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Fiction Litterature

Hermione aux pays des vampires

Chapitre 31

 

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BETA EmInu

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Harry apprécia la visite de la ville et sa balade, mais il apprécia encore plus de ne pas être seul et d’être avec Jane qui, bien que taciturne, était d’une bonne compagnie. Il fallait dire que cela lui changeait des bavardages incessants de Ginny, qui aimait parler pour ne rien dire. Il préférait le calme et la tranquillité.

Pourtant, quelque chose le poussait à en apprendre plus sur la blonde à ses côtés, qui laissait échapper un sourire de temps en temps. Même s’ils ne lui étaient pas destinés, Harry était content de les avoir vus.

Ce fut sur le chemin du retour que Harry se lança.

- Euh sinon, tu as quel âge ?

Harry rougit et détourna les yeux, son cœur battant de plus en plus vite.

- Désolé, tu n’es pas obligé de répondre… dit-il d’une petite voix. Non, mais quel idiot, Potter, t’es vraiment nul, marmonna-t-il pour lui-même, oubliant que les vampires avaient une très bonne ouïe.

Jane haussa un sourcil. Elle aurait pu être vexée d’une telle question, mais trouvant le côté maladroit d’Harry attendrissant – bien qu’elle ne l’avouerait jamais à voix haute – elle lui répondit, sentant qu’elle allait apprécier sa réaction :

- Un peu plus de cinq cents ans. Tu sais, arrivé un jour, on ne compte plus.

Harry ouvrit la bouche et la referma, se disant qu’elle avait de l’avance sur lui.

Jane n’était pas totalement honnête ; elle savait parfaitement depuis combien de temps elle était sur cette terre, mais ça lui rappelait à quel point ses derniers instants humains avaient été douloureux. Sans parler de la transformation. Ni de la trahison de sa famille, de ses amis, de leur méchanceté. Alec et elle n’avaient que quinze ans lorsqu’ils avaient été brûlés vifs. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’on les avait pris pour des sorciers… Elle avait tant détesté toutes ces croyances populaires sur ces pseudos sorciers, comme s’ils existaient… Et pourtant, voilà qu’elle marchait à côté de l’un d’entre eux…

Jane avait détesté Hermione, non parce qu’elle mettait le secret en danger, mais à cause de sa magie. Mais Hermione étant Hermione, Jane avait fini par lui confier son ressentiment ; ou plutôt, la future reine lui avait pointé son bout de bois sous la gorge et lui avait demandé quel était son problème. Alors Jane lui avait expliqué, sans entrer dans les détails, la fin de sa vie.

Hermione avait été désolée pour elle, sans montrer de pitié. Non, elle avait même pu déceler de la colère dans ses yeux.

Flash back

- Lorsque j’étais enfant, avant d’entrer à l’école de sorcellerie, je faisais de la magie accidentelle comme tous les petits doués de magie, lui raconta Hermione. On m’a aussi traitée de sorcière, de monstre, en plus de tous les surnoms sympathiques que l’on me donnait. Je ne montrais pas que ça me touchait, alors pour me faire réagir, ils sont passés aux choses plus sérieuses en voulant me lapider.

Jane écoutait son récit en silence, choquée de ce qu’elle entendait. Pourtant, Hermione ne semblait pas leur en tenir rigueur, ce qui impressionnait la vampire. Elle était furieuse lorsque les gens étaient injustes envers eux. Heureusement qu’ils étaient tous morts, sinon Jane se ferait un immense plaisir à les torturer, encore et encore.

- Par chance, ma magie m’a protégée des pierres. Les enfants ont eu peur et sont partis en criant « au monstre ». Heureusement, quelques semaines plus tard, je rentrais à Poudlard.

- Enfants ? Quel âge avais-tu ? demanda Jane, interloquée.

- Onze ans.

Jane se remit de ses émotions, se rendant compte que sa vie humaine avait des similitudes avec celle d’Hermione.

- Comment as-tu su que tu étais une sorcière ?

- On me l’a dit clairement à mes onze ans. Avant, je ne savais pas, je savais juste que je pouvais faire des choses que les autres ne pouvaient pas.

- Qu’as-tu fait ?

- Pour les pierres, ma magie a créé un bouclier que j’ai appris à refaire. Un jour, des filles avaient taché mon chemisier blanc, le jour de la photo de classe. J’avais tellement honte, la magie l’a nettoyé. Vers six ans, ma mère m’a dit que j’avais fait voler mon livre préféré jusqu’à moi.

Hermione sourit devant la tête étonnée de Jane. Elle n’avait pas le souvenir d’avoir fait ce genre de choses, elle savait juste qu’Alec et elle avaient toujours eu un lien spécial. Mais ses souvenirs étaient loin, comme son humanité.

Jane essaya de se rappeler de toutes ses forces, en vain. Lorsqu’elle revint à elle, Hermione avait repris la lecture de son livre et l’avait bien avancé.

- Crois-tu qu’Alec et moi étions des sorciers ?

Hermione rougit, mais resta sérieuse.

- Je ne pense pas… J’ai fait quelques recherches sur la transformation et les espèces magiques ne supportent pas le venin de vampires. Il nous tue.

Jane comprit la tristesse dans le regard d’Hermione, mais elle ne semblait pas résignée.

- Tu ne pourras jamais être un vampire, murmura la blonde.

- Non.

- Tu ne sembles pas triste. Ton temps avec notre maître est limité. Tu ne sembles pas affectée, dit Jane avec sa franchise naturelle.

- Je cherche encore, mais je suis persuadée qu’il y a un moyen de rallonger mon temps avec Caïus, sourit doucement Hermione.

Jane ne doutait pas une seule seconde de sa détermination et du fait qu’elle trouvera une solution.

- Peut-être aviez-vous des ancêtres sorciers ou un peu de magie en vous, reprit Hermione, mais pas suffisamment pour vous tuer, ça je ne saurais le dire.

- Ça expliquerait peut-être pourquoi notre transformation a duré cinq jours et non trois.

- Qu’est-ce qu’en pense Aro ? C’est lui qui vous a transformés ?

Voyant que Jane ne répondait pas, Hermione s’excusa :

- Désolée, ça ne me regarde pas.

- Nous étions abîmés lorsque nous avons été mordus. Notre maître pensait que le venin avait eu besoin de plus de temps…

Fin du Flash Back

Après cette discussion, Jane en avait aussitôt parlé à son jumeau. Même s’ils n’obtiendraient jamais de réponse, la théorie d’Hermione les avait quelque peu réconfortés. Ils n’étaient pas forcément les monstres qu’ils avaient crus, même si leur passé de vampire était sanglant, et cela était leur choix ; ils n’étaient plus des enfants.

Voyant que Harry n’était pas à l’aise, Jane essaya de raviver la conversation. Elle n’était pas très douée pour se faire des amis, ce qui lui faisait un point commun avec le brun.

- Comment as-tu eu cette cicatrice ?

Automatiquement, Harry porta la main à son front. L’éclair ne se voyait quasiment plus, mais encore trop pour échapper à l’œil d’un vampire.

Les yeux d’Harry se firent tristes. Jane allait poser une autre question, mais l’humain courageux à ses côtés lui répondit :

- Je l’ai eue lorsque j’avais un peu plus d’un an, lorsqu’un sorcier complètement fou a tué mes parents pour ensuite m’éliminer. J’ai eu cette cicatrice grâce à ma mère, qui a fait rituel de magie : en donnant sa vie, elle a protégé la mienne.

Cela faisait bizarre à Harry de raconter cela. Dans le monde sorcier, tout le monde connaissait son histoire tristement célèbre. Pourtant, en la racontant, Harry ne se sentit pas aussi triste qu’il aurait dû. Il avait de la peine, mais il arrivait à faire la part des choses et voir cela comme son passé, pas comme son présent et encore moins son avenir. Il relativisait.

- C’est pour ça qu’Hermione t’a appelé « le survivant ».

- Ça a commencé par là, oui. Le sorcier m’a lancé le sortilège de mort et j’ai survécu. Jusqu’à présent, je suis le seul, dit-il d’une voix plate.

Jane se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à cacher ce qu’elle ressentait, bien que le sorcier ne le fasse que lorsque ça le touchait profondément, comme à présent.

- Et lui ? Pourquoi s’attaquer à un enfant ? Est-il fou ?

- Par bien des aspects, oui, sourit Harry. Sauf qu’une prophétie avait dit qu’il ne pourrait être tranquille tant que je serais vivant, rajouta-t-il, plus sombre.

- Prophétie, comme dans un Oracle ?

Devant l’air perdu d’Harry, Jane s’expliqua :

- Mythologie grecque, Oracle de Delphes, protégée du Dieu Apollon ?

- Oui sûrement, dit Harry en haussant les épaules.

- Tu l’as vaincu, dit Jane, fière malgré elle.

- Après plusieurs affrontements et une guerre, oui, dit Harry, sans émotion.

Jane vit qu’elle l’avait touché un peu trop profondément. Elle effleura doucement sa main, le faisant sursauter et sortir de ses sombres pensées, tournées vers la perte de tous ses proches.

- Tu as froid, s’exclama-t-il alors.

Harry fit signe lui donner son sweat, sous l’étonnement de Jane qui l’arrêta, un mince sourire aux lèvres.

Il y avait quelques secondes, il lui parlait de choses tristes et de morts, mais sa gentillesse était tout de suite ressortie pour lui donner son vêtement. Jane appréciait ce qu’elle découvrait de l’homme.

- Merci, dit-elle, la voix plus douce qu’en temps normal. Ce n’est pas utile.

Voyant qu’il ne la croyait pas, elle continua :

- Ma peau est toujours froide.

- Oh.

Néanmoins, Harry la regarda suspicieusement. Il demandera confirmation à Hermione.

Jane sourit intérieurement, appréciant son côté méfiant, mais comment pourrait-il en être autrement avec le passé sombre qu’il avait eu. La petite blonde se demanda comment il avait fait pour ne pas devenir fou après ce qu’il avait enduré. Inconsciemment, l’image d’Hermione lui arriva en tête. Sa future reine avait une force de caractère impressionnante et elle dégageait quelque chose qui faisait ressortir le meilleur chez les gens.

Ils arrivèrent rapidement devant les appartements attribués au sorcier. Ils se quittèrent sur quelques paroles maladroites. Harry ferma la porte, distinguant une silhouette qui prenait la garde. Il ne savait pas s’il devait être rassuré que le protège ou flippé parce que cela voulait dire qu’il n’était pas forcément en sécurité, et il avait eu son quota de danger  pour cette vie et au moins les dix suivantes. Cela ne l’empêcha néanmoins pas de s’endormir quelques minutes plus tard, le sourire aux lèvres.

OoO

- Tu as passé une bonne soirée ? demanda Hermione, l’air de rien, en beurrant sa tartine.

Harry la fixa. S’il ne la connaissait pas aussi bien, il aurait pu la croire innocente.

- Je ne te savais si commère, dit-il, un sourire en coin.

Hermione rougit, faisant rire le brun.

- Je n’y peux rien si mon meilleur ami me manque et que je veux savoir comment il va dans sa vie, dit Hermione, l’air triste.

C’est au tour d’Harry de rougir, puis à Hermione de rire.

- Alors, c’est qui la meilleure en manipulation ?

Harry découvrait tout juste la partie espiègle de son amie et il aimait ça ; la voir si souriante et vivante. Il aimait la femme qui ne cherchait pas un plan pour les sortir de problèmes ou leur sauver les fesses face à Voldemort. Il appréciait aussi qu’elle ne veuille plus montrer à tous son savoir, même si jamais il ne pourrait lui en vouloir pour ça. Après tout, Harry était bien conscient que sans son amie, il serait mort depuis longtemps.

Le survivant décida de se venger en envoyant un Aguamenti sur la tête de son amie.

Hermione, qui avait porté sa tartine à sa bouche, se figea, les yeux grands ouverts, faisant rire son ami un peu plus fort.

Tous les gardes autour d’eux ne savaient pas s’ils devaient intervenir ou regarder et apprécier ce qu’ils pourraient découvrir de la magie.

La compagne de leur roi ne pratiquait que rarement la magie et, de ce qu’ils en avaient vu, faisait toujours la même chose. Certains avaient même été déçus du peu de tours qu’elle faisait, bien qu’ils trouvaient sympa de voir des livres voler ou la voir faire venir des choses à elle. Félix avait dit qu’elle avait un jour posé sa baguette dans sa main et qu’elle tournait dans la direction qu’elle devait prendre, mais ils avaient eu du mal à le croire. Comment un objet inanimé pouvait indiquer une direction ? Même s’ils avaient été témoins de la coloration capillaire d’Aro (en sachant qu’aucune teinture ne tenait d’ordinaire sur leurs cheveux), ils trouvaient que la magie était limitée et pour certains - comme Démétri, qui n’appréciait que peu l’humaine - pas si intéressante que cela. Lui et quelques sceptiques allaient en prendre plein les yeux.

Hermione garda son sang-froid, reposant délicatement sa tartine. D’un coup de poignet adroit, elle sortit sa baguette et se sécha les cheveux, sous le regard méfiant de Harry, qui la trouvait bien trop calme.

Ce fut en voyant un léger sourire apparaître sur ses lèvres que le survivant sauta sur ses pieds pour aller se cacher derrière le seul arbre de la cour.

- Très Gryffondor, Harry. Mais tu vas quand même me le payer.

Hermione regarda les couverts et les transforma en oiseaux. Ils s’envolèrent en gazouillant gentiment autour d’elle. Elle les envoya aussitôt sur Harry avec un Oppugno (qu’elle avait déjà testé sur Ron).

Harry resta caché derrière l’arbre, prêt à se défendre puis attaquer. La question était de se défendre contre quoi ?

- Aïe ! Protego ! Saloperie d’oiseaux ! Incendio ! Incarcerem, s’exclama-t-il en pointant sa baguette vers Hermione.

Hermione dévia en pointant sa baguette vers les branches des arbres, murmurant un Descendo. Aussitôt, toutes les branches s’abaissèrent dans un craquement sinistre. Hermione se promit de soigner l’arbre plus tard.

Harry, grâce à ses années de Quidditch, arriva à esquiver toutes les branches, sauf la dernière qui lui fouetta le mollet. Il s’éloigna de l’arbre en envoyant quelques sorts silencieux, le temps de reprendre ses esprits.

Hermione les para avec un Protego. Elle lui envoya un Cracbadaboum pour déchirer ses vêtements, mais encore une fois, il évita. Le garde derrière lui se retrouva le pantalon sur les genoux, la cape au sol et une manche de chemise déchirée.

- Désolée, lui lança Hermione en soulevant la table pour se protéger des projectiles que Harry lui envoyait.

La table, ne supportant pas la magie, se fendit en deux, devenant inutile. Hermione se jeta un Elasticus pour faire un immense bond dans les airs et envoya un Obscuro, rendant Harry aveugle pour quelques secondes.

Seulement, Celui-qui-a-survécu jeta un Engorgio sur les assiettes qui se mirent à grossir très vite et, sans rien voir, les balança un peu au hasard.

Une des assiettes d’un mètre de diamètre se brisa sur un autre garde qui avait essayé en vain de l’arrêter.

Hermione esquiva l’autre avant de la faire disparaître définitivement d’un Evanesco. Tandis que la vue d’Harry revenait petit à petit, elle lui envoya un Locomotor Mortis, le faisant tomber la tête la première.

Devant le comique de la situation, Hermione rigola, et son rire s’accentua lorsqu’elle reçut un Rictusempra.

Harry se défit du sort et envoya un Petrificus Totalus sur Hermione, qui s’était défaite du Sortilège de Chatouillis pour faire voler une chaise avec un Wingardium Leviosa, ajoutant un Waddiwasi pour en accélérer la vitesse et le jeter sur Harry, qui finit sur le dos, le souffle coupé.

Tous les deux finirent en même temps au sol, amusés de leur petit affrontement.

Harry libéra Hermione du Petrificus. Elle se releva pour se nettoyer, avant de réparer les vêtements du premier garde et s’assurer que l’autre n’était blessé nulle part, sauf peut-être à sa fierté.

- Alors c’est ça la magie, grimaça Démétri. Je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire.

Hermione haussa un sourcil et chercha un sort impressionnant, avant de se raviser. Rien ne fera changer d’avis le traqueur, qui trouvera toujours à critiquer. Alors la jeune femme lui lança un Tarentallegra, l’obligeant à danser.

En voyant d’abord ses jambes bouger, puis ses bras se mettre à gesticuler sans qu’il ne puisse les arrêter, Démétri se dit qu’il aurait mieux fait de se taire.

Quant à la future reine, elle retourna près de la table qu’Harry était en train de réparer. Elle s’occupa de la vaisselle et fit disparaître les restes de nourriture, avant d’appeler du thé de la cuisine avec quelques croissants. Ils arrivèrent dans ses mains quelques secondes plus tard.

- Tu comptes le laisser comme ça combien de temps ? demanda Harry en jetant un coup d’œil au vampire qui entamait un Khorovod* après avoir fait des sauts qui feraient rougir les danseurs des plus grands ballets.

- C’est un vampire, répondit Hermione en haussant les épaules.

Voyant le regard inquiet de son ami, Hermione lui expliqua certaines choses :

- Est-ce que je t’ai raconté comment je me suis retrouvée face aux rois ?

- Non.

- J’ai failli servir de repas à Démétri ici présent.

- Et après, c’est moi qui attire les ennuis ? murmura Harry. Comment t’en es-tu sortie ?

- J’ai interdit aux vampires de m’approcher… Tu te doutes qu’ils n’ont pas apprécié la mortelle que je suis de connaître leur secret, qui est l’objet de leur première loi. Aro est curieux et aime avoir des réponses. C’est comme ça que je suis arrivée à Volterra.

- Et comment as-tu fini dans le lit d’un des rois ?

Harry rougit et s’excusa, car cela ne le regardait pas.

- Il est mon compagnon, dit Hermione en fixant son ami avec un air sérieux.

Avant le petit déjeuner, Caïus et elle étaient allés voir Marcus, qui avait confirmé leurs soupçons. Ils avaient tous convenu qu’Hermione devait parler à Harry du lien qui existait entre deux âmes sœurs, mais que c’était à Jane de faire le reste.

- Ce qui veut dire ? Parce que si les relations étaient une matière à Poudlard, j’aurais eu un Troll.

Hermione sourit, indulgente.

- Eh bien, on aurait été deux. Être compagnons n’a pas d’équivalent chez les Moldus, bien que chez les sorciers, on peut remarquer que ce sont leurs magies qui sont complémentaires et les attirent l’un vers l’autre. Chez les vampires, ils leur arrivent parfois de rencontrer la personne. Et tant que cette personne est en vie, il n’y en aura pas une autre. Il ne peut pas y en avoir une autre.

Intérieurement, Hermione était contente que Harry ne soit pas destiné à Ginny.

- Ma magie et celle de Ginny se sont attirées ?

- C’est tout ce que tu retiens ? demanda Hermione, un sourcil haussé. Mais non, je ne pense pas que vos magies soient liées.

Si Hermione avait un livre, elle lui taperait sur la tête jusqu’à ce que l’évidence se fasse. D’ailleurs, la petite blonde pointa le bout de son nez et alla prendre la garde pour laisser un autre se reposer.

Harry, qui avait vu Jane entrer, avait du mal à détacher son regard d’elle. Il repensa à leur agréable soirée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, voire jamais.

Afin d’aider un peu son ami, Hermione lui expliqua le besoin d’être proche de l’autre, du plaisir en sa présence. Elle lui rappela aussi son mal-être physique lors de son retour à Londres.

Un hibou du ministère arriva alors et déposa une liasse de parchemins devant Hermione. Elle lui donna de l’eau et il mangea la moitié d’un croissant. Le voyage était long entre l’Angleterre et l’Italie.

Hermione y trouva son contrat remodelé pour son cas particulier et signé par le ministère et le nouveau chef du département des créatures magiques. Il ne manquait que sa signature, qu’elle apposa en deux coups de plume. Elle dupliqua le contrat et en donna une copie au hibou.

Après un hululement de remerciement, l’oiseau repartit comme il était venu.

Le reste des papiers concernait son emploi du temps et les adresses des créatures qu’elle devait visiter au moins une fois par an et plus si elle le jugeait nécessaire. Le reste du temps, elle devait faire un rapport simple sur sa visite pour dire que tout allait bien ou si elle soupçonnait la préparation d’une guerre. Pour son successeur, elle devait écrire un rapport plus détaillé sur ses entretiens et écrire dans des livres – comme Norbert l’avait fait – ce qu’elle avait découvert sur eux, leur mode de vie et toutes les informations qu’elle pouvait en retirer sans être invasive dans leur vie.

- Vu ton sourire, c’est une bonne nouvelle.

- Oui !

Le sourire d’Hermione atteignait presque ses deux oreilles.

- Je suis officiellement employée au ministère comme consultante pour les créatures magiques.

- Félicitations !

Harry se leva et la prit dans ses bras.

- Je m’absente quelques minutes et tu prends déjà un autre homme dans tes bras. Fais attention, je vais te séquestrer dans nos appartements, grogna Caïus, ce qui fit reculer Harry mais sourire Hermione, qui aimait de plus en plus son côté homme des cavernes.

Caïus ne commenta le fait que le meilleur traqueur du monde était en train de danser. Il trouvait cela drôle et ne demanda pas sa compagne d’arrêter son sort. S’il était dans cette situation, c’était qu’il l’avait mérité.

- Tu ne veux pas m’attacher au lit, tant que tu y es ?

- Ne me donne pas d’idées, femme.

Caïus se pencha vers elle et l’embrassa de telle façon que tout le monde détourna le regard. Même Démétri, qui dansait toujours, la fureur plus qu’évidente dans ses yeux.

- Ça me va, si je peux aussi t’attacher, répondit Hermione, lubrique.

- Ok ! Stop ! Trop d’informations, trop d’informations, grimaça Harry.

Caïus ne prêta pas attention à l’humain en face d’eux et souleva sa compagne pour prendre son siège et l’asseoir sur ses genoux. Il vit alors le contrat signé.

- C’est pour cela que tu étais joyeuse.

- Oui, je suis officiellement la nouvelle personne chargée de vous parler de notre monde.

- Tu sais qu’Aro ne va pas te lâcher avec ça.

- Qu’importe. Cela veut dire que je vais pouvoir te parler sans retenue, murmure Hermione avant de l’embrasser à pleine bouche.

Si Harry n’avait pas été là, ils se seraient laissés aller à leur instinct primaire.

Voyant qu’ils étaient sur le point de se sauter dessus – et Merlin savait que Harry ne voulait pas voir ça – il demanda qui était l’ancien consultant.

- Devine ? sourit Hermione, conspiratrice.

- Mmm, Tom ?

Hermione lui envoya une petite cuillère que l’attrapeur intercepta sans problème.

- Idiot, souffla la jeune femme.

- Selon certains, il était un grand homme, dit Caïus.

- Dumbledore ?

- Et selon d’autres, il prenait trop les gens pour des idiots, continua le roi en grondant.

Hermione rigola. Caïus se renfrogna, à deux doigts de croiser les bras pour bouder.

- Je suis sûr qu’il avait un faible pour Caïus ici présent…

- C’est vrai qu’il y a un air de ressemblance avec Grindelwald… J’avais récupéré une photo de lui pour nos recherches.**

Harry se dit que c’était une bonne occasion pour parler de Ginny et Lavande.

- Eum… A ce propos… Eum…

- Crache le morceau, on dirait Ombrage.

- Ce n’est pas facile à dire.

- Je m’en remettrai.

- Oui, mais tu risques de t’énerver et de commettre un meurtre.

- C’est à propos des mortelles qui ont suivi Hermione à Volterra ?

- Quoi ? Pardon ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? s’énerva la jeune femme.

- Jane et Renata les ont suivies, mais elles sont parties rapidement. Une blonde et une rousse, c’est ça ?

- Oui, dit Harry. Lavande et Ginny. Elles nous ont dit à Ron et moi qu’elles partaient quelques jours. Seulement, elles n’ont jamais dit où et ce qu’elles comptaient faire. C’est en revenant, très fières d’elles, qu’elles nous ont raconté leur voyage et que tu sortais avec un parent de Malfoy.

- Malfoy ? Hein ? Quoi ?

Hermione regarde Harry, puis Caïus, et inversement jusqu’à se remettre de son choc.

- Non, mais elles sont malades !

- Tu sais, de loin, la couleur de cheveux…

Hermione se redressa et pointa son index vers son meilleur ami :

- Attention à tes oreilles Harry James Potter. Caïus n’a rien à voir avec ce petit con prétentieux de Malfoy, compris ?

- Oui, Madame.

- Bien. Continue ta charmante histoire que je puisse ensuite tuer la connasse qui te sert de petite amie.

- Plus pour longtemps, se dit Harry à lui-même.

Il se rendait compte du bien que ça lui faisait d’être ici et qu’il n’avait pas une seule fois pensé à la cadette des Weasley. C’était un signe, non ?

- Je ne sais pas ce qu’il leur est passé par la tête, mais depuis notre dîner, elles se sont mises à conspirer et voulaient sûrement te rabaisser. Alors elles sont allées te chercher en Italie. Ne me demande pas comment elles ont fait pour te trouver, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’elles t’ont vue avec Caïus.

Heureusement que Caïus la retenait fermement, sinon elle serait déjà en Angleterre et montrerait à ces mégères que son titre de meilleure élève de Poudlard était justifié. Elle souhaita de tout cœur se retrouver en face d’elles pour leur expliquer sa façon de penser.

Merlin dut l’entendre, parce qu’une semaine plus tard, elle apprit que les deux sorcières étaient enfermées au cachot.

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* Le Khorovod était dansé en Russie à la cour du Tsar à partir d'Alexandre Ier (au début du XIXe siècle). C'est une danse en cercle, à trois temps et plutôt rapide (moderato). Source : Wikipédia.

** Harry avait vraiment une photo de lui qu’il a laissé tombé chez Bathilda Tourdesac lors de sa fuite. Source : Wiki HP.

A suivre…

Alors ? Alors ?

Merci à tous pour vos commentaires, je suis étonnée que cette fiction ait autant de succès !

Bisous

hp-drago

 

Chapitre 32

Beta : EmInu

OoO

Heureusement que Caïus la retenait fermement, sinon elle serait déjà en Angleterre et montrerait à ces mégères que son titre de meilleure élève de Poudlard était justifié. Elle souhaita de tout cœur se retrouver en face d’elles pour leur expliquer sa façon de penser.

Merlin dut l’entendre, parce qu’une semaine plus tard, elle apprit que les deux sorcières étaient enfermées au cachot.

OoO

- Tu sais qu'Aro veut être le premier sur ta liste officielle des visites, dit Caïus en voyant Hermione s’organiser pour son travail.

- Il le sera.

- Super, entendit Hermione de l’autre côté de la porte.

La jeune femme regarda cette dernière, effarée. Elle entendit le sifflotement d'Aro s’éloigner dans le couloir. Elle se l’imagina même en train de sautiller…

- Ta venue nous change, en bien. On retrouve la joie de vivre, commenta Caius, pensif, peu étonné du comportement enfantin de son frère.

- N’est-ce pas en grande partie parce que je suis une sorcière ?

- Si, aussi, concéda-t-il.

Caius observa sa compagne quelques secondes.

- Tu ne te rends pas compte de l’effet que tu as sur les gens.

Hermione le regarda, perdue.

- Tu fais ressortir ce qu’il y a de bon en nous. En quelques semaines, j’ai vu Alec sourire plus de fois que dans le siècle passé, même s'il est dur de déterminer si c'est de la joie ou du sadisme. Et les gardes parlent encore de ta démonstration de magie avec ton ami.

- C’est ma magie, pas moi.

- Et du fait que tu sois allée les voir après afin de vérifier qu’ils n’étaient pas blessés.

Hermione rougit et marmonna un « c’est normal ».

Caïus la rejoignit et la prit dans ses bras, se disant que peu de personnes feraient la même chose. Les mortels comme les immortels étaient le plus souvent égoïstes ; certains éprouvent de la satisfaction à blesser les autres même si ce n’était qu’un accident.

- Et à moi aussi tu me fais du bien. Tu me rappelles que je ne suis pas qu’un être sanguinaire. Tu vois l’homme en moi et je pensais qu’il avait disparu.

- J’aime le vampire en toi, j’aime ton côté bourru et dangereux.

Hermione ne voulait pas qu’il devienne comme les autres. Elle était tombée amoureuse de l’homme qui montrait clairement la personne qu’il était, malgré ce qu’en pensait les autres, et qui ferait tout pour la protéger. La jeune femme aimait son côté charismatique et sa manière de se faire respecter d’un simple regard, mais elle aimait aussi qu’il soit tendre avec elle en sachant qu’elle seule pouvait voir cette facette de sa personnalité.

- Soit rassurée, j’ai toujours eu ce côté-là et il ne changera pas.

Encore une fois, sa compagne ne se rendait pas compte à quel point c’était important pour lui d’entendre cela. Personne n’avait jamais apprécié le côté sombre de sa personnalité, elle avait toujours fait peur même à Anthénodora, alors qu'Hermione accepte chaque partie de lui le comblait de joie.

OoO

- Harry, que fais-tu ?

- Mes bagages, répondit Harry d’un ton laconique.

- Quoi ? Pourquoi ?

Voyant qu’il ne répondait pas, Ginny s’imagina tout un tas de choses :

- Oh, tu ne dis rien parce que tu m’emmènes en vacances surprises !

Harry stoppa son geste et se retourna doucement vers Ginny. Ce qu’il s’apprêtait à lui dire allait être dur pour elle, mais il ne supportait plus cette situation.

Après sa semaine à Volterra et les bonnes rencontres qu’il y a faites, il ne s’était rendu compte qu’il ne voulait plus de cette vie. En revenant et en reprenant son travail d’Auror qu’il croyait aimer, le survivant avait réalisé qu’il voulait autre chose, qu’il avait besoin d’autre chose. Alors il avait demandé un rendez-vous avec son patron.

Harry lui avait expliqué ce qu’il ressentait. Le brun, depuis son plus jeune âge, avait combattu les forces du mal et, sorti de Poudlard, avait cru qu’il devait continuer, que c’était ce que les gens attendaient de lui. Bien sûr, il avait aimé faire ce métier, mais maintenant, il était las de toujours courir après le mal et le danger, encore et encore…

C'est en discutant avec Jane qu’il s’en était aperçu de cela. La petite blonde avait suggéré que c’était  logique pour qu’il devienne Auror parce que c’était ce qu’il avait toujours connu, mais aussi que ça le rassurait, parce que cela le rattachait à son passé. C’était comme avec sa petite amie rousse, qui représentait tout autant son passé.

Puis Jane avait ajouté qu’il était temps de « laisser place à l’avenir » et Harry se l’était imaginé quelques secondes : lui à Volterra, Jane à ses côtés… Cette vision lui avait beaucoup plu.

À force de réflexion, Harry avait compris que Jane avait cerné ses peurs et ses désirs les plus enfouis et il avait décidé pour une fois de vivre pour lui.

C’était en grosse partie pour cette raison que Harry avait donné sa démission. Ses parents lui avaient laissé beaucoup d’argent, comme Sirius, et il comptait bien s’en servir à bon escient. Pourquoi ne pas profiter de la vie sans pour une fois se prendre la tête et regarder derrière son épaule pour voir si un Mangemort ne lui courait pas après ?

Une autre surprise lui était parvenue sous la forme d’un notaire magique rattaché à Gringotts qui était venu le voir avec toute une liasse de parchemins pour lui annoncer que, s’il le souhaitait, à ses vingt-et-un ans, il pourrait devenir Lord Potter et tout ce que cela impliquait. Harry s’était promis de se renseigner et surtout d’en parler à Hermione, qui devait être au fait de tout ceci.

- Non Ginny, je ne t’emmène pas en vacances, finit-il par dire.

- Oh. Pourquoi pas ? Je suis moins bien que la parfaite Hermione Granger avec qui tu as passé une semaine en vacances en Italie ? Oui, je le sais ! J’ai des contacts, cria Ginny, de plus en plus dans les aigus.

La culpabilité d'Harry diminuait de seconde en seconde. Il quitta la rousse du regard et continua sa valise.

- Tu as une semaine pour quitter la maison. Après cela, elle sera mise en vente, dit-il d’une voix neutre.

N’entendant aucun cri, Harry se retourna pour voir Ginny furieuse, les larmes aux yeux.

- Tu… Tu me quittes.

- Ne sois pas surprise, dit-il d’un ton doux. Toi et moi, ça ne marche plus depuis un certain temps, tu le sais.

- Ce n’est qu’une mauvaise passe, ça va s’arranger. Je t’aime Harry. Je ferai tout pour rester avec toi, murmura-t-elle, triste.

C’est bien ce qui me fait peur, se dit-il intérieurement.

- Non, Ginny, toi et moi c’est définitivement fini, dit-il avec cette fois-ci plus de fermeté pour appuyer ses dires.

Harry ne pensait pas dire ce mot, mais il s’était imposé de lui-même, comme l’image d'une vampire aux yeux rouges. Ce truc de compagnon raconté par Hermione lui avait retourné le cerveau. Harry boucla sa valise et la rétrécit. Il n’osait pas regarder Ginny qui reniflait et pleurait. Infliger de la peine aux gens n’était pas son activité favorite.

- Prends tout ce que tu souhaites, le reste partira pour les aides d'après-guerre.

Harry sortit de la pièce et rangea quelques affaires qu’il souhaitait emmener. Il entendit vaguement Ginny sortir de la maison en claquant la porte.

Alors qu’il était sur le point de rejoindre le ministère pour son portoloin international, la porte s’ouvrit et des bruits de pas lourds arrivèrent jusqu’à lui.

- Alors comme ça, tu largues ma sœur ?!

- Écoute Ron…

- Non, mon pote ! Toi, tu m’écoutes ! Ginny et toi êtes faits pour être ensemble ! Tu ne peux pas te séparer d’elle ! cria Ron, pensant que ses paroles auraient sûrement plus d’impact.

Le survivant savait qu’il devrait affronter Ron ou Molly et il pensait que son meilleur ami comprendrait son point de vue, ou du moins l’écouterait, mais encore une fois, on voulait lui imposer une façon de gérer sa vie.

- Comment ça, je ne peux pas ? demanda Harry, la moutarde lui montant au nez.

- Eh bien, tu es le futur Lord Potter ! Il te faut une fiancée et ma sœur est parfaite pour toi !

Harry recula comme si son plus vieil ami l’avait frappé. Il se retint au dossier du canapé.

- Vous êtes ensemble depuis des années, c’est un signe. Regarde tes parents, ils se sont mis en couple très jeunes et les miens, c’est pareil. C’est la magie ! Ma sœur est amoureuse de toi, et toi aussi tu l’aimes, tu es juste perdu avec Hermione qui fait n’importe quoi de sa vie !

- Hermione ne fait pas n’importe quoi de sa vie, grimaça Harry. Et moi non plus.

Harry se dirigea vers la sortie, mais Ron le retint par le bras.

- Lâche-moi Ron, sinon je pourrais te demander comment tu sais que je peux devenir le futur Lord Potter alors qu’il y a deux jours, je ne le savais pas.

Ron le lâcha comme si Harry lui avait envoyé son éclair de feu dans la figure. Harry n’arrivait pas interpréter son expression. Peur ? Honte ?

- Écoute mec, c’est…

- Quoi ? Une manipulation perfide de la famille Weasley qui s’est dit : tiens, mettons la main sur l’héritier qui ne connaît rien au monde magique afin que nous soyons enfin reconnus comme une grande famille sorcière ?

- Non, non, nous n’avons jamais pensé ça, dit Ron, penaud.

Devant l’air malheureux de Ron, Harry eut presque envie de le croire ; mais en cet instant, il n’était sûr de rien concernant les Weasley.

- Mon histoire avec ta sœur ne te concerne pas.

Harry se dirigea vers la porte et rajouta une dernière phrase afin que les choses soient parfaitement claires :

- Je ne l’aime plus. Il faudra tous vous faire une raison.

Lorsque Harry eut fermé la porte, Ron se laissa tomber au sol. Jamais il n’avait pensé à Harry comme à un Lord. Il était juste Harry, son meilleur ami. Ron savait que Harry deviendrait Lord à ses vingt-et-un ans, mais il pensait que son ami le savait. Il était vrai que Ron oubliait parfois que son ami n’avait pas grandi chez les sorciers et ses connaissances sur l’après-Poudlard étaient minimes.

Ron se demanda pourquoi il n’y avait pas de cours expliquant les rouages du monde sorcier à Poudlard… Mais il pensa également à Ginny et à ce qu’elle lui avait dit. Elle parlait mariage, elle parlait de Lady… Non… Elle n’aurait pas osé monter un plan comme celui-ci. Il ne voulait pas y croire.

Déterminé, Ron retourne à la boutique où George consolait sa petite sœur. L’ancien Gryffondor allait avoir une sérieuse conversation avec elle et il se fichait qu’elle aille s’en plaindre à leur mère.

OoO

Par cette journée pluvieuse, Jane rentrait de sa balade dans les rues de Volterra, appréciant sa journée de repos. Depuis quelques jours (soyons honnête, depuis l’installation d'Harry dans le château), Jane était contente, pour ne pas dire heureuse. Elle n’était pas sûre de savoir vraiment ce que c’était, du moins dans la norme.

Leur relation avançait doucement, ce qui lui permettait aussi de tester sa force. Jane lui avait volé quelques baisers quand elle ne lui ordonnait pas de l’embrasser, et ils apprenaient à se connaître, même si c’était parfois dur de se retenir avec ce lien qui le poussait vers son compagnon.

C’est la seule ombre au tableau : elle ne lui en avait pas encore parlé. Pas le bon moment, pas le courage, pas…

Mais à côté de ça, elle allait bien et Alec n’arrêtait pas de la charrier à ce sujet. Jane lui avait promis vengeance lorsqu’il trouverait sa moitié et elle en sourit d’avance.

Son sourire disparut lorsqu’elle vit une rousse se diriger comme une furieuse vers les portes du château.

N’étant pas loin, Jane se déplaça à vitesse vampirique pour lui bloquer l’accès à l’entrée. Son apparition eut pour effet de faire stopper Ginny en plein élan.

- Puis-je t’aider, demanda Jane de sa voix la plus froide.

- Je veux entrer, ordonna la rousse.

Durant une fraction de seconde, la blonde fut étonnée de l’audace de la sorcière, mais ce fut tellement rapide qu’elle n’en vit rien.

- Je ne crois pas, non, ricana Jane.

Ginny essaya de l’esquiver, mais Jane l’attrapa par la gorge et la souleva légèrement du sol. La rousse se débattit et frappa le corps dur du vampire, qui rigola lorsqu’elle entendit un de ses doigts craquer.

- Lâche-la ! ordonna une voix de crécelle dans son dos.

Jane sentit même le bout de bois magique dans sa nuque.

- Même si tu m’envoies un sort, j’aurais quand même eu le temps de lui briser la nuque.

Celle qui devait être Lavande baissa sa baguette.

- Nous sommes venues voir son petit ami.

Jane relâcha sans douceur la rousse, qui s’écrasa contre le mur puis au sol, se tenant la gorge et respirant avec difficulté. Elle se tourna ensuite vers la blonde avec le nœud dans les cheveux.

- Et son petit ami est ?

- Harry Potter.

- Harry Potter n’a plus de petite amie, dit dédaigneusement Jane en fixant la rousse au sol.

- Quoi ? demanda Lavande. Tu m’as dit que vous faisiez une pause ! À moins que cette fille ne mente, demanda Lavande, qui pointa Jane du doigt.

Jane ne savait pas si elle devait lui briser l’index ou rire de la situation, surtout en voyant la rousse devenir de la couleur de ses cheveux.

Lavande comprit que son amie lui avait menti, ce qu’elle n’apprécia pas :

- Tu m’as dit qu’il t’avait envoyé un hibou pour te voir et que cette manipulatrice de Granger lui retournait la tête et l’empêchait de te rejoindre.

- Modère tes propos, humaine, grogna Alec en arrivant, mécontent que l’on soit mauvais avec sa future reine. Alors, petite sœur, on se donne en spectacle ?

Alec balaya la place du regard, vérifiant que les quelques personnes qui s’y trouvaient ne les regardaient pas. Pour plus de sûreté, il ouvrit la porte, invitant les femmes à entrer. Le cœur des deux sorcières s’emballa.

- Ne vouliez-vous pas entrer ? se moqua Jane.

Ginny se releva péniblement et s’accrocha à Lavande en entrant dans le couloir sombre. Alec avait éteint toutes les lumières afin de dissuader les curieux. Avec les téléphones équipés d’appareils photo et Internet, il ne fallait jamais être trop prudent.

Jane poussa les deux mortelles à avancer dans le couloir, Alec et elle à leur suite.

- Pour votre information, Harry semble se plaire ici. En tout cas, plus que dans ton lit, Ginerva, ricana Alec, appuyant là où cela faisait mal.

Ginny se tourna vers lui, baguette tendue. Cette dernière finit brisée sous la poigne du garde personnel d'Hermione.

Hermione avait le dessus sur les vampires parce qu’elle tirait tout de suite et ne menaçait pas. Certes, il y avait aussi la menace qu’était son compagnon, mais même sans cela, elle gagnait souvent.

Le glapissement de Ginny fut étouffé par Jane qui leur ordonna d’avancer, indifférente à la perte de la baguette magique.

- Où nous conduisez-vous ? demanda Lavande.

- Là où vous allez passer les prochains jours… Du moins, jusqu’à ce qu’on daigne s’occuper de parasites tels que vous, dit Jane de sa voix la plus polaire.

Les deux sorcières se regardèrent et eurent la même pensée : elles étaient dans les ennuis jusqu’au cou, et personne ne savait où elles se trouvaient.

- Oh Jane, tu sens ça ? La peur… Mmm, quelle douce odeur. On va se régaler.

La petite blonde sourit froidement. Jane n’avait pas oublié leurs propos désobligeants envers Hermione et elle comptait bien leur faire payer.

OoO

A suivre…

Alors ? Cette rupture tant attendue ?

A bientôt,

hp-drago

 

Chapitre 33

Beta EmInu :

PDV Hermione :

Les deux sorcières se regardèrent et eurent la même pensée : elles étaient dans les ennuis jusqu’au cou, et personne ne savait où elles se trouvaient.

- Oh Jane, tu sens ça ? La peur… Mmm, quelle douce odeur. On va se régaler.

La petite blonde sourit froidement. Jane n’avait pas oublié leurs propos désobligeants envers Hermione et elle comptait bien leur faire payer.

Une fois Lavande désarmée et les deux filles enfermées dans une cellule, Alec et Jane sortirent. Le premier resta derrière la porte afin de s’assurer que leurs prisonnières n’avaient pas d'autres trucs magiques à leur disposition ; de plus, il ne voulait pas laisser sa soeur trop proche de l’ex de son compagnon. Jane, quant à elle, alla prévenir les rois.

- Maître Caius ? appela-t-elle d’une petite voix.

Les trois rois étaient en réunion afin de préparer leur entretien officiel avec Hermione, ce qui faisait rire beaucoup de gardes au vu de la situation entre Hermione et l’un d’entre eux. Néanmoins, ils comprenaient tous l’importance de cette entrevue, même s’ils ne sauraient pas ce qui allait s’y dire, malgré leur espoir d’en apprendre plus par la suite. Ils savaient qu'Hermione partait souvent du château, allant visiter une bibliothèque sorcière pour chercher quelles informations elle pouvait divulguer aux rois et inversement.

Certains vampires n’avaient pas compris pourquoi la compagne de leur roi faisait ces recherches, mais Démétri, contre toute attente, leur avait expliqué que c’était important pour elle. De plus, puisqu’ils étaient un clan soudé, malgré les dires des autres vampires, ils se devaient de connaître leur future reine.

- Jane, s’étonna Aro. En quoi pouvons-nous t’être utile ? N’étais-tu pas en sortie ?

- Deux sorcières ont voulu pénétrer dans le château. Alec et moi les avons arrêtées à temps.

- Qui ? gronda Caïus. Où sont-elles ?

- Les deux sorcières que nous avons suivies la dernière fois, informa Jane avec un sourire sadique, avisant le vampire en Caius qui pointait le bout de son nez. Elles sont enfermées dans les cachots.

Caius allait s’y diriger sur-le-champ, mais Hermione entra alors dans la pièce. Jane fut persuadée qu’elle n’arrivait pas par hasard et que c’était un truc magique.

- Qui est enfermé dans les cachots ?

Le blond rejoignit sa compagne et posa ses lèvres sur les siennes, se calmant quelque peu.

- Tu n’as pas besoin de les voir, gronda-t-il, mais moins fort que si c’était quelqu’un d’autre.

Hermione haussa un sourcil et fixa le regard noir et meurtrier de son compagnon.

- Donc je les connais et tu ne les aimes pas, sinon Alec ne serait pas venu me prévenir que tu risquais de les tuer… Ce sont des sorciers.

Pas de magie, juste son frère. La blonde était étonnée de l’entente entre ses deux-là. Pas tellement au niveau d'Hermione, qui était d’une nature sociable, mais plus pour son frère qui était du genre solitaire et renfermé, sans parler de son caractère de cochon.

- Sorcières, corrigea Caius en grondant, s’imaginant déjà en train de les torturer.

- Tu ne peux pas les tuer, dit Hermione fermement.

Voyant que sa moitié restait campée sur ses positions, la brune se rapprocha de lui.

- Ne te salis pas pour elles. Et puis, ça ferait des rapports à remplir pour le ministère et c’est long et chiant, soupira Hermione dramatiquement, faisant presque rire les vampires dans la salle.

- Je vais juste leur briser la nuque, pas de sang, sourit-il avec sadisme.

Malgré elle, Hermione rigola, sachant qu’elle ne le laissera pas faire.
 

- Jane, peux-tu prévenir Harry ?

Voyant l’hésitation de la blonde, Hermione lui fit un sourire rassurant.

- Même si je ne sais pas ce qui se passe précisément dans la tête de mon meilleur ami et heureusement, dit Hermione en frissonnant, je sais qu’il ne retournera jamais avec Ginny.

Après un hochement de tête raide, Jane quitta la salle et rejoignit Harry en quelques minutes, à la bibliothèque.

- Je crois que je vais devoir des excuses à Hermione, sourit Harry en voyant Jane approcher.

- Pourquoi ?

- Si tu savais le nombre de fois où elle nous a traînés Ron et moi dans la bibliothèque de Poudlard et qu’on a maudit ce lieu.

Harry regarda autour de lui.

- Je peux maintenant comprendre pourquoi elle aime tant cet endroit.

Jane s’approcha, le coin de la bouche relevé, signe d’un léger sourire, et embrassa son compagnon doucement avant de le mordre à la lèvre pour y laisser une marque.

- Aïe, pourquoi m’as-tu mordu ?

- La prochaine fois que je viens te voir, tu m’embrasses d’abord et ensuite tu peux parler d'Hermione, gronda la petite vampire.

Harry sourit, appréciant le côté autoritaire de sa compagne et le fait qu’elle disait clairement ce qu’elle voulait.

- Tu es jalouse.

- Pourquoi serais-je jalouse de notre future reine ? demanda Jane, haussant les épaules.

Ne voyant pas le choc sur le visage d'Harry, elle continua :

- Nous sommes attendus à la salle des trônes, nous avons des visiteurs indésirés.

La vampire prit la main de son sorcier et l’entraîna vers les rois. Lui était toujours choqué des mots de sa petite amie.

- Future reine ?!

Tous les regards se braquèrent vers lui. Harry baissa les yeux et rougit. Bien sûr, il reprenait ses esprits juste dans la grande salle. C’était du lui tout craché…

- Hermione est la compagne du roi Caius, que croyais-tu qu’elle deviendrait, se moqua Alec.

- Alec, le gronda Hermione, mais son léger sourire démentait son sérieux. Ne t’en fais pas Harry, lorsque Caius me l’a annoncé avec toute sa délicatesse, c’est-à-dire très peu, je suis tombée dans les pommes à cause de la panique.

Marcus et Aro cachèrent leur rire dans un grognement, mais leur sourire se voyait toujours. Caius les fusilla du regard. Il avait paniqué en la voyant ainsi. Il était allé demander de l’aide à ses frères, même si ces deux idiots s’étaient moqués de lui.

Mais foi de Caius Volturi, il se vengerait et il demanderait l’aide d'Hermione ; elle pouvait être diabolique lorsqu’il le fallait.
 

- Bien, allons voir nos invités, dit Caius en se frottant les mains.

Malgré lui, Harry se rapprocha de Jane et murmura en frissonnant :

- J’espère ne jamais être ce type d’invité.

- Les Volturis ont pu asseoir leur supériorité en grande partie grâce au côté dangereux de Caïus.

- Sans oublier qu’ils ne pouvaient me mentir, sourit Aro en passant devant eux, secouant légèrement ses doigts.

Harry tourna machinalement la tête vers le dernier roi, se demandant son rôle dans l’histoire. Il lui semblait être le plus calme et le plus sain d’esprit.

- Et moi, je suis là pour les empêcher de tuer tout le monde, fit Marcus qui suivait la troupe, un léger sourire aux lèvres.

Ok, se dit Harry, peut-être pas sain d’esprit, juste moins psychopathe que les deux autres. Les jumeaux et Harry fermèrent la marche.

- Vont-ils les tuer ?

- Pas si tu ne le veux pas, expliqua Jane. Leur vie dépend de toi, vu que c’est après toi qu’elles en ont.

- Et Hermione ? demanda Harry d’une voix peu assurée.

Le survivant espérait de tout cœur que sa meilleure amie était aussi impliquée, parce qu’il ne voulait pas prendre ce genre de décision seul.

- Nous ne savons pas comment fonctionne votre monde, dit Alec, mais chez les vampires, ce qu’elles font est considéré comme une intrusion sur notre territoire et une attaque. De ce fait, tu es en droit de réclamer justice…

Harry regarda Alec, sidéré. Il n’avait jamais pensé que c’était si important pour les vampires. Pour lui, c’était juste son ex qui voulait le revoir.

Dans les couloirs, les paroles résonnent, et Hermione entendit la conversation. Elle se doutait que les choses pouvaient mal tourner, mais elle non plus n’avait pas saisi l’importance de leur geste. Elle ne pensait pas que les deux sorcières en avaient elles-mêmes conscience, ce qui pourrait sauver leur vie.

- Si tu ne peux ou ne veux pas les tuer toi-même, les dirigeants seront ravis de s’occuper de cette tâche, puisqu’elles sont sous leur protection, finit Alec.

Tous les vampires entendirent le coeur d’Harry battre plus vite. Il savait que Ginny lui avait caché des choses et il lui en voulait pour ça, mais de là à la vouloir morte... Non. Il avait vu trop de ses proches mourir pour « le plus grand bien. »

- Laissez- moi sortir ! hurla la voix criarde de Lavande. Je suis là sur un faux prétexte !

- Eh ! Tu étais bien contente de confronter Granger, répliqua Ginny, mauvaise.
 

La petite troupe entra dans les cachots, faisant cesser toute dispute.

- Sympa l’amitié chez vous, se moqua Hermione. Je suis contente que tu aies rejeté mon amitié en première année, Lavande. Quant à toi, Ginny…

Hermione la regarda de haut en bas sans rien dire, avant de se tourner vers Caius :

- J’ai changé d’avis, tu peux les tuer.

Caius fut amusé par sa compagne, sachant qu’elle n’en pensait pas un mot, mais qu’elle voulait que les prisonnières la croient ; et vu leurs supplications, c’était un succès.

Mais Ginny ne fut pas dupe longtemps.

- Arrête Granger, on sait que tu es trop parfaite pour ordonner le meurtre de quelqu’un, renifla la rousse.

Hermione allait sortir sa baguette, mais Harry fut plus rapide et envoya son ex contre le mur. Tout le monde fut étonné de son geste.

- Ça fait du bien, dit-il en haussant les épaules.

Jane rigola malgré elle, se choquant elle-même.

- Harry, murmura Ginny, pourquoi m’as-tu fait ça ? Je t’aime, je suis venue pour toi ! Et tu m’aimes aussi !

Hermione se rapprocha de son ami pour le soutenir, se doutant que ce n’était pas facile pour lui. Harry, après un bref signe de tête à sa meilleure amie, s’apprêtait à répondre, mais Ginny continua :

- Et tu m’aimes aussi ! Tu le sais, mais cette folle de Granger t’a retourné la tête. Tu es à moi, cria-t-elle en secouant les barreaux de la cellule.

- Dis-moi Harry, les Black et les Weasley ne sont-ils pas parents ? Parce que là, elle a des airs de Bellatrix Lestrange, tu ne trouves pas ? dit Hermione avec grand sérieux, fixant la rousse comme un objet dont elle essayait de découvrir le sens.

- C’est toi, la folle ! Et quand je sortirai, je te remettrai à ta place !

La seconde suivante, un crac sonore retentit, suivi d’un hurlement. Ginny recula, se tenant le poignet. Sa main pendait désormais mollement au bout de son bras, le radius cassé transperçant sa peau. Caius était à côté de sa compagne, léchant les quelques gouttes de sang sur ses doigts.

Lavande, qui avait apparemment un meilleur instinct de survie que son amie, s’éloigna des barreaux pour ne plus être à leur portée, bien qu’elle pensait qu’ils n’auraient aucun mal à l’ouvrir, surtout que l’un des vampires - celui qui les avait enfermées – jouait avec la clé de la cellule, un sourire sadique sur les lèvres.

- Ce n’est pas le meilleur sang qu’il m’a été donné de goûter.

- Comptes-tu jouer longtemps, Caius ? demanda Marcus.

- Quelques jours ou plus, dit Caius, fixant le poignet brisé avec amusement.

- Mon frère, vu ta colère, je dirais qu’elle ne tiendra pas plus de vingt-quatre heures. Son corps est trop fragile, dit Aro en détaillant la rousse, qui se dit qu’elle aurait dû réfléchir à un meilleur plan, même si elle voulait récupérer Harry.

- Une journée complète ? Non, je parie sur deux ou trois heures tout au plus, s’y mit Hermione. Qui met ?

- Tenu, répondit Alec en tapant dans sa main. Jane ? Harry ?

- Elle saigne trop vite, je dirais dans l’heure, dit la petite blonde.

Harry ne put se prononcer trouvant cette torture psychologique horrible mais efficace. Même s’il n’avait plus de sentiments pour elle, il ne pouvait oublier son passé et il savait qu’il en était de même pour Hermione, qui ne pouvait supporter ce genre de comportement. Enfin, Harry comprenait qu’elle devait se préparer à sa future place de reine et devait parfois faire des choses qui pouvaient paraître cruelles.

- Laissez- moi sortir ! Je me moque de ce qui peut lui arriver. Je me moque d'Harry et d’Hermione ! Je ne veux pas la voir et plus elle est loin de moins, mieux je me porte !

- Donc, tu nies vouloir comploter contre elle, demanda Aro.

- Non, je voulais prouver à mon Ron-Ron que son ex n’est pas parfaite, mais pas être aussi…

Lavande détourna son regard d’Aro pour le poser sur Ginny.

- Elle, termina-t-elle.

Aro s’approcha de la cellule et passa sa main au travers des barreaux en direction de Lavande.

- Votre main, jeune fille.

Lavande se recula un peu.

- Soit vous coopérez, soit je la prendrai de force et comme vous le voyez, nous ne contrôlons pas toujours notre force, dit Aro, toujours souriant.

- Ok, c’est Aro le plus psychopathe des trois, murmura Harry, mais sa voix fut amplifiée par l’écho, si bien que même Lavande et Ginny l’entendirent.

- Eh bien, il va falloir que je regagne mon titre, gronda Caius, amusé de la situation, et seuls Hermione et les rois comprirent qu’il était sous contrôle et heureux du spectacle.

Voyant que Lavande ne bougeait pas, Aro fit signe à Alec d’ouvrir la porte. Voyant ça, la sorcière fit un bond en avant et tendit son bras tremblant vers la main froide du roi.

Le contact fut rapide, mais Aro vit ce qu’il voulait. Il en fit part rapidement à ses frères.

- Alec, raccompagne la jeune Lavande aux portes du château, ordonna Marcus, avant de se tourner vers la jeune fille. Il ne vous sera fait aucun mal tant que vous ne remettrez jamais les pieds dans la région et que vous serez respectueuse envers Hermione si vous la croisez ailleurs. En cas contraire, nous nous verrons dans l’obligation de sévir. Comprenez-vous ?

Lavande acquiesça rapidement.

- Alec ?

- Maître.

Le jumeau ouvrit la cellule. Lavande sortit et se fit raccompagner en silence par Alec, qui ne lui fit aucun mal, même si ce n’était pas l’envie qui lui en manquait. Mais Aro avait lu et si les rois estimaient qu’elle devait être libérée, il obéirait.

Quasiment arrivés à la sortie, Lavande ouvrit la bouche :

- Que va-t-il se passer pour Ginny ?

- Les gestes de ton amie sont considérés comme une attaque. Nous sommes dans nos droits en la gardant la prisonnière. Mais pas d’inquiétude, elle ressortira du château en vie… quoique peut-être pas entière.

Alec ouvrit les deux portes. Lavande sortit et respira l’air frais. Le vampire lui rendit sa baguette et, lorsque Lavande s’éloigna pour transplaner, il gronda comme seul un vampire en colère pouvait le faire pour faire bonne mesure, lui causant la peur de sa vie. La jeune femme ne demanda pas son reste et s’enfuit le plus loin possible. Alec retourna aux cachots, très fier de lui.

- Pourquoi elle sort et pas moi ?! gueula Ginny.

- Nous l’avons jugée par ses actes et elle a ainsi pu sortir, commenta Aro.

- Nous ne pouvons clairement pas garder enfermer une femme qui est jalouse d’une autre, rajouta Marcus. Cela serait un déshonneur pour nous.

Surtout que les trois rois n’avaient pas le droit à l’erreur depuis leur remise sur le bon chemin et que cela commençait à être bénéfique pour leur peuple.

- Si tu veux, nous pouvons te juger, dit Caius, mais personnellement, je ne pense pas que tu es aussi superficielle que ton amie.

Aucun mot ne sortit de la bouche de la rousse, mais les rougissements sur ses joues voulaient tout dire. Cette fois, Harry ne se retint pas :

- Est-ce vrai que tu savais que je pouvais devenir Lord Potter et accéder aux autres sphères de la politique ? Est-ce que tu savais qu’en ayant ce titre, je récupérais la fortune familiale, ainsi que toutes les propriétés ? Est-ce que tu savais que la futur Lady Potter aurait des privilèges ?

Plus Harry avançait dans son discours, plus il s’énervait, n’aimant pas être pris une fois de plus pour un idiot. À croire que c’était inscrit dans son ADN. Albus l’avait trahi, Ginny aussi et il ne voulait pas penser à tous ceux qui l’avaient pris pour un crétin…

Quant à Ginny, elle se recula et se recroquevilla sur elle-même, montrant qu’elle savait tout ça et qu’elle comptait bien en profiter. Il aurait juste suffi de quelques mois en plus.

- Réponds !

Voyant qu’elle n’osait pas le regarder, Harry confirma ses pensées. Il se détourna d’elle et se dirigea vers la sortie.

- Faites-en ce que vous voulez, cela ne m’importe plus, dit-il d’une voix brisée.

Jane allait le suivre, mais Hermione l’arrêta en posant sa main sur son épaule.

- Laisse-lui quelques minutes.

- Je sens qu’il ne veut pas être seul.

Jane avait envie de se dégager de la prise de la brune, mais elle se retint. Elle ne voulait pas faire de mal à sa nouvelle amie et Caius lui arracherait la tête pour l’avoir blessée.

- C’est vrai, il a très probablement que tu sois à ses côtés, mais dans sa colère, il te dira des choses horribles qu’il ne pense pas et vous serez tous les deux blessés.

Hermione lui fit un sourire compatissant en continuant :

- Laisse-lui le temps d’atteindre la cour, de monter sur son balai et de faire des choses qui défient l’entendement et la gravité. Suis-le, assieds-toi, sois patiente et attend qu’il te rejoigne. Le simple fait que tu sois là le calmera et le rassurera, ce dont il va avoir besoin.

Après un dernier sourire rassurant d'Hermione, Jane alla faire précisément ce que la sorcière avait dit.

- Bien, on va pouvoir s’amuser, gronda Caius.

- Hermione, c’est à toi de voir, dit Aro. Nous respecterons ton choix. Le jeune Harry semble bouleversé. Je ne comprends pas complètement les implications, mais cela me semble grave.

La jeune femme réfléchit quelques secondes avant de prendre sa décision.

- Ginny ne mérite pas que l’on perde notre temps. Qu’elle reste ici.

- Quoi ? Tu vas me laisser pourrir dans cet endroit ? Les masques tombent, ricana Ginny.

- Crois ce que tu veux, Ginny.

OoO

- Que fais-tu ? Cela a l’air douloureux, grimaça Caius en voyant Hermione sortir des souvenirs de sa tête.

- Ça ne l’est pas, je t’assure… Ce sont mes souvenirs de Ginny lors de notre dernier dîner et d’ici.

- Pourquoi les veux-tu ?

- Ginny n’en fera qu’à sa tête une fois sortie de là. Il n’y a qu’une personne qui pourra l’empêcher de faire n’importe quoi : sa mère.

Les trois rois grimacèrent.

- N’est-ce pas ? Je vais la ramener chez elle.

- Mais ça ne fait que deux jours, bouda Caius, qui voulait la laisser croupir un peu plus longtemps.

Hermione lui sourit d’un air amoureux.

- Harry n’aime pas la savoir ici et moi non plus… Ceci, dit-elle en désignant les fioles, va mettre Molly Weasley en colère et croyez-moi, après avoir élevé six garçons et supporté un mari désinvolte, la petite princesse va descendre de ses sombrals… Ai-je précisé que Molly adorait Harry et qu’elle le considérait comme l’un de ses enfants ?

Quelques heures plus tard, Hermione déposa une Ginny endormie devant le portail du jardin du Terrier et sonna avant de se désillusionner pour voir la réaction de Molly.

Comme elle s’en doutait, Molly fut d’abord choquée de voir son bébé dans cet état, avant de lire les quelques mots qu'Hermione lui avait écrits et de suivre ses indications :
 

« Avant tout jugement, s’il vous plaît, regardez mes souvenirs et ceux d'Harry.

Portez-vous bien, ainsi que tous les Weasley.

Tendrement,

Hermione »

Molly rangea la note et les souvenirs, souleva sa fille endormie et l’entraîna vers la maison en hurlant à son mari de venir. Et vu son air peu réjoui, Ginny allait passer un mauvais quart d’heure.

Quelques minutes plus tard, Hermione était de retour à Volterra, tous ses soucis derrière elle. Elle allait enfin pouvoir se consacrer à son mariage et son nouveau travail.

OoO

FIN !!!

Ça y est, il ne reste que l’épilogue qui sera composé de mini-scènes avec plusieurs personnages comme Ron ou George, ou même une meute de loups…

A bientôt !

hp-drago

 

Epilogue

Beta : EmInu. Merci pour la correction de cette histoire.

Cette épilogue est juste une suite de petits passages dans la vie des Volturis.

OoO

Quelques minutes plus tard, Hermione était de retour à Volterra, tous ses soucis derrière elle. Elle allait enfin pouvoir se consacrer à son mariage et son nouveau travail.

OoO

- Je ne sais pas ce que c’est, mais ça sent mauvais, grimaça Caïus.

- Tu sais que tu n’es pas obligé de rester là, sourit Hermione sans quitter sa potion des yeux.

Elle ne pouvait se permettre la moindre erreur. Hermione avait trouvé au département des mystères italiens une potion ancienne qui allait l'empêcher de vieillir. Cela ne fonctionnait que sur les compagnons de vampires, l’ingrédient principal étant leur venin. La première étape était de trouver tous les ingrédients, dont certains étaient très durs à trouver. Ensuite, il fallait préparer la potion et cela durant plus de deux mois avec des étapes très précises. La dernière étape devait être effectuée par Caïus lui-même avant qu’elle puisse la boire.

- Si, ce truc est important, dit-il en désignant le chaudron et tous les ingrédients. Je te soutiens.

OoO

- J’ai l’honneur de vous annoncer officiellement qu’une nouvelle matière va être enseignée à Poudlard et cela grâce à Mr Ronald Weasley qui en sera aussi le professeur. Il s’agit du « fonctionnement du monde magique », matière obligatoire pour les élèves ayant au moins un parent Moldu. Bien sûr, tous ceux qui souhaitent y participer sont les bienvenus. Mr Weasley va vous expliquer cela.

Ronald, les jambes tremblantes, se leva et regarda l’assemblée des élèves le fixant. Il se demanda vaguement comment le professeur McGonagall faisait pour sembler sûre d’elle. Rassemblant tout son courage de Gryffondor, il se lança dans son petit discours tout préparé :

- Cette matière commencera dès la première année afin de familiariser les nouveaux venus à notre monde. Cela ira des moyens de transport aux différents villages exclusivement sorciers, toutes les boutiques, le fonctionnement large de la banque, du ministère, de l’hôpital Sainte Mangouste, et bien sûr de Poudlard, bien que les tous les professeurs soient aptes à en parler. Je connais quelques passages secrets, dit-il pour détendre l’atmosphère, avec succès puisque quelques élèves rigolèrent. Nous parlerons, pour les plus âgés, notamment des héritages sorciers et de la politique afin qu’une fois sortis de Poudlard, vous connaissiez ce monde – qui est désormais le vôtre – aussi bien que si vous y étiez nés.

Les élèves applaudirent poliment tandis que Ron se rasseyait en soufflant un « C’est pour toi, Harry. »

La directrice McGonagall se tourna vers lui.

- Il serait fier de vous.

OoO

- Je refuse que tu y ailles !

- On en a déjà parlé, soupira Hermione.

- Mais la potion ?

La sorcière le fusilla du regard, arrivant à bout de patience.

- J’ai reculé au maximum ce rendez-vous, le ministère va me taper sur les doigts.

- Je les tuerai tous, gronda Caïus en mode désagréable.

Hermione sortit sa baguette et la mit sous le nez de son fiancé. Ils savaient tous les deux qu’elle ne s’en servirait pas contre lui, mais cela permit au vampire millénaire de se calmer.

- La potion doit bouillir pendant deux jours. Harry ira jeter un coup d’œil. Et je croyais que tu étais d’accord si tu m’accompagnais, l’acheva Hermione.

OoO

- Je suis si fière de toi, Ronald, sourit Molly, rayonnante. Tiens, mange, mon chéri.

Ronald rougit. Il n’avait pas fait cela pour la gloire, juste pour son meilleur ami et aussi pour tous les nés-moldus qui n’auraient pas eu à chercher des heures à la bibliothèque des informations que tous les nés-sorciers savaient naturellement si cette matière avait existé depuis le départ.

- C’est super, Ron, le complimenta Bill.

- Oui, c’est super, dit sarcastiquement Ginny.

- Ginerva, gronda Molly. Personne ne t’a pardonné ce que tu as fait, alors fais-toi discrète, la menaça sa mère avec sa cuillère.

La petite dernière rentra la tête dans les épaules et regarda son assiette. Pour la première fois depuis quelques mois, elle se rendait compte de l’impact de ce qu’elle avait fait. C’était son psychomage qu’elle voyait trois fois par semaine qui allait être content. Avec un peu de chance, elle ne sera plus confinée au Terrier, à faire toutes les corvées inimaginables que sa mère pouvait lui trouver.

OoO

- Es-tu en train de me demander de poser mon doigt sur cette vieille chaussure ? grimaça Caïus.

Hermione et l’employé du ministère italien sourirent. La jeune femme avait été étonnée de l’accueil réservé aux vampires. Ils ne pouvaient pas circuler librement dans les locaux officiels, mais ils n’étaient pas traqués comme ils pouvaient l’être dans d’autres pays.

L’un des employés du département des mystères avait expliqué à l’Anglaise qu’ils étaient fiers d’avoir la royauté dans leur pays et qu’ils voulaient les garder, donc ils ne les mettaient pas de mauvaise humeur.

- Tu dis que cette chose va nous emmener en Autriche ?

- Départ dans dix secondes.

- Oui, maintenant, touche ce truc, sinon tu restes là, ordonna la jeune femme.

L’employé attendit qu’ils soient partis avant de rire et d’aller raconter à ses collègues la scène dont il venait d’être témoin.

Lorsque le portoloin les relâcha, Caïus ne resta debout que grâce à ses réflexes vampiriques. Il rejoignit rapidement sa compagne, ayant senti l’odeur de loups-garous.

- Alors, ce transport ?

- Mieux que l’autre, grogna Caïus, qui n’avait toujours pas digéré son envie de vomir.

Hermione pouffa de rire et l’embrassa tendrement.

- Merci.

- Pour quelle raison ?

- Pour prendre soin de moi.

- Toujours… Et je te promets d’essayer de ne pas me comporter comme un…

- Roi des vampires ?

- Je ne pensais pas à ce mot.

- Moi non plus, rigola Hermione.

C’est Caïus qui embrassa tendrement sa fiancée, cette fois-ci. Il attendait avec impatience le jour où il la fera définitivement sienne.

- Allons-y. Et n’oublie que nous sommes là pour mon travail, donc pas de bêtises.

- Femme, je suis à tes ordres.

Ils ne firent que quelques pas avant qu’un loup-garou sorte de la lisière de la forêt pour les conduire à son chef.

OoO

- Harry, non, je refuse ce moyen de transport…

Harry ne l’écouta pas et transplana.

- Oh mon dieu, je vais vomir, dit la petite blonde, une main sur la bouche.

- Tu peux vomir ? s’étonna le brun.

- Non, gémit Jane.

Le sorcier ne put s’empêcher de rire.

- Viens, je veux te présenter mes parents.

Il lui prit la main et l’entraîna vers la tombe des Potter. Jane le fusilla du regard, mais ne dit rien, sachant que c’était une étape importante pour lui.

OoO

- Alors ? demanda Aro, curieux.

- Il s’est très bien comporté. Au début, c’était tendu, mais lorsqu’ils ont vu que Caïus voulait juste me protéger, la situation s’est un peu relaxée. J’ai pu poser mes questions et eux les leurs. L’entretien n’a pas duré très longtemps, mais nous restons en contact si besoin, sourit Hermione.

Elle avait visé fort pour son premier entretien.  Oui, elle l’avait promis à Aro, mais les rois ont été occupés avec leurs nouvelles politiques et le fait que certains vampires leur avaient demandé de l’aide et que d’autres y avaient vu un signe de faiblesse. Mais au final, il y avait eu plus de points positifs que négatifs.

OoO

- Encore combien de temps ?

- Trois semaines.

- Parfait, dit Caïus en se frottant les mains, le regard calculateur.

OoO

- Mmm, Harry, c’est délicieux. Je ne vois pas pourquoi tu stresses, ton restaurant va marcher. Et j’aime l’idée de la cuisine ouverte, ainsi que le fait de proposer des plats anglais et italiens.

- Buongiorno ! Possiamo mangiare* ? demanda un couple d’Italiens.

- Sì, naturalmente**, répondit Harry, qui avait appris l’italien et qui se servait au cas où d’un sort de traduction.

Hermione leva les deux pouces pour encourager son ami. Quelques autres clients arrivèrent. Hermione aida son ami pour le service, mais lui conseilla de trouver quelqu’un de plus compétent.

Pour une première journée, le survivant était content d’avoir eu une dizaine de clients qui avaient tous été satisfaits.

Hermione était persuadée de la réussite du restaurant de son ami.

---

* Bonjour, peut-on manger ?

** Oui, bien sûr.

OoO

- Asseyez-vous, Miss Granger, dit sérieusement Aro.

Pour une fois, il était le seul sérieux. Caïus, Marcus et Hermione sourirent. La jeune femme le remercia néanmoins et s’assit. Les trois rois en firent de même en face d’elle.

Aro sortit une pile de papiers et la jeune femme savait qu’il s’agissait de la liste de questions qu’ils voulaient lui poser lors de l’entretien.

- Bien. Première question, dit Aro.

- Combien y en a-t-il ? demanda Hermione en voyant toutes les feuilles.

- Une bonne centaine, dit Aro. Alors…

Hermione écarquilla les yeux.

- Notre enthousiasme a peut-être pris le dessus sur notre raison, constata Marcus.

- Certaines sont peut-être superflues ou indiscrètes, rajouta Caïus en fusillant son frère du regard.

Les trois rois s’étaient mis d’accord pour faire attention à leurs questions, sachant que le passé de la jeune femme était sombre. Cependant, cela n’avait pas empêché Aro de faire des siennes.

- Balivernes, dit Aro.

- Nous verrons cela, tempéra Hermione.

- Savoir comment sont leurs toilettes est un peu exagéré, sourit Marcus.

- Oh, eh bien, les toilettes des filles du deuxième étage de Poudlard sont hantées par le fantôme de Mimi Geignarde, une élève morte à l’école. C’est aussi l’entrée de la Chambre des Secrets, pièce qui a été créée par un des quatre fondateurs de l’école, qui a d’ailleurs plus de mille ans. Cette pièce abritait un basilic de plus de vingt mètres de long.

Hermione ne put que rire devant les trois rois, qui avaient la bouche grande ouverte. Ce fut Caïus, le plus habitué à la vie d’Hermione, qui reprit ses esprits en premier :

- Le basilic, c’est bien un serpent ?

- Oui.

- Fantôme ? demanda Aro d’une voix blanche.

- Oui. Mais les fantômes visibles ne sont que sorciers. Il faut de la magie pour que tous puissent les voir… J’ai aussi eu un professeur fantôme, finit-elle pour achever Aro.

Hermione attendit les autres questions. Ils s’étaient mis d’accord pour découvrir uniquement le monde magique, vu qu’elle pouvait faire son rapport sur les vampires n’importe quand.

- Ton école semble dangereuse, dit Marcus.

- Oui, et je ne vous ai pas parlé du chien à trois têtes, du calamar géant ou des dragons. Oh, et les escaliers bougent aussi, sourit Hermione, nostalgique.

- Tu aimes cette école, constata Caïus.

- Énormément. Poudlard a été ma deuxième maison.

- Les dragons existent ? dit Aro, excité.

- Oui et ils vous dévoreront avec plaisir, mais si vraiment tu veux les voir, Aro, il y en a une réserve en Roumanie et j’ai un ami là-bas.

- Je vais réfléchir à ton offre.

Aro se dit que si cet animal pouvait le tuer sans problème, il allait garder sous contrôle sa curiosité.

- Bien, parle-nous de ton école, cela devrait être un bon sujet pour aujourd’hui, dit Marcus, la voix de la raison. A moins qu’Aro veuille en savoir plus sur vos latrines ?

- Ma douce, ne m’avais-tu pas dit que les employés de ton ministère entraient par les toilettes ?

- Si, littéralement. Tu dois mettre les deux pieds dans la cuvette et tirer la chasse d’eau.

Tous les trois grimacèrent à cette image.

- N’est-ce pas, rigola Hermione qui avait eu la même réaction lorsqu’elle avait dû le faire.

- Vous êtes quand même bizarres, vous les sorciers.

- Un petit peu et je ne vous ai pas parlé de notre sport favori.

Caïus se dit que cela serait un bon sujet pour leur prochain entretien.

OoO

- Bien, c’est prêt.

Hermione se tourna vers Caïus, qui semblait soudainement moins sûr de lui.

- Caïus ?

- Et si ça ne marche pas ?

- Eh bien, on trouvera une autre solution, dit doucement Hermione.

Le roi s’approcha du chaudron, s’arracha quelques cheveux et les mit dans la potion. Il prit fébrilement la louche et commença à tourner, un tour dans le sens des aiguilles d’une montre, un tour dans l’autre.

- Combien de temps ?

- C’est marqué que le temps peut varier, mais la potion doit devenir rouge sang.

Quinze minutes plus tard, la potion translucide commença à se colorer en rose jusqu’à devenir quelques minutes plus tard de la couleur souhaitée. Il remplit la louche et la porta à la bouche de sa compagne qui but tout, ainsi que la totalité du chaudron.

- Comment te sens-tu ?

- Nauséeuse.

- Et maintenant ?

- Si tu meurs, je meurs.

- Et si tu meurs en premier ?

- Tu n’auras plus qu’à chercher une nouvelle compagne, dit Hermione, pince sans rire.

Caïus lui releva la tête et posa ses deux mains sur ses joues.

- Si tu meurs, je te suivrai.

Hermione en eut les larmes aux yeux. Il était très rare que son compagnon s’ouvre autant.

OoO

- Ça y est ? Tu es immortelle ? demanda Harry.

- Oui. Reliée à mon compagnon pour l’éternité. Et bientôt, ça sera ton tour.

Harry était plus inquiet de la réalisation de la potion que de passer l’éternité au côté de Jane. Heureusement qu’Hermione lui avait promis de le seconder, mais il devait la faire lui-même. Les ingrédients devaient avoir son essence magique à lui s’ils voulaient que la potion marche et Jane devait l’aider pour la fin.

OoO

- Wouah, tu es superbe, dit Harry, ému en voyant son amie ainsi vêtue.

- Merci. Est-ce que tu acceptes de m’accompagner ? demanda Hermione d’une voix tremblante.

- Ce serait un honneur pour moi.

OoO

- Je ne peux pas venir avec toi. Et je crois que je te préfère loin du château le temps que les choses se calment.

- Ces Roumains sont-ils dangereux ? s’inquiéta Hermione.

- Oui, ils étaient les anciens dirigeants jusqu’à ce qu’on prenne leur place. Ils ne l’ont toujours pas supporté. Mais nous sommes plus nombreux et plus forts. Ils n’ont aucune chance.

- Et sinon, tous les vampires sont rancuniers ? demanda Hermione, sarcastique.

- Oui, c’est souvent notre raison de vivre. Et les Roumains réclament des morts.

- Ne deviens pas comme eux.

- Comment le pourrais-je, je t’ai toi.

Après les aux revoirs, Harry et Hermione partirent pour une réserve en Amérique du nom de « La Push » pour rencontrer un Alpha du nom de Sam ainsi que sa meute.

OoO

- Je n’en reviens pas de me trouver là, dit Hermione derrière les deux portes de la salle des trônes.

- Si tu veux fuir, je peux nous faire transplaner loin, plaisanta Harry.

Ils entendirent tous les deux un grognement menaçant, faisant rire tous les vampires de Volterra présents dans la salle.

Hermione le regarda, légèrement amusée. Elle n’avait pas oublié la douleur ressentie lorsqu’elle était loin de son autre moitié.

- Non ? Tu es sûre ? Bien, allons-y.

En souriant, Hermione s’agrippa au bras d’Harry et remonta l’allée, tous les vampires ayant le regard fixé sur la future mariée. Pas assez rapidement, elle rejoignit Caïus l’attendant avec Alec, qui avait endossé le rôle de prêtre. Harry allait se mettre à côté de lui pour faire les incantations sorcières.

- Je n’en reviens pas que tu aies organisé ça dans mon dos, dit Hermione, amusée.

Caïus bomba le torse, fier.

- Les femmes ont bien choisi ta robe. Tu es la plus belle femme qui m’est été donné de voir.

Une fois les rougissements d’Hermione passés, ils échangèrent leur vœux.

Après la cérémonie, Caïus avait organisé un bal où quelques invités avaient été conviés, comme les Cullen ou quelques vampires appréciant le nouveau régime des rois.

OoO

Afin de se venger de ses deux frères pour leurs moqueries, Caïus et Hermione partirent pour la boutique Weasley.

Cela faisait quelques minutes qu’ils regardaient les différents articles quand la jeune femme reconnut Ron. Lui aussi la vit et la rejoignit.

Ils restèrent quelques secondes dans un silence gênant. Hermione décida de le briser :

- Félicitations pour ta matière à Poudlard, cela a dû être un gros travail.

Ron haussa les épaules, les joues légèrement rouges.

- Merci. Je l’ai fait pour Harry.

- Je suis sûr qu’il est touché par cette attention, sourit doucement Hermione.

Son amitié avec le rouquin lui manquait. Elle espérait que les choses iraient mieux.

- Et pas pour Hermione ? gronda Caïus, faisant sursauter Ron.

- Non, dit-il, honnête. Hermione a toujours aimé apprendre et je suis sûr qu’elle en a toujours su plus que moi sur le monde magique.

- Bien, gronda Caïus, fier de sa compagne.

- C’est une évidence, Hermione est brillante et Ron un peu lent, sourit George avant de prendre brièvement son amie dans les bras.

- Eh ! dit Ron, nullement offusqué. Comparé à Hermione, tout le monde est lent d’esprit.

La jeune femme rougit.

- Que faites-vous dans ma merveilleuse boutique ? En quoi puis-je vous être utile ? demanda George.

Caïus expliqua qu’il voulait se venger de ses deux frères et qu’ils devaient s’en souvenir encore dans cent ans. George ne comprit pas cette dernière partie, mais n’insista pas et l’aida à réaliser tous ses souhaits.

Arrivé à la caisse, George allait lui faire un prix, mais Caïus insista fermement pour payer plein pot, argumentant que le talent devait être payé à sa juste valeur. Le roi ajouta même que s’il voulait ouvrir une boutique en Italie, il lui fournirait un lieu.

Hermione, Ron et George en furent choqués.

- Ai-je le droit d’entrer dans la finance sorcière ? demanda-t-il quand même à Hermione qui referma la bouche, ayant compris la véritable implication de ses mots : George était le bienvenu sur le territoire des Volturis. Qu’importe ! On mettra tout à ton nom, rajouta-t-il avant de voler un baiser à sa compagne, toujours sous le choc.

Caïus prit tous ses achats et s’en alla guilleret. Hermione, après un vague au revoir, le suivit, hébétée.

- C’est une bonne journée, tu ne trouves pas ?

OoO

FIN

OoO

Alors cette épilogue ? Cette fiction ?

En tout cas, merci à tous de m’avoir suivi sur cette histoire. Je suis encore étonnée qu’elle ait si bien marché.

Bisous

hp-drago



 

Date de dernière mise à jour : 02/02/2019

  • 10 votes. Moyenne 4.6 sur 5.

Commentaires

  • CielPhantomhive
    • 1. CielPhantomhive Le 24/05/2018
    j'ai trouvé cette fic génialissime !!!!
    le fait qu'elle soit longue m'a permis de faire durer le plaisir ^^
    en tout cas, tu as encore une fois superbement et habilement mêlé le monde de Twilight a celui de Harry Potter.
    Bravo !
  • hp-drago
    et mes dernières réponses à vous !
    Viperdrix : je me suis beaucoup amusé à écrire ce passage, c'était très drôle, surtout lorsqu'on imagine leur tête. lol
    Je voulais montrer que grâce à Hermione, Caïus est plus ouvert.
    Merci pour pour tout le reste. Cela a été un plaisir pour moi d'écrire et un plaisir de lire tes commentaire qui me font toujours sourire ou m'émouvoir comme celui là.
    Oui je manie la tronconneuse, la faux et la disqueuse lol mais je suis gentille t'nquiète.
    J'ai hâte de lire tes commentaire sur mes autres autres histoires
    A bientôt
    dragonfly merci à toi de m'avoir suivi jusqu'au bout. bisous
  • dragonfly
    • 3. dragonfly Le 06/10/2017
    c'est mon dernier commentaire merci pour cette fanfiction et ce très bon épilogue je v'ai suivre avec plaisir t'ai autres fic merci et gros bisous
  • Viperdrix
    • 4. Viperdrix Le 01/10/2017
    OMG !!! J'adore le mariage ! Et comment la question de Aro sur les toilettes implique une réponse tellement plus intéressante que ce à quoi Marcus et Caïus s'attendaient... Et effectivement à côté d'Hermione tout le monde doit avoir l'air un peu lent d'esprit...Harry comme serveur de restaurant, Miam et Caïus qui propose à Georges d'investir dans sa boutique s'il en ouvre une en Italie, là ça m'a tué !!! J'ai beaucoup aimer suivre ta fanfiction tout au long de ma lecture (hum...cette phrase sonne étonnamment bizarre à mon oreille et es ce que c'est au moins grammaticalement correct ?) Bref c'était génial et j'ai adoré et pour répondre à ta question : bien-sûr que je compte lire d'autres fanfic que tu écrira !!!
    Viperdrix la DàÉ
    P.S: Longue vie (heureuse et remplie) à Caïus et Hermione, à Harry et Jane, à Aro, Marcus et tous les autres...
    Et je souhaite ... rien d'autre en fait (Adieu Alec...)
    Merci encore hp-drago pour les magnifiques moments, plus ou moins passé en ta compagnie (puisque tu es l'auteur on peut dire que tu tenais compagnie à tous tes lecteurs, non ?)
    P.S.2: d'ailleurs je trouve ça un peu flippant de t'imaginer à côté de moi pendant que je lis (puisque c'est souvent la nuit ... d'ailleurs es ce que tu manie la faux, la disqueuse électrique ou la tronçonneuse ? Parce qu'on est jamais trop prudent )
    À bientôt "mais ça c'est une autre histoire..." mdr
    V.
  • hp-drago
    coucou dragonfly Merci pour tes commentaires ! Et bien voilà l'épilogue, et j'ai posté les premières lignes de ma nouvelle fiction : le secret perdu du voile.
    Et oui deux ans déja, j'en reviens pas d'avoir trainée autant a publier cetet fiction mais merci d'avoir été patiente. Je trouve ca normal de répondre et c'est aussi plus sympa.
    Bisous et a bientôt
  • dragonfly
    • 6. dragonfly Le 12/09/2017
    je viens de remarquée que je te suis depuis décembre 2015 presque 2 ans de fidélité a ta fic avec vraiment beaucoup de plaisir je te remercie d'avoir répondu à tout nos commentaire et de nous avoir fait vivre un super moment de lecture tous les deux dimanches

    ( et pour la dernière fois excuse mon mauvais français )
  • dragonfly
    • 7. dragonfly Le 12/09/2017
    je viens de remarquée que je te suis depuis décembre 2015 presque 2 ans de fidélité a ta fic avec vraiment beaucoup de plaisir je te remercie d'avoir répondu à tout nos commentaire et de nous avoir fait vivre un super moment de lecture tous les deux dimanches

    ( et pour la dernière fois excuse mon mauvais français )
  • dragonfly
    • 8. dragonfly Le 12/09/2017
    alors c'est la fin

    j'attend l'épilogue pour relire ton histoire en entier j'ai vraiment adorée la suivre j’espère vite te retrouver sur un autre de t'ai projet :
    gros gros bisous et merci beaucoup
  • hp-drago
    coucou
    dragonfly ravie que ces chapitres t'est plus ! j'espère que le dernier aussi te plaira :)
    Viperdrix lol oui je l'imagine bien comme ça et je trouve que ca lui va bien. Pour Ron son cas n'est pas complètement désespéré, j'ai été gentille pour une fois. Et Alec va continuer a être sadique, comme tu le dis on l'aime comme ça... XD. Ravie que tu aimes toujours cette fiction, j'espère qu'il en sera de même pour le dernier chapitre et peut etre te retrouverais je sur la prochaine ?
    Daudra erci pour ta review, je vais au mieux lol. Je poste tous les 15 jours, le dimanche :)
    bisous et merci à tous !!!
  • Daudra
    • 10. Daudra Le 09/09/2017
    Cc, ça fait un moment que tu ne poste plus rien.
    J'espère que ça va pour toi.
    Courage
  • Viperdrix
    • 11. Viperdrix Le 04/09/2017
    Bloody Hell (mdr c'est de circonstance), Aro qui sautille en sifflotant !!! Oh, et Ron ! Il est touché par la grâce divine, il vient d'avoir l'illumination ! Il réalise peut-être (ou alors je me suis fais de faux espoirs...) à quel point Lavlav et sa soeur sont des pestes profiteuses ! Et puis Jane, qui défend son territoire "Harry Potter n’a plus de petite amie"(plus pour lontemps Fufufu~) et sa reine ! Et mon petit Alec toujours aussi parfaitement sadique (exactement pour ça qu'on l'aime, enfin dans mon cas)
    Merci hp-drago pour cette fiction toujours aussi passionante
    Viperdrix, la DàÉ
  • dragonfly
    • 12. dragonfly Le 29/08/2017
    quel plaisir je rentre de vacances sans internet et quand je reviens 2 nouveaux chapitre de publier je suis super extasier c'est toujours aussi bien j'aime l'histoire de Harry et jane et je suis contente que Hermione et enfin le droit d’impressionner les vampire avec ça magie (encore une fois désoler pour mon français ) xx
  • hp-drago
    • 13. hp-drago Le 27/08/2017
    coucou
    Marie Je publie d'abord sur mon site ensuite sur FF mais à un jour d'intervale ^^ J'ai écris d'autre crossover si tu veux, tu peux aller sur ma page auteur ou alors tu peux regarder dans repertoire et crossover, tu trouveras peut-être ton bonheur

    Viperdrix Merci pour ces 3 commentaires lol. Alors les huiles essentielles de lavandes éloignent vraiment la plupart des insectes lol mais je doute que le jus de lavlav éloigne quoi que se soit à part ses neurones peut être ???
    Pour Ginny, c'est pas mal trouvé, tu peux peut être inventé une nouvelle senteur
    Ravie que tu aimes toujours ma fiction, je trouve que c’est important de pouvoir se mettre à la place des persos, comme ça on s 'attache mieux. Vie sexuelle ? Ah ah, je comprends lol
    Minuit ? Es ce que tu dors ? lol
    Bisous à bientôt
  • marie
    • 14. marie Le 21/08/2017
    J'adore ta fiction je me met dans des crossover depuis peu et j'adore ce que tu as fait je l'ai lu sur fanfiction et je cherché la suite mais je vois que tu l'as pas mis ici non plus lol.
    Hâte de continuer a te lire ^^
    Et si tu connais d'autre crossover twilight/harry potter avec hermione je suis prenneuse ^^
    Bonne continuation =)
  • Viperdrix
    • 15. Viperdrix Le 16/08/2017
    Lol comme j'ai écrit l'un des coms juste avant minuit et l'autre juste après, on a presque (totalement en fait) l'impression que j'ai attendu le lendemain pour écrire la suite (ce qui n'est pas tout à fait faux puisque qu'il s'est écoulé 3min...)
    et bien alors bonne nuit
  • Viperdrix
    • 16. Viperdrix Le 16/08/2017
    PS2: J'adore toujours autant ta fanfic !!! Continue comme ça, c'est vraiment génial : romance, humour, amitié, vie de couple, vie quotidienne... tout fait rêver, dans la mesure où une idylle pareille serait probable (tout comme la vie sexuelle active de nos deux tourteaux... hum, pardon)
    Viperdrix, la dinde à écailles
  • Viperdrix
    • 17. Viperdrix Le 15/08/2017
    Whaa~ ils sont trop choupinou Jane et Harry !!! Hum...alors Hermione va enfin pouvoir parler du monde des sorciers à Caïus et cie ? COOL !!! Elle défend la non-similarité entre Caïus et Malfoy trop drôle... Et à présent va commencer le bashing de peste: Youpi !!!! Je prepare le pop corn pour le prochain chapitre
    Question culture: Es ce que tu savais que l'huile essentielle de lavande éloigne (prétendument) les poux et les tiques ? Bref la vrai question : es ce que du jus de Lavlav ça compte comme de l'huile essentielle ?
    P.S.: et du jus de Ginny, se serait quoi ? Ginger oil ?
    Dsl, j'ai vraiment essayer de refouler mon humour douteux... mais visiblement c'est un échec cuisant

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