieu, à parler ainsi de Bella, on pourrait croire que je suis fou d‘elle. Pourtant, je rêve de lui tordre le cou quand elle me regarde de travers comme si j’étais un déchet. On va pouvoir inverser les rôles. Tu vas savoir ce que cela fait de se retrouver dans la peau des personnes que tu as rabaissé plus bas que terre.

Je me dirige pour prendre le bus et je surprends - encore - une conversation.

« J’espère qu’elle ira mieux pour le bal de promo, il est quand même dans un mois. » souffle ma crétine de sœur.

Plus superficielle tu meurs. Je souffle devant sa bêtise.

« Quoi tu as problème petit frère ? » grimace Rosalie

« Si j’en avais qu’un. » murmurai-je pour moi-même. « Non. » répondis je simplement avant de grimper dans le bus.

Je ne suis pas timide, je suis solitaire. Ce n’est pas pareil. Je préfère rester dans mon coin, je fuis les autres.

C’est le weekend suivant où je me décide à aller voir mon pire cauchemar. Elle devait sûrement me manquer vu qu’elle n’est pas venue au lycée de la semaine. Je dois être maso.

La femme de l’accueil m’indique sa chambre. Une fois devant la porte j’hésite à entrer. Si cela ce trouve, elle n’est pas seule ? Ma crétine de sœur y est peut être ? Non, il y a un match, ils y sont tous. Bonjour l’amitié.

L’infirmière qui sort de la chambre me fait sursauter.

« Bonjour, vous pouvez entrer, Miss Swan est éveillée. » me dit gentiment l’infirmière.

« M… Merci. »

Je me décide à entrer, ayant préparé ce que j’allais lui dire : Ses quatre vérités. J’avance, c’est une chambre seule individuelle, mais ce que je vois me coupe toute parole. Elle est là, allongée, des tuyaux sortent de ses bras. Sa peau est très blanche, elle, d’habitude si bronzée. Je peux aussi voir qu’elle n’est pas épaisse, déjà qu’elle ne l’était pas avant. On dirait qu’elle est moitié morte. Cela fait bizarre de la voir si paisible, les yeux clos. Mais vu que Dieu n’est pas avec moi, elle ouvre les yeux. L’étonnement est le premier sentiment que je peux voir.

« Edward Cullen en personne devant moi. » dit elle d’une voix rocailleuse, dénuée de toute haine.

« Wouha ! Tu dois vraiment être dans un sale état pour être aussi aimable. » dis je essayant d’être le plus désagréable possible.

Elle hausse les épaules et étouffe un bâillement.

« Que veux tu ? » demande-t-elle

« Juste voir si ce qui se raconte est vrai. »

« L’attraction Bella Swan pour vous servir ! » dit elle moitié amusée, moitié sarcastique. « Tu as vu maintenant BARRE TOI !!!! » hurle-t-elle à présent complètement énervée.

Je vais pour partir. Mais qu’est-ce que je suis venu foutre ici ? ! Je suis vraiment maso. Je me recule pour partir mais elle se met à tousser s’arrachant la gorge, je tourne les yeux vers elle, je vois du sang sur ses mains.

Pourquoi ai-je un cœur ?

Pourquoi suis-je aussi gentil ?

Pourquoi je me suis retourné vers elle pour l’aider à boire un peu d’eau ?

Pourquoi ?

Parce que MOI je ne suis pas comme elle. Je me recule et me dirige vers la porte, je tourne la poignet.

« Reste. » lâche-t-elle de sa voix rocailleuse « S’il te plaît. » demande-t-elle doucement

C’est la première fois que j’entends de la bouche de la vipère ce ton si plaisant, agréable. Elle qui n’est que méchanceté.

« Pourquoi ferais-je ça ? » demandai-je assez sèchement.

Je ne suis pas d’une nature méchante mais cette fille me fait sortir de mes gonds.

« Parce que je vais mourir. » lâche-t-elle.

Je me retourne brusquement vers elle, mes yeux doivent sortir de leurs orbites. Aurais-je mal entendu ? Ce n’est pas bénin comme le laisse croire ses amis ? C’est vrai qu’elle n’est pas au meilleur de sa forme.

« Ne me regarde pas comme ça. » dit elle autoritaire.

« Tu es peut être mourante mais tu es toujours cette garce arrogante. »

Pour la première fois de ma vie je vois la grande Bella Swan, baisser les yeux.

Je soupire, pas contre elle, mais contre moi. Finalement les autres avaient peut être raison, je suis une nana.

« Alors ? Tu restes ? »

« Pourquoi voudrais-tu de ma compagnie ? Tu as besoin d’une distraction et ensuite tu vas-t-empresser de tout raconter à tes stupides amis ! ? »

« Amis ? Lesquels ? Ceux qui ne viennent pas me voir ? Ceux qui s’amusent sans me donner de leur nouvelles ? Ceux qui font comme si je n’existais pas sous prétexte que je ne suis plus la championne en athlétisme ? »

« Pauvre chérie. » grimaçai-je

Elle me fixe, d’un regard… Désolé.

« Je ne t’en veux pas. C’est vrai, tu as de quoi être en colère contre moi, je n’ai pas été des plus gentilles avec toi. »

« Non c’est vrai. » dis je amer

Elle ouvre la bouche mais je la coupe.

« Laisse moi deviner ! Tu avais une bonne raison ? »

« Oui. »

Je la vois réfléchir. Elle ouvre plusieurs fois la bouche et la referme. Je commence à m‘impatienter.

« Je… Euh… » Elle regarde ses maigres jambes.  « Quand je t’ai vu la première fois, je t’ai trouvé beau. Différent des autres. Et toi tu ne t’intéressais pas à moi, alors je t’ai haï.»

« Un peu cliché. » lâchai-je « La fille populaire amoureuse de l’intello. »

« Pourtant c’est vrai. »

« Mais bien sûr » dis-je peu convaincu « C’est encore une de tes blagues avec ma sœur. »

Elle ne dit rien.

« Je m’en doutais. Mais MOI je ne t’aime pas, je te hais. »

J’ouvre la porte et commence à sortir.

« CE N’EST PAS UNE BLAGUE ! » hurle-t-elle avant de tousser fortement.

Il y a un bruit bizarre dans la chambre et apparemment c’est grave vu que deux infirmières et un médecin se précipitent dans sa chambre.

Je monte dans ma voiture et vais pour rentrer chez moi mais je n’arrive pas à tourner le contact.

« C’est pas vrai ! » parlai-je pour moi-même.

Même mourante, elle m’emmerde. J’espère ne pas l’avoir tuée. Sa phrase avait l’air vraie. Je retourne dans l’hôpital. On ne peut pas entrer. Une infirmière sort.

« Miss Swan dort mais elle va bien. »

« C’est vrai… Qu’elle va mourir ? »

« Oui » dit elle triste « Un mois maximum. Son cancer a évolué très rapidement, la chimio n’y fait rien. » m’informe l’infirmière. « Je crois aussi qu’elle se laisse mourir. » dit-elle accablée.

« Pourquoi ferait-elle ça ? »

Après tout, elle a tout pour être heureuse.

« Vous êtes son ami. Demandez lui. Mais demain. Au revoir. »

Elle s’en va, moi aussi.

Cela fait une semaine que je suis sorti de cet hôpital. Ma sœur n’est pas allée la voir, ni ses autres amis. Comment peut-on être aussi insensible ? Certes je ne suis pas retourné la voir le lendemain mais je suis son bouc émissaire, j’ai une excuse. Par contre, j’ai pensé à elle.

C’est vendredi soir que je prend mon courage à deux mains.

Je frappe à sa porte. Pas de réponse. J’entre quand même.

« Tu es revenu. » constate-t-elle

« Tu as maigri. »

« Je sais, la chimio, c’est tous les vendredi. » explique-t-elle d’une voix fatiguée.

Je m’assoie dans le fauteuil.

« Pourquoi te laisses-tu mourir ? » demandai-je

« Parce que j’en ai marre. »

Elle doit être vraiment triste pour penser à cela à dix sept ans.

« J’aurais voulu une autre vie. »

« Plains toi ! »

« Je me vengeais sur toi, toi qui malgré mes insultes continuait à vivre, heureux. »

Moi ? Heureux ? C’est la meilleure ! Mais c’est vrai que mes parents m’aiment et ça fait beaucoup. J’ai peu d’amis mais je me suffis à moi-même. Alors qu’elle ce n’est pas la joie. Ma sœur préfère s’occuper de la vie des autres, oubliant de vivre sa vie.

« Tu as la vie que la moitié des personnes veulent. » l’informais-je

« Peut être mais moi je te voulais toi. »

Elle recommence. Je souffle.

« Et juste à cause de moi, tu en finis avec la vie ? »

« Le cancer finit ma vie, je pourrai me battre, mais pour combien de temps ? Un mois ? Deux mois ? Je n’en vois pas l’intérêt. Puis tu es là, même si c’est pour me dénigrer, tu es là. »

Elle tousse. On reste en silence, juste le bruit des machines branchées sur son corps frêle.

« Je peux te demander… Une faveur ? » me demande-t-elle

Contre toute attente, j’explose de rire. Juste ses yeux curieux et blessés bougent vers moi.

« Une faveur ? Non mais tu plaisantes j’espère ! Non mais bordel ! Quel culot ! J’hallucine ! C’est la meilleure de l’année. » dis je essuyant mes larmes de joies. « Rassure-moi, tu plaisantes ? »

Je la fixe attendant sa réponse. Elle fait une moue boudeuse. Si elle avait la force de croiser les bras elle le ferait.

« Apparemment, non. » dis je pour moi-même.

« Qu’est-ce que tu fais ici ? »

« Honnêtement, je ne le sais pas moi-même. »

Elle tourne la tête vers moi en grimaçant.

« Peu importe pourquoi tu es là, je suis contente. »

Sa main remonte vers le verre d’eau. Je me lève, m’assoie sur le coté de son lit et l’aide à boire, comme la dernière fois.

« Quelle est ta faveur ? » demandai-je

Je sens que je vais regretter d’avoir poser cette question. Tout d’un coup, elle est mal à l’aise.

« Je… Euh… Est-ce que tu voudrais… »

« Toc toc ! » sourit l’infirmière en entrant.

Elle nous voit, moi le bras sur les épaules de Bella, elle sa tête à moitié sur moi. On pourrait croire des choses.

« Je peux repasser plus tard si vous voulez. » sourit-elle bienveillante.

« Non, non c’est bon. » dis-je me reculant le plus rapidement possible sans lui faire mal.

L’infirmière fait des examens de routine et s’en va toute souriante.

« Alors ? » re demandai-je

« Non rien laisse tomber. »

« Comme tu veux. »

Je me lève et commence à sortir.

« Tu reviens demain ? »

« Je verrai. »

Sur ces paroles, je m’en vais.

Le lendemain, je reviens.

« Tu es revenu. » sourit-elle à moitié.

« Mouais. »

Je me vautre dans le fauteuil.

« Tu as l’air fatigué. » dit-elle fixant mes cernes.

« A qui la faute. » baragouinai-je « Que veux tu ? Qu’Est-ce que tu me veux ? »

« Toi. »

« Moi, quoi ? » demandai-je perdu.

« Je veux coucher avec toi. Je veux que tu sois le dernier. » dit-elle d’une voix vibrante.

Je m’étouffe avec ma salive.

« Pardon ??? »

« Je veux… » commence Bella

« Ça va j’ai compris… Mais non ! Pourquoi ? Non ! Mais… Pourquoi ? » bafouillai-je

« Ça veux dire que tu refuses ? » dit-elle triste

« Mais bien sûr que je refuse ! »

Bella baisse les yeux pour finir par fermer les paupières. Je reste là sans bouger. La voir si vulnérable lui donne du charme. Je peux voir sa tristesse rouler sur ses joues.

« Sors. » dit elle d’une voix cassée.

« Non. » dis-je ferme.

Elle ouvre les yeux.

« J’en ai marre Bella Swan que tu me donnes des ordres et que tu te prennes pour ce que tu n’es pas ! Bordel ! Qu’est-ce que tu peux être chiante ! Je sors, certes, mais parce que j’en ai envie ! »

Je claque la porte mais re rentre.

« Je te déteste Bella Swan ! »

Je rentre chez moi furieux et m‘allonge sur le canapé. Ma mère vient me voir. Je lève ma tête et elle s’assoie, je repose ma tête sur ses genoux. Ses ongles manucurés passent dans mes cheveux.

« Qu’as-tu ? Tu t’es encore disputé avec ta sœur ? » demande-t-elle « Avant vous étiez si proche. Comme vous étiez mignons tous les deux ! »

« Non non maman. Ce n’est pas Rosalie. C’est… Bella. »

« Bella, Bella Swan ? » demande ma mère Esmée, perdue.

« Elle est à l’hôpital, elle va mourir. Je suis allé la voir deux ou trois fois à l’hôpital. »

« Tu l’aimes ? »

« NON ! Mais disons que je la déteste moins. » commençai-je « Mais elle m’a demandé un truc et j’ai refusé. Je lui ai fait de la peine. Je me demande...si j’ai fait le bon choix en refusant. »

« Elle va mourir bientôt ? » demande-t-elle émue.

« Quinze jours, trois semaines. »

« Est-ce quelque chose d’illégal ? »

« Non, elle veut que… »

« Tu peux tout me dire. »

« Elle m’a demandé de coucher avec. Elle veut que je sois le dernier. »

« Pourquoi le refuser ? »

« Tu es ma mère, tu dois me dire, des trucs de mères ! » m’offusquai-je

« Pas besoin, ton père et moi te l’avons déjà dit ! » sourit elle. « Je sais que c’est plus l’amie de Rosalie que la tienne, mais elle va mourir, disparaître, ne veux-tu pas lui accorder une dernière volonté ? »

« Elle a pourri toutes mes années au lycée. »

« Tu as toujours eu du cœur Edward, pardonne. Je ne veux pas que tu es de regrets. »

Elle m’embrasse sur le front et sort du salon.

« Bonjour ma Rose. » sourit notre mère.

« Bonjour maman. »

Rosalie m’envoie un regard que je ne saisis pas et s’en va sûrement rejoindre son blond de copain.

Et moi je reste seul, comme quasiment chaque samedi soir. Je dors mal comme la nuit précédente.

J’attends le lundi soir pour annoncer ma décision à Miss la peste. J’entre dans sa chambre, elle se repose mais je la réveille.

« Bonjour. » dit-elle avec un léger sourire.

« Salut. » dis-je assez froid.

Finalement je change d’avis, je vais refuser, cette fille me sort par les yeux. Bon, c’est moins pire depuis qu’elle est à l’hôpital. Est-ce de la pitié ? De la compassion ? Je ne sais pas… C’est confus.

« A quoi penses-tu ? » me demande-t-elle doucement.

Je ne réponds rien et m’assoie dans l’antique fauteuil.

« Tu sais que tu peux être chiante. » dis-je sans aucune méchanceté. « Mais bon, te crier dessus n’y changera rien, tu es ainsi et c’est ce qui fait ton charme. »

« Tu trouves que j’ai du charme ? »

« Quand tu es comme ça, oui. »

On reste quelques minutes en silence. Mon cerveau est en ébullition. Dois-je accepter sa faveur ? Il y a bien sur le pour, je vais coucher avec, je suis un mec après tout, selon ma mère je lui aurai fait plaisir et moi je n’aurai pas de regrets plus tard ; et il y a le contre, c’est Bella Swan, la meilleure amie de ma sœur donc ma pire ennemie…

Pourquoi je devrais lui faire plaisir ?

Hein ?

A-t-elle été gentille avec moi ?

NON !

Mais pourquoi je suis tenté de lui dire oui. Pourquoi ???

Pourquoi ai-je un cœur ?

C’est définitif, je suis un crétin complètement masochiste.

« En admettant que j’accepte ta faveur, tu feras comment ? Tu tiens à peine debout. »

J’ai trouvé une faille dans son plan.

« La chimio me fatigue, je l’arrête. »

Et merde. Sorcière.

« Pourquoi refuses-tu de coucher avec moi ? Me trouves-tu si repoussante ? »

« Il n’y a pas que le physique. » éludai-je

« BORDEL ! Tu acceptes OUI ou NON ? » s’énerve-t-elle

« Mon coté maso te dit oui. »

Elle me fait un sourire resplendissant, ses yeux pétillent. Se pourrait-il qu’elle ne m’ait pas menti sur ses sentiments pour moi ?

« J’étais persuadée que tu allais dire non. »

« Pourtant. »

« Merci. »

Un silence gêné s’installe mais qui, fort heureusement, est coupé par l’infirmière.

« Est-ce que vous pourriez me débrancher, je voudrais aller me promener ? » demande-t-elle manipulatrice. Je me croirai de retour au lycée.

« Mais bien sûr ma jolie, tu peux aller te promener avec ton copain. »

Quelques minutes plus tard, on se promène dans le parc, elle n’a pas voulu prendre le fauteuil roulant, je la soutiens. Foutue gentillesse. On marche dans le parc de l’hôpital, je me sens observé. Si on me voyait avec miss popularité ça serait la fin de ma tranquillité.

Une fois notre « super » organisation finie, je la ramène et l‘aide à se mettre dans son lit.

« Merci, tu n’es pas obligé d’être aussi adorable. » Je vais pour parler mais elle continue « C’est vrai j’étais une vraie garce avec toi, avec les autres, je ne mérite pas tout ces gestes tendres. Je ne mérite pas ta présence. »

Elle souffle pour retenir ses larmes, je suis toujours près d’elle, sa main est accrochée à mon tee shirt. Je n’ose pas lui faire lâcher prise, elle a tellement maigri que je la casserais.

« Si tu savais comme je m’en veux. »

Elle renifle, sa tristesse coule sur ses joues. Je la prends dans mes bras. Son nez vient se nicher dans mon cou. Je lui remonte le menton, je n’ai jamais aimé voir les gens pleurer. Je suis une vraie nana ! Mes lèvres approchent des siennes, je l’embrasse doucement, un baiser tendre et doux. Sa langue demande l’accès de ma bouche, je le lui donne. Nos langues se caressent, s’apprivoisent. On arrête à bout de souffle.

Je vais pour partir mais elle me retient, suppliante.

« Reste » commence-t-elle à ordonner d‘un ton ferme « S’il te plaît. » rajoute-t-elle gentiment. « Je ne veux pas être seule. Je suis si seule. Tout le monde m’a oublié, même mes parents, ils font leur deuil alors que je ne suis pas encore morte. »

Comment veut-elle que je parte après ce qu’elle vient de me dire ?

« Fais moi de la place. » soufflai-je résigné

Elle m’embrasse tendrement sur la joue une fois installé près d’elle. Elle se colle à moi. J’ai du mal à me faire qu’elle puisse m’aimer alors qu’elle m’a fait souffrir si ouvertement. Je me souviens encore de ses amis qui m’avaient coincé dans les douches, et de mademoiselle qui est arrivée avec des bandes de cire pour m’épiler une zone sensible. Je frisonne à ce souvenir. Heureusement que j’avais pu me dégager ! Mais je me souviens parfaitement de son regard amusé, moqueur. Mais la voir ainsi, se comporter comme elle le fait, c’est déroutant.

Je suis un peu tendu près d’elle. C’est quand même ma pire ennemie… Mon ancienne pire ennemie.

« Je me sens abandonnée. Même ma meilleure amie n’est pas venue me voir une seule fois. Comment va-t-elle ? »

« Bien, je suppose. »

« Elle ne t’a pas parlé de moi ? » demande-t-elle un peu tendue.

« Non, on ne se parle plus depuis plus de cinq ans »

« Ah… J‘avais presque oublié.»

« Pourquoi dis tu cela ? »

« Pour rien, laisse tomber. » dit elle soudain nerveuse

Elle repose sa tête sur mon épaule. Je ne l’ai jamais vu aussi câline, même avec les mecs qui ont trouvé grâce à ses yeux. Elle soupire de contentement.

« Tu es un bon oreiller. Mieux que quiconque. »

Elle baille et s’endort. Je reste un peu et m’en vais. Je ne vais quand même pas passer ma nuit ici avec ELLE.

On est le jour fatidique, je tourne en rond chez moi, me demandant toujours si j’ai fait le bon choix. Franchement, qui accepterai de coucher avec sa pire ennemie ? Je dois être le seul…

Je me décide finalement à y aller. Après tout c’est juste un coup, puis elle va mourir. C’est cruel ce que je me dis. Finalement je suis peut être un monstre ? Ou peut être que… Je ne sais pas, une envie bizarre.

J’entre dans sa chambre.

« Tu es venu ! » sourit elle « J’ai cru que tu ne viendrais pas. » dit-elle plus triste

« J’y ai pensé. »

« Alors pourquoi es-tu la ? Par pitié ? Juste parce que ta queue te démange ? »

Je me vautre sur le canapé.

« Par curiosité. »

Elle ne répond rien mais elle est blessée par mes paroles.

« Peu importe mes motivations ou même les tiennes. »

« Parce que tu crois que mes sentiments pour toi ne sont pas intéressants ? » me coupe-t-elle moitié furieuse.

« Je n’ai pas dis ça, mais je ne veux pas me prendre la tête alors que ça n’en vaut pas la peine. Mais pour te rassurer, je suis là parce que j’en ai… Envie. »

Envie ? Oui sûrement, après tout elle n’est pas laide à regarder, tout du moins physiquement.

« Tu es prête ? Ils vont te laisser sortir ? »

« Je vais mourir, oui, ils vont me laisser sortir. »

On marche en silence dans le parc de l’hôpital pour rejoindre la route. On y va à pied.

« Comment fais-tu ? Pour être aussi détachée sur … Ta mort. »

« Ne crois pas que cela m’indiffère. » souffle-t-elle. « Au début cela m’a fait un choc, j’ai pleuré tous les soirs pendant une semaine. Je me suis rendu compte que pleurer ne servait à rien. Alors j’ai préféré faire comme si tout allait bien et continuer ma vie. Je savais qu’il n’y avait pas de remède miracle, que j’étais condamnée, alors je me suis amusée, j’ai fait tout ce que je voulais, surtout des bêtises ! » Elle rigole mais il y a quand même une pointe de tristesse, je souris. Elle redevient sérieuse. « Je n’ai seulement pas eu le courage de venir te voir. Tu es mon seul regret. Oui tu étais mon seul regret. Quand tu es entré dans la chambre, je me suis dis que je pouvais mourir maintenant j’aurai été heureuse. Tu es venu pour moi. »

Elle me prend ma main et se colle doucement à moi.

« Ne me rejette pas. S’il te plaît. » murmure-t-elle.

Je ne réponds rien. Que dire ? Rien, parce que ça serait sûrement idiot et sans aucun sens. On arrive devant la falaise. Bizarre de construire un hôpital à quelques kilomètres de la falaise qui rejoint le début de la plaine. Faut dire qu’il y a une jolie vue.

« J’adore cet endroit. » dit elle souriante.

Je la regarde, elle semble plus vivante ici.

« C’est pas l’endroit où tout le monde baise ? »

« Ouais. »

On s’assoie sur une couverture dans un coin un plus tranquille. Elle, comme moi, restons sans bouger, comme deux puceaux qui ne savent pas quoi faire de leur mains.

« Edward. » m’appelle Bella.

Je tourne la tête, ses lèvres se posent sur les miennes, j’ouvre la bouche, sa langue vient rencontrer la mienne. La Bella du lycée refait surface, ses mains viennent dans ma nuque. Sans décoller nos lèvres, elle vient se mettre à califourchon sur moi. Mes mains se posent naturellement sur ses fesses, je la rapproche de mon entrejambe. On se décolle à bout de souffle, je n’ai pas vu ses yeux si brillants depuis qu’elle est à l’hôpital. Nos yeux ne se lâchent pas alors que son bassin fait des va et viens sur mon service trois pièces. Elle se mord la lèvre inférieure. Je me jette sur ses lèvres. On repart dans un baiser qui devient de plus en passionné, mes mains remontent sur son dos, je passe son tee shirt par-dessus sa tête, mes doigts la frôlent, elle frisonne de plaisir. Son bassin fait de doux va et vient qui commencent à m’exciter alors que ses mains parcourent mon dos et mon torse. J’enlève mon haut. Ses lèvres partent à l’assaut de ma peau. Je ne la savais pas si douce, je l’aurai cru plus criarde et fougueuse, je la préfère comme ça. Je n’aime pas les filles qui hurle comme des chiennes. Mais bordel ! ses baisers sur mon torse c’est carrément bandant. Des dents parfois, son regard coquin, sa langue qui trace un sillon sur mes abdos. Je laisse échapper un gémissement rauque. Je descend mes mains pour enlever mon pantalon et mon caleçon mais elle tape sur mes mains avec un regard coquin et le fait elle-même. Elle se recule à quatre pattes pour me l’enlever complètement, bordel, vraiment sexy. Féline, mais délicate.

« Mmm, joli. » dit elle en fixant mon entre jambe.

Sa bouche remonte vers ma queue, je sens son souffle chaud mais elle ne fait rien de plus et remonte vers ma bouche pour m’embrasser rapidement.

« Je ne suce pas, tu ne m’en veux pas ? » demande-t-elle toute innocente alors qu’elle ne l’est pas.

Je fais non de la tête. Je me relève un peu et part à la découverte de son corps. Même maigre, elle est jolie. Mes doigts dégrafent son soutien gorge ; mes mains se placent tout de suite sur sa poitrine. Je les masse doucement. Mes pouces passent sur ses tétons tendus vers moi attirant ma langue. Je les suce, les mordille, les lèche.

Un gémissement s’échappe de sa bouche tandis qu’elle se cambre plus vers moi. Je la retourne doucement sous moi et finis de la déshabiller. Ma bouche se pose sur sa cheville et remonte doucement, mes mains caressent sa peau vraiment très douce, pour finir entre ses cuisses qu’elle ouvre instinctivement. Mes doigts la caressent sans la pénétrer. Un grognement de frustration s’échappe de sa gorge. Mes lèvres dérivent vers son intimité. Elle lève le bassin pour que j’ai un meilleur accès. Je pose directement ma langue et la lèche, je m’attarde sur son clitoris, je l’aspire, le lèche fortement, j’y passe même les dents. Sa main dans mes cheveux, son autre main sur son sein, se caressant. Je durcis de plus en plus.

Je ne la lâche pas des yeux, son souffle est désordonné, accompagnant ses gémissements de plaisir, son regard est pétillant et heureux ; ses pupilles noires de désirs. Sa main vient prendre la mienne, elle entrelace nos doigts. Je veux lui faire plaisir, c’est sa journée. Je remonte vers sa bouche et l’embrasse tendrement, lui montrant mon affection naissante. Le majeur de ma main libre s’amuse toujours avec son clitoris, je fais une pression plus forte, elle gémit dans ma bouche. Notre baiser devient plus passionné, comme si notre vie en dépendait, j’insère deux doigts en elle et commence mes va et vient. Je les accélère rapidement, elle a du mal à respirer et enfouit sa tête dans mon cou, m’embrassant de temps en temps.

« Ouiii. » murmure-t-elle à mon oreille.

Je n’avais jamais remarqué que sa voix était si mélodieuse, ou est-ce le contexte ? Peu importe. Mes lèvres retrouvent les siennes. Sa main glisse le long de mon bras, elle retire mes doigts de son corps si chaud et humide. Sa main sur mon poignet remonte vers nous, en mettant fin à notre baiser elle lèche mes doigts. Dommage qu’elle ne suce pas parce que bordel elle est vraiment douée avec sa langue. Son regard coquin ne l’a pas quitté.

« Je ne t’ai jamais vu aussi belle. » murmurai-je de peur de casser ce beau moment en parlant plus fort.

« Merci » répond-t-elle sur le même ton. « Je n’ai jamais autant apprécié un compliment. »

Elle m’embrasse rapidement avant de me pousser sur mes fesses et de s’assoir à califourchon sur moi. Elle m’embrasse tendrement alors que sa main vient sur ma queue, elle se rapproche de moi et j’entre en elle. Une de ses mains est sur mon cœur l’autre sur mon biceps qui se contracte par moment. Ses ongles griffent gentiment ma peau, des frissons parcourent mon corps. Elle commence à monter et descendre. Je pose mes mains sur ses fines hanches pour l’aider dans ses mouvements. Ses mouvements sont rapides. Je m’enfonce de plus en plus en elle, une fine couche de sueur apparaît sur nos deux corps. Elle gémit de plus en plus. Je cogne contre son point G, ses gémissements sont plus rauques.

Je vois qu’elle se fatigue, je la retire de moi et l’allonge à mes cotés, sur le flan gauche. Je lui caresse la joue tendrement et me met sur le flan droit. Elle voit où je veux en venir.

« Laisse toi faire, ne te fatigue pas. » murmurai-je à son oreille.

Je me colle à elle, nous allongeons nos jambes, sauf elle qui passe sa jambe droite par-dessus ma hanche. Je passe ma main entre nos deux corps et la pénètre. Mes va et vient sont tout de suite rapides. J’ai un besoin d’elle comme Bella a besoin de moi maintenant. Sa main droite vient sur mes fesses et me presse d’aller plus loin en elle. Je m’exécute. Merci la génétique ! Je vais de plus en plus vite.

« Encore... » souffle Bella

Je ne vais pas tenir encore bien longtemps à ce rythme là. Je lui caresse la joue alors que sa tête est sur mon bras droit. Le bout de mes doigts essuie la sueur de son front, ses gémissements sont de plus en rauques. Dans un coup de reins plus profond je jouis en elle, elle n‘est pas loin de me suivre.

« Bella, ma belle. » la suppliai-je presque, ma voix aussi déformée que la sienne.

Je continue mes va et vient avant de ne plus pouvoir lui faire du bien.

« Oh mon dieu !»

On s’immobilise, le souffle court, yeux dans les yeux. Je m’allonge sur le dos, elle vient poser sa tête contre mon torse.

« Tu n’es pas trop fatiguée ? » demandai-je soucieux de sa santé.

Pour toute réponse, elle baille.

« On ferait bien de rentrer. » dis je

« Mmmmm » grogne-t-elle.

Je rigole.

« J’aime ton rire. » dit elle d’une voix fatiguée.

« On doit rentrer, tu dois avoir tes médicaments. »

« Je ne les prend plus. Il me reste peu de temps, je ne veux pas être droguée pour vivre mes dernières heures. »

« Belllllla. »

C’est dur pour moi de l’entendre parler ainsi, non pas que je sois amoureux d’elle mais la voir si détachée par rapport à la mort, c’est difficile.

« Je sais, mais c’est la vie. »

Elle me tape sur le torse avant de se relever et de s’habiller. J’en fait autant.

On rentre en silence, je la soutiens par la taille, elle a beaucoup de mal à marcher. Je la trouve très blanche.

« Une bonne nuit de sommeil et ça ira mieux ! » dit elle avec un pauvre sourire pathétique. Seuls ses yeux montrent encore quelques étincelles de vie.

Je l’installe dans sa chambre. Les infirmières la fâchent en lui reprochant d’être sortie.

« Si c’était à recommencer, je le ferais ! » dit elle les défiant et en me fixant.

OoO

Trois jours sont passés depuis notre petite sortie. J’entre dans sa chambre. Je la vois vide, plus de machine, plus de bruit, des draps propre. Plus de Bella.

« Désolée. » me dit l’infirmière

Juste ce mot me fait comprendre ce qui c’est passé. Cela me fait un choc. Je me laisse tomber au sol. Je ne pleure pas. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle parte si vite. Je l’aimais bien malgré moi.

Je ne pense pas à grand-chose, juste qu’elle ne verra plus le soleil, elle ne rigolera plus, et tout simplement qu’elle n’est plus là.

Je me relève une fois que j’ai des fourmis dans les fesses. Je rentre chez moi, je croise ma sœur, je ne fais pas attention à ce qu’elle me dit. Sûrement des insultes. Peu importe.

Le soir au dîner je mange peu. Ma sœur me fixe.

« Edward, faut qu’on parle. » me dit elle d’un ton ferme.

« Pas envie. »

Je vais pour monter dans ma chambre mais elle me tire dans le jardin par le bras, ses ongles dans ma peau. Elle se laisse tomber sur la balancelle. Je soupire et la rejoins.

« Tu es allé la voir. » constate-t-elle.

« Ah ! Parce que maintenant qu’elle morte tu t’y intéresses ? » crachai-je à moitié.

« Tu es injuste. » dit elle en pleurant. « Elle était ma meilleure amie, et j’ai toujours surveillé son état de santé. Je n’allais pas la voir, c’est tout. »

« Tu es vraiment bizarre. Elle aurait voulu te voir. » dis je amer.

« Je sais, moi aussi. » souffle-t-elle en pleurant un peu plus.

Je ne fais pas le moindre geste pour la consoler.

« Je l’ai fait pour une bonne raison. » dit elle une fois calmé.

« Quoi ? Gratter les amygdales de ton copain ? »

« Je l’ai fait pour elle. Pour toi. Je connaissais ses sentiments pour toi. En n’y allant pas, je savais que tu irais, même par curiosité morbide. J’ai eu raison. Tu y es allé. »

Je la regarde de travers.

« Ai-je mal fait ? » Elle n’attend pas de réponse. « Elle a tout de suite été attirée par toi, dès la première année, moi je grimaçai ; normal tu es mon frère ; puis tu es Mr intello ! Mais je sais que tu es quelqu’un de bien. Tu l’as rendu heureuse. As-tu fait ce qu’elle t’a demandé ? »

Je ne réponds rien.

« As-tu couché avec elle ? » s’énerve-t-elle

« Je ne vois pas en quoi ça te regarde ! »

« Tu as couché avec. » affirme ma sœur. « Ne me regarde pas comme ça. Je savais qu’elle te voulait, toi. Elle me l’a dit en rigolant. Au début, j‘ai cru que c‘était une plaisanterie mais je l‘ai observée et son regard était souvent tourné vers toi.»

« Tu dis n’importe quoi. » affirmais-je

« C’est toi qui dit n’importe quoi ! Puis tu sais que c’est vrai sinon tu n’aurais pas ouvert ta braguette ! » crache-t-elle, énervée.

Elle reste silencieuse quelques minutes.

« Je sais qu’elle est partie heureuse. » Elle renifle. « Et cela grâce à la personne qu‘elle détestait en public. Tu sais que je t’en veux. »

Je souris sans joie.

« Après tout j’étais sa meilleure amie. Je m’en veux de ne pas avoir réussi à la faire sourire une dernière fois… Elle doit m’en vouloir de ne pas être une bonne amie. »

Rosalie se lève en pleurs et commence à partir.

« Elle t’a toujours adorée. Alors ne culpabilise pas. »

« Merci. Pour moi, et pour elle. »

Je hausse les épaules. Il est hors de question que je montre à ma sœur la peine que j’ai.

Parce que je l’avoue, elle va me manquer. Plus que je ne l’aurais voulu.

FIN

 

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Date de dernière mise à jour : 08/05/2020

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Commentaires

  • Katner
    • 1. Katner Le 29/12/2016
    J'ai adoré lire cette os très touchant.
  • valentine
    • 2. valentine Le 06/10/2012
    J'aime beaucoup beaucoup cet OS, ça change et c'est juste tellement émouvant. Merci beaucoup.
  • lubella
    • 3. lubella Le 03/09/2012
    COUCOU
    merci pour ce bon OS biz
  • Areina James
    • 4. Areina James Le 16/07/2012
    Bin mince alors, je crois que c'est la première fois que j'en pleure...
    Plus j'en découvre de toi (en tant qu'auteur), et pire c'est... (dans le bon sens)

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