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Le secret perdu du voile

Chapitre 16 : Et de un !

CHAPITRES PRECEDENTS

Beta : Draymione Potter-Malfoy

OoO

La jeune femme se contente de leur sourire avant de claquer la porte, les laissant dans le couloir.

Hermione a eu du mal à trouver les sortilèges pour créer son mot de passe par toucher sur la poignée et sur une partie précise de la porte. Ou si ça ne marche pas, elle doit écrire sur la porte son mot de passe : Serpentard. Ce qu’aucun ne trouvera. Comme Sirius l’a dit, son esprit est tortu. Bien qu’elle est persuadée que Sirius qui la connaît de plus en plus, pourrait trouver.

OoO

- Où m’emmènes-tu en pleine nuit ?

Sirius essaye de ne pas se montrer lubrique mais devant l’air d’Hermione, c’est loupé.

- A quoi penses-tu ? Précisément, demande Hermione, nullement dupe.

Le jeune homme est gêné et frotte sa nuque. Des images peu chastes d’Hermione apparaissant dans sa tête. Il se rend bien compte que leur amitié évolue vers quelque chose de plus et cela le perturbe. Il ne sait pas si c’est une bonne chose ou alors si ça va les compliquer. Il ne peut pas perdre Hermione.

Sirius ne sait pas qu’Hermione a le même cheminement de pensées que lui, en peut être légèrement moins osées.

- Je suis un homme, tu ne peux pas m’en vouloir, se défend Sirius, toujours en gardant un œil sur la carte du maraudeur.

Sirius n’est pas sûr de rester impassible s’il la regarde.

- Tu es un adolescent.

- Oui, et bien c’est pire. Bien que mon expérience d’adulte ne soit pas…

- Conventionnelle ? Propose Hermione pour ne pas le mettre mal à l’aise et ne pas, elle non plus, être gênée par la sexualité de Sirius. Bizarrement, l’imaginer avec une femme la dérange plus que cela le devrait.

- On peut dire ça, grimace Sirius.

Hermione pose sa main sur le bras de son ami pour le réconforter. Aucun d’eux n’aime repenser à ces moments douloureux.

- Nous ferons tout pour que les erreurs de notre passé ne se refasse pas, affirme la jeune femme. Nous y som...

- Chut.

En quelques secondes, Sirius colle Hermione contre lui et les recouvre de la cape d’invisibilité. Ils retiennent leur souffle lorsque le concierge passe à quelques mètres d’eux en marmonnant. Heureusement qu’il n’a pas emmené Miss Teigne avec lui, sinon ils auraient été cuits. Pourtant, aucun des deux ne fait attention à Argus ; bien trop concentrés à se fixer et chacun bien conscient de leur corps se touchant de très près.

A peine la lumière disparue, Sirius se recule un peu brusquement d’Hermione, qui est clairement amusée par sa réaction, ayant bien compris le « petit » problème de son ami. Bien sûr, Hermione est un peu gênée - elle a passé un an avec deux garçons. Et parfois elle les a vu, malgré elle, dans des situations gênantes - mais elle est aussi flattée.

- On va où ? Demande Sirius sans la regarder.

Sirius, inconscient de l’amusement de son amie, se morigène de son comportement. Malgré les semaines qui sont passées, il ne peut occulter son véritable âge même si son corps d’adolescent s’en moque complètement. D’ailleurs, il n’est même pas sûr de se souvenir comment faire. Et après ses douze ans à Azkaban, les envies n’étaient pas là. Pour être honnête avec lui-même, c’est depuis son arrivée ici et plus précisément en apprenant à connaître Hermione, que ses envies sont revenues.

- Ici, dit Hermione en admirant le tableau des Trolls en tutu.

- Je n’ai jamais mis ton intelligence en doute mais, je sais qu’il n’y a rien derrière cette horrible peinture.

- C’est justement parce que tout le montre trouve cela bizarre qu’il se cache ici des choses extraordinaires.

Hermione fait pivoter Sirius fasse au mur nu.

- Il va falloir que tu m’expliques, dit Sirius perdu.

- Nan, mais tu vas faire trois aller-retours en pensant que tu veux une salle pour y cacher quelque chose.

- Te moques-tu de moi ?

- Peut-être mais tu ne le sauras pas tant que tu n’auras pas essayé.

Septique, Sirius se lance en pensant à la salle.

- Voilà, c’est fait, dit-il en se tournant vers Hermione. Si jamais c’est une blague, elle est bien trouvée.

Hermione, souriante, pointe du doigt la porte qui est apparue. Sirius regarde celle-ci, bouche-bée.

- Allez, entrons, mais s’il te plaît, ne touche à rien. Il y a des choses dangereuses là-dedans, frisonne Hermione.

Sirius pousse la porte et reste interloqué devant tout ce bordel.

- C’est la salle va-et viens. Tu demandes et tu as, explique Hermione. C’est Neville qui l’a trouvé lors de notre cinquième année. Nous voulions une salle qu’Ombrage ne trouverait pas.

- Pourquoi cette pièce-là ?

- Voldemort y a caché quelque chose. Nous devons le trouver. Le problème c’est que je ne sais pas où. C’est Harry qui l’a trouvé. Tout ce que je sais c’est qu’il est en hauteur, posé sur un buste en pierre.

Sirius sort sa baguette. Ils s’avancent dans la salle.

- Le plus important est de savoir que la magie n’a aucun effet sur l’objet, dit Hermione faisant monter le suspens.

- Et qu’est-ce que c’est ?

- Le diadème de Serdaigle.

- Le… Diadème de Serdaigle ? Celui perdu depuis des siècles ?

- Tom l’a trouvé.

- Qu’est qu’il peut bien faire avec ?

- Il est fasciné par les fondateurs de Poudlard.

Ils marchent en silence, les yeux à l’affût de Diadème de Rowena Serdaigle.

- Tu as dit que la magie n’avait pas d’effet sur le Diadème. La recherche va être longue, soupire Sirius.

- Oui, répond Hermione perdue.

- Mais pas sur les autres objets, dit Sirius triomphant

- Tu veux détruire des objets rares ?

- Comme ce magnifique tas de chaises cassées ? Oui, je te l’accorde, c’est une collection rare, se moque gentiment Sirius.

Hermione le bouscule gentiment, et bien décidé de se venger.

- Et ça ? Crois-tu qu’il faille le détruire ?

Sirius reste bloqué devant le tas de balai. Même s’il n’est pas un joueur de Quidditch assidu, il apprécie de voler.

En tout cas, il apprécie de plus en plus le côté espiègle d’Hermione.

- Crois-tu que je puisse en sortir un ?

- Oui, si ça n’appartient pas à la salle. Tu veux jouer au Quidditch sur cette relique ? Même moi, je sais que ça ne vaut rien.

- Pour jouer, je suis d’accord, mais c’est l’un des premiers balais pour le sport. Il a des siècles. Ça ferait un beau cadeau pour James, explique Sirius.

- Mets-le de côté, on reviendra le chercher plus tard. Et peut-être qu’on trouvera quelque chose pour Remus, dit Hermione.

Sirius sort précautionneusement le vieux balai et le pose sur une pile de coussins.

Ils cherchent pendant encore quelques temps sans rien trouver, comme si la salle était sans fin. L’un comme l’autre commence à se dire qu’il faudra revenir un autre soir.

- Tu m’as dit que le diadème de Serdaigle était sur un buste.

- Oui.

- Et si on l’appelait ? Je me mets en hauteur sur un balai et voit d’où ça vient ?

- OK. En espérant qu’il n’y en a pas des centaines.

- Concentre-toi sur ce que tu sais de ce buste.

Une fois en place, Hermione jette un sort d’écho, comme ça si le diadème tombe, ils auront un point de repère.

Hermione se concentre sur le buste dont finalement, elle ne sait pas grand-chose et envoie son premier accio dans une direction, un buste arrive mais rien d’autre.

- Fait attention, j’ai entendu vibrer, il doit y en avoir pleins, dit Sirius perché sur son balai.

- Très rassurant, murmure Hermione.

Après plusieurs essais et une attaque de dix bustes qu’Hermione a réussi à détruire grâce à ses reflex de guerres. Ils commencent à désespérer et à fatiguer.

- Si tu veux, on peut faire une pause, propose Sirius, voyant que ses sorts sont de moins en moins puissant.

- Une dernière, on y est presque, dit-elle déterminée. Je peux y arriver.

Et c’est lui qui est têtu ?

Sirius n’est pas convaincu et voit que la brune commence à vaciller, pourtant, il la laisse faire.

Hermione se concentre et jette son ultime accio buste. Cette fois, ils entendent clairement le diadème lorsqu’il tombe au sol. Sirius sur son balai se précipite vers le bruit et reste en vol juste au-dessus.

Revigorée, Hermione le rejoint en courant. Sirius se pose à côté d’elle.

- Ma famille a plein d’objets de magie noire mais ce truc, c’est le mal.

- C’est un horcruxe, dit Hermione les dents serrées.

- Horcruxe… Horcruxe… Aide-moi, dit l’adulte en Sirius.

- Morceau d’âme mise dans un objet grâce à un meurtre.

Sirius frisonne de la tête aux pieds ; mais il est aussi choqué de son sang-froid. A ce moment, il se demande ce qui s’est passé et à quel point cela a été terrible pour eux, pour qu’elle soit si calme. Il n’a qu’une envie, la prendre dans ses bras pour lui montrer qu’elle n’aura plus jamais à subir ce genre de chose et qu’elle n’est pas seule.

- Harry, sa cicatrice, était un horcruxe, d’où son lien avec Voldemort, dit-elle toujours dénuée d’émotion. On l’a appris durant la guerre de Poudlard. Du moins, c’est la conclusion que j’ai faite quand Voldemort a parlé avec Harry avant de le tuer.

Sirius est trop choqué pour bouger. Hermione lui donne trop d’informations et comprend de nouveau, pourquoi elle ne voulait pas lui parler de ses proches.

- Tom Jedusor en a fait… continue Hermione, sur son ton atone.

- Tom ? Le coupe Sirius.

- Tom Elvis Jedusor ou Voldemort, sang-mêlé de son état en a créé six, plus Harry mais c’était probablement accidentel.

- Il faut le détruire, frisonne toujours Sirius.

- J’en ai déjà détruit un, dit Hermione, toujours monotone, fixant le diadème.

Hermione sent les effets néfastes de l’horcruxe sur elle. Même si elle les combats de toutes ses forces, tous ses souvenirs de guerre viennent la frapper de plein fouet, lui faisant quasiment perdre pieds. Ce sont les questions de Sirius qui la maintiennent.

- Comment ?

- Avec un crochet de Basilic, dans la chambre des secrets.

Hermione s’approche pour le prendre mais Sirius réagit et l’arrête. Hermione sursaute et reprend ses esprits. Lorsqu’elle croise le regard de l’héritier black, elle fond en larmes.

Ils restent quelques minutes dans cette position, le temps qu’Hermione se calme. Décidément, ils se prennent souvent dans leur bras.

- Merci.

- De rien. Mais tu ne touches pas ce truc. Il t’a fait des choses bizarres, frisonne Sirius.

D’un geste de baguette, elle fait venir à elle un vieux rideau et l’enroule dedans.

- Nous devons détruire ce truc, grimace Sirius.

- Non, ce n’est pas notre guerre. Nous sommes trop jeunes et je ne survivrai pas à une autre bataille. Nous allons le donner à Dumbledore, anonymement. De plus, pour le détruire, sans crochet de Basilic, tu peux utiliser un feudeymon. Si tu le souhaites, vas-y, je te regarde faire, mais ce truc se défend...

- Mais…

Sirius s’arrête dans sa phrase, n’argumentant pas plus, trop fatigué, mais compte quand même en reparler. Hermione semble avoir penser aux détails, donc il laisse faire, pour le moment.

- Non Sirius, dit-elle ferme. Nous allons tout faire pour que nos amis aient une belle et longue vie mais personne ne doit le savoir.

Quelque part, il comprend sa logique, mais comme elle l’a souvent fait remarquer, le Gryffondor veut aller au combat et garder la vedette.

- Si ça ne marche pas ? Je ne peux pas perdre mes amis une deuxième fois, dit-il furieux.

- Alors nous interviendrons, dit-elle sans appel.

A ce moment Sirius se rend compte de la maturité de la jeune femme. Elle parle comme une adulte qui en a trop vu mais aussi comme une leader.

Alors qu’ils repartent vers les dortoirs, Sirius s’interroge. Il hésite à en parler à Hermione, bien conscient que la nuit a été rude pour elle.

- Bonne nuit Sirius.

- Tu ne veux pas que je le garde ? Se lance-t-il inquiet.

- Non, les filles n’iront pas regarder dans mes affaires. Demain nous l’enverrons à qui de droit et je répondrais à tes questions.

- Bien.

Sirius s’approche pour se retrouver à quelques centimètres de la jeune femme et l‘embrasse sur le front.

- Essaie de dormir.

- Toi aussi, sourit légèrement Hermione.

Hermione entre doucement dans le dortoir et cache son paquet dans son meuble à côté de son lit avant de s’allonger et de profiter de son samedi pour rattraper sa nuit avec une potion sans-rêve. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’une personne les a surpris dans la salle commune.

OoO

A suivre…

Alors ce chapitre ?

Cela fait longtemps que ce passage était écrit, j’espère que cela va vous plaire !

A bientôt

hp-drago

Chapitre 17 : Moment de détente

Beta : Draymione Potter-Malfoy

OoO

Hermione entre doucement dans le dortoir et cache son paquet dans son meuble à côté de son lit avant de s’allonger et de profiter de son samedi pour rattraper sa nuit avec une potion sans-rêve. Ce qu’elle ne sait pas, c’est qu’une personne les a surpris dans la salle commune.

C’est vers onze heure qu’elle ouvre les yeux. Sirius et les maraudeurs l’attendent dans la salle commune. Hermione se blottit dans un fauteuil libre, encore à moitié endormie.

- Tiens, mange, dit Remus, prévenant en lui tendant un croisant et un morceau de chocolat.

- Merci, sourit Hermione, heureuse de savoir que Remus aime le chocolat, qu’importe l’époque et le monde ou ils se trouvent. Comment avez-vous eu ça ?

- Les cuisines. Vous êtes rentrés tard et Sirius manque de discrétion, rigole James.

- Si tu n’avais pas laissé traîner ton balai en plein milieu, je n’aurai pas fait de bruit, bougonne Sirius.

- Les enfants ça suffit, se moque Remus. En bons amis que nous sommes, nous avons fait des réserves.

- Et bien sûr, et passer aux cuisines a été un énorme sacrifice, renchérit Sirius.

- Évidemment ! Tu as de la chance d’avoir des amis comme nous, répond le loup-garou amusé.

Devant leur dispute/discussion, et tout en finissant son repas, Hermione apprécie ce moment pour ce qu’il est vraiment et pour ses souvenirs avec Harry et Ron. La complicité présente dans ce groupe est quelque chose qu’elle va chérir et prier Merlin qu’ils aient tous les trois un meilleur avenir. Elle a perdu des amis mais en a trouvé d’autres. Puis si tout se passe bien, elle les reverra peut-être un jour, qui sait ?

Lily, un peu plus loin dans la salle commune observe le groupe des Maraudeurs et contrairement à ce que Mary pourrait imaginer, ce n’est pas James qui est au centre des préoccupations de la rousse. C’est sa nouvelle camarade de chambre. Elle les a surpris, avec Sirius après leur sortie nocturne. Elle qui ne voulait pas écouter ni croire aux bruits de couloir, ne pensant pas qu’Hermione était le genre de personne à enfreindre le règlement, pourtant elle en a eu la preuve devant les yeux. Et ce qu’ils faisaient paraissait plein de mystères. Dommage qu’elle n’ait pas eu sa baguette avec elle, sinon elle aurait pu écouter leur conversation… Quoi qu’il en soit, elle va la tenir à l’œil, il est hors de question que la réputation de Gryffondor soit une nouvelle fois ternie.

Lily aurait pu croire au discours d’Hermione, mais peut-être disait-elle cela pour justifier ses désobéissances ? Pourtant quelque chose au fond d’elle lui dit qu’Hermione n’est pas ce genre de personne. Pour sa défense, il faut dire que la brune n’est pas une personne facile à aborder. Soit elle est avec les Maraudeurs et lorsqu’elle est seule, elle dégage une telle confiance en soi que s’en est intimidant.

Après un détour par les dortoirs, Sirius et Hermione, qui a dissimulé son précieux paquet aux yeux de tous, accompagnent James et Remus pour le déjeuner mais continuent leur chemin prétextant avoir une chose importante à faire.

Les deux amis sont curieux et se demandent ce qu’ils fabriquent. D’abord, la cape d’invisibilité pour leur sortie tardive, puis ça, mais Sirius leur a demandé le plus sérieusement possible de ne pas chercher, alors même si ça leur coûte, ils écoutent leur ami. Ils en sont venus à la conclusion que ça avait un rapport avec toutes ces attaques dans le pays et qu’il leurs en parlerait en temps voulu. James et Remus savent qu’Hermione, dans son ancienne école avait monter une sorte d’association de résistance. Peut-être continue-t-elle ici ?

James leur fait promettre de ne pas disparaître des heures, il faut absolument qu’ils voient le match de Quidditch. Hermione grimace mais acquiesce. Passer des heures dans le froid ne donne pas envie, heureusement que James est doué et que ça va être sympa à voir. Les professeurs ont toujours dit à Harry qu’il était aussi doué que son père. Hermione pourra en avoir la confirmation.

C’est en silence qu’ils se dirigent vers la volière, chacun perdu dans ses pensées.

- Tu veux juste attacher ce truc à un hibou avec un mot, s’étonne Sirius. Tu as fait des plans plus élaborés, dit-il en faisant référence à son sauvetage.

- Comme notre rencontre avec le Remus poilu dans la forêt interdite ? Oui, l’une de mes meilleures planifications, dit-elle avec une légère pointe d’amusement.

Sirius grimace à ce souvenirs qu’Harry lui avait raconté.

- De toute façon quand je travaille mes plans, on ne le respecte jamais. Il y a toujours un imprévu, sourit Hermione en repensant à ses amis. Après, si tu connais le mot de passe du bureau de Dumbledore, je suis preneuse, demande-t-elle un sourire plus haut que l’autre.

La grimace de Sirius lui donne sa réponse.

- Ça va bien se passer, dit Hermione en regardant l’oiseau s’envoler vers sa destination.

Les deux amis retournent dans la grande salle et rejoignent le plus discrètement possible leurs amis.

A la fin du repas et avant le début du match qu’il ne veut pas louper, Albus retourne dans son bureau – afin de régler quelques affaires rapides - pour voir Fumsec regarder de travers un hibou appartenant à l’école à côté d’un parquet d’une forme bizarre.

- Bonjour joli hibou, dit Albus joyeux. Que m’apportes-tu ?

L’oiseau qui devait attendre la venue du directeur, s’envole une fois vue. Albus s’approche du paquet qui dégage de mauvaises ondes. Il perd son sourire et sort sa baguette. Le directeur a de nombreux ennemis qui serait ravie de le voir mort.

- Toi aussi tu trouves cela bizarre ? Demande-t-il à Fumsec.

Albus envoie une batterie de sorts pour voir si le colis est piégé. Tous les tests reviennent négatif, mais pour plus de sûreté, d’un geste de baguette, il enlève le tissu qui laisse apparaître le diadème perdu de Serdaigle. S’il n’avait pas autant de sang-froid, il se serait laissé tomber sur sa chaise, sous le choc. Néanmoins, il s’appuie quand même sur son bureau sans quitter le bijou des yeux.

Albus regarde bien le diadème perdu de Rowena Serdaigle.

Lorsqu’il va pour le toucher, Fumsec intervient et montre le morceau de parchemin que le directeur n’avait pas vu.

- Oui, c’est le diadème de Serdaigle. Voldemort l’a retrouvé et l’a salit avec un horcruxe. Vous devez le détruire TRÈS rapidement. 

Albus est sceptique en lisant le mot anonyme et même s’il est choqué que Tom se soit pervertit à ce point, ce qui après quelques réflexions, ne l’étonne pas plus que cela, il cherche à savoir qui a réussi l’exploit de retrouver cette merveille et si cette personne est digne de confiance. Malheureusement, tous ses sorts de traçages tournent en rond. Seul le tissu montre qu’il vient de Poudlard mais ça, il le savait déjà, ça ressemble à des anciens rideaux de salle de classe. Quelques théories lui traversent l’esprit, mais finalement, ne pas savoir l’amuse et si cette personne l’aide à vaincre Tom, alors il respectera l’anonymat de ce sorcier, bien qu’il soit curieux de savoir qui sait et comment il le sait. Peut-être un mangemort qui change de camps ?

Maintenant son problème, est de savoir comment détruire l’horcruxe et si Tom a été fou pour en faire d’autres.

OoO

- Tu ne stresses pas ? Demande Hermione réellement curieuse, repensant une nouvelle fois à Harry et Ron avant un match.

- Non, je devrais ? Répond sérieusement James.

- Non, non. Mais jouer devant tous ces gens et j’ai vu que ton équipe attendait beaucoup de toi.

- Là, tu vas l’aider, rigole Remus.

Hermione grimace, le loup-garou a raison, ce n’était peut-être pas les bons mots.

- T’inquiète Hermione, Cornedrue volait mieux qu’il ne marchait, la rassure Sirius.

- Ah, parce que ça a changé, se moque Remus.

James lui met un coup de coude joueur tandis que les amis rigolent.

- Je suis un dieu, c’est comme ça.

- Oui, on va t’appeler modestie. Comment connais-tu les Dieux ? C’est un concept moldu, demande Hermione.

Les joues de James se colorent et malgré lui, son regard dérive vers Lily.

- OK, j’ai compris, sourit Hermione avec gentillesse. C’est un beau geste de vouloir en connaître plus sur ses origines.

- Tu sais ce qu’il te reste à faire Patmol, murmure, pas discrètement Remus, mais vu son sourire conspirateur, c’était l’effet recherché.

Sirius et Hermione sont tous les deux gênés. Ils savent que les chosent changent entre eux, et une petite gêne s’est installé entre eux. Et pour une fois, Sirius souhaiterait rester discret sur sa relation avec Hermione, ce qui semble impossible vu que leur histoire est au centre des potins.

- Quoi qu’il en soit, j’espère que vous allez vite gagner.

- Pourquoi, tu n’aimes pas le Quidditch, rigole James.

- Pas vraiment, dit Hermione sérieuse. Et encore moins lorsqu’il fait à peine trois degrés et un vent du Nord.

Devant la tête dépitée de James, qui lui rappelle Ron, Hermione le rassure.

- Tu peux y voir une preuve de mon amitié pour toi.

James retrouve rapidement le sourire.

Les quatre amis, ainsi que le reste de l’école se dirige vers le stade. A moitié du chemin, il se met à tomber quelques gouttes de pluies.

- Hermione est peut-être ton amie, mais je vais peut-être reconsidérer la mienne, bougonne Remus.

- Voyons Moony, ta vie serait terriblement ennuyeuse sans moi.

- Ou calme et sans histoire, sourit Hermione.

Hermione sort sa baguette et s’en sert comme parapluie transparent.

Ils finissent le chemin rapidement. James se dirige vers les vestiaires, mais Hermione l’arrête et jette le sort Impervius sur les lunettes de James comme elle l’a fait à Harry quelques années plus tôt.

- Vous gagnerez plus vite comme ça, sourit Hermione.

- Est-ce que ses connaissances ont des limites, demande Remus réellement impressionné.

- Hermione a vécu beaucoup d’aventures et elle aime lire, dit Sirius nonchalant pour ne pas montrer sa fierté et éviter que Remus le questionne sur le passé de la brune.

Hermione s’assoie, tandis que Remus et Sirius déplient une banderole au-dessus de la tribune des rouges et ors, montrant leur soutien à leur maison et décourageant leurs adversaires. On peut y lire tout simplement Go Gryffondor avec la tête de lion. Mais Hermione voit dans un coin et en petit de marqué Serpentard et le serpent.

La jeune femme interroge Sirius du regard.

- Tu vas vite comprendre, dit-il avec son air de maraudeur en se frottant les mains.

Les deux garçons sortent leur baguette mais préfèrent s’abriter sous le parapluie d’Hermione. Elle ne dit rien, leur proximité les tient au chaud.

Quelques secondes après le début du match, Gryffondor marque. Sirius se tourne vers la banderole et tape de sa baguette sur le lion qui se met à rugir fortement, faisant presque trembler le banc. La foule, d’abord étonnée, se retourne vers la source du bruit avant d’acclamer encore plus fort les rouges et ors. Au but suivant, c’est Remus active le lion, faisant presque sourire Minerva, qui doit être fière de ses protégés. Hermione sait que sa directrice de maison a un esprit de compétition très poussée. Hermione l’imagine bien en batteuse pour son équipe, hargneuse comme elle peut l’être. Hermione se promet de faire quelques recherches là-dessus...

Lorsque c’est au tour de Serpentard de marquer dix points, Sirius et Remus se retournent comme des flèches pour être le premier à appuyer sur le serpent. Remus gagne de quelques centimètres pour qu’un « Bouuuuu » retentissent faisant rire les élèves. Puéril, selon Hermione, mais percutant.

Devant le regard déçu de Sirius, Hermione ne peut s’empêcher de l’embrasser sur la joue.

- Si j’avais su, je l’aurai laissé gagner, taquine Remus.

Sirius gronde, n’aimant pas l’idée qu’Hermione pose ses lèvres ailleurs que sur sa peau. Il ne se rend pas compte qu’Hermione est très gênée, mais Remus oui, et il compte bien taquiner ses amis. Il est temps que ces deux-là passent aux choses sérieuses.

La banderole continue de marcher tout le temps du match, Hermione active même une fois lorsque son équipe marque prenant ses amis de vitesse.

Lorsque l’attrapeur de Gryffondor attrape enfin le Vif d’Or, Sirius et Remus font rugir le lion plusieurs fois de suite, galvanisant une nouvelle fois la foule.

- Je crois que le Quidditch pourrait devenir sympa, dit Hermione. Et votre banderole est super. Vous être vraiment doué pour inventer des trucs.

- Eh les mecs, il faut vraiment accrocher ce truc dans notre salle commune, dit un élève qu’Hermione a croisé quelques fois.

- Tu plaisantes, il faut le mettre chez les Serpentard, répond son ami avant de partir.

- Moony, tu penses à ce que je pense.

- Complètement Patmol.

- Croyez-vous que ça soit une bonne idée ? La rivalité entre nos maisons est assez importante sans avoir besoin d’en rajouter. Non ?

Hermione se tourne vers Sirius, cherchant la partie adulte en lui. L’héritier Black voudrait lui dire qu’il s’en moque, que les Serpentard sont tous des mages noirs, mais il ne peut pas.

- Tu as raison, dit l’adulte en lui. Mais, on la met dans la salle commune.

Hermione pouffe de rire.

- Si tu veux, sourit-elle.

Remus rejoint James, tandis que Sirius et Hermione attendent dehors, en silence, qui devient vite pesant.

- Désolée si je joue les rabat-joie. Ron me l’a souvent reproché.

- Ne t’excuse pas, tu as raison. On ne se rend pas compte de l’impact de nos gestes. Heureusement que tu es là pour nous le rappeler et ça fera une excuse de moins aux mangemorts pour nous tuer.

- Alors comme ça on se fait des bisous dans mon dos ? Petits coquins ! Mais bon, ce n’est pas la première fois, dit James conspirateur.

James et Remus, très fier de lui d’avoir tout raconter, retournent vers le château, laissant Sirius et Hermione éberlués.

- Ils vont me tuer un jour, soupire Sirius.

- Tu aimes trop vos joutes verbales pour ça.

Ils les suivent, quelques mètres derrière eux.

- Tu sembles perturbée.

- Je le suis, jamais je n’avais imaginé Remus si… Patmol et Cornedrue.

Sirius part dans un rire sonore, recevant un coup de la part d’Hermione.

- Et c’est mal ?

- Non, je suis heureuse pour lui. Il semble bien dans sa peau.

OoO

A suivre…

hp-drago

Chapitre 18 : Petite colère

Beta : Draymione Potter-Malfoy

OoO

- Tu sembles perturbée.

- Je le suis, jamais je n’avais imaginé Remus si… Patmol et Cornedrue.

Sirius part dans un rire sonore, recevant un coup de la part d’Hermione.

- Et c’est mal ?

- Non, je suis heureuse pour lui. Il semble bien dans sa peau.

OoO

- James ? Que fais-tu ? Où m’emmènes-tu ?

- Tu verras !

James raffermit sa prise sur sa main et l’entraîne hors de la salle commune, où la fête bat son plein, dans un endroit tranquille.

- Tu sais que l’on va encore être au centre des ragots…

- Encore ? Parle pour toi, Miss je vais me balader au chemin de traverse pour aller choisir une bague de fiançailles…

- Hein ? Quoi ? Ils sont fous ces élèves... Et Lily ? Tu te moques de ce qu’elle pense ?

James marque un temps d’arrêt avant de reprendre son chemin.

- Lily a… Fait son choix.

Hermione fronce les sourcils devant sa phrase énigmatique. Bien qu’elle ne connaisse pas tous les détails de leur romance, elle savait que James n’avait pas baisser les bras devant l’entêtement de la rousse, alors que là, il semble s’être fait une raison et qui ne plaît pas à Hermione. La partie fouineuse qui l’a entraîné dans tant d’aventures veut intervenir et faire que les choses aillent dans son sens, mais l’autre partie, amie avec le maraudeur, veut laisser faire le destin.

- Et toi ? J’avais cru comprendre qu’elle te plaisait. Ce n’est plus le cas ?

- Si, dit-il déterminé.

- Mais…

James s’arrête et regarde Hermione. Il n’a jamais été aussi sérieux.

- Je sais ce qu’est Lily pour moi, mais elle ne semble pas s’en rendre compte alors je dois vivre ma vie, tu comprends ?

- Parfaitement. La vie est courte, tu dois profiter de chaque moment.

James est soulagé qu’elle comprenne si bien. Il pense à ses amis qu’elle a perdu. Afin qu’Hermione ne parte pas dans de mauvaises pensées, il se lance.

- Tu passes les vacances au manoir Potter ! Dit-il tout souriant.

Hermione écarquille les yeux, choquée. Elle n’avait pas pensé une seule seconde qu’elle rencontrerait les parents de James, d’ailleurs, elle n’a pas pensé non plus qu’elle rencontrerait le père de Sirius. Et espérons qu’elle ne rencontre jamais sa mère. Le tableau lui fait faire des cauchemars, alors en vrai… Non définitivement pas.

- Pardon ?

- Oui, il est hors de question que tu passes quinze jours seule dans cet immense château, à errer comme une âme en peine parce que je te manquerais trop. Donc, tu viens. Fin de la discussion.

- Mais… Et tes parents ? Ça ne va pas les déranger ?

- Non, déjà demandé. Tu n’as aucune excuse, sourit-il de toutes ses dents.

- Merci James, je n’oublierai pas.

James passe un bras au-dessus de ses épaules tout en les dirigeant vers la salle commune.

- Pourquoi m’avoir emmener à l’écart ?

- Je voulais éviter que notre conversation soit entendue, pour les rumeurs.

- Et m’emmener devant tout le monde dans un coin sombre, c’est mieux, rigole Hermione.

James se rend compte qu’il aurait dû être plus discret, avant de hausser les épaules. Avant, cela l’aurait dérangé, sa réputation de mec cool était importante, mais cette année, il a changé et évolué. Qu’importe ce que les autres pensent.

- Non mais, elle ne manque pas de culot, dit une fille de Serdaigle accompagnée de son amie.

- Tu as raison, tromper Sirius avec son meilleur ami…

- Je crois que tu vas encore être au centre des potins, rigole James.

- Toi aussi je te signale, dit-elle en le frappant.

Rapidement, les deux amis se mêlent à la fête ou la bannière des maraudeurs est accrochée et chacun peut la déclencher et inutile de dire qu’elle fonctionne souvent... Hermione soupire se disant que peut-être elle aurait dû les laisser l’accrocher dans la salle commune des Serpentard.

Là où James retourne à la fête sans problème, Hermione se fait plus pensive et se met encore plus en retrait.

Sirius, qui surveille régulièrement Hermione, voit tout de suite son changement de comportement et c’est naturellement qu’il va s’asseoir à côté d’elle.

- Pourquoi es-tu crispée ? Qu’est-ce que t’a dit James ?

Sirius attend une réponse qui ne vient pas.

- Dois-je aller défier en duel l’héritier Potter pour sauver ton honneur ? Dit-il théâtralement.

Les yeux d’Hermione s’agrandissent.

- Tu es fou, dit-elle après quelques secondes.

- Doutes-tu que je ne le ferais pas ?

- Parce que ce genre de pratique se fait ?

- Oui cela peut arriver, dit-il nonchalamment. Même s’il aurait souhaité les oublier, ses cours sur les traditions sang-pur sont bien ancrer dans sa mémoire.

- Les coutumes sorcières sont encore trop mystérieuses pour moi, soupire Hermione.

- Je ne te le fais pas dire.

Les deux se sourient et finissent la soirée plus sereinement.

OoO

- Miss Granger ?

- Oui Professeur McGonagall ? Demande Hermione s’avançant vers le bureau.

Hermione pense savoir pourquoi le professeur de métamorphose veut la voir et elle est prête à prendre tout le blâme. Après tout, ça ne sera que son premier problème. Espérons juste que Minerva l’apprécie.

La directrice de Gryffondor voit les maraudeurs qui prennent leur temps pour ranger leurs affaires, en jetant des regards vers Hermione. Même si elle ne le montre pas, Minerva est heureuse de voir la solidarité de ses lions et particulièrement de ses trois-là qui, même s’ils sont appréciés, ne sont pas vraiment amis avec le reste des autres élèves.

- Allons dans mon bureau. Messieurs, je vous rendrais miss Granger pour le dîner.

Hermione suit rapidement son professeur.

- Asseyez-vous.

Le cœur d’Hermione bat de plus en plus vite. Elle se dit qu’à ce moment, elle préférait se battre contre quelques mangemorts, parce que voir le professeur McGonagall encore plus sérieuse que d’habitude est vraiment quelque chose qui fait peur. Ce qui la rassure en revanche, c’est que malgré tout ce qu’elle a vécu, certaines choses lui sont restées.

- Un biscuit ?

Hermione hausse un sourcil et esquisse un sourire, lui rappelant le directeur avec ses bonbons au citron et vu la grimace de Minerva McGonagall, elle aussi y a pensé.

Et comme avec le directeur, Hermione décline, on ne sait jamais ce qui peut se trouver dedans...

- Non merci.

- Savez-vous pourquoi vous êtes ici ?

- Est-ce une question piège ? Demande Hermione sur la défensive.

Minerva hausse un sourcil, se disant que ses collègues ont raison, cette jeune femme est vraiment spéciale et parfois bizarre, même si elle fait tout pour le cacher mais parfois ses réflexes reviennent.

- Non… En tant que directrice de votre maison, je voulais savoir comment vous vous sentiez à Poudlard. Même si vos notes sont exemplaires, ce qui est une bonne chose ; j’ai remarqué que parfois vous êtes… Vous ne vous sentez pas bien.

Hermione baisse les yeux pour ne pas montrer sa peine. Elle qui pensait être discrète.

- Il m’arrive parfois d’être nostalgique, mes amis me manquent.

Ce qui en soit n’est pas un mensonge.

Le directeur a expliqué aux enseignants les problèmes à Beauxbâtons et les pertes de quelques élèves. Certains devaient être ses amis.

- Il me semble que les maraudeurs vous sont proches.

- Oui, ils le sont. C’est rafraîchissant de passer du temps avec eux, dit Hermione, retrouvant le sourire.

Minerva hoche la tête. La bonne humeur de ses jeunes est une bonne chose.

- Bien, quoi qu’il en soit, si jamais vous avez besoin de parler ou de quelque chose, je suis là.

- Je vous remercie professeur. Je m’en souviendrai. Si c’est tout ?

- Oui, à moins que vous souhaitiez me dire quelque chose comme l’altercation avec Monsieur Pettigrew ?

Hermione fixe avec défiance son professeur. Minerva y voit une Gryffondor dans toute sa splendeur.

- Peter est un petit con prétentieux.

Minerva retient de peu un sourire. Mais, elle confirme que Miss Granger est une jeune femme différente parce qu’aucun de ses élèves n’a jamais osé dire une telle chose devant elle.

- Est-ce que vous avouez un quelconque délit ?

- Je ne fais que dire un fait avéré.

- Et vous pensez que c’est une raison pour provoquer en duel un autre élève ?

- Non, j’en conviens.

- Étant donné que ce ne sont que des spéculations et que je n’ai aucune preuve, je ne peux vous punir, néanmoins, j’espère que vous ne comptez pas régler tous vos problèmes de cette manière, la réprimande-t-elle.

- Je conviens qu’à l’école il n’est pas correct de régler les problèmes de cette façon mais dehors, c’est la guerre et parfois, il faut faire ce qu’il faut, sinon nous allons perdre et cela n’est pas envisageable professeur, dit Hermione d’un ton ferme. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser, je vais aller dîner.

Minerva frisonne au discours de son élève. Le ton froid de la Gryffondor l’a perturbée. Hermione peut paraître fragile, mais elle peut aussi montrer une force intérieure qui la fera aller loin.

Plus les jours avancent, plus de choses se recoupent. Les rapports de Benji sur ses cours de DCFM et ce qui vient de se passer font de Miss Granger une élève à surveiller plus que les autres.

Hermione fait un détour pour se calmer avant de rejoindre de ses amis. Elle a peut-être dépassé les bornes mais ces mots pacifiques l’ont mis hors d’elle. Hermione a vu beaucoup de corps sans vie et elle savait que comme tous les autres que les professeurs de Poudlard étaient tous morts. Hermione sait que si l’Ordre et le ministère n’avait pas fait que de vaine tentative pour se défendre, l’issu de la guerre aurait pu être différente. Parfois, il faut prendre sa baguette et ne pas hésiter à blesser les autres afin qu’ils ne nuisent plus. Bien sûr, elle ne dit pas qu’il faut les tuer de sang-froid, mais les blesser, oui sans hésitation.

C’est à ce moment qu’Hermione se rend compte que le directeur n’est pas la solution ultime. Il est la figure de la « lumière », il aurait dû faire plus et attaquer au lieu de juste se défendre. Albus Dumbledore a des connaissances très poussées et cela dans beaucoup de domaine, il aurait dû servir de ses connaissances pour faire quelque chose. C’est la guerre, et lorsqu’on veut gagner, on fait tout pour et on ne se repose pas un jeune homme juste à cause d’une prophétie. Qu’importe ce que Dumbledore pouvait dire sur les prophéties, il s’y est fié comme tous les autres et quand bien même cela n’aurait pas été le cas ; il aurait dû faire plus pour Harry, lui donner les armes nécessaires pour se battre contre un sorcier aguerrit qui ne recule devant rien pour arriver à ses buts.

Même si Voldemort est un être abject, il faut lui reconnaître que lorsqu’il veut quelque chose, il fait tout pour l’obtenir. Le fait dont il l’obtient est un autre débat, mais les faits sont là, dans le futur, il gagne et règne. Dumbledore est un sorcier puissant, mais Hermione pense que le directeur a eu certaines choses trop facilement et qu’il attend que ça lui tombe dessus.

Hermione se promet de ne jamais devenir comme ça et de se battre jusqu’à son dernier souffle.

- A ton avis, c’est contre qui sa colère, murmure James.

- Pourquoi c’est à moi que tu demandes, s’étonne Remus.

- C’est toi le plus intelligent de notre groupe.

Sirius s’amuse du raisonnement de ses amis, cela lui évite de retomber dans le passé et d’avoir le même regard qu’Hermione. La guerre fait énormément de dégâts. Sirius n’a pas le temps de dire à Remus de ne pas la toucher qu’il se retrouve avec sa baguette dans le cou et une Hermione volcanique proche du loup-garou qui ne fait pas le fier.

Rapidement Hermione se recule et s’excuse.

- Si les entretiens avec McGonagall te stressent autant, tu devrais les éviter, dit Sirius pour détendre l’atmosphère.

Hermione s’excuse une nouvelle fois auprès de Remus et grimace un sourire à Sirius.

Remus et James ne comprennent pas ce qu’à Hermione et demande par un regard à Sirius ce qu’il en est. Patmol répond par un signe de tête négatif.

- Je sais à quoi tu penses mais ce n’est pas en t’affamant que les choses iront mieux.

Hermione tourne la tête pour le fixer en silence.

- Je sais à quoi tu penses Miss Granger, mais ce n’est pas comparable. Et puis, sans toi, on sait que je ferai de grosses bêtises.

Hermione gronde et mange un peu, uniquement pour lui faire plaisir parce qu’elle n’a vraiment pas faim.

OoO

A suivre…

 

Chapitre 19 : Mise au point

Beta : Isabella-57. Merci à toi pour ton super travail et rapide en plus ;)

OoO

Hermione tourne la tête pour le fixer en silence.

- Je sais à quoi tu penses Miss Granger, mais ce n’est pas comparable. Et puis, sans toi, on sait que je ferai de grosses bêtises.

Hermione gronde et mange un peu, uniquement pour lui faire plaisir parce qu’elle n’a vraiment pas faim.

À la fin du repas Hermione commence à se détacher du groupe mais les maraudeurs décident de la suivre.

- Où vas-tu ? demande James

- Besoin de prendre l’air.

- Toujours pas calmée, rajoute Remus.

- Non.

- Pourtant McGonagall ne t’a pas punie.

- Non faute de preuve. Et ce n’est sûrement pas ce sale rat qui va aller se plaindre… C’est juste ce qu’elle m’a dit après.

- Et ? Insiste James. En parler ne te fera pas de mal.

Devant l’air réticent d’Hermione, James continue.

- Si tu ne veux pas en parler à Remus ou moi, je sui sûr que Sirius sera une bonne écoute.

- Comment fais-tu pour être lubrique et sérieux à la fois ? s’interroge Remus fasciné.

Le groupe continue de marcher malgré le froid, ce qui fait du bien à la jeune femme, James ne s’attend pas à une réponse mais Hermione finit par répondre.

- Elle m’a dit que les duels n’étaient pas une façon de régler ses problèmes.

- Oh, oh, dit Sirius.

Hermione grimace. Sirius répond a l’interrogation de ses amis.

- Seulement c’est la guerre dehors.

- Oui, et je l’ai rappelé à notre professeur et lui ai fait comprendre que donner un bouquet de fleurs aux ennemis ne nous fera pas gagner la guerre, dit-elle d’un ton polaire.

- Hermione, tu es notre déesse Gryffondorienne. Osez remettre à sa place un professeur et s’en sortir indemne, c’est du grand art !

- Que ça ne vous donne pas des idées, sinon, dit elle en agitant sa baguette.

James et Remus lèvent les mains avant de s’éloigner. James fait un clin d’œil à Sirius avant de partir en courant évitant un sort de son ami.

- Allons près du lac, dit Sirius, c’est un endroit relaxant et tu en as besoin.

- Ça se voit tant que ça ?

- Oui et ta magie fait des siennes.

- Génial, maintenant je fais de la magie accidentelle. Journée de merde, dit-elle en se frottant le visage.

- Il y a des jours comme ça. Aller assis.

Hermione obéit, curieuse. Sirius s’installe en face d’elle.

- Ferme les yeux et pense à des choses agréables et relaxantes.

Hermione regarde Sirius comme s’il a avait deux têtes.

- Toi, tu ne connais rien sur les Animagus.

- Non, dit-elle les joues rouges, ce sujet ne m’a jamais intéressé.

- Eh bien, l’une des parties les plus difficiles est de méditer.

- Et ? Demande Hermione, voyant qu’il ne dit pas tout.

- Lorsque je suis sorti d’Azkaban, ma magie faisait des siennes, j’ai dû me recentrer sur moi même.

Hermione lui fait un sourire compatissant et suit les ordres de son ami. Au début cela marche, elle repense à sa lettre de Poudlard, sa traversée du lac, son amitié avec Harry, elles évitent leurs aventures jusqu’à l’année en cavale.

Brusquement elle ouvre les yeux et regarde Sirius qui a les yeux clos.

- Sirius ?

- Oui ? Dit-il sans bouger.

- Ça te dit de braquer Gringotts ?

Sirius ouvre les yeux et regarde son amie comme si elle avait deux têtes.

- Es-tu malade ? Personne ne peut braquer Gringotts et en ressortir vivant.

- Déjà fait, dit elle avec un doux sourire. Harry, Ron et moi nous sommes échappés à dos de dragon en détruisant la salle d’accueil et le plafond aussi, dit-elle avec un sourire aux lèvres. On a fait sensation sur le chemin de traverse.

Sirius ne sait pas si c’est une blague, s’il doit être fier de son filleul ou terrorisé des aventures qu’ils ont vécu et comment ils en sont arrivés là.

- Nous avions une bonne raison, se défend Hermione devant la tête de Sirius.

- Dans quel coffre vous êtes-vous introduit ? Demande-t-il de plus en plus curieux, même s’il sent que cela concerne Voldemort.

- Lestrange. Il y a la coupe de Poufsouffle. Tom en a fait un Horcruxe.

- Es-tu sûre qu’elle y est ?

- Non, je sais quelle y est dans le futur mais je ne sais pas depuis combien de temps.

- Ton plan est risqué, dit Sirius, sérieux.

- Je sais. Mais il faut bien se lancer si l’on veut des résultats, soupire Hermione. J’y ai réfléchi, je me suis retournée le cerveau pour savoir quelle était la suite de notre plan.

Sirius pense à un plan pour pénétrer dans Gringotts et dans le coffre sans se faire tuer et sans se faire repérer, et surtout sans détruire la moitié de la banque, mais il se demande une chose.

- Combien Tom en a-t-il fait ? Je veux dire, à cette époque ?

- Cinq, en espérant que le sixième ne soit pas fait.

- Sept est pourtant un meilleur chiffre d’un point de vue magique.

Hermione hausse les épaules n’ayant pas de réponse. C’est peut-être pour cette raison qu’ils ont perdu la guerre, il leur manquait le septième Horcruxe  ? Hermione est perdue et ne sait pas si elle veut se replonger dans ses souvenirs pour trouver là ou ils ont échoué. Elle sait qu’ Harry en était un mais selon elle, Tom ne s’en est pas rendu compte avant l’affrontement final. D’ailleurs eux non plus ne le savaient pas. En aurait-il fait un autre ?

- Nous avons le diadème. Tu penses qu’Albus l’a détruit ?

- Je l’espère, nous n’avons pas le choix. Je ne connais pas d’autres sorciers puissants qui sauraient quoi faire.

Hermione se promet de trouver une solution et Sirius va la conforter dans ses idées.

- Tu sais, dit Sirius après un moment de silence, je ne pense pas qu’Albus soit infaillible. Il a fait des choses qui ne me plaisent pas. Comme livrer Harry aux Dursley en pleine nuit, sans parler de la maltraitance qu’il a subi… Je… Je n’ai pas non plus eu de procès… Nous étions en guerre et Dumbledore avec son statut de président sorcier, aurait dû vérifier ça, surtout que je faisais parti de L’Ordre… Pour ça, je lui en veux…

Hermione, touchée par la détresse de Sirius, le prend dans ses bras.

- Je suis désolée, je ne savais pas, murmure Hermione. Nous ferons tout pour trouver quelqu’un d’autre de confiance.

Sirius reste encore quelques temps dans les bras réconfortants d’ Hermione avant de se reculer. Et de ramasser le reste de sa fierté.

- Sais-tu ce que sont les autres Horcruxes ?

- Le journal que Harry a détruit en deuxième année.

Sirius acquiesce, se souvenant de l’histoire.

- La bague de l’ancêtre de Tom que Dumbledore est allé cherché dans la maison des Gaunt. Je ne sais pas où elle se trouve.

- Je suis sûr que nous pourrons obtenir cette information, dit Sirius sombrement.

- À qui penses-tu ?

- À Lord Black ou plus simplement mon grand-père.

- Non, dit-elle fermement. Nous trouverons autrement.

Quelque part Sirius est reconnaissant de ne pas avoir à s’approcher de sa famille, pourtant quelque chose lui dit qu’ils n’auront pas le choix.

- Nous verrons, mais Tom a dû cacher sa maison par de nombreux sorts.

- Nous chercherons ailleurs, dit Hermione fermement sachant la situation compliquée entre lui et sa famille.

- Et le dernier ?

- Le médaillon de Salazar Serpentard, murmure Hermione.

- Quel horrible mangemort l’avait, grogne Sirius.

- Je ne crois pas que Tom l’ait confié à qui que se soit, mais je sais qui l’a récupéré et l’a caché loin de Tom.

- Hermione, s’inquiète Sirius.

D’instinct, il lui prend la main. La jeune femme lui écrase les doigts.

- C’est ton frère.

Sirius se recule sous le choc.

- Regulus ?

Hermione acquiesce.

- C’est impossible, dit Sirius d’une voix blanche. Tu es sûre ?

- Oui, il avait laissé une lettre disant qu’il regrettait et qu’il avait voulu se racheter.

Sirius ne dit rien durant plusieurs longues minutes analysant tout ce qu’Hermione lui a dit et à bien y réfléchir, ce qu’elle a fait avec Regulus et les messages subtils. Sirius ne pensait pas que son petit frère avait ça en lui et une autre partie de lui est très fier de ce qu’il a réalisé.

- C’est pour ça que tu lui as parlé et que tu semblais triste la première fois que tu l’as vu, dit Sirius inquisiteur.

La gorge nouée, elle ne peut parler.

- Es-tu sûre qu’il le mérite ?

Devant le regard furieux de la jeune femme, il comprend que oui. Les rancunes sont tenaces, pourtant, lorsqu’ils étaient enfants, ils étaient très proches.

- Fais un pas vers lui, le supplie presque Hermione.

- Je ferai un effort… Sais-tu… Pour son corps ?

- Non, mais Tom a dû le découvrir. Même si tu es en froid avec ton frère, personne ne mérite de mourir dans de telles conditions.

- Bien, nous avons un début de plan.

Ils retournent vers le château.

- Et Regulus n’a pas encore récupéré le médaillon ?

Hermione fronce les sourcils.

- As tu déjà vu dans ta maison, un médaillon argent et ambre sur le dessus avec un serpent dessus ?

- Possible ?

- Et tu n’as pas accès au Square ?

- Je ne pense pas, mais Grand père oui.

- Zut.

- Tu penses que Voldemort n’a pas encore le médaillon ?

- Cela peut-être une possibilité. On ne sait pas quand il l’a créé. Peut-être que quelqu’un de ta famille lui a donné, peut-être est-ce Regulus. Il ne faut pas oublier que Tom est pauvre, il n’a pas de fortune familiale, ni d’objets ancien, hormis la bague et il est obsédé par les fondateurs.

- Savoir où se trouve le médaillon serait un point de départ et ça serait encore mieux s’il était toujours au Square… Comment peut-on le savoir ?

Hermione hausse les épaules, n’ayant pas de réponse.

- On trouvera, sourit elle. Avec nos deux cerveaux, on devrait y arriver.

- Surtout avec ton cerveau, le mien est programmé pour faire des blagues.

- Fred et Georges ont fait de bonnes blagues aux mangemorts et crois-moi, ils ont été sacrément surpris.

Lorsqu’ils entrent dans le château, ils se dirigent naturellement vers la cuisine pour un chocolat pour Hermione et un café pour Sirius, habitude de leur passé.

- Je crois que tu as raison pour Dumbledore, il n’est pas infaillible comme j’ai pu le croire, dit-elle après avoir bu quelques gorgées de sa boisson.

- Je suis désolé.

- Pourquoi tu n’y es pour rien.

- Je le suis pour toi, il est toujours difficile de se rendre compte qu’une personne en qui l’on a confiance et que l’on admire n’est pas ce qu’elle est.

OoO

A suivre...

Chapitre 20 : Suspicion

Beta DrayMione Potter-Malfoy

OoO

- Je crois que tu as raison pour Dumbledore, il n’est pas infaillible comme j’ai pu le croire, dit-elle après avoir bu quelques gorgées de sa boisson.

- Je suis désolé.

- Pourquoi tu n’y es pour rien.

- Je le suis pour toi, il est toujours difficile de se rendre compte qu’une personne en qui l’on a confiance et que l’on admire n’est pas ce qu’elle est.

OoO

- J’espère que vous avez une bonne raison de nous faire venir Minerva, grogne Herbert Beery, professeur de botanique.

Minerva se retient un commentaire acerbe, les tensions entre ces deux-là sont déjà assez palpables , nul besoin d’en rajouter. En tout cas, la professeur de métamorphose a hâte qu’Herbert prenne sa retraite et espère que son remplaçant sera plus amical.

- Voyons, voyons, dit le directeur toujours jovial. Je suis sûr que Minerva a une bonne raison de nous faire venir.

Devant son employeur, le professeur Beery n’ose rien dire et s’assoie autour de la table avec les autres.

- Exactement, commence Minerva quand tout le monde est assis. C’est à propos de Miss Granger…

Benji Fenwick se redresse, intéressé. Il a remarqué que cette élève est très brillante, mais que parfois, elle semble s’ennuyer, comme si elle connaissait les sorts qu’il leur apprend et durant les exercices, soit elle y arrive trop facilement, soit son regard change et devient plus dure. A ce moment, il a peur que l’incident de début d’année revienne, mais cette enfant est brillante et réfléchie. Elle apprend et se retient. Il a aussi remarqué que les maraudeurs étaient moins provocateur et plus concentré, surtout Sirius.

- Miss Granger est une excellente élève, je ne vois pas de problème avec elle, répond Bathsheba Baling, professeur de runes.

- Les résultats de Miss Granger ne sont pas le problème.

Minerva leur explique dans les grandes lignes sa discussion avec son élève.

- Je pense aussi qu’elle est responsable de l’état de Monsieur Pettigrew, dit-elle plus gravement.

- Miss Granger se défend, je ne vois pas où est le problème, réplique Benji.

- Etes-vous en train de dire que mes Serpentard attaquent d’autres élèves, répond Horace sur la défensive et pour le principe, parce que tous savent qu’Horace a alloué un laboratoire à la Gryffondor.

Mais aucun n’est dupe, tout le monde sait que le directeur des Serpentard s’en moque.

Benji hausse un sourcil en fixant Horace qui détourne le regard.

- Tous les Serpentard, non. Mais nous savons que certains sont plus enclin à sortir leur baguette. Mais là n’est pas le sujet, n’est-ce pas Minerva ?

- Effectivement.

- Et où se trouve le problème, demande le directeur qui lui aussi se pose des questions sur sa nouvelle élève.

- Je suis inquiète sur sa façon de voir les choses. Parfois, Miss Granger semble vouloir…

- Combattre, propose Benji.

- Oui.

- Elle est une excellente duelliste, répond le professeur de DCFM.

- C’est une enfant, répond Minerva. Les élèves n’ont pas à combattre.

Albus commence à avoir une idée là-dessus. Le ministère ne semble pas vouloir faire quelque chose et encore moins entraîner ses Aurors. Il a son Ordre du Phénix mais peu de personnes en faisaient partie. Bien sûr, il est hors de question qu’il recrute des élèves, mais ceux juste sortis ? Oui, pourquoi pas. Ces jeunes gens sont plein de vie et de bonne volonté.

- Je pense que vu le passif de Miss Granger, elle a quitté l’enfance depuis longtemps et avec ce que vous nous avez dit, il n’y a pas de mal à vouloir un avenir meilleur.

- Oui mais…

- Mais ses méthodes ne vous conviennent pas, grimace Benji qui devient de moins en moins sympathique, rappelant qu’il n’a pas eu son poste pour son sourire... Ce qui étonne tous les autres professeurs, lui qui est d’une nature joviale. Une guerre se prépare, je pense qu’il faut respecter certains principes mais en face, ils ne le feront pas, alors il faut se montrer plus dur que nous le ferons en temps normal. Et personnellement, je ne suis pas contre de botter les fesses de ceux qui se font appeler mangemorts… Je pense que cette réunion est inutile, nous savons tous que Miss Granger est une sorcière brillante et nous nous inquiéterons lorsqu’elle passera le point de non-retour… Et je ne pense pas que cela arrivera…

Benji se lève et quitte la pièce, suivi rapidement par tous les autres. Seul le directeur reste.

- Albus, qu’en pensez-vous ?

Le directeur met quelques secondes à répondre, s’étant perdu dans ses pensées.

- Surveillez-là de près.

- Et ? Dit-elle mécontente.

- Je lui parlerai.

- Bien, faites-le rapidement, dit Minerva sèchement avant de quitter la pièce.

La directrice des Gryffondor se promet de garder son élève à l’œil et de ne rien laisser passer.

OoO

Le week-end avant les vacances, une sortie à Pré-au-lard est faite. A l’époque d’Hermione, il y en avait beaucoup moins. C’est comme ça que Sirius, Remus et Hermione se retrouvent dans les rues recouvertes de plusieurs centimètres de neige et un vent du Nord qui, malgré les sorts de réchauffement, leur montrent que l’hiver est bien là. Tout cela pour finir leurs achats de Noël et surtout pour qu’Hermione trouve une cadeau de remerciements aux parents de James. Son ami lui a dit que cela n’était pas nécessaire, mais Hermione sait que c’est une chose correcte à faire.

- Sirius, aide-moi, se plaint la jeune femme après une grosse heure à entrer et sortir de plusieurs boutiques. Qu’importe l’époque, Hermione n’aime pas faire les boutiques.

Encore une fois et après avoir tourné dans des rues qu’elle ne connaissait pas, Hermione se rend vraiment compte des ravages de la première guerre et du nombre impressionnant de morts qu’un seul homme a déclenché. Pré-au-lard fait quasiment plus de trois fois la taille de son époque.

- Non, dit-il espiègle. Il aime bien qu’Hermione ait besoin de lui.

- Mais tu les connais.

- Oui et ça leur fera plaisir si c’est ton propre cadeau.

- Remus, aide-moi.

- Mmm, dit-il la bouche pleine de chocolat. Je suis nul pour offrir des trucs, alors attends-toi au pire pour ton cadeau de Noël.

Devant la tête déprimée d’Hermione, Sirius pose son bras sur ses épaules. Ayant pitié, il l’entraîne dans une petite boutique au fond d’une ruelle, peu connue sur Pré-au-lard.

- Ici, tu devrais trouver.

Hermione entre dans la petite boutique complètement magique et cosy. Elle va vite devenir sa boutique favorite. Ses yeux se posent partout, ses mains glissent sur tout un tas d’objets. Dans le futur, cette partie du village ne sera plus ce qui l’attriste tout en lui donnant encore plus envie de se battre.

- Je crois qu’on va perdre Hermione, commente Remus.

- Mmm, répond Sirius qui ne quitte pas la jeune femme des yeux.

Remus ricane. Il a rapidement compris qu’un jour ses deux-là seront plus qu’ami, mais en attendant il trouve très divertissant de les voir se tourner autour.

- Tu es mordu, Patmol.

- Je vais te dire Moony, je crois que j’aime ça.

C’est la première fois qu’il avoue à voix haute qu’il pourrait ressentir quelque chose pour Hermione qui finit par trouver quelque chose pour les parents de James, rien d’original, mais au moins, elle n’arrivera pas les mains vides. Puis même si l’autre a un peu d’argent, elle ne veut pas en emprunter à ses amis.

Après avoir payé, ils décident de rentrer et rejoindre James qui ne les a pas accompagné, étant consigné à l’infirmerie après qu’une de leur blague ait mal tournée.

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- Pourquoi cette inquiétude ? Murmure Sirius alors qu’ils sont installés dans le train.

- Si je te dis que je m’inquiète de la rencontre avec les parents de James, tu me crois ?

- Non.

Hermione se frotte le visage. Sirius s’inquiète, il est rare de la voir si désemparée.

- J’ai peut-être fait une bêtise.

- Tu ne fais jamais de bêtises, dit Sirius sûr de lui.

Hermione grimace.

- Il faut un début à tout.

- Tu m’inquiètes, qu’as-tu fais ? Si c’est rendre Peter définitivement hors circuit, ça me va.

La jeune femme hésite entre le fusiller du regard ou sourire pour essayer d’alléger la situation. C’est ce qu’elle apprécie avec lui, ils forment un bon équilibre entre son sérieux et lui sa facilité à détendre l’atmosphère.

- Et si j’ai dit à un futur mangemorts psychopathe de ne pas prendre la marque ?

- Tu as quoi ?! Crie Sirius attirant l’attention de leurs amis.

- Un problème, s’inquiète Remus en voyant Hermione rentrer la tête dans les épaules.

Personne ne répond rendant le silence gênant.

- Je vais aux toilettes, murmure Hermione.

Après s’être assuré qu’Hermione n’entende pas, James questionne son ami.

- Je voudrais vous en parler, mais c’est quelque chose qui se passe entre Hermione et moi.

Cela fait quelques temps que Sirius est tiraillé entre ses amis et la mission qu’ils se sont donnés avec Hermione. Il n’aime pas leur cacher des choses. Ils sont comme ses frères. Mais là, il ne se voit pas leur dire qu’Hermione vient du futur et que même si son corps est jeune, lui l’est moins. L’adulte en lui comprend que toute vérité n’est pas bonne à dire ou qu’il faut choisir le bon moment et là, ce n’est pas le cas.

Remus voit que James veut questionner son ami, prend la parole avant qu’il ne le fasse.

- OK. Pour le moment, on va s’en contenter.

- Merci Moony, soupire Sirius de soulagement.

- Mais, qu’importe ce qu’elle a fait, va t’excuser, même si ce n’est pas ta faute.

- Tu as une vision de la femme particulière, constate James.

- Papa fait ça avec maman et ils ont une vie heureuse, sourit le loup-garou. Et je suis pour ce mode de vie.

A l’entente de ses mots, Sirius a un pincement au cœur. Il espère que la venue d’Hermione pourra lui offrir la vie dont il rêve.

- Maintenant vas-y.

Sirius part à la recherche d’Hermione qui n’est pas très loin, à regarder le paysage défiler.

- Je suis désolé, dit Sirius suivant le conseil de son ami.

- Tu n’y es pour rien, répond Hermione sans le regarder. J’ai fait une bêtise, je dois l’assumer.

Voyant qu’elle s’en veut suffisamment comme ça et qu’il n’aime pas, il lui propose de raconter sa conversation.

OoO

Hermione profite de finir son livre au calme lorsqu’un Serpentard s’assoie à ses côtés comme si c’était la chose la plus naturelle au monde.

- Je n’aime pas te devoir quelque chose, alors que veux-tu, gronde le Serpentard.

Hermione le fixe se demandant si elle peut lui demander une telle chose et si ça ne va pas lui mettre la puce à l’oreille, mais avant que son cerveau et sa bouche se soient mis d’accord, elle parle.

- Ne prend pas La Marque.

Rabastan ouvre grand les yeux. A-t-il bien entendu ce qu’elle a dit ?

- Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

Hermione ferme son livre et le frappe à l’épaule, comme elle l’a souvent fait avec Harry.

- Oh tu ne vois pas ? C’est simple, c’est une tête de mort qui crache un serpent, sur ton avant-bras gauche, d’un vert douteux et qui montre que tu es le larbin d’un fou… Non, tu ne vois toujours pas ?

Rabastan perd le peu de couleur qu’il avait sur le visage.

- Rassure-moi, tu ne vas pas vomir ? Parce que si tu dois le faire tourne la tête de l’autre côté.

- Comment sais-tu cela ?

Hermione hausse les épaules. Avant de se dire que si elle ne trouve pas une réponse, il va se passer encore plus de questions.

- Cela a-t-il de l’importance ? Et puis je ne suis pas la seule à le savoir, ce n’est pas comme s’ils essayaient de se cacher.

Sa théorie soit un peu bancale, ils ne cachent pas leur cape, ni leur masque mais montrer leur marque est une autre chose…

Rabastan la fixe, se posant lui aussi la question de savoir ce qu’elle sait.

- Ce n’est pas parce que mon frère et sa femme t’ont attaqué que j’en ferai autant, répond-t-il sur la défensive.

Heureusement que Rabastan ne la regarde pas, sinon il aurait vu la surprise sur son visage. Alors c’est eux qui ont attaqué « l’autre » Hermione. Elle se doutait que les mangemorts y étaient pour quelque chose. Le fait de savoir que Bellatrix est déjà une folle furieuse ne l’étonne pas.

- Parce que tu crois que tu auras le choix ? Et peut-être même que dans quelques années tu y prendras plaisir. Personne ne sait de quoi est fait le futur.

- Pourquoi cela t’intéresse ? Toi et moi on ne se connaît pas.

- C’est vrai. Tu n’as qu’à voir ça comme un signe de gentillesse de ma part ; puis je pense que personne ne mérite d’être esclave de qui que ce soit.

Hermione lui fait un sourire triste pensant à tous ceux tomber sous les ordres de Voldemort. La jeune femme se lève, lui jette un dernier regard et s’en va.

- Je te connais plus que tu ne le penses, murmure-t-elle pour elle-même.

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A suivre….

Chapitre 21 : Vacances

Beta DrayMione Potter-Malfoy

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Hermione lui fait un sourire triste pensant à tous ceux tomber sous les ordres de Voldemort. La jeune femme se lève, lui jette un dernier regard et s’en va.

- Je te connais plus que tu ne le penses, murmure-t-elle pour elle-même.

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- C’est… courageux de ta part de lui avoir parlé de ça, dit Sirius après un moment à assimiler ce qu’Hermione lui a raconté.

- Courageux ? J’ai un doute. Espérons qu’il ne va pas tout raconter à sa famille.

- Penses-tu qu’il le fera, demande l’adulte en Sirius. Même si nous avons passé sept ans ensemble.

Sirius ajouterait bien la rivalité entre leurs maisons mais il ne pense pas que ça soit une bonne idée ; surtout que les Maraudeurs en sont principalement les responsables, du moins pour cette génération.

- Je pense que tu le connais mieux que moi. A-t-il eu un comportement qui te fait penser qu’il va parler à son taré de frère ?

Hermione se frotte le visage, de nouveau perdue. Tous ses souvenirs s’embrouillent, elle ne sait plus quoi penser de Rabastan. Forcément, elle se souvient de lui au département des mystères, mais il y a aussi l’adolescent qu’il est en ce moment. Est-ce qu’il a toujours eu cette cruauté en lui, où est-il devenu un monstre sans cœur au contact des autres mangemorts ? Elle ne sait pas s’il l’a pris de lui-même ou s’il a été forcé.

Sirius qui se rend compte qu’Hermione perd pied, la prend dans ses bras.

- Respire. Puis, je suis sûr que tu as survécu à bien pire… Ron et Harry ne devait pas être des cadeaux, dit-il un sourire dans la voix.

Et cela marche Hermione rigole doucement. Le Gryffondor l’entraîne vers leur compartiment.

- Allons rejoindre les autres avant que Remus ne mange tout le chocolat.

- Tu penses qu’il va en parler ? Demande Hermione.

- Je voudrai t’affirmer que oui, mais dans mon passé, on sait comment il a fini. Les choses semblent relativement similaires.

Hermione le frappe à l’épaule. Sirius se demande combien de fois elle a frappé les garçons.

- Tu es sensé me réconforter et me dire que tout va bien se passer.

- Si je te disais cela, tu me frapperais plus fort, dit-il en ouvrant la porte.

- Je ne veux pas savoir de quoi vous parler, grimace Remus avant d’enfourner un morceau de chocolat dans sa bouche.

- Moi je veux bien savoir, dit James, plus lubrique.

Ses trois amis lèvent les yeux au ciel. Avant de s’asseoir, Hermione prend une friandise dans le tas du loup-garou qui la laisse faire sans rien dire.

- Alors, moi je n’ai pas le droit d’en avoir, mais elle oui, s’offusque théâtralement James. Moi, ton ami depuis des années, tu me refuses une douceur ? James approche sa main, mais Remus ne le laisse pas faire et le frappe. Ami ingrat !

- Hermione est plus flippante que toi, répond Moony calme.

- Eh, dit-elle la bouche pleine. Je suis un ange !

- Ou pas, rajoute Cornedrue.

Hermione lui tire la langue, de nouveau plus légère. La fin du trajet se passe tout aussi légèrement, même si le stress de la jeune femme monte un peu. Elle va rencontrer des nouveaux personnages du passés qui auraient pu être proche de son meilleur ami.

James est excité de retrouver ses parents, et vu les grimaces des aînés, James les serre un peu trop fort dans ses bras. Hermione ne pensait pas qu’il pouvait être aussi proche de ses parents, il ressemble plus à un enfant trop gâté et quelque peu ingrat.

Remus dit aussi bonjour à ses parents, Hermione et Sirius attendent en retrait.

- Qu’importe ce qui se passera, tu lui as donné une autre façon de voir les choses, c’est à lui de voir ce qu’il veut.

Hermione tourne la tête vers lui, un sourire reconnaissant sur les lèvres. Un peu plus loin, elle voit Lily qui observe James avec ses parents. Sur le visage de la rousse, on peut voir l’étonnement. Peut-être qu’elle aussi va réfléchir. Hermione lui fait un signe de la main, il est temps que ces deux-là passent aux choses sérieuses. Hermione se dit que se rapprocher de la rousse pourrait aider, sauf qu’elle n’est pas le genre de personnes à parler à quelqu’un par intérêt, il va juste falloir qu’elle soit moins… Elle et s’ouvre un peu plus aux autres. A bien y réfléchir, les maraudeurs sont très soudés mais à côté de ça, ils ont peu d’amis et vu qu’Hermione passe quasiment tout son temps avec eux, elle s’est fait peu d’amis, et finalement, ça lui convient assez... Il va falloir qu’elle aussi se bouge.

Lily rougit et passe le mur quelques secondes plus tard.

- Vous devez être Miss Granger, dit Fléamont Potter sortant Hermione de ses pensées.

- Lord Potter, Lady Potter, merci de m’accueillir chez vous pour les vacances.

- C’est un plaisir, répond Euphémia Potter. Quand James nous a dit que votre famille était en France, il était impensable que vous passiez les fêtes de fin d’années seule.

Hermione n’avait jamais pris le temps de s’imaginer les grands-parents d’Harry, mais elle sait qu’ils auraient adoré leur petit fils. Ils semblent être des personnes douces et aimantes. Pourtant, Hermione a souvenirs qu’un certain Charlus Potter avait un siège au Magenmagot. Elle pensait que les Lords devaient siéger. Il faudra demander à Sirius.

Après cela Hermione est présentée aux parents de Remus, qu’elle salue tout aussi chaleureusement.

- Espérence, Lyall, nous nous voyons au bal, dit Euphémia un sourire aux lèvres.

- Nous y serons, répond la mère de Remus.

Les deux familles se quittent, Hermione n’a pas le temps de paniquer, qu’elle est aspirée par le portoloin qui les mène au manoir Potter. Elle oublie son dilemme devant la demeure Potter.

- Mon dieu, James, tu as dû avoir une enfance difficile, dit Hermione à la fois amusée et choqué de la grandeur du manoir.

C’est peut-être un peu moins grand que le manoir Malfoy, mais dans un style complètement différent qui donne un effet de grandeur. Ils passent le portail et remonte l’allée ou, un elfe les attend sur le pas de la porte.

- Ce n’est qu’une maison, tant qu’il y a un toit, dit-il en haussant les épaules.

Hermione ne s’attendait pas à cette réponse, elle aurait pensé à une petite blague, du genre : « Oh je me perdais souvent et je devais attendre des heures que l’on me retrouve. »

- Qu’importe la taille, tant qu’il y a de l’amour, rajoute Sirius.

- C’est vrai que le Square est carrément flippant.

- Tu connais le Square, s’étonne James.

- Eum, oui. De ce que Sirius m’en a dit, se rattrape Hermione.

- Et encore, je suis sûr que c’est bien pire.

Quelques souvenirs remontent à l’esprit de Sirius, il sourit.

- J’y ai eu quelques bons moments, dit-il en fixant Hermione.

Il repense à ses moments avec Harry, avec Remus et même quelques moments avec la jeune Hermione aimant montrer ses connaissances. Sans oublier son petit frère, qu’il essayait de faire rire pour atténuer la folie de sa mère.

- Ok. Encore ce truc bizarre entre vous. J’abandonne. Maman, on mange quand ? J’ai faim, demande James après qu’ils soient entrés dans le hall.

- Dites-moi Miss Granger…

- Hermione, s’il vous plaît.

Euphémia acquiesce, toujours souriante. La jeune femme se demande s’il lui arrive de ne pas avoir cette expression, bien que ça soit un bonheur de voir une personne heureuse.

- Est-ce que mon James est aussi comme ça à Poudlard. Il ne me parle pas de genre de choses. Et Sirius est trop poli et gentil pour dénoncer son ami.

James et Sirius alarmés, regardent Hermione qui fait un sourire sadique, n’ayant pas oublié les détours au cuisine.

- Oh oui, entre lui et Remus, ils sont infernaux.

- Nous sommes en pleine croissance, boude James alors que ses parents se retiennent de rire.

- Désolé Cornedrue, mais je crois que tu as fini de grandir, rajoute Sirius...

- Si vous alliez ranger vos affaires et montrer sa chambre à Hermione. Nous dînerons après, commente Fléamont.

James et Sirius montrent le chemin à leur amie. Le couple Potter les regarde s’éloigner.

- Je ne pensais pas qu’un jour, je verrai les garçons intégrer à leur groupe une autre personne et encore moins une jeune femme, commente Fléamont. Nos fils ne sont pas doués avec les demoiselles.

- Je trouve que Sirius ne s’en sort pas trop mal.

- Encore une fois ma douce, tu sais des choses que j’ignore.

- Il faut bien que je me rende utile, rigole Euphémia. En tout cas, cette jeune femme est des plus charmante.

- Es-tu en train d’organiser un mariage ?

- Non, j’ai toujours eu horreur de ses arrangements, mais si ces enfants décident de s’unir, je serai ravie de leur donner un coup de main. Il en va de même lorsque James aura fait céder Miss Evans…

Après un baiser, le couple se sépare pour vaquer à leurs occupations. Dans son bureau, Fléamont est amusé de l’alarme qui s’allume pour la deuxième fois. Il se demande combien de fois ils vont essayer avant de comprendre...

Un étage plus haut, James montre la pièce que va occuper Hermione.

- Les dames d’abord, dit James galamment.

- Merci mon cher, dit Hermione après une courbette désuète.

Les deux garçons vont pour entrer mais sont bloqués à la porte. Tandis qu’Hermione découvre sa somptueuse chambre, les maraudeurs se regardent et essayent une nouvelle fois d’entrer, en vain.

- Maîtres James et Sirius ne sont pas autorisés à entrer dans la chambre de Miss Granger, couine un elfe de maison. Les jeunes hommes ne doivent pas entrer dans la chambre d’une demoiselle, ce n’est pas correct.

- Mais nous sommes ses amis, il est de mon devoir de lui faire visiter les lieux.

Gryffi plisse les yeux.

- Est-ce que Maître Potter aurait des intentions envers Miss Granger, est-ce que Maître James est un homme de peu de foi, rajoute l’elfe.

- Non, non, dit James les deux mains en l’air, capitulant. Hermione, nos chambres sont en face. Tu as le temps de te rafraîchir avant le dîner.

- Merci, dit Hermione moqueuse. Et ensuite tu me parleras de ce bal… dit-elle beaucoup plus sérieuse.

James perd de ses couleurs et fuit sans un mot dans sa chambre.

- Sirius ?

- Qu’as-tu contre les bals, il me semble que tu as fait sensation lors de ta quatrième année.

- Oui j’avais passé un très bon moment avec Viktor, puis Ron a été désagréable et j’ai fini la soirée en pleurs dans mon lit.

- Mais ton cavalier, lui n’a pas été désagréable, insiste Sirius pour montrer qu’elle a quand même passé une bonne soirée, tout en essayant d’étouffer cette pointe de jalousie.

Hermione se rend compte que quelque chose ne va pas, mais n’insiste pas, il lui en parlera en temps voulu et calme ainsi les idées farfelus qui passent dans sa tête.

- Non, mais j’avais une robe.

- Je ne te savais pas si superficielle.

- Oh, donc je peux y aller en sous-vêtements ?

- Sûrement pas, gronde Patmol. Tu auras une robe, et la plus belle de la soirée.

Après un clin d’œil joueur, il rejoint sa chambre.

- Je n’ai jamais vu Sirius si attaché à une jeune femme.

Hermione rougit.

- La chambre est magnifique, merci.

Euphémia balaye sa réplique d’un geste de la main.

- J’ai cru comprendre que mon fils ne vous a pas prévenu pour le bal ?

- Non, rougit Hermione.

- Ne t’en fait pas, ma couturière te fera une robe. Et avant que tu ne refuses, tu es notre invitée, il est presque de tradition d’avoir la plus belle robe de la soirée. Ces mégères sang-pur vont s’en étouffer.

Hermione sourit, ne doutant pas une minute qu’Euphemia est aussi une sang-pur, mais la brune ne fait pas l’erreur de croire que tous les sang pur sont les même, il suffit de repenser aux Weasley.

- Y aura-t-il beaucoup de monde ?

- Les familles sang-pur et les sorciers ayant des postes influents. Mais ne t’inquiète pas, je suis sûr que Sirius saura veiller sur toi…

Elle aussi laisse Hermione faire un petit tour à la salle de bain et changer de vêtements avant de rejoindre ses amis et pour ne pas perdre la main, frappe James.

- Ça c’est pour le bal !

- Et si je te dis que j’ai une immense bibliothèque avec des livres rares.

Hermione fronce les sourcils pour ne pas capituler rapidement mais c’est difficile devant le sourire de son ami et sa ressemblance avec Harry.

Au dîner, Hermione offre son cadeau aux parents de James, qui l’apprécient immédiatement. C’est un bouquet de fleurs permanentes qui changent de couleurs en fonction des émotions de la personne qui les touche. La particularité c’est que si une fleur est séparé du bouquet, elle prend aussi la couleur des autres fleurs.

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Hermione marche au niveau des parents de James, ses deux amis derrières eux, traînant les pieds, pas complètement réveillés, faisant sourire Fléamont.

- A Poudlard, c’est pareil, ils ne sont pas souvent opérationnel la première heure de cours, dit Hermione, malgré elle, sur un ton de première de la classe.

- Ah, cela explique leurs mauvaises notes, dit Lord Black en faisant un clin d’œil à Hermione.

- Oui, c’est exactement pour ça, dit James soudainement réveillé.

Fléamont et Hermione sourient de connivence.

- Si nous voulons éviter de passer des heures à Gringotts, il fallait arriver tôt, et vous savez ce que je dis, commente Fléamont en chef de famille.

- Pour faire des grandes choses, il faut se lever tôt, dirent les trois hommes en même temps.

- Ah les hommes, sourit Euphémia.

- Cela reprend le proverbe moldu qui dit que l’avenir appartient à ceux qui se lève tôt.

- C’est aussi une bonne citation, dit Fléamont pensif.

Ils entrent tous dans Gringotts où effectivement, il y a peu de monde. Les Potter se dirigent vers un gobelin qui n’a pas de client.

Malgré elle, les souvenirs de son évasion avec Harry et Ron remontent à la surface, elle imagine très bien l’étonnement des gobelins lors de la destruction du sol, elle lève les yeux vers le plafond et revoit très clairement le dragon déployant ses ailes et brisant la voûte vitrée pour prendre son envol. Elle est heureuse de savoir qu’il était enfin en liberté et n’apprécie pas la maltraitance qu’il a subi. Il faudra qu’elle fasse quelque chose ou alors elle ira le libérer elle-même.

- Alors, ça s’est vraiment passé, murmure Sirius. Tu as osé casser un tel chef d’œuvre, délinquante.

Hermione roule des yeux, amusée. Sirius est le seul homme qui la fait se sentir différente.

- Je suis sûr que la magie a tout réparé à l’identique.

- Mais ?

- Toi aussi tu vas te moquer de moi, comme pour la S.A.L.E.

- Tu m’avais parlé d’un dragon… Tu veux le sauver ? C’est pour ça que tu veux recommencer cet exploit ? Pas pour l’autre motif… Petite serpentarde !

- Idiot.

- Et Miss Granger souhaite-t-elle faire un retrait ?

Hermione est étonnée que le gobelin lui adresse la parole et reste muette. Sirius lui met un coup de coude.

- Eum volontiers, dit-elle mécaniquement.

- Je vais accompagner Hermione à son compte puis nous irons au mien tandis que vous allez au votre ? Demande-t-il aux Potter. Cela sera plus rapide ?

- Oui, bonne idée Sirius, dit Euphémia.

Les Potter partent les premiers. Sirius et Hermione prennent le wagon suivant. Hormis le fait de ne pas aimer le voyage qui heureusement est très rapide, elle s’inquiète pour l’ouverture de sa porte. Elle n’a aucune clé.

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A suivre…

 

Chapitre 22 : Découverte

Beta : draymione potter-malefoy

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Les Potter partent les premiers. Sirius et Hermione prennent le wagon suivant. Hormis le fait de ne pas aimer le voyage qui heureusement est très rapide, elle s’inquiète pour l’ouverture de sa porte. Elle n’a aucune clé.

- Nous y sommes, dit le Gobelin.

Avant qu’Hermione n’ait pas dire quoi que ce soit qui aurait pu alerter les Gobelins – Hermione a l’inverse de beaucoup de sorciers, ne sous-estime pas les banquiers - celui qui les accompagne sort une petite clé en or.

Sirius est étonné d’une telle pratique. Les Gobelins ne sont pas censés garder les clés des coffres.

- Vu l’état actuel du monde sorcier et des difficultés de communications entre les pays, nous avons jugé préférable de garder la clé de Miss Granger afin de plus de sûreté et de lui donner en mains propres, répond le gobelin comme s’il avait pu lire dans les pensées.

Ce qui n’est pas le cas, mais le gobelin préfère dire les choses clairement, afin de ne pas avoir de problèmes avec les sorciers et surtout avec le jeune Black qui, étant un sang pur, connaît parfaitement le monde dans lequel il vit. De plus, le gobelin ne voudrait pas se mettre à dos l’une des familles les plus puissantes. Non pas que les gobelins se soucient de ce qu’ils pensent mais cela pourrait lui valoir une rétrogradation et cela n’est pas envisageable. Il aime sa place et son or.

- Des mesures appropriées en effet, concède Sirius.

Le gobelin ouvre la porte du petit coffre qui est peu rempli mais suffisamment pour lui permettre de finir l’année à Poudlard. Elle prend assez pour faire des achats de noël. Et comme l’a dit le gobelin, il lui donne sa clé après la fermeture.

Ils se dirigent beaucoup plus en profondeur vers le coffre de Sirius qui est beaucoup plus grand et plus fourni que celui d’Hermione.

- J’ignorais que tu avais un coffre.

- Ce n’est pas le mien. C’est celui de mon oncle Alphard. Il me l’a légué à sa mort s’assurant que je ne manquerais de rien après mon départ de la maison familiale. Lui aussi a été viré de la famille.

Hermione sourit en lui serrant brièvement le bras, ayant compris que Sirius avait beaucoup apprécié son oncle. Sirius hoche la tête rapidement. La jeune femme se rend compte que le comportement de Sirius est différent dans un lieu public, Poudlard ne comptant pas, il est plus réservé et discret dans ses émotions, sûrement dû son éducation.

Lorsqu’ils remontent, les Potter les attendent dans le hall.

- Si vous avez tout, nous pouvons y aller, la journée va être longue, dit Euphémia avec un sourire.

Ils s’engouffrent dans la foule pour finir leurs achats de fin d’année.

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Après avoir fait quelques magasins, ils arrivent devant ce qui sera plus tard la boutique des jumeaux.

Hermione pâlit et malgré elle, les larmes lui montent aux yeux. Sirius qui est attentif à son amie, s’inquiète. Naturellement, il pose son bras sur ses épaule et la rapproche de lui.

- Si ce restaurant ne vous convient pas Hermione, nous pouvons allez ailleurs, dit Euphémia qui en bonne mère surveille les enfants.

Elle aurait adoré avoir une famille nombreuse. Sirius a été une bénédiction pour ses envies – même si elle a été triste pour son passé compliqué – et Lady Potter sent que cette jeune femme a besoin de l’affection d’un adulte.

- Non, non, dit-elle d’une voix tremblante, en essuyant une larme qui a coulé. C’est parfait.

Le couple Potter ne dit rien, mais après un regard se promettent de surveiller cette jeune femme de près. Fléamont n’a pas oublié la lettre qu’il a reçu d’Albus concernant Hermione. Rien de dramatique, ni péjoratif, il fallait juste faire attention à elle. Suivant les actualités, il a été au courant de l’arrivée mouvementée de la jeune femme et ses contacts en France lui ont rapporté que les fanatiques en cape noire avaient sévi.

Une fois installés à leur table et les boissons commandées, Hermione s’excuse pour aller aux toilettes.

- C’est, commence James.

- Je sais où c’est, dit Hermione sans réfléchir.

Les Potter et Sirius la regarde s’éloigner.

- J’ignorais qu’Hermione était déjà venu ici, commente James.

Sirius hausse les épaules, pour une fois, il n’en sait pas plus que lui. Il a compris que cet endroit était familier et apparemment plein de bons souvenirs – s’ils avaient été mauvais Hermione aurait fait sa tête de sorcière furieuse – mais il ne sait pas ce que ça lui rappelle.

Après s’être ressaisie et rafraîchie, elle rejoint sa table. Personne n’ose poser la moindre question, même si James met un coup de coude à Sirius pour qu’il se lance. Patmol secoue la tête et fait un signe vers son meilleur ami. Lui aussi fait non de la tête. Fléamont et Euphémia sourient de leur manège.

En temps normal Hermione s’en serait rendue compte et aurait réagi mais là, toujours dans ses souvenirs, et ses yeux voyagent sur les murs qui, même s’ils sont décorés avec goûts, ne sont pas les murs colorés, remplit d’étagères contenant tout un tas de farces et attrapes.

La jeune femme sort de ses pensées lorsque Euphémia lui pose des questions anodines.

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- Qui est Charlus Potter, demande Hermione à Sirius alors qu’ils sont dans un des salons du manoir, assis dans un canapé, épuisés de leur journée shopping.

Hermione se dit que son année de cavale était moins épuisante que cette journée.

- C’est mon oncle, ou le petit frère de mon père, répond James qui devait être occupé avec ses taches d’héritiers. Pourquoi ?

- Oh.

Hermione réfléchit à toute vitesse pour trouver une bonne raison afin de ne pas éveiller les soupçons. James ne devait pas entendre ça.

- Je lisais un livre sur la politique et j’y ai vu son nom. Je pensais que les Lords siégeaient au Magenmagot et ton père...

- Non.

James relâche la pression de ses épaules, et vient s’asseoir en face de ses amis. Si son amie avait été sang-pur, il aurait pu mal prendre cette réflexion, mais il sait qu’Hermione n’a pas de mauvaises pensées.

-Tu sais tellement de choses que j’oublie parfois que tu n’es pas née dans notre monde.

Hermione attend sagement que son ami continue. Sirius sourit, heureux de retrouver le côté studieux de son amie. Et bizarrement, il trouve cela attendrissant alors qu’avant, ce n’était pas une qualité qu’il appréciait chez les filles.

- Comme tu le sais, les Lords sont les chefs de famille et prennent les décisions importantes pour leur famille mais aussi pour notre monde, commence James.

- N’oublie pas Hermione, que le Lord désigné est l’aîné des enfants de la lignée principale, rajoute Sirius.

- Et parfois, certains hommes avisés ne se sentent pas de prendre ce genre de décisions et laissent leur place à leur frère.

- Comme l’a fait ton père, conclut Hermione.

- Oui.

- J’imagine que cela n’arrive pas souvent.

- Non, tu as raison.

Hermione est un peu perdue et ne sait que trop penser.

- Pense que la magie fait souvent bien les choses, dit Sirius, la voyant perdue.

A ce moment, il se rend compte qu’il la connaît de mieux en mieux. Chose qu’il a apprécié mais qui lui fait en même temps peur. Jamais il n’a été attaché à une femme de cette manière.

- Mais parfois, il y a des loupés.

- Es-tu en train de dire que je suis un loupé ? Demande Fléamont en entrant dans la pièce.

Lord Potter après s’être servi un verre, vient s’asseoir dans un fauteuil.

- Bien sûr que non, dit James, légèrement penaud.

Hermione sait d’où vient le côté espiègle du maraudeur. Elle ne serait pas étonnée que Fléamont ait soufflé quelques blagues à son fils sans que sa femme soit au courant. Bien qu’elle ne semble pas louper grand-chose.

- La politique ne m’a jamais intéressé, même durant les cours de mon père, je n’arrivais pas, mais j’étais l’aîné, je devais me préparer à mon avenir et celui de la famille, et qu’importe le fait que je préférais faire des potions et des mélanges qui ont fait exploser plusieurs fois mon chaudron ou brûler mes cheveux et Merlin sait que les cheveux des Potter sont précieux.

Tout le monde rigole ; sur toutes les générations les cheveux indomptables des Potter n’ont pas fait beaucoup d’heureux.

- Et un jour, mon petit frère, Charlus, est venu me soutenir et lui avait, a toujours, la fibre de la politique. Notre père n’a pas accepté de suite cette idée, mais il laissait Charlus assister à mes cours. C’était toujours lui qui donnait les « bonnes réponses » puis père a craqué et a envisagé de laisser son siège à son cadet. Par contre, il était inenvisageable que le cadet devienne Lord. La vie est ainsi faite. Bien sûr, une fois Lord, si je voulais le siège, personne n’aurait pu m’empêcher de l’avoir.

- Mais vous n’en vouliez toujours pas, malgré la magie, comprend Hermione.

- Enfant intelligente. Effectivement. Et je ne regrette pas cette décision, mon frère prend les bonnes décisions pour la famille et sait obtenir ce qu’il veut.

Hermione comprend certaines choses et pourquoi les tentatives d’assassinats dans les familles sont fréquentes. Être Lord signifie avoir du pouvoir.

- A ce que James a dit, vous préparez une potion de votre invention.

Hermione rougit, n’oubliant pas de l’homme en face d’elle a inventé la potion Lissenplit, qui lui a bien servit pour le bal de quatrième année, alors qu’elle n’a fait que voler la potion Tue-loup.

- Je n’en ai pas tout le mérite, mon ancien professeur de Potions y est pour beaucoup.

- Hermione est modeste, sourit Sirius. Puis il est toujours impensable qu’il accorde du mérite à Rogue.

- Oui et elle ne nous a pas dit ce que c’était, boude James.

Hermione lève les yeux au ciel.

- Pourquoi tu n’essayes pas d’aller ouvrir la porte ? Se moque Hermione.

- Non merci, frisonne James.

- Ne vous en faites pas, lorsque j’invente quelque chose, je n’aime pas le montrer avant que ça soit finit

Hermione tire puérilement la langue à James.

- Et si vous me parliez de cette porte truquée.

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Arrive enfin Noël, James est aussi excité qu’un enfant. Ils vont le passer en petit comité, avec Charlus et sa femme Doréa.

- James, calme-toi, sinon pas de cadeaux, le réprimande sa mère.

Hermione et Sirius sourient amusés et un peu moqueur. Le cadet Potter arrive avec sa femme, stressant un peu Sirius.

- Tu ne t’entends pas avec ?

- Elle est née Black et en bon terme avec la famille, j’ai l’impression d’être surveillé.

- Est-ce que ce sentiment est récent ou plus ancien ? Demande Hermione de façon codé.

- Récent, répond-t-il après quelques minutes de silence, tu penses que ça peut venir de là ?

- Je ne sais pas, mais tu as mûri et vois les choses différemment.

- Ou suspicieusement.

- Toi seul peut répondre à cette question… Être suspicieux n’est pas une mauvaise chose, cela te garde en vie.

- Et nous ferons tout pour rester en vie, qu’importe les épreuves futures.

- Promis ?

- Promis.

Les Potter, bien que discrets, ont entendu leur conversation.

- Sont-ils toujours ainsi, demande Fléamont.

- Énigmatiques ? Oui. Ils ont souvent des conversations que ni Remus, ni moi ne comprenons.

Les parents de James se rendent compte que leur fils a changé. Il y a quelques mois, il aurait boudé que son ami lui fasse des cachotteries, surtout avec une personne extérieure à leur groupe.

- Eh bien, pourquoi tout ce sérieux, demande Charlus Potter, légèrement souriant.

Après les présentations, ils passent rapidement à table. Même lorsqu’Hermione est passé au crible par Charlus - elle voit l’homme politique en lui et il doit être redoutable lorsqu’il défend son idée – mais Hermione ne se laisse pas faire et réplique même, tout en jetant des coups d’œil à Doréa pour savoir si les soupçons de Sirius sont fondés.

- Vous êtes différentes des autres jeunes femmes, commente Charlus.

- Je prends cela comme un compliment.

- Vous êtes née-moldue, dit Doréa d’un ton froid et sec.

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A suivre…

Chapitre 23 : Noel Sympathique

Beta : draymione potter-malefoy

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- Vous êtes différentes des autres jeunes femmes, commente Charlus.

- Je prends cela comme un compliment.

- Vous êtes née-moldue, dit Doréa d’un ton froid et sec.

Le silence se fait à table. Hermione repose sa fourchette avant qu’elle ne l’envoie dans la tête de Doréa, et cela uniquement par reflex. Faire la guerre laisse des traces, et même si Hermione aime croire que cela est derrière elle, il y a, il y aura des traces de ce passage violent, surtout à un si jeune âge.

Fléamont va pour intervenir mais la jeune femme, après avoir rassemblé ses pensées, ouvre la bouche. Elle pourrait s’offusquer de son ton et partir dans un débat sur les nés-moldus, mais cela ne changerait rien. Alors elle préfère les mettre K.O dès le départ.

- Lors de notre rencontre, Lord Black est arrivé à la même conclusion et il me semble que cela ne l’a pas dérangé, n’est-ce pas Sirius ? Dit-elle avec un doux sourire, montrant que Doréa ne l’a pas atteinte.

Et en se tournant vers Sirius, elle sait que cela est un appui supplémentaire. Son ami ne veut pas le reconnaître, mais il n’est pas complètement un paria pour sa famille et surtout pas pour le chef de famille, ce qui au final est le plus important. Hermione est persuadée que tous les Black connaissent l’avis d’Arcturus sur son petit-fils même si aucun n’ose en parler et qu’ils ne connaissent pas les desseins du chef de famille.

- Exact, rajoute Sirius avec son air rebelle, tu lui as fait bonne impression d’ailleurs, dit-il en fixant l’autre Black, aimant toujours provoquer.

Doréa prend son air pincé et va pour se rattraper en disant qu’ils ont mal interprété ses mots, mais le mal et déjà fait.

- Et vous, Lady Potter, cela vous dérange-t-il ? Je ne voudrai pas causer de problèmes à qui que ce soit, dit Hermione avec son air innocent piqué à Remus.

Charlus observe Hermione, se disant qu’elle sait répondre aux attaques. Si lui n’a pas de problème avec les nés-moldus, sa femme est un peu plus récalcitrante, bien qu’elle ne soit pas pro sang-pur. Ce qui aurait promis un mariage des plus compliqués.

Lui et Arcturus se côtoient souvent, et comprend l’intérêt qu’il peut porter à l’amie de son neveu.

- Mais non Hermione, tout le monde est heureux que vous soyez là, répond Fléamont de sa voix de Lord.

- Merci Lord Potter, dit Hermione révérencieusement.

Les deux frères se disent que la jeune femme aurait pu avoir une place chez les Serpentards.

Devant cet échec - et pourtant Doréa, même si elle n’aime pas spécialement les nés-moldus n’a pas de problèmes avec eux tant qu’ils embrassent pleinement le monde sorcier. Pour elle, on ne peut pas faire partie des deux mondes. Elle est une sorcière, elle vit dans le monde sorcier. Point. Doréa a surtout été étonnée, au vu du comportement de la brune, qu’elle était d’ascendance Moldue. Et Black oblige, cela est ressorti dans le ton de sa voix – la femme de Charlus ne prononce que peu de mot jusqu’à la fin du repas ; mais en profite pour observer mon cousin et la jeune femme. Cette dernière semble être passée à autre chose, ce qui prouve que ce n’est pas la première fois qu’elle encaisse ce genre de réflexion. Par contre, elle va se méfier de son cousin qui lui, ne semble pas oublier. Doréa sourit malgré elle. Sirius peut crier à qui veut l’entendre qu’il ne veut rien avoir à faire avec les Black mais il est UN Black. Il a ce regard qu’ont les membres de la famille quand quelque chose ne va pas dans leur sens et généralement celui qui est visé n’en sort pas la baguette intact.

OoO

Après le repas, chacun est monté dans sa chambre pour se rafraîchir avant de continuer la soirée.

- Sirius ?

Sirius se retourne vers son amie qui ne semble pas aller bien.

- Un problème ? Si c’est ce qu’a dit ma cousine, je vais lui…

- Non, non, sourit doucement Hermione. Mais merci.

Elle s’approche de lui et l’embrasse sur la joue.

- C’est agréable de savoir que quelqu'un protège mes arrières.

Sirius se demande si Harry et Ron ont tenu ce rôle. Dans ses souvenirs oui, Harry tenait beaucoup à Hermione. Mais il était aussi impulsif et c’est Hermione qui devait souvent les protéger. Quant à Ron, il ne le connaissait pas assez mais il était toujours à côté d’Harry donc… Il n’ose questionner Hermione, de peur de lui rappeler de mauvais souvenirs.

Inconsciemment il se frotte la nuque et en se rend pas compte de l’effet de son geste.

Hermione, qui n’a rien loupé, se racle la gorge pour reprendre contenance.

- Bref, je sais que nous allons ouvrir nos cadeaux dans le salon mais je voudrais te donner le tien en privé.

La curiosité de Sirius est à son maximum. Il se doute qu’Hermione ne va pas lui offrir un truc coquin comme il a pu en voir dans les boutiques moldues. Et même si l’idée pourrait être sympa, ils n’en sont pas là dans leur relation. Du coup, il se demande bien ce qu’elle peut lui offrir.

Ils se dirigent dans un des petits salons. Hermione, amusée de l’impatience de son ami lui tend son cadeau, avant de le rapprocher d’elle.

- Eum, ce n’est peut-être pas une bonne idée… Tu ne vas pas aimer…

- Si si, je te promets d’aimer, dit-il trépignant d’impatience.

Hermione pouffe de rire avant de lui tendre son paquet, qu’il prend rapidement et sans faire attention.

- C’est fragile, précise-t-elle.

Heureusement qu’elle a mis un sort anti-casse. Sirius déballe son cadeau pour y découvrir plusieurs fioles avec un liquide quasi transparent. Sirius met quelques minutes avant de comprendre.

- Est-ce que se sont tes souvenirs ?

- Oui, quelques-uns. J’ai pensé que ça…

Hermione ne peut finir sa phrase que Sirius la prend dans ses bras et la sert fort, lui coupant la respiration.

- Merci. Merci.

Se rendant compte de leur position, il se recule, gêné. De nouveau, il se frotte la nuque.

- Il va falloir que tu arrêtes de faire ça, dit Hermione, se rendant compte qu’elle vient de donner un moyen à Sirius de la torturer.

- Pourquoi, dit-il espiègle, se rapprochant d’elle.

Hermione lui tient tête et se retient de le toucher en se rapprochant à son tour. Ils sont déjà assez près comme cela.

- Veux-tu réellement que l’on fasse ça ?

Sirius adorait rentrer dans ce genre de jeu avec elle, la tourmenter pourrait aboutir à des choses intéressantes… Mais il est un homme qui a quelques années de plus et même s’il oublie parfois ce fait, ses deux décennies en plus lui reviennent à la figure comme maintenant. Hermione est une belle jeune femme et il n’arrive pas à se décider si son attirance pour elle est une chose correcte ou pas.

- Tu n’imagines pas à quel point je le veux, dit-il la faisant rougir, mais elle ne baisse pas les yeux, sinon, il aurait gagné avant même de commencer.

- Mais tu es trop poule mouillée pour jouer, je comprends, dit Hermione pleine d’audace, se reculant.

Sirius choqué, se dit que jeu ou pas, elle vient de marquer le premier point. Comme à son habitude, il ne le montre pas et change de sujet. Dommage Hermione n’est pas dupe.

- Maintenant, il va falloir trouver une pensine.

- Il y en a une dans le bureau de Dumbledore…

- Cool, j’ai toujours rêvé d’entrer par effraction dans le bureau du directeur, dit James qui les rejoint. On vous attend dans le salon.

Ils partent tous les trois rejoindre leurs aînés.

- Comment sais-tu qu’il y a une pensine là-bas, demande James.

- Je l’ai vu, dit Hermione nonchalamment… Puis il me semble logique qu’un homme tel que le directeur en ait une. Non ?

- Ah vous êtes là, j’ai craint que vous vous soyez perdue Hermione, dit Euphémia souriante.

Hermione rougit et ne dit rien. Les autres n’ont pas besoin de savoir ce qu’elle faisait, cela aurait amené trop de questions auxquelles elle ne veut pas répondre.

S’ensuit la vague de distribution des cadeaux. Hermione offre aux parents de James, un pêle-mêle de photos de leur fils comme ils ne l’ont jamais vu. Le couple trouve cela fort appréciable et la remercie chaleureusement. Quant à James, il est bizarrement moins content mais reste amusé. Et toute trace de bouderie envers Hermione disparaît quand il déballe son antique balai qui vient de la salle sur demande. Le brun prend Hermione dans ses bras et pour la deuxième fois de la soirée finit à moitié étouffée.

- Eh, c’est notre cadeau à tous les deux, boude Sirius.

- Soit pas jaloux mon sac à puce, rigole James avant de lui faire une tape dans le dos.

James, sous ses airs d’enfant trop gâté et insouciant à bien compris ce qui se trame entre ses deux-là. Lorsque Remus viendra dans quelques jours, il aura droit à des chocolats moldus et un livre rare et ancien de DCFM qui vient lui aussi de la salle sur demande. Sirius et James, s’offrent mutuellement des objets pour faire des farces. Remus aura droit à la même chose, c’est leur rituel.

Hermione reçoit de la famille Potter, des objets magiques dont elle ne sait pas à quoi ils servent. James lui explique qu’elle devra faire des recherches pour le découvrir. Idée qu’elle adore. Sirius s’est quant à lui sacrément creusé la tête pour lui trouver un cadeau. Au début, il avait pensé à un livre, sinon trouvé quelque chose d’utile pour leur futur combat contre Voldemort, mais il ne voudrait pas qu’elle pense qu’il la voit comme un moyen de gagner ce combat. Puis il a pensé aux bijoux. Le problème c’est qu’un bijou n’est pas approprié, les gens pourraient s’imaginer qu’ils sont liés autrement que par leur amitié. Leur relation évoluera sûrement vers autre chose mais pour le moment, ils ont d’autres choses en tête. Puis il s’est dit que finalement un bracelet n’était pas sujet à mauvaises interprétations. De plus, son oncle Alphard en avait un qui était comme fait pour Hermione, discret mais resplendissant. Bijou qu’elle apprécie immédiatement.

Sirius offre aussi un cadeau à Doréa et Charlus. Une fois le cadeau déballé et apprécié, un souvenir précieux de la famille Black que son oncle avait emporté une fois renié. Il précise qu’Hermione l’a aidé à se décider afin de se rappeler au bon souvenir de sa cousine.

Alors que tout le monde va pour se dire bonne nuit, Fléamont voit un petit paquet qui n’a pas été ouvert. Sur la carte, il y lit le nom d’Hermione mais pas de signature. Tout le monde semble perdu, Hermione encore plus, elle n’attendait pas d’autres cadeaux.

Après plusieurs tests, elle déballe doucement le colis et y découvre une paire de boucle d’oreilles en diamant en forme d’étoile avec un chien accroché à celle-ci.

Hermione est époustouflée par leur beauté et ne se rend pas compte, ni les Potter, du regard des deux Black.

- Je ne sais pas qui t’a envoyé cela mais tu as un admirateur, commente James.

Hermione retourne le papier dans tous les sens mais aucun mot. Elle essaye plusieurs sorts mais toujours rien.

- Il serait prudent que tu ne portes pas ce bijou tant que tu ne sais pas de qui il vient, commente Fléamont. Nous chercherons demain, il est tard.

Chacun monte dans sa chambre, Sirius se demandant pourquoi c’est Hermione qui a reçu ces boucles d’oreilles. C’est à la fois une bonne chose et une mauvaise. Il se promet d’envoyer une lettre à la personne concerné pour essayer de connaître ses intentions.

James leur dit rapidement bonne nuit, les laissant tous les deux dans le couloir. Hermione met un sort de silence autour d’eux. Elle adore James mais il ne doit pas entendre certaines choses.

- Tu sembles soucieux.

Hermione fronce les sourcils, réfléchissant à toute vitesse.

- Non, tu n’es pas jaloux… Tu sais qui me les a envoyé.

- Brillante Hermione, dit Sirius avec un sourire tendre, rappelant l’adulte qu’il est. La question est de savoir pourquoi te faire un tel présent.

Hermione fronce les sourcils.

- Cela va au-delà de sa valeur marchande, n’est-ce pas ?

- Bien au-delà… C’est quelque chose qui…

Sirius est contrarié et se demande ce qui se trame.

- Est-ce dangereux ?

OoO

A suivre

Alors ?

* Personnellement, j’ai imaginé la robe jaune/doré dans la belle et la bête, j’ai juste changé la couleur, et le pointe de dorés sont la dentelle sur les épaules et le bas de la robe.

Chapitre 24 : Le bal

Beta DrayMione Potter-Malfoy

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- Cela va au-delà de sa valeur marchande, n’est-ce pas ?

- Bien au-delà… C’est quelque chose qui…

Sirius est contrarié et se demande ce qui se trame.

- Est-ce dangereux ?

- Je ne pense pas, dit-il après quelques secondes de réflexion, mais il doit y avoir un message caché.

Hermione va pour lui donner son présent mais Sirius l’arrête.

- Non, le cadeau est pour toi. A mon avis, seule toi peut le découvrir.

- Dommage, toi et les maraudeurs êtes beaucoup plus doués pour trouver ce genre de chose.

- Comme l’a dit Fléamont, il est tard, nous verrons cela demain… Mais Hermione, ne te prend pas trop la tête.

Le lendemain, Sirius envoie sa lettre. Il a essayé d’y mettre les formes mais lui et la diplomatie ne font pas bon ménage. De plus, il n’est pas sûr d’obtenir une réponse.

Durant la matinée, il rejoint Hermione au salon qui se tient devant l’emballage des boucles.

- J’ai essayé tous les sorts de détection que je connais et rien ne marche.

- Cela est quelque chose de plus sournois, si tu veux mon avis.

Sirius reste pensif quelques minutes, essayant de se souvenir d’un détail de son passé qui pourrait l’aider. Un des tours de la famille, un moyen d’ouvrir une cachette. Et Merlin sait que le Square regorge de planques qu’aucun membre de l’Ordre n’a su trouver. ET pourtant Molly a nettoyé cette maison dans les moindres recoins.

- A mon avis, le déblocage est lié à toi.

- Ma magie ? Ma voix ?

- Possible, accompagné de mots clés.

- Ok, ça ne m’avance pas… Mais ça me fait penser à ce que tu serais capable d’inventer.

Devant la grimace de son ami, Hermione sait qu’elle a visé juste, mais est aussi perturbée, n’imaginant pas les Black être aussi farceurs que son ami, mais malins oui. Indéniablement.

- Je n’ai pas pu trouver le sommeil, confesse Hermione.

Sirius sourit et se fait frapper gentiment par son amie, nullement étonné de sa confession. Hermione est une personne acharnée et déteste ne pas détenir la réponse.

- Ne te moque pas, dit-elle en fronçant les sourcils, quelque chose me perturbait dans ces boucles, comme si ça me disait quelque chose mais que je ne savais quoi. J’ai donc fait quelques recherches…

Hermione fixe Sirius, son côté adulte est rédominant et reste sage et concentré. Ce qui, à bien réfléchir n’arrive pas souvent qu’importe son âge. Mais Hermione aime ce côté de Sirius. Il est lui-même en toute circonstance et se moque du regard des autres. Intérieurement, la jeune femme l’envie beaucoup pour cela. Il est vrai qu’elle se moque de l’avis des autres mais il lui arrive d’être touché par leur opinion.

- J’ai donc fait des recherches sur ta famille.

Hermione sort de sa poche un morceau de parchemin et le tend à son ami qui y voit le blason familial.

- C’est un objet qui appartient à ta famille. L’étoile et le chien sont trop ressemblant… Je n’ ai rien trouvé de plus. Il faudrait que j’ai accès à la bibliothèque au Square pour en savoir plus.

- Ou alors tu pourrais me demander, dit-il sombrement.

- Indéniablement. Mais le but n’est pas de te torturer avec ton passé familial.

Elle lui prend la main, réconfortante.

- Je sais que tu veux éviter les Black au maximum.

Malgré elle, Hermione, jette un coup d’œil à l’emblème. Sirius soupire et se frotte le visage de sa main libre. Qu’importe l’époque ou le monde dans lequel il se trouve, il semble qu’il ne peut pas échapper à sa famille de fou. Peut-être qu’au lieu de la fuir, il ferait mieux de l’affronter...

- J’ai l’impression que, plus j’essaie de m’éloigner de ma famille, plus elle se rapproche de moi.

- Il n’est peut-être pas dans ton destin de l’être.

Cette fois, il se frotte la nuque. Hermione a raison, il se voile la face et ses amis l’ont soutenu.

- Le chien ?

- Le chien… Sirius, l’emblème de ta famille est un chien, ton animagus est un chien. Si tu cherchais dans tes ancêtres, je suis sûre que tu ne serais pas le premier… J’ai appris qu’avec la magie, il y a peu de hasard. Et que les lignées comme la tienne sont anciennes et puissantes. Il ne doit pas être si facile de s’en détourner, du moins, de son plein gré.

Sirius s’affale dans le canapé, n’ayant jamais envisagé cette possibilité. Mais il y a autre chose.

- Ta venue a aussi changé les choses.

- En bien, j’espère.

- Bien sûr, dit-il en frottant inconsciemment son pouce sur la main d’Hermione. Tu ne te rends pas compte du bien que tu fais autour de toi.

Hermione rougit sous le compliment.

OoO

La veille du bal, Remus rejoint ses amis au manoir Potter pour s’échanger leur cadeau de Noël.

- Tada !!! dit James en montrant son balai. Tu as vu comme il est beau.

- Hermione voulait lui offrir une chaise, mais j’ai pensé que notre Cornedrue préférait un balai, plaisante Sirius en se faisant frapper par son amie. Et j’ai raison, s’offusque-t-il un grand sourire aux lèvres, faisant rouler des yeux Hermione, mais son sourire gâche le côté sérieux. Tu sais Moony, que James dort avec son cadeau.

- Ca ne m’étonne pas, il va falloir lui trouver une fiancée et vite avant qu’il ne fasse des choses défendu avec son balai.

Hermione roule des yeux, amusée, avant de tendre un paquet pour Remus, mais si le loup-garou peut aider à le mettre en couple avec Lily, elle prendra son aide. Hermione ne se doute pas que Remus et James ont la même idée pour mettre leurs amis en couple.

Comme un enfant, il déballe celui-ci rapidement et reste sans voix. La jeune femme commence à s’inquiéter. Sirius pose un bras, réconfortant, sur ses épaules.

- Dans le langage de Moony, ça veut dire qu’il aime et te dit merci, explique Sirius.

Remus, à l’entente de son surnom, relève les yeux et d’un bond, prend Hermione dans ses bras en bousculant Sirius qui en rigole.

- Merci, merci, merci.

- Fais attention Patmol, dans quelques secondes, il va lui voler un baiser.

Sirius grogne comme un chien, faisant rire James qui a tapé pile poil où il voulait. Hermione et Remus rougissent de concert, le loup-garou s’excuse et reprend sa place en admirant de nouveau le livre.

OoO

Après s’être bagarrée avec son maquillage, Hermione se coiffe. En prenant le pic à cheveux qu’elle tenait entre ses dents, pour plus de facilité, elle se pique le doigt, mais n’y fait pas attention, trop concentrée sur sa coiffure, qu’importe la petite goutte de sang qui s’est échappée.

Quelques longues minutes plus tard, la jeune femme est satisfaite et pars mettre sa superbe robe grise, qui rappelle étrangement la couleur des yeux de Sirius, avec des touches dorées *

Pour finir sa préparation, elle met le collier que Euphémia lui prêtait, son bracelet qu’elle ne quitte jamais et après plusieurs réflexions, les boucles d’oreilles, qu’elle trouve superbes. Seulement, en mettant ses dernières, elle se rend compte que des mots sont écrits sur l’emballage.

« Je ne doute pas un seul instant que vous en serez digne. »

Ce n’était pas un mot qu’il fallait, c’était tout simplement son sang. Malgré elle, un frisson la parcourt. Pourquoi utiliser du sang ? C’est assez glauque. Mais au final, cela ressemble assez à la famille de Sirius, même si elle ne sait toujours pas qui lui a envoyé et Sirius n’a pas eu de réponse.

Après s’être assurée que tout est en place, surtout son glamour pour sa cicatrice sur son avant-bras, Hermione se dirige vers le hall de réception où le bal le plus attendu de l’année va avoir lieu.

- Woua, Hermione, tu es splendide, commente Remus qui la rejoint en chemin. Nous allons devoir te surveiller de près pour que tu ne te fasse pas aborder par n’importe qui.

Hermione ne relève pas le ton presque dédaigneux de son ami concernant le « n’importe qui » c’est à dire les Serpentards. Elle veut passer une bonne soirée et se lancer dans une querelle qu’ils ont déjà eu n’est pas la meilleure idée qu’il soit.

- Mais je ne doute pas que Sirius remplisse ce rôle à la perfection, dit-il plus joyeux.

- Et si moi, je veux danser avec n’importe qui ? Dit-elle amusée.

- Et bien, nous surveillerons de près où il met ses mains, dit James en se montrant peu aimable. Oh fait, tu es magnifique.

- Merci James, dit-elle en faisant une petite courbette.

Tout le monde se tourne vers Sirius, qui pour une fois, est muet. James lui met un coup de coude pas discret. Sirius finit par reprendre ses esprits et secoue la tête. Harry lui avait montré des photos du bal lors de leur quatrième année. Il avait trouvé qu’Hermione était charmante, autant qu’un homme de dix-huit ans son aîné puisse apprécier la beauté d’une jeune femme, mais il s’était rendu compte qu’elle ferait une très belle femme par le futur. Mais là, elle est renversante et s’il ne l’appréciait pas déjà, il changerait d’avis.

- Ah Hermione, Remus, vous êtes là, et parfait tous les deux, sourit Euphémia.

Hermione sourit au couple Potter qui vient de les rejoindre.

- Miss Hermione, vous allez bousculer les convenances, et vous êtes resplendissantes, la preuve en est que Sirius en a perdu la voix.

Tout le monde sourit. Sirius lui, est bloqué sur Hermione, et remercie Merlin pour ses robes de sorciers, mais pas pour son corps d’adolescent en manque.

- Merci Lord Potter.

- Bien, les premiers invités vont arriver.

Les Potter accueillent leurs invités, qui arrivent en une demi-heure, tandis que Remus, ses parents, Hermione et quelques membres de la famille Potter sont dans la salle, dont Charlus et Doréa, qu’Hermione va saluer.

Le bal commence rapidement, James et Sirius rejoignent Remus et Hermione, les premiers danseurs se lancent sur la piste. Sirius tend sa main à Hermione qui l’accepte volontiers, appréciant la danse.

Durant leurs premiers pas, Sirius ne la regarde pas, ce qui vexe sa cavalière.

- Tu sais que si tu ne veux pas danser avec moi, tu n’y es pas obligé, dit Hermione un peu sèchement.

Sirius sursaute et fixe Hermione. Si n’avait pas sa main sur la taille d’Hermione, il se frotterait la nuque de gêne.

- Non ce n’est pas ça, dit-il en la regardant à peine.

Hermione se sent bouillir et se retient de faire esclandre.

- Alors c’est quoi ?

Au ton de sa voix, Sirius se dit qu’il est dans une situation délicate mais il ne peut pas lui dire la vérité.

- Parce que tu es trop jolie pour mon propre bien.

Hermione hausse un sourcil, comprenant au bout de quelques secondes, cette situation étant déjà arrivée. Elle pouffe de rire en se cachant contre le torse de Sirius.

- Ce n’est pas drôle, dit-il, à son tour, les dents serrées. Foutu corps d’adolescent.

Hermione rigole un peu plus fort.

- Ce n’est pas drôle.

- Si quand même.

- Je ne voudrai pas que tu ne prennes pour un pervers.

Hermione se recule plus sérieuse et stoppe leur danse en posant ses deux mais sur les joues de son partenaire.

- Tu es beaucoup de choses mais sûrement pas ça, dit-elle de façon codée pour que les autres ne comprennent pas.

Ils reprennent leur danse. Sirius est plus serein mais ose à peine poser les yeux sur Hermione, du moins jusqu’à ce qu’elle lui marche accidentellement sur le pied.

- Voilà qui est mieux.

Au final, ils passent un bon moment, puis James vient réclamer une danse ayant marre de faire tapisserie ou de se faire draguer par quelques jeunes filles. Il fait valser Hermione dans la toute la pièce les faisant rire tous les deux, sous les regards outrés de plusieurs sang-purs. Dans sa valse folle, Hermione croit reconnaître quelques mangemorts, comme Lucius facilement identifiable. Puis Remus la fait danser plus maladroitement avant de retourner dans les bras de Sirius.

- Tu sembles soucieuse.

- Est-ce que les Potter savent qu’ils ont invité des mangemorts psychopathes ?

- Ah, Tu as vu ma folle de cousine.

Hermione se raidit dans ses bras.

- Elle ne te fera rien.

- En public tu veux dire ?

Sirius grimace, il n’a pas recroisé sa cousine depuis son retour.

- Tu sais que c’est elle qui a attaqué l’autre moi ?

- Je vais la tuer.

- Et tu finiras à Azkaban, encore. Et ça je ne le permettrai pas. On l’arrêtera mais d’une façon réfléchie… Compris ?

Sirius ne répond rien.

- Compris, insiste Hermione en lui serrant les doigts fortement.

- Oui, madame. Compris.

Hermione lui fait son plus beau sourire.

- Allons nous rafraîchir.

En allant au bar, Sirius s’arrête et fixe Lord et Lady Black.

- Tu ne pourras pas les éviter toute la soirée.

- Je peux essayer.

Hermione roule des yeux et reprend sa marche, entraînant son ami dans son sillage. Lorsque qu’ils arrivent devant leurs aînés, Sirius a constitué son masque.

- Lord Black, Lady, dit Hermione. Heureuse de vous revoir.

OoO

A suivre…

Chapitre 25 : retour à Poudlard

Beta : DrayMione Potter-Malfoy

OoO

Désolée de mon retard, j’ai des problèmes de santé qui font que parfois il est difficile d’écrire.

OoO

Hermione roule des yeux et reprend sa marche, entraînant son ami dans son sciage. Lorsque qu’ils arrivent devant leurs aînés, Sirius a constitué son masque.

- Lord Black, Lady, dit Hermione. Heureuse de vous revoir, dit-elle le plus sincère possible.

- Miss Granger, c’est un plaisir. Sirius.

- Grand-père, grand-mère.

Hermione, Arcturus et Mélania regardent Sirius, étonnés. Hermione devient soupçonneuse. Lorsque Sirius est aussi gentil c’est pour obtenir quelque chose. Mais il se comporte normalement et donne un verre à Hermione, comme si c’était la chose la plus naturelle.

Sirius et son grand-père échangent des banalités. Mélania observe Hermione et comprend les choix de son époux.

- Vous êtes très élégante Miss Granger.

- Oh merci, rougit Hermione, mais je crains de faire pale figure devant vous.

Et cette fois, Hermione le pense vraiment. Elle préfère largement ses tenues décontractées. Bien que ce soit agréable d’être apprêtée, c’est surtout tout ce cérémonial. Hermione sent dans son dos qu’elle est observée et qu’ils attendent tous des munitions pour la critiquer.

- Sirius, Permets-tu que je t’emprunte ta cavalière ?

- C’est à elle qu’il faut demander.

- Avec plaisir, répond Hermione.

Se mettre à dos Lord Black n’est pas une bonne chose et il doit savoir qui lui a envoyé ses boucles d’oreilles. Et honnêtement, pour le moment, il n’a rien fait de répréhensible la concernant.

- Vos bijoux sont fort jolis. Des bijoux Potter ?

Hermione fronce les sourcils et plisse la bouche. Il y a tellement de non-dits dans cette phrase qu’Hermione ne sait pas comment réagir ; mais elle est sûre d’avoir vu un coin de sa bouche se relever en regardant les boucles d’oreilles.

- J’hésite entre vous marcher sur le pied ou vous plantez ma baguette dans le nez, comme la née-moldue que je suis et croyez-moi ça marche… Pas besoin de magie...

Malgré lui, Arcturus esquisse un sourire. Cette jeune femme est vraiment surprenante et rafraîchissante et selon lui, convient parfaitement à Sirius. Il lui faut une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds et avec l’avenir qu’il leur réserve, il est important qu’elle ait du caractère surtout avec ses origines.

- J’ignorai que dans l’emblème des Potter, il y avait un chien, comme l’animagus de Sirius.

- Ah, mais les anciennes familles cachent des secrets.

Hermione plante son regard dans le sien.

- Comme la mère de Sirius que vous avez confinée au Square Grimmaurd ?

Si elle n’était pas si proche et si Arcturus n’avait pas sa main sur sa taille, elle aurait à peine remarqué sa crispation.

Arcturus fait une nouvelle fois un tour dans la tête de sa cavalière, mais n’y voit que des souvenirs récents. Il ne peut creuser plus loin, la fin de la danse l’oblige à relâcher sa cavalière.

- Merci pour cette danse, dit Hermione en faisant une brève courbette.

Ils ont à peine fait quelques pas, que Sirius la rejoint, Hermione lui prend son verre et le vide d’un trait avant de soupirer.

- Toi tu as fait une bêtise.

- C’est ton grand-père qui m’a envoyé les boucles d’oreilles ?

- Oui, mais je ne sais pas pourquoi.

- Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?

- C’était les bijoux de ma grand-mère, mais ne m’en demande pas plus, je ne saurais pas quoi te dire.

Hermione voit que son ami est troublé alors elle rejoint les maraudeurs qui lui remonteront le moral.

- Allez Sirius, souris, la vie est belle, non ?

- Tu trouves que la vie est belle ?

- On est pas encore en guerre, pas de psychopathe sur le point d’attaquer, nous sommes avec nos ami, que veux-tu de plus ?

Ils savent tous les deux ce qu’ils veulent, mais devant le regard pétillant d’Hermione, il se laisse séduire par l’idée, et profite du moment.

Un peu plus loin dans la salle, des mangemorts en puissance profitent eux aussi du bal.

- Cette sale sang-de-bourbe se pavane comme si elle était chez elle, il serait temps de la remettre à sa place… cela nous fera remonter dans l’estime de notre maître, grogne Rodolphus.

- Non, réplique Bellatrix qui tremble de rage. On ne la touche pas.

Mais l’intonation de sa voix montre qu’elle adorait finir le travail qu’elle a commencé sur cette sang-de-bourbe. Et durant son voyage, même si la peste s’est bien défendue, Bellatrix l’avait mis à terre plusieurs fois.

Les deux frères Lestrange tournent la tête vers elle, l’un fou de joie, sa femme lui promet du sang, et l’autre suspicieux. Lorsqu’elle est comme ça, les choses tournent mal. Bellatrix est peut-être folle mais pas stupide. Elle a vu l’attention que portait Lord Black à cette sous espèce. Et même si elle s’appelle Lestrange, elle reste une Black et Arcturus est son chef de famille. Il est normal qu’elle surveille ce qu’il fait et avec qui.

- Rabastan… Il me semble que tu la connais ? Demande Bellatrix de sa voix de petite fille.

- Nous avons échangé quelques mots.

Il ne peut nier, sa belle-sœur a des oreilles à Poudlard. Mais il minimise leur relation afin d’éviter les problèmes avec son frère.

- Elle est proche de mon cousin.

- Tu sais que oui, soupire Rabastan.

- Fais attention au ton, grogne Rodolphus pour affirmer son autorité de chef de famille.

Rabastan, pour calmer son « chef » de famille, baisse le menton.

Famille est un bien grand mot. Sur la lignée principale, ils ne sont plus que deux, les autres sont tous morts à cause de la folie de Voldemort, le reste de la famille fait partie des branches secondaires qui ont eu la chance de ne pas vivre en Angleterre ou de ne pas avoir attiré l’attention du mage noir.

Rabastan commence à comprendre les paroles énigmatiques d’Hermione sur son avenir. Se rebeller comme le ferait les Gryffondors ? Impossible, mais de façon plus Serpentard, cela pourrait être envisageable. Bien sûr uniquement si sa solution marche à cent pour cent.

- Va danser avec la sang de bourbe et renseigne-toi.

- Maintenant, rajoute Rodolphus voyant que son cadet ne bouge pas, perdu dans ses pensées.

Rabastan n’a pas plus envie que ça d’y aller, même si la compagnie de Granger n’est pas complètement désagréable, mais les châtiments que son frère promet sont bien trop efficaces. Certes il n’a jamais eu à les subir mais les moldus capturés, oui.

Bien sûr, il faut qu’elle soit entourée de ses crétins et comme toujours de Black.

- Messieurs, dit-il par politesse. Miss Granger vous êtes ravissante, puis-je vous proposer une danse, dit-il en tendant un main.

Rabastan retient un sourire en voyant les trois maraudeurs gonfler le torse comme un lion qui essaye d’impressionner.

- Avec plaisir, sourit Hermione. Respirez les garçons, je suis à même de me défendre seule, dit-elle en fixant Sirius.

Voyant qu’il va répliquer, elle rajoute.

- Nous sommes à quelques mètres et oui nul ne doute de vos extraordinaires capacité de duel…

Sirius comprend qu’il ne faut pas l’embêter plus, sinon elle risque d’être moins sympa. Mais il voit l’évolution de son amie. Il y a quelques mois, elle aurait froncé les sourcils et serait partie le menton relevé ; il aurait fallu quelques bonnes paroles pour la calmer.

De nouveau Rabastan retient un sourire. Il attend d’avoir commencé leur danse avant de se lancer.

- C’est dangereux pour moi d’être en ta compagnie.

- Pourquoi ? Parce que tu souris ?

- Tu es observatrice.

- J’ai appris à l’être, dit-elle trop sérieuse, les souvenirs de guerre remontant.

- Tes amis vont être encore plus vantards.

- Le sont-ils à ce point ? Imbuvables ?

Le Serpentard hausse les épaules, ne voulant pas admettre une chose positive sur les ennemis de sa maison.

Ils profitent de la fin de la chanson et lorsqu’ Hermione va pour partir, il la retient.

- La réponse à ta question est, je ne sais pas.

- Je ne t’ai rien demandé.

- Non, effectivement, dit-elle malicieuse.

- Si tu étais de Sang-pur, tu aurais eu ta place à Serpentard.

Hermione secoue la tête négativement.

- Si j’étais née dans ton monde, je serai allée à Serdaigle. Mais avec des « si » on referait le monde… Comment va ta cinglé de belle-sœur ? Toujours aussi sociopathe ?

- Si un socio-machin est une personne sans conscience qui aime torturer les gens, alors j’imagine que tout va bien dans son monde. D’ailleurs, elle vient prendre de tes nouvelles.

- Dois-je sortir ma baguette, demande Hermione sur la défensive.

- Pas ce soir. Mais fait attention, tu l’intrigues et lorsque l’on est…

- Je sais, dit-elle d’un ton sec, en frissonnant.

Rabastan ne relève pas, mais sait qu’il y a un nouveau mystère concernant la Gryffondor. Hermione prend plusieurs inspirations et se retient de se frotter le bras.

- Que veut-elle savoir ? Pas de pirouette verbale, s’il te plaît. Viens-en au fait.

Cet fois, le Serpentard sait qu’il s’est passé quelque chose de grave, mais encore une fois, cela ne le regarde pas et il n’est pas sûr de vouloir savoir. Sauver ses fesses est une chose, s’intéresser aux gens, une autre.

- Pourquoi dansais-tu avec Lord Black ?

- Parce qu’il me l’a proposé ?

- Je croyais pas de chemin détourné.

- J’avais une question à lui poser et non je n’ai pas la réponse, pourquoi me l’aurait-il donné ? Je ne suis que… Moi.

- Tu l’avais déjà croisé ?

- Oui, une fois, sur le chemin de traverse avec Sirius… Si c’est tout, je vais rejoindre mes amis.

Rabastan jette un coup à Black qui est sur le point de les rejoindre. Il se retient de lui faire un sourire arrogant.

- Vas-y, je ne voudrais pas abîmer le tombeur de Poudlard.

Hermione pouffe de rire. Une chance qu’elle soit de dos et que Bellatrix ne l’ait pas vu.

- Tu ferais baisser son égo… Enfin si tu gagnais…

Hermione le laisse là, ayant gagné très fièrement son duel verbal.

La fin du bal se passe sans incident, sauf si l’on compte Remus qui a marché une ou deux fois sur les pieds d’Hermione.

OoO

- Je vais travailler, à plus tard.

- Quoi ? Mais ça fait deux jours que les cours ont repris, s’offusque James, on a pas tant de devoirs.

- Tout le monde n’a pas ta mémoire, Cornedrue, commente Remus.

- Tu passes beaucoup de temps dans ton laboratoire, rajoute Sirius, qui a surveillé sur la carte ou elle allait.

- Oui, sourit Hermione. Si tout va bien, ça devrait être fini dans quelques jours.

A vrai dire la potion est finit depuis plusieurs semaines mais Hermione voulait voir si la potion changeait ou restait dans sa forme définitive. Si elle change, c’est que les ingrédients peuvent faire une réaction. Cela arrive parfois. Toutes les nouvelles potions ont une phase t’attente.

Devant l’insistance de Slughorn à proposer son aide, Hermione s’est résout à lui demander conseil et finalement ne le regrette pas. Il lui a été de précieux conseil. Et même s’il n’est pas l’un de ses personnages préférés, il reste un excellent potioniste et un bon prof, tant qu’il ne parle pas de son club…

OoO

- Pourquoi tant de stress ? Tu ne commences pas t’inquiéter pour les examens ?

- Non, non, mais je me rends compte que je n’ai pas vraiment travaillé.

- Tu es l’une des meilleures élèves, commente Remus qui ne comprend pas le comportement de son amie.

- Ok. Je vois, si vous voulez nous excuser, dit Sirius en prenant le poignet d’Hermione et de l’emmener dans un des rayons de la bibliothèque.

- Ils sont déprimants, soupire James qui malgré lui, son regard dérive vers Lily.

- Je trouve qu’ils forment un beau couple.

- Sauf qu’ils ne sont pas ensemble, c’est du gâchis.

- Laisse leur du temps… Mais toi et Lily, je ne pensais pas que tu renoncerais si facilement. Tu as cette fille dans la peau depuis notre première année.

- Elle m’a très clairement fait comprendre certaines choses, soupire James défaitiste.

Il repense à sa dernière approche et les mots durs qu’elle lui a dit lors de la fin de la sixième année. Néanmoins, il n’est pas dans la nature du maraudeur de s’apitoyer sur son sort, alors il retrouve le sourire.

- Il faut qu’on les aide, conspire t’il.

Le maraudeur en Remus se réveille et ils partent dans des plans farfelus.

De son côté, Sirius relâche Hermione qui commence à faire les cent pas.

- Tu sais que tu peux compter sur moi, qu’importe les problèmes.

Aucune réaction de la part d’Hermione.

- Je vais aller tuer Rabastan, après tout c’est un futur mangemort…

OoO

A suivre...

Chapitre 26 : La lettre

Beta : DrayMione Potter-Malfoy

Chapitre posté en retard mais avec correction de ma Beta !

OoO

- Tu sais que tu peux compter sur moi, qu’importe les problèmes.

Aucune réaction de la part d’Hermione.

- Je vais aller tuer Rabastan, après tout c’est un futur mangemort…

Toujours rien. Il se met devant elle, et durant une poignée de secondes, il a l’idée de l’embrasser pour la sortir de ses pensées mais il y a un fort pourcentage de chance qu’il se prenne un claque et s’il doit y avoir un baiser, il voudrait que ça se passe autrement. Il se contente de l’arrêter en posant ses mains sur ses bras. Une fois arrêtée, il lui prend les mains.

- Hermione, parle-moi, dit-il d’une voix douce.

En voyant de la culpabilité dans ses yeux, il se dit que les choses sont graves.

- Nous sommes en Janvier.

- Oui, Mardi, pour être précis, dit-il pour détendre l’atmosphère. Et ça marche quelques secondes.

- Sirius… Il reste six mois avant de quitter Poudlard.

Il ne voit pas où elle veut en venir.

- J’ai l’impression de n’avoir rien fait. J’ai profité du cocon de Poudlard et je me suis laissée aller à ma petite vie bien tranquille... Comme si tout allait se résoudre seul.

Ne trouvant pas les mots, Sirius la prend dans ses bras. Il ne pense pas qu’elle n’a rien fait. Ils ont quand même trouvé le Diadème, mais Hermione ne veut pas entendre ça.

Après quelques minutes à profiter de l’étreinte, la jeune femme se recule.

- Il y a tant à faire et...

- Mets-moi au travail. Dis-moi, je ferai. Tu sais où sont les abominations, allons les chercher.

- Ce n’est pas si simple.

- Te plaindre n’aidera pas, dit Sirius cette fois plus durement.

Sirius n’aime pas la voir si plaintive, qu’elle le veuille ou non, elle est une combattante et sûrement la seule à cette époque à en savoir autant sur Voldemort. Sirius pense que dans son passé, c’est Harry qui les entraînait dans leurs aventures, mais là, il n’est pas là, et s’il faut qu’il prenne la place de son filleul et bien il le fera. Et pour être honnête avec lui-même, un peu d’action ne lui fera pas de mal.

- Tu as raison, se reprend-t-elle. Va parler à ton frère et arrange les choses.

Ok. Ce n’était pas vraiment les mots qu’il voulait entendre mais c’est toujours mieux que rien.

- Ou alors nous pourrions trouver de l’aide.

- Tu as des problèmes avec Dumbledore, ce que je comprends… Mais Sirius, connais-tu d’autres personnes qui pourront nous aider ?

Malgré lui, Sirius regarde par-dessus son épaule, pensant à ses amis. C’est le moment de lui en parler. Durant les vacances, James et Remus lui ont parlé, ayant bien compris qu’il se passait quelque chose d’autre entre eux. Sirius n’a rien pu leur dire, il lui faut l’accord d’Hermione. Ses amis ont compris mais ont été déçus qu’il y ait un secret.

- Écoute Hermione, ça me gêne de leur mentir. Ils sont mes amis et nous avons toujours été proches, à rien nous cacher, dit-il en se frottant la nuque.

Sirius pourrait appuyer là-dessus, Hermione comprend les valeurs de l’amitié, surtout une aussi forte que celle des maraudeurs, vu qu’elle avait la même avec Harry et Ron, qui comble de l’ironie sont morts. Décidément, ils ont vraiment beaucoup de points communs… Sauf, que lui a ses amis présents, même si c’est un monde parallèle. Mais il ne peut lui faire part de cette pensées, sachant que leur mort est toujours aussi douloureuse pour elle.

Il voit qu’Hermione est sur le point de craquer.

- Je suis sûr qu’ils peuvent nous aider… On est pas obligé de tout leur dire mais James sera un futur Auror compétant et Remus a des capacités que nous n’avons pas. S’il te plaît, réfléchis-y.

Sirius laisse Hermione réfléchir – insister ne mènera nulle part -, et rejoint ses amis. Il leur avait promis qu’il essayerait de faire bouger les choses. Il garde en tête la demande d’Hermione. Aller parler à son frère. En est-il capable ? Il y a tellement de non-dits entre eux.

Aucun des garçons ne voit Rabastan tourner dans un rayon particulier.

- Granger, tu es là.

Hermione sursaute, perdue dans ses tourments et ses plans pour rattraper le temps perdu. Sirius a raison, il leur faut de l’aide d’homme puissant. Dumbledore a fait des grosses erreurs avec Sirius mais elle est persuadée qu’il est le seul capable d’accomplir certaines choses. Sauf que cette fois, ils ne miseront pas tout sur lui. Et comme l’a dit Sirius, ils ont un avantage.

Voyant que la Gryffondor ne répond pas, Rabastan se gratte la gorge.

- Oui Rabastan ?

- Pourquoi m’avoir donné ses informations, et les vrais ? Je ne pensais pas que tu le ferais.

Toutes les informations données ne sont pas vraies, elle a eu sa réponse, mais indirectement.

- Je connais la folie de ta belle-sœur et je sais que ton frère n’est pas…

- Quelqu’un de clément ?

- Oui, clément, c’est le mot que je cherchais.

- Menteuse.

Hermione lui fait son plus beau sourire, se disant que Rabastan n’est peut-être pas perdu. Une partie d’elle l’espère parce qu’elle apprécie la personnalité du Serpentard.

- Je voulais t’épargner des ennuis, ai-je eu tort ?

- Non… Merci, je crois, murmure-t-il.

Le Serpentard tourne les talons et s’en va comme il est venu, mais légèrement déboussolé. Les dernières marques d’affections qu’il a reçues remonte à plusieurs années.

OoO

- Je vais à la volière, dit Hermione.

- Je t’accompagne, je dois envoyer une lettre à mon père, dit James.

Les deux amis partent laissant Sirius pensif. A qui écrit-elle ? A moins qu’elle mette en place un plan d’action ?

Hermione pense aux quelques mots qu’elle a écrit sur le parchemin, espérant que cela va convaincre le destinataire et qu’il ne fera pas de bêtise, comme la dernière fois ou la prochaine, en fonction du point de vue. Elle espère que ses avertissements suffiront, si elle précipite sa mort, ça bouleversera le futur. Et même si grâce à Sirius, elle voit les choses sous un nouvel angle, elle pense que Dumbledore a fait des erreurs surtout avec Harry, il reste un grand sorcier et surtout craint par Tom. Et pour le moment, ils n’ont pas de solution de rechange.

Hermione espère de ne pas avoir été trop subtile sur le sort de compulsion et qu’il va l’écouter en n’y allant pas seul.

Malheureusement, pour le moment, ils n’ont pas trouvé d’autres sorciers pour s’occuper de leur problème. Ils ont pensé au directeur du département des mystères qui devrait être qualifié mais ils ne le connaissent pas, ni à cette époque, ni dans le futur. Les aurors, c’est hors de questions. Hermione refuse de faire quoi que ce soit avec Rufus Scrimgeour. Ils ont aussi pensé à Kingsley Shacklebolt, mais pour le moment, il n’est qu’auror et pourrait attirer l’attention sur lui. Ils n’ont même pas abordé le sujet de la ministre de la magie, Millicent Bagnold, cette incompétente finie.

- Tu écris à ton amoureux ? Plaisante James, pensant à son plan avec Remus.

- Bien sûr, attends-toi à recevoir une lettre, sourit Hermione.

James est choqué quelques secondes avant de rire.

- Tu briserais le cœur de Sirius.

- Toi plus que moi. Votre amitié est l’une des choses les plus précieuses à ces yeux.

- Tu es importante pour lui.

- Je sais, sourit timidement Hermione. Mais rien de comparable.

Le hibou qu’Hermione avait envoyé à Dumbledore revient vers la jeune femme, qui lui donne un morceau de nourriture.

- Tu sais ce que tu dois faire, dit-elle gentiment au hibou.

Le hibou hulule et secoue ses plumes les faisant gonfler et rire Hermione.

- Merci.

Le hibou s’en va, rapidement suivi par les deux élèves.

- Tu fais beaucoup de mystères.

- On a tous des secrets, non ?

- Tu n’écris pas à un fourbe de Serpentard ?

- Non, James… Je n’écris pas à Rabastan. Et non je ne vais pas t’envoyer un sort pour ta réflexion sur les autres maisons, je vais plutôt le prendre comme si mon ami s’inquiétait pour moi.

James souffle soulagé. Il n’a pas oublié le discours enflammé d’Hermione sur les maisons mais les rancunes sont tenaces et les a priori aussi.

OoO

Hermione se balade sans but, essayant de se changer les idées, les différentes réactions possible du directeur tournent dans sa tête.

Quoi qu’il arrive, le destin de l’horcruxe n’est plus entre ses mains et Hermione n’est pas sûr d’aimer ça. Pour évacuer, elle se met à hurler.

- Je comprends pourquoi Sirius t’apprécie, vous êtes aussi fou l’un que l’autre.

Hermione hausse un sourcil ne s’attendant pas à ce que Regulus lui parle. Elle pensait qu’elle devrait initier la conversation. Avant que le Serpentard ne s’enfuie, elle le rejoint mais ne sait pas quoi dire. Elle voudrait lui demander pourquoi il lui a parlé mais il pourrait se braquer. Quant à Regulus, il se demande ce que les deux Gryffondors lui veulent. Il a vu le comportement bizarre de son frère et maintenant son amie qui lui emboîte le pas. Regulus reste sur ses gardes, surtout qu’il n’aime pas le regard de cette fille, c’est comme si elle en savait plus que les autres, comme Dumbledore sauf qu’elle est un peu moins flippante que l’excentrique directeur.

- Tu es quelqu’un de bien Regulus.

- Tu ne sais pas de quoi je suis capable, répond-t-il au tac au tac.

- Toi non plus, tu ne sais pas de quoi tu es capable.

Et voilà, encore ce regard. Saurait-elle qu’il a été approché par les mangemorts ?

- Tu me confonds avec mon frère, dit-il de plus en plus renfermé sur lui-même.

Hermione sourit.

- Impossible. Vous êtes différents par bien des aspects mais vous avez aussi des qualités communes qui doivent vous venir de vos ancêtres parce qu’on sait que vous parents sont… Bref. Tu es plus fort que tu ne crois, ne te laisse pas influencer par n’importe qui.

Regulus écarquille les yeux avant de devenir encore plus blanc qui ne l’est déjà. Cette fille sait vraiment des choses.

- Donc je ne dois pas t’écouter, dit-il rusé.

- Pas plus que des fous qui suivent un autre fou psychopathe. Juste : fais-toi ta propre opinion et décide par la suite la personne que tu veux être, dit Hermione avec le moins d’émotion possible.

- Tu es aussi flippante que le directeur, dit Regulus après quelques secondes.

Hermione frisonne ce que le Serpentard voit.

- Moi qui pensait que les Gryffondors étaient de grands partisans de Dumbledore.

- Je me fais ma propre opinion des gens. Et je ne pense pas qu’il soit tout puissant, personne ne l’est. Personne n’est pas parfait et infaillible.

Pendant ce temps-là, le hibou, comme la dernière fois, attend que le directeur soit là avant de partir. Cette fois, Albus n’est pas tant surpris, plutôt curieux. Après les tests habituels, il presque déçu qu’il n’y ait qu’une lettre. Il avait l’espoir d’un nouvel horcruxe, avant de se reprendre. Si l’on souhaite quelque chose, il faut tout faire pour l’obtenir et pas se reposer sur ses lauriers.

Albus ouvre la lettre et retrouve la même écriture que la dernière fois, sans signature mais cela serait trop facile et Albus trouve drôle de ne pas savoir.

Une petite visite à la demeure Gaunt ne serait pas une mauvaise chose, contrairement à ce qui s’y trouve. Certains objets ne doivent pas être touchés.

Avoir quelqu’un de confiance avec soi n’est jamais vain, ce que certain oublie.

Quoi que vous fassiez, n’oubliez pas que vous êtes maître de votre corps et de vos envies.

Cette lettre donne matière à réfléchir. Il va devoir décrypter la lettre et s’organiser, s’il a bien compris, pour aller chercher un autre horcruxe.

Qui que soit cet élève, il le remercie pour son aide, en espérant qu’il ne l’envoie pas dans un piège.

- Qu’en penses-tu Fumesec ?

Le phénix roucoule doucement.

- Tu as raison, toute aide est bonne à prendre. Et c’est tellement excitant, tu ne trouves pas ?

Cette fois Fumesec gonfle ses plumes montrant qu’il n’est pas complètement d’accord avec son maître.

OoO

A suivre…

Chapitre 27 : Les Maraudeurs entre dans la partie

BETA : DrayMione Potter-Malfoy

OoO

Le phénix roucoule doucement.

- Tu as raison, toute aide est bonne à prendre. Et c’est tellement excitant, tu ne trouves pas ?

Cette fois Fumesec gonfle ses plumes montrant qu’il n’est pas complètement d’accord avec son maître.

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Dans les jours qui suivent, Hermione essaye de ne pas fixer le directeur et surtout sa main. Bien qu’elle ne pense pas qu’il passe à l’action durant la semaine, mais plutôt durant le week-end. Quoi qu’il en soit, son stress va rester à son paroxysme tant qu’elle ne saura pas. Et vient la question, comment savoir qu’il y est allé ?

- Allez, ouvre la bouche.

Hermione sursaute et voit une fourchette devant sa bouche. Elle tourne la tête vers la personne qui tient la nourriture et hausse un sourcil.

- Depuis Mercredi, tu ne manges presque pas, commente James.

- Et tu t’es dit que tu allais t’entraîner pour tes futurs enfants ?

James baisse tout de suite le bras et rougit en jetant un coup d’œil à Lily. Remus et Sirius pouffent de rire dans leur assiette.

- Vous feriez de super beaux bébés, j’en suis sûr, dit Hermione d’une voix douce.

- Il faudrait qu’elle accepte de me parler pour ça.

- Et qu’a-t-elle dit pour le cadeau que tu lui as offert ?

James baisse le menton et marmonne qu’il ne lui a pas donné. Hermione pose une main compatissante sur l’épaule de son ami et ne loupe pas le regard de la rousse sur eux.

- Ne t’en fais pas, je suis sûre que les choses s’arrangeront.

A la fin du repas, Sirius entraine Hermione vers un autre trajet que ses amis pour rentrer à la salle commune.

- Ne me dit pas que tu as fait une bêtise, dit Sirius souriant. Sinon je vais croire que tu veux faire partie des maraudeurs !

- Idiot. Votre groupe est parfait comme il est.

- Cela fait bizarre.

- Je n’en doute pas, mais j’espère que les choses, comme elles sont, vont être moins catastrophiques.

- Je n’en doute pas.

- N’en sois pas si sûre… J’ai écrit à Dumbledore, murmure Hermione en rentrant la tête dans les épaules.

- Hermione…

- Oui je sais. Mais pour le moment nous n’avons pas le choix. Je sais que tu es réticent à cette idée. Mais tu n’auras pas à passer du temps avec lui, on se sert de lui.

Voyant qu’il n’est pas convaincu, Hermione continue son argumentation.

- Harry m’a dit que Dumbledore a eu Tom comme élève et qu’il l’a vu plusieurs fois à son orphelinat. Le directeur s’est toujours méfié de lui, et que fais-tu quand tu te méfies de quelqu’un ?

- Tu le surveilles.

- Oui. Tom était, est obsédé par ses origines. Je doute que Dumbledore soit passé à côté de cette information et a dû lui aussi faire des recherches.

- Donc il sait où se trouve la maison.

- Je le pense.

Hermione soupire, soulagée que Sirius la comprenne et espère que le directeur aura écouté ses conseils et qu’elle n’aura pas précipitée la malédiction et sa mort.

En continuant leur chemin, ils discutent des implications de cette lettre et Sirius essaye de la rassurer, n’étant lui non plus pas rassuré. Il faut espérer qu’Albus n’aura pas le complexe du grand sorcier qui sait tout.

En entrant dans la salle commune, ils rejoignent le reste des maraudeurs.

- Vous n’auriez pas un moyen d’espionner une pièce ? Demande Hermione.

- Quelle pièce ? demande Remus.

- Le bureau du directeur.

Les trois garçons sifflent impressionnés.

- C’est un sacré challenge, commente James. Pourquoi ?

Hermione se tortille mal à l’aise, ne voulant pas répondre. Peut-être que les impliquer n’est pas une bonne idée finalement …

- On va réfléchir à la question, répond Remus.

- Merci.

OoO

- Sirius Black, ouvre cette porte !! crie Hermione en tambourinant à la porte.

Sirius, qui faisait la grasse matinée en ce samedi matin, fait un bon sur son lit et vient ouvrir la porte, moitié endormi.

Hermione avait préparé son discours mais en voyant la tenue de son ami, ne trouve plus rien à dire.

Devant le silence, Sirius reprend ses esprits et voit Hermione le détailler. Même s’il apprécie d’être admirer de la sorte, il fait venir à lui un sweet qui traîne et l’enfile faisant revenir Hermione à elle.

Pour reprendre contenance, la jeune femme secoue la tête et entre le menton haut.

- Il faut qu’on parle.

- Mais prenez place Milady, dit Sirius, se pavanant toujours.

- Au fait, ton grand-père en pense quoi des tatouages ? Réplique Hermione qui ne compte pas se laisser faire.

- Et toi Miss Granger, tu en penses quoi ?

- Tu veux dire des tatouages en particulier ou le tien ?

Audacieuse, Hermione frôle de son index le tatouage, placé dans (sur) l’aine de son ami, avant de se reculer, amusée.

- OK, Granger, tu marques un point.

C’est au tour de Sirius de reprendre ses esprits. Cette fille le surprend de jour en jour et il aime vraiment cela.

- De quoi voulais-tu me parler ?

Quelques temps plus tard, Sirius sort en courant de la chambre et appelle ses amis et les fait asseoir dans le canapé. Hermione et lui prennent place en face d’eux.

Sirius fait durer le suspense, tout simplement heureux et pleinement maraudeur.

- Vous allez cracher le morceau, ou nous devons deviner, demande James.

- C’est à propos de LA conversation que nous avons eu pendant les vacances, dit Sirius n’y tenant plus.

Comme un seul homme, Remus et James s’avancent. Leurs yeux brillants comme si on leur avait dit que Merlin allait arriver.

- Nous avons voté à l’unanimité.

- Combien vous êtes ? Demande James étonné.

- Juste nous deux, dit Sirius.

- Donc c’est Hermione qui faisait de la résistance, conclut Remus.

- Désolée. Ce n’est pas contre vous, dit Hermione pour s’expliquer.

- Y’ a pas de mal.

Remus et James n’en tiennent pas rigueur à leur nouvelle amie. Ils comprennent que ce n’est pas facile de faire pleinement confiance à quelqu’un ; surtout pour ce qui semble si important pour que leur meilleur ami ne dise rien et qu’il soit si vague même durant leur discussion.

Remus et James attendent qu’ils parlent. Alors que Sirius va commencer, un groupe de Gryffondor entre dans la salle commune.

- Allons ailleurs, dit Hermione fermement en se levant, les nerfs à fleur de peau.

- Où ?

- Suivez-moi, dit-elle cette fois plus conspiratrice, attisant la curiosité des maraudeurs.

Durant le trajet, ils essayent de la questionner mais elle ne dit rien et devient comme Sirius, joyeuse et excitée de leur montrer quelque chose qu’ils ne connaissent pas.

Une fois devant le mur vierge, les deux amis sont étonnés.

- Je peux ? Je peux ? Demande Sirius comme un gamin en sautillant presque sur place.

- Vas-y, rigole Hermione.

L’héritier Black se concentre sous le regard perdu des deux autres, mais qui comme leur ami, la première fois, sont étonnés en voyant la porte apparaître. Seulement James n’attend pas et se précipite pour l’ouvrir.

- J’adore Poudlard !

James court partout pour découvrir la pièce qui ressemble à une pièce cosy avec des couleurs majoritairement Gryffondor.

- Pourquoi autant de rouge ? grimace Hermione.

Quelques secondes plus tard, il a du bleu à la place de quelques teintures rouges.

- Trop cool.

Une fois l’émerveillement passé, ils s’assoient.

- Comment as-tu trouvé la salle, demande James à l’un de ses meilleurs amis (son meilleur ami).

Sirius sourit en secouant la tête et désigne Hermione.

- Comment as-tu fait ? s’étonne James. Tu es là depuis quelques mois et tu viens de découvrir un mythe.

- Est-ce que ça a un rapport avec ce que vous nous cachez ? Conclut Remus.

Madame Pomfresh a raison en pensant que Remus Lupin est le cerveau de la bande.

- Et elle ne t’a pas parlé de la chambre des secrets.

- Sirius, gronde Hermione.

- Tu nous y emmènes ?

- Non. Je ne peux pas ouvrir la porte. Je ne suis pas fourchelangue.

- Mais tu sais où elle est, demande James, les yeux brillants.

- Oui, murmure Hermione.

- Mais nous ne sommes pas là pour ça, rajoute Sirius qui voit qu’Hermione part dans son passé.

A la phrase de Sirius, Hermione sort de ses sombres pensées et se retient de dire qu’elle ne veut pas mourir. Bien que le serpent doive ronfler dans un coin vu que Tom ne l’a pas encore réveillé.

Néanmoins, elle se dit que retourner dans la chambre des secrets pourrait être utile pour détruire les Horcruxes, mais elle n’a aucune solution pour ça. A moins qu’elle trouve l’autre entrée. Il doit forcément en y avoir une. Même si elle ne le connaît pas, elle imagine mal Serpentard glisser sur un toboggan. Et prévoir une sortie de secours serait rusé. Bien qu’avec un Basilic comme chien de garde, il n’y a pas forcément besoin d’une autre sortie...

- Avant de commencer, nous ne pourrons pas tout vous dire. Et quand vous aurez des centaines de questions ou des doutes sur moi ou pour autre chose, rappelez-vous que c’est pour éviter une guerre et des centaines de morts.

- Tout ce que vous nous cacher, c’est pour battre tu-sais-qui, dit Remus impressionné malgré lui.

- Oui contre Voldemort. N’aie pas peur de son nom. Ça ne va pas te tuer de le dire, dit Hermione un peu fermement.

Sirius surveille le comportement de la brune, se doutant que ce n’est pas facile pour elle. Hermione ne lui parle que très peu de ce qui s’est passé après son « départ ». Il a peur que de mauvais souvenirs soient trop durs à supporter.

Pour lui montrer qu’elle n’est pas seule, il lui prend la main, geste qui ne passe pas inaperçu aux deux autres. Voyant que la jeune femme tarde à commencer, Sirius se lance.

- Nous savons que Voldemort a coupé son âme en plusieurs morceaux et qu’il les a mis dans différents objets. Six pour être précis, bien que nous espérons que le dernier n’a pas été encore fait.

- Cool, vous êtes des super sorciers, rigole James.

- Non, Hermione veut qu’on reste discrets, grimace Sirius.

C’est un dilemme pour lui. L’adolescent voudrait être reconnu pour leur travail dangereux mais, l’adulte comprend les raisons d’Hermione et les respecte.

- Avant de recevoir vos critiques, vous qui aimez tous les trois être dans la lumière, sourit la jeune femme. J’aurai juste une question : comment expliquer à Dumbledore et aux autres que je sais certaines choses ?

Voyant qu’ils ne sont pas convaincus, Hermione cherche d’autres arguments mais c’est l’adulte en Sirius qui prend la parole.

- Trop de questions, on n’arrivera pas à se sortir de cette situation par quelques belles paroles. Puis Hermione a déjà perdu des proches à cause de Voldemort. Même nous, idiots que nous sommes, pouvons comprendre qu’elle ne veuille pas revivre ça.

C’est en voyant les larmes aux yeux d’Hermione que les têtus maraudeurs capitulent. Hermione murmure un « merci » à son ami bien consciente que ce n’est pas facile pour lui. Il a aussi perdu des proches et ne peut pas leur dire parce que c’est l’un d’eux et même s’il n’a pas vu son corps, il se doute que Remus a dû mourir durant la guerre à Poudlard.

- Donc, vous cherchez ces objets, demande James.

- Oui, mais nous avons un problème avec le journal de Tom et possiblement la coupe d’Helga Poufsouffle. Je sais où ils vont se trouver, mais là, je ne suis pas sûre.

- C’est là que nous intervenons. A nous trois, on doit fouiner et… Savoir comment entrer chez les Malfoy.

D’un regard de Sirius, James ferme la bouche.

- Mais comme Hermione l’a dit, vous en saurez le moins possible, il ne faudrait pas que vous deveniez des cibles.

James va pour protester mais devant le regard buté de son meilleur ami, il sait qu’il n’obtiendra aucun compromis et abdique. Remus est pensif et se demande qui est vraiment sa nouvelle amie.

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A suivre...

Chapitre 28 : Cadeau de noel en retard

Beta : DrayMione Potter- Malfoy

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- Mais comme Hermione l’a dit, vous en saurez le moins possible, il ne faudrait pas que vous deveniez des cibles.

James va pour protester mais devant le regard buté de son meilleur ami, il sait qu’il n’obtiendra aucun compromis et abdique. Remus est pensif et se demande qui est vraiment sa nouvelle amie.

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- A ton avis, je lui donne seul, ou c’est mieux que vous soyez là ? Remus n’a jamais été complètement à l’aise avec son petit problème.

Sirius pose ses mains sur les épaules d’Hermione pour la calmer.

- Respire. Ensuite, dans ce monde, Remus, bien que discret sur le sujet, semble plus à l’aise avec ça.

- Ça ne répond pas à ma question.

- Seul. Il pourrait être gêné et nous sommes des hommes. Il n’aime pas être émotif devant les autres.

- Rapport à votre fierté masculine ?

- Ouais, grimace Sirius en se frottant la nuque.

Hermione est de plus en fascinée par ce geste et il semble le faire de plus en plus depuis les vacances.

- OK, dit-elle en détournant le regard.

- Mais si tu préfères, on peut rester dans le coin.

- Et subir sa colère quand il va imaginer que vous avez trahi son secret ?

- Très bien, nouveau plan, tu seras dans la salle sur demande et nous sur nos balais, très haut dans le ciel et très loin.

Hermione rigole à cette image. Et bien que Remus soit d’une nature calme, elle ne doute pas une seconde qu’ils puissent remettre en place ses deux amis.

OoO

Mais avant d’affronter son ancien professeur de DCFM, elle a une mission tout aussi importante, si ce n’est plus : tout faire pour que son meilleur ami voit le jour, parce que là, ces deux-là ne semblent pas se décider.

Hermione va dans la chambre de James et appelle d’un geste le cadeau pour Lily, avant de retourner dans sa chambre et de poser le cadeau sur le lit de rousse. Elle s’installe sur son lit et continue son livre en attendant sa voisine de chambrée.

- Oh Lily ! Regarde un cadeau, d’un admirateur, dit Mar excitée, comme elle l’est souvent.

Même si elle essaye de ne pas le montrer, ses yeux trahissent sa curiosité.

- Allez, ouvre !

Lily, prudente, jette quelques sorts, tandis qu’Hermione espère que James ne lui a pas acheté n’importe quoi. Une fois rassurée, la rousse ouvre son cadeau et pousse un petit cri.

Hermione en profite pour poser son livre et s’insérer dans le groupe.

- Un problème ?

- Oh, c’est un livre… dit Mary déçu faisant sourire les deux autres.

Mary n’est pas la plus assidue des élèves.

- C’est le dernier livre de potions qui est sensé sortir dans quelques mois.

Lily ouvre doucement le livre avant de pousser un cri strident, rappelant Lavande et Parvati.

- Il est dédicacé. « Pour Lily, une future grande potionniste. »

- C’est un super cadeau, commente Hermione, impressionnée.

- Oh, il a un autre cadeau, commente Mary.

Lily pose doucement le livre avant d’ouvrir prudemment la boite pour y découvrir un bracelet. Mais Hermione voit que la préfète pose son premier cadeau à contre-cœur.

- Très joli. La personne qui te l’a offert a bon goût.

- Tu n’aimes pas le tien, dit Lily qui fixe le poignet d’Hermione.

Le bracelet d’Hermione était aux lèvres de beaucoup d’élèves. Seul les idiots n’ont pas compris que c’était Sirius qui lui avait offert. Les anciennes lignées ont compris que plus tard, il pourrait y avoir quelque chose d’officiel entre eux, même si ce n’est pas un symbole officiel. Par contre pour les boucles d’oreilles, ils sont plus dubitatifs et savent qu’il n’y a pas eu d’annonce officiel ; ce qui a ravi plusieurs filles, espérant toujours avoir une petite chance avec Sirius. Quoi qu’il en soit, ces deux-là sont au centre de l’attention.

- Non, je l’adore, rigole Hermione. Je dis juste que ce bracelet te ressemble.

- Merci… Peux-tu m’aider à le mettre ?

- Bien sûr, sourit Hermione, bien consciente du geste de Lily.

Peut- être qu’après cette soirée, elles vont devenir plus proches.

- Je me demande qui a pu t’offrir de telle chose, commente Mary.

Lily hausse les épaules et regarde son nouveau livre.

- Tu n’es pas curieuse, demande Hermione.

- Si mais…

- Tu as peur d’être déçue si tu te rends compte que tu n’aimes pas la personne ou que tu n’as pas le même intérêt pour lui ?

- Oui, mais tu n’as pas ce problème. Toi et Sirius, vous êtes…

- Amis ?

- Amis ou plus, dit Mary, légèrement jalouse.

Hermione hausse un sourcil. Même si elle se focalise sur sa mission en essayant d’être discrète, elle est prête à en découdre si quelqu’un la chatouille de trop près. Si Lily est d’abord importante pour Harry et pour son nouvel ami James, et qu’elle espère l’avoir dans sa vie future, Mary est - pour Hermione - juste l’amie de la préfète et ne pense pas s’en faire une amie, au même titre que Lavande et Parvati, il y a trop de différences entre elles.

- Mary, nous en avons déjà parlé, dit Lily un peu sèchement.

- Désolée Hermione.

- Pas de soucis, je peux comprendre qu’il attire pas mal de regard, mais pour le moment nous sommes juste amis.

- Ne le dit pas aux autres filles, elles vont penser qu’il y a une ouverture, dit Mary.

- J’en prends note.

Oui, ils sont amis, mais quelque chose au plus profond d’Hermione lui dit qu’ils seront plus et ils ont même l’aval du Lord. Malgré elle, la jeune femme touche ses boucles d’oreilles.

- Sirius attire les regards, mais il n’y a pas que ça, dit Mary d’une voix douce.

- Oh ?

- Il est un Black. Et même s’il est en froid avec sa famille, il y a la rumeur qui dit qu’il est l’héritier.

Hermione acquiesce et pense savoir où la conversation va les mener.

- Est-ce important ? Je t’offusque sûrement, mais je suis née-moldue et j’ai parfois du mal avec les coutumes sorcières.

- Il fait partie des dix-huit sacrées, donc, pour beaucoup, cela compte. Entrer dans ces familles est prestigieux. Mais ne serait-ce que fricoter avec est déjà une bonne chose. L’amour vient souvent après ou il ne vient pas, mais cela n’est pas important. Et le fait que Sirius se moque de tout ça, est excitant, finit-elle en soupirant.

Hermione voit que Lily est outrée de ce comportement et avant la guerre se serait aussi offusqué et serait partie dans des grands discours, mais l’ancienne Hermione qui voulait à montrer à tous son savoir et surtout ne pas se faire oublier est morte durant la guerre pour laisser place à une jeune femme qui sait ce qu’elle est et n’a pas besoin de le prouver à qui que ce soit.

- La différence culturelle n’est pas toujours facile, tempère Hermione.

Lily fixe Hermione la mettant mal à l’aise et la faisant replonger dans ses souvenirs, elle y voit trop Harry.

- Mais cela est…

- Aberrant de les considérer comme des trophées ? Oui. Mais au final, les moldus ne dont ils pas la même chose avec les gens fortunés ?

- Possible.

Hermione hausse de nouveau un sourcil devant la mauvaise foi de la préfète.

- La seule différence c’est que, dans le monde sorcier, personne ne s’en cache, dit Hermione. Sinon, est-ce trop demander de pouvoir jeter un coup d’œil à ton livre ?

Mary rigole détendant l’atmosphère.

- Je suis entourée de Serdaigle !

OoO

- Dis-moi Hermione, dit Sirius en posant son bras sur les épaules de la jeune femme.

- Oui, répond-t-elle avec le sourire.

- Tu ne serais pas entrée dans notre dortoir pour prendre quelque chose ?

- Mmm, peut-être ?

- Hermione Granger !!!

Sirius tourne la tête vers la, pas si douce, voix de son meilleur ami.

- J’ai été heureux de te rencontrer…

James fusille Sirius du regard alors que celui-ci s’en va en rigolant.

- Traître ! Crie-t-il.

James avait demandé de l’aide à son meilleur ami pour parler à la Gryffondor. Après tout, il la connaît mieux et parfois Hermione peut être flippante. Il ne faut pas oublier qu’elle tient au respect les Serpentards, sauf Peter qui l’attaque de temps en temps mais à chaque fois, il repart perdant, comme si elle le connaissait et anticipait ses mouvements.

- Un problème Cornedrue ?

- Je ne sais pas si je dois te remercier ou me fâcher pour avoir agi dans mon dos.

- Pas pour fouiller dans tes affaires ?

- Aussi, dit-il après quelques secondes.

- Lily adore le livre et tu as très bon goût pour les bijoux.

- Tu penses que j’aurai dû lui donner moi-même ? Demande-t-il avec espoir.

- Honnêtement ? Grimace Hermione. Vous avez un passé compliqué.

- De ma faute, dit-il triste.

- Je n’ai pas dit ça, le réconforte-t-elle.

- Donc, tu penses que c’est une bonne chose qu’elle ne sache pas ?

- Et toi ?

James réfléchit, Hermione sait qu’il n’est pas idiot.

- Je pense ce que j’ai dit, vous feriez un beau couple.

- Mais il faut que je me rattrape et être plus discret.

- Est-ce ce qu’elle te reproche ?

- Vous n’en parlez pas ? Demande-t-il étonné.

- Non, nous commençons à être amie, donc non et vu que tu es mon ami, je pense être la dernière personne à qui elle veut en parler.

James semble découragé.

- Mais, si jamais elle commence à te considérer autrement, je serai de bon conseil parce que je commence à connaître le vrai toi et non pas le bouffon que tu aimes montrer.

Les deux amis continuent leur chemin, la petite querelle derrière eux, comme une curieuse qui a entendu et se pose plein de questions.

OoO

Hermione souffle un bon coup, se disant que c’est la semaine des épreuves.

- Eum, Remus ?

- Oui Hermione, demande son ami, amusé de la voir aussi gênée.

- Ça te dit d’aller faire un tour ?

- Tu me proposes un rendez-vous ? Sirius le sait, plaisante-t-il, sachant très bien qu’ils n’ont pas ce genre de sentiments l’un pour l’autre.

- Très drôle. Non, je voulais un endroit calme pour parler et la salle commune des Gryffondor n’est pas le meilleur endroit.

- Allons-y. Les mecs ?

- On va aller faire un tour en balai, dit Sirius précipitamment.

OoO

A suivre…

Encore une fin sadique, je sais je sais !

Chapitre 29 : Amitié préservée

- On va aller faire un tour en balai, dit Sirius précipitamment.

- T’es fou, par ce temps ? c’est la tempête, s’exclame James.

Hermione rigole devant sa bêtise.

- Bien, on va… Au cuisine, j’ai faim ! Improvise-t-il.

- Mais on sort de table, s’étonne James.

- J’ai envie de gâteaux, dit l’héritier Black en tirant son ami par ses vêtements.

James le suit, perdu.

- OK. Ils sont mes amis mais parfois ils sont un peu fou… Ou veux-tu que nous allions ?

Hermione l’entraîne vers la salle sur demande. Remus est étonné de la configuration de la pièce, qui est complètement différente de celle que Sirius a fait apparaître.

Cette fois, la pièce est simple avec deux fauteuils, un tapis, une cheminée et une petite table entre les deux sièges. Chacun d’eux s’assoie.

Le temps que Remus observe l’endroit, Hermione se remet les idées en place et pose la fiole de potion sur la table. Le loup-garou la regarde étonné.

- Est-ce, ce que tu devais me donner ? Demande-t-il sérieux.

Remus voit bien qu’ Hermione est inquiète et a besoin de soutien et non de pitrerie.

- Oui, couine-t-elle.

- Qu’est ce que c’est ? Je suis nul en potion mais je n’ai pas souvenir d’avoir vu une potion d’une telle couleur.

- Parce qu’il n’y a que moi qui en connaisse la recette, murmure la jeune femme.

Remus a entendu, uniquement grâce à ses aptitudes de loup-garou. Il est surpris qu’elle est créer une potion même s’il n’en connaît pas les effets. Certes, il savait qu’elle travaillait sur une potion mais il ne pensait pas à ça, en fait, il ne savait pas trop quoi en penser.

Doucement pour ne pas lui faire peur, Moony lui prend la main.

- OK, Hermione, parle-moi, nous sommes amis, non ?

- Oui bien sur, mais ce que j’ai a te dire risque de te mettre en colère.

- Tu as gagné. Je m’inquiète.

- Cette potion a été faite pour toi.

Remus a peur de comprendre. Saurait-elle ? Hermione et Sirius sont proches mais de là à lui dire pour son problème de fourrure. Non, il ne l’aurait jamais trahi. A moins que cela est à voir avec leur petit secret ? Il ne pense pas, il n’a rien voir avec les plans de Tom…

- Je sais qui tu es. Je l’ai découverte seule.

Ce qui n’est pas un mensonge. En troisième année, elle l’a découvert.

- Tu es plus maussade à l’approche de la pleine lune et fatigué quand c’est fini. Tu manques aussi quelques cours à cette période.

- Donc tu en déduis que je suis un monstre ? Grimace-t-il.

- Non, tu n’es pas un monstre, tu es mon ami.

- Et ton ami te tuerai durant cette période.

- Pas si je t’échappe, sourit-elle doucement.

- Tu dis ça comme si ça t’était arrivé.

- Parce que c’est le cas.

D’un geste de la main, elle montre la potion, ne voulant pas glisser sur le terrain de son passé.

Remus contient sa colère. Comment fait-elle pour en dire beaucoup et ne rien dire à la fois ? Il comprend Sirius lorsqu’il est furieux après la brune lorsqu’elle ne parle pas.

- Ceci s’appelle une potion tue-loup. Il faut que tu la prennes avant chaque transformation. Ce n’est pas un remède miracle, mais cela va t’aider à garder ton loup sous contrôle. Je ne suis pas sûr de ce qu’elle fait parce que c’est quelque chose dont les lycanthropes n’aime pas parler, mais je sais que tu te sentiras mieux.

Remus est ému de son attention et fait tout pour la cacher. Il pense y arriver vu qu’elle ne dit rien sur les larmes qui menace de couler.

- Comment t’es venu l’idée ? Je veux dire créer une potion à notre âge, c’est…

Avant qu’il ne se pose trop de questions et qu’il tombe juste, Hermione lui explique.

- Je n’en ai pas complètement le mérite. Mon ancien prof de potion avait travaillé dessus, je l’ai juste aidé. Pour l’idée, et bien, l’un de mes professeurs de DCFM était un loup-garou et je l’appréciais, en tant que prof, ne va pas t’imaginer autre chose, dit elle en lui faisant un clin d’œil.

Hermione sait que le risque est plus grand en disant une grande partie de la vérité mais elle ne pouvait pas lui mentir et au moins, elle ne se perdra pas dans ses histoires.

- Tu parles d’eux au passé.

- Oui, ils sont tous les deux morts.

C’est au tour d’ Hermione d’avoir les larmes aux yeux. Elle se dit qu’ils font la paire. Remus se souvient d’attaque en France, en revanche, il ne souvenait pas que beaubatons a été tant touché...

- Désolé. Le mage noir, Voldemort ?

- Oui, mais n’en parlons plus, dit-elle d’un geste de la main. Je vengerai leur mort mais pas aujourd’hui. Est ce que mon cadeau te plaît ? J’ai tout un stock pour toi.

- Par Merlin, Hermione, je n’ai pas de mot pour te remercier.

- Essaye là d’abord et dit moi si tu te sens mieux après.

Remus sourit vient prendre Hermione dans ses bras.

- Je vais avoir besoin de quelques minutes pour rependre mes esprits, confesse le loup-garou.

- Bien sûr, je te laisse.

Une fois seul, Remus laisse couler quelques larmes en observant la fiole. Ironie, la potion tue-loup est couleur de la lune. Pour la première fois de sa vie, Moony a hâte d’être à la pleine lune pour voir l’effet de cette potion. Hermione a été très clair, ce n’est pas une potion miracle mais ça va l’aider.

Hermione retourne à la salle commune des Gryffondors ou Sirius et James sont là, avec pleins de gâteaux et du chocolat.

En voyant son amie plus blanche que d’habitude, Sirius lui tend d’instinct un morceau de chocolat.

- Tu te transformes en Remus, sourit Hermione qui prend quand même le morceau de chocolat et le mange de bon cœur.

- Ça c’est bien passé ?

- Est ce que l’un de vous va me dire ce qui se passe ? Boude James.

- Hermione a donné ce qu’elle voulait à Remus.

- Et c’est ? Demande James, curieux.

- Je suis sur qu’il t’en parlera en temps voulu, le rassure Hermione.

- Comment l’a t’il pris ?

- Pas trop mal, je crois. Je ne suis pas experte sur les émotions des garçons, sourit Hermione en faisant un clin d’œil à Sirius. Il va nous rejoindre plus tard.

OoO

C’est tard le soir que Remus traverse la salle commune vide et rejoint son dortoir ou ses deux amis, même fatigué l’attende pour avoir plus de détail. Sirius se doute que la potion lui a fait plaisir mais cela implique aussi de nouvelles choses et il ne sait pas comment son ami va réagir . Après tout il est légèrement différent de son passé.

C’est en silence que Moony s’allonge sur son lit, James sautille comme s’il était assis sur un cactus, faisant ricaner Sirius.

- Tu étais au courant ? Interroge Remus.

- Hermione m’a demandé conseil sur la façon d’aborder les choses.

Sirius ne préfère pas en dire plus, Hermione ne lui a pas dit concrètement ce qu’elle préparait mais, cela lui a paru évident. Et vu qu’à cette époque, la potion n’existe pas encore, il lui aurait été difficile de justifier qu’il avait connaissance de la potion.

- Es-tu bien avec cette idée ?

- Laquelle ? Celle qu’ Hermione sache pour ma condition ou pour la potion ?

James qui les regarde tour à tour pense comprendre et a réponse à quelques quetions avant de s’en poser de nouvelles.

- OK. Stop. Explication, clair et précise, ordonne-t-il.

- Un résumé, parce que je suis épuisé, baille Remus. Sirius, à toi l’honneur.

- Je n’en ferai rien mon cher,dit-il pompeux.

- Hermione a inventé une potion pour m’aider lors de la pleine-lune. Elle me l’a donné tout à l’heure.

James se tourne vers Sirius.

- Tu lui as dit ? Demande-t-il étonné.

- Non, Hermione est brillante et n’a pas son pareil pour dénicher des secrets, tomber dans les ennuis et trouver des plans pour s’en sortir sans trop de casse, dit Sirius fier malgré lui.

Ses deux mais roulent des yeux et se jettent un regard de connivence, se rappelant qu’il faut mettre en plan en marche.

- J’ai eu la même réaction que toi Cornedrue, mais Hermione m’a confirmé que Patfood est encore digne de confiance.

- Eh ! Je suis vexé, boude le maraudeur.

Comme un seul homme James et Remus en voient par magie leur oreiller sur leur ami qui se défend en leur renvoyant oreiller et sort. Aucun des maraudeurs ne se rend compte du bruit qu’ils font, réveillant ceux qui s’étaient endormis et faisant sortir quelques élèves qui retournent rapidement dans leur dortoir habitué à de tels débordement.

- Non mais franchement, ils n’en ont pas marre, râle la préfère en chef qui commence à se diriger vers la porte. Oser réveiller l’ensemble des Gryffondors

Hermione ouvre la bouche mais Mary lui met un coup de coude. Ce qui est sûr c’est que les garçons des autres années, eux profitent.

- Attends, je veux voir combien de temps elle met pour s’en rendre compte.

- Et si ce n’est pas le cas ?

- Je suis sûr que ça les stoppera, dit Mary amusée.

- Ou James va faire une attaque.

Alors qu’elle est sur le point de frapper, Hermione va pour intervenir ne voulant pas causer de gênes, ni à James, ni à Lily, la porte de la chambre s’ouvre, James dans l’embrasure, les vêtements de travers, une plume dans les cheveux encore plus en bataille que d’habitude et ses lunettes à moitié de travers.

Tout le monde retient son souffle, attendant avidement de voir ce qui va se passer. Lily et James se regardent surpris quelques secondes, Lily redevient furieuse et James voit la tenue légère de Lily, s’empresse d’attraper une cape et de couvrir la rousse.

- Non mais vous avez pas honte ! Bande de pervers, crie-t-il à l’ensemble des garçons dans le couloir qui retourne rapidement dans leurs chambres.

C’est à ce moment que Lily se rend compte de la situation délicate, elle est même sur le point de lâcher un « merci » à James avant de se retenir de justesse. Après tout c’est de sa faute à LUI si elle se retrouve moitié nue dans le couloir.

Malgré s’être raclée la gorge, sa voix ne sort pas si assurée que cela.

- Faites moins de bruits, certains essayent de dormir.

Dans son passé, James aurait répliqué, mais là Sirius le voit rentrer la tête dans les épaules. Il fonce les sourcils se disant que quelque chose de grave s’est passé et qu’il le découvrira.

- Désolé Lily, Remus a reçu une bonne nouvelle et nous devions la fêter.

Sirius croise les doigts, espérant apaiser la colère.

D’un coup d’œil, Lily voit que Remus a un vrai sourire sincère sur le visage.

- Bien. Mais pensez aux autres. Vous n’êtes pas seuls.

- Nous allons nous calmer.

Lily va pour enlever la cape qu’elle trouve bien trop douce sur sa peau pour la rendre à son propriétaire qui fait un signe négatif de la tête.

- Tu me la rendras plus tard, dit-il en jetant un coup d’oeil autour d’eux voyant que les curieux sont toujours là, même si ils sont plus discret.

Lily la tête relevée, rejoint son dortoir. Hermione, elle non plus n’a pas loupé le comportement de James.

Une fois la porte fermée, Lily retire rapidement la cape pour ne pas perdre complètement la face, mais elle l’accroche à un porte manteau.

- Ba dit donc, ça à vraiment fait de l’effet la conversation que vous avez eu, lâche Mary, attisant la curiosité d’ Hermione.

- Hermione, pourras-tu la rendre à son propriétaire ?

- Pourquoi ne le fais-tu pas toi même ? James ne mord pas et si tu ne t’arrêtais pas à la surface je suis sûr que tu pourrais l’apprécier. Après tout tu a été ami avec Severus Rogue, non ?

- Et toi tu aurais pu me dire que j’étais en petite tenue, l’accuse t’elle en la pointant avec son index.

Hermione hausse un sourcil, n’aimant pas trop le ton qu’elle prend.

- Fait très attention Lily, je ne suis pas quelqu’un de méchant mais si tu m’attaques, soit assurée que je répondrai et tu n’aimeras pas ce qui va se passer.

Hermione lui tourne le dos, montrant clairement qu’elle n’est pas impressionnée, mais tourne la tête vers elle.

Mais avant qu’ Hermione ne continue de lui expliquer sa façon de penser, Mary intervient.

- Hermione voulait te le dire, mais je l’en ai empêché.

La brune laisse les deux amis se disputer et retourne se coucher. Finalement c’est peut être une bonne chose qu’elle n’est pas continuée sinon elle aurait pu être blessante et les choses auraient pu être catastrophique pour la suite.

OoO

A suivre…

Pas de fin sadique, je suis fière de moi.

A bientôt

hp-drago

Chapitre 30 : Un pas de plus

Beta Dray Mione Potter-Malfoy

Bonne année 2019 !

OoO

- Hermione voulait te le dire, mais je l’en ai empêché.

La brune laisse les deux amis se disputer et retourne se coucher. Finalement, c’est peut-être une bonne chose qu’elle n’ait pas continué sinon elle aurait pu être blessante et les choses auraient pu être catastrophiques pour la suite.

OoO

- Je ne te savais pas si sadique, commente Hermione en s’asseyant en face de Lily qui la regarde perdue.

Devant l’air vraiment perdu de la préfète-en-chef, Hermione tourne le regard vers James qui a l’air d’avoir froid.

- Tu sais qu’il fait à peine quelques degrés dans les couloirs, à moins que ton but soit le laisser mourir d’une pneumonie ?

- Tu n’avais qu’à lui rapporter, comme je te l’avais demandé.

Hermione hausse un sourcil, n’appréciant vraiment pas le comportement de Lily et comprend pourquoi Pétunia et elles sont sœurs. Bien qu’elle ne pensait pas que la rousse soit ainsi.

- Donne-moi une seule bonne raison de ne pas te mettre mon assiette en pleine figure. Te comporter comme une peste n’est pas digne de l’insigne que tu portes, dit Hermione d’une voix normale mais tout le monde dans la grande salle semble avoir entendu vu le silence qui y règne.

Hermione a compris qu’attaquer Miss Têtue de face – surtout lorsque cela concerne James - n’était pas la bonne solution alors elle attaque comme le ferait un Serpentard et vu la perte de couleur sur son visage, cela semble porter ses fruits.

Lorsqu’Hermione se dirige vers la sortie, les maraudeurs se lèvent et la suivent. Ils voient tous que la Gryffondor jette un sort à son ami. Seuls quelques élèves et les professeurs comprennent de quel sort il s’agit, un sortilège de réchauffement, vu qu’il n’est enseigné qu’en fin de septième année et tous ne le réussissent pas aussi bien, surtout en informulé.

- Minerva, votre élève m’étonne de jour en jour.

Si la directrice des Gryffondors n’avait pas autant de retenu, elle aurait rougi de plaisir.

- Il m’arrive parfois d’avoir l’impression que Miss Granger s’ennuie durant mes cours, continue le professeur Flitwick, je comprends pourquoi.

- Elle est une élève assidue, mais je trouve qu’elle se retient comme si elle voulait être discrète, rajoute la directrice des Gryffondors.

Le directeur qui écoutait d’un oreille intervient dans la conversation.

- Miss Granger a vécu des choses difficiles à Beauxbâtons, et son attaque l’a sûrement chamboulée… Pompom m’a dit qu’elle avait des blessures, anciennes.

- Ce qui expliquerait son comportement instable de début d’année, rajoute Benji Fenwick, le professeur de DCFM. On pouvait voir dans son regard les ombres de son passé.

- Ont-elles disparu, s’inquiète Minerva.

- Non, elle a juste appris à mieux les cacher. J’ai vu des Aurors entraînés avec ce même regard, ceux qui en ont trop vu.

Hermione se dirige vers leur prochain cours, mais étant en avance, ils s’assoient sur le sol devant la porte.

- Franchement James, par moment, je me demande ce que tu lui trouves, parce que là…

Et Hermione se demande comment les gens pouvait comparer Harry à sa mère… Certes, ils sont tous jeunes, mais changer à ce point ? A moins que dans le futur, elle vive des choses qui la change, ce qui peut arriver parce qu’Hermione n’est plus la même qu’il y a quelques années.

- Lily comme beaucoup, se cache derrière les apparences, intervient Sirius.

Hermione fronce les sourcils ayant du mal à comprendre ce genre de comportement.

- Tout le monde n’est pas aussi tête brûlée que toi, continue Sirius amusé.

La jeune femme rougit. Il est vrai que parfois elle aurait mieux fait de faire profil bas, mais ce n’est tout simplement pas dans sa nature. Hermione repense au passé de son ami, et peut comprendre que les gens cachent qui ils sont vraiment, mais en repensant à Peter… Non elle n’aime définitivement pas.

- Peut-être, mais tu ne peux pas nier que certains ont des intentions cachés.

Le regard de Sirius se durcit pour voir la bande de Serpentards qui arrivent pour le cours.

- Granger a enfin trouvé sa place… A ramper à même le sol, ricane Peter.

Severus et Rabastan restent stoïques, tandis que les autres Serpentards suivent Peter.

Les trois maraudeurs se mettent debout, prêts à en découdre. Hermione reste assise, mais la main discrètement sur sa baguette.

- Personne ne t’a jamais dit que tu ressemblais à un rat ? Un rat moche et, plein de parasites, demande Hermione d’une voix innocente en le fixant de la même façon.

Malgré la situation des plus tendus, Sirius se met à rire, faisant sourire Hermione. Les joues de Peter se colorent et pointe sa baguette sur la jeune femme. Aussitôt, les maraudeurs répliquent. Les Serpentards en font autant, sauf, encore une fois Severus et Rabastan.

- Répète sale sang-de-bourbe, dit-il entre ses dents.

- Génial, en plus d’être laid, il est sourd.

Peter n’y tenant plus, envoie en sort sur Hermione, qui s’y attendant s’est déplacée rapidement et s’est mise sur ses pieds pour lui mettre son genoux dans les parties et une fois plié en deux, lui mettre un coup dans le nez, le cassant.

- Le prochain qui me traite de sang-de-bourbe aura droit au même traitement…. Avis aux amateurs.

Comme un seul homme, les verts et argents reculent.

- Tu me le paieras Granger, tu n’auras pas la sécurité de Poudlard toute ta vie.

- Oh oh, commente Sirius pour lui-même, mais James et Remus entendent.

Les maraudeurs savent que leur amie est redoutable, mais en entendant la remarque de Sirius, James et Remus se disent qu’ils ne savent pas à quel point Hermione peut être une vraie lionne. Hermione s’avance d’un bon vers lui, le faisant reculer d’un pas.

- Pourquoi ? Pour que tu puisses te cacher dans les jupes de ton maître Sa…

- Hermione, intervient Sirius, qui a compris qu’elle allait révéler les origines du seigneur des ténèbres.

Hermione tourne légèrement la tête et acquiesce, reprenant le contrôle. Le temps n’est pas encore venu que ses origines soient révélés au grand jour et surtout pas de cette façon. Voldemort viendrait directement lui rendre visite et ça, elle ne le veut pas.

- Vas-y, viens on sort. Toi et tous tes amis sociopathes ne me faites pas peur…

Elle laisse Peter assimiler ses mots.

- C’est moi qui te conseille de te planquer une fois Poudlard finit, parce que je te louperai pas, ajoute-t-elle.

- Miss Granger ! Que s’est-il passé ? Intervient le professeur Fenwick.

- J’ai commencé mon cours de défense contre les forces du mal sans vous Monsieur, dit-elle en se reculant, le regard vers Peter.

Personne ne loupe le sous-entendu concernant le Serpentard. Le professeur Fenwick observe le Serpentard qui se tient le nez. Il a entendu la querelle et a laissé faire quelques minutes pour voir comment les choses allaient tourner. Il avait raison, elle cache mieux ses émotions et il faudra la surveiller. Même dans l’avenir.

- Mr Pettigrew, allez à l’infirmerie, vous pissez le sang. Quant à vous Miss Granger, je suis sûr que vous comprenez votre retenue, ce soir, avec moi. Et que vous réfléchirez à vos actions.

Hermione acquiesce mais tient le regard de son professeur, lui montrant clairement ses intentions concernant Peter. Une retenue n’est pas grand-chose pour le plaisir qu’avoir frapper le traître.

- En classe maintenant.

Tous les élèves entrent en silence et s’installent. Benji se demande si faire des entraînements entre élèves est une bonne idée, il peut sentir la tension présente.

Pendant ce temps à plusieurs centaines de kilomètres de là, deux sorciers se tiennent devant un taudis.

- Lorsque tu m’as demandé de venir Albus, je ne pensais pas que c’était pour voir une vieille bicoque.

- Je suis désolé mon ami, je ne pouvais te faire venir à Poudlard.

- Vigilance constante. Tu penses que le château est surveillé, dit-il suspicieux.

- Je le crains mon ami. Tu sais que la guerre est proche et nous savons peu de choses sur l’ennemi et ses plans.

Maugrey grogne, n’aimant pas cette vérité. Albus lui tend la parchemin qu’il a reçu.

Une petite visite à la demeure Gaunt ne serait pas une mauvaise chose, contrairement à ce qui s’y trouve. Certains objets ne doivent pas être touchés.

Avoir quelqu’un de confiance avec soi n’est jamais vain, ce que certain oublie.

Quoi que vous fassiez, n’oubliez pas que vous êtes maître de votre corps et de vos envies.

- Un piège ?

- Je ne pense pas. J’ai déjà reçu un présent de cette personne. Qui qu’elle soit, elle veut nous aider.

- Que cherchons nous ?

- Un horcruxe.

Maugrey assimile et secoue la tête. Encore un mage noir qui veut défier les lois de la nature.

- Notre ennemi est prêt à tout pour réussir, dit l’Auror d’une voix blanche.

- Je le crains mon ami, je le crains.

L’auror relit la lettre pour y trouver des indices qui pourront l’aider.

- Au moins, tu as écouté et m’as appelé, acquiesce-t-il d’une voix bourrue.

- Oui, je concède que si j’avais su, j’y serai probablement allé seul.

Maugrey le réprimande sur l’importance d’avoir quelqu’un qui couvre ses arrières et sur le trop plein de confiance en soi.

- Bien. Nous devons faire attention au sort de compulsion.

- J’en suis arrivé à la même conclusion, dit Albus souriant.

- On garde toujours un œil sur l’autre. J’imagine qu’on saura ce qu’on cherche lorsqu’on le verra.

- Je le crains.

Les deux hommes commencent à travailler pour entrer dans les restes de la maison qui doit tenir par magie.

OoO

- Avez-vous trouvé une solution pour notre problème, demande Hermione à la fin de leur journée de cours.

- Dommage que les objets moldus ne fonctionnent pas, commente Sirius.

- Oui, cela aurait été tellement plus facile, soupire Hermione.

Remus et James se regardent et haussent les épaules, ne voyant pas de quoi parlent leur ami.

- Il y a des sorts de surveillance mais ils sont au-delà de notre niveau, explique Remus.

- Lorsque je serai Auror, je saurai les lancer, dit James le torse bombé.

- Qui te dit qu’ils voudront de toi, se moque Sirius.

Hermione voudrait lui interdire de postuler, mais cela reste sa vie et elle ne peut intervenir pour tout.

- Quoi qu’il en soit, reprend Remus, il existe des objets qui peuvent espionner.

- Super !

Remus secoue la tête.

- Hormis le fait qu’ils soient horriblement cher et très rare, ils sont considérés comme des objets de magie noire.

- Donc le directeur le repéra tout de suite. Zut.

Les trois garçons la regardent comme si elle avait une deuxième tête.

- Quoi ?

- Eum, Hermione, la magie noire, c’est mal, dit James prudent.

- Je comprends maintenant pourquoi tu veux être Auror… Savais-tu que ce qui va être considéré comme objet de magie noire ou magie blanche dépend du gouvernement en place ? Bien sûr certains objets ne peuvent changer de magie, si tu le prends pour espionner les filles dans les douches, là c’est mal, mais à l’inverse, si tu prends ce même objet utilisé par un Auror, dit-elle en fixant James, pour espionner un tueur et avoir des preuves, est-ce mal ?

Hermione laisse passer quelques secondes.

- Tout n’est pas noir ou blanc, c’est aussi ce que tu fais de l’objet ou de la magie… Quoi qu’il en soit, cela ne règle pas notre problème, je vais devoir faire les choses autrement, dit Hermione en réfléchissant. Merci les garçons pour votre aide.

Avant qu’Hermione n’ait disparu, Remus l’interpelle.

- Pour notre autre problème… Celui de s’introduire chez les Malfoy.

- Oui ?

- On a une solution, mais elle ne va pas te plaire.

- Ni pour l’autre objet, rajoute Sirius, n’aimant pas l’idée que ses amis ont trouvé.

OoO

A suivre...

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Date de dernière mise à jour : 02/02/2021

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Commentaires

  • hp-drago
    réponses :
    CielPhantomhive : Salut ! Je sais, je réponds un peu tard lol. Et bien pour cela il va falloir attendre, j'aime faire traîner les choses Merci pour ton avis
    Une_liseuse Merci pour ton commentaire, j'espère que tu aimeras la suite
  • Une_liseuse
    • 2. Une_liseuse Le 21/06/2018
    Salut,
    J'adooooore ton histoire et j'ai trop trop hâte de lire la suite!!
    Bye
  • CielPhantomhive
    • 3. CielPhantomhive Le 13/05/2018
    C'est génial !!!! Hermione et Sirius vont enfin (peut être) s'embrasser sortir ensemble et tout le tralala… J'ai trop hâte vivement la suite ! ^^

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