Fiction Litterature

Hermione au pays des vampires

Chapitre 1

Résumé : Hermione vient de finir ses études. Avant de rentrer au Ministère pour travailler au Service des Créatures Magiques, elle est partie en vacances en Italie. C’est alors qu’elle se fit attaquer par des vampires.

Beta : EmInu (fiction en cours de correction)

Couple : Hermione / Caïus

CrossOver Twilight / Harry Potter 

O~O

Fichiers audio :

Chapitre 1 

Chapitre 2

Chapitre 3

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- Ne me touchez pas, vampires ! cria Hermione, ce qui les fit s'arrêter net.

La brune ne montrait aucun signe de peur, même alors que les battements de son coeur s’accéléraient. La sorcière vérifia que sa baguette était toujours en place, mais ne s’en servit pas, gardant une sortie de secours. De plus, elle connaissait les règles inter-créatures magiques. Les deux vampires, quant à eux, ne semblaient pas avoir l’habitude d’être reconnus, si l’on en jugeait leurs regards étonnés.

Après s’être concertés, ils se précipitèrent sur l’humaine pour la ramener dans leur tanière. Hermione vit sa dernière heure arriver. Quelle ironie, elle qui avait survécu à la guerre des sorciers. Elle allait mourir en vacances, après la fin de sa formation pour entrer au Ministère. Par réflexe, elle ferma les yeux, mais la peur ne l’habitait toujours pas. L’ancienne Gryffondor était sereine.

Ne ressentant aucune douleur, juste deux mains froides sur ses bras, elle ouvrit un œil, puis un autre. Les deux vampires – un brun baraqué et un blond plus fin - la fixaient de leurs yeux rouges, amusés. La moutarde lui monta au nez et elle s’apprêtait à leur hurler de la lâcher, mais le plus baraqué des deux la retint. Avec un rictus, il la prévint qu’il ne plaisantait pas et ça, Hermione l’avait bien compris. Ce n’est pas pour autant qu’elle allait se laisser faire. Malgré tout, le vampire la souleva pour la poser plus ou moins délicatement sur son épaule et partit en courant. Il allait tellement vite qu’elle n’osait plus bouger ni se débattre de peur de tomber. Vaguement, elle remarqua l’autre vampire courir légèrement en retrait.

Alors qu’ils zigzaguaient entre les arbres, la brune marmonna qu’elle avait envie de vomir. Le vampire lui répondit d’un “essaye, humaine”. Les fesses toujours en l’air, elle croisa les bras, vexée, et attendit la fin du trajet en se concentrant pour ne pas être malade.

Lorsqu'ils ralentirent l'allure, il faisait nuit. Les rues étaient désertes. Un hurlement aurait pu alerter les habitants, mais ça les mettrait en danger, alors elle ne dit rien et se débattit en silence. Tant pis pour les bleus. Elle ne se rendrait pas sans combattre. Elle n’était pas une héroïne de guerre pour rien.

- Tu vas te calmer, humaine, dit l'autre vampire.

- Va faire dix fois le tour de la terre et on en reparle.

Il gronda fortement. Nullement impressionnée, elle haussa un sourcil.

- Tu crois que tu me fais peur ? se moqua-t-elle.

Elle entendit une lourde porte se fermer, indiquant qu'ils étaient entrés dans une demeure. Elle sursauta au claquement sourd, mais reprit aussitôt son duel avec le vampire aux cheveux étrangement blonds.

- Tu devrais, humaine.

- T'as pas eu les couilles de me mordre tout à l'heure. Si je dois avoir peur de quelqu'un, ce n'est pas de toi.

Celui qui la tenait rigola légèrement.

- Démétri, calme-toi. On est bientôt arrivés, humaine, alors cesse de gigoter.

Erreur. Il ne fallait jamais dire quoi faire à un Gryffondor, parce qu’il allait faire systématiquement tout le contraire. En plus, il lui frappa les fesses. Elle s’époumona, hurlant tout ce qui lui passait par la tête. Inutile de préciser que ce n’était pas très gentil. Néanmoins, elle jeta des petits coups d’œil discrets autour d’elle pour savoir où elle se trouvait. On aurait dit un château, ancien mais très bien conservé.

Un peu plus loin dans le château, dans la salle principale, ses propriétaires ne se doutaient pas qu'une tornade allait entrer dans leur vie. L'un d'eux était perdu dans ses souvenirs. Il lui était arrivé d’aimer qui il était, mais deux cents ans plus tôt, il avait perdu la hargne qui le caractérisait quand sa compagne avait été tuée. Le roi trouvait sa vie monotone et ennuyeuse. Il adorerait trouver un peu d’action, mais du fait de son statut, il ne pouvait se permettre de faire n’importe quoi. Parfois, il aimerait partir avec les gardes, traquer ses proies, se battre avec quelques vampires rebelles.

- Tu sembles songeur, mon frère.

- De l'action serait la bienvenue.

- Alec, va voir où en sont Démétri et Felix, ordonna Aro.

Alec obéit. Une poignée de secondes plus tard, il tomba sur le groupe qui venait de rentrer.

- Vous ramenez des invités ?

Hermione se contorsionna pour voir qui avait parlé. Un autre vampire, un brun aux yeux rouges qui devait avoir été transformé autour de ses seize ans, s’approchait. Il ne semblait pas hostile. Ils reprirent leur avancée en sa compagnie.

- La ferme, Alec, gronda Démétri.

Il ne fallut pas longtemps aux occupants de la salle du trône pour entendre les bruits de pas et un cœur qui battait. Les rois se regardèrent, étonnés. Les gardes ne ramenaient jamais d’humains, sauf en cas de problème. Etait-ce l'humaine de compagnie des Cullen ? Ils tendirent tous l'oreille, cherchant à découvrir son identité.

- Ouais, la ferme Alec, rajouta Hermione, énervée, en mettant un coup de genou à son porteur.

Les doutes des rois s’évanouirent. Ce n’était vraiment pas la brune américaine insignifiante.

- Vient-elle de frapper un vampire ? demanda Marcus, amusé.

- On va bien se marrer dans les jours qui suivent, dit Felix.

- Ils vont la tuer rapidement, répliqua Alec.

- Pas sûr.

- Qu'est-ce qui te fait croire ça ?

Les vampires dans la salle parlaient toujours. L'un des rois ne leur prêtait pas attention. Seule la voix de l'humaine lui importait. Elle semblait piquante. Serait-elle la distraction dont il avait tant besoin ? Il ricana intérieurement. Lui, un vampire de 2000 ans, aurait besoin d'une humaine ? On aura tout vu.

- Ouais Felix, éclaire-nous de tes lumières... Ça changera de l'autre abruti.

La gorge de Démétri frémit alors qu’il grondait, n’appréciant pas l’insulte. Son frère le fixa, amusé, tandis qu’Aro, très curieux, s'était déjà avancé pour aller à leur rencontre.

- Oh, tu ronronnes. Trop mignon.

Le roi retint un sourire. Cette humaine semblait avoir des tripes, ce qui était rare chez les humains de ce siècle.

De l'autre côté des portes, Démétri allait se jeter sur la sorcière, mais Alec s’interposa, attendant l'explication du grand brun baraqué.

- Elle est au courant pour nous et Démétri n'arrive pas à la pister, expliqua-t-il.

Hermione s’apprêta à y mettre son grain de sel, mais Démétri la devança.

- Ouvre-la et je te brise la mâchoire.


Hermione referma la bouche, mais garda un sourire nullement impressionné sur le visage. Les portes s'ouvrirent et Felix prit la tête. Les deux autres le suivirent de près avant qu'Alec ne retourne à sa place avec les gardes. La première chose que les occupants de la pièce virent fut une paire de fesses moulées dans un jean. Tous les hommes apprécièrent la vue.

- Démétri, pourquoi tant de haine ? s’éleva la voix calme d'Aro. Oh, je vois que nous avons une invitée. Felix, pose-la.

Felix la fit descendre de son épaule sans délicatesse, la faisant trébucher. Par fierté, elle lui asséna un coup de poing dans le bras sans aller assez fort pour se faire mal, avant de se tourner vers le nouveau vampire qui s’était approché d’elle.

Hermione détailla la pièce et ses nombreux occupants. Elle observa surtout le roi aux longs cheveux noirs qui se trouvait devant elle. Cependant, ce qui l’inquiétait le plus, c’était les trois sièges un peu plus loin et les deux vampires qui y étaient installés. Il y avait un brun et un blond qui lui rappelait Malfoy.

- Et merde. C'est trop demandé de passer des vacances tranquilles ? Bah non, il faut que je tombe sur eux, marmonna-t-elle.

Ils pouvaient l’entendre, mais elle n’en avait cure. Elle était quelque part en Italie, devant les Rois des vampires, mais elle ne se dégonfla pas. Elle redressa le menton et croisa les bras, montrant son hostilité. Son cerveau tournait à plein régime, cherchant à se souvenir de leur nom. Malheureusement, rien ne lui vint.

Les sorciers ne savaient pas grand-chose sur les vampires, mis à part leurs caractéristiques physiques propres à les reconnaître. Certains avaient des dons. Ils avaient trois rois vivant en Italie, sans que personne ne sache où.

Au ministère, il y avait un représentant sorcier qui organisait des rencontres avec un représentant vampire pour passer des accords, comme pour tout modificateur et les autres « races ». Ces gens se tenaient au courant de ce qui se passait dans le monde de l'autre, mais étaient tenus au secret, à moins qu'il n’y ait un danger pour les sorciers.

Aro fit son cinéma en se pavanant avec un sourire aimable pour impressionner la captive. Elle ne sembla pas se prendre au jeu. Au contraire, elle semblait se moquer de lui. Pendant la petite révision de connaissances d’Hermione, le roi aux cheveux noirs s’était avancé vers Démétri et Félix pour leur prendre la main. Selon elle, il devait avoir un don.

- Alec ? appela-t-il.

- Oui, maître.

Maître ? Sérieux ? Encore des fanatiques, se dit la sorcière. Alec s'approcha trop vite pour que les yeux d’Hermione puissent le suivre et, comme les deux autres, tendit la main au roi. Ils lui jetèrent fréquemment des coups d’œil, mais cela ne la perturba pas. Depuis la fin de la guerre, les héros recevaient plus d'attention qu'ils n’en voulaient, sauf Ron peut-être. Cela avait permis à la miss je-sais-tout de se désensibiliser aux regards des autres.

Elle en profita pour détailler tous les vampires présents dans la pièce jusqu'à ce qu’elle croise le regard de l'un d'entre eux. Cela ne la gêna pas, même lorsque le roi aux cheveux bruns lui sourit légèrement. Ce fut cependant une autre histoire lorsqu’elle croisa le regard du roi aux cheveux blonds.

Il semblait, comme l'autre roi, curieux et intéressé par leur invitée. Pourtant, la sorcière avait l'impression qu'il y avait quelque chose en plus. On aurait dit qu’il pouvait lire en elle. Son regard la perturbait. Son corps aimait ça, mais son esprit refusait de l’admettre. Il ne manquerait plus qu’une sorcière soit attirée par un vampire !

Pendant l'inspection de la sorcière, l'un des rois ne se gêna pas pour la détailler. C’était une très belle femme d’environ 22 ans. Malgré son jeune âge, elle semblait avoir vécu des épreuves difficiles. Ce qui lui plut le plus était l’intelligence qu'elle dégageait.

Il attendit avec impatience de croiser son regard. Lorsque cela arriva, il ne fut pas déçu. Il ne doutait pas une seconde qu’Hermione ressentait le même trouble que lui et essayait de le cacher. Par chance, elle détourna le regard avant lui pour fixer Aro. Sa fierté n’aurait pas encaissé de perdre un duel face à une humaine, aussi belle soit-elle. Il ne prêta pas attention à Aro, habitué à son cinéma.

-Bienvenue dans notre château, Miss… Il s’interrompit, la main tendue, s’attendant visiblement à un nom.

Elle baissa les yeux et renifla disgracieusement.

- Sérieusement ? se moqua légèrement la brune.

Après avoir réfléchi quelques secondes, elle affina sa stratégie. Ils n’avaient rien à voir avec les vampires idiots qui l’avaient amenée ici. Heureusement, il ne sembla pas s'offusquer.

- Et vous êtes ?

- Aro Volturi. Heureux de vous rencontrer. Vous êtes ici chez moi, avec mes frères Marcus et Caïus.

A l'entente de son nom, le roi se concentra. De mauvaise grâce, elle se présenta à son tour.

- Hermione Granger. Je passais des vacances tranquilles à Rome quand Felix et Démétri ont voulu faire de moi leur casse-croûte. Et ces deux sauvages m'ont ramenée ici sans mon accord, dit-elle en les fusillant du regard.

Le roi brun s’approcha d’Aro, l'effleurant rapidement avant de retourner s’asseoir sans qu'Hermione ne comprenne pourquoi. Aro, amusé, fixa Caïus avant de reporter son regard sur l'invitée. Lorsque Marcus revint s'asseoir, il fit un grand sourire à son autre frère qui n'aimait pas qu'on lui cache des choses. Cela le mit très colère. Pourtant, en entendant la voix d’Hermione, il se calma. Il appréciait sa présence, ce qui était très rare.

- Vous ont-ils violentée ?

Hermione ne savait pas sur quel pied danser. Le roi aux cheveux noirs était d'abord inquisiteur, et voilà maintenant qu’il jouait les « gentils ». Etait-il vraiment inquiet ? Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas que l'un des vampires était plus attentif que les autres à sa réponse.

- Si vous n'étiez pas des vampires, je vous aurais tous botté les fesses.

Certains ricanèrent, mais le roi aux cheveux noirs les fit taire d'un geste de la main. Selon les observations d'Hermione, c’était le grand chef, mais il écoutait les deux rois actuellement assis.

- Vous semblez bien sûre de vous.

- Je sais qui je suis et ce que je vaux, dit la sorcière en haussant les épaules. Puis-je savoir ce que je fais là ? Allez-vous me tuer ? demanda-t-elle naturellement. Cela les étonna. Il était rare de voir une jeune femme si détachée par rapport à la mort.

A l’entente de sa question, l'un des vampires retint son grognement. Il était hors de question que l'un d'eux la touche, même s'il ne pouvait pas la revendiquer. Cela serait malvenu au vu de sa position.

- Vous êtes trop divertissante et charmante...

Malheureusement, le self-contrôle du roi fut mis à rude épreuve lorsqu’Aro prononça le mot « charmante ». Il ne put s’empêcher de gronder méchamment, dissuadant tous vampires de l'approcher. Bon, ce n'était pas prévu mais nul n’en fut choqué. De toute façon, il était le roi, personne n’allait venir le chatouiller.

Son grognement résonna dans la pièce, mais Hermione ne trouva pas d’où il provenait.

- …pour que vous nous serviez de repas. De plus, vous en savez beaucoup sur nous et-

- Et vous voulez savoir comment je sais tout ça ? interrompit Hermione.

- Comprenez que nous sommes curieux. Nous avons des lois et les mortels ne doivent rien savoir pour notre condition.

Elle s'avança d'un pas dans sa direction.

- Mais qui a dit que je suis une mortelle comme les autres ?

O~O

A suivre !

Alors ce premier chapitre ?

N'hésitez pas, soyez honnête !

Bisous

hp-drago

Chapitre 2

Beta : EmInu

OoO

- … pour que vous nous serviez de repas. De plus, vous en savez beaucoup sur nous et-

- Et vous voulez savoir comment je sais tout ça ? interrompit Hermione.

- Comprenez que nous sommes curieux. Nous avons des lois et les mortels ne doivent rien savoir pour notre condition.

Elle s'avança d'un pas dans sa direction.

- Mais qui a dit que je suis une mortelle comme les autres ?

Sans qu’elle ne s'en rende compte, sa magie se manifesta dans le bout de ses doigts. La seconde suivante, ce fut le trou noir. Démétri l'avait assommée. Son corps tomba lourdement et sa tête percuta le sol.

Cette fois-ci, Caïus vit rouge et se précipita pour faire reculer le traqueur, l'envoyant voler à travers la pièce. Aucun vampire n'ouvrit la bouche. Ils restèrent figés. Leur roi n’était pas si expressif. Seul le bruit du cœur d’Hermione résonnait dans la pièce.

Il prit précautionneusement l'humaine dans ses bras pour la monter dans la chambre libre à côté de la sienne.

Personne ne le suivit, sachant que si quelqu'un l'approchait alors qu'il était dans cet état, il risquerait de perdre un bras… Ou la tête. Il profita de l’avoir au calme et en sécurité dans ses bras pour la détailler autant qu'il le voulait. Après l’avoir confortablement allongée dans la chambre attenante à la sienne, il vit un petit sac en perles accroché à sa hanche. Il lui retira doucement. Du moins, il essaya d’être doux. Étant donné qu’il n’approchait pas des humains dans un autre but que de se nourrir, la délicatesse ne faisait pas partie de ses qualités.

Les heures se succédèrent sans que le roi ne quitte son chevet. Il n’était pourtant pas le vampire le plus patient qui soit, mais là, les choses étaient différentes. Caïus n'avait pas l'impression de pouvoir se passer d'elle.

Au début, il ne voulait pas y croire, mais le comportement de Marcus avait confirmé son impression. Était-ce correct par rapport à son ancienne compagne ? Certes, elle était morte, mais les vampires étaient censés n'avoir qu'une compagne pour l'éternité. Ses frères et lui se seraient-ils trompés ? Pourtant Marcus ne se trompait jamais.

Caïus soupira et regarda l'humaine respirer sereinement. Sa vie humaine était bien trop lointaine pour qu'il se souvienne de la durée normale du sommeil. Peut-être que Démétri l'avait frappé trop fort et qu'elle ne se réveillerait pas ? Un grognement menaçant monta dans sa gorge. Le garde aurait du souci à se faire si c'était le cas.

Après ce qui lui sembla être des années, les paupières d’Hermione frémirent. Elle ouvrit les yeux, les clignant à plusieurs reprises, aveuglée par la lumière du jour. Une fois habituée, elle tourna la tête pour voir où elle se trouvait.

- Oh, zut. Je ne rêve pas, murmura la sorcière en voyant des yeux rouges la fixer intensément.

Elle se massa la tête, là où le coup avait été porté.

Le vampire en face d’elle lui fit un sourire en coin. Elle rougit légèrement devant sa beauté – qui la troublait plus qu'elle ne voudrait l'avouer - même si elle a bien compris que c'était un vampire dangereux en croisant son regard rouge.

Pour ne pas s'enfoncer un peu plus, elle vérifia que sa baguette était toujours en place et observa la pièce autour d’elle. Ce n’était pas un cachot, comme elle s'y attendait, mais une chambre qui ne dépareillait pas au château, avec lit à baldaquin dans un style français Louis XV. Après son bref aperçu, elle avisa discrètement la porte fermée qui devait mener à la sortie.

Le roi des vampires ne bougeant pas, elle se leva dignement et se dirigea vers ce qu’elle espérait être la salle de bain, ayant trop envie d'aller aux toilettes pour se sentir gênée. La sorcière soupira de soulagement en vidant sa vessie. Malgré cela, elle restait alerte, ses réflexes de guerre la poussant sans cesse à observer ses alentours pour trouver une issue. La pièce restait dans le même style que la chambre, mais ce qui l'intéressait le plus, c’était la fenêtre.

Le roi, de son côté, écoutait ce qui se passait de l'autre côté de la porte. Il fut étonné du bruit qu’elle faisait, avant de se rappeler de ce que les humains faisaient lorsqu'ils allaient à la salle de bain. Il se sentit soudainement gêné, ce qui ne lui arrivait jamais.

Hermione se dirigea vers la fenêtre pour l'ouvrir. Le vampire allait certainement l’entendre, mais cela ne coûtait rien d’ouvrir. Elle n’était pas une prisonnière, après tout, n'est-ce pas ? Sinon, elle ne serait pas dans cette superbe chambre.

La vue était très belle. On pouvait voir en contrebas une cour fermée par les hauts murs du château. Des gardes recouverts de capes noires faisaient leur ronde. Au loin, des champs s’étendaient à perte de vue. C’était un paysage italien idyllique. Même l'odeur était agréable.

En entendant les gonds de la fenêtre grincer, Caïus entrouvrit la porte pour l'espionner. Il sentait au fond de lui qu'elle n’allait pas s'échapper. Observer ses réactions le divertit beaucoup.

- Veux-tu fuir ?

La jolie brune pourrait transplaner, mais fidèle à son titre de miss je-sais-tout, elle décida que c’était une occasion unique d'en découvrir plus sur eux. Elle se retourna, prête à faire une réflexion désobligeante, mais le ton de sa voix et son regard la perturba, de même que sa posture nonchalante. Il avait les bras et jambes croisés, une épaule contre l'embrasure de la porte, quelques mèches de cheveux lui tombant devant ses yeux...

- J'admire la vue, bafouilla-t-elle.

Il haussa un sourcil, clairement moqueur. Ok, là elle tendait la baguette pour se faire battre. Les joues rouges, Hermione détourna les yeux.

- Si tu as faim, j'ai fait monter des victuailles.

- Merci.

Après un moment d’hésitation à passer devant lui, elle finit par se lancer, son estomac grondant l’obligeant à avancer. Le plus dignement possible, Hermione se dirigea vers la petite table et s'assit sur un fauteuil. Le roi blond s'assit en face d’elle avec toute la grâce possible. La brune n'était pas du genre à être complexée – et d'autant moins par un homme – pourtant, devant tant de perfection, son amour-propre était mis à rude épreuve.

À l'inverse de Ron, Hermione ne se jeta pas sur la nourriture et mangea tranquillement.

- Où sommes-nous ?

- En Italie.

- Si je n'ai pas de réponse de votre part, pourquoi vous en donnerais-je ? le provoqua-t-elle.

- Nous avons déjà rencontré des personnes faisant de la magie, mais aucune n'avait votre attitude, expliqua-t-il de bonne grâce.

- Peut-être qu'aucune d’entre elles n'a mon passé, dit-elle en haussant les épaules.

Se souvenant brusquement, Hermione tourna la tête pour chercher son sac en perles qui ne la quittait jamais.

- C'est cela que tu cherches ?

Caïus remarqua son inquiétude. Ce bien devait lui être précieux. La brune tendit la main par-dessus la table pour le récupérer, mais il leva le bras, mettant le sac hors de portée.

- On ne t'a jamais dit, monsieur le roi, qu'il ne fallait pas prendre le sac des dames ?

Il fit mine de lui tendre avant de le rapprocher de son corps. Il hésita avant de parler, ce qui n’arrivait habituellement jamais, ses vis-à-vis étant tous de rangs inférieurs au sien.

- Tu as essayé de l'ouvrir ? déduisit Hermione.

Son ton aurait pu être moqueur, mais il n'en était rien. Il y avait quelque chose en lui qui brisait sa carapace d'après-guerre, au même titre que le roi était plus à l’aise et plus naturel avec la sorcière.

- Un tour de magie ?

- On ne fait pas de tour, on jette des sorts.

- Eh bien vas-y, la provoqua-t-il.

Elle tendit la main, attendant qu'il lui rende lui-même le sac en perles. Hermione avait compris quelques petites choses à son sujet, comme le fait qu’il valait mieux éviter de le chatouiller de trop près, sous peine de représailles. Le roi hésita, mais finit par le lui rendre. Elle le remercia par un bref sourire qui, même fugace, fit plaisir à Caïus. Malgré lui, il commençait à comprendre pourquoi il était si gentil avec la brune. Hermione ouvrit naturellement le petit sac et y enfonça son bras jusqu'au coude à la recherche d’une potion contre le mal de tête. Elle ne put que rire devant son air choqué. Malheureusement, le roi prit la mouche.

- Désolée, dit-elle sans vraiment le vouloir. Ce n'est pas méchant. J'avais souvent ce genre de réaction quand j'ai découvert le monde magique, alors ça fait du bien de voir que je ne suis pas la seule.

Il vérifia que la jeune femme en face de lui était sincère avant de se détendre légèrement. Hermione sortit une petite fiole du sac et la bu d'un trait en grimaçant.

- Eurk. Potion contre le mal de tête. Efficace, mais horrible au goût.

Caïus la fixa avec étonnement, avant de se reprendre pour commencer son interrogatoire.

- Tu n'es pas issue du monde sorcier ?

- Non, mes parents sont dentistes. Lorsque j'ai reçu ma lettre pour Poudlard, on a cru à une blague, mais quand mon futur professeur de Métamorphose est arrivé, tout cela a pris une dimension différente, réelle surtout. Même maintenant, il m'arrive d'être surprise.

Le roi la regarda bizarrement.

- Ai-je dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? s'inquiéta-t-elle, pour une raison obscure.

- Qu'est-ce que Poudlard ? Métamorphose ?

Ce fut au tour d'Hermione de le regarder de travers.

- Pardon, mais à quoi servait votre correspondant sorcier ? J'ai lu dans les textes officiels qu'il doit vous tenir au courant du fonctionnement du monde magique et inversement. Mais cela doit rester secret, selon les accords. Son identité est même confidentielle afin de préserver sa sécurité.

- Le dernier correspondant s’appelait Albus Dumbledore. C'était un jeune homme intelligent selon Aro, mais il n'était pas loquace et distillait ses informations à la goutte de sang près.

Hermione avala sa bouchée de travers et s'étouffa presque. Dumbledore était vraiment un personnage manipulateur. Il n'avait pas dû rester longtemps à ce poste puisqu’il était devenu professeur à Poudlard.

- Tu sembles en savoir beaucoup, dit-il, à la fois admiratif et craintif.

Caïus avait appris au fil des siècles à se méfier des gens intelligents, surtout lorsqu'elles étaient de belles femmes. Elles étaient toujours les premières à arracher les têtes par-derrière.

- J'aime apprendre et j'ai postulé dans le département qui gère ce poste, dit-elle, modeste.

Hermione finit de manger calmement. Pendant ce temps, Caïus l’observa, essayant de l’analyser. Elle n’avait pas peur du tout, de toute évidence. Était-elle un danger pour leur race ? Allait-elle dévoiler leur secret ? Voulait-elle quelque chose ? S’était-elle faite capturée exprès ? Il finit par conclure qu’il allait devoir la surveiller de près. Cette pensée le fit ricaner. Qui croyait-il berner ?

- Ai-je loupé quelque chose de drôle ?

- Non, ricana-t-il toujours.

Hermione baissa les yeux sur son plat. 

- Encore un qui n'est pas tout seul dans sa tête, murmura-t-elle.

La seconde suivante, le roi blond avait plaqué la sorcière contre le dossier du fauteuil, une main autour de son cou. Il prit garde à ne pas trop serrer.

- J'aime bien cette humaine, dit Aro derrière la porte, bien qu'Hermione ne l'entende pas.

Caïus gronda en direction de la porte, ce qui fit rire les deux vampires qui se trouvaient derrière.

Une fois qu'Hermione eut analysé la situation, sa peur disparut, remplacée par sa provocation habituelle en situation de danger. Elle continua donc de manger le fruit qui se trouvait dans sa main, fixant le roi droit dans les yeux.

Caïus fut étonné de voir la fragile humaine le provoquer ainsi. Il savait qu'il dégageait une aura dangereuse, mais elle ne semblait pas inquiète. Cette jeune femme l'intriguait de plus en plus.

- Vous ne croyez pas que c'est un peu tôt pour se sauter dessus et faire l'amour comme des bêtes ? ricana la brune.

Étonné, il relâcha légèrement sa prise, mais en voyant le geste de main de la sorcière, il se reprit aussitôt. Caïus entendit les rires de ses « frères » dans le couloir et raffermit sa grippe sur le cou d’Hermione.

- Faites très attention, humaine, je pourrais vous briser la nuque en moins d'une seconde.

- Ah, des promesses, que des promesses, murmura la sorcière avec difficulté cette fois, toujours sans le quitter du regard.

- Caïus, tu devrais la lâcher, tu vas finir par t'en vouloir, dit Marcus, encore une fois sans que l'humaine ne l’entende.

Le blond gronda fortement en direction de la porte. Hermione comprit que leur conversation n'était plus privée. Aro et Marcus frappèrent à la porte avant d'entrer sans invitation.

- Pardonnez mes manières, mais je suis dans l'incapacité de me lever, expliqua Hermione, très sérieuse, qui commençait à en avoir marre d'être immobilisée.

Sa première tentative pour se servir de sa baguette avait été un échec. Si elle recommençait, il pourrait vraiment lui briser la nuque et mourir ne faisait pas partie de ses projets de vacances.

- Mon frère, il serait temps de la lâcher, elle commence à devenir rouge et il serait dommage qu'il lui arrive quelque chose, indiqua Marcus.

Il y avait une subtilité que l'humaine ne saisit pas même si elle la savait présente. Caïus reprit sa place sur le fauteuil tandis que les deux rois se plaçaient debout derrière lui.

- Nous sommes heureux de constater que vous vous êtes enfin réveillée, Miss Granger. Nous avions peur que Démétri vous ait frappée trop fort à la tête. J'espère que vous n'avez plus mal.

- Non, plus à la tête, dit-elle d'une voix rauque.

Les trois vampires fixèrent sa gorge. Le blond détourna les yeux, légèrement honteux. Marcus lui murmura à vitesse vampirique :

- Je t'avais prévenu.

Un sentiment bizarre s’empara d’Hermione. Elle n'aimait pas que le vampire soit mal à l'aise. Seulement, une question importante était : pourquoi ressentait-elle cela ?

Encore une fois, elle plongea la main dans son sac. Les rois entendirent des livres tomber à l'intérieur. Hermione, concentrée, ne vit pas le regard amusé et enfantin d'Aro qui fixait son sac avec avidité.

- Oublie, mon frère, il n'y a qu'elle qui puisse l'ouvrir.

- C'est prodigieux, fantastique ! commenta le roi.

- Oh, mais où est-ce qu'il est passé ? s'énerva la sorcière.

Hermione retira son bras, frustrée. Les trois vampires furent déçus de voir sa main vide. La sorcière les fixa.

- Je vais utiliser ma baguette, d'accord ?

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A suivre…

Alors ce deuxième chapitre ? Vous pensez quoi de ces deux-là ?

Vos avis sont les bienvenus !

Bisous bisous

Chapitre 3

Beta : EmInu

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Hermione, concentrée, ne vit pas le regard amusé et enfantin d'Aro qui fixait son sac avec avidité.

- Oublie, mon frère, il n'y a qu'elle qui puisse l'ouvrir.

- C'est prodigieux, fantastique ! commenta le roi.

- Oh, mais où est-ce qu'il est passé ? s'énerva la sorcière.

Hermione retira son bras, frustrée. Les trois vampires furent déçus de voir sa main vide. La sorcière les fixa.

- Je vais utiliser ma baguette, d'accord ?

Elle attendit l'accord des vampires avant de faire le moindre geste.

- Faites, jeune demoiselle, dit Marcus qui semblait être le seul des trois à être confiant en sa présence.

D'un geste précis du poignet, la baguette d'Hermione atterrit dans sa main. Les trois vampires étaient sur leurs gardes. Très lentement, pour ne pas finir dans une position encore plus inconfortable – c’était une miss je-sais-tout après tout – elle tourna la baguette vers l’intérieur de son sac.

- Accio miroir.

La seconde suivante, un miroir surgit et atterrit dans la main d'Hermione qui put enfin regarder sa gorge violacée. Elle aimait ce miroir parce qu'il montrait les douleurs ou problèmes et les remèdes auxquels y apporter. Merci, sorcière hebdo. Pour une fois que ce torchon faisait des articles utiles, la jeune femme en profitait.

Aro applaudit, toujours curieux de découvrir de nouvelles choses et de nouveaux talents.

- Fascinant. Vous pouvez faire venir à vous tout ce que vous souhaitez ?

Hermione rangea sa baguette pour chercher un baume de lewisie brûlante, une potion violette qui soignait toutes les blessures comme les bleus. Une fois cela en main, elle leva les yeux vers Aro pour lui répondre.

- Seulement les objets, mais pour les très gros, il faut une grande puissance magique, ce qui n'est pas à la portée de tout le monde.

- Donc tous les sorciers ne sont pas les mêmes.

- Non. Au même titre que les vampires, nous avons tous nos caractéristiques, nos points forts et nos points faibles.

Les rois analysèrent chacune de ses paroles.

- Allez-vous me garder prisonnière longtemps ?

Bizarrement, Caïus semble dérangé par ses mots.

- Vous n'êtes pas prisonnière, gronda-t-il.

Hermione haussa un sourcil.

- Mais je ne peux pas partir ?

- Comprenez que cette situation est assez inhabituelle, expliqua Aro avant que son frère ne s'embrouille dans ses paroles et se ridiculise devant la sorcière. Nous devons prendre des précautions, que ce soit pour vous ou pour nous.

Hermione rigola malgré elle. Les derniers évènements ressortaient. Heureusement pour elle, le roi qui semblait être le leader ne s'offusqua pas. Seul le blond grimaça, mais la sorcière s'en amusait, pour une quelconque raison.

- Pardonnez-moi. Mais croyez-vous que vous pouvez me retenir malgré moi ? Même en m'attachant à des chaînes, vous ne pourrez rien.

- Nous n'allons pas en venir à de telles extrémités, menaça Caïus.

Hermione était contente que la menace ne lui soit pas adressée, parce qu'il était impressionnant et flippant.

- Non, non, bien sûr, apaisa Aro. Miss Granger, vous êtes libre de circuler dans le château. Pour éviter tout incident, Alec se chargera de votre sécurité. Qu'en dites-vous, mes frères ?

Caïus grimaça et marmonna un « non » entre ses lèvres.

- Alec a beaucoup de responsabilités, il ne faudrait pas lui en rajouter, dit Marcus de sa voix calme.

Les deux rois prononcèrent plein de noms d'hommes qu'Hermione ne retint pas. À chaque fois, ils trouvaient toujours de petites excuses, ce qui amusait beaucoup la sorcière qui finit enfin son repas. Elle ne put s’empêcher de fixer le blond qui semblait sur le point d'exploser de colère. Bizarrement, elle se sentait mal pour lui et avait envie de lui prendre la main pour le réconforter. Cela l’étonnait fortement, puisque ce n’était pas son genre de se comporter ainsi. Alors qu’il était sur le point de tout casser, le roi aux cheveux noirs abrégea ses souffrances.

- Tu as raison, sourit Aro. Nous sommes relativement tranquilles. Caïus, crois-tu que tu pourrais t'en charger ?

Pour ne pas perdre un peu plus contenance, il grogna qu'il allait le faire. Nul n'était dupe.

- Merci, dit gentiment Hermione. Pouvons-nous y aller maintenant ?

Caïus se leva d'un bond, se dirigea vers la porte et l'ouvrit, attendant Hermione.

- Messieurs, à plus tard.

- Amusez-vous bien, murmura Marcus pour que seul le vampire l'entende.

Caïus, pour ne pas éveiller les soupçons, resta stoïque. Plus tard elle comprendra, mieux cela vaudra pour lui, parce qu'il n’était pas prêt à avoir une nouvelle compagne.

Hermione et Caïus marchèrent en silence dans un des couloirs. Le blond était toujours renfrogné et la jeune femme, encore une fois pour une raison obscure, n'aimait pas cela, alors elle passa son bras sous le sien.

- Est-ce un problème ?

- Non.

Le blond se détendit peu à peu. Caïus prononça quelques mots par-ci par-là et, pour une fois, Hermione n’était pas attentive, perturbée par le contact de leurs bras.

Un peu plus loin, les deux autres rois quittèrent tranquillement la pièce réservée à leur invitée.

- Qu'en penses-tu mon frère ? demanda Aro.

- Caïus a trouvé une compagne tout à fait charmante, elle saura prendre soin de lui, répondit Marcus.

- Leur lien est-il fort ?

- Fort et inhabituel.

- J'aime bien cette enfant. Elle est rafraîchissante.

- Et tu trouves qu'avoir une sorcière dans nos rangs est une bonne chose.

- Il ne faut pas oublier les choses importantes.

- Nul n'ose nous défier, mon frère, tu le sais très bien. Tu aimes juste collectionner les dons.

- Je crois que cette fois, c'est Caïus qui la veut plus que moi.

Les deux hommes rigolèrent discrètement avant de rejoindre leurs appartements respectifs et leurs compagnes avides de savoir qui était cette jeune femme. Ils voulaient surtout les retenir d'aller voir l'humaine et de la faire fuir avec toutes les questions qu'elles voulaient lui poser.

Caïus et Hermione, de leur côté, avaient fini par se détendre. La curiosité d’Hermione s’était éveillé, ce qui fit discrètement rire le vampire millénaire. Ils ne croisaient quasiment personne, alors il se sentait plus libre dans ses actions. Ils finirent dans la bibliothèque, pièce préférée du roi. Lorsqu'ils entrèrent, Hermione se détacha de son « garde du corps » pour se précipiter au milieu de la pièce et l'admirer sous tous les angles.

Hermione ne se rendit pas compte de l'effet qu'elle avait sur le vampire. Il ne loupait pas une miette de ses gestes. Il se sentait à la fois faible et fort en sa présence. Caïus avait oublié ce que cela faisait d'être en présence de sa moitié et il recommençait à aimer cela quand bien même il ne le pensait pas quelques heures plus tôt. Nul ne pouvait lutter contre son destin.

La sorcière caressa les couvertures des livres, savourant la sensation sous ses doigts. Elle sourit en se replongeant dans ses souvenirs. Elle pensa à Harry qui disait que, si certains étaient accros à la drogue, elle était accro aux livres. Son ami lui manquait. Ils s’étaient un peu éloigné depuis qu'elle a rompu avec Ron. Ce dernier, en bon garçon capricieux et boudeur, avait piqué une crise d'enfant gâté et était allé pleurer dans les jupons de sa sœur, qui sortait avec le survivant.

- Pourquoi ce sourire ?

- Des souvenirs d'un ami, dit-elle en souriant.

Le roi essaya de retenir un grondement, mais la sorcière l'entendit et haussa un sourcil, curieuse.

- Jaloux ?

- Très.

Hermione se détourna de lui.

- Je n'aime pas les gens jaloux. Possessif, ça c'est sexy, mais jaloux…

Elle repensa à Ronald.

- Non, ça je ne supporte pas.

Caïus ne répondit pas. Il aurait des choses à dire, mais au ton d'Hermione, il sentit que c’était un sujet douloureux et qu’elle n’était pas prête à lui en parler. Le roi s'attendait à ce qu'elle montre des signes de tristesse, mais la seule chose qu'elle fit fut de secouer légèrement la tête et de retourner à la contemplation des livres. Au moins, il comprit qu'avec des livres sous son nez, elle se sentait bien et que rien ne semblait pouvoir l'atteindre.

Hermione se dirigea vers les livres les plus anciens et tomba sur un exemplaire de Don Quichotte.

- C'est la première édition ?

- Oui, dit-il, modeste.

Pour lui et ses frères, ce n’étaient que des livres acquis pour quelques pièces de l'époque.

- Nous avons d'autres pièces rares qui doivent maintenant valoir des millions.

- Rares ?

Hermione sautilla sur place avant de le rejoindre, toute heureuse. Elle lui prit la main et le tira vers le milieu de la pièce. Caïus, pour faire bonne mesure, bougonna un peu avant d'être contaminé par la joie d' Hermione. Le roi se dit que cette jeune femme allait être un rayon de soleil dans le château… et aussi dans sa vie, mais ça, il ne se l'avouait pas complètement.

- Est-ce que La Biblia Latina* est assez rare ?

Même en étant une grande fan de livres, Hermione ne connaissait pas tout, alors le blond se fit un plaisir de lui expliquer ce qu’était ce livre. Il lui montra aussi Le Psalmorum Codex** et d'autres livres aussi rares que chers. Hermione osa à peine les toucher.

- Ce ne sont que des livres. Certains livres que tu as, dans quelques siècles, vaudront aussi de l'or, comme certains objets. À l’inverse, d’autres ont beaucoup de valeur aujourd’hui, mais ne vaudront rien demain. Les humains sont matérialistes, les vampires ne le sont pas.

- Pourquoi ?

- La plupart des vampires sont des nomades. Ceux qui ont des résidences fixes gardent quelques objets qui leur sont chers, mais le reste ne leur importe pas. Ce n'est pas dans notre nature.

Hermione observa les livres en méditant sur ce que le roi lui avait dit.

- Quel âge as-tu ? demanda-t-elle.

- Et toi ?

-On ne demande pas à une femme son âge. Durant toute ton existence, personne ne t'a jamais expliqué ça ?

- Veuillez excuser mes manières, Milady.

- Vous êtes pardonné, mon cher, dit Hermione d'un ton pompeux.

Ils se sourirent, partageant leur premier moment de complicité.

- Pour répondre à ta question, je suis assez âgé pour avoir assisté à la création de ses livres et pour savoir que nous apportons peu d'importance à toutes choses, sauf lorsqu’elles nous sont nécessaires. Cela est rare, puisque nous enregistrons avec facilité tout ce que nous souhaitons.

- La première idée de tous doit être « super », mais j'aurais envie de te dire que ça ne doit pas être facile tous les jours.

Elle lui sourit doucement.

- Après tout, lorsque tu veux oublier quelque chose, tu ne peux pas, non ?

Il se rapprocha d'elle.

- Non, c'est vrai, dit-il en caressant son cou, mais nous sommes facilement distraits. Ainsi, alors lorsque quelque chose nous déplaît, nous le mettons de côté, au fond de notre esprit. Nous deviendrions fous, sinon.

- Je veux bien te croire. Déjà que vivre autant d'années ne doit pas être joyeux, dit-elle, troublée par ce léger contact.

Après tout, elle n’était pas habituée à sa délicatesse et lui avait oublié comment être gentil et doux. Quoi qu'il en soit, ils apprécièrent ce moment de trêve entre attaque, taquinerie, curiosité sur l'espèce de l'autre.

Malheureusement pour eux, le calme fut de courte durée. Deux tornades entrèrent dans la pièce, fissurant les portes et se précipitant sur eux…

O~O

Fin du chapitre.

Bon, je vous l'accorde, il ne se passe pas grand-chose dans ce chapitre. Au prochain, ça bouge, promis !

* La Biblia Latina à 42 lignes de 1455 est le livre le plus recherché par les institutions et bibliophiles du monde entier. Le prix pour un exemplaire complet atteint les dix millions de dollars.

** Le Psalmorum Codex, dit « Psautier de Mayence », est un célèbre ouvrage imprimé par Johann Fust et Pierre Schoeffer à Mayence en 1457, puis réimprimé par eux en 1459. Cet ouvrage est considéré, avec les quatre livres imprimés par Gutenberg, comme l’un des livres les plus précieux de tous les temps.

Chapitre 4

Beta : EmInu

OoO

Après tout, elle n’était pas habituée à sa délicatesse et lui avait oublié comment être gentil et doux. Quoi qu'il en soit, ils apprécièrent ce moment de trêve entre attaque, taquinerie, curiosité sur l'espèce de l'autre.

Malheureusement pour eux, le calme fut de courte durée. Deux tornades entrèrent dans la pièce, fissurant les portes et se précipitant sur eux…

- Oh non, pas elles, soupira le roi.

Les deux femmes s'avancèrent à vitesse vampirique. Caïus, qui avait commencé à se reculer, se plaça devant Hermione, faisant ralentir les deux reines, qui s’arrêtèrent à quelques centimètres du blond.

- Oh, regarde Didyme, il la protège déjà, fit la première

- Tu as raison, Sulpicia, c'est trop mignon, répondit la seconde en pinçant la joue de Caïus.

Ce dernier gronda et écarta sa main. Hermione, cachée derrière lui, rigola discrètement.

- Mais on ne va pas la manger ta demoiselle, se moqua Didyme en contournant le roi. Bonjour, je suis la compagne de Marcus. Tu dois être Hermione ?

- Heureuse de vous rencontrer, dit la sorcière poliment.

- Oh, elle est polie, commenta Sulpicia.

- C'est si rare de nos jours. Les jeunes sont si peu sympatriques, rajouta Didyme.

- Oui, tu as raison et il faut compenser avec la mauvaise humeur de Caïus !

Caïus s'apprêtait à répliquer, mais Hermione le devança.

- Lui, de mauvaise humeur ? Non ! Vous devez faire erreur… se moqua Hermione.

Les deux femmes gloussèrent, Hermione pouffa de rire et le blond hésita entre bouder et se frapper la tête contre les murs. Cependant, la sorcière risquait de lui en vouloir s'il abîmait les livres…

Alors que les minutes passèrent sans qu’elles ne semblent se calmer, plus la deuxième option lui semblait attrayante. Il sentait leur lien faire son travail, ce qui l’irritait. Il avait envie de la détester et de la malmener pour connaître ses véritables intentions, non pas d’apprécier son sourire et de lui faire plaisir. Il ne comprenait pas comment leur lien pouvait évoluer aussi vite alors qu’Hermione ne semblait pas ressentir quoi que ce soit pour lui. En temps normal, cela prenait plusieurs mois, éventuellement quelques semaines, pour que le lien se fasse sentir, mais là, cela faisait moins de deux jours qu’ils s’étaient rencontrés. Il décida d'aller voir l'expert en relation, Marcus.

Discrètement, il s’éloigna des femmes qui avaient commencé à jacasser comme des poules ; il pensait trouver un autre défaut à Hermione, mais elle se contentait principalement de les écouter et de placer quelques mots. Il n’aimait pas les femmes qui parlaient inutilement, pensant que leurs paroles étaient hautement intéressantes.

Rapidement, et quelque peu vexé de ne pas avoir été remarqué, il sortit de la pièce pour rejoindre son frère. Seulement, Hermione avait bien vu qu’il partait. Un sentiment de tristesse s’installa au fond d’elle. Encore une de ces émotions qu'elle ne comprenait pas.

Lorsqu'elle retourna à la discussion des deux reines, la sorcière se rendit compte qu'elles ne parlaient plus et l'observaient d’un air amusé. Hermione grimaça, gênée de s'être fait surprendre à regarder le roi des vampires.

- Ne te sens pas gênée de regarder Caïus, sourit Sulpicia.

- Après tout, si tu aimes les grands blonds finement musclés et plein d'assurance, on ne va pas te juger.

La jolie brune rougit et bafouilla quelques mots inintelligibles pour se justifier, en vain.

- Ne rougis pas, la rassura la femme d'Aro. Nous sommes toutes passées par là.

Hermione haussa un sourcil.

- Oh non, non, pas sur Mr Ronchon, mais sur nos comp-- maris respectifs.

- Oui, rajouta la femme de Marcus. Les vampires sont attirants pour les humains et vu que tu as passé le plus de temps avec lui, la peur naturelle que l'on déclenche se dissipe.

La sorcière n'était pas complètement convaincue par leurs explications. Elle avait compris que les deux vampires lui cachaient quelque chose et foi d'Hermione Granger, elle allait découvrir ce que c’était.

Néanmoins, elle mit ses suspicions de côté pour répondre aux deux femmes qui la bombardaient de questions sur sa vie humaine. La jeune sorcière voyait bien qu'elles voulaient en savoir plus sur son côté sorcier, mais elles s’en abstenaient, ce qui lui faisait vraiment plaisir car elle n’aimait pas être prise pour une bête de foire. Puis, est-ce qu'elle leur posait des questions sur les vampires, elle ? Certes, elle en mourrait d'envie, mais elle se retenait. En plus, quelque chose lui disait que cette conversation n’allait pas tarder à arriver.

De son côté, Caïus alla voir Marcus. Par chance, il le trouva seul. Le blond se laissa tomber lourdement sur le canapé, le faisant craquer. L'autre roi rigola discrètement.

- Eh bien, mon frère, où sont passées tes bonnes manières ?

Caïus gronda légèrement, mentalement épuisé.

- Où est passée ta comp…

Cette fois, le blond montra son mécontentement en frappant le canapé, éclatant l'accoudoir.

- Tu sais que tu vas devoir finir par l'admettre. Tu ne pourras passer outre. Nul ne le peut. Tu as une deuxième chance, ce n’est pas donné à tout le monde de trouver une deuxième… part de soi-même.

- Part de soi-même ? Réellement ? se moqua Caïus.

- Moitié ? Âme-sœur ?

- Je ne te savais pas autant… fleur bleue.

- Tu préfères peut-être celle qui t’empêchera de devenir fou sur cette terre, celle qui sera la seule à te comprendre parfaitement, te combler sur tous les plans.

Le blond le fusilla du regard, sachant pertinemment tout cela, mais l’entendre était tout autre chose. Pourtant, il était venu voir Marcus en sachant qu'il allait lui dire ce qu'il avait besoin d'entendre.

- Pourquoi tant de colère ? Miss Granger semble être une jeune femme tout à fait charmante et brillante.

- C'est une sorcière, grimaça-t-il, furieux.

- Et ?

- C'est… Elle fait des choses bizarres !

- Je ne vois pas le problème, elle va pimenter ta vie.

- Je ne veux pas de piment dans ma vie !

- Menteur, sourit Marcus.

- Et nous connaissons les lois et les problèmes qui peuvent en découdre… rajouta Caïus, toujours énervé.

- Tu ne veux pas de problème ou tu ne veux pas qu'elle en ait ? rit doucement Marcus.

- Ne te moque pas de moi.

Marcus se fit sérieux.

- Depuis quand les lois te dérangent ? Tu veux quelque chose, tu l’obtiens, un point c’est tout. Ce ne sont pas des bureaucrates qui vont t’empêcher d’être avec ta moitié. Nul ne peut se mettre au travers d’un tel lien. Si quelqu’un essaye… nous réglerons le problème. Miss Granger est avec nous et elle va rester ici, que tu acceptes ce lien ou non, dit fermement Marcus.

Le blond avait envie d'argumenter encore et de trouver des excuses toutes plus idiotes les unes que les autres, mais au ton de son frère, il garda la bouche close. Marcus n'était pas du genre à hausser le ton et lorsqu'il le faisait, il valait mieux faire profil bas.

- Je te suggère de te poser les bonnes questions sur ton avenir. Je comprends qu'avec la mort d'Anthénodora, ça n'a pas été facile, mais le destin t'a donné une seconde chance en la personne d'Hermione. Votre lien est déjà puissant. Plus tu le rejetteras, plus tu voudras être avec elle. Qu'importe le temps que ça mettra, vous finirez ensemble et tous les vampires présents au château le savent. C'est à toi de voir comment tu veux que votre relation évolue. Dans la paix ou dans la rancune ?

- Que sais-tu que j'ignore ?

- Des tas de choses mon frère, des tas de choses, répondit Marcus sur le ton de la plaisanterie.

Caïus gronda, sans vraiment savoir s'il voulait en plaisanter ou non. Cela ne faisait que quelques heures qu'Hermione était entrée dans sa vie et il en était déjà chamboulé. Il se demanda comment allait se passer la suite, surtout alors qu'ils ne savaient quasiment rien des sorciers. De plus, son instinct lui disait qu’elle pouvait leur faire du tort physiquement et encore une fois, il ne savait pas si c'était une bonne chose ou non.

Il n'aimait pas trop le côté fragile de son ex-compagne, même si son ego de mâle en était heureux. Cela l’énervait au plus haut point. Dans un combat, il devait toujours garder un œil sur elle et n’était jamais rassuré de la savoir là. Il aurait haï qu'elle soit blessée et se serait mis dans une rage folle, prêt à ravager tous ceux sur son chemin, frères ou ennemis. Pour ce qui était d’Hermione, même s'il ne la connaissait pas beaucoup, elle lui donnait l’impression que, malgré son jeune âge, elle saurait se défendre et mettre à terre ses ennemis.

- Pourquoi te poses-tu autant de questions ?

- Parce que la situation est compliquée.

- Erreur, mon frère. Tu veux qu'elle le soit ou alors tu la sabordes tout seul.

- Foutaises !

Le blond se leva, bouillonnant de rage, et retourna dans ses appartements. Alors qu’il s’en approchait, il entendit des bruits précipités à l’intérieur de la chambre de son invitée.

OoOoO

Une fois que sa discussion avec les deux reines prit fin, Hermione décida de retourner dans ses appartements. Elle prit son temps sur le chemin pour continuer de découvrir les antiquités qui décoraient le château. Malheureusement pour elle, elle passa devant une porte et entendit des voix familières provenant de la pièce.

Curieuse, elle se désillusionna et colla son oreille contre le bois de la porte. N’entendant que quelques mots, elle jeta un autre sort pour augmenter son ouïe. Rapidement, elle comprit que les occupants de la pièce parlaient d’elle, ce qui la fit sourire.

Il y avait toujours dans son cœur cette sensation bizarre qu'elle n'avait jamais ressentie pour personne et n'arrivait toujours pas à comprendre. Néanmoins, Hermione était persuadée d'une chose : cela concernait le roi blond et la jeune femme avait envie de suivre son… cœur ? Et pour une fois, elle était persuadée que c’était une bonne chose.

Jamais, au début de ses vacances en Italie, Hermione n'aurait pensé rencontrer des vampires, surtout pas les rois. Elle ne s’attendait certainement pas à en apprécier un, même si elle le trouvait bizarre. Il n’était pas le pire homme qu’elle ait croisé. Dans le genre, Ronald se défendait bien, Cormac était une catastrophe et le type qui la collait lors de sa formation au ministère n'était pas mal non plus. Ils représentaient tout ce qu'elle détestait chez un homme. Le meilleur était Viktor… À bien y penser, sa vie sentimentale était une catastrophe, mais cela n'avait jamais été sa priorité, alors elle n’en était pas attristée. Au contraire, elle haussa les épaules et retourna à la conversation des deux rois, même si elle avait raté des morceaux en se perdant dans ses pensées.

Caïus haussa le ton et sortit une phrase qui fit redescendre Hermione sur terre.

- C'est une sorcière !

- Et ?

- C'est… Elle fait des choses bizarres !

- Je ne vois pas le problème, elle va pimenter ta vie.

- Je ne veux pas de piment dans ma vie !

Son grondement fit trembler la porte. Hermione recula, choquée et blessée. Elle s'éloigna d'abord doucement, le temps de se remettre des paroles blessantes, avant que la colère ne prenne le dessus et que sa marche ne s'en ressente. Sa magie tourbillonna autour d'elle. Heureusement, aucun vampire ne croisa son chemin, parce qu’elle n’aurait pu se porter garante de l’état du château et du pauvre suceur de sang dans le cas contraire ; elle avait besoin de se défouler et leur peau était bien trop résistance pour être atteint par un sort mineur.

Mais là n'est pas le sujet. Hermione se contint pour rejoindre sa chambre, prendre ses quelques affaires qu'elle avait laissé traîner et partir le plus loin possible de ce château.

- Non mais pour qui il se prend, lui ? Est-ce que je lui reproche d'être un vampire, moi ? Et puis, on ne se connaît même pas ! Qu'est-ce que ça peut lui faire que j'ai des pouvoirs magiques ? Et cette façon de parler de moi ? Non mais, je vais lui apprendre la gentillesse ! Quel idiot ! Pimenter sa vie ? Ils me prennent pour un animal de foire ou quoi ? Je ne suis pas une… anomalie.

Pour la première fois de sa vie, elle comprit vraiment ce que ressentait son meilleur ami lorsque ses proches l'insultaient… Sans comprendre pourquoi elle considérait soudainement le vampire comme un proche. Cela ne faisait que quelques heures qu'elle le connaissait. Ça ne tournait pas rond dans sa tête... à moins que ça soit ce truc bizarre qu'elle ressentait ? Quoi qu'il en soit, elle ne voulait pas savoir la réponse, elle voulait juste quitter ce château et tous ces vampires cachottiers.

Hermione claqua la porte de sa chambre, ouvrit son sac de perle et tourna dans tous les sens pour attraper ce qu'elle avait sorti de son sac. Consciencieuse, elle refit un tour, persuadée qu'elle ne reviendrait jamais ici.

Alors qu’elle s'apprêtait à transplaner, le blond entra dans la pièce, fracassant la porte au passage. Aucun des deux ne s’en occupa, bien trop perturbé par le regard de l’autre ; celui furieux d'Hermione et celui inquiet de Caïus. Ce dernier ne perdit pas une seconde pour se précipiter vers elle.

Mauvais timing.

Hermione, prise de panique, transplana. Une seconde trop tard, elle se rendit compte qu'une main était accrochée à son bras.

OoOoO

A suivre !

En espérant que vous avez aimé ce chapitre.

Bisous

Chapitre 5

Beta : EmInu

OoO

Mauvais timing.

Hermione, prise de panique, transplana. Une seconde trop tard, elle se rendit compte qu'une main était accrochée à son bras.

Perturbée, elle se déconcentra et loupa son atterrissage, s’écrasant lourdement sur le dos. Toujours en état de stress, ses yeux balayèrent les alentours. Au moins, elle était arrivée là où elle le voulait.

A quelques mètres d'elle se trouvait le roi, assis sur les fesses et se secouant la tête. Quelques mèches de cheveux tombèrent devant ses yeux, perturbant la jeune femme plus qu'elle ne voudrait l’admettre.

De son côté, Caïus se demandait ce qui avait bien pu se passer. Comment avait-il fait pour changer d'endroit en à peine une seconde ? Et cette sensation désagréable. Jamais il ne referait cela, surtout que l’atterrissage était horriblement brutal. À moins qu'il ait perturbé la jeune femme lorsque leurs regards s’étaient croisés ? Non, impossible. Il se secoua la tête pour se remettre les idées en place. Il ne pouvait pas penser ce genre de choses. Pourtant, lorsqu'il la vit allongée sur le sol, la panique le submergea. La seconde suivante, il fut à ses côtés, prêt à la secourir. Enfin, faudrait-il encore qu'il sache comment s'y prendre… Ces humains étaient tellement délicats ! Ils pouvaient mourir de tellement de façons. Leur fragilité était ennuyante.

Toujours en colère et allongée sur l'herbe, Hermione s’apprêtait à se lever pour lui expliquer sa façon de penser, mais Caïus le devança, la soulevant pour la mettre sur ses deux pieds. Il était fier  d'avoir réussi à doser sa force. Un sourire prétentieux se dessina sur son visage et ne s’évapora pas même en avisant le visage furieux de la brune. Au contraire, ça l'amusa beaucoup. Après tout, sorcière ou pas, elle ne devait pas pouvoir lui faire grand mal. Il ne savait pas à quel point il se trompait...

Hermione, en relevant les yeux, perdit toute sa verve, le voyant si beau et légèrement scintillant, bien que son sourire soit un peu insolent. Bizarrement, elle appréciait cela, mais n'aimait pas l’ascendance qu'il avait sur elle.

- Votre magie n'est pas ce qu'il y a de plus agréable.

Le roi se maudit d'avoir sorti une telle phrase. Toute sa maladresse avec les femmes ressurgit, lui rappelant ses souvenirs humains depuis bien longtemps enfouis.

La colère d'Hermione revint aussi vite qu'elle était partie. La brune sortit sa baguette et la pointa sous le menton du blond.

- On ne vous a jamais appris, votre seigneurie, qu'il ne fallait pas provoquer quelqu'un de plus fort que vous ?

- Vous, plus forte que moi ? Permettez-moi d'en douter.
 

2000 ans d’existence, et il n’était pas capable d'être diplomate et courtois avec celle qui devrait passer son éternité à ses côtés. Même si pour le moment, c'était très mal parti. Malgré cela, il ne put pas s’empêcher de la trouver adorable lorsqu'elle était en colère.

Elle se recula brusquement, sa baguette pointée vers la tête de l'homme qu'elle avait commencé à apprécier
 

- Vous n'êtes qu'un immonde rustre, imbu de lui-même et qui n'est pas sorti de son château depuis trop longtemps. Vous vous prenez pour les rois du monde, mais vous ne connaissez aucune autre créature qui peuple la terre. Vous êtes peut-être immortels, mais pas invincibles.

- Nous avons détruit les enfants de la lune ! Ceux que vous appelez des loups-garous.

Tant qu'à s'enfoncer, autant aller jusqu'au bout. Bien qu'il ne semble pas s'en rendre compte.

- Premièrement, ils ne sont pas éteints, j'en connais et j'étais même amie avec l'un d'entre eux. Deuxièmement, sous leur forme lupine, ils ne sont dictés que par leur instinct et ne sont pas très intelligent. Et vous êtes fier de les avoir tués ? Vous êtes pathétique. Vous n'avez jamais combattu des ennemis de votre taille  et vous prétendez être les plus forts au monde. Pardonnez-moi, mais c'est être imbu de soi-même.

La jeune femme tourna les talons. Le roi resta estomaqué devant la tirade de la sorcière. Son cerveau tournait à plein régime. Se seraient-ils trompés à ce point ? Fallait-il qu'ils se renseignent plus ? Qu'ils ouvrent les yeux sur le monde extérieur ?

Après tout, ils étaient des vampires millénaires. N’avaient-ils rien appris durant ces longues années ? Fallait-il qu'ils sortent du château ? Il était vrai qu'ils ne sortaient que rarement. Cela le rendait-il aveugle et trop confiant ?

C’était fort probable et le comble dans toute cette histoire, c’était que c’était une jeune femme d'environ 20 ans, qu'il ne connaissait que depuis quelques heures, qui lui montrait la supercherie dans laquelle ils vivaient depuis des décennies. En rentrant, il se promit d'en apprendre plus sur le monde extérieur. Il fallait qu'ils redeviennent des rois bons et non avides de pouvoir.
 

Ils s’étaient perdus en chemin.

Mais ajouté à cela, personne n'avait osé lui parler de la sorte. Jamais. Pas même ses frères. Tous avaient peur de ses colères, mais cette humaine s'en fichait et ne craignait pas les conséquences de ses actes. En réalité, elle ne semblait pas avoir peur de grand-chose. Il fallait absolument qu'il en sache plus sur elle.

A vitesse vampirique, il la rejoignit, oubliant sa colère et celle d'Hermione. Malheureusement pour lui, elle était toujours furieuse. Alors qu’il posait une main sur l’épaule de la sorcière, elle se retourna et lui jeta un Expelliarmus en pleine tête. Y ayant mis toute sa colère, le sort de la sorcière l’envoya valser dans les airs. Il atterrit sur les fesses environ trente mètres plus loin. Au début, elle laissa la fierté l’envahir, évaporant un peu de sa colère, mais le sentiment fut bien vite remplacé par de l’inquiétude. Et si elle l'avait blessé gravement ? Non, impossible, c'était un vampire invincible. Elle ricana intérieurement.

Caïus se releva et la fusilla du regard.

- Qui y a-t-il, monsieur le roi du monde ? Un problème ? Oh, une simple humaine a botté tes fesses royales ? Ah oui, c'est ça !

Il gronda fortement. Hermione était impressionnée, mais ne le montra pas. Après tout, elle avait survécu à une guerre et il était moins moche que Voldemort…

Le blond, en colère et vexé, fit un pas en avant avec l’intention d’attaquer la jeune femme. Seulement, en la voyant  rire à gorge déployée pour une raison inconnue, il s'arrêta en plein élan pour l'admirer. Il s’approcha d’elle doucement. Lorsqu'une larme de joie coula sur son visage, il la retira délicatement avec son pouce. Hermione s'arrêta brusquement pour le fixer.
 

- Je vais vraiment devoir travailler sur mes émotions, murmura-t-il.

- Tu es beaucoup trop lunatique.

- Juste avec toi.

Elle haussa un sourcil, montrant clairement qu'elle ne le croyait pas.

- Veux-tu que je te botte les fesses une nouvelle fois, dit-elle en agitant sa baguette sous son nez.

- Retire ce truc de sous mon nez. De plus, ma demoiselle, notre combat n'est point fini.

- Eh bien, soit.

Elle recula et fit une révérence théâtrale.

- Finissons-en.

- Oh non, ma belle, ça ne fait que commencer, dit-il, charmeur, ce qui la déstabilisa quelque peu.

Caïus, persuadé d'être le meilleur et un bon gentleman, la laissa attaquer en premier. Le vampire ne se rendit pas compte qu'il lui avait permis de reprendre ses esprits.

Contre toute attente, elle pointa sa baguette vers sa propre tête et murmura des mots en latin tout en le fixant, amusée. Il vit un filament rouge pâle sortir de son bout de bois et entrer dans ses yeux qui devinrent brièvement comme les siens avant de redevenir ambre.

- Qu'avez-vous fait ?

- Ne croyez-vous pas que nous devons équilibrer les choses ?

- Alors vous avouez que je suis le plus fort ?

- Physiquement, c'est indéniable, mais mes meilleurs amis le sont aussi et ne sont pas des vampires, donc pas de quoi en faire toute une potion, se moqua-t-elle.

- Vous devenez désobligeante.

- Vous l'êtes depuis le début avec moi.

Pour lui montrer sa rancune, elle lui envoya un sort en pleine poitrine, le faisant reculer de quelques pas, lui brûlant la chemise, mais pas sa peau dure comme du marbre.

- Il fallait me dire que tu voulais me déshabiller et non combattre, les choses auraient été plus simples.

- Vous n'êtes qu'un... goujat.

- Vous êtes bien prude… Non, non, ne le prenez pas mal, toutes les femmes d'aujourd'hui sont tellement…

- Ouvertes à toute proposition, même indécente ?

Aussitôt, Hermione repensa à Lavande, Parvati et même à Pansy… Hermione lui envoya un Levicorpus, le faisant se retrouver la tête en bas à un mètre du sol.

La brune se demanda comment il faisait pour être toujours aussi beau, même la tête à l'envers. Caïus se débattait à vitesse vampirique, mais le sort qu'Hermione s'était lancé lui permis de suivre tous ses mouvements. L’inconvénient était qu'elle allait avoir mal à la tête puisque cette vision n'était pas faite pour son corps d’humaine.

- Ne faites pas l'erreur de croire que je ressemble aux autres, bouda-t-elle.

- Je commence à m'en rendre compte. Maintenant, pouvez-vous me libérer ?

- Non.

- Merc… Comment ça non ? gronda-t-il.

- Je veux des excuses, dit-elle en croisant les bras.

Le roi ne savait pas s'il a envie de lui arracher la tête ou de l'embrasser. Il aimait son côté entêté et la fierté qui se dégageait de cette jeune femme.

Des excuses, ça il lui en devait, mais à quel propos ? La liste était longue. Il réfléchit quelques secondes avant de répondre honnêtement :

- Eh bien, ça risque d'être long, parce que je n'ai pas assuré.

- C'est le moins que l'on puisse dire. J'attends.

- Vous êtes coriace.

- Je suis une Gryffondor.

- Une Gryffondor ? Qu'est-ce que c'est ? Vous vous transformez en créature mythique ?

- Quoi ?

Hermione se retint de rire. Elle ne voulait pas qu'il se renfrogne à nouveau, même si elle trouvait ça craquant.

- Non, non. C'est le nom d'une des maisons à Poudlard.

- Votre école de magie.

- Oui, mais ne changez pas de sujet ! Mes excuses.

Il sourit, amusé, avant de reprendre son sérieux, parce qu'il ne fallait pas oublier qu'il avait toujours la tête à l'envers. Heureusement que personne ne pouvait le voir, car sa réputation en prendrait un coup. D'ailleurs, où étaient-ils ?

- Bien. Je m'excuse pour les mots maladroits que tu as entendus, ils n'étaient pas intentionnels et je ne les pensais pas. Pour ma piètre défense, les humains me servent de nourriture, je ne converse pas avec eux… Toute cette situation me dépasse. Je ne pensais pas retrouver… Je ne pensais pas qu'une femme entrerait dans ma vie.

Hermione ne comprit pas vraiment sa dernière phrase, mais elle sentit qu’il était sincère alors elle pointa sa baguette vers lui.

- En douceur, s'il vous plaît.

Devant le sourire carnassier de la brune, il soupira et s’apprêta à encaisser le coup qui allait blesser son ego.

- Finite !

Le blond tomba au sol sur le dos. Hermione tenta de cacher son rire pendant qu’il se relevait.

- Je ne crois pas que j'aime la magie. C'est assez violent.

Il retira les quelques poussières sur ses vêtements.

- La magie, comme tout le reste, a ses bons et ses mauvais côtés.

- Je ne crois qu'elle et moi soyons amis, dit-il en la fixant.

- Mais ça peut le devenir.

- Il faut juste prendre le temps, pour bien faire les choses.

Elle lui sourit, gênée.

- Bien. Je pense que vous m'avez assez vu pour aujourd'hui. Je vais vous laisser.

Il s'éloigna et partit sans vraiment savoir où.

- Eum, l'Italie, c'est de l'autre côté. Mais je devrais peut-être vous ramener.

- Je vais trouver mon chemin.

- Je n'en doute pas. Seulement, nous sommes assez loin.

- Loin comment ? Ou sommes-nous ? Je n'ai pas le souvenir d'avoir vu des forêts comme celle-ci en Italie.

- Peut-être parce que nous sommes en Angleterre.

- En Angleterre ?! Impossible.

- Faut-il que je vous remette la tête à l'envers ? demanda-t-elle, amusée.

- Non merci. Je vais rentrer. Au plaisir de vous revoir bientôt.

Le roi savait pertinemment que leur lien allait la faire revenir à lui. Ou l'inverse.

Après un baise-main, il tourna les talons pour rentrer à pied en Italie, puisqu’il n'avait ni portable ni argent.

Après s’être remise de ses émotions troublantes, Hermione le rejoignit et prit sa main pour l'arrêter.

Il fixa leurs mains jointes, appréciant la chaleur qui s'en dégageait. Doucement, elle lui proposa son autre main.

- Promis, ça sera délicat.

Il se retint de dire « comme ton sourire ». À la fois méfiant et confiant, il prit sa main tendue.

- Ne bougez pas, ordonna-t-elle en fermant les yeux.

La seconde suivante, ils se trouvaient dans la salle des trônes, sur les pieds. Caïus tituba légèrement, une main sur le ventre. Hermione, cette fois ne se retint pas et rigola.

- Je me sens bizarre.

- Vous avez envie de vomir ! Je ne pensais pas cela possible…

OoO

A suivre !

N'hésitez pas, soyez honnête.

Bisous

Chapitre 6

Beta : EmInu

OoO

- Ne bougez pas, ordonna-t-elle en fermant les yeux.

La seconde suivante, ils se trouvaient dans la salle des trônes, sur les pieds. Caïus tituba légèrement, une main sur le ventre. Hermione, cette fois ne se retint pas et rigola.

- Je me sens bizarre.

- Vous avez envie de vomir ! Je ne pensais pas cela possible…

Malheureusement pour Caïus, les deux rois ainsi que leurs gardes se trouvaient dans la pièce. Aro et Marcus ne retinrent pas leur rire, même si c'était discret à l'inverse d'Hermione qui rigolait à gorge déployée. Les gardes essayèrent de camoufler leurs sourires. Ils ne voulaient pas perdre leur tête

- Je ne peux pas vomir, gronda Caïus.

- Vous ne pouvez pas ou vous ne voulez pas ?

- Je ne peux pas ! Et arrêtez de vous moquer !

- Moi, me moquer ? Je n'oserais pas, dit-elle, espiègle.

Néanmoins, par mesure de sécurité, elle se recula d'un pas et s'apprêta à dégainer sa baguette. On ne savait jamais avec ce roi lunatique.

- Vous êtes une piètre menteuse. De plus, il va falloir revoir votre notion de délicatesse, bouda le roi.

- Oh ça va, je ne vous ai pas non plus démembré.

- Parce que ça arrive, dit-il d'une voix plus aiguë qu'à la normale.

Cette fois-ci, quelques rires fusèrent de partout dans la salle. Bien sûr, le blond leur jeta un regard meurtrier qui les fit s'arrêter net. Hermione sourit doucement, secrètement impressionnée de la prestance et de la discipline qu'il faisait régner entre ces murs.

- Oui, une fois, j'ai arraché la moitié du bras d'un ami. Ce n'était pas très ragoûtant, je dois dire, dit-elle, pensive.

Hermione se souvint de la panique ce jour-là, durant la guerre. Sur le moment, elle s'en était voulue, mais désormais les choses avaient changé. Elle n'était plus sûre de ressentir de la culpabilité envers le rouquin. La sorcière se rendit compte que Ron n'avait plus autant d'impact dans sa vie qu'avant son départ en vacances. Etait-ce dû au vampire qui se trouvait à ses côtés ?

Possible. Elle pensait que oui, mais elle ne comprenait pas pourquoi ses mauvaises émotions s'estompaient du jour au lendemain pour se transformer en indifférence. Ses sentiments pour lui n’étaient quasiment plus là, bien que cela avait déjà commencé il y a quelques mois.

- Votre magie semble dangereuse, commenta Marcus

- Nous étions en… Peu importe. C'était un accident, dit-elle sur un ton aimable.

- Comment êtes-vous arrivés dans la salle ? demanda Aro, toujours curieux.

- En transplanant. C'est un des moyens de transport des sorciers.

- Eh bien, je n'aime pas cela, bouda encore Caïus. C'est… inconfortable.

Voyant qu'il trépignait d'impatience, ses frères le laissèrent expliquer sa brève aventure magique en se plaignant du désagréable de la situation. Même si personne ne s'en rendit compte - à part Hermione - il se remémora son petit séjour la tête en bas, mais ça, il comptait bien le garder pour lui afin de ne pas perdre la face définitivement. La jeune sorcière comprit ses raisons et garda la bouche fermée.

- Je suis sûr que tu exagères, commenta Marcus d'une voix atone.

- De plus, tu es toujours entier, bien qu'un peu décoiffé, je dois l'admettre, sourit Aro.

Le blond allait se recoiffer, mais fut coupé dans son élan par la phrase d’Hermione.

- Ça vous va mieux, laissa-t-elle échapper.

Leurs regards se croisent et il baissa lentement les mains. Caïus sentait que leur lien le touchait. De son côté, Hermione se demandait ce qu'il lui avait fait pour qu'elle ait l'impression d'être si spéciale quand il la regardait ainsi.

Tous les vampires dans la salle voyaient le lien qu'il y avait entre eux. Chacun était heureux pour leur roi. Depuis la mort de son ex-compagne, le blond était devenu encore plus désagréable que d'habitude. Ils espéraient que tout irait mieux par la suite. De plus, beaucoup pensaient que la sorcière allait pimenter la vie au château, qu'elle allait mettre un coup de jeune à ces vieux murs. La plupart aimaient sa répartie et sa joie de vivre. D'autres étaient heureux pour leur roi, mais sceptiques quant à la jeune femme. Après tout, ils ne connaissaient rien aux sorciers et ils semblaient assez forts et dangereux. De ce qu'ils avaient compris, ils pouvaient les démembrer assez facilement et sans effort…

Une fois remise de ses émotions, Hermione se rappela qu'elle lui en voulait pour ses paroles blessantes, même si sa colère était moindre depuis leur petite explication - si on peut l'appeler ainsi – et qu'elle a pu évacuer. Dommage, Miss Granger était rancunière.

- Bien maintenant, je vais rentrer. Merci pour votre hospitalité.

A peine sa phrase finie qu'elle se retrouva loin de Volterra et cette fois-ci, Caïus ne l'avait pas suivie.

- Que vient-il de se passer ? demanda Marcus, étonné.

- Je crois qu'une tornade sorcière vient de chambouler la vie de notre frère, se moqua Aro. Néanmoins, pour d'autres raisons évidentes, nous devons la retrouver, dit-il, plus sérieux.

Le roi réfléchit à tout ce que Hermione pourrait leur apporter comme connaissances et éventuellement à la manière d’exploiter ses talents particuliers. Il ne perdait pas de vue ses objectifs premiers : rester les plus puissants et les plus craints.

- Sors-toi tout de suite ses pensées de la tête si tu ne veux pas la perdre, gronda Caïus.

- Je ne vois pas…

Le grondement du blond fut si fort que les trônes en tremblèrent. Les vampires les plus proches reculèrent rapidement, ne voulant pas subir une des colères légendaires du roi.

- Ne te moque pas de moi ! Je connais ce regard.

Doucement mais sûrement, la salle se vida, laissant les trois rois à leur conversation privée. Aucun garde n’alla se risquer à écouter aux portes. Le dernier qui avait osé avait été torturé plus d'une semaine avant de finir démembré et brûlé.

- Tu ne feras pas d'elle un instrument, tu ne te serviras pas de ses connaissances pour quelques plans afin d’accroître ton pouvoir !

- Elle peut nous être utile.

- Tu ne te serviras pas de ma compagne !

Aro encaissa les paroles de son frère.

- Caïus a raison. Nous t'avons laissé à tes desseins parce que c'était la meilleure chose à faire pour asseoir notre autorité, mais aujourd'hui, tout le monde connaît notre puissance. Nous allons être plus détestés que respectés si nous continuons. Si ce n'est déjà fait... Je ne veux pas notre perte pour tes envies de grandeurs.

- Pourquoi me le dire maintenant ? s'étonna Aro, quoique légèrement furieux d'être contrecarré par ses frères.

- Tu dépasses les bornes avec la jeune sorcière, continua Marcus d'une voix assez forte.

- Hermione est ma compagne et si tu oses te servir d'elle, je suis dans mon droit de te tuer. Tu n'as pas oublié ce léger détail, Aro ? Et tu sais que dans un combat singulier, je te battrais et te tuerais sans problème et sans remords, le menaça Caïus. Je ne perdrai pas une autre femme. Surtout pas par ta faute.

Aro comprit la menace et réfléchit à ces actes et paroles. Les deux autres le laissèrent seul, sachant que leur frère avait besoin de temps pour réfléchir et se remettre en question. Après tout, il ne s’était fait reprendre que de très rares fois, mais Aro était un homme intelligent et ce n'était pas la première fois qu'il dépassait les bornes. Il avait fait la même chose quelques siècles auparavant. Ses frères étaient là, comme ils l’étaient encore, pour le réprimander en cas de débordement.

Quelques jours plus tard, il se rendra compte qu'il était allé vraiment trop loin en voulant exploiter la jeune sorcière. Si un vampire aurait voulu faire une telle chose à sa compagne, il aurait détruit la moitié de la planète et asservit les survivants.

Caïus et Marcus retournèrent à leurs appartements respectifs, chacun perdu dans ses pensées. Néanmoins, Marcus ne put s’empêcher de donner son avis.

-Votre lien est déjà extrêmement puissant. La jeune sorcière te redonne le goût de l'immortalité. Il faut que tu la retrouves.

- Je ne sais pas où elle est, se lamenta le roi.

- Eh bien, cherche-la, parce que je doute qu'elle revienne d'elle-même au vu de son comportement à ton égard. Qu’as-tu pu lui dire ?

Le blond réfléchit quelques secondes.

- Je pense qu'elle a entendu notre conversation où j'ai été… désagréable.

- Désagréable ? rigola Marcus. Tu as été bien plus que ça.

- Je m’en rends compte, la colère m’a fait parler… Entre autres.

- Je ne suis pas ton juge, juste ton ami.

Les deux hommes se séparèrent lorsque Didyme les rejoignit.

Du côté d'Hermione, elle atterrit dans une petite ruelle, pas loin de sa petite maison. C’était du côté moldu, mais beaucoup de sorciers y avaient élu résidence.

En voulant mettre sa clef dans la serrure, la porte d'entrée s'ouvrit, la faisant sursauter.

- Hermione ? Que fais-tu là ? Tu n’es pas censée être en Italie ?

- Harry ! Tu m'as fait peur.

Pattenrond vint se frotter contre les jambes de sa maîtresse qui s'empressa de le prendre dans ses bras. Le chat montra son contentement en ronronnant fortement.

Après une brève accolade, les deux sorciers rentrèrent dans la maison. Hermione remercia son ami pour s'être occupé de son chat et de sa demeure.

- Alors qu'as-tu vu de beau sur le vieux continent ?

Hermione pensa tout de suite à Caïus. Son voyage en Italie l'avait plus chamboulé qu'elle ne voulait le croire. Cela allait être difficile d’oublier.

- As-tu rencontré quelqu'un ?

- Hein ? sursauta-t-elle. Ne dis pas de sottise. J'ai tellement de souvenirs que je ne sais pas par où commencer.

Son ami ne semblait pas convaincu, mais s'abstint de tout commentaire à ce sujet.

- Tu me dirais s'il t'était arrivé quelque chose de grave ?

- Bien sûr Harry, mais non, tout s'est bien passé, je t'assure.

- Tant mieux, tu es importante pour moi, je ne veux pas que tu sois en danger.

Pour le rassurer, Hermione passa l'heure suivante à lui raconter ses vacances, ses visites dans des monuments que le survivant ne voulait pas approcher, qu'ils soient sorciers ou moldus, des paysages, des gens sympathiques.

- Je t'envie, cela devait être superbe.

- La prochaine fois, viens avec moi, sourit-elle. On partira à l'aventure. Juste toi et moi, tu sembles en avoir besoin.

Harry se frotta le visage, exténué. Hermione lui caressa le bras, réconfortante.

- Ils vont nous rendre fou !

- Et pourquoi crois-tu que je sois partie ? dit Hermione avec une pointe d'humour pour atténuer la douleur.

Ils restèrent quelques minutes en silence, pensant à leurs souvenirs à Poudlard et après.

- Tu ne m'as pas dit pourquoi tu as écourté tes vacances ?

Hermione commença à paniquer.

- Ne me dis que tu voulais encore te préparer pour ton entrée au ministère ?

- Si, murmura-t-elle.

- Hermione ! Tu es plus que prête pour entrer au département des créatures magiques. Ce n'est plus Poudlard, tu n'auras pas de devoirs à rendre, plaisanta Harry.

- Je sais bien, mais je veux être efficace dès le début.

- Tu le seras, tu le seras. Et ne sois pas trop parfaite, sinon, je vais passer pour quoi, moi ?

- Pour le survivant, le grand Harry Potter ! se moqua-t-elle.

Harry, qui n'aimait pas qu'on lui rappelle qui il était, sauta sur sa meilleure amie pour la chatouiller, faisant fuir Pattenrond. Hermione essaya de se défendre, en vain.

Après quelques minutes de franche rigolade, ils s'arrêtèrent à bout de souffle.

- Je dois rentrer, Ginny va m'attendre. Tu veux venir dîner ce soir ?

- Non merci, je vais me reposer.

- Oui repose-toi, profite de tes dernières semaines de repos.

Il l'embrassa sur le front avant de la laisser seule.

Après avoir grignoté, elle s'écroula dans son canapé pour s'endormir quelques secondes plus tard ; épuisée de sa rencontre avec les vampires.

Malheureusement pour elle, son cerveau n'en avait pas fini avec le blond… C’est pour cette raison qu’elle se réveilla aussi épuisée qu'avant.

- Ma pauvre Hermione, tu débloques.

Pattenrond miaula pour montrer son accord. Hermione lui sourit avant de faire un peu de rangement  et de se plonger dans ses livres. Même si elle n'y avait pas pensé, c'était une bonne idée de revoir quelques lois. Ainsi, cela allait lui permettre d'oublier un certain blond aux yeux rouges.

OoO

Quelques jours avaient passé et Caïus tournait en rond, soit dans ses appartements, soit dans la salle du trône. Il n’allait plus dans l'appartement qu'Hermione avait utilisé. Son odeur n'y étant plus cela n’avait plus d’intérêt pour lui.

- Alors, tu as trouvé quelque chose sur elle ? s'impatienta le roi.

- Non maître, soupira Démétri. Pas depuis 30 secondes.

- Dis plutôt que tu ne veux pas la retrouver !

Le garde s’abstint de dire ce qu'il pensait de la sorcière. Après tout, ils n'étaient pas en bons termes, et oui, il en aurait bien fait son prochain repas même si son sang sentait bizarre ; mais même sous la torture il ne le dirait jamais.

- Il est difficile de trouver une personne qui se cache.

Le blond gronda contre cette chose qu'on appelait internet, contre son garde, contre lui-même.

- Va me chercher Jane, tu n'y mets pas de la bonne volonté !

La seconde suivante, Démétri était déjà loin et marmonnait dans sa barbe un « bon débarras » que le blond entendit.

- Je t'ai entendu, hurla-t-il.

Quelques minutes plus tard, Jane entra dans le bureau.

- Vous m'avez fait demander ?

- Trouve-moi Hermione avec ce truc, dit-il en pointant l'ordinateur du doigt.

Jane s'installa derrière l'écran.

- Avec tout le respect que je vous dois, vous pourriez apprendre à vous en servir.

Le roi bougonna pour la forme, sachant qu'elle avait raison ; seulement, il venait de se mettre au téléphone portable, il ne fallait pas trop lui en demander non plus.

Jane commença ses recherches qui furent infructueuses, comme pour Démétri.

- Je ne trouve rien sur elle… Mais, continua-t-elle avant que le roi ne lui hurle dessus, j'ai peut-être trouvé quelque chose sur ses parents. Ils sont dentistes, de très bons même, mais il y a quelques années, ils ont fermé leur cabinet pour partir vivre en Australie. Juste tous les deux. C'est bizarre.

- Ce ne sont peut-être pas ses parents.

Jane clique sur quelques liens, pour ouvrir une photo. Les deux vampires s'approchent de l'écran, même s'ils en ont pas besoin pour observer le couple heureux.

- Si ce ne sont pas ses parents, ils sont de la même famille, commenta Jane. La femme lui ressemble.

- Y a-t-il l'adresse de leur ancien cabinet ?

- Oui, à Londres.

Caïus nota l'adresse mentalement avant de partir comme une tornade.

- Eh merde, soupira Jane avant de le rejoindre. Quand voulez-vous partir ?

- Maintenant. Avec toi.

- Bien. Je vais préparer le voyage.

La petite blonde partit dans l'autre sens pour organiser leur voyage. Elle savait pertinemment qu'il ne l'emmenait pas par affection mais parce que, contrairement à ce que l'on pouvait croire, Jane adorait toute les nouvelles technologies et était à l'aise dans le monde moderne.

C'est pour ça que quelques heures plus tard, ils se retrouvèrent dans un avion privé pour Londres. Jane pensait qu'ils n’étaient pas prêts de rentrer au château, parce qu'ils n'avaient qu'une ancienne adresse de cabinet dentaire. De plus, ils cherchaient une sorcière se cachant dans son monde, un monde qui, selon ce qu’ils en avaient compris, était impossible à trouver. Jane n’allait pas aimer devoir écumer toutes les rues de la ville. Elle risquait de laisser une traînée de cadavres derrière elle et le roi aussi parce qu'il n'était pas d'une patience exemplaire. Il aurait mieux fait d'emmener son frère, lui savait rester calme…

OoO

A suivre ! Alors ce chapitre ? Pour me faire pardonner de l'attente, il est un peu plus long que les autres

 

Chapitre 7

Beta : EmInu

OoO

Précédemment :

C'est pour ça que quelques heures plus tard, ils se retrouvèrent dans un avion privé pour Londres. Jane pensait qu'ils n’étaient pas prêts de rentrer au château, parce qu'ils n'avaient qu'une ancienne adresse de cabinet dentaire. De plus, ils cherchaient une sorcière se cachant dans son monde, un monde qui, selon ce qu’ils en avaient compris, était impossible à trouver. Jane n’allait pas aimer devoir écumer toutes les rues de la ville. Elle risquait de laisser une traînée de cadavres derrière elle et le roi aussi parce qu'il n'était pas d'une patience exemplaire. Il aurait mieux fait d'emmener son frère, lui savait rester calme…

OoO

- Maître, il faudrait peut-être changer d'endroit, il n'y a rien ici, suggéra Jane.

Le blond tourna brusquement la tête dans sa direction, ayant presque oublié que la jeune femme se trouvait à ses côtés. Jane soupira en voyant que le roi n'avait pas l'intention de bouger de devant l'ancienne maison des Granger. Cela faisait deux jours qu'ils surveillaient la maison inhabitée. Ils savaient tous les deux que personne n'était venu ici depuis des mois, non seulement grâce aux odeurs, mais aussi à la poussière que l'on pouvait voir à travers les carreaux. Mais c'était la seule piste qu'ils avaient. En visitant l’ancien cabinet dentaire, ils avaient obtenu cette adresse, mais n’avaient pas trouvé la moindre information sur Hermione. Les personnes des alentours savaient seulement qu'elle était partie dans une école privée quand elle était très jeune.

- Nous commençons à attirer l'attention des gens.

Caïus gronda, mais consentit à bouger et à s'éloigner de la maison. Lorsqu'ils atteignirent une ruelle plus sombre, ils entendirent un bruit que le roi reconnut, et deux nouvelles odeurs leur parvinrent au nez.

- Qui que vous soyez, vampires, partez.

- Je croyais que les vampires et les sorciers ne devaient pas s'approcher, murmura le roi pour que seule Jane l’entende.

- Ils ne sont peut-être pas au courant. Voulez-vous que…

- Non. Ne bouge pas.

Le roi observa les deux sorciers habillés de la même façon. Ils en repérèrent aussi quatre autres sur les toits, leurs baguettes pointées dans leur direction. Ils ne pouvaient pas distinguer les visages des quatre en hauteur, mais cinq d’entre eux avaient le coeur qui battait plus vide que la normale. Le dernier était calme, comme s'il avait l'habitude de ce genre de situation.

- Juste six sorciers, cela est vexant, murmura Jane.

- Méfions-nous, dit Caïus, se souvenant d'Hermione le mettant la tête à l'envers.

- Que faites-vous ici ? s'impatiente l'un des sorciers.

- Nous sommes à la recherche de quelqu'un, expliqua le roi.

- Mais qu'a-t-elle fait ? murmura un autre sorcier entre ses dents.

Caïus leva la tête pour voir qui avait parlé, mais il était caché par sa capuche et par le mur. D'ailleurs, il n’était pas sûr que lui-même pouvait les voir correctement.

- Partez.

- Pas sans avoir mes renseignements, gronda-t-il.

Les sorciers se mirent en garde.

- Partez.

- Non, de plus, si mes souvenirs sont bons, vous n'avez pas à intervenir dans nos affaires.

- L'inverse est aussi vrai, répondit un des sorciers. Et vous vous trouvez devant la maison de l’une des nôtres.

- Vous surveillez toutes les maisons ? ricana Jane.

- Non, juste celle de nos héros nationaux, répondit le sorcier avec fierté.

Se rendant compte de sa bêtise, il baissa aussitôt les yeux. Les deux vampires furent étonnés de ce fait. La compagne de Caïus était un héros ? Le roi se demanda ce qu'elle avait pu faire pour le devenir. Dès qu'il lui mettra la main dessus, il lui demandera.

- Nous ne voulons pas d'incident, continua celui qui semblait être le chef des sorciers. Vous n'aurez aucun renseignement. En guise de bonne foi, nous allons partir les premiers. Suivez dans la minute, sinon, nous serons obligés de revenir.

- J'espère que je ne fais pas une erreur, murmura encore l’autre sorcier.

Quelques secondes plus tard, cinq d'entre eux transplanèrent, le sixième - celui que Caïus trouvait différent - partit légèrement après eux.

- Ces sorciers ne me mettent pas à l'aise, frissonna Jane. Ils ont quelque chose de bizarre.

Jane regarda autour d’eux dans le but de trouver un indice. Caïus, lui, fixait un morceau de parchemin qui descendait doucement sur le sol. Le blond l'attrapa une fois à sa hauteur. Il y lut une adresse griffonnée à la va-vite.

- Mais nous sommes sur la bonne piste, soupira Jane.

- Oh oui, nous le sommes.

Jane fut perturbée par le sourire de son roi. Elle n’était pas habituée à cela.

- Allons-y.

OoO

- Hermione ? appela Harry en entrant dans la maison.

- Mmm.

- Ça va ?

Elle le fusilla du regard.

- Désolé. Question idiote, mais depuis le temps, tu me connais !

Au moins, elle esquissa un sourire, emmitouflée sous un gros plaid, un pot de glace dans les mains, Pattenrond lové contre elle.

- Cela fait une semaine que tu es revenue et trois jours que tu ne bouges pas du canapé. Qu’est-ce que tu as ?

Hermione ne répondant pas, Harry continua :

- Lorsque que tu es revenue, tu semblais bien. Pas totalement, mais tu avais cette étincelle dans les yeux que tu as perdue. Un peu comme…

Harry réfléchit quelques secondes avant de gronder son amie.

- Hermione…

- J'ai rien fait, dit-elle d'une petite voix en prenant une grosse cuillère de glace. C'est sa faute.

- Sa faute ? A qui ?

- Je suis sûr qu'il m'a fait quelque chose. Il doit avoir un pouvoir ou un truc comme ça…

- Il ? On progresse… Qui ?

- Un crétin condescendant, continua Hermione en prenant une autre bouchée.

- Mais encore ?

- Un abruti qui me prend pour une femme faible et sans défense. Idiot.

- Effectivement. Quoi d’autre ?

- Un abruti qui se prend pour le roi du monde, mais qui ne sait rien...

La jeune femme ne s'en rendait pas compte, mais Harry remarqua qu’elle se frottait la peau juste au-dessus du cœur, comme si elle avait mal à cet endroit. Le survivant comprit qu'elle avait rencontré un homme, mais ne comprenait pas grand-chose au reste. Enfin, il n'avait jamais vraiment compris les sentiments d'Hermione. C’était beaucoup trop compliqué pour lui. Néanmoins, il savait que cet homme n'était pas bien pour sa meilleure amie.

- Mais qu'est-ce qu'il est sexy, soupira celle-ci, la bouche pleine.

- Tu trouveras la bonne personne et pas un abruti. Après tout, tu as bien réussi à passer au-delà de ta relation avec Ron. Et ce n'était pas quelque chose de facile. Vous êtes amis avant tout.

- Je sais, mais lui, il est différent. Je me sens différente. Tu comprends ?

Harry plongea dans ses souvenirs. Il ne s’était jamais senti différent avec Ginny, leur relation avait toujours été naturelle. Il y avait bien une fois, lorsqu'il était adolescent, où il s'était senti différent avec Hermione. Il avait eu des sentiments pour elle, mais malheureusement, seul le rouquin était dans ses pensées à cette époque. C’était fini désormais et il restait son ami quoi qu'il arrive.

En tout cas, il serait là pour elle et ferait tout pour l'aider à se sentir mieux.

- Tu as quand même suivi ton programme ?

- Même pas…

- Et pourquoi ça ?

- Ce n'est pas toi qui m'as dit que je n'en avais pas besoin ? J'en ai besoin ?! Oh mon Dieu !

Hermione commença à se lever, mais Harry la rassoit, amusé.

- Tu es prête. Respire. Ne te stresse pas et repose-toi.

Il l'embrassa sur la joue et la laissa pour retourner travailler. Durant son travail, il eut beaucoup de mal à se concentrer et pensa à Hermione et comment il pourrait l'aider. Il la trouvait vraiment mal en point. Encore plus qu'avec Ron alors qu’elle en avait été mal durant plusieurs mois.

Ce fut le lendemain qu'il trouva la solution malgré lui, sous la forme d’un appel contre des vampires qui rôdaient autour de l'ancienne maison d'Hermione. Ils avaient un comportement suspect.

En temps normal, ils n'intervenaient pas, mais cela concernait Hermione alors ils décidèrent d’aller y jeter un oeil. Harry, qui était le plus jeune, était le moins en avant et le plus protégé, même s'il restait l’un des éléments les plus compétents. Il voyait à peine les deux vampires. Il savait juste qu'ils étaient blonds, ce qui détonnait avec le côté sombre de la ruelle.

Au fur et à mesure de la conversation, Harry comprit certaines choses et y vit sa chance d'aider son amie. Enfin il l'espérait, parce qu’il était en train de lui envoyer deux suceurs de sang. Cependant, son instinct, qui ne l'avait jamais trompé, lui indiquait que tout allait bien se passer… Enfin, s’ils trouvaient son morceau de parchemin.

OoO

- Êtes-vous sûr, Maître ? Ils m'ont semblé hostiles. C'est peut-être une embuscade.

Mais le roi ne l'écouta pas et sortit de la ruelle. La petite blonde soupira discrètement et le suivit. Après tout, on ne contredisait pas son roi, même si parfois, il fallait bien l’avouer, parfois cela lui démangeait de contredire ses décisions idiotes… Surtout lorsqu'il était à la recherche de sa compagne.

Caïus s'imaginait mille et un scénarii de leurs retrouvailles, parce qu’il allait la revoir, ça il en était certain. Son instinct le lui disait et cette fois, il allait tout faire pour ne pas la faire fuir et donc ne pas se comporter comme l'idiot qu'il avait été.

Durant ces quelques jours loin d'elle, il avait analysé chaque seconde, chaque minute et chaque heure  passée en sa compagnie. Au début, il s'était concentré sur sa compagne afin de mémoriser tous les détails la concernant. Il était juste focalisé sur son physique, sa gestuelle, son léger rire, sa magie – même si au début, il n'était pas très rassuré par son don – pour ensuite penser à ce qu'il a fait et dit. Cela ne lui était pas arrivé depuis longtemps de se comporter aussi mal et stupidement envers qui que ce soit.

Il lui arrivait de se demander ce qui lui était passé par la tête pour avoir été aussi odieux avec elle ; mais il savait que c’était son comportement habituel envers tous les autres, il avait juste oublié qui il avait en face de lui et maintenant, il en payait le prix.

- Maître, ça va ? se risqua Jane. Vous semblez… abattu.

- Je vais bien, gronda-t-il.

- Tant mieux, soupire Jana, rassurée, parce que nous sommes devant la maison.

Elle n’en avait pas cru un mot, mais le faire remarquer ou même le montrer n’était pas une bonne idée.

Le roi secoua la tête pour se remettre les idées en place. Si son cœur battait encore, il voudrait sûrement sortir de sa poitrine, mais heureusement pour lui, il n'était pas un de ces pathétiques humains, régi par ses sentiments et les trahisons de son corps.

D'un pas décidé, il s'avança dans l'allée, Jane à sa suite. Il s'arrêta après quelques pas, ayant senti quelque chose de bizarre. La jeune femme s'arrêta le plus vite possible pour ne pas rentrer dans le dos du roi, ayant elle aussi senti quelque chose de bizarre.

- De la magie, conclut le roi quelques minutes plus tard.

- Je ne crois pas aimer cela, murmura la petite blonde.

Caïus avait envie de lui donner raison, mais ne voulant pas commettre de nouveaux impairs - il en avait assez commis pour le prochain siècle – il s'abstint de tout commentaire. Après tout, avec cette magie, elle pouvait sûrement les entendre d'où elle était. Si ça se trouvait, elle était même en train de les espionner. Il jeta un coup d’œil à toutes les fenêtres, mais malheureusement, malgré sa super vue, il n'arriva pas à voir au travers.

Décidément, il n'aimait pas la magie, il se sent démuni. Hermione avait raison, ils n’étaient pas les plus puissants du monde, ils n’étaient que des créatures surnaturelles parmi tant d'autres. Il allait lui falloir du temps pour s'en remettre, mais il se consola en se disant que c’était moins dur pour lui que pour Aro et son ego surdimensionné.


Après un soupir inutile, il franchit les quelques pas qui menaient à la porte d'entrée et y frappa sans y mettre toute sa force. La mettre en colère et casser sa maison n’était pas une bonne entrée en matière pour des retrouvailles. Pendant une fraction de seconde, il se demanda si sa maison était indestructible ou alors si elle pouvait la réparer avec sa magie. Après tout, elle avait réussi à le battre en quelques secondes. Si cela se trouvait, leur magie n'avait aucune limite. Encore une fois, en pensant à la magie, une vague de peur des sorciers et de leurs compétences monta en lui, même s’il ne l’avouerait jamais à personne. Pour le moment, la seule personne qui lui faisait peur était sa compagne et surtout ses réactions. Il ne savait pas comment il réagirait à un rejet de sa part. Sûrement très mal. Après tout il n’était pas connu pour être d'un tempérament conciliant… C’était pour cette raison qu’il avait retourné la moitié de Londres et qu'il était resté planté devant une porte blanche. Il fallait vraiment qu'il se sociabilise.

- Connerie, juste avec elle. Elle est la seule qui mérite ma gentillesse, marmonna-t-il tout haut.

OoO

Hermione était toujours sur son canapé, mais depuis la visite d'Harry, elle étudiait les livres dont elle avait besoin pour son futur travail. Bien sûr, elle savait tout ce dont elle avait besoin, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher et ainsi, elle évitait de trop penser au vampire aux yeux rouges qui la tourmentait malgré les nombreux kilomètres qui les séparaient.

- Quand est-ce que cette douleur va disparaître ? demanda-t-elle à son chat.

Pattenrond leva la tête une seconde avant de retourner à son occupation favorite : dormir.

- Merci pour ta réponse, tu m'es d'une grande aide, bougonna Hermione.

La jeune femme retourna à son livre sur les lois barbantes qu'elle survolait toujours, peu concentrée. Son cerveau la ramenait en arrière, en Italie avec le blond qu'elle voudrait tant détester. Après tout, il avait été parfaitement odieux avec elle. Il n'avait pas été un gentleman, il n'avait pas été poli, il n'avait pas été serviable, il avait juste été un petit con prétentieux. Il avait été tout ce qu'elle détestait chez un homme, alors pourquoi, au nom de Merlin, n’arrivait-elle pas à se le sortir de la tête et voulait-elle absolument le revoir ?

- Nous sommes bien trop compliquées.

Elle s'allongea à côté de son chat et s’endormit quelques minutes plus tard, toujours son pincement au cœur bien présent et toujours épuisée.

La jeune femme sursauta en entendant l'alarme de sa maison indiquant que quelqu'un était entré dans son jardin.

Elle mit quelques minutes à reprendre ses esprits, se frottant les yeux et se levant pour aller voir qui vient d'entrer dans son jardin en traînant les pieds, les cheveux en bataille, son pyjama de travers. Le temps d'arriver à la porte d'entrée, son invité avait déjà frappé à la porte.

Toujours mal réveillée – elle n'avait jamais été très efficace au réveil de toute façon – elle ne prit pas la peine de regarder qui se trouvait derrière la porte – de toute façon, si la personne lui voulait du mal elle n'aurait pas pu entrer – et ouvrit en grand.

D'abord, elle vit des chaussures noires en cuir, un pantalon à pinces tout aussi noir porté par un homme de grande taille. Elle remonta lentement les yeux, avisant un gilet de la même couleur que le reste pour finir par tomber sur des cheveux blonds presque blancs, un mince sourire sur des lèvres parfaites et les mêmes yeux rouges qui hantaient ses rêves.

- Bonjour, dit Caïus d'une voix douce, ce qui étonna les deux femmes, même si Jane était restée à l'entrée.

Hermione ouvrit la bouche, finit de connecter son cerveau et, lorsqu'elle se rendit compte qu'IL était en face d'elle, eut grande envie de lui sauter dans les bras. A la place, elle lui claqua la porte au nez.

OoO

A suivre !

Prochain chapitre, les retrouvailles !

Bisous :)

Chapitre 8

Beta : EmInu

OoO

D'abord, elle vit des chaussures noires en cuir, un pantalon à pinces tout aussi noir porté par un homme de grande taille. Elle remonta lentement les yeux, avisant un gilet de la même couleur que le reste pour finir par tomber sur des cheveux blonds presque blancs, un mince sourire sur des lèvres parfaites et les mêmes yeux rouges qui hantaient ses rêves.

- Bonjour, dit Caïus d'une voix douce, ce qui étonna les deux femmes, même si Jane était restée à l'entrée.

Hermione ouvrit la bouche, finit de connecter son cerveau et, lorsqu'elle se rendit compte qu'IL était en face d'elle, eut grande envie de lui sauter dans les bras. A la place, elle lui claqua la porte au nez.

OoO

Elle se frotta le visage fortement avant de rouvrir la porte. Le vampire n'avait pas bougé d'un millimètre, stupéfié par le comportement de la jeune femme. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais il ne s'était sûrement pas attendu à ce genre de réaction. Ils se fixèrent une poignée de secondes                                    et, se rendant compte quil nétait pas un mirage, lui reclaqua la porte au nez une seconde fois.

Cette fois-ci, la moutarde monta au nez du vampire et il frappa plus fort sur la porte pour toquer. Malheureusement, la magie qui entourait la maison faisait encore effet et lenvoya voler quelques mètres plus loin. Ses réflexes de vampire lui permirent datterrir sur les pieds. La seconde suivante, Jane fut à ses côtés, prête à détruire la maison si on le lui demandait. La vampire s'étonna néanmoins de ne pas voir son maître plus en colère ; il était contrarié, cétait évident, mais elle n'était pas sûre que cela soit à cause de la maison. Personne dans sa longue vie n'avait dû lui claquer la porte au nez, encore moins deux fois en quelques secondes… Jane se demanda ce qui ne tournait pas rond chez la brune.

De son côté, Hermione narrivait pas à croire quun vampire millénaire se trouve derrière sa porte, dans son petit jardin. Elle avait été surprise par son visiteur, mais le fait de lui avoir fermé la porte au nez n'était pas dû seulement à son étonnement. Hermione restait une femme qui tenait à sa fierté, bien que moins quà son cœur, mais elle ne laisserait personne l'ébranler.

Et comme n'importe quelle femme qui avait passé des jours vautrée sur son canapé dans un pyjama que personne ne devait jamais voir, sans se brosser les cheveux ni les dents, sans prendre de douche et qui avait probablement gardé la trace de son coussin sur la joue, elle ne voulait absolument pas qu'un vampire d'une beauté exceptionnelle la voie dans cet état. Surtout alors que lui était parfaitement habillé et que sa coiffure était impeccable - même sil mettait trop de gel, selon lavis dHermione.

C'était déjà un miracle pour la jeune femme qu'un être physiquement parfait soit à sa recherche. Elle ne voulait pas le faire fuir et se présenter devant lui en ressemblant à un grizzly...

Après avoir rassemblé ses esprits, elle se prépara à lui rouvrir la porte une troisième fois et à l'affronter dans son horrible pyjama pour lui demander ce qu'il venait faire là et léconduire une nouvelle fois puisquil était un tel rustre. Mais une autre partie delle, dominée par son coeur, lui ordonna de prendre une douche, de sortir ses plus beaux vêtements et de l'attacher à son lit pour faire des choses qui faisaient rougir la jeune femme rien que dy penser.

Hermione ne voyait pas pourquoi elle prenait autant de temps à réfléchir étant donné qu'au fond, la jeune femme savait qu'elle le voulait. La sorcière se dirigea en courant vers les escaliers, mais s'arrêta en plein milieu.

Et sil décidait de partir ?

Un tremblement de la maison lui indiqua quelle navait pas de soucis à se faire à ce niveau-là puisquil s'attaquait à la maison. Les défenses mises en place par Hermione étaient très efficaces. Elle voulait lui faire glisser un mot par-dessous la porte, mais elle finit par se dire qu'il pouvait bien attendre quelques minutes, ça ne lui ferait pas de mal. Après tout, cétait lui l'abruti qui l'avait fait fuir en se comportant non pas comme le roi des vampires, mais comme le roi des Cons, avec un grand C. S'il croyait qu'un vampire en colère lui faisait peur, c'est qu'il ne savait pas, qu'à treize ans, elle avait joué à cache-cache avec un loup-garou furieux…

Fière de sa décision, elle monta prendre une douche, le menton légèrement relevé, bien décidée à prendre son temps - parce qu'elle se doutait qu'il allait rester derrière sa porte… Une fois la porte de la salle de bain fermée, l'idée de ne pas se presser s'envola par la fenêtre. Surtout que sa maison tremblait encore de temps à autre.

Quinze minutes plus tard, elle se trouvait dans l'entrée, soufflant une énième fois avant d'ouvrir. Un sourire naquit sur son visage en voyant le vampire légèrement ébouriffé, le regard énervé et déterminé. Hermione ne sétait pas trompée en pensant qu'il allait rester là.

OoO

Les deux vampires attendirent quelques secondes pour voir si la sorcière allait remontrer le bout de son nez. Elle ne revint pas. Caïus, qui nétait pas réputé pour sa patience, s'avança vers cette maudite maison dans le but de la mettre en miettes. Voir Hermione une microseconde ne lui suffisait pas, il la voulait à sa place, à ses côtés, dans ses bras, dans son lit… Bon, pour ça, il allait falloir attendre, se dit-il.

Mais voir ses yeux ambres si expressifs lui avait fait beaucoup de bien et il ne comptait pas la laisser séchapper. Marcus avait raison, leur lien était déjà si fort même s'il se battait contre son attachement. Il savait qu'il le laissait prendre du terrain à chaque seconde.

Bien décidé à voir sa sorcière, il fonça à intervalles réguliers sur la porte, sous le regard amusé de son garde qui se disait qu'être amoureux et trouver son compagnon rendait vraiment le plus intelligent des hommes complètement idiot ; elle en avait la preuve sous les yeux. Jane avait compris – et n'aimait pas celaque la magie qui entourait cette maison arrêterait toutes les tentatives d'agression. Mais elle laissa son roi se défouler pour éviter qu'il le fasse sur la sorcière et qu'il se mette encore dans le pétrin.

La vampire, au premier abord, n'avait pas aimé l'humaine. Elle avait tout de suite compris qu'elle était intelligente et avait du caractère. Ce mélange nétait jamais bon pour les affaires des vampires qui devaient rester dans l'obscurité. Nul ne savait ce qui traversait l'esprit de la brune, la rendant dangereuse. Jane n'aimait pas cela. Son rôle était de protéger les vampires et cette humaine mettait son travail en péril. Heureusement pour Hermione, Jane était une femme qui se servait de sa tête. Elle n'irait jamais se mettre entre deux compagnons. Cétait contre les lois, mais surtout, comme tous les gardes, elle voulait le bonheur de ses dirigeants. Cétait bien sûr un but égoïste, parce qu'un chef heureux était un chef plus sympa et, disons-le franchement, moins casse-couilles avec son personnel.

Jane reporta son attention sur le roi qui fixait la porte avec haine et concentration avant de s'élancer vers celle-ci. Contrairement aux fois précédentes, la porte s'ouvrit, dévoilant une Hermione avec des vêtements décents, pas comme l'affreuse guenille qu'elle portait quelques minutes plus tôt et que Jane avait bien remarquée. Ce nétait peut-être pas le cas de Caïus, qui la fixait avec un air un peu idiot…

Le roi, lancé dans son élan, fonça droit vers Hermione, Jane se prépara à intervenir pour pousser l'humaine de la trajectoire du roi, mais celle-ci, un doux sourire sur le visage, se recula d'un pas, laissant passer le roi qui entra comme une flèche dans la maison. Il parvint à ne rien casser grâce à ses réflexes aiguisés au fil des décennies, même si son nez finit à quelques centimètres du mur den face.

La seconde suivante, il se retrouva devant la jeune femme qui rigolait discrètement. En temps normal, il en aurait pris offense, mais la joie de la voir devant lui effaçait tout le reste. Il avait envie de la prendre dans ses bras et de plus la lâcher, mais il se doutait qu'elle avait son bout de bois sur elle et qu'elle s'en servirait s'il ne comportait pas bien.

Doucement, afin de lui laisser le temps de se reculer, il approcha sa main de son visage pour lui caresser brièvement la joue. Hermione arrêta de sourire, mais elle le laissa approcher et la toucher. Les deux soupirèrent discrètement. Hermione ferma les yeux malgré elle.

Jane en profita pour sortir du jardin afin de leur laisser l'intimité dont ils avaient besoin.

- Je suis heureux de te revoir, murmura Caïus.

Hermione ouvrit les yeux pour les plonger dans ceux rouge sombre du vampire. Une partie d'elle voulait croire qu'elle pourrait être heureuse avec cet homme qui, en quelques heures à peine, avait pris son cœur alors qu'il n'avait été charmant en rien. Dire quHermione sétait imaginée tomber amoureuse d'un « prince charmant »… Il aurait au moins dû être poli.

- Comment as-tu trouvé ma maison ?

Il fouillait dans ses poches quand elle vit son chat s'approcher prudemment du vampire. Cela ne voulait dire qu'une chose… La jeune femme réprima son amusement. Il n'y avait plus qu'à espérer que Caïus n'était pas trop matérialiste.

Pattenrond n'aimait pas trop les créatures magiques. Hermione s'apprêtait à le prendre pour éviter qu'il attaque, mais son chat la surprit en venant sentir le bas de son pantalon avant de se détourner vers sa maîtresse. Elle le prit dans ses bras.

- Ton chat est…

- Fait très attention à ce que tu vas dire, le menaça-t-elle, son index sous le nez de son invité.

Elle avait tellement entendu du mal de son chat venant de Ron qu'elle sortit immédiatement les griffes.

- Un animal tout à fait... charmant ?

- Moui, ça passe pour cette fois.

Hermione gratta les oreilles de son chat qui ronronna fortement.

- Oui, c'est toi le plus beau.

Pattenrond ronronna plus fort en fixant le blond du regard, le défiant silencieusement. Caïus n'avait qu'une envie envers le chat, mais il ne pouvait rien y faire, ou Hermione ne lui pardonnerait jamais…

Oubliant l'horrible chat, il se concentra sur la sorcière, observant son sourire, ses yeux rieurs, ses cheveux encore humides… Mais au-delà, il vit les cernes et qu'elle avait légèrement maigri. Ce léger changement nétait peut-être pas perceptible par les humains, mais avec sa vue perçante et sa très bonne mémoire, il le repéra facilement.

Pendant qu'elle cajolait son chat, Caïus avança la main très délicatement vers son visage et caressa la peau délicate de la jeune femme avec son pouce. Il avait besoin de la toucher.

Hermione sursauta à son contact, la froideur de ses doigts la prenant par surprise, mais elle laccueillit avec… plaisir, même si elle ne le dirait jamais à voix haute. Ce deuxième contact était plus appuyé, elle put savourer chaque seconde.

Son cœur fit quelques embardées avant de redevenir calme. Tout son corps appréciait le contact, comme sil en avait eu grand besoin, ce qui était complètement stupide, se dit-elle. Comment pouvait-elle… Non, comment son corps pouvait-il être familier au contact d'un homme qu'elle avait à peine vu dans sa vie et surtout qu'elle avait à peine touché ?

Il allait falloir qu'elle fasse des recherches à ce propos. Une grosse partie d'elle n'aimait pas ne pas savoir.

- Je suis heureux de t'avoir retrouvé, répéta Caïus.

Hermione fronça les sourcils et recula, coupant tout contact. Il baissa la main et resta patient, même si cela lui coûtait.

- Comment m'as-tu trouvée ? Ma maison est sous protection et personne ne peut la voir à moins d'en avoir l'adresse. En plus, je sais que des Aurors font des tours réguliers dans le quartier. Alors ?

La jeune brune le fixa avec le regard qu'elle employait quand Ron et Harry se mettaient en danger. Elle tapa du pied. Pattenrond, qui sentait lénervement de sa maîtresse, sauta de ses bras, grogna après le vampire et s'en alla en toute fierté.

Caïus fut à la fois énervé et amusé par la réaction du chat. Il ressemblait par bien des façons à sa maîtresse.

- Réponds !

Le vampire esquissa un sourire en voyant que la jeune femme était un peu comme lui. Cela promettait des disputes explosives et des réconciliations aussi passionnées… Mais vu son regard de tueuse, il nétait pas près de lui enlever ses vêtements.

Le roi aurait envie de la faire mariner encore quelques minutes, mais il n'oubliait pas qu'elle possédait un bout de bois qui pouvait le mettre littéralement la tête à l'envers ; et ça, sa fierté ne s'en remettrait jamais si elle recommençait. Non seulement il trouvait cela humiliant, mais en plus, il était censé protéger sa compagne, pas se faire malmener par elle. Et là, eh bien on pouvait dire que ce nétait pas le cas.

Il sortit un morceau de parchemin froissé de sa poche et le tendit à la jeune femme. Hermione reconnut tout de suite son adresse, mais avant cela, elle reconnut surtout lécriture en pattes de mouche de celui quelle appelait son meilleur ami. Elle resta estomaquée devant sa trahison, un chapelet dinsultes se coinçant dans sa gorge.

- Je vais le tuer… Véritablement.

- Tu le connais ?

- Oh oui, depuis des années et il va entendre parler du pays. Non mais quel idiot !

Hermione continua de fixer le papier en psalmodiant des insultes que Caïus ne comprenait pas. Quest-ce que cétait qu'un Scrout à Pétard ? Ou un Pitiponk ? Pour éviter qu'elle ne s'énerve un peu plus, il lui retira le papier des mains. La jeune femme revint à elle et fixa le vampire.

Il sentit qu'elle était sur le point de sen prendre à lui, mais elle se ravisa. Après tout, il n'y était pour rien.

- J'ai besoin d'un verre.

La jeune femme se dirigea vers la cuisine, toujours choquée de ce qu'elle avait appris. Malgré cela, ses bonnes manières étaient toujours présentes.

- Tu veux boire quelque chose ?

Elle se stoppa en tenant son verre et murmura un « idiote ». Voyant qu'il ne répondait pas et à juste titre, son regard se dirigea vers lui. Son visage semblait hésiter entre létonnement et la moquerie.

Pourquoi est-ce qu'Hermione le trouvait sexy, un sourcil rehaussé et une grimace sur les lèvres ?

- C'est bon, tu peux te moquer… soupira-t-elle.

Même si elle allait mieux, sa fatigue ne s'était pas soudainement envolée et puis, elle était polie, il n'y avait rien de mal à ça. Bon, elle n'aurait peut-être pas dû lui offrir son sang sans le faire exprès. Pour sa défense, elle n'avait jamais reçu de vampire chez elle.

Encore une fois, il la surprit en sapprochant delle à vitesse vampirique. Plus doucement, il lui prit le visage entre les mains, lui relevant le menton afin qu'elle le regarde.

- Tu n'es pas idiote, tu es juste bien éduquée.

Elle fronça les sourcils, prête à argumenter.

- Qu'importent les époques, cela s'est toujours fait de proposer une collation à ses invités. Des guerres ont été déclenchées pour moins. Et, crois-moi, je sais de quoi je parle, dit-il avec un léger sourire pour la rassurer. Quant à ta proposition, ajouta-t-il en faisant glisser sa main droite sur son cou, caressant sa jugulaire de son pouce et sentant son pouls s'affoler. Je ne peux que décliner, même si je ne doute pas que ton sang soit délicieux, continua-t-il d'une voix aussi douce qu'il en était capable.

Il lui laissa quelques secondes pour assimiler et en profita pour faire glisser son autre main dans son cou et la caresser délicatement du bout des doigts. Il ne voulait vraiment pas lui briser la nuque.

Hermione tenta de se calmer, mais avec sa façon de la toucher, cétait peine perdue. Jamais un homme ne l'avait caressé de cette façon, comme si elle était la chose la plus précieuse au monde.

Hermione ne doutait pas une seconde qu'il n’était pas comme ça avec les autres humains. Elle seule avait ce privilège et, même si la miss je-sais-tout ne comprenait pas tout ce qui se passait, la femme en elle en appréciait chaque instant.

- Nous ne nous connaissons peut-être pas beaucoup, mais je sais une chose sur toi, tu n'es pas une idiote. Je ne te laisserai pas te dénigrer, dit-il en accentuant ses caresses. D'ailleurs, je ne laisserai personne te dire du mal, gronda-t-il.

Hermione ne doutait pas une seconde qu'il tiendrait parole. Par contre, elle ne savait pas si elle était excitée de savoir qu'un homme irait aussi loin pour la protéger ou horrifiée qu'il soit capable de tuer une personne pour cela.

Mal à l'aise à cause de ces révélations, Hermione couina un merci. Cela lui faisait vraiment bizarre de se sentir si importante pour un membre de gent masculine. La jeune femme avait limpression qu'elle pouvait tout lui demander et quil ferait tout pour la satisfaire.

Caïus lut ses émotions à travers le corps fragile de la jeune femme. Il n'aimait pas la peur qu'il voyait dans ses yeux, mais il la laissa ressentir leur lien – lui aussi acceptait ce qui se passait entre eux – même si elle ne comprenait pas ce que cétait.

Prudemment, elle avança ses mains et les posa sur les siennes. Cétait la première fois qu'elle le touchait et elle ne voulait pas déclencher de problèmes – il restait le roi des vampires –, appréciant la paix qu'il y avait entre eux. Même si elle était surprise de la froideur de ses mains, elle n'en montra rien.

Toujours en fixant ses prunelles rouges, elle fit glisser le bout de ses doigts sur ses mains qui n'ont pas bougé.

Caïus, même s'il en avait vraiment envie, garde ses mains à leur place et profita de chaque millimètre de peau qu'Hermione lui laissait toucher. Ils avaient l'éternité pour se découvrir après tout… Il pensait avoir le contrôle de son corps, seulement, lorsque ses petites mains glissèrent sur sa peau, il frissonna de la tête aux pieds. Son contact nétait pas plus lourd qu'une plume et cétait la plus douce des caresses qu'il avait eues depuis des dizaines d'années.

- Pardon, murmura-t-elle en se reculant.

- Non, continue, gronda-t-il.

Il osa même poser son front contre le sien et ferma les yeux, se laissant aller pour la première fois depuis la mort de sa première compagne. Hermione se détendit et s'accrocha à leur bien-être la laissant « docile » entre ses mains. Elle reprit ses effleurements et le contempla, appréciant vraiment la beauté parfaite du vampire en face d'elle. Un mot s'imposa à son esprit : mien.

A cette constatation, son corps vint se coller, quasiment de sa propre volonté, contre le corps dur et froid du vampire. Étonné, il ouvrit les yeux et la laissa faire. Il se doutait que ces changements étaient bouleversants.

Hermione déglutit avec peine en voyant les prunelles noires et pleines de passion de Caïus. Sa bouche se fit plus sèche alors que leurs nez se touchaient, leurs bouches se rapprochaient.

Hermione avait l'impression que son cœur allait sortir de sa poitrine lorsque leurs lèvres se frôlèrent, se découvrant doucement.

Alors que Caïus comptait approfondir leur baiser, ils entendirent un « toc toc » contre le carreau de la fenêtre de la cuisine.

Ils se reculèrent, l'un furieux, l'autre gênée.

- Depuis quand les hiboux volent en pleine journée ? gronda Caïus.

OoO

A suivre 

Chapitre 9

Beta : EmInu

OoO

Alors que Caïus comptait approfondir leur baiser, ils entendirent un « toc toc » contre le carreau de la fenêtre de la cuisine.

Ils se reculèrent, l'un furieux, l'autre gênée.

- Depuis quand les hiboux volent en pleine journée ? gronda Caïus.

- Hedwige ?

- Hedwige ? Cet animal a un nom ?

Hermione se recula à contrecœur et alla ouvrir la fenêtre. Elle prit la lettre et donna un biscuit à l'animal d'Harry qui alla se poser sur le perchoir prévu pour les hiboux.

Caïus observa la scène, éberlué. Hermione lui jeta un coup d’œil et sourit, ses premiers souvenirs du monde magique refaisant surface.

- Bienvenue dans le monde magique, sourit-elle avant d'ouvrir la lettre.

Excuse-moi ? Tu vas bien ?

Hedwige ne part pas sans ta réponse.

Harry.

- Idiot de meilleur ami. Je vais quand même le tuer.

- Tu n'es pas heureuse que je sois là, dit Caïus, vexé.

Elle s'avança et lui prit la main.

- Si je le suis, même si ce n'est pas facile à dire. Je suis à l'aise dans bon nombre de domaines et de sujets, mais lorsqu'il s'agit de mes sentiments, c'est une autre histoire. Peut-être parce que je ne trouve pas les réponses dans mes livres, finit-elle dans un murmure.

Grâce à son ouïe surdéveloppée, le roi entendit ces derniers mots et s'interrogea une nouvelle fois sur son passé.

Hermione, de son côté, repensa à ses derniers jours où elle s’était comportée comme une larve.

- C'est juste plus compliqué que ça n'y paraît, soupira-t-elle.

A moins qu'elle souhaite que ça le soit ?

- Es-tu en danger ?

- Non, non.

Elle rassembla ses pensées pour lui expliquer facilement.

- S’il y a un fidelitas sur ma maison. C’est pour ne pas être dérangée par des personnes indésirables.

Le roi se vexa et Hermione se frappa le front de sa main libre. L'autre tenait fermement la main du vampire.

- C'est de ta faute, tu retournes mon cerveau de miss je-sais-tout, plaisanta-t-elle.

Cela fonctionna. Il se détendit et grimaça un sourire. Le vampire comprit un peu mieux sa phrase murmurée.

- Nous avons eu une guerre. Elle s’est terminée il y a quelques années. Harry, celui qui t'a donné le parchemin, est non seulement mon meilleur ami, mais aussi celui qui a mis fin à la guerre. Ronald, un autre ami, et moi l'avons aidé. Disons que depuis, nous sommes un peu considérés comme des héros, même si je n'aime pas ce terme. J'aurais plus dit des enfants inconscients, mais là n'est pas le sujet. Bref, depuis que la paix est revenue, les gens nous témoignent leur affection et certains ont été plus insistants que d'autres. Rien de grave, le rassura-t-elle immédiatement. Pour être plus tranquille, nous avons fait poser des protections sur nos maisons respectives.

Elle grimaça au souvenir de Ron qui aimait un peu trop l'attention que les gens lui portaient. Elle avait dû batailler ferme durant un bon mois pour une protection…

- Nous savons aussi qu'il y a quelques rescapés du camp ennemi qui sont en liberté. Le fait qu'Harry t'ait donné mon adresse sans te connaître est assez irresponsable de sa part, surtout qu'il sait que tu es un vampire.

- Il a quelque chose contre les vampires ?

- Non, comme tu le sais, nous ne sommes pas censés nous mélanger. Malgré cela, Voldemort, celui qui a déclenché la guerre, avait quelques vampires dans son camp.

- Qui ? gronda le roi.

Hermione vit tout de suite la différence entre son vampire et le roi. Et mettre le roi en colère n'était pas une bonne idée. Pour la première fois, elle eut peur de lui.

- Je ne sais pas, je ne les ai pas croisés, mais je connais quelques personnes qui les ont peut-être vu, dit-elle d'une petite voix.

Caïus ferma les yeux pour se calmer. Il avait senti la peur de sa compagne. Même sa partie la plus sombre ne voulait pas qu'elle ait peur, jamais. Il leva la main pour toucher sa peau, mais se ravisa, n'étant pas sûr de son corps et de sa force.

- Je ne pourrais jamais me mettre en colère contre toi. Cela me rendrait fou si je te faisais peur, dit-il avec tellement d'émotion et de conviction dans la voix qu'Hermione le crut sur parole.

Il lui caressa la joue, lui demandant silencieusement de continuer son histoire qui le fascinait et l’effrayait. Il se demandait ce qu'elle avait bien pu vivre.

- Je sais qu'Harry a souvent su distinguer les bonnes personnes des autres, mais là… Je ne comprends pas. Néanmoins, même si je ne le pensais pas au début, je suis contente que tu sois là… Je… Je me sens mieux ?

La jeune femme se frotta inconsciemment la peau au niveau du cœur. Il se pouvait que Marcus avait raison, leur lien était déjà très fort pour qu'elle puisse le ressentir. Lui aussi l'avait senti, mais avec ses siècles d'expérience il avait réussi à le gérer. Du moins, un peu mieux que sa compagne.

- Que t'a-t-il dit ?

- Rien.

- Comment ça, rien ?

Hermione fronça le nez, signe de colère évidente.

- La police sorcière…

- Les Aurors.

- Les Aurors ? Ok, les Aurors nous ont trouvés, nous avons discuté avec deux d’entre eux, mais les quatre autres sont restés silencieux et cachés. D'ailleurs, c'est vexant, juste six hommes ? Lorsqu'ils sont partis, l’un d’entre eux est resté quelques secondes de plus. Nous allions partir lorsque j'ai vu un morceau de papier voler devant moi. Vu que nous tournions en rond depuis quelques jours, on a suivi cette piste.

- Ce n'est pas très prudent de votre part aussi. Tu sais de quoi nous sommes à peu près capables, ils auraient pu vous tendre un piège, dit-elle un peu énervée, les deux poings sur les hanches… Oh pardon, je ne voulais pas être...

Caïus fut d'abord étonné du ton de reproche de la jeune femme, mais il finit par sourire, la prenant dans ses bras et lui coupant la parole. Il cacha son sourire dans les cheveux d'Hermione.

- Tu te moques de moi, dit-elle le frappant assez fort.

- Oh non ma jolie sorcière, dit-il en se reculant, tu t'inquiètes pour moi, je trouve ça gentil de ta part.

Il avait envie de rajouter idiot, mais il ne le pensait pas, même s'il est l'un des vampires les plus dangereux au monde. Ou du moins, il ne pensait pas cela idiot de la part d’Hermione.

- Personne ne se soucie de toi ? demanda-t-elle, confuse.

- Si, toi.

- Et tes frères ?

- Je suis le plus meurtrier de nous trois, dit-il avec franchise.

Le blond ne voulait pas de faux-semblants entre eux. Juste la vérité.

- Possible, mais pas invincible, dit-elle en fronçant le nez.

Encore une fois, elle frotta la peau au-dessus de son cœur. Caïus lui prit la main.

- Je te promets de faire attention.

- Bien, dit-elle d’un ton ferme.

Encore une fois, il sourit. Il n'avait jamais autant souri le dernier siècle qu'en quelques heures aujourd'hui.

Hedwige se manifesta, impatiente d'avoir une réponse. Hermione se tourna vers l'animal, lui fit une brève caresse appréciée par la chouette et ouvrit un tiroir, sortant une plume et un peu d'encre. Le vampire la regarda faire, encore une fois étonné et amusé par les coutumes sorcières. Il lit par-dessus son épaule :

Troll des montagnes !!!

- Troll des montagnes ? Ça existe ?

- Oh oui, ils ne sont pas très intelligents, mais ils sont grands, forts et ont une odeur nauséabonde.

- Quelque chose me dit que tu en as déjà rencontré...

- Oui, à onze ans, dans les toilettes des filles…

Cette fois, c'est Hermione qui rigola devant le roi des vampires, la mâchoire tombante, les yeux ronds. Il mit quelques minutes à reprendre ses esprits.

- Tu es tellement jeune, pourtant tu sembles en avoir vécu plus que bon nombre de mes gardes.

- Même si certaines choses que j'ai vécues sont horribles, je crois que je les referais toutes de la même façon.

- C'est une grande preuve de sagesse.

- Ou de folie, soupira-t-elle. Ou d’égoïsme. Si j'avais su certaines choses, j'aurais pu éviter des morts.

- Chaque mort doit l'être, dit-il sagement.

Hermione se retourna vers Hedwige qui hulula gaiement lorsque le morceau de parchemin s'enroula autour de sa patte.

- Fait attention à toi.

La chouette s'envola par la fenêtre ouverte.

- C'est votre poste ?

- Oui.

- Vous ne connaissez pas les téléphones ?

- La technologie ne marche pas dans le monde des sorciers.

- Je comprends pourquoi nous avons eu tellement de mal à te trouver. Vous êtes vraiment coupés du reste du monde.

- Certains sorciers de sang pur disent que c'est parce que les moldus leur sont inférieurs, mais je pense qu'au départ, c'est qu'ils ont été effrayés par eux et leur violence à notre encontre. Après tout, durant des siècles, il y a eu de nombreuses chasses aux sorcières. Nous avons besoin de vivre « cachés » pour notre survie.

- Mais votre guerre ?

- Elle a commencé il y a des décennies avec un seul homme qui voulait purifier, dominer les sorciers et asservir ou tuer les moldus. Je ne sais pas grand-chose de l'homme lui-même, je sais juste qu'il avait besoin de prouver quelque chose.

- Comment un seul homme peut-il déclencher une guerre ?

- Les sorciers sont peu nombreux et certains sont plus conservateurs. Il a été facile pour cet homme de se servir d'eux en leur promettant ce que chacun rêvait sans jamais l'avouer. Mais pouvons-nous changer de sujet, s'il te plaît. La fin de notre guerre est encore proche et assez douloureuse. J'y… J'y ai perdu des amis, murmura Hermione.

Caïus se rendit compte que, malgré son air déterminé et son regard fier, la jeune femme souffrait énormément de son passé sombre. Son instinct lui ordonna de la prendre dans ses bras pour la réconforter. Il ne se fit pas prier, appréciant ce petit corps chaud et souple entre ses bras froids. Au moins, là, elle était en sécurité.

- Pardon, souffla-t-il.

Hermione frotta inconsciemment son nez contre la chemise du vampire pour se réconforter et pour remercier le roi de sa gentillesse. Elle se doutait qu'elle seule pouvait voir ce côté de sa personnalité.

Même s’ils étaient bien dans cette position, Hermione se força à se reculer et reprendre contenance. Sa fierté et sa mémoire lui ordonnaient. La brune n’était pas rancunière, mais elle n'oubliait pas.

Hermione le fixa droit dans les yeux pour le confronter et savoir précisément ce qu'il lui voulait. Seulement elle n'avait pas pris en compte le charisme de l'homme, ni ses hormones… Les mots se coincèrent dans sa gorge, alors elle but un grand verre d'eau fraîche.

- Que fais-tu ici ? lui demanda-t-elle en lui tournant le dos. Que veux-tu ?

Il se rapprocha et posa ses deux mains sur ses épaules.

- Toi, en Italie.

Hermione s'étouffa à moitié en avalant sa salive. Elle comprit ce qu'il voulait dire par « Italie »…

- Pardon ? dit-elle, outrée. Je ne suis pas une chose que l'on peut acquérir !

- Je n'ai jamais dit une telle chose.

A leur plus grand étonnement, le roi resta calme. Son instinct lui soufflait que c’était une discussion capitale et que tout allait se jouer là-dessus.

- Soit clair dans tes paroles, je n'aime pas les non-dits.

Il sentit la tension dans les épaules d'Hermione. Caïus voulait lui faire un massage pour la détendre, mais lui briser les omoplates n’était pas une bonne idée ; il se contenta donc de légères caresses qui firent leur effet.

- Ne veux-tu pas me faire face ?

- Non… Mes idées ne sont pas claires lorsque je te regarde, dit-elle en toute honnêteté. Je ne sais pas quelle particularité ont les vampires, mais je n'aime pas ce que tu m'as fait.

Le vampire fut blessé par ses paroles, mais n'en montra rien. La jeune femme était dans l'ignorance et, à sa place, il se serait déjà mis dans une colère noire. Même humain, il n'avait jamais été patient.

- Hermione, gronda-t-il malgré lui. Laisse-moi t'expliquer, rajouta-t-il plus calmement.

- Que m'as-tu fait ?

- Rien.

La jeune femme se retourna brusquement, le pointant du doigt.

- Menteur !

- N’as-tu pas pensé une seconde que ce que tu ressens, je le ressens aussi ?

Il était vraiment surpris qu'elle n’ait pas pensé à cela.

- Non, dit-elle franchement, surprise, en baissant la main.

- Ne te rends-tu pas compte de l'effet que tu as sur les hommes ?

- Mais de quoi parles-tu ?

Ses sourcils se froncèrent. Caïus rigola doucement.

- On pourrait croire que je t'ai demandé de me résoudre un problème épineux, dit-il, un sourire dans la voix.

- Les réactions des hommes ne m'ont jamais vraiment intéressée…

- Pourquoi, demanda-t-il, sincèrement curieux.

- Peut-être parce qu'ils ne me témoignaient pas d’intérêt, en dehors de vouloir mes devoirs… Ne soit pas désolée pour moi.

Le vampire se recula d'un pas, les deux mains en l'air.

- Loin de moi cette idée, dit-il, taquin.

Plus les minutes passaient, plus Caïus appréciait cette jeune femme qui ne ressemblait à aucune autre. Il n'aurait pas aimé tomber sur une femme superficielle.

- Les garçons ne m’intéressaient pas, mes amis et moi essayions de survivre. Peut-être que dans un autre contexte… Non, même là, rigola Hermione.

- Tu préfères les femmes ? se moqua-t-il.

Elle le frappa gentiment au bras, ne voulant pas se faire mal.

- Même toi, tu sais que ce n'est pas le cas. Et puis, j'ai eu des petits-amis.

- Combien ?

Hermione sentit que le ton de Caïus avait légèrement changé, mais ils n'avaient pas encore dépassé la limite.

- Deux.

- Ont-ils été corrects avec toi ?

Hermione était étonnée, elle s'attendait plus à de la jalousie. Seulement, elle ne voulait pas y repenser.

- Et toi ? Combien de femmes ont partagé ton… Ta vie ?

- Te rends-tu compte que j'ai quelques années de plus que toi ?

- Il y en a eu tant que ça ? demanda-t-elle d'une voix blanche.

Malgré elle, Hermione ne peut s'empêcher de s'imaginer intimement avec lui.

- Quelques femmes ont partagé mon lit, mais elles n'avaient aucune importance.

Caïus resta silencieux quelques minutes, repensant à son ex-compagne et aux nombreuses années qu'ils avaient partagées. Son lien avec Hermione était vraiment fort parce qu'il ne ressentait plus d'amour ni de tristesse. Seulement de la nostalgie face au passé.

- Une seule femme a été importante.

Au son de sa voix, Hermione comprit qu'elle était morte. Ne voulant pas qu'il soit malheureux, la jeune femme sortit une plaisanterie.

- Je te bats, sourit-elle.

- Dans bien des domaines, dit-il, lui caressant la joue.

Ils restèrent quelques minutes à se regarder, Hermione déglutit avec peine et fit le premier pas, se mettant sur la pointe des pieds sans le quitter des yeux. Caïus la laissa faire, ne voulant pas la brusquer. Il avait encore des choses importantes à lui dire, mais lorsqu'elle caressa ses lèvres, son contrôle s’effrita et combla le vide.

Le vampire en lui voulait arracher ses vêtements et la faire sienne. Heureusement, il avait assez de contrôle sur sa bête intérieure. Il se contenta donc la coller contre lui et de la tenir fortement dans ses bras tout en laissant à Hermione le contrôle du baiser, qu'elle approfondit rapidement. Lorsque leurs langues se caressèrent, la jeune femme le tint plus fermement. Elle aussi se retenait d'enrouler ses jambes autour de sa taille.

Néanmoins, Hermione prit sur elle et se recula, à bout de souffle, pour reprendre ses esprits.

- Peux-tu me faire une promesse ?

- Qu'est-ce que c'est ?

- Ne me claque plus jamais la porte au nez, déclara-t-il très sérieusement.

- Tu sais qu'en me disant ça, je vais avoir envie de le refaire ? sourit-elle.

Elle avait envie de rajouter que de toute façon, il n'aurait pas mal, mais il risquait de mal le prendre et elle ne trouvait pas ça correct.

- Je ne risque pas de m'ennuyer avec toi, sourit-il à son tour.

Hermione fronça les sourcils, sentant qu'il ne disait pas tout.

- Combien de temps es-tu resté avec ton ex-petite-amie ?

- Compagne. Mon ex-compagne.

- Pourquoi ai-je l'impression que ça a une signification particulière.

- Parce que c'est le cas. Viens, allons nous asseoir.

Il ne lui laissa pas le temps de répliquer et l'emmena vers le canapé. A peine Hermione assise, Pattenrond vint s'asseoir sur ses genoux, fixant le vampire assis à côté. Caïus prit la main de la jeune femme. Le roi était persuadé que le chat regardait le geste et qu'il désapprouvait…

Il entendit le cœur d'Hermione battre très vite. Il savait qu'il ne pouvait pas reculer la conversation. Pourtant il allait essayer, ayant peur de sa réaction, peur de son rejet. Durant une seconde, il se souvint de la raison pour laquelle il ne voulait pas retrouver de compagne : cette faiblesse que l'on ressentait à ses côtés… Mais bien vite, il sentit sa force se décupler à ce même contact.

- Vos animaux de compagnie ont-ils des dons particuliers ?

- Mon chat, oui, dit-elle d'une voix bizarre. Il reconnaît les créatures spéciales… Que veux-tu me dire ?

OoO

A suivre…

Chapitre un peu plus long, pour mon retard. J'espère que vous avez aimé !

Bisous

Chapitre 10

Beta : EmInu

OoO

Il savait qu'il ne pouvait pas reculer la conversation. Pourtant il allait essayer, ayant peur de sa réaction, peur de son rejet. Durant une seconde, il se souvint de la raison pour laquelle il ne voulait pas retrouver de compagne : cette faiblesse que l'on ressentait à ses côtés… Mais bien vite, il sentit sa force se décupler à ce même contact.

- Vos animaux de compagnie ont-ils des dons particuliers ?

- Mon chat, oui, dit-elle d'une voix bizarre. Il reconnaît les créatures spéciales… Que veux-tu me dire ?

Caïus ricana, ce qui fit froncer les sourcils de la jeune femme.

- Ne te moque pas de mon chat !

- Je pensais à toi.

- Quoi ? Ne te moque pas de moi !

Il avança sa main libre et lui caressa la joue.

- Avec nos caractères, nos disputes promettent d'être explosives… Je ne pensais pas à mal de toi, je ne le pourrais jamais.

- Que pensais-tu de moi, alors ? demanda-t-elle, sceptique.

- Lorsque tu as une idée en tête, nul ne peut t'en détourner.

Hermione le fixa quelques secondes, hésitant entre s'excuser pour son impulsivité ou le remercier. Caïus, n'attendant pas de réponse, continua sur sa lancée.

- Mais là n'est pas le sujet… Je n'ai pas le souvenir d'avoir été aussi couard.

Le voyant si inquiet, la jeune femme ne put s’empêcher d'avoir de la compassion et lui serra la main afin de lui montrer son soutien.

- Tant que tu ne m'annonces pas ma mort ou la fin du monde, je ne pense pas que ça soit si horrible que cela, dit-elle en souriant.

Même si ce fut très léger, Caïus esquissa un sourire en coin qui fit frémir Hermione de la tête aux pieds. Comment un homme pouvait-il être aussi sexy ? Est-ce qu'il se rendait compte de son charme ? Non, probablement pas et c’était ce qui le rendait d'autant plus attirant.

- Alors ? demanda-t-elle doucement.

Hermione voudrait aussi lui demander s'il la pensait stupide, mais encore une fois, elle savait qu'il ne le pensait pas.

De son côté, Caïus ne savait pas par où commencer, même s'il avait répété au moins mille fois ce discours dans sa tête. Il préféra d'abord vérifier ce qu'elle savait.

- T'es-tu sentie bizarre ou différente depuis notre première rencontre ? Ressens-tu des choses…

- Que je ne devrais pas ressentir, surtout au bout de quelques heures ? Oui à tout cela, dit-elle en bonne élève et légèrement gênée de parler aussi ouvertement de ses sentiments.

- Je le ressens aussi, dit-il pour la rassurer. Au début, je ne voulais pas de ces sentiments, je les ai combattus, me rendant encore plus désagréable que je le suis d'habitude et ce n'est pas peu dire.

- Je confirme.

Ils se souvinrent de leur combat. Caïus regrettait, mais pas Hermione.

- Après avoir pris le temps de réfléchir et après de longues discussions avec mes frères, je me suis rendu compte de ce que je t'ai fait endurer et de ma bêtise, lui expliqua-t-il. Je n'aurais jamais dû me comporter ainsi et rejeter notre lien, murmura-t-il, honteux.

Du moins, aussi honteux qu’il pouvait se sentir.

- Quel lien ?

Le vampire pouvait pratiquement voir les rouages de son cerveau tourner.

- Oui, nous sommes reliés.

- Ce n'est pas un sort ou un don ?

Elle n'avait toujours pas mis le doigt dessus.

- Non. Personne à ma connaissance ne peut faire cela et si un vampire pouvait faire une telle chose, il serait exécuté.

- Pourquoi ? demanda-t-elle, indignée. Créer un lien d'attirance entre deux personnes n'est pas une mauvaise chose.

Devant l'air furieux du roi, Hermione comprit que si.

- Les vampires ont très peu de lois, mais elles sont sacrées. Celui qui les brise doit mourir. Nul ne peut y déroger, pas même les rois.

- Quelles sont-elles ?

Le blond prit une inspiration inutile avant d’ancrer son regard dans le sien.

- L'une d'elles dit qu'aucun vampire n'est en droit de se mettre entre deux... compagnons.

- C'est ce que nous sommes, conclut la jeune femme. Qu'est-ce que cela signifie ? J'ai compris que c'était la réponse à toutes mes interrogations seulement, je n'en saisis pas l'importance, dit-elle d'une voix douce.

Caïus s’étonna de la sérénité de la jeune femme et cela l’apaisa. Leur lien se renforçait à chaque minute. Il se rendit compte de la chance d'avoir trouvé une nouvelle compagne. Peu de vampire la trouvait.

- Caïus ?

- Certains cherchent leur compagne durant des siècles et moi, j'ai la chance de t'avoir trouvé.

- A nouveau, comprit Hermione.

- Oui, mais Anthénodora n'est pas le sujet, dit-il avec fermeté. Il est important que tu comprennes que tu es la seule.

Hermione fit un bref signe de tête, attendant de connaître la suite avec impatience, comme la jeune femme qui aimait en savoir toujours plus. Elle sentait au plus profond d'elle que le bonheur était à portée de main et que celui-là allait durer. Son cœur et son corps l'affirmaient.

- Lorsque nous trouvons notre compagne, c'est comme si nous trouvons une partie manquante de notre corps.

- Et lorsque tu rencontres cette personne, tu traverses une bonne partie du monde pour la retrouver.

- Oui.

Il serra les dents pour la laisser arriver aux bonnes conclusions.

- Parce que c'est douloureux d'être loin d'elle, autant physiquement que mentalement.

La jeune femme frotta sa peau là où la douleur avait disparu.

- Oui.

- Pour les deux personnes ? demanda-t-elle en le fixant.

Il lui prit la main.

- Oui. Seulement, chacun gère sa douleur à sa façon.

- Pourtant, en Italie, tu as refusé notre lien. Savais-tu ce qui nous arrivait ?

- Oui et oui.

- Tu ne voulais pas de moi ?

Caïus, sentant que la situation n’allait pas tourner à son avantage, essaya de rétablir la situation.

- Si je te dis qu'il n'y a que le futur qui compte, ça ne te suffira pas ?

- Non, claqua-t-elle.

- N'oublie pas que j'ai plusieurs siècles et que je ne vois pas les choses de la même façon que les mortels.

Hermione fronça les sourcils, ne voyant pas où il voulait en venir. Néanmoins, elle aimait sa franchise et le fait qu'il ne l'épargne pas. Cela la rassurait et lui donnait envie de se reposer sur lui. Chose qui, bien sûr, n'était jamais arrivée par le passé.

Sortant de ses douces pensées, elle continua son interrogatoire pour être sûre d'avoir bien compris.

- Comment me voyais-tu ?

- En premier, comme une gêne, puis comme une femme trop indépendante qui ne serait pas facilement manipulable. Or, une femme que l'on ne peut manipuler est dangereuse pour la survie des vampires.

- Pourtant, nous vous servons de dîner.

- Les mortels ne réagiraient pas très bien en apprenant qu'ils ne sont pas en haut de la chaîne alimentaire. Ils déclencheraient des guerres, s’entre-tueraient, mettraient leur monde à feu et à sang. Crois-moi, il vaut mieux que nous restions dans l'ombre. Et les terroriser alors qu'ils ne savent qui nous sommes est un bon passe-temps, dit-il avec son sourire de psychopathe.

- Je comprends… enfin je crois.

-Y a-t-il même quelque chose que tu ne puisses pas comprendre ? plaisanta-t-il.

Caïus n'aimait pas la voir ainsi. Même s’ils ne se connaissaient pas beaucoup, il la préférait souriante.

- J'aime savoir ce qui se passe autour de moi pour m'en sortir... le mieux possible.

- Tu veux dire vivante ?

- En partie, dit-elle en baissant les yeux.

- N'aie pas honte de ton passé, jamais. Il fait de toi ce que tu es aujourd'hui et j'apprécie la femme que j'ai en face de moi. Une combattante qui, malgré son âge, s'en est très bien sortie.

Il lui caressa la joue, remontant quelque peu le plaisir d'Hermione. Il était loin de se douter du bien qu'il faisait à la jeune femme. Pour la première fois de sa vie, elle se sentait comprise et appréciée à sa juste valeur, même si elle trouvait bizarre qu'un homme qu'elle ne connaissait quasiment pas la comprenne si bien.

- Je te sens perplexe.

- Je le suis, dit-elle en reculant afin de garder les idées claires. Même si tu m'as expliqué ce que nous étions, ce n'est pas-- Je ne comprends pas, il y a certaines choses que je ressens... c'est bizarre.

Caïus se retint de rire.

- Quoi ? demanda Hermione.

En temps normal, la brune l'aurait mal pris, mais là, elle semblait tout aussi amusée.

- Allez, dis-moi, insista-t-elle vu qu'il restait silencieux à la fixer.

- Vas-tu me remettre la tête à l'envers ? demanda-t-il, mi-figue mi-raisin.

Cette fois, ce fut au tour d’Hermione de rire à gorge déployée.

- Tu n'as pas aimé.

- Tu connais des personnes qui apprécient ? bouda-t-il gentiment.

- Non, mais certains sont moins susceptibles que d'autres, plaisanta-t-elle.

- Je ne suis pas susceptible, dit-il de mauvaise foi.

- Mais bien sûr, Pinocchio !

Caïus gronda doucement pour ne pas l'effrayer et s'avança vers elle pour la « punir », mais la jeune femme s'en alla en courant, riant franchement. Le vampire pourrait la rattraper en une seconde, mais pour la première fois depuis des siècles, il avait envie de s'amuser et décida de jouer avec elle, profitant de son rire et de ses regards.

Le vampire en lui s'amusait, mais sa patience étant toujours limitée, il finit par l'attraper et la plaqua contre le mur, la bloquant avec son corps. Il sourit avec fierté, pas pour l'avoir attrapé, c’était trop facile, mais parce qu'il ne lui avait pas fait de mal. Enfin, il le pensait, vu qu'il n'avait entendu aucun craquement venant de son corps.

Le temps que la jeune femme reprenne son souffle, il l’observa avec admiration, aimant son regard pétillant et amusé, son souffle saccadé. Une image bien plus salace lui vint en tête : son corps nu sous le sien, se tortillant alors qu’elle gémissait son nom encore et encore.

Hermione ne s'était pas autant amusée depuis bien longtemps. Elle se rendit compte que tous les deux étaient partis du mauvais pied et qu'ils s’étaient jugés trop vite. A moins qu'elle n’ait complètement changé de mentalité après qu'il lui ait expliqué ce qu'ils étaient vraiment l'un pour l'autre. La miss je-sais-tout ne le saurait peut-être jamais. Ce qui était sûr, c’était que la jeune femme appréciait le vampire qu'elle avait devant elle. Ou plutôt collé à elle.

Hermione n’était pas une experte en hommes, mais la bosse contre son ventre lui indiqua que lui aussi appréciait d'être ici. Ses joues se colorèrent. Elle ne s’était jamais menti en le trouvant magnifique, surtout depuis qu'il ne plaquait plus ses cheveux en arrière. De plus, le fait de savoir qu'il la trouvait attirante la flattait. Le pauvre petit humain en elle réagissait face à la beauté parfaite du vampire même si, pour elle, l’important était qu'il ne soit pas un gros con égocentrique.

- Tu sens tellement bon, murmura-t-il.

Hermione rougit encore plus, s'imaginant qu'il pouvait sentir certaines choses qu'elle ne voulait pas qu'il sache. Pas pour le moment, du moins…

Les premières secondes, le roi ne comprit pas la gêne évidente de la jeune femme, jusqu'à ce qu'une douce odeur lui remonte au nez. Il ferma les yeux, canalisant tout son self-contrôle pour ne pas la prendre ici, devant la porte de la salle de bain. Pour essayer de se calmer, il mit son visage dans les cheveux de la jeune femme.

Hermione, qui avait compris son dilemme, se tortilla pour se reculer et lui donner de l’espace. Caïus gronda fortement et lui bloqua les hanches.

- Ne bouge pas, dit-il d'une voix rauque, sauf si tu veux que je te prenne contre ce mur.

Hermione en fut à la fois excitée et inquiète. Après tout, il y avait une grosse différence entre faire l'amour avec un humain et un vampire.

Après avoir failli perdre le contrôle, le roi se reprit assez vite, se concentrant sur sa compagne fragile qu'il pourrait briser facilement. Même si le monstre en lui voulait revendiquer sa moitié, il savait qu'il n’était pas assez habitué au contact humain. Caïus allait y travailler ardemment.

Après ce qui sembla durer des heures, le blond se recula et la fixa. Il vit de l'étonnement dans son regard ambre.

- Tu ne te rends pas compte de l'effet que tu as sur moi.

Ce n’était pas une question. Hermione n'avait jamais fait attention aux regards des autres, au départ parce que les gens étaient méchants avec elle, puis parce qu’elle avait arrêté d'y prêter attention, sauf pour ses meilleurs amis.

- Je ne fais plus vraiment attention à ce que pensent les autres de moi, murmura-t-elle, gênée. Je ne le fais pas exprès, s’excusa-t-elle.

Il lui releva la tête.

- Qui a osé te rabaisser de la sorte ? s'énerva le vampire.

- Ils n'ont plus d’importance.

Son instinct lui souffla de le prendre dans ses bras pour le détendre, ce qu'elle fit.

- Qui ?

- Des enfants mal éduqués. Qu'importe.

- Ils t'ont blessé.

- Oui, mais maintenant, je n'y prête plus attention.

Hermione chercha ses mots pour qu'il comprenne correctement.

- J'ai relégué tout ça au second plan et lorsque je dois m'ouvrir, s’est compliqué. Je ne suis pas douée avec tout ça.

Caïus sourit tendrement.

- Tu es parfaite pour moi, ne l'oublie pas.

Il se baissa et l'embrassa, lui exprimant ce qu'il ne pouvait dire avec des mots.

OoO

A suivre…

Toute critique est autorisée 

Chapitre 11

Beta : EmInu

OoO

- J'ai relégué tout ça au second plan et lorsque je dois m'ouvrir, c’est compliqué. Je ne suis pas douée avec tout ça.

Caïus sourit tendrement.

- Tu es parfaite pour moi, ne l'oublie pas.

Il se baissa et l'embrassa, lui exprimant ce qu'il ne pouvait dire avec des mots.

Lorsqu'ils se séparèrent, Hermione était à bout de souffle. Comme lors de ses précédents baisers, son coeur lui donnait l’impression de vouloir sortir de sa poitrine.

- Je vais être cardiaque avant l'heure, plaisanta-t-elle pour se redonner contenance.

Caïus allait répondre quand ils entendirent frapper à la porte. Hermione se détacha de lui afin d'aller ouvrir. Elle se retrouva en face d'une petite vampire blonde qui lui disait vaguement quelque chose.

- Jane, demanda Caïus en arrivant derrière Hermione. Un problème ?

- Non, mon seigneur. La nuit approche.

La petite vampire exprimait de façon détournée qu'il était temps de retourner à la réalité.

- Nous allons passer quelques jours ici. Ensuite, nous rentrerons en Italie, affirma-t-il.

Hermione se retourna doucement dans sa direction, ne sachant comment interpréter ses paroles.

- Pardon ?

Jane, qui de premier abord n'aimait pas l'humaine, commençait à l'apprécier un peu, ce qui pour elle était un gros progrès. La petite blonde pourrait l'aider à comprendre son roi, mais elle ne voulait pas interférer, non seulement parce qu'elle y perdrait sûrement un bras, mais aussi parce que c’était plus drôle de les voir interagir. Son maître n’était pas très doué pour parler aux femmes et encore moi avec celle-là. Cela promettait des disputes explosives dans le château et Jane ne voudrait pas les louper.

Hermione ne savait pas si elle devait être énervée ou déçue. Énervée parce qu'il venait la voir chez elle, entrait dans sa vie - l'embrassait, ce qui n’était pas négligeable, surtout pour elle - et qu'ensuite il comptait repartir ? En plus, il s'invitait chez elle ? Bon ça, elle risquait d'apprécier, même si ça n’allait durer que peu de temps, vu la bonne humeur qui circulait dans son corps. D’après sa discussion avec Caïus, il n'y avait plus de doute, c’était lui qui la faisait se sentir bien. Et là, il voulait repartir en Italie ?

- Jane, vous êtes la bienvenue, il y a une salle d'eau au premier étage et vous pouvez utiliser la chambre d'amis, première porte à gauche, dit-elle poliment, l’enjoignant à les laisser seuls. Elle avait les fesses d’un roi à botter, après tout…

Après un bref signe de tête, Jane passa à côté du couple, se retenant de lancer un regard moqueur à son maître.

Ignorant le blond, Hermione se dirigea vers la cuisine pour se faire un casse-croûte. Il la suivit en silence. Il mit quelques minutes à comprendre qu'il avait dit quelque chose qui n’allait pas. La question étant : quoi ? Décidément, son âme-sœur était bien complexe, il allait mettre des siècles à la comprendre et encore, il n’était pas sûr d’y arriver pleinement...

Il prit son mal en patience et la laissa manger en silence, l'ignorant superbement. Cette femme allait le rendre fou.

Hermione voyait bien qu'il se retenait de la secouer, mais elle n'aimait pas être prise pour une idiote, surtout après avoir échangé un baiser. De plus, il n'était pas le seul à avoir le monopole de la colère. Elle aussi se retenait de lui jeter un sort entre les yeux. Néanmoins, la jeune femme prit pitié de lui.

- Quand comptes-tu repartir ? demanda-t-elle de sa voix la plus nonchalante, comme si cela ne lui importait pas.

Bien sûr, la jeune femme ne le regardait pas, sinon il verrait à quel point il l'avait blessé. Qu’importe qui ils étaient l’un pour l’autre, elle refusait de lui montrer sa faiblesse. Après tout, il pourrait s'en servir. Hermione ne voulait plus être la marionnette de qui que ce soit. Fini les hommes qui la faisaient culpabiliser.

La jeune femme s'attendait à une réponse franche et directe de sa part, ou encore à une moquerie, mais ce qu'il fit la surprit vraiment.

Caïus avait envie de lui arracher sa nourriture des mains et de lui ordonner de parler, mais il savait qu'elle n’était pas un de ses sujets et qu'avec son caractère, il n'obtiendrait rien d'elle, si ce n'est l'inverse de ce qu’il souhaitait. Cette sorcière était sa compagne, il devait la traiter comme telle et avec respect tout en faisant tout pour qu'elle soit heureuse. Pour le moment, on ne pouvait pas dire qu’il s’y prenait très bien, mais, même s’il ne l’avouerait jamais, il ferait tout pour voir son sourire.

Lorsque Hermione se décida enfin à parler, Caïus fut estomaqué de sa conclusion. Comment pouvait-elle penser une seconde qu'il allait la laisser ? Certes, leur conversation avait mis certaines choses au clair, mais ne comprenait-elle pas qu'il ne la laisserait plus jamais repartir, qu'elle le veuille ou non ?

Afin de bien lui faire comprendre qu’aucun autre ne pourra plus jamais l’approcher, il fondit sur elle, la soulevant sur le plan de travail, et s’installa entre ses jambes, une main sur ses fesses, l’autre sur sa nuque. Il voudrait la serrer contre lui pour montrer qu’elle était sienne, mais n’étant pas sûr de sa force, il s’abstint, mais ne se retint pas de l'embrasser fortement.

Hermione fut d'abord inquiète de sa posture rigide et de son regard froid. N'importe quel humain aurait eu peur et serait parti en courant, mais elle savait qu’il ne lui ferait jamais de mal intentionnellement. Avant qu'elle ne s'en rende compte, le vampire se retrouva entre ses cuisses, l'embrassant sans retenue.

Au début surprise, elle se laissa vite aller, appréciant la façon dont il la tenait. Certaines femmes pourraient se sentir rabaissées par ce geste possessif, mais Hermione se sentait totalement en sécurité et appréciait de savoir qu'il prenait le contrôle.

De plus en plus excitée par leur baiser, elle se rapprocha de lui, s'accrochant à son bras musclé et à sa chemise. Timidement, elle alla même jusqu'à enrouler ses jambes autour de sa taille. Le roi gronda à son contact et frotta ses hanches contre les siennes, la faisant gémir dans sa bouche.

Lorsqu'il se recula afin de ne pas perdre complètement le contrôle, la jeune femme était à bout de souffle. Son regard reflétait le sien, plein de désir.


 

Caïus fit glisser sa main sur la gorge d'Hermione. Il voudrait lui expliquer qu'elle était sienne, mais n'étant pas sûr de sa réaction, il se fit plus diplomate.

- Tu es ma compagne. Là où je vais, tu vas.

Bon, c'est mieux, se dit-il, mais ce n’était pas encore parfait au vu du haussement de sourcils de la jeune femme.

Hermione ne savait pas trop quoi répondre à cela. Elle était à la fois excitée par sa possession et courroucée qu'il ne lui demande pas son avis.

Depuis le début, Hermione avait compris qu'il n'était pas mortel et qu'il ne voyait sûrement pas les choses comme le reste de la planète mais là, elle ne savait comment réagir.

- Et ce ton marche avec toutes les femmes que tu veux ramener dans ton lit ?

Il se rapprocha dangereusement d'elle, bien trop pour sa santé mentale.

- Qui te dit que je veux te ramener dans mon lit, plaisanta-t-il.

Hermione haussa un sourcil. Elle savait qu'elle n’était pas la plus attirante des femmes, mais au vu du comportement du vampire, la jeune femme savait comment leur relation allait finir et au fond d'elle, elle attendait ce moment avec impatience.

- Il est vrai que je n'ai pas été discret quant à mes intentions à ton égard, mais qui te dit qu'il y en a eu beaucoup d'autres ?

Hermione fit un pas en arrière et le regarda de haut en bas.

- Tu es sérieux là ?

Ce fut au tour du roi de hausser un sourcil, ne suivant pas les réflexions de sa compagne. Hermione ne comprenait pas que les gens le voyaient comme quelqu’un de dangereux dont il fallait s'éloigner rapidement.

Voyant qu'il ne répondait pas, Hermione soupira et se lança dans son explication, essayant de ne pas être gênée. Comment ne pouvait-il pas se rendre compte de l'impact qu'il avait sur les autres ?

- Voyons, tu es un très bel homme, tu dois attirer beaucoup de femmes qui n'attendent qu'un signe de ta part.

Caïus secoua la tête négativement. Il se rapprocha encore de la jeune femme et la fit asseoir sur le plan de travail, s’installant entre ses jambes. Délicatement, il lui caressa la joue.

- Tu ne me vois pas comme les autres humains le font. Tu me vois comme un homme, mais je suis un vampire, un prédateur et c’est ainsi qu’ils me considèrent.

- Tu veux qu'ils te voient ainsi, constata-t-elle sans jugement.

- Les humains ne doivent pas nous approcher, sauf lorsqu'ils nous servent de nourriture.

Hermione ne pouvait qu'imaginer le monstre qu'il pouvait devenir. Elle l’avait vu en colère et savait ce que pouvait faire d'autres « monstres » Hermione ne doutait pas de la cruauté qui vivait au fond de lui, mais elle n’en était pas effrayée. Après avoir vu Voldemort, Caïus était bien plus agréable à regarder et la jeune femme savait qu'il ne lui ferait jamais de mal volontairement.

- Est-ce que je te servirai de repas ?

- Non, jamais, dit-il avec fermeté.

- Mon sang ne te plaît pas ? renchérit-elle, piquée dans sa fierté.

Lorsque Caïus lui fit son plus beau sourire, son cœur s'emballa.

- Je te tuerai et cela n'est pas une possibilité, dit-il avec une caresse sur sa joue.

Caïus n'est pas le genre d'homme à être tactile. Il ne l'était pas avec son ex-compagne, mais avec la petite chose fragile devant lui, il ne pouvait retenir ses gestes.

Hermione sentit qu'il ne lui disait pas tout, mais elle n'insista pas. Les choses lui seront dites en temps et en heure. Et il était possible qu'elle n’ait pas le droit de savoir.

Jane les laissa discuter, s'amusant de leur situation. Son roi avait besoin de retrouver ses bonnes manières et de se sociabiliser, du moins avec sa compagne. Pour tous les autres, sa réputation intraitable était un avantage non négligeable pour conserver le pouvoir et la paix entre vampires. Ceux qui s'opposaient à leur régime étaient des idiots. Ils vivaient en paix, du moins autant qu'ils puissent l'être.

Néanmoins, la petite blonde finit par descendre pour les trouver dans une position intime. Jane ne pensait pas qu'ils étaient déjà si proches. L'humaine semblait plus réservée, mais après tout, ils étaient des âmes-sœurs au lien puissant, de ce qu'on lui avait raconté. Jane voudrait détourner les yeux afin de leur laisser de l'intimité, mais elle continua de les observer, les voyant en harmonie alors qu'ils n’avaient passé que peu de temps ensemble. Même si elle ne l'avouerait jamais - même pas à son frère – elle aussi voulait trouver la personne qui partagerait son éternité.

- Tu souhaites quelque chose Jane ? demanda Caïus.

Hermione se rendit compte de la présence de l'autre vampire et se cacha derrière le corps de son compagnon. Caïus caressa sa nuque, la protégeant et la rassurant. Par contre, il fut étonné de la gêne de Jane, même si elle ne le montra que quelques secondes.

- Souhaitez-vous un repas ?

La brune le regarda attentivement, cherchant un signe qui pourrait indiquer une faim potentielle, mais elle ne vit rien. Et puis, elle ne savait pas vraiment quoi chercher. Caïus baissa les yeux, guettant une réaction de peur venant de la créature fragile dans ses bras. Encore une fois, Hermione le surprit, car il ne vit que de l'inquiétude pour lui.

- Non.

Hermione entendit plus qu'une simple réponse, elle entendit des non-dits. Encore une fois, sa bouche resta close. Hermione voudrait tellement en savoir plus sur eux et leur façon de vivre. C’était son côté Miss je-sais-tout qui aimait apprendre et c’était aussi parce qu'elle commençait à apprécier le vampire à ses côtés.

Caïus, même si la faim commençait en vérité à se faire sentir, ne voulait pas la laisser et encore moins lui faire peur une nouvelle fois. Bien sûr, il n'avait pas honte de ce qu'il était et de son choix de nourriture – le roi pensait bien sûr aux Cullen – mais il savait que les mortels étaient facilement impressionnables. Il n'oubliait pas que sa compagne était différente, mais il ne voulait pas prendre de risques. Elle était bien trop maligne et se cacherait, et lui courir après n’allait pas être son jeu favori, à moins qu'ils ne soient nus dans sa chambre…

La fin de journée se passa rapidement et calmement et, au vu des événements de la journée, c’était une bonne chose. Chacun apprit à se connaître en abordant des sujets légers, ni l'un ni l'autre ne voulant entamer une dispute, ce qui était pour le mieux avec leurs caractères volcaniques.

Hermione pensait passer une bonne nuit de sommeil, mais ce fut sans compter sur le roi qui s'invita dans sa chambre, sous l’œil amusé de l'autre vampire.

- Tu sais, je ne vais pas m'enfuir, plaisanta-t-elle à moitié. Je peux dormir seule.

Même si Hermione trouvait cela touchant qu'il ne veuille plus la quitter, elle était gênée. Après tout, ils n’avaient pas vraiment commencé leur relation et dormir ensemble était une grosse étape, quelque chose d'intime.

La jeune femme avait envie de demander de l'aide à Jane, mais Hermione sentait qu'elle ne l'aiderait pas. Son idée fut confirmée lorsque la vampire claqua la porte de la chambre d'amis.

Caïus vit que sa compagne n’était pas très heureuse qu'il s'invite dans sa chambre et en temps normal, il la laisserait se reposer seule, mais la séparation n'avait pas été facile pour lui non plus. Il craignait que son self-contrôle soit arrivé à bout.

Dans la tête d'un vampire, lorsqu'il trouvait sa moitié, il se devait de la protéger et de veiller sur elle. Là, il avait failli à sa tâche et avait besoin de se rattraper. Seulement, après avoir passé plusieurs siècles à rejeter la plupart des contacts amicaux et autres, il ne savait plus vraiment comment se comporter normalement envers les autres et surtout envers la susceptibilité féminine. Malgré les siècles qui passaient, les femmes étaient toujours aussi difficiles à décrypter.

Néanmoins, il n’était pas près de lâcher du terrain. Le vampire en lui avait besoin de la garder proche, sinon il pourrait devenir plus à cran, pour ensuite devenir très possessif jusqu'à ce qu'ils se revendiquent l'un l'autre. Et ça, jamais il ne la pousserait à aller plus vite qu'elle ne le souhaitait. En plus d'un millénaire, il n'avait jamais eu à forcer une femme, il n’allait pas souiller son âme avec un acte aussi barbare. Il ne se le pardonnerait jamais s'il lui faisait mal.

Trouvant son courage gryffondorien, Hermione se préparait pour un affrontement, sachant à quel point il était buté. Pourtant, lorsqu'elle croisa son regard, elle n'y vit aucune rébellion, juste un besoin – primitif ? - douloureux d'être près d'elle.

- Viens, dit-elle dans un murmure.

Hermione se dit que sa gentillesse la perdrait, pourtant lorsqu'il s'allongea nonchalamment sur son lit, au-dessus des couvertures, les mains croisées derrière sa tête, les cheveux légèrement en désordre, la jeune femme se dit aussi que la vie n’était pas si mal faite.

OoO

A suivre…

Tous les avis sont les bienvenus.

Bisous.

Hp-Drago

Chapitre 12

Beta : EmInu

OoO

 - Viens, dit-elle dans un murmure.
 

Hermione se dit que sa gentillesse la perdrait, pourtant lorsqu'il s'allongea nonchalamment sur son lit, au-dessus des couvertures, les mains croisées derrière sa tête, les cheveux légèrement en désordre, la jeune femme se dit aussi que la vie n’était pas si mal faite.

OoO
 

Après avoir passé quelques secondes à l'admirer, elle partit se changer pour la nuit. En trouvant son pyjama confortable - mais à mille kilomètres d'être sexy -, pour la première fois, Hermione préférait quelque chose de moins agréable à porter, mais plus attrayant. En dernier recours, elle fouilla dans la pièce à la recherche de vêtements plus présentables.

Durant sa recherche, Hermione se stoppa, se demandant ce qu'elle était en train de faire. Jamais pour ses ex-copains elle n’avait fait attention à ce qu'elle portait pour dormir. Alors, pourquoi là, c’était différent ? La réponse s'imposa d'elle-même dans sa tête : parce qu'il était son compagnon, l'autre moitié de son âme. Hermione avait vécu des choses invraisemblables dans sa vie, mais là, elle venait encore de passer une nouvelle étape. Se dire qu'il était une partie de son être et ne pas en être choquée… Surtout, qu'Hermione restait une jeune femme indépendante qui avait toujours eu du mal avec les contes de princesses, même enfant. Néanmoins, cette fois, Hermione avait l’impression d’en être une, se préparant à rejoindre son prince charmant, même si le sien sortait des routes, ce qui lui convenait parfaitement. Elle ne voudrait pas d'un homme doux et délicat. Hermione se rendait vraiment compte que Caïus était finalement celui qu'il lui fallait, la personne avec qui elle serait heureuse.

Après avoir enlevé son sourire niais de son visage, elle se remit au travail, trouvant quelques secondes plus tard un débardeur noir, mais pas de pantalon adapté pour la nuit. Rester en culotte n’était pas envisageable. Hermione soupira en mettant son bas de pyjama. Après un bref coup d'oeil dans le miroir, elle se dirigea les jambes tremblantes vers sa chambre et l'homme le plus sexy qui lui ait été donné de voir. Et il était sien…

OoO

Lorsque sa sorcière partit se changer, il se força à ne pas la suivre – bien que ça ne soit pas si difficile, il était à peu près sûr de se prendre un sort entre les deux yeux – alors pour s'occuper, il observa l'intimité de la jeune femme sans toucher à rien, bien conscient du privilège d'être dans cette pièce. En étant avec elle, il retrouvait des sensations et des émotions qu'il n'avait pas ressenties depuis des décennies, voire des siècles. Il ne savait pas comment réagir. Après tout, il avait mis très longtemps à forger sa carapace de roi intraitable et pour le moment, il n’était pas sûr de savoir gérer les deux. Pencher d'un côté ou de l'autre pouvait être dangereux. Mais sa sorcière valait la peine de l'intégrer pleinement à sa vie et à ses responsabilités.

En attendant son retour, Caïus essaya d'en savoir plus et observa ses photos. La plupart représentaient sûrement ses parents et d'autres ses amis. Il les passa rapidement avant de revenir vers certaines, persuadé d'avoir vu les personnages bouger. Il fixa une photo d'Hermione jeune avec deux garçons de son âge. Les trois jeunes finirent par lui faire des gestes de la main. Caïus ne savait pas s'il devait leur répondre ou non. Dans le doute, il ne fit rien, n'aimant pas passer pour un idiot. Les autres photos d'Hermione et ses amis bougèrent. Certains firent des signes, d'autres refaisaient éternellement les mêmes gestes. L'homme qui était leur correspondant avait vraiment été très vague sur leur monde ; pourtant il devait expliquer certaines choses. Après avoir rassemblé ses souvenirs sur le sujet, Caïus se rendit compte que les seules choses concrètes qu'ils savaient venaient d'Hermione.

La porte grinça, laissant passer le chat d'Hermione qui cracha en le voyant allongé à sa place. Vu que sa maîtresse n’était pas là, il gronda pour faire fuir le chat, mais celui-ci répondit de la même façon, nullement impressionné. Il entendit à quelques mètres de là Jane se moquer discrètement. Le roi ne lui en tint pas rigueur. Après tout, les animaux les fuyaient, mais apparemment, pas ceux des sorciers, parce qu'il ne faisait aucun doute que ce chat roux faisait partie du monde de sa compagne. Il était différent physiquement parlant.

Les deux se fixaient toujours avec haine lorsque Hermione revint dans la chambre. L'horrible chat vint se frotter contre les jambes de sa maîtresse en ronronnant. Caïus était persuadé que l'animal le narguait. Malgré lui, il gronda, furieux que l'on se moque de lui. En temps normal, il lui aurait peut-être brisé la nuque pour le principe, seulement, c’était LE chat d'Hermione et lui faire de la peine n’était pas envisageable.

Hermione n’osa pas regarder le vampire en entrant dans la chambre. Pourtant, lorsque le vampire gronda, elle ne put s’empêcher de lever les yeux pour le voir fixer méchamment Pattenrond. Malgré elle, Hermione pouffa de rire

- Ne te moque pas, dit-il avec humeur.
 

À sa phrase, elle rigola vraiment. Le roi voudrait être vexé, mais voyant que sa compagne se relâchait en sa présence, il préféra ne pas relever.

- Es-tu jaloux d’un chat ? demanda-t-elle en le rejoignant sur le lit.

Hermione se sentait maladroite. Jamais elle ne s’était sentie aussi intimidée par un homme. Pour se donner contenance, elle s’installa sous les couvertures et les remonta jusque sous son menton.

Caïus se demanda si sa jolie compagne avait déjà eu un homme dans son lit. En allant à cette constatation, il se maudit d’avoir insisté pour passer la nuit en sa compagnie. Le roi était prêt à se lever et quitter la chambre pour ne pas gêner sa fragile humaine quand elle bougea pour se mettre plus à l’aise

La jeune sorcière se rendit compte que son comportement était stupide, surtout en voyant le vampire se raidir. Doucement, elle baissa les couvertures et se redressa pour être à moitié assise. Même si Hermione ne le connaissait pas beaucoup, elle pensait qu’il ne lui ferait rien faire contre sa volonté. Il n’était pas ce genre de personne. Bien sûr, nul n’avait de doute quant au fait qu’il n’était pas ce que l’on pourrait appeler un gentil garçon.

Quelques minutes passèrent en silence. Seul Pattenrond ne ressentait pas la gêne du moment et, après quelques caresses de sa maîtresse, il vint se coucher sur le ventre du vampire. Hermione en fut étonnée avant de sourire. Caïus, lui, était choqué. En voyant le visage crispé du blond, la jeune femme enleva son chat en prenant soin de ne pas toucher le torse du vampire. Elle ne savait pas si ce serait une bonne chose de le toucher. Son corps voulait cette proximité, mais elle ne savait pas si c’était réciproque. Et mettre un vampire en colère n’était pas une bonne idée.

Pattenrond, une fois posé, revint immédiatement à sa place

- Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou non.

Elle s’apprêta à le reprendre, inconsciente de l’effet qu’elle provoquait chez lui. Afin d’éviter d’envoyer voler le chat pour y mettre Hermione à la place, il l’arrêta en touchant légèrement son bras.

- Il ne me dérange pas.

Hermione, stoppée dans son élan, fixa son visage.

- Non ? On dirait que tu viens de te prendre un cognard en plein ventre, sourit-elle.

- Même si je ne sais pas ce qu’est un cognard, sache que cela fait bien longtemps que personne n’a réussi à me frapper, dit-il, non sans une pointe de vanité.

Hermione fut malgré elle émoustillée de toute la testostérone qui découlait de sa phrase. Elle n’était même pas sûre qu’il s’en rende compte.

Caïus ne comprit pas pourquoi – même s’il ne s’en plaignit pas – Hermione était excitée, surtout que c’était lui qui avait sa poitrine sous le nez depuis qu’il l’avait arrêtée et qu’elle n’avait pas bougé, sûrement inconsciente de sa position.

Comprenant qu’elle pouvait être susceptible, il la joua finement et se redressa, sachant qu’elle se reculerait d’elle-même. Afin de cacher son début d’érection, il se mit face à elle, détendant légèrement son pantalon. Le vampire voulait se débattre et prendre sa compagne, mais l’homme civilisé en lui garda - pour le moment – le contrôle.

Ne tentant pas son peu de contrôle, il se changea les idées en l’interrogeant sur cet objet qui devait être magique.

Il vit briller un éclat dans les yeux d’Hermione, la rendant encore plus jolie, espérant que dans quelques siècles, il aurait toujours le privilège de le voir.

Après s’être installée face à lui, mais toujours sous ses couvertures, Hermione lui expliqua que c’était une des balles du sport favori des sorciers et lui expliqua brièvement en quoi cela consistait. Caïus resta sceptique et avait du mal à la croire. Des balais volants ? Des balles qui attaquent et d’autres qui s’enfuient ? Et ce, tout dans une école ? Impossible. Bien qu’avec sa jolie compagne, ce mot ne signifiait pas grand-chose.

- Tu ne me crois pas, constata-t-elle.

- N’es-tu pas en colère ?

- Non, dit-elle dans un souffle. Même après toutes ces années, je suis encore surprise par ce qu’il m’arrive de voir et ce que je suis capable de faire.

- Es-tu capable de faire voler un balai ?

Hermione grimaça. Caïus sourit d’un air triomphant.

- Tu t’es moqué de moi avec ce soi-disant sport.

La jeune femme fronça les sourcils, la colère montant, mais elle arriva à se calmer, se rappelant qu’elle aussi étant enfant n’avait pas cru le professeur McGonagall avant d’avoir des preuves. Et puis, pourquoi voudrait-elle se moquer ? Le vampire était assez soupe au lait et, étant honnête envers elle-même, la jeune femme ne voulait pas le voir partir à nouveau pour ne jamais revenir.

- Je ne me moque pas, dit-elle d’une voix douce. Je trouve ce sport violent et, même si mon meilleur ami y joue… Oh.

Caïus aurait parié qu’elle allait mal le prendre, mais sa sorcière s’était radoucie. D’ailleurs, elle se leva et fouilla dans un des tiroirs de sa commode – lui laissant admirer son corps - avant de revenir trop vite dans son lit.

Au sourire confiant qu’elle abordait, le roi se sentit pris au piège et ça ne lui était pas arrivé depuis longtemps. Pourtant, avec la jeune femme, il devrait être habitué au vu des situations délicates dans lesquelles elle l’avait déjà mis…

- Afin que tu n’aies pas l’idée stupide de me traiter de menteuse, ce qui serait extrêmement fâcheux de ta part, dit-elle, le fusillant du regard.

Malgré lui, Caïus sourit, aimant le côté volcanique de sa compagne. La voyant froncer les sourcils, il clarifia les choses.

- J’aime que ma compagne ait du caractère, dit-il en se rapprochant d’elle pour lui voler un baiser.

- Bien.

Hermione voulait avoir un ton ferme, mais sa voix trembla légèrement, appréciant le baiser rapide.

- Qu’est-ce que c’est ? demanda le roi, ne voulant pas la mettre dans l’embarras.

- Un de mes nombreux albums photos de mon école.

Hermione tourna les pages, cherchant les photos d’Harry et Ron durant un match. Un sourire apparut sur son visage en voyant une photo de Ron à moitié malade avant le début. Colin avait fait de bonnes photos.

Caïus se rapprocha pour mieux voir. Comme certaines photos accrochées au mur, celles-ci bougeaient toutes. Il resta ébahi devant ce qu’il voyait.

- C’est… commença-t-il sans trouver les mots.

- Magique ? Impressionnant ? Bizarre ?

Le vampire ne répondit pas, cherchant dans ses nombreux souvenirs les discussions qu’il avait pu avoir avec les correspondants sorciers qui étaient venus au château. Aucun d’eux ne leur avait donné rendez-vous dans des endroits magiques. Au début, les rois ne s’en étaient pas formalisés, pensant qu’étant les prédateurs les plus puissants de la planète, les sorciers ne voulaient pas mettre les leurs en danger. Par la suite, le doute s’était installé. Qu’avaient-ils donc à cacher ? A plusieurs reprises, des guerres ont failli éclater entre les deux espèces du fait des non-dits et des cachotteries. Après tout, les sorciers savaient où trouver les rois alors qu’eux n’avaient pas la moindre trace de leur existence…

Caïus se rendit compte que les échanges avaient été déloyaux parce qu’au final, les vampires en savaient très peu sur le monde des sorciers. Il le réalisait maintenant qu’il connaissait Hermione. Bien sûr les rois les avaient sous-estimés, ils les pensaient juste avec un don et pas une seconde ils n’avaient imaginé qu’ils étaient si organisés, qu’ils n’avaient pas besoin du reste du monde, ce qui faisait assez peur à des rois qui se prenaient pour les plus forts au monde.

Leur dernier correspondant avait été vague, disant que leurs jeunes étaient suivis et guidés, mais à chaque fois, il répondait sans vraiment le faire. S’il était encore vivant Caïus lui dirait sa façon de penser…

Caïus fut sorti de ses pensées par une main chaude sur sa joue.

En temps normal, lorsqu’il commençait à se mettre en colère et qu’on le touchait, il attaquait et généralement ça finissait mal pour son adversaire. Même son ex-compagne avait plusieurs fois été éjectée sans qu’il ne la blesse vraiment. Une petite partie de lui savait qui elle était et qu’il ne fallait pas lui faire de mal, même si la vampire n’appréciait pas et se vexait, ce qui était compréhensible, mais qui n’avait jamais donné d’état d’âme au roi.

Seulement, avec Hermione, les choses étaient différentes. Il inspira en posant doucement sa main sur la sienne.

- Où étais-tu parti ?

- Loin dans mes souvenirs, dit-il en tournant la tête pour la regarder.

- Mauvais ?

- On peut dire cela.

Hermione fit timidement glisser ses doigts sur sa joue.

- Quel âge as-tu ?

- Me trouves-tu vieux ? ne put s’empêcher de plaisanter à moitié Caïus, ne voulant pas s’aventurer sur ce sujet.

Comment pourrait-il lui dire qu’il avait dépassé les mille ans ? Hermione était peut-être une sorcière, mais elle n’en était pas moins mortelle et, même pour les vampires, c’était quelque chose qu’ils avaient du mal à concevoir. Après tout, leur monde était dangereux, ils étaient tous des prédateurs avec très peu de contrôle…

Caïus se dit qu’il allait falloir faire quelque chose avant que les mortels se mettent à les traquer et tous les tuer avec leurs nouvelles armes de destruction massive. Après tout, qu’importait l’arme, une décapitation restait une décapitation… Et si quelqu’un s’en prenait à Hermione, il tuerait tout le monde, créant un bain de sang.

Hermione pouffa de rire, le sortant de ses sombres pensées. Le roi fut une fois de plus étonné par son comportement.

- J’espère qu’un jour, tu me feras suffisamment confiance pour me parler, murmura-t-elle.

Sans qu’elle ne s’en rende compte, Hermione se retrouva allongée sur le dos, Caïus au-dessus, son visage très proche du sien..

- Cela veut-il dire que tu vas rester avec moi ? demanda Caïus d’une voix rauque cachant son stress.

Hermione rougit, comprenant soudainement le vrai sens de ses paroles. Hermione comprit aussi que, peu importait la force qu’elle mettrait à se dire qu’elle voulait continuer à suivre son chemin tracé avec précision, la jeune femme voulait plus que tout rester avec le vampire, son vampire.

OoO

A suivre…

Pardon du retard !

J’espère que vous avez quand même apprécié ce chapitre.

Bisous

hp-drago

 

Chapitre 13

Beta : EmInu

OoO

 - Cela veut-il dire que tu vas rester avec moi ? demanda Caïus d’une voix rauque cachant son stress.

Hermione rougit, comprenant soudainement le vrai sens de ses paroles. Hermione comprit aussi que, peu importait la force qu’elle mettrait à se dire qu’elle voulait continuer à suivre son chemin tracé avec précision, la jeune femme voulait plus que tout rester avec le vampire, son vampire.

- Oui. Mon corps t… reconnaît, te veut, dit-elle, perdue. La partie rationnelle en moi ne voulait pas accepter d’être autant dépendante de toi alors que nous ne nous connaissons presque pas. Mais la miss je-sais-tout en moi a compris que je ne pouvais pas, que je ne voulais pas lutter contre ce bien-être.

Caïus fronça les sourcils.

- As-tu peur d’être heureuse ? demanda-t-il, sceptique.

Il était rare de trouver une personne comme elle.

- Plutôt à ce qui est relié au bonheur, dit-elle après avoir réfléchi quelques secondes.

- Qu’as-tu vécu pour y être si réticente?

- Je suppose que c’est lié à la peur de perdre une personne qui compte pour moi.

Caïus ne posa plus de questions, même s’il en mourrait d’envie. Il n’était pas sûr de pouvoir garder le contrôle si sa fragile compagne continuait de souffrir. Ses envies de meurtre risquaient d’être violentes tant qu’il n’aurait pas fait payer les coupables.

Et cela n’était pas seulement dû au fait qu’elle était sa compagne, mais aussi parce qu’elle était si jeune. Selon le roi, aucune jeune femme ne devait souffrir. C’était ce qu’il pensait humain et il le pensait toujours. Désormais, en tant que roi des vampires, il estimait qu’une femme plus mûre devait comprendre la dure réalité de la vie… Sauf son Hermione, qu’il voudrait garder dans une bulle afin qu’elle n’ait plus jamais à souffrir.

- J’espère qu’un jour, tu me feras suffisamment confiance pour me parler, reprit-il avant de la laisser s’endormir.

OoO

Caïus s’efforça de ne pas regarder Hermione dormir - même s’il touchait sa main du bout des doigts -  sachant qu’elle risquait de ne pas apprécier. Il n’était pas pressé de découvrir ce qu’elle pouvait faire avec sa baguette magique.

Étant roi, il avait mille et une autres choses à penser et il y arrivait très bien jusqu’à ce que le chat orange revienne s’allonger sur son ventre, le fixant encore avec ses yeux ronds.

- Dégage, sale bête, avant que je ne m’énerve, gronda le roi.

Bien évidemment, Pattenrond ne bougea pas et s’installa plus confortablement sur le torse du vampire.

- Foutu animal magique.

- Et tu n’as pas encore vu les hippogriffes ou les dragons, murmura Hermione d’une voix ensommeillée.

La jeune femme se rendormit aussitôt en se blottissant légèrement contre le roi avant qu’il n’ait pu demander ce qu’était le premier animal ou si les dragons existaient toujours.

Il y avait des siècles de cela, voire un bon millénaire, il pouvait leur arriver de voir occasionnellement un dragon, ses empreintes. Quoi qu’il en soit, ils faisaient partie du folklore.

Caïus se sentait heureux et ce n’était pas seulement à cause de sa compagne. Cela n’était pas arrivé depuis très longtemps. Est-ce que finalement, il était tombé dans le piège de l’ennui d’être éternel ?

Avant sa rencontre avec Hermione ? Possible. Même s’ils étaient rois, ses frères et lui s’étaient un peu trop reposés… Dès qu’ils rentreraient, les choses allaient changer…

OoO

- Où vas-tu ? gronda Caïus.

Mince, cela sonnait un peu trop comme une réprimande aux oreilles du nouveau couple. Hermione sortit sa baguette et la mit sous le nez du vampire. La sorcière, furieuse, fit jaillir des étincelles qui étaient inoffensives, mais elle seule le savait… Le roi loucha et détourna prudemment l’objet de malheur. La sorcière remit sa baguette en place.

- Peux-tu répéter ? articula-t-elle, furieuse.

Le roi avait de la chance qu’avec les maladresses de Ron et Harry, elle soit habituée à ce genre de comportement, sinon il aurait sûrement volé à travers la pièce.

- Puis-je t’accompagner ? demanda-t-il plus gentiment.

Hermione baissa sa baguette et esquissa un sourire.

- Non merci.

Elle vit bien que son vampire n’était pas content de la réponse et même si elle appréciait de plus en plus sa présence, elle devait y aller seule.

Caïus allait ouvrir la bouche, mais la jeune femme le devança.

- Fait très, très attention à ce que tu vas dire, dit-elle en agitant sa baguette.

Caïus se retint de piquer une de ses légendaires crises. Il n’était pas sûr que la maison y résiste.

- En as-tu pour longtemps ?

- Mouais, dit-elle, peu dupe. Environ une heure. Si c’est plus long, je vous préviendrai…

Hermione fit exprès de ne pas en dire plus. Elle mit sa cape, s’avança vers le vampire et hésita quelques secondes avant de l’embrasser sur la joue.

La compagne du vampire voulait montrer à Jane qu’il était sien, mais l’humaine restait timide et gênée.

La sorcière ouvrit la porte et se retourna vers les deux vampires.

- Ah, j’oubliais !

Elle pointa sa baguette sur le roi.

- Petrificus Totalus.

Caïus la fusilla du regard vu qu’il ne pouvait rien faire d’autre. Il lui promit silencieusement mille et une tortures, non parce qu’il était immobilisé – ça, ce n’était pas la première fois - mais surtout parce qu’elle avait deviné qu’il comptait la suivre.

- Le sort ne va durer que quelques minutes… Jane.

La petite blonde fit un signe de tête vers celle qui montait dans son estime à chaque minute.

Hermione ferma la porte et la seconde suivante, ils n’entendirent plus son cœur, signe qu’elle était partie.

Jane s’amusa de la situation de son roi. Ah, douce vengeance… Ça lui apprendra à l’avoir traîné dans tout Londres entouré de mortels insignifiants et égocentriques pour retrouver une mortelle dont elle se méfiait.

Au début, comme tous, elle avait été sceptique quand les gardes avaient appris que la brune était sa compagne. La plupart avaient connu Anthénodora et ils ne voulaient pas recommencer à subir les problèmes de couple. Certes, ces deux-là étaient liés, mais la reine – selon Jane – n’était pas à la hauteur du caractère du roi. Peut-être était-ce dû à l’époque où elle était née ? A son éducation ? Qu’importe, elle n’était pas en mesure de gérer le roi. Et Jane, comme les autres, avait peur que cela recommence, mais en voyant son roi, complètement immobilisé, la blonde impitoyable se dit que cette fois-ci, il allait y avoir quelqu’un pour le tenir par les couilles s’il dépassait les bornes.

Quelques minutes plus tard, Caïus fut à nouveau libre de ses mouvements. Il gronda en tournant comme un lion en cage.

- Je déteste la magie, dit-il sur le même ton.

Jane, toujours amusée de la mésaventure de son roi, répondit, amusée :

- Je crois que j’aime bien ce qu’elle peut faire.

- Tu ne disais pas cela, il y a quelque temps !

- Il y a quelque temps, je ne savais pas de quel côté votre compagne se trouvait et si cela pouvait nous être nuisible étant donné sa facilité à nous battre. Mais maintenant, elle est un atout contre nos ennemis, dit-elle avec sérieux.

Si cela avait été un autre garde, Caïus lui aurait arraché un bras pour lui avoir parlé sur ce ton et aussi pour prendre sa compagne pour une arme. Mais c’était ce qu’ils attendaient des jumeaux : qu’ils réfléchissent par eux-mêmes afin de protéger au mieux leurs intérêts. Néanmoins, pour la forme, il se devait de répondre.

- Prends-tu ma compagne pour une arme ? gronda le roi.

L’instinct de Jane lui ordonna de reculer d’un pas, mais cela serait un signe de faiblesse et jamais elle n’avait reculé devant ses rois, ce qui lui avait valu leur respect et une place haut gradé dans la garde.

- Non, claqua-t-elle, ferme. Je dis juste que votre sorcière est très puissante et qu’en cas d’attaque, elle peut se protéger.

Ce n’est pas précisément ce qu’elle voulait dire, mais c’était les mots les plus prudents à employer.

Le roi ne fut pas dupe, mais laissa passer.

OoO

Hermione transplana non loin de l’entrée visiteur du ministère de la magie afin d’aller voir M. Harry James Potter, alias celui qui allait mourir de la main de sa meilleure amie… Parce qu’oser lui envoyer une deuxième lettre lui demandant de lui donner des nouvelles…

Sa colère envers son ami était retombée, mais son petit mot avait ranimé la flamme et elle comptait bien lui montrer…

Pourtant, elle avait passé un bon début de journée, avec un réveil en douceur. C’est vrai, qui n’aimerait pas être réveillée par de douces caresses et de légers baisers venant d’une bombe sur pattes.

La chouette d’Harry lui avait vite fait perdre son sourire et son mot encore plus…

Tout s’était vite enchaîné, Hermione voulant en finir rapidement. De plus, avec les récents évènements, elle devait faire quelques recherches aux archives publiques.

Après les contrôles de routine, Hermione se dirigea vers le département des aurors, mais bien sûr, Harry n’était pas là…

Hermione se dirigea vers les archives à l’autre bout du ministère et passa devant le département des créatures magiques, là où elle allait faire carrière en tant qu’employée comme les autres à réguler, aider, classer… Bref, un travail simple, mais elle voulait se sentir utile pour quelqu’un et qu’importe qu’il soit humain ou non. Maintenant les choses étaient différentes. Voulait-elle toujours ça ?

Son coeur lui fit mal à la pensée de ne pas être proche du roi, car c’était une évidence, il allait retourner en Italie. A moins que…

Elle accéléra le pas pour se rendre aux archives et chercher des textes de lois impliquant des vampires. Après quatre ou cinq livres, elle trouva le bon et alla demander une copie des pages voulues à la responsable.

En sortant, la jeune femme passa devant les brochures expliquant les différents métiers que l’on pouvait trouver. Et si ce que Dumbledore faisait était aussi un métier ? En lisant rapidement la brochure du ministère des créatures magiques, elle trouva quelques lignes parlant du médiateur… Voilà. C’est avec un grand sourire qu’Hermione quitta le ministère pour se rendre dans la demeure Potter.

En s’avançant dans l’allée, Hermione sortit sa baguette pour faire exploser la porte et entrer comme une tornade dans la belle maison du survivant.

- Harry James Potter ! hurla Hermione.

- Oui, dit-il d'une petite voix en se levant de son canapé.

Le survivant savait qu'il allait passer un mauvais quart d'heure en voyant la fureur de sa meilleure amie. D'ailleurs, celle-ci arma son bras et lui mit une énorme gifle avant de le prendre dans ses bras et le serrer fort contre elle.

- Désolée, mes émotions sont chamboulées.

- Je vois ça, dit-il en lui frottant le dos.

Hermione se recula et le frappa sur le torse.

- Es-tu idiot ?

- Pas complètement, plaisanta-t-il.

- Je peux savoir ce qui t’a pris de permettre à des vampires de venir chez moi ? Ils auraient très bien pu avoir l’intention de me tuer !

- Mais tu es vivante.

- Harry, le menaça-t-elle.

Le jeune homme soupira et prit les deux mains de sa meilleure amie.

- Je sais que depuis que nous sommes amis, je nous ai entraînés dans des situations plus que dangereuses, mais même si nous avons failli y passer plusieurs fois, il y a une chose sur laquelle j’ai toujours pu compter et qui ne m’a jamais fait défaut, en dehors de ton incroyable intelligence : mon instinct. Et là, quand nous les avons interceptés dans une ruelle et que le vampire disait te chercher, j’ai su que c’était pour une bonne chose. Et je me suis douté qu’il avait un rapport avec ton état.

Hermione baissa les yeux, rougissante. Harry lui remonta la tête délicatement.

- Je ne sais pas ce qui se passe vraiment, mais sache que je suis là en cas de problème.

- Juste en cas de problème ? sourit-elle.

- En cas de besoin, roula-t-il des yeux, amusé devant le comportement de son amie.

Harry respira un bon coup avant de continuer.

- Je ne sais pas ce que tu as prévu de faire plus tard, mais pense à ton bonheur, nous y avons tous droit.

- Comment sais-tu que…

- Tu es mon amie et tu n’es pas la seule à être observatrice… Bon, j’ai aussi fait une recherche rapide sur les vampires. Je n’ai pas trouvé grand-chose, mais en cherchant la signification de leur blason, j’ai découvert qu’ils venaient d’Italie. J’ai bon ?

- On ne t’a jamais dit que tu étais brillant ?

- Si très souvent, se vanta le survivant. Plus sérieusement Hermione, ne te prends pas trop la tête et soit heureuse.

OoO

A suivre…

Alors ce chapitre avec Harry ?

Tous les avis sont bons à prendre

Bisous hp-drago

Chapitre 14

Beta : EmInu

OoO

 - Tu es mon amie et tu n’es pas la seule à être observatrice… Bon, j’ai aussi fait une recherche rapide sur les vampires. Je n’ai pas trouvé grand-chose, mais en cherchant la signification de leur blason, j’ai découvert qu’ils venaient d’Italie. J’ai bon ?

- On ne t’a jamais dit que tu étais brillant ?

- Si très souvent, se vanta le survivant. Plus sérieusement Hermione, ne te prends pas trop la tête et soit heureuse.

OoO

Lorsque Hermione rentra chez elle, elle se demanda comment allait se comporter le vampire. La jeune femme pensa qu’il risquait d’être en colère, ce qui serait normal, elle non plus n’aurait pas apprécié être tra-tée ainsi… Au pire, Hermione lui expliquerait ses motivations… Bon, niveau conversation, il allait falloir qu’elle s’améliore parce que ce n’était une bonne solution pour leur avenir.

Avenir…

Hermione sourit bêtement en y pensant. Elle pensait à sa carrière ministérielle, mais depuis Ron, jamais elle n’avait pensé à avoir une relation stable avec quelqu’un d’autre. Trop de souffrance durant et après sa rupture.

A peine transplana-t-elle devant chez elle que la porte s’ouvrit pour laisser apparaître un Caïus scintillant sous le léger soleil.

- Oh punaise, tu brilles.

Hermione faisait tout pour rester stoïque. Elle l’observa et passa outre cette étonnante caractéristique.

- On dirait… Oh mon dieu, tu brilles, murmura-t-elle.

Caïus se renfrogna. C’était pour cela qu’il préférait la nuit et c’était aussi pour cette raison que les vampires étaient stigmatisés comme créatures de la nuit. Parce que, soyons sérieux, comment pourraient-ils être effrayants en brillant comme l’avait fait remarquer sa compagne.

- C’est particulier, dit-elle en lui touchant la joue.

- Me trouves-tu monstrueux ?

- Tu l’es sûrement par bien des aspects, mais je ne te vois pas comme tel. Jamais.

Ils se fixèrent un moment, Caïus y trouvant de l’amour et de la certitude, et Hermione y voyant un homme comblé et heureux de la confiance qu’elle lui accordait.

Jane, qui les observait de loin, était partagée, ne sachant pas si elle devait les trouver attendrissants ou écoeurants. Elle se demanda où se trouvait son roi. Après tout, la sorcière l’avait attaqué et figé. Certains avaient perdu la tête pour moins que ça. La petite blonde se demanda si un jour, elle deviendrait si faible devant son compagnon… Rien que d’y penser, Jane en frissonna.

- Viens, entrons. Nous devons discuter, grimaça le roi en lui prenant délicatement la main, ce qui contrastait avec son ton dur.

Hermione haussa un sourcil. Elle savait que le sort n’était pas correct de sa part, mais qu’il essaye de la fâcher comme une enfant… Il allait se retrouver avec une Hermione Granger très en colère…

Jane en profita pour s’éclipser et leur donner un peu d’intimité. Quant aux deux autres, ils se dirigèrent vers le salon. Hermione sortit sa baguette pour jeter un sort de silence et croisa les bras.

Caïus voudrait la comparer à un chaton en colère, mais il savait que derrière se cachait un tigre féroce. Il voudrait lui décroiser les bras et lui tenir les mains, mais il sait qu’en cas de colère, il pourrait la briser.

- Je…

- Ne…

Hermione pouffa de rire. D’un signe, il lui dit de commencer. En entrant dans son salon, elle était prête à en découdre, seulement, commençant à connaître son vampire, il valait mieux désamorcer la situation. Et puis, ce n’était pas comme si elle n’en avait pas l’habitude, entre Ron et Harry.

- Je suis désolée, je n’aurais pas dû t’immobiliser. Il arrive que je ne sache pas gérer certaines situations. Je pourrais te dire que je ne le ferai plus, mais cela risque d’arriver encore.

- J’aime ton honnêteté. En retour, je ne peux te promettre de ne pas m’énerver et de ne pas me comporter comme un idiot.

Ce fut Hermione qui initia le contact en lui touchant l’avant-bras.

- On fait une sacrée paire, sourit-elle, brisant les dernières tensions.

N’étant pas sûr de sa voix, Caïus se pencha pour l’embrasser. Hermione n’arrivait pas à croire en sa chance, ni au fabuleux baiser et aux mille sensations ressenties.

- Comprends bien que je ne veux pas briser notre paix, mais je voudrais que tu viennes en Italie avec moi.

- Au château ?

Son cœur commençait à battre plus vite.

- Pourquoi cette peur ? Ils ne te feront rien, dit-il avec véhémence.

- Non, je sais – ce qui est paradoxal – c’est juste… Mmm, un nouveau pays, une nouvelle façon de vivre...

Hermione se demandait pourquoi elle n’avait pas parlé de son futur travail. Elle qui voulait tant y entrer, même si c’était pour un petit poste.

Caïus, grâce à ses nombreux siècles, comprit les non-dits. Comme à chaque fois qu’il la touchait, il lui prit délicatement les mains et la fixa.

- Le château est grand, tu auras tes propres appartements et si cela te rassure, je pourrai les éloigner de moi afin que tu ne te sentes pas oppressée.

Cela lui coûtait de dire de telles choses, mais il commençait à la comprendre et arrivait à se souvenir qu’elle était si jeune, même si cela ne se voyait plus durant leurs discussions.

- Mes propres appartements ?

A ce moment, indirectement, elle accepta de le suivre.

- Oui, nous avons une cuisine quelque part, tu la partageras juste avec la secrétaire.

- Votre secrétaire est humaine ? demanda-t-elle, choquée.

- Oui.

- Mais votre secret ?

Caïus haussa un sourcil, sachant qu’Hermione connaissait la réponse.

- Oh...

Hermione analysa chaque mot prononcé afin d’être sûr que tout était correct.

- Mon indépendance ?

- Oui, avec, du moins au début, un garde du corps, dit-il, honnête. Puis, je suis souvent occupé avec mes frères, plaisanta-t-il.

Hermione fut honteuse d’avoir pensé que le roi n’avait pas de « travail », qu’ils étaient juste tous les trois assis à attendre que le temps passe ou à faire autre chose qui dépassait son imagination.

Mais soudain, elle pensa à une chose très importante à ses yeux.

- Et mon chat ?

Pattenrond arriva, le nez en l’air. Sa maîtresse le prit dans ses bras.

- Je m’en sers de dîner.

Hermione rigola devant leur duel de regard.

- Menteur, sourit-elle.

- Oui, les animaux ont un mauvais goût et nous avons toujours… faim.

Caïus se méfiait de sa réaction. Ils avaient parlé de beaucoup de choses, mais très peu de ce qu’est vraiment un vampire.

Hermione comprenait ses inquiétudes, ressentant les mêmes avec sa magie.

- Puis ton chat serait capable de me rendre malade…

- Tu n’exagères pas un peu ? sourit-elle
 

Pattenrond, d’accord avec sa maîtresse, ronronna et frotta sa tête contre son menton.

- Il est évident que ta boule de poils peut venir.

Hermione posa son animal, s’approcha de son vampire et posa ses deux mains sur ses joues pour l’embrasser comme elle ne l’avait jamais fait. Caïus la serra assez fort dans ses bras, lui faisant légèrement craquer le dos.

- A partir de maintenant, dès que tu veux quelque chose, je te l’obtiens, dit-il pour cacher ses émotions.

Hermione rougit, se cachant contre son torse. Caïus, cette fois, la toucha plus doucement, espérant qu’elle n’aurait pas de bleus.

- Quand partons-nous ? demanda-t-elle sans bouger.

Sa première réponse serait tout de suite. Son Italie lui manquait. Le soleil lui manquait, même s’il n’en ressentait pas les effets : il aimait tout ce qui s’y rapportait.

- Le plus tôt sera le mieux.

- Es-tu au courant que tu as l’éternité, se recula-t-elle pour le regarder.

- Mais pas toi.

- Tout le monde fait ce que tu lui dis ?

- Non, pas toi.

Hermione lui tira la langue, moqueuse.

- Et si on attendait la fin de semaine ?

Caïus gronda, Pattenrond souffla et Hermione haussa un sourcil.

- Tu essayes de m’impressionner ?

- Ça marche ?

Hermione sortit sa baguette et invoqua son patronus en forme de loutre. Elle le fit tourner un peu autour du vampire avant de l’arrêter devant le roi et le faire parler :

- Qui est impressionné, maintenant ?

Effectivement, Caïus avait la bouche ouverte devant l’animal argenté et son attitude ne changea pas même lorsque l’animal eut disparu.

- Caïus, s’inquiéta Hermione.

- Ok, femme, tu gagnes cette bataille.

- Et comment !

La fierté se voyait sur son visage, surtout lorsqu’elle se rendit compte que Jane était aussi là, quasiment dans la même position que son roi.

OoO

Il ne fallut que quelques heures à la jeune femme pour emballer ses affaires. Caïus avait voulu l’aider, mais elle préférait le faire seule. Pour elle, c’était une étape.

Après tout, elle quittait la maison familiale, même si ses parents n’y habitaient plus depuis qu’elle les avait envoyés en Australie. Et elle déménageait dans un autre pays, dans le château de son petit ami. C’était tellement irréel.

- Voilà, tout est en ordre.

- Tes meubles ? demanda pour une fois Jane.

- Je n’en ai pas l’utilité, si ?

- Non.

L’autre raison, c’était qu’Hermione préférait garder sa maison prête si jamais elle devait revenir. Si tout allait bien par la suite, elle pourrait la louer, cela lui fera une rentrée d’argent.

Jane, bien que discrète, était restée à côté de la sorcière, étonnée des possibilités de la magie. Bien sûr, il y avait aussi son côté stratège qui évaluait sa future dirigeante, parce que la petite blonde savait qu’elle le deviendrait.

Caïus, de son côté, était parti, ayant une affaire à régler. Il ne rentra que lorsque Hermione eut tout mis dans ses bagages, entreposés dans son entrée.

- Je nous ai prévu une grande voiture confortable pour le trajet et pour entreposer tes bagages.

Hermione était gênée de toutes ses attentions, persuadée d’être la seule à y avoir droit. Le regard étonné de Jane lui confirmait cette idée.

- Merci.

Du coup, elle se demanda si elle devait rétrécir ses valises. Cela serait quand même plus pratique. En tout cas, elle pouvait leur jeter un sort d’allègement.

- As-tu fini ?

- Il ne reste que Pattenrond à mettre dans sa cage… soupira-t-elle sachant que ça allait être le plus dur. Pattenrond… Allez, viens là…

Après cinq minutes à lui courir après dans toute la maison, Hermione s’arrêta, essoufflée.

- Saloperie de chat.

- Ne peux-tu pas faire un tour de magie ?

- Non. Les sorts d’attractions ne marchent que sur des objets. Pattenrond ! Je pars sans toi.

Le chat sortit de sa cachette, mais resta loin de sa maîtresse.

- Je suis sûre qu’il y a plein de souris…

- Et des rats, rajouta Caïus.

- Chut, lui dit pas ça ! Il a de mauvaises expériences avec les rats.

- Pardon ?

- Longue histoire traumatisante.

Caïus se demanda pour qui l’histoire était traumatisante. Et quelle histoire avait-elle vécue incluant un rat. Etaient-ils géants ? Avaient-ils aussi des pouvoirs particuliers ? Etaient-ils toxiques ? Avaient-ils des pics sur le dos ? Des pointes au bout de la queue ?

- Allez viens, sinon tu vas rester seul et c’est Harry qui va venir te nourrir.

Caïus, qui commençait à perdre patience, s’avança vers lui. Hermione, qui l’avait vu bouger, continua d’argumenter avec son chat.

- Ou alors c’est Caïus qui va t’attraper et, mon petit chat adoré, tu n’as aucune chance.

Pattenrond, de mauvaise grâce, entra dans sa cage. Hermione lui donna une friandise avant de fermer la boîte.

- Sale bête, gronda le roi.

Hermione le frappa.

- Sois gentil avec lui. Il y a quelques années, il nous a aidés.

- Avec des rats, ricana Caïus.

- Non, dit-elle en roulant des yeux. Avec un rat de 90 kg.

Elle passa devant lui, prit un de ses bagages et se dirigea vers la voiture. Un vampire en sortit. Caïus la rejoignit, un bagage dans chaque main, Jane à sa suite.

- Maître, dit à vitesse vampirique le vampire qui était sorti de la voiture.

- Afton.

- Comment êtes-vous apparu ?

- Les protections de sa maison.

Hermione n’avait rien entendu de la conversation qui n’avait duré que quelques secondes.

- Bonjour, dit Hermione, prudente.

- Bonjour, Miss Granger. Afton, pour vous servir

Il s’avança doucement pour prendre son bagage. Elle mit son chat sur la banquette et alla chercher le reste de ses valises, disparaissant et apparaissant sous les yeux étonnés du nouveau vampire.

- Les mortels ne la voit-il pas ? Et ils ne semblent pas faire attention à nous.

- C’est un sort de repousse moldu posé sur une petite superficie autour de la maison, expliqua Hermione, revenant après avoir fermé sa maison.

Voyant que le coffre ne pourra pas contenir tous ses bagages, Hermione rétrécit ceux qui restaient, ne voulant pas jeter un sort d'extension au coffre. La magie et l’électricité ne faisaient pas souvent bon ménage.

Avant que Caïus ne dise quelque chose, Hermione le remercia pour la voiture.

- Elle va être bien pour notre roi, murmura, toujours très vite, Afton à Jane.

- Rentrons, grogna Caïus qui lui avait entendu.

Hermione prit la main de Caïus et le traîna sur la banquette arrière.

Afton prit le volant, Jane à ses côtés, et prit la route pour plus de douze heures de voiture.

OoO

A suivre…

Alors ce chapitre ?

Encore une fois, tous les avis sont bons à prendre.

Bisous

hp-drago

Chapitre 15

Beta : EmInu

OoO

Voyant que le coffre ne pourra pas contenir tous ses bagages, Hermione rétrécit ceux qui restaient, ne voulant pas jeter un sort d'extension au coffre. La magie et l’électricité ne faisaient pas souvent bon ménage.

Avant que Caïus ne dise quelque chose, Hermione le remercia pour la voiture.

- Elle va être bien pour notre roi, murmura, toujours très vite, Afton à Jane.

- Rentrons, grogna Caïus qui lui avait entendu.

Hermione prit la main de Caïus et le traîna sur la banquette arrière.

Afton prit le volant, Jane à ses côtés, et prit la route pour plus de douze heures de voiture.

OoO

- Pause toilette, appela Hermione.

- Encore, grommela le chauffeur. Tu viens d’y aller.

Hermione sourit. À sa première pause, elle n’avait pas vraiment osé demander, étant bien consciente d’être la seule à avoir ce genre de besoin.

Ce fut Caïus, attentif à ses besoins, qui lui proposa de marcher un peu, ayant compris son vrai problème.

Hermione, étonnée qu’il se souvienne de ça, l’avait interrogé du regard. Après un sourire en coin, il avait fini par lui avouer, avec un peu de honte, qu’il avait regardé sur internet. Beaucoup se seraient moqués, mais Hermione avait trouvé attendrissant qu’il prenne le temps de se renseigner et de s’assurer qu’elle aille bien.

- C’était il y a deux heures et si tu ne m’avais pas forcé à boire toute ma boisson, j’aurai éventuellement attendu... un peu.

- Tu n’étais pas obligée de relever mon défi, ricana Afton.

Hermione lui tira la langue, amusée.

Caïus ne dit rien à leur échange, il se retint même d’envoyer un regard meurtrier à son garde. C’était uniquement parce que sa compagne lui tenait la main et caressait sa peau du bout des doigts. Certes, il était jaloux qu’Hermione s’amuse avec un autre que lui, mais étant très observateur, il voyait dans ses yeux marron une lueur qui lui était seulement destinée. Il s’en contentait donc et ne voulait pas non plus l’étouffer, bien conscient de tous les sacrifices qu’elle avait faits. Il ne voudrait pas la voir repartir d’un coup de baguette parce que cette fois-ci, il était sûr qu’il ne la retrouverait pas et que personne ne lui viendrait en aide.

De plus, contrairement à ce que tous les vampires pensaient, il n’était pas sans cœur. Bien évidemment, Caïus n’irait pas les détromper puisque sa simple réputation assurait de garder quelques clans tranquilles.

- La voiture de madame est avancée.

Hermione ouvrit la porte et se précipita dans le bâtiment, à la recherche de toilettes. Heureusement, c’était le milieu de la nuit et elle n’eut pas à faire la queue.

Une fois sa vessie vidée, elle alla se prendre un petit truc à grignoter tout repensant aux quelques heures écoulées en compagnie des vampires. Il fallait dire qu’elle appréhendait un peu, non seulement d’être enfermée avec Caïus, mais aussi avec les deux autres. Hermione n’avait jamais été très à l’aise avec des inconnus et encore moins avec des vampires dont elle ne savait pas grand-chose. Et Caïus lui distillait les informations au compte-gouttes. Bon, sans être de mauvaise foi, elle lui en disait à peine plus que lui sur son monde, mais elle, elle avait une bonne raison...

Afton attendit sans bouger dans la voiture, espérant se faire oublier de son roi. Malgré ses missions loin du château, on lui avait dit que le roi Caïus avait trouvé une nouvelle compagne, humaine et sorcière. Au début, il avait eu du mal à le croire. Une sorcière, ça existait ? Il en avait eu la preuve en se rendant à l’adresse indiquée et en la voyant apparaître sous ses yeux. Il s’attendait encore moins à l’apprécier. Seulement, Afton avait oublié qu’elle était la compagne de son roi et il savait que les conséquences de sa bonne entente avec elle allaient être douloureuses. Il voudrait être courageux et dire qu’il assumerait, mais les punitions du blond étaient atroces.

Caïus, de son côté, fixait son garde. Il se doutait de ce qui se passait dans sa tête, il pourrait presque ressentir sa peur. Son esprit dériva et se demanda si le comportement d’Aro se reflétait sur leur milice. Non, cette fois, c’était uniquement de sa faute. Son autorité et parfois son mauvais caractère avaient eu des conséquences, quelquefois injustes, sur ses gardes.

C’était le moment de mettre en place leurs nouvelles résolutions et quoi de mieux que faire le premier pas avec leurs troupes. En bon technicien de guerre, il savait que des gardes heureux étaient des gardes fidèles.

Décidément, il s’était autant perdu qu’Aro. Il allait devoir remercier sa douce compagne, même si elle ne se rendait pas compte de tous les bienfaits qu’elle apportait au château.

Ne sachant comment s’y prendre, il posa sa main sur l’épaule d’Afton et la pressa d’une façon amicale.

D’abord paniqué, Afton croisa le regard de Caïus et n’y vit pas colère. Il fut perdu les premières secondes, mais après un hochement de tête rassurant, il se détendit. Afton ne montra pas son étonnement, mais il fut ravi de savoir son bras allait rester attaché au reste de son corps.

Jane était aussi étonnée de la tournure des évènements, mais moins que l’autre vampire. Après tout, elle avait vu le roi se comporter différemment.

Caïus pensa que les choses s’étaient bien déroulées. Il sentait qu’il avait pris la bonne décision.

Hermione revint souriante, inconsciente de ce qui venait de se passer. Pattenrond n’eut pas besoin de sortir pour cette fois. En fait, il dormait profondément.

Quelques minutes après leur départ, la jeune femme les trouva différents, plus sérieux. Se disant que ça concernait leur monde, elle ne posa pas de questions – même si elle le voulait – et s’installa contre son compagnon pour essayer de dormir.

OoO

Hermione fut réveillée par des grondements sourds. Moitié endormie, elle ouvrit les yeux et vit son compagnon vraiment en colère. Ce fut à ce moment qu’elle se rendit compte de qui il était vraiment. Il lui fallut quelques minutes de plus pour comprendre certaines de ses paroles. Il disait qu’il était craint, extrêmement craint.

Soudainement alerte, elle sortit sa baguette, prête à combattre. Elle se rendit compte qu’ils étaient sur une route de montagne, sûrement dans les alpes. Il faisait toujours nuit.

Hermione vit un groupe de cinq vampires devant leur voiture arrêtée. La jeune femme s’attendait à ce que Caïus lui ordonne de rester dans la voiture, mais non. Les trois Volturi sortirent tranquillement du véhicule. Caïus lui tendit la main pour l’aider à en faire de même. Elle s’exécuta rapidement, toujours baguette en main, prenant au passage la cage de son chat.

Discrètement, il la plaça légèrement derrière lui. Les trois vampires restaient calmes, tandis que les attaquants semblaient s’agiter, de stress ou d’impatience, elle ne saurait dire, ne connaissant pas les mimiques des sangs-froids.

- Une humaine ?  Et vous qui prônez le secret, ricana l’un d’eux.

Hermione s’attendait à ce que Caïus gronde et lui saute dessus pour lui infliger une correction, mais en l’observant, elle ne vit que le roi, maître de lui-même.

- Que voulez-vous ? demanda Caïus, qui savait pertinemment ce qu’ils voulaient, mais qui voulait confirmation avant de les détruire.

Celui qui semblait être le chef fit un sourire sadique.

- Votre mort. À tous les Volturi.

- Quel est votre problème avec nous ? se moqua Caïus.

Même s’il ne le montrait pas, il était réellement curieux. Il repensa encore à leurs débordements de pouvoirs et à certains recrutements forcés.

Le chef du groupe fut lui aussi étonné de la question et mit quelques secondes à répondre.

- Il est temps de montrer aux mortels qui nous sommes, nous ne supportons plus vos règles restrictives !

Caïus fut soulagé de sa réponse, même s’il ne le montra pas.

- Et que proposes-tu, sombre idiot. Nous nous révélons au monde et après ? Ils organiseront la plus grande chasse aux vampires avec leurs armes modernes. Et je ne suis pas sûr que tu survives à une bombe…

Il laissa passer quelques secondes pour faire son effet. Même les deux autres Volturi l'écoutaient, étonnés du discours de leur roi. En temps normal, il aurait éliminé la menace et serait passé à autre chose.

- C’est cela que tu veux, notre mort à tous ? Nous sommes immortels, mais pas invincibles, sombre idiot. Vous, les jeunes, semblez l’oublier… Et, je n’aime pas que la nourriture soit gaspillée, dit-il avec un sourire sadique.

Caïus les regarda tous un par un. Il sentit que son petit laïus faisait son effet. L’un d’entre eux recula d’un pas, montrant sans le vouloir qu’il ne voulait plus se battre.

Hermione, toujours observatrice, se rendit compte que le blond n’agissait pas comme d’habitude. Quoi qu’il en soit, elle était d’accord avec lui. Les humains n’étaient pas prêts pour le surnaturel.

- Pars, dit Caïus en fixant celui qui avait reculé.

Il ne se fit pas prier et prit la fuite plus vite que les yeux humains ne pouvaient le voir.

- Maître ? demanda Jane, attendant le signal pour le traquer.

- Laisse.

Jane acquiesça, se disant qu’elle pourrait s’amuser avec ceux qui restaient.

- As-tu peur de nous affronter, ricana leur chef.

- Je te laisse une chance de rester en vie.

Pour toute réponse, le vampire gronda et se lança à l’attaque. Jane n’attendit pas et l’immobilisa avec son don. Un cri déchirant résonna dans les environs. Deux autres se lancèrent dans l’attaque. Le quatrième hésita en voyant un de ses compagnons voler à une vingtaine de mètres, droit dans le précipice.

Caïus resta près d’Hermione. Il savait que ses gardes pouvaient gérer quatre vampires.

- Vas-y, sourit Hermione.

Avant qu’il ne proteste, elle continua :

- Tu en as envie et je peux me protéger, dit-elle en agitant sa baguette.

- Tu n’attaques pas, gronda-t-il avant de s’élancer dans la bataille.

Hermione sourit, amusée, et lança un protego tout en essayant de suivre l’exécution.

Le type qu’Afton avait envoyé voler revint à la charge, mais cette fois, il se fit arracher un bras, puis la tête. Hermione se rendit compte que c’était le deuxième vampire qu’il avait tué, s’étant déjà débarrassé d’un autre pendant qu’elle discutait avec Caïus.

Hermione le regarda différemment. Elle ne le pensait pas inoffensif, mais pas aussi redoutable, ce qui était une erreur. La sorcière avait compris que Caïus était très protecteur et qu’il n’aurait pas envoyé un vampire peu expérimenté en défense pour leur faire faire un voyage d’environ seize heures.

Quant à Jane, après avoir lâché du regard le chef, s’occupa du dernier. Certains pourraient penser qu’elle se reposait sur son don, mais c’était une garde des Volturi qui avait suivi un entraînement de combat. Il ne lui fallut donc que quelques minutes pour mettre à terre son adversaire et lui arracher la tête proprement.

Caïus, de son côté, jouait avec sa proie, au début pour impressionner sa compagne et aussi parce que cela l’amusait. Un bon combat l’avait toujours rendu de bonne humeur et c’était une bonne distraction contre l’ennui de l’immortalité.

A chaque fois que le chef attaquait, Caïus l’esquivait facilement, le taclant de temps en temps, le mettant de plus en plus en rage, lui faisant faire des erreurs. Et sa rage se décupla en voyant ses compagnons brûler.

Sachant que c’était la fin pour lui, il décida de s’en prendre à l’humaine qui tenait un pathétique bout de bois pour se défendre. Il avait toujours trouvé ces mortels si faibles et pathétiques.

Caïus perdit le contrôle et laissa sortir son monstre intérieur pour éloigner le vampire de sa compagne. Personne ne la menaçait sans en payer les conséquences. Avec toute sa force, il l’envoya voler droit sur la voiture.

- Pas ma voiture, s’exclama Afton.

Il se projeta d’un bon vers le chef et lui décocha une magnifique droite, le projetant loin de leur véhicule, créant même un trou dans le bitume.

Le vampire eut la mâchoire brisée et une grosse partie de sa cage thoracique enfoncée. Sous le choc, il resta au sol. Caïus s’accroupit à ses côtés et lui cramponna le visage brisé.

- Tu as voulu t’en prendre à ma compagne. Et ça, c’était ta plus grosse bêtise.

D’un geste sec, il lui arracha la mâchoire avant de s’attaquer à ses bras et finir par la tête qu’il jeta directement au feu.

Ses deux gardes s’occupèrent du corps pendant que Caïus retournait vers Hermione qui avait abaissé son bouclier. Elle remarqua que son compagnon était différent, plus sauvage.

Dans un coin de sa vision, elle vit Jane et Afton leur tourner le dos, leur laissant un semblant d’intimité. Caïus s’arrêta à quelques mètres d’elle. Même la partie la plus sombre à l’intérieur de lui ne voulait pas faire de mal à sa fragile compagne et en ce moment précis, il n’était pas sûr de ces gestes et de son contrôle.

Hermione s’avança prudemment, pas après pas, n’étant pas certaine de l’accueil qui lui sera fait. Elle ne le lâcha pas une seule seconde du regard. Elle vit ses tourments dans ses yeux complètement noirs. Prudemment, la jeune femme tendit la main. Il gronda, ne voulant pas bouger.

Par réflexe, elle se recula légèrement. Puis, même en sachant que c’était risqué, elle retendit la main. Vu que son têtu de compagnon ne bougeait toujours pas, elle sourit et avança encore d’un pas.

Ils étaient désormais face à face, ses doigts chauds touchant légèrement les siens, froids. À ce contact, il sursauta avant de fermer les yeux et de grimacer sous la concentration.

Hermione, ne voulant pas lui provoquer de douleur, brisa le contact, mais le roi n’était pas d’accord et gronda assez fort. Amusée, elle reposa ses doigts sur sa peau.

Caïus essaya de se détendre et de penser à autre chose que l’envie du vampire de déshabiller sa compagne et de la faire sienne ici et maintenant. Elle ne savait rien de ses tourments internes et cela devait durer. Il avait bien compris que cet aspect de leur relation n’était pas pour tout de suite et surtout pas dans ce genre de conditions. Par contre, il ne put pas s’empêcher de pousser un ronronnement de plaisir, son qui n’est produit que pour sa compagne.

- Tout va bien, dit-elle d’une voix douce. Tu ne me feras rien.

Petit à petit, le corps du roi se détendit, ses yeux redevinrent rouges. Il entrelaça leurs doigts. Caïus secoua la tête pour être sûr de se remettre les idées en place. Malgré lui, il repensa à sa compagne en danger.

Hermione était amusée, mais en dehors de son sourire, elle ne montra rien. Tout étant revenu au calme, Hermione se rapprocha et, de sa main libre, lui caressa la joue.

- Tu vas bien ? demanda-t-elle, légèrement inquiète pour lui.

- Oui, gronda-t-il.

La jeune femme gloussa.

- Super, alors peux-tu laisser le sang circuler dans mes doigts ?

Elle lui aurait arraché un bras que ça aurait eu le même effet. Il allait se reculer, mais Hermione anticipa et le retint par la chemise.

- Je vais bien. Et je ne suis plus en danger, articula-t-elle. Tu lui as mis une sacrée raclée.

Prise de courage, Hermione se colla contre son vampire et lui murmura à l’oreille :

- Tu étais carrément… sexy.

Elle lui embrassa rapidement la joue avant de se reculer, joueuse. Caïus, après s’être remis du choc, se rapprocha à vitesse vampirique et l’embrassa passionnément, faisant perdre son souffle à la jeune femme.

Jamais depuis qu’il était devenu roi quelqu’un l’avait trouvé « sexy » pendant qu’il combattait ou lorsqu’il était en colère. Anthénodora avait peur, même si elle était une vampire. Et sa fragile compagne était resté sur la ligne de combat. Il était persuadé que, s’ils avaient été en difficulté, elle se serait jetée dans la bataille. C’était une des qualités qu’il appréciait chez elle. Peu d’humains avaient son sens moral.

- Rentrons, ordonna Caïus, vu qu’Hermione était incapable d’aligner deux mots, perdue dans son plaisir.

Le roi porta même la jeune femme pour l’asseoir dans la voiture. Après que tout le monde se soit mis en place – y compris Pattenrond – ils repartirent pour encore quelques heures. Au moins, ils arrivèrent vite en Italie.

- Hermione ?

- Oui, Afton ?

Elle regarda le chauffeur qui semblait mal à l’aise.

- Qui a-t-il ?

Caïus, Jane et Hermione étaient perplexes.

- Je ne mords pas, moi, sourit l’humaine.

OoO

A suivre…

Bisous

hp-drago

CHAPITRES SUIVANTS PAR LA <==

 

Date de dernière mise à jour : 27/04/2019

  • 56 votes. Moyenne 4.8 sur 5.

Commentaires

  • Lizzy
    • 1. Lizzy Le 25/09/2018
    J’ai adoré cette histoire et j’attend la suite avec impatience. Le nouveau site web est beaucoup plus facile à naviguer.
    Merci pour cette histoire
    Lizzy
  • hp-drago
    • 2. hp-drago Le 11/12/2016
    Merci à toutes pour vos commentaires et vos compliments.
    Je vais reprendre mon rythme de publication, à savoir tous les 15 jours.
    Bisous
  • dragonfly
    • 3. dragonfly Le 14/11/2016
    super mais l’attente était vraiment trop longue !!! pour un chapitre court mais c super j'ai très envie de savoir se que va donnée la conversation dans le lit
  • AikoNeko
    • 4. AikoNeko Le 31/08/2016
    Ahhh je l'attendais celui la xD j'adore comme toujours :p mais je me demande: feras tu intervenir Harry et Ron ? j'ai hâte de voir sa xD Bisous <3
  • AikoNeko
    • 5. AikoNeko Le 27/06/2016
    J'adore :) merci pour cet suite hâte pour la prochaine
  • Amelilia
    • 6. Amelilia Le 22/05/2016

    J'adore ce chapitre ! j'ai hâte de voir comment va réagir Hermione à l'explication de Caïus !
  • Lucie
    • 7. Lucie Le 20/05/2016
    wow c'est génial j'attends la suite avec impatience
  • AikoNeko
    • 8. AikoNeko Le 20/05/2016
    J'adore complètement !! bravo pour se travaille :D
  • Amelilia
    • 9. Amelilia Le 24/04/2016
    J'adore ce chapitre ! Hâte de lire la suite ! Qu'y avait il d'écrit sur ce petit papier ?
    Bonne continuation !
  • AikoNeko
    • 10. AikoNeko Le 24/04/2016
    J'adore ce chapitre xD j'ai vraiment hâte de lire la suite bisous :)
  • hp-drago
    • 11. hp-drago Le 24/04/2016
    Bonjour !!!
    Merci à tous pour vos commentaires surtout que la suite met très longtemps à arriver...., j'espère que vous aimerez le chapitre 8 qui arrive avec beaucoup de retard ! Honte à moi...
  • lelychoups
    • 12. lelychoups Le 01/04/2016
    Superbe suite *-* j'adore. :D hâte de voir le prochain chapitre :3
  • Déborah
    • 13. Déborah Le 31/03/2016
    Ton histoire est une tuerie !!! Je n'avais jamais imaginer un tel couple. J'adore l'idée !!
    Vivement la suite !!
    Bon courage et bonne continuation.
  • Aikoneko
    • 14. Aikoneko Le 02/03/2016
    Vite la suite j'ai trop hâte d'être le mois prochain
  • AikoNeko
    • 15. AikoNeko Le 24/01/2016
    Ah j'ai rien a redire comme toujours ses parfait *o* Merci pour cette suite
    :D
  • dragonfly
    • 16. dragonfly Le 08/12/2015
    je ne lis pas de cross over d’habitude mais j'adore celui si tu est très j'ai hâte de voir la suite :-)
  • Aiko
    • 17. Aiko Le 09/11/2015
    Super mais non déjà finit ? nonnnnnn je veux la suite sniff xD

    Super j adore hâte de te relire tu écrie divinement bien :)
  • Angélique
    • 18. Angélique Le 26/10/2015
    Ton histoire est génial, j'ai trop hâte de lire la suite !!!!
  • Amelilia
    • 19. Amelilia Le 20/10/2015
    Plus les chapitres avancent et plus le suspens est insoutenable ! J'ai hâte de connaitre la suite !!
    Bonne continuation

    Amelilia
  • Océane Vallery
    • 20. Océane Vallery Le 14/10/2015
    Au début j'étais septique mais au final J'ADORE vivement la suite
  • Aiko
    • 21. Aiko Le 13/10/2015
    Mdr j'ai hâte de voir comment caius va te débrouiller dans le monde de hermione. Vite la suite . Ton chapitre et gegnial .

    Aiko
  • hp-drago
    • 22. hp-drago Le 12/10/2015
    coucou
    Petit merci à tous pour vos commentaires qui me vont droit au coeur !
    bisous
  • Bibi017
    • 23. Bibi017 Le 05/09/2015
    Tu dis qu'il ne se passe pas grand chose... Tout se passe en subtilité, il est faut des moments comme ça car c'est ce qui établie ben des choses. J'ai adoré ce chapitre et j'ai déjà hâte de voir ce qui va se passer entre Caïus et Hermione car on voit bien l'attirance entre les deux.
    Bonne continuation et à bientôt
  • Aiko
    • 24. Aiko Le 03/09/2015
    Bon que dire ? a oui tu a une façons d’écrire que j'adore ce chapitre passe a tes yeux comme "il se passe pas grand chose" mais tu a tord sincèrement . Dans ce chapitre on voix déjà clairement un petit rapprochement entre Caïus et Hermione on vois que malgré qu'au début il n'accepté pas que Hermione sois sa compagne maintenant il l'accepte mais reste toujours sur ses garde pour pas l'effrayer . sincèrement j'attendais la suite avec a patience et je dois avouer ne pas être déçus en même temps comment être déçus d'une grande écrivain de fiction comme toi XD merci pour ce chapitre j'ai hâte d'avoir la suite .

    Aiko
  • Elsa
    • 25. Elsa Le 03/09/2015
    Salut! :D C'est moi Love the Original Family :) Je suis sur que les deux tornades sont les compagnes d'Aro et Marcus ;) En tous cas, j'ai bien hâte de voir la suite :D Je vais réécrire une review sur fanfiction.net pour te faire gagner des reviews ;) Bisous xxx
  • Doudoun
    • 26. Doudoun Le 14/07/2015
    ton histoire commence super bien, j'attends la suite avec impatience.
  • Aiko
    • 27. Aiko Le 13/07/2015
    Jadore vivement la suite :) bisous
  • Espe
    • 28. Espe Le 13/07/2015
    Super j aime bcp a bientôt.
  • Assamsna
    • 29. Assamsna Le 13/07/2015
    j'adore c'est Suuper. Mais c'est trop court! XD encore encore encore!!
  • hp-drago
    • 30. hp-drago Le 12/07/2015
    coucou Alelilia :
    J'espère que tu vas les aimer. Je vais rester à peut près fidèle à leur caractère.
    Aiko : Ravie que tu aimes XX
    Loveloveegypte : Merci pour ce compliment ! Tu me mets la pression là ! Il y a la newsletter, FB, Twitter et Google + à toi de choisir
    anonymeH : Oh, je te rassure, Hermione va continuer sur sa lancée
    Gigi35 : J'espère que tu aimeras la suite
    Mini-Yuya : Heureuse que tu ais pu acceder à mon site, je suis rassurée, ravie que tu aimes, j'espère que ça sera pareil pour la suite

    Merci à toutes ! Bisous
  • Mini-Yuya
    • 31. Mini-Yuya Le 04/07/2015
    Hello! :)
    ça y est j'ai réussi à venir sur ton site! Merci de ton aide! ;)
    Du coup j'en ai profité pour relire ce chapitre et je l'adore toujours autant! J'aimerai beaucoup lire ce prochain chapitre!
    Bonne continuation et bon courage! ;)
  • gigi35
    • 32. gigi35 Le 30/06/2015
    Ha !!! ta nouvelle histoire commence bien =)
    Hâte de lire la suite ^^
  • anonymeH
    • 33. anonymeH Le 29/06/2015
    Purée! ça s'annonce top! j'ai trop hâte de lire la suite! Quel sale et délicieux caractère cette Hermione!
  • loveloveegypte
    • 34. loveloveegypte Le 27/06/2015
    Wow heureusement que tu m'a prévenue et que je suis venue voir c'est un pur chef d'œuvres ce début
    je te suis ici et sur fanfiction.net et je pense que je te suivrai jusqu'au bout du monde si tu continue a nous écrire des perles comme ça
    j'ai hâte de lire la suite et j'aimerai être prévenue quand la suite sera poster si c'est possible
    voila voila
  • Aiko
    • 35. Aiko Le 26/06/2015
    j'adore sincerement , des que lon commence a lire on et dedans et jadore sa j'ai vraiment hate de lire la suite :)
  • Amelilia
    • 36. Amelilia Le 22/06/2015
    J'adore ce chapitre , on rentre dans l'ambiance dès le début. Je dois avouer que je ne connais pas bien les personnages des Volturis et cela me donne déjà une bonne idée de base. J'attends la suite avec impatience !

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