Hermione aux pays des vampires
Chapitre 31
BETA EmInu
OoO
Harry apprécia la visite de la ville et sa balade, mais il apprécia encore plus de ne pas être seul et d’être avec Jane qui, bien que taciturne, était d’une bonne compagnie. Il fallait dire que cela lui changeait des bavardages incessants de Ginny, qui aimait parler pour ne rien dire. Il préférait le calme et la tranquillité.
Pourtant, quelque chose le poussait à en apprendre plus sur la blonde à ses côtés, qui laissait échapper un sourire de temps en temps. Même s’ils ne lui étaient pas destinés, Harry était content de les avoir vus.
Ce fut sur le chemin du retour que Harry se lança.
- Euh sinon, tu as quel âge ?
Harry rougit et détourna les yeux, son cœur battant de plus en plus vite.
- Désolé, tu n’es pas obligé de répondre… dit-il d’une petite voix. Non, mais quel idiot, Potter, t’es vraiment nul, marmonna-t-il pour lui-même, oubliant que les vampires avaient une très bonne ouïe.
Jane haussa un sourcil. Elle aurait pu être vexée d’une telle question, mais trouvant le côté maladroit d’Harry attendrissant – bien qu’elle ne l’avouerait jamais à voix haute – elle lui répondit, sentant qu’elle allait apprécier sa réaction :
- Un peu plus de cinq cents ans. Tu sais, arrivé un jour, on ne compte plus.
Harry ouvrit la bouche et la referma, se disant qu’elle avait de l’avance sur lui.
Jane n’était pas totalement honnête ; elle savait parfaitement depuis combien de temps elle était sur cette terre, mais ça lui rappelait à quel point ses derniers instants humains avaient été douloureux. Sans parler de la transformation. Ni de la trahison de sa famille, de ses amis, de leur méchanceté. Alec et elle n’avaient que quinze ans lorsqu’ils avaient été brûlés vifs. Et tout ça pour quoi ? Parce qu’on les avait pris pour des sorciers… Elle avait tant détesté toutes ces croyances populaires sur ces pseudos sorciers, comme s’ils existaient… Et pourtant, voilà qu’elle marchait à côté de l’un d’entre eux…
Jane avait détesté Hermione, non parce qu’elle mettait le secret en danger, mais à cause de sa magie. Mais Hermione étant Hermione, Jane avait fini par lui confier son ressentiment ; ou plutôt, la future reine lui avait pointé son bout de bois sous la gorge et lui avait demandé quel était son problème. Alors Jane lui avait expliqué, sans entrer dans les détails, la fin de sa vie.
Hermione avait été désolée pour elle, sans montrer de pitié. Non, elle avait même pu déceler de la colère dans ses yeux.
Flash back
- Lorsque j’étais enfant, avant d’entrer à l’école de sorcellerie, je faisais de la magie accidentelle comme tous les petits doués de magie, lui raconta Hermione. On m’a aussi traitée de sorcière, de monstre, en plus de tous les surnoms sympathiques que l’on me donnait. Je ne montrais pas que ça me touchait, alors pour me faire réagir, ils sont passés aux choses plus sérieuses en voulant me lapider.
Jane écoutait son récit en silence, choquée de ce qu’elle entendait. Pourtant, Hermione ne semblait pas leur en tenir rigueur, ce qui impressionnait la vampire. Elle était furieuse lorsque les gens étaient injustes envers eux. Heureusement qu’ils étaient tous morts, sinon Jane se ferait un immense plaisir à les torturer, encore et encore.
- Par chance, ma magie m’a protégée des pierres. Les enfants ont eu peur et sont partis en criant « au monstre ». Heureusement, quelques semaines plus tard, je rentrais à Poudlard.
- Enfants ? Quel âge avais-tu ? demanda Jane, interloquée.
- Onze ans.
Jane se remit de ses émotions, se rendant compte que sa vie humaine avait des similitudes avec celle d’Hermione.
- Comment as-tu su que tu étais une sorcière ?
- On me l’a dit clairement à mes onze ans. Avant, je ne savais pas, je savais juste que je pouvais faire des choses que les autres ne pouvaient pas.
- Qu’as-tu fait ?
- Pour les pierres, ma magie a créé un bouclier que j’ai appris à refaire. Un jour, des filles avaient taché mon chemisier blanc, le jour de la photo de classe. J’avais tellement honte, la magie l’a nettoyé. Vers six ans, ma mère m’a dit que j’avais fait voler mon livre préféré jusqu’à moi.
Hermione sourit devant la tête étonnée de Jane. Elle n’avait pas le souvenir d’avoir fait ce genre de choses, elle savait juste qu’Alec et elle avaient toujours eu un lien spécial. Mais ses souvenirs étaient loin, comme son humanité.
Jane essaya de se rappeler de toutes ses forces, en vain. Lorsqu’elle revint à elle, Hermione avait repris la lecture de son livre et l’avait bien avancé.
- Crois-tu qu’Alec et moi étions des sorciers ?
Hermione rougit, mais resta sérieuse.
- Je ne pense pas… J’ai fait quelques recherches sur la transformation et les espèces magiques ne supportent pas le venin de vampires. Il nous tue.
Jane comprit la tristesse dans le regard d’Hermione, mais elle ne semblait pas résignée.
- Tu ne pourras jamais être un vampire, murmura la blonde.
- Non.
- Tu ne sembles pas triste. Ton temps avec notre maître est limité. Tu ne sembles pas affectée, dit Jane avec sa franchise naturelle.
- Je cherche encore, mais je suis persuadée qu’il y a un moyen de rallonger mon temps avec Caïus, sourit doucement Hermione.
Jane ne doutait pas une seule seconde de sa détermination et du fait qu’elle trouvera une solution.
- Peut-être aviez-vous des ancêtres sorciers ou un peu de magie en vous, reprit Hermione, mais pas suffisamment pour vous tuer, ça je ne saurais le dire.
- Ça expliquerait peut-être pourquoi notre transformation a duré cinq jours et non trois.
- Qu’est-ce qu’en pense Aro ? C’est lui qui vous a transformés ?
Voyant que Jane ne répondait pas, Hermione s’excusa :
- Désolée, ça ne me regarde pas.
- Nous étions abîmés lorsque nous avons été mordus. Notre maître pensait que le venin avait eu besoin de plus de temps…
Fin du Flash Back
Après cette discussion, Jane en avait aussitôt parlé à son jumeau. Même s’ils n’obtiendraient jamais de réponse, la théorie d’Hermione les avait quelque peu réconfortés. Ils n’étaient pas forcément les monstres qu’ils avaient crus, même si leur passé de vampire était sanglant, et cela était leur choix ; ils n’étaient plus des enfants.
Voyant que Harry n’était pas à l’aise, Jane essaya de raviver la conversation. Elle n’était pas très douée pour se faire des amis, ce qui lui faisait un point commun avec le brun.
- Comment as-tu eu cette cicatrice ?
Automatiquement, Harry porta la main à son front. L’éclair ne se voyait quasiment plus, mais encore trop pour échapper à l’œil d’un vampire.
Les yeux d’Harry se firent tristes. Jane allait poser une autre question, mais l’humain courageux à ses côtés lui répondit :
- Je l’ai eue lorsque j’avais un peu plus d’un an, lorsqu’un sorcier complètement fou a tué mes parents pour ensuite m’éliminer. J’ai eu cette cicatrice grâce à ma mère, qui a fait rituel de magie : en donnant sa vie, elle a protégé la mienne.
Cela faisait bizarre à Harry de raconter cela. Dans le monde sorcier, tout le monde connaissait son histoire tristement célèbre. Pourtant, en la racontant, Harry ne se sentit pas aussi triste qu’il aurait dû. Il avait de la peine, mais il arrivait à faire la part des choses et voir cela comme son passé, pas comme son présent et encore moins son avenir. Il relativisait.
- C’est pour ça qu’Hermione t’a appelé « le survivant ».
- Ça a commencé par là, oui. Le sorcier m’a lancé le sortilège de mort et j’ai survécu. Jusqu’à présent, je suis le seul, dit-il d’une voix plate.
Jane se rendit compte qu’elle n’était pas la seule à cacher ce qu’elle ressentait, bien que le sorcier ne le fasse que lorsque ça le touchait profondément, comme à présent.
- Et lui ? Pourquoi s’attaquer à un enfant ? Est-il fou ?
- Par bien des aspects, oui, sourit Harry. Sauf qu’une prophétie avait dit qu’il ne pourrait être tranquille tant que je serais vivant, rajouta-t-il, plus sombre.
- Prophétie, comme dans un Oracle ?
Devant l’air perdu d’Harry, Jane s’expliqua :
- Mythologie grecque, Oracle de Delphes, protégée du Dieu Apollon ?
- Oui sûrement, dit Harry en haussant les épaules.
- Tu l’as vaincu, dit Jane, fière malgré elle.
- Après plusieurs affrontements et une guerre, oui, dit Harry, sans émotion.
Jane vit qu’elle l’avait touché un peu trop profondément. Elle effleura doucement sa main, le faisant sursauter et sortir de ses sombres pensées, tournées vers la perte de tous ses proches.
- Tu as froid, s’exclama-t-il alors.
Harry fit signe lui donner son sweat, sous l’étonnement de Jane qui l’arrêta, un mince sourire aux lèvres.
Il y avait quelques secondes, il lui parlait de choses tristes et de morts, mais sa gentillesse était tout de suite ressortie pour lui donner son vêtement. Jane appréciait ce qu’elle découvrait de l’homme.
- Merci, dit-elle, la voix plus douce qu’en temps normal. Ce n’est pas utile.
Voyant qu’il ne la croyait pas, elle continua :
- Ma peau est toujours froide.
- Oh.
Néanmoins, Harry la regarda suspicieusement. Il demandera confirmation à Hermione.
Jane sourit intérieurement, appréciant son côté méfiant, mais comment pourrait-il en être autrement avec le passé sombre qu’il avait eu. La petite blonde se demanda comment il avait fait pour ne pas devenir fou après ce qu’il avait enduré. Inconsciemment, l’image d’Hermione lui arriva en tête. Sa future reine avait une force de caractère impressionnante et elle dégageait quelque chose qui faisait ressortir le meilleur chez les gens.
Ils arrivèrent rapidement devant les appartements attribués au sorcier. Ils se quittèrent sur quelques paroles maladroites. Harry ferma la porte, distinguant une silhouette qui prenait la garde. Il ne savait pas s’il devait être rassuré que le protège ou flippé parce que cela voulait dire qu’il n’était pas forcément en sécurité, et il avait eu son quota de danger pour cette vie et au moins les dix suivantes. Cela ne l’empêcha néanmoins pas de s’endormir quelques minutes plus tard, le sourire aux lèvres.
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- Tu as passé une bonne soirée ? demanda Hermione, l’air de rien, en beurrant sa tartine.
Harry la fixa. S’il ne la connaissait pas aussi bien, il aurait pu la croire innocente.
- Je ne te savais si commère, dit-il, un sourire en coin.
Hermione rougit, faisant rire le brun.
- Je n’y peux rien si mon meilleur ami me manque et que je veux savoir comment il va dans sa vie, dit Hermione, l’air triste.
C’est au tour d’Harry de rougir, puis à Hermione de rire.
- Alors, c’est qui la meilleure en manipulation ?
Harry découvrait tout juste la partie espiègle de son amie et il aimait ça ; la voir si souriante et vivante. Il aimait la femme qui ne cherchait pas un plan pour les sortir de problèmes ou leur sauver les fesses face à Voldemort. Il appréciait aussi qu’elle ne veuille plus montrer à tous son savoir, même si jamais il ne pourrait lui en vouloir pour ça. Après tout, Harry était bien conscient que sans son amie, il serait mort depuis longtemps.
Le survivant décida de se venger en envoyant un Aguamenti sur la tête de son amie.
Hermione, qui avait porté sa tartine à sa bouche, se figea, les yeux grands ouverts, faisant rire son ami un peu plus fort.
Tous les gardes autour d’eux ne savaient pas s’ils devaient intervenir ou regarder et apprécier ce qu’ils pourraient découvrir de la magie.
La compagne de leur roi ne pratiquait que rarement la magie et, de ce qu’ils en avaient vu, faisait toujours la même chose. Certains avaient même été déçus du peu de tours qu’elle faisait, bien qu’ils trouvaient sympa de voir des livres voler ou la voir faire venir des choses à elle. Félix avait dit qu’elle avait un jour posé sa baguette dans sa main et qu’elle tournait dans la direction qu’elle devait prendre, mais ils avaient eu du mal à le croire. Comment un objet inanimé pouvait indiquer une direction ? Même s’ils avaient été témoins de la coloration capillaire d’Aro (en sachant qu’aucune teinture ne tenait d’ordinaire sur leurs cheveux), ils trouvaient que la magie était limitée et pour certains - comme Démétri, qui n’appréciait que peu l’humaine - pas si intéressante que cela. Lui et quelques sceptiques allaient en prendre plein les yeux.
Hermione garda son sang-froid, reposant délicatement sa tartine. D’un coup de poignet adroit, elle sortit sa baguette et se sécha les cheveux, sous le regard méfiant de Harry, qui la trouvait bien trop calme.
Ce fut en voyant un léger sourire apparaître sur ses lèvres que le survivant sauta sur ses pieds pour aller se cacher derrière le seul arbre de la cour.
- Très Gryffondor, Harry. Mais tu vas quand même me le payer.
Hermione regarda les couverts et les transforma en oiseaux. Ils s’envolèrent en gazouillant gentiment autour d’elle. Elle les envoya aussitôt sur Harry avec un Oppugno (qu’elle avait déjà testé sur Ron).
Harry resta caché derrière l’arbre, prêt à se défendre puis attaquer. La question était de se défendre contre quoi ?
- Aïe ! Protego ! Saloperie d’oiseaux ! Incendio ! Incarcerem, s’exclama-t-il en pointant sa baguette vers Hermione.
Hermione dévia en pointant sa baguette vers les branches des arbres, murmurant un Descendo. Aussitôt, toutes les branches s’abaissèrent dans un craquement sinistre. Hermione se promit de soigner l’arbre plus tard.
Harry, grâce à ses années de Quidditch, arriva à esquiver toutes les branches, sauf la dernière qui lui fouetta le mollet. Il s’éloigna de l’arbre en envoyant quelques sorts silencieux, le temps de reprendre ses esprits.
Hermione les para avec un Protego. Elle lui envoya un Cracbadaboum pour déchirer ses vêtements, mais encore une fois, il évita. Le garde derrière lui se retrouva le pantalon sur les genoux, la cape au sol et une manche de chemise déchirée.
- Désolée, lui lança Hermione en soulevant la table pour se protéger des projectiles que Harry lui envoyait.
La table, ne supportant pas la magie, se fendit en deux, devenant inutile. Hermione se jeta un Elasticus pour faire un immense bond dans les airs et envoya un Obscuro, rendant Harry aveugle pour quelques secondes.
Seulement, Celui-qui-a-survécu jeta un Engorgio sur les assiettes qui se mirent à grossir très vite et, sans rien voir, les balança un peu au hasard.
Une des assiettes d’un mètre de diamètre se brisa sur un autre garde qui avait essayé en vain de l’arrêter.
Hermione esquiva l’autre avant de la faire disparaître définitivement d’un Evanesco. Tandis que la vue d’Harry revenait petit à petit, elle lui envoya un Locomotor Mortis, le faisant tomber la tête la première.
Devant le comique de la situation, Hermione rigola, et son rire s’accentua lorsqu’elle reçut un Rictusempra.
Harry se défit du sort et envoya un Petrificus Totalus sur Hermione, qui s’était défaite du Sortilège de Chatouillis pour faire voler une chaise avec un Wingardium Leviosa, ajoutant un Waddiwasi pour en accélérer la vitesse et le jeter sur Harry, qui finit sur le dos, le souffle coupé.
Tous les deux finirent en même temps au sol, amusés de leur petit affrontement.
Harry libéra Hermione du Petrificus. Elle se releva pour se nettoyer, avant de réparer les vêtements du premier garde et s’assurer que l’autre n’était blessé nulle part, sauf peut-être à sa fierté.
- Alors c’est ça la magie, grimaça Démétri. Je m’attendais à quelque chose de plus spectaculaire.
Hermione haussa un sourcil et chercha un sort impressionnant, avant de se raviser. Rien ne fera changer d’avis le traqueur, qui trouvera toujours à critiquer. Alors la jeune femme lui lança un Tarentallegra, l’obligeant à danser.
En voyant d’abord ses jambes bouger, puis ses bras se mettre à gesticuler sans qu’il ne puisse les arrêter, Démétri se dit qu’il aurait mieux fait de se taire.
Quant à la future reine, elle retourna près de la table qu’Harry était en train de réparer. Elle s’occupa de la vaisselle et fit disparaître les restes de nourriture, avant d’appeler du thé de la cuisine avec quelques croissants. Ils arrivèrent dans ses mains quelques secondes plus tard.
- Tu comptes le laisser comme ça combien de temps ? demanda Harry en jetant un coup d’œil au vampire qui entamait un Khorovod* après avoir fait des sauts qui feraient rougir les danseurs des plus grands ballets.
- C’est un vampire, répondit Hermione en haussant les épaules.
Voyant le regard inquiet de son ami, Hermione lui expliqua certaines choses :
- Est-ce que je t’ai raconté comment je me suis retrouvée face aux rois ?
- Non.
- J’ai failli servir de repas à Démétri ici présent.
- Et après, c’est moi qui attire les ennuis ? murmura Harry. Comment t’en es-tu sortie ?
- J’ai interdit aux vampires de m’approcher… Tu te doutes qu’ils n’ont pas apprécié la mortelle que je suis de connaître leur secret, qui est l’objet de leur première loi. Aro est curieux et aime avoir des réponses. C’est comme ça que je suis arrivée à Volterra.
- Et comment as-tu fini dans le lit d’un des rois ?
Harry rougit et s’excusa, car cela ne le regardait pas.
- Il est mon compagnon, dit Hermione en fixant son ami avec un air sérieux.
Avant le petit déjeuner, Caïus et elle étaient allés voir Marcus, qui avait confirmé leurs soupçons. Ils avaient tous convenu qu’Hermione devait parler à Harry du lien qui existait entre deux âmes sœurs, mais que c’était à Jane de faire le reste.
- Ce qui veut dire ? Parce que si les relations étaient une matière à Poudlard, j’aurais eu un Troll.
Hermione sourit, indulgente.
- Eh bien, on aurait été deux. Être compagnons n’a pas d’équivalent chez les Moldus, bien que chez les sorciers, on peut remarquer que ce sont leurs magies qui sont complémentaires et les attirent l’un vers l’autre. Chez les vampires, ils leur arrivent parfois de rencontrer la personne. Et tant que cette personne est en vie, il n’y en aura pas une autre. Il ne peut pas y en avoir une autre.
Intérieurement, Hermione était contente que Harry ne soit pas destiné à Ginny.
- Ma magie et celle de Ginny se sont attirées ?
- C’est tout ce que tu retiens ? demanda Hermione, un sourcil haussé. Mais non, je ne pense pas que vos magies soient liées.
Si Hermione avait un livre, elle lui taperait sur la tête jusqu’à ce que l’évidence se fasse. D’ailleurs, la petite blonde pointa le bout de son nez et alla prendre la garde pour laisser un autre se reposer.
Harry, qui avait vu Jane entrer, avait du mal à détacher son regard d’elle. Il repensa à leur agréable soirée, ce qui ne lui était pas arrivé depuis longtemps, voire jamais.
Afin d’aider un peu son ami, Hermione lui expliqua le besoin d’être proche de l’autre, du plaisir en sa présence. Elle lui rappela aussi son mal-être physique lors de son retour à Londres.
Un hibou du ministère arriva alors et déposa une liasse de parchemins devant Hermione. Elle lui donna de l’eau et il mangea la moitié d’un croissant. Le voyage était long entre l’Angleterre et l’Italie.
Hermione y trouva son contrat remodelé pour son cas particulier et signé par le ministère et le nouveau chef du département des créatures magiques. Il ne manquait que sa signature, qu’elle apposa en deux coups de plume. Elle dupliqua le contrat et en donna une copie au hibou.
Après un hululement de remerciement, l’oiseau repartit comme il était venu.
Le reste des papiers concernait son emploi du temps et les adresses des créatures qu’elle devait visiter au moins une fois par an et plus si elle le jugeait nécessaire. Le reste du temps, elle devait faire un rapport simple sur sa visite pour dire que tout allait bien ou si elle soupçonnait la préparation d’une guerre. Pour son successeur, elle devait écrire un rapport plus détaillé sur ses entretiens et écrire dans des livres – comme Norbert l’avait fait – ce qu’elle avait découvert sur eux, leur mode de vie et toutes les informations qu’elle pouvait en retirer sans être invasive dans leur vie.
- Vu ton sourire, c’est une bonne nouvelle.
- Oui !
Le sourire d’Hermione atteignait presque ses deux oreilles.
- Je suis officiellement employée au ministère comme consultante pour les créatures magiques.
- Félicitations !
Harry se leva et la prit dans ses bras.
- Je m’absente quelques minutes et tu prends déjà un autre homme dans tes bras. Fais attention, je vais te séquestrer dans nos appartements, grogna Caïus, ce qui fit reculer Harry mais sourire Hermione, qui aimait de plus en plus son côté homme des cavernes.
Caïus ne commenta le fait que le meilleur traqueur du monde était en train de danser. Il trouvait cela drôle et ne demanda pas sa compagne d’arrêter son sort. S’il était dans cette situation, c’était qu’il l’avait mérité.
- Tu ne veux pas m’attacher au lit, tant que tu y es ?
- Ne me donne pas d’idées, femme.
Caïus se pencha vers elle et l’embrassa de telle façon que tout le monde détourna le regard. Même Démétri, qui dansait toujours, la fureur plus qu’évidente dans ses yeux.
- Ça me va, si je peux aussi t’attacher, répondit Hermione, lubrique.
- Ok ! Stop ! Trop d’informations, trop d’informations, grimaça Harry.
Caïus ne prêta pas attention à l’humain en face d’eux et souleva sa compagne pour prendre son siège et l’asseoir sur ses genoux. Il vit alors le contrat signé.
- C’est pour cela que tu étais joyeuse.
- Oui, je suis officiellement la nouvelle personne chargée de vous parler de notre monde.
- Tu sais qu’Aro ne va pas te lâcher avec ça.
- Qu’importe. Cela veut dire que je vais pouvoir te parler sans retenue, murmure Hermione avant de l’embrasser à pleine bouche.
Si Harry n’avait pas été là, ils se seraient laissés aller à leur instinct primaire.
Voyant qu’ils étaient sur le point de se sauter dessus – et Merlin savait que Harry ne voulait pas voir ça – il demanda qui était l’ancien consultant.
- Devine ? sourit Hermione, conspiratrice.
- Mmm, Tom ?
Hermione lui envoya une petite cuillère que l’attrapeur intercepta sans problème.
- Idiot, souffla la jeune femme.
- Selon certains, il était un grand homme, dit Caïus.
- Dumbledore ?
- Et selon d’autres, il prenait trop les gens pour des idiots, continua le roi en grondant.
Hermione rigola. Caïus se renfrogna, à deux doigts de croiser les bras pour bouder.
- Je suis sûr qu’il avait un faible pour Caïus ici présent…
- C’est vrai qu’il y a un air de ressemblance avec Grindelwald… J’avais récupéré une photo de lui pour nos recherches.**
Harry se dit que c’était une bonne occasion pour parler de Ginny et Lavande.
- Eum… A ce propos… Eum…
- Crache le morceau, on dirait Ombrage.
- Ce n’est pas facile à dire.
- Je m’en remettrai.
- Oui, mais tu risques de t’énerver et de commettre un meurtre.
- C’est à propos des mortelles qui ont suivi Hermione à Volterra ?
- Quoi ? Pardon ? Pourquoi tu ne m’as rien dit ? s’énerva la jeune femme.
- Jane et Renata les ont suivies, mais elles sont parties rapidement. Une blonde et une rousse, c’est ça ?
- Oui, dit Harry. Lavande et Ginny. Elles nous ont dit à Ron et moi qu’elles partaient quelques jours. Seulement, elles n’ont jamais dit où et ce qu’elles comptaient faire. C’est en revenant, très fières d’elles, qu’elles nous ont raconté leur voyage et que tu sortais avec un parent de Malfoy.
- Malfoy ? Hein ? Quoi ?
Hermione regarde Harry, puis Caïus, et inversement jusqu’à se remettre de son choc.
- Non, mais elles sont malades !
- Tu sais, de loin, la couleur de cheveux…
Hermione se redressa et pointa son index vers son meilleur ami :
- Attention à tes oreilles Harry James Potter. Caïus n’a rien à voir avec ce petit con prétentieux de Malfoy, compris ?
- Oui, Madame.
- Bien. Continue ta charmante histoire que je puisse ensuite tuer la connasse qui te sert de petite amie.
- Plus pour longtemps, se dit Harry à lui-même.
Il se rendait compte du bien que ça lui faisait d’être ici et qu’il n’avait pas une seule fois pensé à la cadette des Weasley. C’était un signe, non ?
- Je ne sais pas ce qu’il leur est passé par la tête, mais depuis notre dîner, elles se sont mises à conspirer et voulaient sûrement te rabaisser. Alors elles sont allées te chercher en Italie. Ne me demande pas comment elles ont fait pour te trouver, je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’elles t’ont vue avec Caïus.
Heureusement que Caïus la retenait fermement, sinon elle serait déjà en Angleterre et montrerait à ces mégères que son titre de meilleure élève de Poudlard était justifié. Elle souhaita de tout cœur se retrouver en face d’elles pour leur expliquer sa façon de penser.
Merlin dut l’entendre, parce qu’une semaine plus tard, elle apprit que les deux sorcières étaient enfermées au cachot.
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* Le Khorovod était dansé en Russie à la cour du Tsar à partir d'Alexandre Ier (au début du XIXe siècle). C'est une danse en cercle, à trois temps et plutôt rapide (moderato). Source : Wikipédia.
** Harry avait vraiment une photo de lui qu’il a laissé tombé chez Bathilda Tourdesac lors de sa fuite. Source : Wiki HP.
A suivre…
Alors ? Alors ?
Merci à tous pour vos commentaires, je suis étonnée que cette fiction ait autant de succès !
Bisous
hp-drago
Date de dernière mise à jour : 02/02/2019
Commentaires
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- 1. CielPhantomhive Le 24/05/2018
j'ai trouvé cette fic génialissime !!!!
le fait qu'elle soit longue m'a permis de faire durer le plaisir ^^
en tout cas, tu as encore une fois superbement et habilement mêlé le monde de Twilight a celui de Harry Potter.
Bravo ! -
- 2. hp-drago Le 08/10/2017
et mes dernières réponses à vous !
Viperdrix : je me suis beaucoup amusé à écrire ce passage, c'était très drôle, surtout lorsqu'on imagine leur tête. lol
Je voulais montrer que grâce à Hermione, Caïus est plus ouvert.
Merci pour pour tout le reste. Cela a été un plaisir pour moi d'écrire et un plaisir de lire tes commentaire qui me font toujours sourire ou m'émouvoir comme celui là.
Oui je manie la tronconneuse, la faux et la disqueuse lol mais je suis gentille t'nquiète.
J'ai hâte de lire tes commentaire sur mes autres autres histoires
A bientôt
dragonfly merci à toi de m'avoir suivi jusqu'au bout. bisous -
- 3. dragonfly Le 06/10/2017
c'est mon dernier commentaire merci pour cette fanfiction et ce très bon épilogue je v'ai suivre avec plaisir t'ai autres fic merci et gros bisous -
- 4. Viperdrix Le 01/10/2017
OMG !!! J'adore le mariage ! Et comment la question de Aro sur les toilettes implique une réponse tellement plus intéressante que ce à quoi Marcus et Caïus s'attendaient... Et effectivement à côté d'Hermione tout le monde doit avoir l'air un peu lent d'esprit...Harry comme serveur de restaurant, Miam et Caïus qui propose à Georges d'investir dans sa boutique s'il en ouvre une en Italie, là ça m'a tué !!! J'ai beaucoup aimer suivre ta fanfiction tout au long de ma lecture (hum...cette phrase sonne étonnamment bizarre à mon oreille et es ce que c'est au moins grammaticalement correct ?) Bref c'était génial et j'ai adoré et pour répondre à ta question : bien-sûr que je compte lire d'autres fanfic que tu écrira !!!
Viperdrix la DàÉ
P.S: Longue vie (heureuse et remplie) à Caïus et Hermione, à Harry et Jane, à Aro, Marcus et tous les autres...
Et je souhaite ... rien d'autre en fait (Adieu Alec...)
Merci encore hp-drago pour les magnifiques moments, plus ou moins passé en ta compagnie (puisque tu es l'auteur on peut dire que tu tenais compagnie à tous tes lecteurs, non ?)
P.S.2: d'ailleurs je trouve ça un peu flippant de t'imaginer à côté de moi pendant que je lis (puisque c'est souvent la nuit ... d'ailleurs es ce que tu manie la faux, la disqueuse électrique ou la tronçonneuse ? Parce qu'on est jamais trop prudent )
À bientôt "mais ça c'est une autre histoire..." mdr
V. -
- 5. hp-drago Le 24/09/2017
coucou dragonfly Merci pour tes commentaires ! Et bien voilà l'épilogue, et j'ai posté les premières lignes de ma nouvelle fiction : le secret perdu du voile.
Et oui deux ans déja, j'en reviens pas d'avoir trainée autant a publier cetet fiction mais merci d'avoir été patiente. Je trouve ca normal de répondre et c'est aussi plus sympa.
Bisous et a bientôt
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