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Fiction Litterature

Tueuse Professionnelle

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Au menu : De la violence, du sang, du sexe, de l’amour…

Disclamer : Tout à Stéphenie Meyer et certains points de ma fiction sont tirés du film WANTED dont Weasley et Fox.

Tous humain.

Résumé : Bella, tueuse professionnelle aussi garde rapprochée, se voit confier la sécurité d’un jeune homme de 17 ans, Edward Cullen.

Disclamer : Tout à Stéphenie Meyer.

Beta : Snapy49 et Dray Mione Potter Malfoy

BONNE LECTURE


PROLOGUE

Aimer : Avoir un sentiment passionné qui pousse à respecter, à vouloir le bien de quelqu’un.

- Je veux son bien, c’est pour cela que je dois partir loin de lui. 

Haïr : Avoir en haine => Détester.

- Est-ce lui que je déteste ? Ou bien est-ce moi ?

Tuer : Faire mourir volontairement.

- J’ai tué pour lui. 

Regret : Mécontentement ou chagrin.

- C’est la première fois que ça m’arrive. Comme aimer. 

- Acceptez-vous ces sentiments ? 

- Non. 

- Pourquoi ? 

- Je ne les contrôle pas. 

- Allez-vous l’oublier Bella ? Le laisser vivre sa vie sans vous ? 

- Oui. 

Chagrin : Triste, morose.

- Même si cela doit me tuer. 

- Pourquoi ne pas essayer de vivre une vie normale ? Vous n’avez que vingt ans. 

Normal : Conforme au type le plus fréquent.

- Tout ce que je ne suis pas. 

Tueuse : Personne qui tue.

- Voilà ce que je suis, une tueuse. Je ne suis QUE cela. 

- Vous pourriez être autre chose. 

- Qui vous dit que je veux l’être ? 

- Votre cœur. 

Cœur : Siège des sensations et émotions.

- Mon cœur est mort le jour où mon père s’est fait assassiner sous mes yeux. 

- Mais IL est revenu à la vie quand il vous a embrassé. 

Baiser : Action de poser ses lèvres sur quelqu’un, en signe d’affection, de respect.

- Cela a été la fin. 

- Pouvez-vous enlever votre arme de dessus mon front. 

- Pourquoi ? 

Adrénaline : Hormones sécrétées par les glandes surrénales, qui accélère le rythme cardiaque…

- J’aime ce sentiment de puissance. Pas vous ? 

Puissance : Situation, état d’une personne qui a une grande action, un grand pouvoir.

- Je ne suis pas comme vous. 

- Vous me faite trop rire pour que je vous tue. 

Rire : Exprimer la gaieté.

- Il n’y a que lui qui me faisait véritablement rire… Non pas un mot. Je ne veux pas vous entendre. 

- Bella. Un contrat pour toi. 

- J’arrive patron ! 

- Prenez la bonne décision. 

Décision : Fin de la réflexion dans l’acte volontaire de faire ou ne pas faire une chose.

- Mais elle est prise. 

Souffrir : Éprouver des douleurs physiques ou morales, avoir mal.

- Exactement tout ce que je veux… Je crois. Pour la première fois de ma vie, je doute et je n’aime pas… Cest encore de la faute dEdward Cullen. 


Prologue un peu bizarre, mais la suite l’est moins.

hp-drago

Chapitre 1 : Alice et Bella

Beta : Snapy49 et Dray Mione Potter-Malfoy

BONNE LECTURE

PDV BELLA

J’étais assise depuis maintenant sept minutes dans ce métro nauséabond en train d’attendre mon « client », cela commence déjà à m’énerver. Il faut avouer que la patience n’a jamais été ma principale qualité. Je suis plutôt du genre à rentrer dans le tas et réfléchir par la suite.

L’homme dont j’ai déjà oublié le nom s’est assis non loin de moi. Je pouvais sentir ses regards sur moi. Comme à mon habitude je n’y prêtais pas attention, cela pourrait éveiller les soupçons et cela je ne le veux pas parce que même si je n’ai que dix-neuf ans je serai condamnée à la prison à vie pour tous les crimes que j’ai commis, si jamais ils arrivaient à les prouver bien sur…

Bref, cinq stations plus tard, il descendait, moi aussi. Je m’arrête et fouille dans les poches de mon manteau, ma robe courte n’en ayant pas.

- Zut, zut, zut et re zut.  soufflai-je assez fort pour qu’il m’entende.

- Un problème mademoiselle ?  demandait-il

- Oui.  Gémissais-je.  Je me suis trompée de station et j’ai pas de briquet !  râlais-je avec une moue boudeuse lui montrant ma cigarette.

Je ne suis pas une grande fumeuse mais de temps en temps ça fait du bien. L’homme allumait ma cigarette avant de lui souffler un « merci » sensuelle.

- Et où cette charmante demoiselle habite-t-elle ? 

- Bloody street. Vous connaissez ? 

- Non mais je ne peux décemment pas laisser une jolie créature comme vous seule dans la nuit. 

Si tu savais, tu viens de signer ton arrêt de mort. Un sourire charmeur et c’est dans la poche.

- Puis le prochain métro est dans trente minutes. 

- Vous voulez bien m’accompagner jusqu’à chez moi ?  demandais-je faussement émue et joyeuse.

Merci la perruque blonde.

- Oui, affirmait-il. 

Un peu plus, il bombait le torse. Qu’est-ce que je hais ce genre de personnage à se croire supérieurs aux autres sous prétexte qu’ils ont de l’argent.

- Oh merci !  répondis-je toujours émue.

On sortait tous les deux dans les rues sombres. Je l’entrainais dans une petite ruelle sombre avant de le plaquer brusquement contre le mur avec un sourire aguicheur. Son air de pervers comprend là où je veux en venir. Un à un, je défais les boutons de mon manteau. Doucement, j’écartais les pans de mon manteau, il voyait ma ceinture en cuir au-dessus de ma robe bleu, couleur qui fait ressortir mes yeux bleus. Je fais glisser mes mains sur mes hanches et prend mes colt M1911 pour les pointer sur lui. Ses yeux se sont grands ouverts alors que j’ai fait mon sourire le plus sadique que j’avais en rayon. J’aime ce moment, voir la peur dans leurs yeux. Certains ont même quelques gouttes de sueur perler sur leur front.

- Vous… Vous… 

- Quoi ?  demandais-je dans une moue boudeuse. Vous n’aimez pas ma surprise ? Je suis déçue. 

- Vous n’allez pas oser ? 

- Oh mais si, Je vais même m’amuser. 

- Mais vous n’êtes qu’une enfant. 

- Et vous, un cadavre de plus… 

Mes deux index pressent les détentes. Les deux balles finissent dans son torse. Une atteint directement son cœur. Il meurt rapidement. Je voyais le corps et son regard vitreux s’affaisser au sol. Au bout de la ruelle, j’entendais une voiture déraper. La musique à fond avec du Aqua et Barbie girl.

- Alice…  Soufflais-je

- Eh beauté, tu montes ! On décolle !  Rigolait-elle en voyant le sang au sol.

Je rangeais mes armes et montais à côté d’elle alors que l’équipe de nettoyage tourne au coin de la rue.

- Toi et les armes à feu…  Soufflait Alice

- Insulte pas mes bébés ! 

Alice est ce qui ressemble le plus à une amie. On se connait depuis deux ans. Mais notre relation est surtout professionnelle, les sorties shopping entre filles : sûrement pas, enfin, tout ce que font les filles ce n’est pas trop mon truc et encore moins celui d’Alice. Certes, j’aime bien les vêtements mais Alice…

- Alice…  Soufflais-je. C’est quoi ces fringues ? 

Elle portait un jean usé et troué ainsi qu’un top délavé et déformé.

- Et !!! Je suis bien dedans, c’est bien pour une bonne bagarre toujours mieux que tes échasses. 

- Quoi ? Mes chaussures sont belles !  Dis-je remontant mon pied sur le tableau de bord.

On est arrêté au feu. Quatre garçons étaient à nos côtés. Les sifflements fusent.

- Jolie caisse, dit le conducteur

Forcément, nous étions dans une Audi A3 CC bleu-nuit.

- Jolie gueule, répondis-je avec un sourire aguicheur.

- Ça vous dit un tour au bar les filles ?  nous proposait le passager

- Désolée chou mais ce soir, c’est soirée entre fille, répondis-je

Je passais ma main gauche derrière la nuque d’Alice et la tirait contre moi pour poser mes lèvres sur les siennes, j’approfondis le baiser, Alice grognait, elle déteste quand je fais cela mais moi, ça m‘amuse. Ma langue caresse doucement la sienne. Après un baiser digne des plus grands films, je tournais la tête vers eux et leur fait un clin d’œil avant que la conductrice démarre en trombe.

- Bordel Bella !  râla-t-elle « J’ai horreur quand tu fais ça ! Je ne sais pas ce qui me retient de t’éclater le nez !  Crache-t-elle s’essuyant la bouche.

- Mmm, l’amour ? me moquais-je

Sa main droite est partie toute seule sur mon visage, je l’esquivais de peu, de très peu, mais je dégainais rapidement et pointais mon arme sur sa tempe.

- Garce. 

- Pétasse, répliquais-je rangeant mon arme

Voilà, certains peuvent définir nos relations comme houleuse mais pour moi, c’est ce qui s’apparente à de l’amitié. Bizarre ? Peut-être pour vous mais pas pour moi, moi qui tue depuis maintenant sept ans. Ma vie n’est que sang et meurtre. Mais j’aime ça. Ou j’ai appris à aimer. Peu importe, ma vie ne va changer de sitôt.

- Si jamais tu en as marre de cette vie, devient écrivain, vu tout ce que tu cogites ! 

- Mouais. 

Je me vois mal écrire sur comment j’ai tué de sang-froid un père de famille qui se trouvait en travers de ma route, le tout devant ses enfants. Ou comme avec Alice, on avait saigné les deux pétasses asiatiques…

Alice et moi sommes complémentaires dans un sens. Moi, je rentre dans le tas et Alice aime les bonnes bagarres où faut taper sur tout ce qui bouge. Étonnant vu son mètre cinquante-sept mais attention elle ne s’est jamais fait battre. Un de nos points communs. Tout du moins dans nos domaines.

- Bonne soirée ?  demandais-je

- Bonne soirée. 

Elle se garait une fois arrivée à la maison.

- Mes chéries !  dit un homme d’une trentaine d’année.

Nos réactions ne se font pas prier. On grognait un habituel :

- La ferme Wesley ! 

Je montais dans ma chambre me coucher. Mon oreiller à peine touché que je sombrais dans le sommeil, ma robe toujours sur moi.


- Bonjour petit rayon de soleil, rigolait Alice

Je me vautrais à côté d’elle. Moi et le matin, ça fait toujours deux. Il n’y a que trois bols de café pour me réveiller. Alice discutait avec des collègues alors que Wesley, notre chef, arrivait dans la cuisine. C’est celui qui a repris « l’entreprise » depuis la mort de son père. Officiellement, il est propriétaire de l’industrie de Coca-Cola? mais officieusement, il dirige la plus grande entreprise de tueurs professionnels et garde du corps. En gros, tous les gens de Coca-Cola? servent à nous payer nos voitures, nos armes, nos vêtements, les maisons… On est (Nous sommes) très peu de tueurs qui vivons ici, certains veulent leur intimité alors ils vivent dans les dépendances de LA maison, le point de rassemblement. On est tous une grande famille mais sans affinités. Wesley nous a appris que les sentiments pouvaient nous rendre faible si on ne sait pas s’en servir à bon escient.

- Bon, aujourd’hui, entrainement !  dit Wesley joyeusement

- Non…  Râlais-je. Je veux dormir. 

- Oh Bella, tu as pioncé plus de six heures !  râle Alice

- Tu déconnes ! J’ai entendu Wesley et Fox glousser comme des adolescents dans le couloir pendant au moins trente minutes ! 

- STOP !  hurlait le chef. AU BOULOT ! MAINTENANT ! 

Oups… On part tous au pas de course s’entrainer. Alice m’a foutu à terre au moins cinq fois. Je hais le corps à corps. Il n’y a qu’une personne à qui j’obéi, sinon j’ai du mal avec l’autorité, c’est pour cela que je ne vais plus à l’école.

A quatorze ans, Wesley m’a trouvé dans la rue, il s’est occupé de moi et a voulu que je retourne à l’école.

FLASH BACK

Je trainais les pieds pour entrer dans cette salle. Ils me dévisageaient tous comme si j’étais une bête de foire. Je me retiens de tous les baffer. J’avais une grande colère en moi. Je m’étais assise au fond de la classe pour me faire oublier ce que j’avais réussi jusqu’à ce que cette prof me pose une question et vu que je n’écoutais pas le cours, je ne savais pas y répondre, elle m’a dit qu’elle voulait me voir à la fin de la journée.

J’y suis allée en lui soupirant au nez.

- Mademoiselle Swan, avait-elle commencé. Vous devez vous ressaisir, ce n’est pas comme cela que vous allez réussir dans la vie. 

La moutarde a commencé à me monter au nez mais j’ai serré les dents, parce que Wesley, je le respectais comme je respectais mon père mort. Alors j’ai voulu lui faire plaisir mais…

- Vous devez vous ressaisir, sinon je prendrais des mesures ! 

Elle m’avait énervée alors j’ai sorti mon neuf millimètre et l’a braqué sur son front. Certes, elle n’avait pas dit grand-chose mais à cette époque, je dégainais trop rapidement.

- Et si MOI je prenais des mesures ? 

- Com… Comme…  Bégayait-elle

Je rigolais méchamment.

- Mmm, je pourrais vous exploser la tête ou… 

- Bella !  m’avait coupé Wesley entrant dans la salle de cours « Allons-y. 

- Ou celle-là !  dis-je plus joyeuse

- Madame, avait salué Wesley très poliment

- Madame, avais-je grimacé.

FIN DU FLASH BACK

Oula, la soufflante que je m’étais prise.

- Allez, on passe aux choses sérieuses !  rigolais-je tapant dans mes mains et sautillant sur place

Alors que j’installais les cibles pour Alice, je sens deux bras me soulever dans les airs !

- Salut beauté ! 


Et voilà pour le premier chapitre ! Vous en pensez quoi ? Je voulais le faire plus long mais j’ai trouvé que le couper-là était intéressant.

Alors ? Lancer de tomate ou de review ?

 

Chapitre 2 : Emmett

Beta : Dray Mione Potter Malfoy

PDV BELLA

« Allez, on passe aux choses sérieuses ! » rigolais-je tapant dans mes mains et sautillant sur place

Alors que j’installais les cibles pour Alice, je sentis deux bras me soulever dans les airs !

« Salut beauté ! »

Je n’avais pas eu le besoin de tourner la tête pour savoir qui avait le CULOT de me faire ça, mais en même temps, il n’y a qu’un inconscient pour le faire…

« Tu as deux minuscules secondes pour que mes chaussures touchent cette pelouse. » grimaçais-je entre mes dents, la colère commençant à arriver.

« Oula, la tigresse est de mauvais poil. » disait-il me reposant au sol et se reculant mais au passage, il m’ébouriffait les cheveux.

« Oula ! Change de pays Emmett !» rigolait Alice

Je fermais mes doigts et les ouvre, me forçant à ne pas me retourner pour lui en mettre une en plein visage. Il est de notre côté… Respire Bella. Respire. Je refais le même exercice de mes doigts mais…

« Cours. » grognais-je

Il se mettait à courir, moi sur ses talons. Il pourrait me devancer mais il fait la grosse erreur de tourner, je tournais plus court (?) et me jetais sur son dos, il tombait à plat ventre, moi à califourchon sur lui. J’arrachais de l’herbe et lui mettais dans la bouche. Après plusieurs poignées d’herbe, nous étions debout. Je commençais à partir. Petite vengeance, mais je l’aime bien, cela aurait été un autre, il aurait le nez d’éclaté et une jambe de brisée.

« Ne me décoiffe plus jamais ! » râlais-je me recoiffant « Tu sais que ça me met en pétard ! »

« Parce que tu ne l’étais pas ? »

« Crétin. »

« Pourquoi tu ne l’as pas écrasée ? » demandait un mec à Emmett.

« Mmmm, peux être parce qu’elle est armée et qu’elle n’hésitera pas à m’éclater la tête. »

Je ne l’aimais vraiment pas alors je reste loin de lui pour sa sécurité. Je n’ai vraiment aucune patience alors ne tentons pas le diable !

« Je me demande comment il fait pour être toujours en vie… Il est vraiment trop stupide. »

« Bella, tu trouves tout le monde stupide… »

« Mouais… Mais j’y peux rien si c’est le cas. »

Emmett, qui rentrait de mission, est allé se vautrer dans l’herbe nous regardant.

Emmett est un autre de mes pseudos amis, comme Alice, il a un an de plus que moi. Il est surtout garde du corps vu sa carrure, mais il reste très discret, vu que c’est aussi un tueur, comme nous tous. C’est moi qui l’ai trouvé. Trouvé ne serait peut-être pas le mot le plus juste. Ramassé ? Oui, cela correspond mieux. Je l’ai ramassé dans la rue il y a maintenant trois ans.

Je courrais après un type qui ne devait pas être là, en quelques secondes, cet homme est devenu un témoin de l’acte - que certains pourraient appeler barbare - que j’ai commis, un meurtre, un de plus. J’ai seize ans et je cours dans les rues de Los Angeles à cause de ma négligence.

Cela fait quelques minutes que je cours à l’aveugle, je l’ai perdu de vue en plus, je venais de tourner dans un cul de sac.

« MERDE ! » m’énervais-je « FAIT CHIER ! »

Wesley va me tuer ! Je me rends compte de l’endroit où je me trouve. Le quartier n’était pas génial mais c’est moins pire. Je rangeais mes armes. Pas la peine de se faire remarquer. En tout cas, cette petite course m’a fatiguée. Je voyais un bar pas trop loin. Je poussais la porte pensant l’endroit tranquille.

« Super ton instinct Bella. » me disais-je à moi-même.

Il y avait au fond du bar, un homme qui criait un peu fort, grand pas trop baraqué, mais avec une bonne tête. En face de lui se trouvait un homme bien habillé en train de fumer sur son cigare. Cliché pensais-je et deux mecs debout qui devaient être ses gardes du corps.

Peu importe les autres, ils n’en valent pas la peine. Je commande une boisson non alcoolisée.

Perdue dans mes pensées du moment – je devais surement penser à mon père qui s’est si bien occupé de moi - je n’entendis pas la bagarre se déclencher, en fait j’ai dû m’en apercevoir quand une chaise a sifflé près de mes oreilles. J’ai tourné doucement la tête pour voir le type de tout à l’heure se battre avec les deux gorilles. Je n’ai pas su à ce moment ce qui se passait dans mon estomac mais je crois que j’ai eu un pincement. Le type au cigare les observait. Je hais ce genre d’homme. Le jeune se retrouva vite au sol.

« Tu n’auras plus tes doses tant que tu n’allongeras pas la monnaie. » disait le connard

A bien y regarder, les yeux du type à terre étaient injectés de sang, ses mains tremblaient, un cadavre sur pattes. Je n’ai jamais compris les gens qui prenait plaisir à cela… Se droguer.

« Foutez-moi ça dehors. » ordonnait le fumeur « Et qu’il ne revienne plus. »

En plus d’être moche, il est bedonnant.

« Sale racaille. » crachait-il

Je le toisais avec une envie de vomir de plus en plus présente. Le mafieux faisait signe à un de ses gardes. Je n’y avait pas fait attention et quelques secondes plus tard, je me retrouvais assise sur la banquette à ses côtés.

« Tu sais que tu es mignonne toi. »

J’haussais un sourcil. Qu’est- ce tu veux que ça me fasse, gros pervers. Je n’ouvrais pas la bouche.

« Soit pas timide chérie. » me disait-il posant une main sur ma cuisse dénudée. « Je serais gentil avec toi si t’es gentille avec moi… »

Là, il a osé prendre ma main et la poser sur son entre jambe. Mon cerveau a vite réagi, en quelques secondes, j’étais assise à califourchon sur lui, mon arme sous sa gorge, mon autre main tenant toujours ses couilles, sauf que ma pression se faisait plus forte. J’entendais des armes s’enclencher dans mon dos.

Instinct féminin ? Chez moi, nada ! Ça devait être en option à la conception. Un bar tranquille ? Super Bella, on repassera.

« Soit gentil avec moi et je serais gentille avec toi. » répétais-je me moquant de lui.

Il a enlevé prudemment sa main de ma cuisse.

« Brave bête. » le complimentais-je « Tout doux les chiots de compagnie. On pose ses joujoux. »

J’attendais qu’ils bougent, tant pis, avec mon pouce, j’enlevais le cran de sécurité de mon arme. Enfin, ils obéissaient.

« Tu as de la chance de ne pas être sur ma liste. » lui soufflais-je à l’oreille. « Sinon, tu serais déjà mort. » dis-je de ma voix la plus froide.

Apparemment, je le faisais flipper vu les frissons dans son cou.

Je me reculais de l’homme bedonnant et sortais par la porte de derrière. Je jetais un coup d’œil dans la ruelle pour y trouver mon pincement à l’estomac. Les deux types me voyant, moi et mon arme, se barraient rapidement.

« Lavette. » Soufflais-je 

Son corps est là étendu au sol. Je me suis accroupie à côté de sa tête. Mon index relevait son visage vers moi.

« Au moins, t’es pas mort. » observais-je son corps meurtri

Il était dans un sale état. Son nez sûrement cassé, son épaule déboitée, l’arcade éclatée, et son corps est surement couvert de bleus. Sans soulever son tee-shirt, j’imagine qu’il devait avoir des côtes de cassées. Il s’asseyait difficilement. Je posais ma main sur son épaule souffrante. Ses yeux tuméfiés me regardaient difficilement.

Les mecs et la violence… Je serais fort son épaule et mon autre main lui retenait le reste du corps. D’un coup sec, je remettais son épaule. Il étouffait un cri de souffrance. Ça mon pote, je veux bien te croire. Ça fait mal. Quand j’étais enfant, avec mon père, on s’amusait tous les deux à grimper dans les arbres, et est arrivé ce qui devait arriver. Je suis tombée et en voulant me rattraper à une branche, mon épaule a foutu le camp. Résultat : une épaule de démise…

« T’as quel âge ? »

Ce fut les premières paroles de « mon pincement à l’estomac »

« Et toi ? » crachais-je

Il haussait difficilement les épaules. Bon, je n’étais peut-être pas obligée d’être aussi désagréable…

« Allez lève-toi, je t’emmène. » ordonnais-je

« Oui chef. » marmonne-t-il

J’esquisse un léger sourire. Je ne suis pas totalement méchante et l’aide à marcher jusqu’à mon lieu (moyen ?) de transport c’est-à-dire un taxi. Je me souviens du regard du chauffeur envers le mec qui m’accompagnait, comme si ça l’emmerdait qu’il monte dans son taxi puant. Je lui avais jeté quelques billets au visage, et l’histoire était réglée. Après plusieurs minutes de silence, il ouvrait la bouche.

« Merci. » soufflait-il. « Mais pourquoi t’être foutue dans la merde pour moi ? »

« Dans la merde, j’y suis depuis quelques années. »

Pourquoi lui ? Je ne savais pas et je ne sais toujours pas.

« C’est quoi ton nom ? »

« Peu importe. »

« On va où ? »

« Tu verras »

Non pas que ce soit dans ma nature d’être aussi renfermée mais cela me met mal à l’aise l’attention des gens. La dernière fois qu’une personne s’est véritablement intéressé à moi, c’était ma mère et je doute qu’elle voulait juste prendre le thé…

« T’es pas bavarde toi… »

« Non. »

« Pas grave, je vais parler tout seul, les silence de mort ça me dérange… » commençait-il.

Génial, je ramène une pipelette à LA maison.

« Alors j… »

« T’es au courant que non seulement, je m’en fous. » Bon pas tant que cela « Mais en plus, tu devrais faire attention, tu as surement quelques côtes de cassées. »

Il ouvrait la bouche.

« Et si tu l’ouvres, je te brise la mâchoire. » le menaçais-je

On descendait de la voiture.

« Bella, je t’ai dit de ne pas ramener de clochard ! » m’engueulait Wesley

« Ça tombe bien, ô grand chef, ce n’en est pas un. »

« Ah bon ? » haussait-il un sourcil le détaillant

« Non, c’est un drogué ! » répliquais-je

« Bella, arrête de faire ta crise d’adolescence ! »

Je fermais les poings et serrais la mâchoire. Apprendre à se taire. C’était ta dernière leçon.

« Si tu permets, je vais l’emmener voir Fox. »

Une fois le colis déposé, je partais dans ma chambre pour fermer les yeux.

« BELLA SWAN ! » hurlait la douce voix de mon chef en entrant comme un malade dans ma chambre. « COMMENT AS-TU PU LAISSER ECHAPER UN TEMOIN ! »

« Il courrait plus vite que moi. » m’écrasais-je, rampant au sol

Ses oreilles étaient rougies de colère. Je m’étais fait passer une soufflante ce jour-là.


Fox entrait dans ma chambre.

« Emmett veut te voir. » m’informait-elle

« Qui ? »

« Le drogué. »

« Ahhhhh. »

« Je sais que Wesley a failli te dévisser la tête mais je l’aime bien ce type. Certes, faut le sevrer de cette merde mais après, il pourrait être utile. »

« Si tu le dis. » soufflais-je me remémorant la dispute du siècle.

« Emmett m’a dit que tu avais été particulièrement désagréable… » Elle restait muette quelques secondes puis « Ce n’est pas mal d’avoir des amis Bella. Tu pourrais en être plus forte. Je comprends que cela soit dur après tout ce qui t’est arrivé mais t’ouvrir ne ferait pas de mal. Puis, ce type a l’air gentil et paumé. »

« Je ne suis pas paumée. » répliquais-je par pur esprit de contradiction.

« Si tu veux, mais parler avec lui ne te rendra pas plus faible. »

Je méditais quelques secondes.

« Comment tu fais ça ? Me comprendre aussi bien ? »

« Tu n’es pas aussi hermétique que tu le crois. Parle avec. Puis, on n’a pas encore entendu Wesley le foutre dehors… »

« Ok. Je ferais un effort… »

Fox me serrait gentiment le bras avant de se diriger vers la porte.

« Et Fox ! »

« Oui Bella ? »

J’ouvrais la bouche mais rien ne sortait.

« Non, laisse tomber. »

J’aurais voulu lui demander si moi aussi, un jour, je pourrais m’ouvrir à quelqu’un mais…

« Merci… » répondis-je à la place.


Quelques mois plus tard après l’arrivée d’Emmett, je passais en moto dans un quartier tranquille. J’y ai vu Emmett appuyé contre un lampadaire, fixant l’intérieur d’une maison.

« Je pourrais croire que tu es un voyeur. » me moquais-je gentiment enlevant mon casque

« … »

« Emmett ? » le rappelais-je

« Tu veux quoi ? »

« Rien de particulier. »

J’haussais les épaules tout en le fixant de travers. Ses yeux n’ont pas quitté la fenêtre de la cuisine.

« Ce sont mes parents » soufflait-il.

« Oh… »

Je me levais de ma magnifique moto et venait à côté d’Emmett. J’hésitais à le prendre dans mes bras. Comment on fait ce genre de chose ? A la place, je passais ma main sur son bras.

« Allez, viens petit génie, on rentre. » soufflais-je le plus gentiment possible

Je montais sur ma moto mais je me reculais sur le siège passager pour laisser Emmett conduire MON bébé. La seule chose que j’ai acheté…

Une fois arrivée à la maison, Emmett me prenait dans ses bras, moi je suis restée figée.

« Merci. » soufflait-il

« Je ne peux pas me mettre à ta place parce que je n’ai pas de famille, mais il ne faut plus que tu les revoies. N’oublie pas qu’à leurs yeux, tu es mort. »

« Je sais Bella, je sais… »

« Pardon, je ne suis pas très douée pour réconforter les gens. »

« Effectivement. Heureusement que ta présence suffit ! » se moquait-il.

Je le frappais au bras.

« Andouille. »

« Ah bon, c’est plus petit génie ? »

« EMMETT ! On a un souci avec un système de sécurité. »

Emmett partait jouer avec ses ordinateurs.

Une main passait devant mes yeux et la mienne est partie toute seule sur la joue de la personne en face de moi.

« Aie. » souffle Alice

Je grognais un léger désolé.

« C’est fini, tu viens ? »

Et me revoilà encore partie dans mes pensées.

« Tu pensais à ton amoureux ? » se moquait Emmett

« Oui… » répondis-je un sourire en coin.

Ils me regardaient estomaqués.

« Si on considère que tu es mon petit ami. »

« Ouf… » Lâchaient-ils en cœur

« On a eu peur. » continuait Alice

« Ouais… Surtout pour le pauvre malheureux… » rajoutait Emmett

« Quoi ??? Je ne suis pas SI désagréable que ça ! »

« Tu rigoles ! Le matin tu ne parles pas, tu grognes ! »

« Et j’ai dormi UNE nuit avec toi… Et bien pas deux fois. J’ai fini avec un cocard !!! »

On rigole tous les trois, enfin surtout plus eux que moi. Ces deux-là ont une complicité, une affection que je n’arrive pas à avoir.

« Bella, dans mon bureau, j’ai une mission pour toi ! »

« Je dois tuer qui ? » demandais-je m’asseyant sur un fauteuil dans son bureau

« Personne. »

« Oh. » soufflais-je

« Tu es flippante. Je sais que pour toi tuer est une vengeance sur ton père et son meurtre. »

Je grogne doucement. Je n’aime pas me souvenir de ces moments-là. Ça fait mal. Trop mal.

« Mais je pense que t’occuper d’un jeune homme et de sa protection te fera du bien. Tu n’as que dix-neuf ans et beaucoup de meurtres à ton actif. Une petite pause pour te comporter comme une jeune fille normale et peut être te faire des amis… »

« Tu sais que j’accepte ta mission puisque je n’ai guère le choix… Mais tu ne pourras pas m’obliger à m’ouvrir aux autres et à me faire des amis. »

« Ta mission commence dans cinq jours. Tu recevras ta nouvelle identité demain. Puis, tu pourras refaire ta garde-robe… »

« Où vais-je ? Combien de temps ? »

« Tu verras… »

« Pourquoi tu ne me dis rien ? »

« … »

« Où vais-je ??? »

La moutarde me montait au nez…

« Au lycée… »

« HORS DE QUESTION !!! » hurlais-je partant en claquant la porte du bureau


Va-t-elle accepter cette mission ? Est-ce que Edward va arriver dans le prochain chapitre ?

A suivre...

Chapitre 3 : Edward et Jasper

Beta : Dray Mione Potter Malfoy

PDV BELLA

La moutarde me montait au nez…

« Au lycée… »

« HORS DE QUESTION !!! » hurlais-je partant en claquant la porte du bureau

« ET EN PENSION ! » hurlait-il aussi fort que moi

Je me stoppe net et fait doucement demi-tour.

« Pourquoi ? » pleurnichais-je « Pourquoi moi… Pourquoi pas Alice ?» demandais-je pleine d’espoir

« Parce que je veux que TU y ailles. »

« Mais je ne vais pas y arriver. Tu sais que j’ai beaucoup de mal avec l’autorité. »

« Je ne te demande pas d’être major de promotion juste de faire acte de présence partout où il va. Et de, bien entendu, le protéger. »

« Qui lui en veut ? »

« Je ne sais pas, nous ne devons pas nous en mêler. Sa mère veut juste qu’on le protège. (pour) Le reste, elle se débrouille. »

« Mouais et quand il y aura une merde, elle pleurera « aux secours ». »

« Bella ! »

« C’est vrai et tu le sais. »

« Bien sûr. Mais pour le moment, tu sauves les fesses du fils d’Esmée Cullen. Je ne veux pas même pas qu’il se casse un ongle. S’il faut, séquestre-le. »

« Bonne idée. »

« Laisse-lui au moins une chance. »

« On verra. »

Il me donnait son dossier ainsi que ma nouvelle identité. Je partais l’étudier dans ma chambre.

EDWARD CULLEN, 17 ans en terminale. Fils d’Esmée Cullen, la propriétaire de la firme VOLVO.

Génial, un gosse de riche. Bon, il faut que j’arrête de juger les gens sans les connaitre. Si ça se trouve, il est sympa… Je regardais la photo. Mignon, sans plus. Il s’habille plutôt bien, mais il a quelque chose de… Je ne sais pas trop. Un truc bizarre. Ensuite…

JASPER CULLEN, 17 ans aussi, son frère par alliance. Son père Carlisle Cullen s’est marié avec Esmée. Il est le PDG de la firme Volvo.

Par contre Jasper… Miam, lui est sexy… Grand blond cendré, les yeux bleus.

« Tu baves devant qui ? » demandait Alice

Je lui montrais la photo de Jasper

« Ta mission ? »

« Non. C’est LUI ma mission. » lui montrant la photo d’Edward

« Trop sexy ! »

« Je te laisse, je préfère le frangin ! Je te laisse même la mission. »

« Oh non, Wesley m’a briffé, tu le gardes mais je veux bien que tu me le présentes… »

« Dévergondée ! »

« Pfff, tu parles ! Ce n’est pas moi qui ai couché avec un serveur pour atteindre ma cible… »

« Il était mignon. » me défendis-je


Plus que quelques heures avant mon entrée en enfer. Je tournais depuis quelques heures dans mon lit quand mon réveil a sonné. Ma valise de mission est prête. Mes papiers de mission sont prêts. Mon comportement… Il reste le même. Je m’habillais de l’uniforme avant de me regarder dans la glace.

« Ah !!!!!! » hurlais-je

Toute la maison a débarqué dans ma chambre. Au début, il n’y a pas eu de bruit mais ensuite tout le monde a rigolé.

« Pas drôle. » boudais-je « Non mais Wesley, je ne peux pas porter ÇA ! » dis-je désignant ma tenue. « Je ressemble à une…Une… Une petite fille sage. »

A mes paroles, tout le monde rigole.

« Ça changera ! » rigolait Alice

J’ai une jupe plissée qui arrive aux genoux, elle est à carreaux écossais bleu foncé et blanc, un chemisier blanc et un petit gilet assortit à la jupe. Des chaussettes montantes blanche avec des chaussures au choix. Heureusement. Je me retenais de pleurnicher devant les autres. J’ai quand même ma fierté.

« Allez, en route. Ça va bien se passer. Et rappelle-toi, tu n’es pas obligée de travailler, je veux juste que tu le suives à la trace et que tu protèges son cul. »

« De toute façon, tu ne me forceras pas à travailler ! » lui répondis-je le défiant de me forcer à faire quelque chose. 

On se dirige vers les voitures. Là, je me stoppais net voyant un bijou devant moi. Je me décrochais même la mâchoire. Rester maitre de soi ? Plus tard.

« Bon, vu ta tête, je suppose qu’elle ne te plait pas… » Pas de réaction de ma part. « Tant pis, je vais la reprendre… » Toujours pas de réaction. « Emmett, tu la veux ? » demandait Wesley

« Oui bien sûr ! »

Je sortais de ma léthargie.

« NON MAIS T’ES MALADE ! TU NE TOUCHES PAS A MA VOITURE ! » hurlais-je sur Emmett

Je le poussais alors qu’il s’approchait de MA voiture, de MA Z3 bleu foncé.

« Doucement ma belle, je te la laisse. Puis ce n’est pas mon style. Je préfère les Audi TT. »

« Elle est magnifique. Merci Wesley. » dis-je émue caressant le capot de ma Z3

« De rien ma puce. »

Je montais, toute contente, dans ma voiture oubliant ma valise.

« Et la tueuse, ouvre ton coffre. »

« Merci Emmett. »

« Bella. » m’appelait Wesley alors que je regardais tous les gadgets de mon bébé. « Puis si tu as un souci, Emmett t’aidera pour tes devoirs. »

« EMMETT ! Monte dans ma valise ! »

« Ne te sous-estime pas Bella. Tu n’es pas plus bête qu’une autre. »

« Facile à dire quand on a un QI de 145. » râlais-je après Emmett

Il m’embrasse rapidement sur la joue avant de faire un bon de deux mètres en arrière. J’essuie ma joue.

« N’oublie pas ta mission. Prend soin d’Edward Cullen. » me disait mon chef

« Je ne peux pas aussi m’occuper de son frère ? » demandais-je me mordant la lèvre inférieure m’imaginant déjà avec lui et de préférence sans vêtements.

« Désespérante ! Allez dégage ! » m’ordonnait Wesley en tapant sur le toit de ma voiture

« Attention à ma voiture et prenez soin de mon bébé ! Si jamais elle a une égratignure, je vous ferais… »

« Souffrir pendant des heures. » finissent les autres pour moi. « On sait ! »

Ils rigolent alors que moi je m’en vais. Je n’y peux rien si ma moto est la chose la plus précieuse que j’ai. Je suis mal à l’aise avec tous leurs débordements d’affection. Je ne me sens pas à ma place. Seul mon père pouvait me prendre dans ses bras, s’embrasser sans que je lui arrache ses yeux, le seul pour qui j’avais des sentiments. Mais tout ça, c’était il y a bien longtemps. J’accélérais l’allure pour ne pas arriver en retard. Je me garais sur le parking qui accueillent des voitures toutes plus brillantes les unes que les autres. Je voyais dans mon rétroviseur une bande de filles qui gloussaient plus fort qu’un troupeau qui charge. La leadeur du groupe, une grande blonde aux yeux bleus, elle serait jolie si elle n’avait pas autant de maquillage.

« OUAH ! Rosalie, tu es superbe dans cette tenue ! » dit une fausse blonde dont les racines auraient besoin d’être refaites…

C’est sûr qu’avec l’uniforme, elle se différencie vachement des autres. Gourde.

« Pourquoi… » me lamentais-je posant mon front sur le volant. « Pourquoi… » répétais-je « Wesley, je te jure que tu vas souffrir. »

Les gourdes gloussent toujours aussi fort.

« Pourquoi… » me lamentais-je encore

Je fermais les yeux, et respirait longuement. Me calmer. Ne pas faire demi-tour et rentrer. Je dois protéger Edward Cullen. Juste parce qu’il est le fils d’un grand dirigeant qui n’a pas été d’accord avec des personnes plus influentes. Je crois que je suis bien à ma place. Sans fric, à rester dans l’ombre.

TOC TOC TOC

Je sursautais, ma main venait se poser sur ma hanche. Non, pas d’arme, tu étais au lycée. Je tournais la tête pour voir qui me sort de ma léthargie. Je baissais ma vitre.

« Un souci ? » me demandait le beau gosse

« Plus maintenant. » dis-je pour moi-même

« Tu disais ? »

« Je suis nouvelle. » trouvais-je à dire

« Tu stresses ? » me demandait-il

« Non. Je me forçais à ne pas faire demi-tour. »

Il rigolait doucement alors que j’accompagnais ma dernière phrase d’une grimace. Je me décidais enfin à sortir de ma voiture. En charmant jeune homme bien élevé qu’il est, il sortait ma valise de mon coffre. Moi, je me retenais de ne pas lui arracher des mains. D’où il touche à MES affaires ? ! Soit civilisée. Aïe. Comment on fait ?

« Veux-tu que je t’accompagne au secrétariat ? »

« Juste le chemin. »

« Comme tu veux. » disait-il me regardant de travers.

Je pensais avoir du mal à me faire à ce milieu. Je suis loin du compte. Je dois ressembler à un Hermite qui sort de sa forêt. Avais-je dit quelque chose de mal ? De travers ? De choquant ? De bizarre ?

« Tu entres dans le bâtiment principal, c’est juste sur ta gauche. »

« Merci. »

Je faisais quelques pas mais me retournait vers le beau gosse.

« A plus tard. » répondis-je avec un léger sourire qu’il me rend.

Bon, finalement, je ne m’en sortais pas trop mal. Une fois tous mes papiers finis – et mon dieu qu’il y en a ! J’en avais mal au poignet ; je n’ai pas l’habitude d’écrire, je n’ai pas l’habitude de grand-chose d’ailleurs… Ma vie en serait presque pathétique si je n’étais pas une tueuse professionnelle – je partais à la recherche de ma chambre. Elle se trouvait dans le bâtiment B. Si l’institution a bien fait son job enfin surtout Emmett, qui a piraté leur système informatique, je suis dans le même bâtiment que celui d’Edward Cullen et normalement la chambre à côté de la sienne.

Ça va qu’il a des ascenseurs parce qu’on est au troisième étage. Je trouvais rapidement ma chambre. Ouah, il y a même mon nom de marqué sur la porte. Je jetais un coup d‘œil à la porte de gauche. EDWARD CULLEN était inscrit sur la porte. Un coup d’œil à droite : JASPER CULLEN. J’ouvrais la porte.

« Eurk. Mon dieu que c’est moche. » grimaçais-je

« Tu as le droit de refaire la déco. » disait mon sauveur de tout à l’heure : Jasper « Je vois que tu as trouvé ta chambre. La mienne est à coté si tu as besoin de quoi que ce soit… »

Il me faisait un petit sourire avant de partir dans sa chambre. Miam, son jean moule divinement bien ses fesses. Je rentrais rapidement dans ma chambre.

« Bordel Bella. Ta mission ! Ta mission. Pense à ta mission et pas à ton vagin ! »

Je jetais ma valise dans un coin, un léger tour de ma chambre avec une salle d’eau privée.

« Pfff, c’est nul, il n’y a même pas de baignoire ! »

Je remarquais un carton, je le déballais rapidement. Il est plein de billes de polystyrène que j’envoyais valser, je ne trouvais juste que… Rien. Je jette le carton à travers la pièce. Il n’y avait qu’un morceau de papier.

Ah Ah Ah AH… Dommage, j’aurais aimé voir ta tête ! Alice…

Je remettais un coup de pied dans le carton. J’ai entendu alors un boum avec le mur qui est aussi celui du couloir. J’entrouvre la porte et voit mon petit protégé dans une mauvaise posture. C’est lui qui est rentré dans le mur. Le type va pour lui rentrer dedans, mais j’éteins rapidement la lumière.

« Y’a plus la lumière » dit le type

Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas la lumière de son cerveau qui va éclairer le couloir. Par contre, heureusement que je n’avais pas complètement fermée la porte de ma chambre. Il fallait juste que je fasse vite pour ne pas me faire griller avant la rentrée. Je m’avançais vers le type qui n’a pas bougé. A ma droite, j’ai entendu Edward se décoller du mur, je posais une main sur son torse pour le reculer avant de rentrer dans l’agresseur en lui mettant un bon coup de poing en dessous du nombril. Une fois qu’il est plié en deux, je lui mets un coup de genou dans le nez avant de lui tordre le poignet afin de le casser. Je suis satisfaite une fois qu’un doux bruit de craquement atteint mes oreilles.

Je me reculais de lui mais Edward va pour nous foncer dessus, le type se redressait pour aller frapper Edward. Je ne sais pas trop ce que j’ai fait mais quoi qu’il en soit, j’ai retourné Edward pour l’envoyer la tête la première dans le mur… Pendant ce moment, j’ai renvoyé l’autre connard d’où il venait en le menaçant.

« Ne t’avise plus jamais de l’approcher, sinon je te promets une mort lente et TRES douloureuse. »

Pour affirmer mes dires, je compressais brutalement son poignet blessé. Cette lavette étouffait un gémissement plaintif. Il se barrait rapidement alors que je me retournais vers Edward, je voyais dans la pénombre qu’il se tenait le nez.

« Merde mon nez. » soufflait-t-il

Merde merde et re-merde. Je vais me faire passer une soufflante. Je rentrais rapidement dans ma chambre alors que d’autres étudiants sortaient de la leur. J’attrapais rapidement un petit gadget magique qui me permet d’entendre à travers ma porte.

« Et frangin ! Tu pisses le sang ! Il s’est passé quoi ? » demandait la voix qui ressemble à (celle de) Jasper

« Un connard de plus… Une bagarre de plus… »

« Comme d’habitude. »

« Ouais sauf que quelqu’un a tabassé le mec avant de se barrer. »

« Et comment mon andouille de demi-frère s’est retrouvé dans le mur ? »

« … »

« Edward ? »

« … »

« Un bout de polystyrène ? Et après ? »

« Rien. Je vais aller voir ma chère infirmière. »

« Tu perds pas le nord toi ! »

Ils rigolaient tous les deux avant de s’éloigner chacun de leur côté. Et moi, j’ai fait ma deuxième boulette. Mon portable s’est mis à sonner en même temps qu’on frappait à ma porte. Opération diversion. J’ouvrais la porte en même temps que je décrochais le téléphone sachant pertinemment qui m’appelait. Je collais mon téléphone à mon oreille en sortant pour camoufler le bordel dans ma chambre.

« Oui Jasper ? Un souci ? »

« Tu n’as rien entendu ? »

« Non, j’avais mon baladeur. Tu m’excuses ? » dis-je secouant mon téléphone.

Je cours prendre l’ascenseur qu’Edward attendait toujours. On montait tous les deux.

« Oui Papa » soufflais-je moitié blasée

« Bella Swan, tu as intérêt à avoir de bonnes explications ! »

« Tout s’est bien passé, papa, j’ai rencontré mes voisins. » Dis-je d’une voix neutre.

« Raconte. »

« Des problèmes ? » demandais-je d’une voix légèrement aigue.

« Oui TES problèmes. »

« Des broutilles. Rien de grave, tu me connais, je me suis perdue en chemin et je me suis fait mal au doigt, je vais aller à l’infirmerie. Au fait, tu diras merci à Lily pour son cadeau, j’ai A-D-O-R-E ! A bientôt ! Bisous bisous. »

Je raccrochais avant de me faire engueuler. Je descendais de l’ascenseur.

« Si tu veux, je peux t’accompagner à l’infirmerie. »

Il m’avait proposé ça d’un ton ennuyé, forcé, se sentant presque obligé. Et moi, je me suis sentie OBLIGEE de répondre.

« Je ne voudrais pas déranger son altesse sérénissime en lui gâchant son précieux temps. »

Je n’avais pas trop été méchante mais bon ce n’est qu’un gamin trop gâté par la vie. Je suis partie dehors. A ce moment, je n’ai pas prêté attention aux regards estomaqués des autres élèves. Je sentais bien que cette année j’allais accumuler les boulettes. 2010 n’est vraiment pas mon année.


Après mettre mis de vrais coups de pied au cul, je partais pour mon premier cours. Ce lycée est immense et très à découvert, il pourrait se faire buter par des tireurs d’élite tous les mètres. C’est quasiment une mission suicide. Puis, on ne peut pas vraiment dire qu’il soit simple à suivre. Mon dieu, j’ai envie de le laisser crever, ce type est tout ce que j’ai en horreur. Gosse de riche, né avec une petite cuillère en argent dans le cul, populaire, il sait qu’il est beau même si je préfère trente fois Jasper, mais il y a pourtant un truc que je n’arrivais pas à cerner chez lui. Un truc qui donnerait presque envie de creuser. Mais ce n’est pas moi qui prendrais la pelle.

Je faisais tourner mes chevilles pour la circulation sanguine. Demain, je mets des baskets ou je lui mets une laisse.

Bien sûr, j’étais inscrite à tous les mêmes cours qu’Edward Cullen.

« Salut voisine. » me disait Jasper s’asseyant à mes côtés au fond de la salle.

« Salut. »

Pendant ma balade de tout à l’heure, j’ai aussi pu observer Jasper, lui c’est genre, beau gosse, il le sait et s’en sert. Mec posé, souvent entouré de ce que je crois être l’équipe de base-ball. J’oubliais les greluches qui rodaient autour d’eux. Edward, lui est du genre girouette qui ne peux pas rester en place - d’où la laisse - les filles lui courent aussi après, et lui, on dirait qu’il court après ses bouquins. Bizarre ce mec. Populaire et intello. Ça existe ?

« Amanda ? Kristen ? Angie ? Eden ? Mmmm, Lune ? »

Oups, j’ai encore dû partir dans mes pensées ?

« Alors, tu vas me dire ton nom, même si Lune te conviendrait. »

« Bella. »

« Encore mieux que Lune. Bella, quel magnifique nom. »

« Dis ? Ton baratin de drague marche sur les filles ? Parce que ça craint. » répondis-je un sourire un coin

Il se mettait à rire.

« Toi, t’es différente. »

T’a même pas idée à quel point.

« Je t’aime bien. » rajoutait-il « Tu t’entendrais bien avec mon frère. »

J’haussais un sourcil dans sa direction, je ne suis pas censé savoir qui sait. Il me montre du doigt Edward au premier rang.

« Je ne m’entends avec personne. »

« Miss Swan, avez-vous quelque chose à dire, souhaitez-vous vous présenter ? » demandait ma première prof

Je passais ma langue sur mes dents en la fusillant du regard.

« Mmm, bien, euh… »

Elle continue son speech. C’est donné, on me foutra la paix. Je n’étais pas là pour me faire des amis. Juste pour protéger son cul de je ne sais quelle menace. Faudrait que je demande à Wesley plus de précisions sur les ennemis.

Heureusement, la fin de la jounée se finissait par du sport. J’enfilais ma tenue de sport. Base-ball pour les mecs et pour les filles, gymnastique. C’est quoi ce bordel ? Toutes ces gourdes dont la blonde de ce matin sont là. Bien sûr, elles sont toutes excitées et moi, je partais m’allonger dans l’herbe. Mon téléphone s’est mis à sonner. 

« Swan, t’es pas là pour te faire renvoyer ! BOUGE TON CUL ! »

Je raccrochais soufflant mon mécontentement.

« SWAN ! Puis-je savoir ce que vous foutez ? »

« Je peux jouer au base-ball ? »

Il rigolait tout seul. Gros macho. Je fermais les poings m’empêchant de lui foutre la branlée de sa vie - sans mauvais jeu de mot - ou de lui foutre une balle entre les deux yeux alors qu’il dort.

« Les filles ne jouent pas au base-ball. » disait-il orgueilleux « Mais soit, je t’autorise trois balles. »

Je prenais la batte. Le coach s’était placé quelques pas derrière moi. Je lui envoie un regard plus que meurtrier, les mecs de son équipe se marrait. Le type en face de moi envoyait la balle que j’ai fait exprès de louper sauf qu’accidentellement ma batte s’envolait seul de mes mains pour atterrir dans le bas ventre du coach.

« Oups ! » me moquais-je

J’ai récupéré ma batte pour la poser sur mon épaule et j’ai toisé le prof au sol se tenant les couilles. Dans ma posture, je devais faire flipper vu que personne ne s’est approché de moi.

« Encore deux balles, Coach. »

J’ai bien sur craché le dernier mot. J’envoyais ma deuxième balle qui a fini sa trajectoire sur la tête d’Edward.


A suivre…

Edward et Jasper sont arrivés ! Vos impressions ? Bonne ou mauvaise je prends !

 

Chapitre 4 : Dépanneur Emmett

Beta : Dray Mione Potter Malfoy

PDV BELLA

« Merde. » ai-je soufflé.

C’est moi qui vais finir par le tuer… Heureusement que je n’avais pas tapé fort, j’aurai pu encore l’envoyer à l’infirmerie. Je l’ai vu serré les poings et commencé à s’avancer dangereusement vers moi. Oups. Dangereux pour lui pas pour moi. Monsieur serait-il impulsif ? Deux mecs le retiennent.

« C’est une fille. » disait un beau mec.

« Paul a raison, elle l’a pas fait exprès. »

« Laisse tomber. » avait rajouté le dénommé Paul.

Ouais, laisse tomber, je m’en voudrais de t’amocher encore un peu plus. Mais il ne les écoutait pas et essayait toujours d’avancer vers moi. Il veut frapper une fille ? On lui a pas appris la galanterie ? Tssss. Je vais peut-être le tuer intentionnellement. Manquerait plus qu’il soit macho aussi. Tout pour plaire ce type…

« Eh bien, jolie Bella, on est dangereuse. » se moquait Jasper « Je peux te montrer comment faire si tu veux. »

Je le toisais rapidement avant de retourner me mettre en place.

« Mettez des casques ! » se moquait Edward avec un sourire en coin que l‘on pourrait qualifier sexy.

Non, non, Bella, ne pas commencer sur ce sujet. Focalise sur tes pensées obscènes pour Jasper. Je faisais un signe de tête au lanceur qui m’envoyait une bonne balle que je frappais de toutes mes forces. La balle est partie très loin et personne ne l’a attrapée.

« Dans tes dents Coach. »

Je me retournais vers Jasper.

« Mais oui Jasper, donne-moi des cours ! » me moquais-je gentiment avec ce qui ressemble le plus à un sourire « J’en ai tellement besoin. » disais-je sur une voix de petite fille.

Ses potes se foutait de sa gueule. Je lui rendais la batte et lui murmurais à l’oreille.

« Je saurais me faire pardonner. »

Je m’éloignais

« Quand ? » demandait-il

Je rigolais sans joie avant de le fixer.

« Quand tu le mériteras ! »

Je retournais vers le groupe de gourdes qui me fusillait du regard. Je venais de me faire des amies.


« Wesley, il me faut mon BEBE ! » hurlais-je dans le téléphone sans prêter attention aux autres qui font leurs devoirs tranquillement dans le parc.

Je les fusillais du regard tous les crétins qui voulaient ouvrir la bouche. En quelques heures ma réputation a été faite : DANGER, ne pas approcher.

Seul Jasper ose m’approcher et j’ai fait fuir Edward depuis le cours de sport. Et moi, dès que j’avais quelques minutes, je cours après mon « protégé ». L’idée de l’attacher est de plus en présente dans mon esprit.

« Bella, tu sais ce que je t’ai dit. »

« Je sais mais ça me manque ! Puis, c’est le weekend, je vais faire comment ? »

« Parce que ta nouvelle voiture ne te plait plus ? »

« Ne dit pas de conneries, j’aime ma voiture mais mon bébé me manque ! » pleurnichais-je

« Tu as quel âge Swan ? » grognait Wesley

« Et toi ? » grognais-je à mon tour

« Ok ; on t’amènera ton BEBE demain. Les autres sont en mission. »

« Ok. A demain papa. »

Je grimaçais au dernier mot mais pour ma mission je dois m’y tenir. J’ai toujours eu du mal avec ces missions. Je n’ai qu’un père et il est mort, tuer par... Peu importe de toute façon, elle est morte de mes mains. Ma première. Seul lui comptait à mes yeux. Peut-être que s’il était toujours là, je ne serais pas où j’en suis, j’aurais une vie normale, enfin autant que possible parce que à ce que j’ai compris mon père était tueur, comme je le suis devenue. Finalement, c’est peut-être mon destin de décimer. Cruel. Mais, même si je me retrouve dans un lycée en ce moment, j’aime ma vie, elle me convient. Puis, que puis-je demander d’autre ? Je ne suis pas malheureuse, j’ai une « famille », des « amis », et je ne manque de rien. Ce n’est pas la vie des princesses de conte de fée, mais elle est à moi. Je l’ai choisi ainsi, personne ne m’a forcée d’appuyer sur la gâchette. J’ai fait des choix, je les assume.

Sortant de mes pensées, je regardais où je me trouvais. Dans l’ascendeur, avec Edward. Encore.

« Et merde. » soufflais-je

Je dois le protéger mais personne ne me forcera à l’apprécier. J’ai pu l’observer cette semaine et je n’ai qu’une envie, c’est de lui arracher la tête. Lui et son sourire en coin qui POURRAIT me faire craquer, lui et ses airs supérieurs, arrogant et en plus, ce type est intelligent. Et pour couronner le tout, Monsieur plait aux filles. Non mais elles ont quoi dans la tête ? De la soupe ? Remarque Rosalie - la blonde du premier jour - doit avoir de l’eau dans la tête.

Je ne pouvais pas la souffrir cette fille, comme si le monde lui appartenait, et tout ça sous prétexte qu’elle a plus de zéro sur son compte en banque que tout le monde. Tsss, pourquoi cette fille ne se trouvait pas sur ma liste, je lui aurais promis une mort lente et douloureuse. Et bordel, j’aurais apprécié chaque seconde. J’aurais pu m’amuser avec des couteaux, la saigner un peu, lui crever ses jolis yeux, lui couper ses cheveux qu’elle brasse dans tous les sens, je me suis retenue toute la semaine de lui cramer sa tignasse. J’aurais aimé lui arracher ses ongles parfaitement manucurés.

Alors que je ruminais mes pensées macabres contre une blonde, un crétin me sortait de ma torpeur.

« Alors comme ça tu as un gosse ? »

« Hein ? » demandais-je larguée

Puis de quoi il se mêle celui-là ?

« Je ne vois pas en quoi ça te regarde. » crachais-je ne comprenant pas.

Mon cerveau se remet à fonctionner. Ce crétin a assimilé ma moto à un gamin. Abruti. Crétin. Demeuré.

« Franchement, c’est pitoyable. » soufflait-il d’un air supérieur

« Je te demande pardon ? » m’offusquais-je

Déjà qu’il m’insupportait mais en plus, je ne lui fais (faisait) pas peur. Tout le monde a peur de moi. Je devrais peut-être tuer quelqu’un devant lui pour qu’il comprenne que je suis dangereuse.

« Déjà que tu ne donnes pas franchement envie mais avec un moufflet… C’est… »

Je n’ai pas su ce qui m’est passé par la tête mais je lui ai répondu ça :

« Je n’ai pas de gamin ! »

Je ne voyais pas pourquoi je me justifiais mais je l’ai fait. Et c’est la première ET dernière fois que cela arrive. L’ascenseur s’est arrêté mais les portes ne s’ouvraient pas.

« Et le cauchemar continue. » râlais-je mettant un bon coup de poing dans la porte.

« Je suis mort, enterré et en enfer ! » répondit-il sur le même ton que moi

On se fusillait mutuellement du regard. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, j’étais la première à baisser les yeux, non par gêne ou autre sentiment de faiblesse mais par étonnement. Ce petit gosse de riche est le premier à soutenir mon regard le plus meurtrier. Ou sinon j’ai dû inhaler trop de vapeurs en cours de chimie. Oui c’est ça. Je suis MALADE.

Finalement, aurait-il une paire de couilles ? Mes yeux ont dérivé vers sa braguette. Ok. Je confirme, il en a.

« La vue te plait ? » me demandait-il

« Je viens de trouver ta première qualité. » répliquais-je le fixant droit dans les yeux.

« Parce que tu me surveilles pour connaitre tous mes défauts ? »

« Je vais t’apprendre quelque chose Cullen, tu n’es pas le centre du monde et toutes les personnes sensées ne te tournent pas autour. » lui crachais-je à la figure.

Ce type avait le don de me mettre dans une colère noire. Une séance en salle de sport me fera le plus grand bien et ensuite demain, c’est à Wesley de mourir.

Énervée, je remets un coup dans la porte.

« C’est sûr que comme cela ça va bien marcher… » soufflait un Edward sarcastique. « T’as essayé en appuyant sur bouton d’alerte.

Monsieur le roi des crétins appuyait sur le bouton et oh miracle !

« Ouah, effectivement cela change tout. » répliquais-je sarcastique à mon tour.

Le bouton d’appel d’urgence était, bien entendu, en panne.

« Pour cinquante mille dollars l’année, ils pourraient faire attention. » s’énervait à son tour

Wesley ne m’avait pas dit combien cela coûtait et bordel, je trouvais cela cher. Sincèrement, cinquante mille dollars pour aller se faire chier en cours, c‘est abusé, surtout que les cours sont mortels.

On restait quelques minutes en silence, j‘en avais profité pour m‘assoir.

« Heureusement que personne est claustrophobe. »

C’est marrant quand je suis en sa présence, j’ai envie de l’emmerder…

« Si je te dis que je le suis, tu ferais quoi ? »

« Je t’achèverais de suite comme ça, j’aurais la paix. »

Je le fusillais du regard pour la forme. Je ne lui avouerais jamais mais j’aurais fait pareil sauf que je doute que lui soit allé au bout de ses paroles.

Et bien sûr pour arranger le tout, aucun de nous deux n’avaient le numéro de l’accueil pour les prévenir. Alors que les minutes passent, je me suis demandée si cette panne n’était pas vraiment accidentelle. Ils n’auraient pas osé ? Si peut-être. Wesley voulait absolument que je me re-familiarise avec le monde extérieur, pour que je ne devienne pas un ermite. Mais ce n’est pas de ma faute si les gens sont inintéressants et stupides. La plupart sont nombrilistes et ne se focalisent que sur leur petite peine. Je n’ai pas besoin de gens comme cela autour de moi.

Mais est-ce que je sais qui je veux autour de moi ? Un petit ami ? Une vraie famille ? Des amis avec qui rigoler de tout et de rien ? Un chien ? Un chat ? Finalement, être seule ne nous empêche-t-il pas de ne pas souffrir, de ne pas être déçu ? Aurais-je peur d’avoir mal de la perte d’un proche ? N’est-ce pas une faiblesse de s’attacher à quelqu’un ? Est-ce que cela nous détruit-il de le voir disparaitre ? Ou au contraire, cela ne nous rend-t-il pas plus fort ? Est-ce que cela nous permet de continuer à vivre ? Est-ce tout simplement ça la vie ? Faire entrer des gens dans sa vie et les voir partir ? Avoir des peines de cœur ? Être heureuse ? Sourire et rigoler avec des amis devant un chocolat sur une terrasse ? Avoir un petit ami qui nous prend dans ses bras quand ça va pas ou même quand tout va bien ? S’énerver pour ensuite se réconcilier avec sa famille.

Si c’est cela, alors, je ne vis pas.

Mais si au contraire, la solitude est une forme de vie tant qu’on l’a choisie. Et si ce choix nous rend heureux ? Est-ce cela la vie ? Une autre forme de vie, pour le moins originale ? Est-ce que ne pas rentrer dans le moule est ne pas vivre ? Ne pas vouloir s’attacher à quelqu’un, avoir peur de souffrir parce qu’on sait que l’on aura du mal à se relever ? Aurait-on envie de se relever ? Ou choisir la solution de facilité ? Mourir. Aurais-je la force de perdre quelqu’un de proche et de continuer à vivre ? Aurais-je surtout l’envie de le faire ?

Dans l’immédiat, je dirais non mais ai-je vraiment aimé ? Me suis-je vraiment attachée à quelqu’un ? En dehors de mon père ? Est-ce que je m’y autorise ?

Je n’ai qu’une peur c’est que mes proches atteignent mon cœur. Et s’ils n’aimaient pas ce qu’ils y trouvaient ? Et si finalement j’étais aussi insipide que la plupart des gens ? Si je les faisais ? Fuir ? Mais ce n’est pas ce que je veux ? Me retrouver seule ? Ne pas souffrir à cause des autres ?

Pourtant une infime partie de moi a envie de vivre ses choses heureuses, cela vaut-il vraiment le coup de prendre le risque de baisser sa garde au risque d’avoir mal ? Est-ce que faire d’Alice et Emmett mes amis me rendrait plus faible ? De me trouver un petit ami me rendrait plus humaine ?

Est-ce que cela vaut le coup de prendre le risque et de perdre ou changer ma vie tel qu’elle est maintenant ? Est-ce que je veux la changer ? Ou même une infime partie ?

Je jetais un coup d’œil à Edward. Peut-être que ce n’est pas le bon exemple ou même le bon moment pour m’ouvrir aux autres.

En parlant d’ouverture, les portes s’ouvrent. Je me jetais sur mes pieds bousculaient le dépanneur Emmett le fusillant bien du regard, je savais que ce coup pourri venait d’eux. Edward Cullen a voulu sortir en même temps mais je l’ai dévié pour aller m’enfermer dans ma chambre, claquant bien la porte.

Une fois vautrée sur mon lit, je ferme les yeux, épuisée par cette journée.

« Mon dieu, je deviens une garce colérique. »

« Mais ma biche, tu es colérique. Par contre, je n’aurais pas dit garce, mais plutôt… »

« La ferme, Emmett. » grognais-je contre mon oreiller.

Une semaine dans ce lycée et j’ai l’impression de redevenir adolescente. J’ai pourtant dix-neuf ans.

« Sympa ce Cullen. Je ne sais pas ce que tu lui as fait mais il ne peut pas te voir. »

Je grognais pour toute réponse. Emmett prenait mes devoirs.

« Ton bébé est arrivé. Par contre, on lui a pas mis de couche. Tu m’en veux pas ? » Il pouffait de rire. « Cullen ne te voit pas maman… »

Il s’en va en rigolant.

« Moi non plus ! » hurlait-il du couloir.


A suivre…

 

Chapitre 5 : Mon bébé

Beta : Dray Mione Potter Malfoy

PDV BELLA

Je grognais pour toute réponse. Emmett me donnait mes devoirs.

« Ton bébé est arrivé. Par contre, on lui a pas mis de couche. Tu m’en veux pas ? »

Il pouffait de rire et moi, je lui ai mis mon point dans son bras.

« Cullen ne te voit pas maman… » rigolait-il toujours

Il s’en va en rigolant, je l’observe, dans un sens, je l’envie, il arrive à extérioriser ses sentiments malgré les douleurs de son passé. Il est si joyeux, si naturel, si souriant. Pourtant, lui et moi sommes relativement pareils, nous sommes des tueurs. Malgré notre jeune âge, nous avons vu plus de sang que la plupart des gens. Dès que quelque chose ne va pas, il en parle et après, cela va mieux. Il se sent plus libre comme il dit. Moi, je serre les dents, intériorise, je me relève et continue. Est-ce qu’un jour tout ce que j’ai au fond de moi sortira et ça fera surement mal. Me sentirais-je mieux ? Je ne crois pas, je montrerais mes faiblesses, alors je garde tout pour moi.

« Moi non plus ! » hurlait Emmett du couloir me faisant sortir de mes pensées.

Et scoop de l’année, moi avec un bébé ??? Aïe, le pauvre enfant. Je n’ai rien contre eux mais il n’y a pas besoin de moi pour peupler la planète. Si ??? Eh bien, on est dans la merde !

J’ai vite rejoint mon collègue sur le parking où il y a mon bébé.

« Ma biche, tu m’as manqué. » murmurais-je à ma moto.

Je la regardais sous tous les angles, voir s’il n’y a pas de rayures.

« C’est qu’elle ne me ferait pas confiance ! » boude Emmett.

« Emmett. On décolle. » ordonne Fox qui est déjà dans sa Lamborghini

« Bella, au boulot. » dit-elle alors que Jasper s’approche de nous.

J’ai vu dans mon rétro que le beau gosse arrivait.

« Jolie moto. » commentait Jasper derrière moi mais regardant mon cul.

« Jolie gueule. » répondis-je me redressant.

Fox a fait demi-tour rapidement pour partir.

« Ta mère ? »

Je lui ai fait un sourire énigmatique. Bizarrement, lui non plus je ne l’ai pas envoyé chier. Ça doit être un truc des Cullen. Ou alors être entouré d’ados me ramollit.

« On peut dire ça. » répondis-je

« Ton frère ? » Je le fixe intensément. « Laisse-moi devinez. On peut dire ça ? »

« Un ami. » répondis-je

Mes talents d’actrice s’améliorent de jour en jour, je n’ai pas grimacé au mot « ami. » Mais peut-être qu’après tout il en est un ? Il n’y a pas de définition précise sur comment qualifier une amitié entre deux personnes. Une amitié n’est-elle pas différente pour tous ? Peut-être que la mienne ne ressemble pas aux autres. C’est peut-être pour cela que ça que je ne l’appelle pas mon ami ? Mais la véritable question est : est-ce que je souhaite avoir un ami ?

« Tu n’as jamais tort et tu as toujours le dernier mot. »

« Parfaitement. »

« Tu m’emmèneras faire un tour ? Ça serait une nouvelle expérience. »

« Comment ? » demandais-je choquée « Tu n’es jamais monté sur une moto ! Il faut vite remédier à cela ! » me moquais-je

« Vas-y, moque-toi, madame qui roule en Z3 et qui a des amis qui roulent en Lamborghini. »

« Et toi, tu roules en quoi ? »

« En Volvo. »

« Ouah, la voiture la plus pourrie du parking, finalement, je vais peut-être aller voir les mecs plus riches. » me moquais-je

« Toi, intéressée par l’argent, mon dieu, tu viens de me briser le cœur. Je vais te présenter Rosalie Hale. Vous devriez vous entendre. »

« SI tu veux rester en vie, ne me la présente pas. Et si tu veux qu‘elle reste en vie, laisse-la dans un périmètre très éloigné. »

Il se mettait à rigoler. Pourtant, je ne trouvais pas cela drôle. Je la tuerai probablement si jamais j’approchais de cette gourde contre mon gré. Rien qu’en restant près d’elle, j’aurais quelques neurones en moins. Elle est aussi intelligente que plante verte… Morte.

Je le fusillais du regard, croisant les bras sur ma poitrine en m’appuyant contre ma moto. Il m’a regardé de travers et dégluti avec difficulté.

« Mon frère te trouve flippante, je comprends pourquoi. »

« Ton frère est un crétin. »

« Bizarre, il a dit la même chose de toi. » rigolait-il gentiment.

« C’est pas comme ça que tu montras sur mon bébé. »

Il me regarde bizarrement avant de se mettre devant moi, en étant très proche. Je défais mes bras et appuie mes mains contre ma moto.

« Ce sera moi qui serais obligé de monter sur toi. » dit-il d’un ton charmeur.

« Je rêve ou c’est une proposition indécente ? »

Effectivement, sa réputation n’est plus à faire, il saute sur tout qui porte une jupe. Devrais-je m’offusquer qu’après il ne veuille plus de moi ?

J’ai entendu qu’une fille de seconde avait pleuré parce qu’il l’avait jeté juste après.

Une fille normale serait d‘accord avec la fille de seconde, qu’elle mérite mieux que cela, elle doit être traitée avec respect et tout ça mais en même temps, elle n’avait qu’à pas écarter les cuisses dès qu’il lui a souri. Franchement, en ayant ce genre de comportement, on ne peut s’attendre à autre chose, à part le jeter avant qu’il ne le fasse. Ou être d’accord. Un plan cul reste un plan cul.

On ne peut pas s’attendre à aller au paradis alors qu’on trainait sur les trottoirs. En plus, elle devait connaitre sa réputation. Il n’est pas connu pour les emmener au resto ou au ciné. Et malheureusement, il y une gourde de plus dans ce monde.

Une main sur ma joue m’a sortie de mes songes.

« Je vais vraiment t’appeler Lune. »

« Je vais vraiment te faire bouffer tes couilles si tu le fais. »

« Ok, Bella s’est bien aussi. »

J’ai fait ce qui ressemble le plus à un sourire. Pas trop mal réussi vu qu’il me le rend.

« On va pouvoir faire quelque chose de toi finalement. » rigolais-je à moitié.

« Moi je sais ce que je vais faire de toi. »

« JASPER ! »

J’ai tourné la tête vers son frère qui arrive vers nous. Il va vraiment finir par se faire tuer, vu comment je le surveille… ça serait le premier… Et ça, il en est hors de question même si je l’apprécie peu. Peu ? Pas du tout. Je suis la meilleure. Jasper est resté près de moi.

« Oui ? » a demandé le beau blond quasiment collé à moi.

« Faut qu’on parle. Seuls. » dit-il me fusillant du regard.

« J’arrive. »

Edward me toise avec un sourire en coin avant de regarde son frère et de partir.

« Jolie moto. Et Jazz ? » Il tournait la tête « Elle aura quel numéro ? »

Il s’en va. Jasper se recule de moi.

« Ce soir dans ma chambre. » m’informe-t-il

« Plutôt dans la mienne. »

Il haussait un sourcil. Personne ne lui a jamais dit qu’il damnerait un saint ? Bordel, ce type est vraiment sexy !

« On ne t’a jamais dit que les filles préféraient coucher dans leur lit. Enfin, quand elles y arrivent… Pour ma part. »

Je m’approchais de lui, l’embrassait sur le coin de la bouche et partait dans ma chambre. Enfin, officiellement. Cachée dans le hall de mon bâtiment, j’ai attendu que les deux frères partent vers le parc. Sortant rapidement de ma poche, mon I POD amélioré et mes écouteurs, j’ai écouté leur conversation. Mon petit micro placé sous le col de la chemise de Jasper fait des merveilles. Normalement, j’aurais des remords… Euh non, j’en aurais pas mais me rapprocher de lui est plus agréable que certaines personnes, je me souviens encore d’un type qui faisait deux cent kilos, nous n’étions pas sûrs de ce qu’il faisait, alors je l’ai filtré. Une vraie partie de plaisir…

FLASH BACK

« Non, Wesley, tu l’as vu ? Il est… » Je regardais encore sa photo « Eurk… On dirait une… Baleine ! Et encore, je préfère les baleines ! » râlais-je

« Bella. » grogne Wesley. « Tu m’emmerdes avec tes caprices. Tu n’as plus huit ans. Tu feras cette mission. »

« Envoie Mac ! » boudais-je

« Non, cette baleine comme tu l’appelles, à un penchant pour les ados de quinze ans, et ma biche tu AS quinze ans. »

Je ne voyais pas pourquoi je protestais contre Wesley, je n’ai jamais le dernier mot, même au bout d‘un (?). Je suis rentrée dans l‘institut à quatorze ans. C’est jeune mais cela aurait été pire si j’avais continué seule.

Je crois tout simplement que j’aime faire chier le monde, c’est dans ma nature. Ou est-ce parce que j’ai trop de haine en moi ? Ou un père qui ne m’a jamais dit non ? Ou ce même père qui est mort sous mes yeux, tué par une femme qui ne nous dérangera plus. Ma première victime. Mon sale caractère viendrait-il de mes gènes ? De mon métier ? J’ai appris à ne pas me laisser marcher sur les pieds mais être une chieuse n’est-il pas tout simplement naturel ? Peut-être. Après tout, il y a des gens naturellement gentils, d’autres - comme moi - qui le sont moins. Certains n’ont pas de caractères, d’autres en ont. Mais est-ce aussi dû aux épreuves de la vie ?

Habillée comme une écolière de bonne famille, je me dirigeais vers un petit restaurant, celui de la baleine. Mon repas était délicieux, mais l’addition va être plus salée.

« Oh mon dieu ! » m’exclamais-je « Je crois que j’ai oublié mon porte-monnaie. »

« Arrêtez vos salades ! Vous allez payer Mademoiselle. » me dit le serveur pas content du tout.

« Mais je vous promets ! » dis-je levant les mains « Je ne mens pas ! Fouillez mon sac si vous voulez ! »

« Cela suffit. » s’énerve le serveur qui va pour prendre par le bras et me faire je ne sais quoi.

« Damien. » dit une voix froide.

Damien, le serveur a tourné la tête vers la baleine assise à une table au fond de la salle.

« Un problème mademoiselle ? » me demandait-il le plus gentiment possible me détaillant.

Je me suis levée pour me diriger vers lui d’une démarche assez séductrice, autant qu’elle puisse l’être quand on a quinze ans. Je me suis plantée devant sa table.

« Voilà, j’ai oublié mon porte-monnaie et je n’ai pas de quoi payer. » expliquais-je me mordant la lèvre

« Cela est un problème effectivement. »

Ses yeux de pervers m’ont détaillée, surtout ma poitrine et mes cuisses moitié dénudées. Je me tortillais sur moi-même pour montrer ma gêne. Je jetais un coup d’œil au serveur qui était toujours derrière moi. Il lui a fait signe de partir.

« Mais je serais prête à faire n’importe quoi pour m’excuser. » dis-je d’une voix plus grave qu’à l’accoutumé.

« Cela peut s’arranger. Viens t’assoir près de moi. »

Toute contente, je suis allée m’assoir près de lui. Non seulement il avait quelques kilos en trop, mais son odeur est aussi agréable que son physique. Chaque respiration est une horreur. Chacun de mes gestes sur sa cuisse est désagréable.

Fin du FLASH BACK

J’arrêtais mon souvenir ici la suite étant un vrai mauvais souvenir, sachant ce que j’ai été obligée de faire pour savoir ce qu’il faisait dans les cuisines. J’en frissonne encore. Wesley me l’a payé, je suis partie trois semaines aux Caraïbes.

Je retourne à la conversation des deux Cullen.

« Edward, arrête de me parler de la nouvelle, je sais que tu ne l’apprécies guère. »

« Elle a failli me tuer en cours ! Je te le dis, elle est dangereuse !»

« Dis plutôt que tu la trouves sexy et qu’elle ne bave pas en te voyant ! » 

« Aussi. » entendis-je à peine la voix d‘Edward « Mais je n’aime pas qu’elles me regardent toutes ainsi. Je ne suis pas toi. »

« Tu les fais peut-être fuir par ton comportement mais je crois qu‘elles aiment ton coté mystérieux. »

« Et toi, ton coté Casanova ! On est bien comme on est ! »

« Et heureusement, deux Cullen identiques. »

J’imagine la grimace de Jasper à la prononciation de sa dernière phrase.

« L’horreur !! » dirent-ils en cœur.

« Bon, tu voulais quoi ? » demandait Jasper

Curieuse, j’attendais patiemment.

« Maman et ton père nous invitent pour le weekend, un diner familial, comme ils l’appellent. »

« Juste ça ? » dis-je à voix haute.

Bien sur certaines personnes m’ont regardée de travers. Un regard meurtrier et il n’y a plus personne autour de moi.

« Ok. » avait juste répondu Jasper.

Ils ont continué à discuter de tout et de rien. Enfin, surtout rien d’intéressant pour la fouineuse que je suis. J’ai rangé ma chambre, enfin tout planqué sous mon lit et dans mes placards. Seul mon matériel est à sa place. Caché.

J’appelle Wesley pour le tenir au courant de leur déplacement, pour tout organiser.

« Bella. »

« Salut Chef ! »

« Dis-moi que tu ne l’as pas abimé. »

« Ses petites fesses musclées sont en parfaite santé ! »

« Et le reste de sa personne ? »

« La vie des riches en ennuyeuse, rien de bien intéressant. Juste un diner familial le weekend prochain. » expliquais-je à Wesley « Je te laisse, j’ai quelque chose de prévu. »

Je n’ai pas répondu, il est suffisamment amoché comme ça. Pas la peine de le (lui) rappeler. Je ne suis pas maso au point de rappeler les (mes) erreurs ! (Je ne suis pas maso à ce point)

« J’espère que ça concerne Cullen ! »

« Oui ! » dis-je fière mais pas le bon.

Sauf que cela il n’est pas censé le savoir même si je suis sûre que le petit satellite qui me surveille ne va pas en manquer une miette.


Jasper a frappé à ma porte, je l’ai laissé entrer.

« Sympa la déco. »

« Très personnalisée, je sais. » répondis-je mi-figue, mi-raisin.

Rien dans cette pièce n’est de (à) moi. Les murs sont tels quels. Seuls les draps sont de (à) moi. Je ne peux empêcher mon regard se poser sur le jeune homme en face de moi. Sa chemise est légèrement déboutonnée et son jean, lui, moule à la perfection son fessier.

« La vue te plait ? » m’a-t-il demandé

Je me suis approchée de lui, tout en le fixant avec mon regard de braise, j’ai défait un à un les boutons de sa chemise, mes doigts frôlant sa peau, le faisant frissonner. J’ai baissé mes yeux sur son torse. Mes doigts glissant sur le V au-dessus de sa ceinture.

« Comme ça, c’est beaucoup mieux. » répondis-je le fixant.


A suivre !

Alors ?

Bisous

 

Chapitre 6 : Jasper

Beta : Dray Mione Potter Malfoy

Lemon dans ce chapitre.

PDV BELLA

Jasper a frappé à ma porte, je l’ai laissé entrer.

« Sympa la déco. »

« Très personnalisé, je sais. » répondis-je mi-figue, mi-raisin.

Rien dans cette pièce n’est de moi. Les murs sont tel quel. Affreux. Seuls les draps sont de (à) moi. J’ai horreur de dormir dans le lit de quelqu’un d’autre puis mes draps, c‘est mes draps. Je ne peux empêcher mon regard se poser sur le jeune homme en face de moi. Sa chemise est légèrement déboutonnée et son jean lui moule à la perfection son fessier.

« La vue te plait ? » m’a-t-il demandé

Je me suis approché de lui, tout en le fixant avec mon regard de braise, j’ai défait un à un les boutons de sa chemise, mes doigts frôlant sa peau, le faisant frissonner. J’ai baissé mes yeux sur son torse. Mes doigts glissant sur le V au-dessus de sa ceinture.

« Comme ça c’est beaucoup mieux. » répondis-je le fixant.

Une seconde plus tard, ses lèvres sont sur les miennes. Mes mains atterrissent dans son cou, ses mains sur ma taille sous mon tee-shirt. Lorsque ses doigts ont frôlé ma peau, un gémissement est sorti de ma bouche, je me suis rendu compte que j’étais frustrée, cela allait me faire un bien fou. Enfin, j’espérais.

Ses mains remontent sur ma poitrine, la massant comme j’aimais. Ce type devait lire dans ma tête, je collai mon bassin contre le sien, me frottant outrageusement à lui. Alors qu’il a voulu enlever mon haut, je le pousse ; il se retrouve assis sur mon lit.

« Tsss, patience. » murmurais-je sensuellement.

Je me mis entre ses jambes,ses mains arrivèrent directement sur mes fesses, alors que mes lèvres retrouvaient les siennes, je me mis à genoux, mes baisers descendaient dans son cou que je lèche, mordille, il aura une jolie marque de dents. Oups… Mais vu ses gémissements, il n’a pas l’air de s’en plaindre. Je continue mon chemin en passant par sa clavicule, ses tétons, point sensible chez monsieur, je m’amuse à les lécher, les mordiller.

« Bella. » soufflait-il de sa voix rauque.

Alors que ma langue découvrait son torse finement musclé, ses mains libèrent l’objet de ma convoitise, je commence à le branler doucement.

« Bordel, tu vas me tuer. » lâchait-il en penchant la tête en arrière, le rendant encore plus désirable.

Je le prends d’un coup dans ma bouche, le faisant grogner de plaisir, j’entame des va-et-vient, tournant parfois ma langue sur son gland, j’arrête quand je le sens proche. Je ne refusais pas grand-chose mais avaler était impossible. Je me recule, me léchant les lèvres, l’allumant encore un peu. Doucement, j’enlève mon tee-shirt, ma jupe suit , me retrouvant en sous-vêtements devant lui. Je m’approche de lui, surtout de ses mains et de sa bouche partis à la découverte de mon corps, mon soutien-gorge a vite volé, sa langue venant lécher chaque partie de ma poitrine, mes ongles se plantant dans ses cheveux, mes gémissements devenant de moins en moins contrôlés, ses doigts partirent sous mon string, et instinctivement, j’écarte les cuisses.

« Mmm. » souffla-t-il sentant que j’étais trempé.

Il appuya sur mon clitoris me faisant gémir fortement. Il retira sa main pour enlever mon dernier sous vêtement. Ses yeux ont balayé mon corps, sa bouche vient se poser sous mon nombril, endroit sensible. Sa respiration erratique me chatouillait, des frissons parcouraient tous mon corps alors que je répétais son prénom en plus de mes gémissements. Jje pose un pied sur le rebord du matelas, ses deux doigts entrent en moi, ses va-et-vient rapides ont vite eu raison de moi. Je détestais perdre le contrôle sauf dans ses moments. Alors que j’étais proche de mon orgasme, monsieur s’est arrêté (s’arrêta) pour se lécher les doigts.

« Chacun son tour. » a-t-il soufflé

Je m’assis à califourchon sur lui, finissant de lécher ses doigts, son regard noir de plaisir ne me lâchant jamais. Je l’embrasse, nos langues se battant pour savoir qui aura le dessus, je sentais sa queue contre mon bas ventre, je n’y frottais plus que de raison. N’y tenant plus, je me levais pour m’empaler sur lui. Je fis de légers va-et-vient pour qu’il puisse entrer en moi complètement. Chose facile vu que j’étais trempée. Un son rauque sorti de ma bouche.

« En manque ? » se moquait-il gentiment de moi, me caressant la joue avant de m‘embrasser délicatement.

Premier baiser délicat.

« Mmm. » soufflais-je ne voulant pas répondre « Mais la question est de savoir si tu vas pouvoir me satisfaire ? » demandai-je haussant un sourcil et mettant un coup de bassin.

« Je trouve que je m’en sors pas mal. »

« Vrai. » ai-je répondu.

Très peu de mec étaient entre mes cuisses avait réussi à me faire avoir un orgasme et lui juste avec ses doigts, il aurait pu y arriver juste avec ses doigts.

Il reposa ses lèvres sur les miennes alors que j’entamais des va-et-vient délicats qui se transformèrent vite en quelque chose de plus fougueux. Je m’accrochais comme je pouvais pour suivre le rythme, ses bras musclés faisaient l’affaire. Je gémissais de plus en plus fort, J’aime dominer, j’aime cette position, mais d’un coup de bassin, touchant au passage mon poing G, je me retrouve allongée sur le lit, lui à genou devant moi, il prit les commandes de mes fesses sur le rebord du lit, mes jambes sur son torse, avant de reprendre ses pénétrations de plus en plus fortes. Dans cette position, à chaque entrée en moi, il touchait mon point sensible, ses yeux ne quittant pas ma poitrine qui bougeaient au rythme de ses coups de butoir. Mes mains sont posées sur ses poignets et ses mains sur mes hanches me tenant fermement. Quelques minutes plus tard, mon orgasme me fait crier, ses pénétrations ralentirent pour se faire profonde. C’est beau un mec qui a un orgasme. Il passe mes jambes autour de sa taille pour se pencher vers moi. Sa bouche frôlait ma poitrine, mes lèvres rien de bien concret. Je rejetais ma tête en arrière appréciant ce léger contact, par la même occasion, il embrassait délicatement la peau de mon cou.

Il s’allonge à côté de moi. Nous restons en silence le temps de reprendre notre souffle.

« Je te dirais bien que tu as assuré mais je m’en voudrais si tu prenais la grosse tête. » souriais-je regardant son visage.

Il ne voyait pas, ses yeux étaient clos mais il ne dormait pas, son sourire le trahissait.

« Tu es différente. » m’avait-il dit sans bouger

Si tu savais à quel point. Enfin, si tu le savais tu ne serais pas dans ma chambre et nu.

« Tu me l’as déjà dit. »

« En bien. Ce n’est pas mal d’être différent. »

« Quand bien même ça l’était, cela ne ferait pas de changement. Je me fiche de ce que pensent les autres. »

Il avait simplement souri. Nous n’avions pas bougé, jusqu’à ce que je décide de prendre une douche.

« Tu sais où se trouve la sortie. » ai-je dit pénétrant dans ma salle de bain.

Je l’avais entendu se relever.

« Vengeance féminine ? » se moquait-il

« Appelle cela comme tu veux. »

Pour moi, c’est de la fierté, personne ne me jette dehors, je pars quand je veux.

« A plus tard Bella. » m’avait-il dit avant de claquer la porte.

Je n’étais pas encore sous ma douche, bien que l’eau coulait. Je sais que le micro dans mon poignet serait utile.

« T’es pas possible Jasper. La nouvelle. » avait dit un mec que je n’identifiais pas.

La caméra au-dessus de ma porte m’a confirmé (me confirme) qu’il était dans ma classe de sport. Paul, je crois.

« Une tigresse, elle t’a marqué comme du bétail ! » rigola-il

Puis ils étaient partis chacun de leur côté. Moi je pus prendre ma douche tranquillement.


A suivre ….

Chapitre 7 : Esmé

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Après les cours, je me suis arrangée pour sortir du lycée et aller au bar pas loin du campus. Je me suis assise à une table dans un coin à l’abris des regard. Je n’ai pas eu à attendre longtemps qu’Emmett arriva.

« Alors, Bella, ces quelques jours ? » me demandait Emmett s’asseyant en face de moi.

« Tu as reçu mes devoirs ? J’ai rien pigé. »

« Je te fais ça ce weekend. Mais Bella c’est facile, tu as au moins regardé ce que tu avais à faire ? »

« Euuuuuh ! NAN ! Moi, je tire dans le tas et je réfléchis après ! Toi, tu es le cerveau de la bande. Alors, bosse et je veux que des A+ ! »

« Elle n’est même pas exigeante. »

Wesley entre dans le café et s‘assoie à mes côtés.

« As-tu préparé ton weekend ? » me demandait mon boss

« Oui. »

« Tes rapports avec Edward se sont améliorés ? »

« Bof. »

C’est vrai, j’ai pu rester assise près de lui pour le cours d’Anglais sans l’amocher. Pourtant, il avait essayé de me foutre en colère, certes je l’étais mais j’ai intériorisé. Je crois bien que Monsieur est rancunier et qu’il m’en veut pour le cours de sport. Je crois bien qu’il sait pour Jasper et moi. Bien qu’il n’y ait pas de quoi en écrire des lignes. Mais c’est suffisant pour les ragots qui circulent dans mon enfer personnel : le lycée. Je m’étais rendue compte que j’avais mal jugé ses filles, je les trouvais idiotes mais en fait ce mot est bien faible. Elles sont complètement demeurées.

« Bof ? »

Wesley arquait un sourcil.

« Tu m’as demandé de le protéger, pas de me marier avec. Je fais mon job, alors lâche-moi. » répliquai-je froidement. « Puis si jamais un jour je devais l’apprécier, je me débrouillerais seule et puis même si je l’appréciais, je ferais tout pour le haïr, par simple esprit de contradiction. »

« Le lycée te rend désagréable. » constata Wesley

« Moi, je la trouve pareil. » rigola Emmett regardant mes devoirs. « Mais elle doit avoir ses règles aujourd’hui ! »

Pour toute réponse je lui envoyais mon poing dans le bras par-dessus la table.

« Tu ne perds rien pour attendre Swan ! »

« Mais quand tu veux ma biche, je te fous ta plumée tous les jours ! »

« Des paroles, Swan. Des paroles ! »

Rapidement, je me suis retrouvée de l’autre côté de la table en train de me bagarrer gentiment avec Emmett. Je l’ai rapidement maitrisé, mon bras autour de sa gorge, lui plié en deux.

« Un soucis Monsieur ? » demanda le propriétaire du bar à Wesley nous regardant

« Non merci Monsieur. »

Le patron est parti, j’ai relevé les yeux pour voir Alice entrer et Jasper à sa suite, la regardant de haut en bas, en faisant un bref arrêt sur ses fesses. Ma petit Alice portait un baggy et un haut moulant jaune, montrant son bas ventre, ses cheveux dans tous les sens. Heureusement qu’ils sont disciplinés parce que se coiffer n’est pas son truc.

« Wesley, Bella. »

Je relâchais mon ami et retournait m’assoir ne voulant pas être remarquée par la bande des populaires composés des Cullen et quelques autres dont je n’ai pas retenu les noms. Alice s’assoie à côté d’Emmett.

« Tu as été longue. » constata Emmett

« Le plan cul de Bella essayait de me mettre dans son lit. » grimaça-t-elle

« En tout cas, tu lui as tapé dans l’œil. » me moquai-je regardant Jasper qui regardait Alice

« Pas intéressée. »

Elle bougonnait qu’elle préférait son frère. Mouais, en parlant du frère, je lui avais jeté un bref coup d’œil. Certes, il est mignon mais pas de quoi en mouiller sa culotte.

« Quand vous aurez fini votre conversation, Ô combien passionnante, on pourra peut-être travailler ? » demanda Emmett

« Et toi Emmett, tu devrais t’enlever le balai que tu as dans le cul et t’y mettre un vibro, ça te ferait plus de bien ! » répliquai-je moqueuse

« Seulement si c'est toi qui me le mets ! » me répondit mon collègue

« Mais quand tu veux ma biche ! »

Qu’on ne se méprenne pas, j’aime mon job mais j’avoue que m’amuser est aussi plaisant. Je me sentais normale en ayant quelques minutes d’insouciance avec mes « amis ». Je n’avais que dix-neuf ans, bien que je ne connaissais pas vraiment le mot s’amuser comme tout le monde. Je m’amusais beaucoup en tirant au pistolet, ou en me faisant passer pour ce que je ne suis pas. Mais après tout chacun à sa vie et ses plaisirs.

Pendant L’heure qui suivie, nous avions parlé travail.


C’était vendredi, et qui dit vendredi, dit weekend, donc repos… Repos, repos… Vite dit, moi j’allais jouer à cache-cache avec les fils Cullen. Vendredi midi alors que tout le monde était en train de manger, j’étais partie mettre un émetteur sur la Volvo de Cullen et un micro à l’intérieur. Enfin, le micro j’étais toujours en train d’essayer de le mettre. Crocheter les portières de voiture n’a jamais été ma matière de prédilection, Fox s’en était arraché les cheveux.

CLIK.

Ouf, cela fait cinq minutes que je galérais. Ne perdant pas de temps, je m’étais glissée dans l’habitacle pour coller le micro derrière le rétroviseur intérieur. Je me suis surprise à penser que ça sentait bon, le parfum d’Edward remplissait la voiture. Et ouah, il sentait vachement bon ce type. Tout en fixant mon micro, je vis le propriétaire de la voiture s’approcher de celle-ci. Aie. Pas le temps de partir en courant. Me déshabiller rapidement et me mettre nue sur la banquette arrière prétextant vouloir de lui ? Eurk ! Puis légèrement cliché. Je pris la dernière solution possible, sortir de la voiture et observer la voiture. Comme si je pouvais être intéressée…

« Je peux savoir pourquoi tu regardes ma voiture ? » me demandait Edward

Je me retiens de lui balancer une réplique bien cassante.

« J’envisageais de changer de voiture et j’aime bien la tienne. »

Un petit sourire convaincant pour accompagner mon beau mensonge.

« Tu roules en BMW Z3 et tu veux une Volvo ? »

Il m’a regardé de travers. Comment ce type fait pour trouver toutes les failles à mes plans ? Puis d’abord, comment il connait ma voiture ? En quinze jours, je ne m’étais quasiment pas approchée de ma voiture sauf la nuit pour faire des rondes.

« Comment tu sais que je roule en Z3 ? » demandai-je

« Euh… Je… »

« Oui ? »

Piégé mon pote. Est-ce que ce n’est pas moi qui suis censée le suivre et non l’inverse ? Monsieur Cullen aurait-il des vues sur moi ?

« Alors ? » insistai-je

Je le voyais de plus en plus mal à l’aise. Et bizarrement, j’ai abrégé ses souffrances. Je crois bien que je me ramollissais à son contact.

« Peu importe. Je sais que je suis le centre de vos préoccupations ! »

Oula, et en plus j’essayais vainement de faire de l’humour… Appeler le docteur ! Je m’éloignais rapidement de lui.

« Swan ! Toutes les personnes censées ne tournent pas autour de toi ! »

Oh le con, il avait repris ma phrase que je lui avais balancé dans la figure la semaine dernière. Je me suis retournée vers lui.

« Mais Cullen, n’as-tu pas compris que tu étais mon modèle, que j’aspirais à te ressembler ? »

« Je savais que tu étais folle de moi ! » se moquait-il

« De toi ? Non, mais ton frère. Totalement ! »

Je partais retenant un sourire naissant sur mes lèvres.

Est-ce que lui et moi venons d’avoir une conversation civilisée sans nous balancer des répliques méchantes et encore mieux, j’étais restée à proximité de lui sans l’abimer. Gros progrès.


Cela faisait une heure que nous roulions, ils ne s’étaient pas aperçus que je les suivais. Leurs conversations sont quasiment inexistantes et quand ils ouvraient la bouche, ils parlaient filles.

« Alors comme ça tu as couché avec la nouvelle ? » demandait Edward avec une voix bizarre

« Pourquoi ? Tu voulais te la faire en premier ?»

« Non. Tu couches avec qui tu veux. »

« Ok. Alors arrête avec ce ton, on dirait que tu vas me bouffer ! » se moquait mon ex plan cul

Ils étaient restés quelques minutes en silence. Tendu dans la voiture, à mon avis.

« Et tu l’as jeté comme les autres ? » avait demandé Edward brisant leur silence.

« Non, elle m’a clairement indiqué où se trouvait la porte avant de partir dans SA salle de bain. »

Edward s’était mis à rire. Deuxième qualité, il a un rire assez joli. Je me forçais à ne plus penser à ma mission de cette façon, cela pourrait me perturber dans mon travail et il était hors de question qu’il meurt parce que je pensais à lui pas comme il fallait.

« Tu t’es fait foutre dehors ? J’espère au moins qu’elle était bonne ? »

« Pourquoi tu veux essayer ? » répondait Jasper

« Je t‘ai déjà dit NON. » avait-il répondu catégorique « Et ne me sort pas qu’elle et moi on s’entendrait bien. Cette fille est trop… Bizarre mais en même temps elle a quelque chose d'intrigant. » expliquait-il plus dans ses pensées.

« C’est la première fois que je t’entends parler de quelqu’un de cette manière. »

« Ouais. Peut-être parce qu’elle me tient tête. »

« C’est clair qu’elle a un foutu caractère. »

Comment cela j’avais un foutu caractère ? Oui. Et j’assumais pleinement, mais il m’a sauvé la vie plus d’une fois. Mon chemin s’arrêtait ici alors qu’ils prenaient le chemin les conduisant chez eux. Moi je commençais mon espionnage. Heureusement que Madame Cullen est au courant que je surveille son fils. Elle m’avait quand même prêté une dépendance. Celle aussi des employés… Je passais pas l’entrée de service et attendait la chef de la maison. Je ne l’avais jamais rencontré, je l’imaginais stricte, ferme, ne souriant pas, une femme d’affaire avec un tailleur gris et un chignon serré. Bonjour les stéréotypes Bella…

Pour attendre, j’écoutais leur conversation.

« Bonjour mes chéris ! »

Comment tout casser en quelques mots… Je supposais que c’était Esmé Cullen

« Bonjour Maman. »

« Allez vous préparer pour le diner, j’ai quelque chose à faire. »

J’entendais deux baisers puis des pas qui s’éloignait.

« Bonjour. » dis-je à la femme arrivant vers moi.

Pour le tailleur stricte on repassera, elle portait un Jean et une chemise ainsi qu’une paire de converses bleus.

« Bonjour. »

Je la voyais me détailler, alors que j’étais appuyée contre ma moto.

« Vous êtes jeune. » constata-t-elle « Mais à ce qu’il parait vous être très douée. »

Je ne fis qu’hocher de la tête.

« Je vais vous montrez vos appartements. »

Une chose était sûre, son comportement diffère quand elle est avec sa famille ou quand elle est avec moi. Je posais mes affaires sur le lit.

« Merci madame. »

Je défaisais mon matériel et branchait mon ordinateur qui affichait la chambre d’Edward. Je pouvais suivre toutes leurs activités, Emmett et Alice étaient venu préparer. Tous les endroits familiers de Cullen sont surveillés. Je me sentais observée alors je me retournai.

« Un soucis, madame ? » demandai-je le plus poliment.

« Pourquoi avoir choisi cette vie ? »

J’haussais un sourcil.

« Ne vous en faites pas, votre fils restera en vie. »

Elle a jeté un coup d’œil à mon écran d’ordinateur.

« Prenez soin de mon bébé. S’il vous plait. »

Si sa voix était froide jusqu’à maintenant, sa dernière phrase est pleine de douceur et d’amour.

« Je connais mon travail. » fut tout ce que je trouvais à répondre n’étant pas une adepte des mots gentils ou autres.

Je n’ai jamais été douée pour rassurer les gens. Elle m’avait fait un bref sourire avant de me laisser seule.

Le vendredi soir fut calme, un diner en famille et soirée DVD. Je les observais, une partie de moi les enviait. Je n’avais jamais connu cela. Avoir une famille, c’est dans ces moments que mon père me manquait. Je n’ai que quelques souvenirs de lui mais je me souviens de sa tendresse et de son amour.

Le samedi après-midi, ils avaient prévu d’aller au cinéma aller voir Piranha en 3D. Alors, je les avais suivis. J’avais un mauvais pressentiment concernant cette sortie, mais je pouvais me tromper, j’espérais me tromper. Bien entendu, je pris mes armes. Je ne les quittais que rarement.

Alors qu’ils discutaient joyeusement devant le cinéma avec leur bande d’amis qui me paraissaient bien inoffensive, je repérai des types bizarre et là jje sus qu’il y allait avoir de l’action. Ces deux hommes ne m’avait pas vue, j’avais toujours mon casque sur la tête. Ils n’ont pas l’air d’être des amateurs. J’appelais Wesley pour lui dire d’envoyer une équipe de nettoyage qui arriverait dans deux heures. Puis il ne valait mieux pas que je les croise. Je les trouvais trop planqués et lâches.

Je m’en sortirais seule, ils n’étaient que deux. Je pensais que le grand chef de cette organisation ne savait pas qu’Edward était sous protection, ce qui me facilitait la tâche, bien qu’après cette journée, ils sauront qu’il est protégé. Je n’avais pas prévu pour ces deux-là, une fin heureuse. Moi non plus, je ne devais pas me faire voir, on ne sait jamais à qui l’on à faire surtout quand ce sont des pros.

Edward, Jasper et ses amis entraient, les deux hommes aussi. Je pris ma place au fond juste derrière les deux types. Pour eux, j’étais juste une ado normale. Ils ne me disaient rien. Le film commençait, ils ne bougeaient pas. Bizarre, je l’aurais eu pour cible, il serait déjà mort… Encore deux doués de la vie…

Si eux ne bougeait pas, moi oui. Je me penchais vers eux.

« Bon les mecs, soit vous rentrez chez vous tranquillement et sans bobos, soit et bien je vous éclate la tête. »

Je leur souris de toutes mes dents. Bien sûr, ils n’avaient pas choisi la première solution et bien sûr, je m’en suis réjouis. Ils se sont levés ensemble pour se retourner vers moi qui m’était assise confortablement. J’avais des doutes quant à leurs efficacité à sortir les armes mais c’est bon, je suis rassurée, ils me menaçaient.

« Bou, maman, j’ai peur… » me moquais je

Je ne leur laisse pas le temps de faire quoi que ce soit, je donne deux coups de pieds pour les désarmer. Je m’attaque à celui de gauche en lui mettant un bon crochet du droit, touchant son nez, et ça fait très mal. L’autre arrivant derrière moi, je lui envoie mes deux pieds, prenant appui sur le premier.

Heureusement que pendant le film, il y avait pleins d’actions et de cris, d’ailleurs il n’y avait que ça. Ce qui m’a aidé à ne pas me faire démasquer pendant que je me battais avec ces deux clowns. Malgré que j’aimais me battre, ils commençaient à m’énerver sérieusement. Je ne pouvais utiliser mes armes, elles feraient trop de bruits. Par contre, j’avais repéré leur armes avec des silencieux. Celui que j’avais poussé s’était retrouvé au sol, je mis un coup de poing bien placé dans celui qui était debout avant de me jeter sur l’autre afin de lui éclater la tête contre les marches. Son arme était tombée non loin de nous, je la pris et rapidement, je mis une balle à celui dont j’avais explosé ses parties génitales. Malgré l’obscurité, j’avais bien visé et tiré en plein cœur. Il était tombé dans une rangée. Alors que l’autre se remettait doucement, je m’étais accroupie à ses côtés.

« Vous auriez dû choisir la première solution. Maintenant, va t’assoir. » lui ordonnai-je

Je passais derrière lui, le menaçant toujours. Il avait enjambé son collègue mort. Je m’étais penchée derrière lui, lui murmurant à l’oreille.

« Dis bonne nuit. »

A ce moment j’avais appuyé sur la détente, lui logeant une balle dans la tête. Je reposais l’arme sur le cadavre. Heureusement que j’avais mis des gants. Ne pas laisser de trace. C’est la première règle que j’ai apprise en entrant à l’institution. La deuxième était la discrétion. Je regardais enfin ce qu’il se passait dans la salle de cinéma. Personne ne s’est aperçu de rien. Heureusement parce que je n’avais pas fait attention à eux. Je finis de regarder le film n’ayant strictement rien compris.

Le retour fut plus calme. J’avais informé Wesley. Maintenant, nous devrons être deux fois plus prudents. Ils se douteront qu’il est protégé quand ils ne les reverront pas revenir.


Et voilà ! Alors, Esmé, vous en pensez quoi ?

 

Chapitre 8 : Diaz

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Le retour fut plus calme. J’avais informé Wesley. Maintenant, nous devrons être deux fois plus prudents. Ils se douteront qu’il est protégé quand ils ne les reverront pas revenir.

Les deux Cullen n’avaient rien vu. Ni personne d'autre. Le reste de la soirée s'est passé calmement. J'ai enfin pu dormir une fois que ces messieurs étaient couchés.

Le lendemain, madame Cullen vient me voir avant que je ne parte.

« Bonjour Miss. »

« Bonjour madame. Un soucis ? »

Je jetais un bref coup d'œil à mes écrans.

« Non tout va bien, je voulais savoir si tout s'était bien passé, et qu'il n'y avait pas eu de problème. » demanda-t-elle avec une légère pointe d'autorité qui ne plaisait guère.

« Je crains madame que cela ne vous concerne pas. » répondis-je assez froidement.

Je ne vois pas en quoi cela la regarde. De plus, il va falloir qu'elle se rentre dans le crane que je ne suis pas un de ses employé bossant dans sa boite. Je pourrais la tuer en deux secondes et ça, elle n'a pas l'air de s'en rendre compte. Je ne mêle pas de ses affaires, moi ! Et la femme d'affaire dans toute sa splendeur s'énerve. Elle s'avance vers moi me pointant du doigt. Je rêve ou elle me menace ? J'haussais un sourcil attendant de voir ce que cette femme allait me dire.

« Écoutez-moi bien jeune fille, je vous paye donc j'exige de savoir ce qu'il s'est passé ! Et les détails ! »

Oula Madame est en colère. Je me bougeais pas.

« Maintenant !!! » hurla-t-elle

Je soufflais pour ne pas m'énerver avant de répondre. Je canalisais mon énervement, après tout, c'est elle qui me paye...

« Je pense MADAME que vous allez en premier baisser votre main, parce que je n'ai peut-être que dix-neuf ans mais j'ai plus de meurtres à mon actif que vous aurez de bougies sur votre prochain gâteau d'anniversaire et cela fait beaucoup... » Je lui fais un sourire hypocrite « Sans vouloir vous vexez. De plus je m'en voudrais d'abimer une personne innocente. »

Elle baissait enfin son doigt se rendant compte de qui elle a en face d'elle, enfin je crois, et je l'ai surement douchée par rapport à son âge.

« Bien. »

Je me retournais et finissait mes bagages.

« Vous ne m'avez pas répondu. » dit-elle reprenant son ton de femme d'affaire.

Chasser le naturel, il revient au galop...

« Vraiment ? » me moquai-je sans la regarder

Je bouclais mes dernières affaires et me retournait vers elle.

« Je n'ai rien contre vous madame mais la seule chose importante pour vous, c'est la vie de votre fils et sa santé, ce qui se passe derrière vous ne vous regarde pas. » dis-je fermement

Je la fixais le plus sérieusement possible.

« Je protègerais votre fils même si je dois mourir. » dis-je le plus sérieusement du monde.

« Bien. »

Elle me fit un bref sourire - légèrement crispé - avant de partir.


Alors que j'attachais mon sac sur ma moto, une personne s'approcha de moi, je posai ma main sur mon arme accrochée à ma ceinture prête à m'en servir.

« Euh, pardon, vous êtes mademoiselle Swan ? » demanda un homme d'une voix mal assurée

Je me retournais vers lui, ma main n'ayant pas bougé.

« Je ne vous veux aucun mal. » m'informa-t-il voyant mon arme.

Et moi, je le vis déglutir fortement.

« Vous êtes ? »

« Oh pardon, je suis Carlisle Cullen, le mari d'Esmé. »

Il restait en silence devant moi, je le voyais gêné mais ne faisait rien pour l'aider. Au moins, un qui a peur de moi.

« Vous désirez ? Ils vont partir et je ne veux pas les quitter. » demandai-je, moi et la patience cela fait deux.

« Oh pardon. Je voulais excuser le comportement de ma femme, elle peut être parfois dure et très protectrice quand il s'agit de son fils. Il est tout ce qui lui reste de son défunt mari. Le père d'Edward. »

« Bien. »

Je montais sur ma moto et la démarrait.

« Et Monsieur le PDG, La protection, c'est MON domaine. Dites-le à votre femme. »

« Merci mademoiselle. Pour tout. »

Après un bref signe de tête, je partis.


Les jours suivants furent calmes. Trop calme. Je m'étais presque ennuyée sauf qu'un coup de téléphone a tout changé.

« Bella, les ennuis arrivent. Arrange-toi pour qu'il ne sorte pas de sa chambre. Tu as de la visite. On est là dans quinze minutes mais ils seront là avant. » m'informe Wesley. « Par l'aile ouest, ils sont cinq. Je pense qu'ils vont aller dans sa chambre. Ne les laisse pas approcher. »

« Ok. J'y vais. »

Une fois armée rapidement et mes armes cachés sous mon manteau, je sors de ma chambre. Merde. Les deux Cullen ! Fait chier.

« Et bien jolie Lune. » Jasper, qui d'autre « Ce n'est pas bien de vouloir sortir alors que le couvre-feu est dans cinq minutes ! »

Je le toise rapidement faisant une légère grimace.

« Je vais fumer, cela te pose un problème ? »

« Tu ne fumes pas. » a répondu Edward.

Je crois qu'on a vraiment inversé les rôles, c'est LUI qui me suit. En plus, ces deux messieurs se tiennent près de la fenêtre et bien sûr par là où arrivent les visiteurs... Youpi, il va se faire tuer et sous mes yeux. Le pire, je ne pourrais rien y faire, mes cauchemars prennent vie...

« TOUT LE MONDE DANS VOS CHAMBRES ! »

La douce voix de la surveillante. Finalement elle... Hop hop hop... retour en arrière, ce n'est pas UNE mais UN. Je le regarde alors que lui fixe Edward avec insistance mais Cullen ne semble pas s'en apercevoir, vu qu'il parle avec son frère.

« MAINTENANT ! » hurle-t-il vu que personne n'a bougé.

« Bonne nuit jolie Lune. »

Jasper m'embrasse sur la joue avant de retourner dans sa chambre. Edward en fait autant. Je fixai le surveillant, voulant être sûre que c'est bien un tueur. J'ai la confirmation quand il se retourne brusquement vers moi, les pans de son blouson se sont légèrement ouverts.

« Un soucis mademoiselle ? » me demanda le 'surveillant'.

« Moi j'en ai pas mais vous si. » dis-je gentiment

« Je vous demande pardon ? »

« Je croyais que le règlement interdisait toutes armes dans le lycée... » demandai-je innocemment, cachant au passage les miennes.

« Tu es bien une petite curieuse. Allez, file dans ta chambre avant que je ne te mette en retenue. »

Ce type n'est pas idiot, il commence à comprendre, de plus, il fixe régulièrement la chambre d'Edward. Un avantage pour moi, la fenêtre de la chambre d'Edward ne donne pas sur la forêt, mais sur les terrains de tennis qui sont clôturés et trop haut pour qu'on puisse les escalader. Donc les tireurs d'élite sont hors course, ils se feraient repérer à peine un pied dans l'enceinte de l'établissement, merci aux caméras.

« Et si je refuse ? » demandai-je

« je crains qu'il ne t'arrive des problèmes. »

Je le vois sortir son arme, j'en fais autant. On se défie mais personne ne tire.

« Une petite fille pour le défendre. IL vous recrute au berceau ? Pitoyable. » grimaça le 'surveillant'

Il me détaille un court instant.

« Faites attention les mecs, il y a une légère complication, mais elle est maitrisée. » dit-il à son oreillette

Erreur chéri, personne ne me maitrise !

Je n'entends pas ce que ses complices lui répondent mais vu son sourire sadique, ils ne doivent pas être loin. Il faut que je gagne du temps. Je ne pourrai pas en venir à bout toute seule. Le corps à corps, très peu pour moi, c'est Alice la pro dans le genre ! Bien que j'aie du mal à comprendre comment une aussi petite fille peut mettre n'importe qui par terre en moins de dix minutes !

« Tu te sens fort, tes petits chéris arrivent ? Vous êtes combien pour le tuer ? Cinq ? Six ? »

Il grimace au dernier mot.

« Six ?  ouah, tout ça pour tuer un adolescent ? Et c'est nous qui sommes pitoyables ? En tout cas, c'est une jolie arme. Bien que je la trouve trop prétentieuse. »

Il n'a pas le temps de répondre qu'une personne passe par la fenêtre. Je sors rapidement ma deuxième arme vu que l'autre est occupé pour son complice que je menace aussi. Le deuxième n'a pas son arme en main.

« Swan ? Comme on se retrouve. »

« Jolie cicatrice Diaz. Comment vas-tu depuis le temps ? »

« C'est toujours un plaisir de te voir, et encore plus ce soir parce que tu vas enfin crever et aller retrouver ton cher père ! »

Je failli tirer au moment où il parlait de mon père. Ça me met toujours dans une rage folle. Par contre, je n'ai pas loupé le regard vers la fenêtre, où ses complices devaient surement le rejoindre.

« Oula, énervée la petite fille. Remarque, tu vas aussi aller rejoindre ta mère. »

Il regardait encore par la fenêtre.

« Tu attends quelqu'un ? Je crois qu'eux aussi ont rencontré quelques difficultés. »

J'ai vu Diaz se déplacer vers la porte d'Edward.

« N'y pense même pas ! » le menaçai-je toujours.

PDV ?

Une fois la porte de ma chambre fermée, j'avais attendu quelques minutes avant de la ré-ouvrir discrètement et ce que j'avais vu m'a sidéré. J'ai vu Bella et cet homme se menacer avec des armes. Des VRAIS ! Comme dans les films. Le truc bizarre, j'ai vu ma voisine de chambre nullement apeurée. Logique, elle tenait elle aussi une arme et pas petite. Je voyais Bella lui parler calmement et lui avait l'air en légère difficulté. Maintenant, je me méfierai de la jolie brune.

Un autre homme était entré, elle a l'air de le connaître, lui pourrait me voir, je n'étais pas loin, il ne tenait pas d'armes dans ses mains mais elle était quand même sur lui. Je refermais un peu plus ma porte mais je pouvais toujours entre voir ce qu'il se passait. Apparemment, la famille de Bella est morte et cela n'a pas l'air de lui faire plaisir qu'on lui rappelle. Alors que Bella et l'homme commence à se battre, je voyais le troisième se déplacer, je fermais ma chambre et m'éloignait au maximum de cette porte. Aller dans la salle de bain semblait une bonne idée...

PDV BELLA

Je vois le « surveillant » faire un geste pour me frapper, enfin surtout me désarmer, envoyant mon arme loin de nous. Pour nous retrouver à égalité, j'en ai fait autant, avec beaucoup plus de mal, Alice pourquoi tu n'es jamais là quand il faut... Une fois tous les deux désarmés, on a commencé à se battre, j'esquivais au mieux ses coups mais j'étais en difficulté. J'ai bien vu Diaz entrer dans la chambre d'Edward.

A ce moment, le « surveillant » m'a plaqué au sol. La vache ça fait vraiment mal. J'ai réussi en rampant à prendre la table basse et l'assommer sur l'homme. Je me suis précipitée dans la chambre d'Edward et heureusement, il est sous la douche, Diaz s'apprêtait à tirer à travers la porte, je lui ai fait un placage, pour nous retrouver tous les deux au sol dans un grand fracas.

Sûrement alerté par le bruit, Edward a voulu sortir, mais la porte s'ouvrant vers la chambre, j'avais réussi à la re-claquer fortement, l'enfermant dans la salle de bain. Et vu le boom produit, j'ai pas dû lui faire du bien. Diaz avait réussi à me balancer contre le mur et se jetait sur moi pour me frapper, j'ai réussi à rouler un peu sur le côté pour esquiver, j'en avais profité pour lui mettre un bon coup de genou bien placé dans son service trois pièces.

Je connais bien Diaz, très bon combattant, il était ami avec Wesley mais quand on a ouvert la partie garde du corps, Diaz n'a pas aimé et a préféré foutre le bordel et partir, c'est ce jour-là que je lui ai fait sa cicatrice à la joue. Il ne devait pas nous trahir, lui qui voulait juste tuer les pourris. Maintenant, c'est lui le pourri.

Je sais qu'au combat, je ne le battrais pas, Alice ou Emmett le pourrait. Par contre, il fallait que j'arrive à récupérer son arme qui est non loin de la porte. Alors qu'il était plié en deux à cause de mon coup bas, j'en profitais pour prendre son arme mais lui aussi était rapide, avait récupéré un couteau caché et me l'a envoyé pendant que je me retournais, il m'a envoyé le couteau dans la cuisse. Je ne réfléchis pas et tua le frère de Wesley. Le couteau me fait super mal, je me laisse glisser au sol.

J'étais toujours derrière la porte de la salle de bain quand Alice était entrée en courant vers moi. La porte où Edward était caché s'ouvrit encore, sauf que cette fois, c'est Alice qui avait mis un bon coup dedans. Il allait peut être comprendre qu'il ne faut pas sortir. Les mecs et leur instinct de survie... Zéro !

« Pas beau ça... » souffla-t-elle

« Les autres ? » demandai-je

« Maitrisé. T'occupe. »

Elle regardait le corps à coté de nous.

« J'ai pas eu le choix. » soufflai-je

« Je m’en doute. »

Alice m'aidait à me relever alors que Wesley entrait, son regard se posa sur le corps de son frère. Fox est venue m'aider.

Je passais à coté de mon boss.

« Pardon. » soufflai-je

Il ne m'avait rien répondu. Que répondre ? C'était son frère, sa chair, son sang et moi je l'ai (l’avais) tué.

« Faut aller voir Edward, il doit être surement amoché. » répondis-je

« T'en fait pas, il est en vie et grâce à toi. » me rassurait mon 'amie' Alice

« Mais cette fois, il y a eu des pertes. »

« Le principal est ton protégé. » me rassurait Fox « Wesley s'en remettra. »

Les filles m’emmènent dans ma chambre.

« La blessure est profonde, tu auras des jolis points de suture. » m'informe Fox

Je grimaçais. Une heure plus tard et une anesthésie locale plus tard, me voilà recousue.

« Jolie cuisse Bella ! Mais t'en fait pas ça fait viril les cicatrices ! » se moquait Emmett

« Comment va Edward ? » demandai-je

Je ne l'aimais pas, certes, mais je m'inquiétais pour lui.

« Je n'ai qu'une chose à dire. » soupira Emmett « Vous êtes des grosses brutes les filles ! » rajouta-t-il un grand sourire

« Alors que toi tu fais les choses en finesse, on sait. » soufflait Alice

« Les dégâts ? » demandait Fox

« Une bosse sur le front et un saignement de nez. Mais pour le moment, il dort et demain il n'aura qu'une gueule de bois. J'espère seulement qu'il ne posera pas trop de questions. »

« On l'a empêché de sortir de sa chambre plusieurs fois, à ton avis, petit génie ? » dis-je sarcastique

« Sa mère a été contactée, elle l'appellera à la première heure demain. »

Je baillais malgré moi mais la soirée n'était pas finie. Wesley était resté dans ma chambre alors que les autres partaient. Aucun de nous deux ne parlait. Ma culpabilité montait de plus en plus en moi, je voyais le visage triste de mon boss et je m'en voulais terriblement pour ce que j'avais fait. Moi aussi j'ai eu une famille et la voir morte est un déchirement pour moi. Pourtant, je n'arrivais pas à garder ces sentiments en moi, à les canaliser, c'est comme si je ne gérais plus mon corps, comme si je ne me contrôlais plus, et j'ai horreur de cela.

« Tu as fait ce qu'il fallait. »

« J'aurais dû trouver un autre moyen... » soufflai-je

« Il t'aurait tué. C'était soit lui soit toi. Et aussi cruel que cela soit, je préfère que ce soit lui. »

Je le regardai choquée. J'aurais pu sauver mon père je l'aurais fait, si je pouvais revenir en arrière, je le ferais, il était ma famille, la seule personne qui comptait à mes yeux. Il était mon univers.

« Je sais que tu as du mal à comprendre, mais avec le temps cela viendra. »

Je restai sans voix. Je ne sais pas si un jour je pourrais comprendre la froideur de mon boss. Moi qui me croyais dure dans mes sentiments, lui l'est encore plus.

« Il y a une différence entre mon frère et ton père Bella.  Je sais que tu penses à lui. »

Wesley est le seul qui connait ma vie, celle d'avant, Fox doit surement l'être aussi mais ce n'est pas moi qui le lui ai raconté. Le jour où j'en reparlerai ça sera à une personne en qui j'ai entièrement confiance ; une personne que j'apprécierai énormément.

« Laquelle ? »

« L'amour. » a-t-il soufflé

L'amour ; sentiment que j'ai du mal à garder en moi, je rejette cet amour que les autres veulent me donner, je ne veux pas être faible. Mais est-ce être faible que d'aimer ? Est-ce que cela me rend faible d'aimer mon père malgré sa mort ?

« Tu n'aimes pas ton frère ? » demandai-je réellement curieuse

Pour toute réponse, il m'a embrassé sur le front avant de me laisser. Il se dirigeais vers la porte.

« Demain tu te reposes, nous veillerons sur Cullen »

« Bon débarras. » soufflai-je avant de bailler une énième fois

« Dors !!! » m'ordonne-t-il avec le sourire


Voilà encore un peu de bagarre, je m'essaye à l'action et les passages ne sont pas toujours facile à écrire, alors vos critiques sont les bienvenues !!!

Et ce PDV mystère, une idée de qui cela peut être ?

Et Esmé, vous en pensez quoi ?

A bientôt

Chapitre 9 : Edward

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Voilà quelques jours de passés, et je vais enfin pouvoir sortir de cette chambre, non pas je ne n'aimais pas être inactive mais... Enfin si je DETESTE rester inactive ! C'est quelque chose que j'ai en horreur. Il est vrai que j'aurais pu faire le ménage mais de là à me faire toucher un balai, faut pas non plus pousser. Le dernière fois que j'ai dû en toucher un c'était il y a pratiquement six mois, avec Alice nous étions en infiltration dans un grand hôtel et qui a-t-il de mieux que des femmes de chambre pour passer partout et tuer qui bon lui semble... Un vrai carnage.

Bref, rien de bien passionnant pendant ces quelques jours à part la visite de Jasper qui m'a gentiment amené mes devoirs. Au début, j'ai lutté pour ne pas le laisser entrer dans ma chambre mais j'ai abdiqué au bout d'un quart d'heure de tambourinement incessant à ma porte. Puis, il valait mieux qu'il entre sinon j'aurais été capable de lui mettre une balle dans la tête. Et pauvre Esmé si j'avais fait du mal à un de ses « bébés ». Elle a à moitié gueuler sur Wesley pour savoir s'il allait bien. Elle n'a vraiment pas froid aux yeux cette femme, bien que son instinct de survie soit nul.

« Tiens la grande malade ! » m'a-t-il dit en souriant « Tes devoirs ! »

Bien sûr, j'ai grimacé ce qui l'a fait beaucoup rire. Il n'a pas vu ma blessure à ma cuisse vu que j'étais cachée sous ma couette.

Je n'avais jamais vu un mec aussi bavard. Il m'a raconté que Edward s'était fait agressé dans sa propre chambre ! Je n'aurai pas employé le mot agressé mais bon chacun son point de vue.

Je l'ai juste regardé en haussant un sourcil.

« Je sais qu'entre toi et mon frère c'est le grand amour mais tu pourrais avoir de la compassion pour lui ! » s'offusqua-t-il

Là encore, j'ai haussé un sourcil. Il a secoué la tête tout en gardant son putain de sourire en coin. Bordel c'est de famille ? Si je n'étais pas blessée, je lui sauterais dessus.

« Pardon, j'oubliai, Bella n'aime personne ! »

Il faut que j'arrête de l'approcher, il me cerne un peu trop bien à mon gout.

« Comment se fait-il que tu aies ces cours, tu n'es même pas en classe avec moi ? » demandai-je regardant mes devoirs.

« Mais voyons, j'ai fait dix fois le tour des bâtiments pour courir après tes devoirs, tu me manquais trop ! Je voulais te voir. »

Je croisais mes bras sur ma poitrine, en soupirant et toujours en haussant un sourcil.

« OK. » souffla-il blasé. « Edward a pris tes devoirs. »

« Ferais-je peur à ton frère pour qu'il n'ose venir me voir ? » me moquai-je

Enfin un homme sensé dans cet endroit.

« Tu aimerais bien ! » m'avait dit Jasper son visage proche du mien

Et la bien sur la porte de ma chambre s'est ouverte sur Alice.

« Bah voilà, elle est malade et elle drague. Le pauvre, tu veux lui refiler tes microbes... Tu ne dois pas l'aimer... »

Si j'avais envie de me retrouver le tête par terre, je me lèverais pour l'attaquer... Elle sait que son physique est à mon goût... Jasper s'est reculé de moi pour détailler mon amie, toujours aussi bien habillée. Elle porte un Jean presque serré et troué au genou, des converses et un tee-shirt noir délavé avec marqué Coca-Cola© en rouge devant. Un sourire en coin est apparu sur mes lèvres. En attendant, le beau blond à mes côtés ne la lâchait pas du regard.

« Jasper, Alice, Alice, Jasper. »

Jasper en mode séduction, se leva et fit un baisemain pathétique à Alice qui pouffa de rire et retira sa main avant que les lèvres de Jasper n’aient pu atteindre sa peau.

« Ouah, et ça marche avec les filles ? » se moqua-t-elle « Trouve autre chose si tu veux que j'écarte les cuisses. » a-t-elle rajouté sur un ton peu aimable.

« Bella a bien succombé à mes charmes... »

J'ai vu le sourire carnassier qu'elle a fait.

« Oui, elle m'a dit et a ce qu'il parait c'est pas fameux là-dedans ! »

Bien sûr, la main d'Alice vint se poser sur l'entre jambe de Jasper qui a légèrement grimacé...

« Il faudrait t'entrainer chéri... » se moquaa-t-elle

Elle l’embrassa rapidement sur la joue, sa main n'ayant pas bougé de place.

« Maintenant, si tu voulais bien sortir. »

Elle le congédia simplement d'un geste de la main ; il n’avait pas le temps d'en placer une.

« Tu crois que j'ai été méchante avec lui ? » me demanda-t-elle une moue accrochée à ses lèvres.

Elle n'attendait pas de réponse et s'est mise à rire seule.


J’étais installée dans l’herbe avec mon ordinateur, faisant semblant de travailler alors que je surveillais Edward un peu plus loin, quand Jasper vint me voir.

« Dis-moi ma petite Lune, tu n'aurais pas le numéro d'Alice ? »

« Si. »

« Tu veux bien me le donner ? »

« Non. »

« Pourquoi ? »

« Parce qu'elle ne décroche pas aux numéros qu'elle ne connait pas. »

« Dis-lui que je vais l'appeler. »

« Non. »

« Allez Bella, s'il te plait ! » me supplia-t-il

« Non. » ai-je répondu sans le regarder

« Pas cool. »

« Mais la vie est injuste, chéri. » dis-je d'un ton plus froid que je ne l'aurai voulu.

Ils ne connaissent rien de la vie, rien de ce qu'est le vrai monde. Leur seul souci est d'avoir le numéro d'une fille et de savoir s'ils vont la baiser le soir même. Ils ne se sont jamais pris de claques dans la figure, jamais une difficulté ne leur a paru insurmontable, jamais ils n'ont été obligés de se relever même s'ils n'en avaient pas envie, jamais ils n'ont dû se battre pour leur vie, pour leur survie. Ils ne connaissent rien.

Je le vois méditer sur mes quelques mots.

« Tu es vraiment différente, quelque chose de bizarre, mais tu as une maturité au fond de tes yeux. »

« Ouah... Et tu as trouvé cela tout seul ? » me moquai-je pour ne pas montrer mon trouble

« Euh... Non, Edward m'a fait la remarque. » dit-il tout penaud

Contre toute attente, j’explose de rire. Je me retenais de me rouler par terre, j'ai quand même ma dignité. Et du coup, je n'avais pas vu mon protégé venir s'assoir près de nous.

Bella, t'es vraiment nulle !

« Je ne te savais humoriste petit frère ! »

« Moi non plus... Mais ma petite Lune... » continuait Jasper

« Lune ? »

« Une longue histoire... Bref, donne-moi son numéro. Puis, sinon je te pique ton portable et tu ne pourras rien y faire ! » dit-il plaisantant

Je le détaillais, il y avait quelque chose de bizarre dans sa voix, comme si elle n'était pas sur et chevrotante. Ce n'est pas son genre. Je devais me faire des idées, je deviens parano à force de les surveiller.

« Non. » répondis-je pour la énième fois « Puis, je ne savais pas que tu aimais bien les filles qui te broyait les couilles... » me moquai-je

Edward le regarda attentivement avant de lui demander des explications, j’en profitai pour me barrer. M'éloigner d'eux était le plus sain pour moi, l'un, parce qu'il me comprend un peu trop et l'autre parce qu'il me sortait par les yeux tout simplement, pourtant cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas pris la tête. Mais bien sûr, pendant les cours suivants, il m'avait envoyé un mot, moi qui était tellement passionné par le cours.

As-tu vu quelqu'un le soir de mon agression ?

J'avais juste jeté son mot.

Ta chambre est à côté de la mienne, tu as peut-être vu ou entendu quelque chose ?

Coriace... Je décidais de lui répondre, il me laisserait peut-être tranquille après cela, mais c'est bien mal connaitre les ados normaux. Ils n'ont que cela à foutre, me faire chier...

Migraine, somnifère, dodo. Lui ai-je répondu.

Je retenais mes grimaces d'énervement, il me sortait de plus en plus par les yeux. Non content de me suivre, il veut tout connaitre. Sa mère apparemment n'avait pas été assez stricte avec lui. J'allais devoir m'en mêler.

Mais tu aurais pu avoir repéré quelque chose d'anormal ?

J'avais froissé son mot pour lui balancer en pleine tête. C'était soit cela, soit c'était mon poing. Et là, je me serais fait vraiment tuée. Je l'ai déjà amochée une fois...

Je marchais tranquillement dans le couloir quand je me retrouve plaquée contre un mur, je commençai à prendre les poignets de mon « agresseur » pour les dégager de moi afin de lui mettre un bonne correction, j'ai dû non seulement desserrer ma prise sur ses poignets mais j'avais dû aussi rebaisser mon genou qui commençait à partir quand j'ai vu ses yeux verts me fixer avec colère. Si j'oubliais où je me trouvais, j'aurais trouvé cette situation risible, mais je n'avais rien fait. J'ai juste attendu que se petite crise passe.

« Ne t'avise plus jamais de faire ça ! Je t'ai juste posé une question. » avait-il dit avec hargne.

Ouah et tout cela pour un malheureux morceau de papier ? Bon d'accord, je lui avais envoyé dans l'œil... Mais bon.

« Mais bien sûr, Ô grand maitre, je me prosternerais sur votre passage aussi. » dis-je moqueuse pas du tout impressionnée.

Je le vois serrer la mâchoire, se retenant sûrement de me frapper. L'aurais-je mal jugé, aurait-il des couilles... Au moins, je le préfère comme ça, en colère, il a quelque chose d'excitant.

« Ne fait pas ta maligne. Je n'ai qu'à dire quelques mots et tout le lycée s'en prendra à toi ! »

Alors là, je ne pus que rire. Perdu, il se recula.

« Parce que tu crois sincèrement que cela m'intéresse ou me fait... Peur ? Réagis Cullen, vous n'êtes rien. » dis-je avec hargne « Mais vas-y, envoie tes chiennes en chaleur à mes trousses. Au moins, ça sera distrayant. Par contre, je ne garantis pas leur survie. »

Pendant mon petit discours, on avait inversé les rôles, c'est lui qui se retrouvait collé au mur et moi face à lui sans le toucher. Notre petit public n'avait pas bougé. Je ne prêtai guère plus d'attention à Cullen, que je me dirigeais vers mon cours suivant. Mais quand une journée commence mal, elle finit mal. Miss perfection Rosalie se plante devant moi. Miss Perfection qui s'envoie Edward Cullen et cela assez souvent. J'en aurai vomi à force de les entendre.

« Je t'interdis de parler comme ça à Edward ! »

En plus, elle a eu le culot de me menacer avec son ongle manucuré. Je me pousse juste pour éviter la confrontation, j'aime ça me battre, chercher la merde mais seulement quand l'adversaire en vaut la peine. Edward en vaudrait-il la peine ? Peut-être, sujet à débattre.

« Oh je te parle ! » hurle-t-elle tapant du pied

Je me retourne légèrement.

« Wouaf ! » avais-je répondu moqueuse

Cela l'a touché vu sa crise de colère. Finalement, la journée finissait bien.


Chapitre plus court mais c'est tout ce que j'ai à vous offrir. Vous pensez quoi de Rosalie ?

 

Chapitre 10 : Rosalie

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Pourquoi fait-il aussi mauvais ? J'aime pas la pluie !

« Bordel Swan, arrête de claquer dents ! On va nous repérer ! » grimaça Emmett à mes côtés.

« Tu peux parler, Monsieur j'ai un vison sur le dos ! Je suis habillée comme une pute ! » râlai-je « Bordel il fout quoi ! »

« Il arrive. » souffla Emmett après quelques minutes à attendre dans une ruelle. « Prête ? »

J'ai hoché la tête, il m'a pris fortement par le bras et m'a tiré hors de la ruelle assez fortement me faisant me casser à moitié la figure.

« On reprend ça quand tu veux chérie » ! » a-t-il braillé assez fort pour que notre homme nous entende.

Je fais semblant de me recoiffer, alors qu'Emmett m'a mis une tape sur le cul avant de se diriger vers sa voiture. Je l'avais entendu dire pour lui-même mais assez fort pour que « nos clients » l'entendent que j'étais « une bonne chienne qui baisait à tous les coins de rue. ». Il n'a pas fallu longtemps aux hommes pour venir me voir.

« Vous êtes très belle mademoiselle. » me dit leur chef

« Merci. » répondis-je en l'aguichant.

« Vous n'êtes pas un peu jeune ? »

« J'ai dix-huit ans, Monsieur. » dis-je mentant sur mon âge.

Puis après tout, quelle femme ne le fait pas ?

« Parfait. Emmenez-là. » dit-il à ses gardes.

« Où ça ? » avais-je dit paniquée

« Tu vas voir chérie, tu vas adorer. » m'a-t-il dit frôlant le bandana qui me servait de haut.

Je les ai suivis sans rien dire jusqu'à ce que nous arrivions dans un motel assez miteux. Ils m'ont poussé dans une chambre. Je savais qu'Emmett me suivait. Je me retrouvais seule. Merde ! Cela n'était pas prévu.

« Saucisse ? » entendis-je dans mon bracelet

« Je suis seule. »

« Merde. Très bien, tu attends, je reste planqué, Wesley le veut mort mais il veut les filles en vie. Mais il faut les trouver. Elles ne sont pas ici. »

« OK. »

Une heure plus tard, j’entendis des cris, cris d'une fille qui se débattait. Je pense que celle-là ne voulait pas faire partie du trafic d'humain de ce porc. J'étais dans la salle de bain quand la porte de la chambre s’ouvrit violemment pour y pousser une jeune fille blonde qui s'est lamentablement s’écrasa lamentablement la tête la première au sol. La blonde s'était précipitée (se précipita) sur la porte en hurlant.

« MAIS LAISSEZ-MOI SORTIR ! »

Je restais planquée quand la salle de bain, l'observant. Non seulement cette fille me pourrit la semaine mais en plus, elle se retrouve enfermée avec moi. Mais qu'ai-je fait de mal à Dieu ? Si ce n'est de lui remplir le ciel d'hommes mauvais ?

« JE N'AI PAS D'ARGENT ! »

« LA FERME SALE PUTE ! Où tu vas, tu n'en pas besoin ! » ricana un homme derrière la porte.

Je murmurais à mon micro.

« Plus seule. Rosalie, elle est au lycée avec moi. »

« Ok. »

« Faut se barrer. On le tue, la mission 'voiture' ne doit pas être compromise. » murmurai-je

Voiture est le nom de code de la mission Edward Cullen.

« J'en tue quelques-uns et j'arrive. »

« Il y a quelqu'un ? » demandait Rosalie.

« Je serais tentée de te dire non mais malheureusement oui, je suis en face de toi. » dis-je sortant de ma cachette habillée comme une pute.

« Bella ? Pute ? »

« Ouah, tu te fais kidnappée et tu cherches un job ? » me moquai-je

« Kidnappée ? Tu rigoles ? C'est pas possible. Ils m'ont juste demandé mon âge et deux mecs m'ont embarquée !!! » hurlait-elle à moitié hystérique.

« FERME-LÀ ! Ou je te gifle. »

Elle s’assit en sanglotant.

« Fais gaffe Barbie, ton maquillage va couler ! Faudrait pas abimer ta jolie robe de créateur. »

Ses pleures redoublèrent. Génial.

« C'est une fausse. » Je la regardais incrédule. « Ma robe. » rajoute-t-elle voyant ma tête perdue

Je ne répondis rien. Ma curiosité était piquée mais je ne montrai rien.

« Comment tu fais pour rester si calme ? » rajouta-t-elle alors que je n'avais pas bougé.

« Où étais tu pour te faire enlever ? » demandai-je

« Tu es une pute. »

« Si cela te fait plaisir de le croire. » haussai-je les épaules.

Nous retournions dans un silence. J'attendais juste le signal pour qu'on se barre de cet enfer. Je réfléchissais à comment ne pas me faire démasquer par la reine des garces.

« Où vont-ils nous emmener ? »

« Surement nous vendre au plus offrant. »

« Comment peux-tu être aussi insensible ! »

« Bordel, ferme-là ! » m'énervai-je

Mais que foutait Emmett ! Je vais la tuer, mais avant je vais la torturer. Même pas une demi-heure que je la supporte et j'ai déjà envie de la balancer par la fenêtre.

En me concentrant, j'ai pu entendre au loin des bruits de bagarres, la porte avait fini par voler pour laisser apparaitre Emmett.

« Ah ! Ne me faites pas de mal ! » braillait Rosalie toujours au sol alors qu'Emmett lui prenait le bras pour la relever.

« Tais-toi. » a-t-il dit d'une voix autoritaire.

Je trouvais mon « ami » vachement impressionnant quand il faisait son chef. Quasiment autant que Wesley, je crois même que c'est lui qui reprendrait les rênes de l'entreprise si jamais il arrivait quelque chose au boss. Faut dire qu'avec son cerveau, il n'aurait pas de mal, ce type est le plus intelligent que je connaisse et je lui confierai ma vie sans aucune hésitation ; mais je ne lui avouerai jamais ! Faut pas pousser.

Sans aucune difficulté, la blonde se retrouva sur ses jambes, Emmett la tirant vers la sortie, je restais en retrait derrière eux et allant même jusqu'à m'accrocher au manteau de notre sauveur.

« Oh mais tu vas nous sauver ! » percuta miss possessivité !

« Ouah ! Et tu l'as trouvé toute seule ? » se moquait Emmett alors que nous étions quasiment au bout du couloir.

Emmett tenait toujours le bras de ma 'camarade de classe ' mais deux gardes armés sont arrivés vers nous, quelques secondes plus tard, fut tué par Emmett, l'autre se planqua. Nous nous étions retrouvés à l'angle d'un couloir, Emmett vidait son chargeur et moi j'étais planqué derrière ne pouvant rien faire. Le comble, j'avais les ongles de Rosalie qui me rentrait dans le bras.

« Non de dieu, enlève tes ongles de ma peau. » grimaçai-je

Je jetais pour la première fois depuis notre sortie de la chambre, un regard à Rosalie. Elle n'avait pas l'air très bien et restait derrière Emmett.

« Je vous couvre, vous aller vous planquer dans le fourgon au bout de la rue. J'arrive. »

Je le fusillais du regard, n'étant pas d'accord pour le laisser seul.

« C'est un ordre. »

C'est Rosalie qui a réagit la première en prenant les clés et en m'entrainant avec elle alors qu'Emmett vidait un énième chargeur sur nos ennemis. Il avait vraiment fait un énorme boulot, nous n'avions croisé personne. Mais je doute qu'il réussirait à avoir le chef de cette organisation. Une fois enfermées, nous pouvions souffler de soulagement même si elle comme moi étions inquiètes. Alors que nous attendions en silence, la moitié de l'hôtel miteux avait explosé.

« Tu vas te mordre jusuq’au sang si tu continues de te mordre. » me dit gentiment Rosalie.

Je la regardais avec de gros yeux, choquée de sa gentillesse.

« Tu sais, je ne suis pas comme tu peux l'imaginer. »

« Oh non, tu n'es pas une garce possessive, jalouse, nombriliste, dominatrice et j'en passe. D'ailleurs, tu l'as très bien montré cette semaine. »

J'ajoutais un magnifique sourire hypocrite. Elle baissa les yeux. Heureusement.

« Qui assume pleinement ses gestes. » rajoutai-je devant son air pathétique.

« Tu ne sais rien de ma vie. » cracha-t-elle

« Vrai, mais te comporter comme tu l'as fait n'est pas mieux. Tu es blessée par mes paroles mais combien crois-tu avoir blessé de personne par les tiennes ? »

Je la laisse alors que j'ouvrai le fourgon à Emmett qui arrivait en courant. J'étais moi-même sortie pour le faire monter, Rosalie était près de la porte. Je n'avais pas jugé nécessaire de prendre le volant vu son sourire confiant. Seulement ni lui ni moi n'avions vu un type planqué à quelques mètres de nous qui avait tiré dans la cuisse d'Emmett, mais la blonde nous avait tous les deux surpris en prenant une arme cachée entre deux sièges, pour tirer sur l'homme. Je ne sais pas comment elle avait fait mais la balle est venue se loger dans la poitrine du type le faisant s'écrouler au sol, mort. Ses mains tremblaient tellement et vu comment elle tenait l'arme, elle n'avait jamais dû en toucher. J’aidai Emmett à monter à l'arrière, je poussai Rosalie à ces côtés pour prendre le volant et partir loin d'ici.

« Non de dieu, bordel de merde ! Ça fait un mal de chien ! » grimaça-t-il.

Il avait prit une main à Rosalie pour appuyer sur sa blessure le temps de se faire un garrot. Je m'attendais à ce qu'elle grimace dû à la quantité de sang versé mais non elle ne broncha pas, elle se contenta de faire ce qu'on lui demandait. Finalement, l'aurais-je mal jugée ? Aurait-elle des tripes ?

Quelques minutes plus tard, nous avions déposé Rosalie chez elle lui faisant promettre de ne rien dire à qui que ce soit sous peine de gros problèmes. Puis, de toute façon, l'institut sait tout d'elle. J'avais d'ailleurs été étonnée du quartier où elle vivait et sa maison était tout ce qu'il y a de plus normal.

Une fois Emmett entre de bonne main, j'ai pu aller me changer.

« Alors cette Rosalie ? » me demandait Fox alors que je me changeai

J'avais haussé les épaules. Cette nana nous avait sauvé la peau et je ne voulais pas l'admettre tout simplement. Trop de fierté mal placée.

« Ça t'énerve. » avait sourit Fox.

« Oui. » grognai-je « Putain, cette nana est une vraie salope mais je refuse d'aller la remercier ou autre connerie du genre ! » m'énervai-je pour je ne sais quelle raison.

« Je ne t'en demande pas autant. »

« Tant mieux. »

Une fois ma petite crise de gamine passée, j'avais raconté à Fox notre mission.

« Admets que cette fille a des tripes. »

Je grognai pour toute réponse.

« L'admettre ne t'arrachera pas la langue. »

« On sait jamais. » répliquai-je.

Fox se leva pour sortir de ma chambre.

« Faut vraiment te trouver un mec pour te calmer les nerfs ! » rigola-t-elle claquant la porte et ma lampe alla s'exploser contre la porte refermée.

« Edward Cullen par exemple ! » crie-t-elle du couloir

« Hors de question !!! » criai-je à mon tour.

Certes, ce type m'insupporte de moins en moins mais de là à finir dans le même lit... Si ? Après tout, s'il est aussi doué que son frère, je n'y vois pas d'inconvénient... Non non non !!! Je ne dois pas penser à cela. Faut dire que depuis l'incident du couloir, il ne m'a plus approchée. Il m'a soigneusement évitée et du coup, trois fois plus de boulot pour moi, à être obligée de lui courir après. Mais je dois avouer qu'il a un certain charme puis il est loin d'être bête, ce qui ne gâche rien. Mais c'est un tout et son tout ne me plait pas. En même temps, c'est tellement confus dans ma tête, je me sens perdue ; des fois je pourrais l'apprécier et d'autres, je le tuerai.

Est-ce que je souhaite tomber amoureuse et aimer un homme ? Est-ce que je suis prête à cela ? Est-ce que je suis prête à devenir vulnérable ? Est-ce qu'il en vaut la peine ?


A suivre...

Alors Edward en vaut-il la peine ?

Bella est de plus en plus perdue... Que faire ?

Et Rosalie ? Surprise de son comportement ?

 

Chapitre 11 : Bella et Rosalie

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Est-ce qu'il en vaut la peine ? Non non et non ! Il n'en vaut pas la peine ! Je vais le tuer ! Osez me ridiculiser MOI en plein cours de sport. Me faire un pathétique croche-pied pour atterrir la tête la première dans l'herbe et c'est pas bon !!! J'étais dans une rage folle, surtout avec le weekend que nous avons eu Rosalie, Emmett et moi. La seule chose qui m'a calmé, c'est quand Rosalie est venue m'aider à me relever et la claque magistrale que mon 'protégé' s'est pris dans la figure par la blonde. Du grand art. Nous nous étions assises sur un banc.

Je lui avais grogné un vague merci avant de rester en silence quelques minutes.

« Tu sais, l'évènement de ce weekend m'a fait réfléchir. » me dit miss popularité en baisse

« Je vois ça. »

« J'ai revu mes priorités, je ne veux plus me cacher. Quand j'ai compris que je pouvais mourir demain, je me suis jurée d'essayer de rester au minimum moi-même ; puis honnêtement, j'en ai marre d'être une garce. Il me fallait juste une claque. Alors, merci Bella. Sincèrement merci. »

Je ne fis que la regarder la bouche grande ouverte. Cette fille me surprenait de jour en jour, et cela est très dur vu que je n'attends pas grand-chose des autres. Je n'y prête pas d'attention alors même s'ils marchaient tous sur leurs mains pendant des jours, je n'en aurais que faire, pour moi, les autres n'ont aucune importance, alors comment arriveraient-ils à me surprendre ? Est-ce que j'étais en train de laisser Rosalie entrer dans ma vie ? Suis-je inconsciente ou tout simplement je n'en ai que faire si elle meurt ? Il est vrai qu'avant j'ai fait entrer d'abord Alice puis Emmett dans ce monde. Est-ce que je n'en ai rien à faire ? A l'époque oui, ils n'étaient que des inconnus mais maintenant, je ne supporterai pas leur mort. Je pourrais mettre le monde à feu et à sang pour les venger.

J’arrêtai mes divagations pour répondre à Rosalie.

« Euh... de rien. » avais-je répondu perdue.

Puis-je déclencher un changement radical chez une personne ? J'avais du mal à y croire. Mais après tout, pourquoi pas, Emmett a vraiment fait un virage à 180 degré et Alice, qui était si soumise à sa famille, est devenue une vraie battante. Je ne connais pas une femme plus indépendante qu'elle. Je me souviens encore de la bataille que nous avions menée pour qu'elle vienne vivre à la 'maison' avec nous.

« Je peux concevoir que cela est bizarre mais je suis sérieuse, je veux changer. Je veux redevenir moi, celle que j'étais quand j'allais à l'école publique. Pas cette fille fausse qui fait croire qu'elle a de l'argent, qu'elle aime se sentir supérieure aux autres. Je me suis égarée. »

« Ça va je te crois ! » la coupais-je ne voulant plus supporter ses babillages.

« Sais-tu ce qui est arrivé à notre sauveur ? »

« Sauveur ? » avais-je demandé perdue « Ah oui. Je crois qu'il va bien, je ne sais pas trop. » avais-je répondu évasivement

« Ok. »

« Pourquoi t'inquiètes tu ? »

« Oh... Pour rien. »

Je l'avais étudié et je crois qu'elle le trouve à son gout. Il faut dire que Mister cerveau peut être appétissant.

« Et Edward ? Tu en fais quoi ? Vous n'êtes pas un couple ou quelque chose du genre ? »

« Oh non, c'était juste une distraction. »

« Bruyante comme distraction. » grognai-je

Mais au moins, je savais où il se trouvait...

« Oups... Mais ce type est doué comme son frère... »

« Peut pas comparer. » dis-je en haussant les épaules.

« Tu as couché avec Jasper ? Pas Edward, sinon il ne serait pas obnubilé par toi ! Oups... Merde j'en ai trop dit. Fais comme si tu n'as rien entendu ! »

Edward obnubilé par moi. Impossible.

« Bref, je ne t'empêcherais plus de dormir. »

Tout le reste de la journée, j'avais pensé à ma discussion avec Rosalie, cela me perturbait un peu trop et les crampes dans mon ventre n'était pas dû à mes règles... Alors que j'allais monter dans ma chambre, le surveillant me donna un paquet. Je l’ouvris dans le hall, un cadeau d'Alice.

« Non de dieu. » avais-je soufflé.

Alice m'avait acheté un vibro, j'ai lu rapidement le petit mot.

Fox m'a dit que tu étais de mauvaise humeur, cela devrait te calmer et te garder les idées en place...

« Jolie jouet. » avait soufflé une voix d'homme à mon oreille.

Je m'étais retournée brusquement pour tomber nez à nez - façon de parler, mon nez dans son torse - avec Cullen.

« Euh... Oui, un cadeau d'une amie. » dis-je légèrement gênée.

Pourquoi gênée, je ne savais pas, mais je l'étais.

« Et en quel honneur ? C'est ton anniversaire ? »

« A ce qui parait, je suis de mauvaise humeur... » grimaçai-je

Je m'attendais à une réplique bien placé de sa part mais rien n’est venu.

« Je me sens légèrement coupable. Je n'ai pas été très cool avec toi ces derniers jours. »

« Euh... Ouais. »

Je n'allais pas lui dire que cela ne m'empêchait pas de dormir. Au contraire, je faisais de beau rêve, je le tuais...

« A ce propos, je suis désolé. » continua-il

« C'est oublié. »

C'est moi qui aie dit ça ? Oh oui, je ne voulais pas dire ce genre de chose mais c'est sorti tout seul. Il m'a gentiment souri puis son téléphone s'était mis à sonner.

« Il faut que j'y aille. »

« Ok. »

« Amuse-toi avec ton nouveau jouet. » souriait il

Il s'éloignait.

« Je te le prête si tu veux ! » dis-je assez fort avant qu'il décroche.

Il me fit un adorable sourire en coin avant de répondre au téléphone. Je me demandais ce qu'il y avait dans l'air pour qu'ils changent tous de comportement. Est-ce que par hasard il serait au courant pour moi et mon job ? Non, ces deux-là ne le peuvent pas, en principe le comportement des gens change mais c'est de la peur envers moi.

« Que se passe-t-il ? » demandai-je alors que je m'asseyais à la table du café en face d'Alice

« Rosalie. » avait répondu Emmett

« Tu ne la trouves pas bizarre ? »

J'avais juste haussé un sourcil.

« Oh ça va Bella, tu ne hurles plus après elle ni après Cullen depuis une semaine. » m’explique Emmett

Foutu satellite braqué en permanence sur nous quand nous sommes en mission. Quand finissait mon cauchemar ???

« Je les trouve bizarre tous les deux. » soufflai-je mon confiant. « Rosalie s'excuse et Cullen me parle gentiment. » grognai-je

« Tu ne gères pas la situation et ça te fait peur. »

« Pfff ! » boudai-je me levant pour aller commander des boissons.

Je ne voulais pas admettre qu'ils avaient raison. Alors que j'attendais ma commande, Jasper était venu voir Alice, je m'apprêtais à me délecter du spectacle mais une voix est parvenue à mes oreilles.

« Dix billets sur la petite. »

« Edward ? » dis-je étonnée

« Ta copine, la tigresse va bouffer mon frère. Il n'a aucune chance. »

« S'il tient bon, peut-être qu'il aura une chance. »

« Vraiment ? » dit-il haussant un sourcil

J’ai juste haussé les épaules. Je ne savais comment réagissait Alice avec les hommes... Mais ce que j'avais vu m'a fortement étonnée sur le coup. Alice qui rougissait. Certes quelques secondes, mais quand même... Cela n'arrivait pas tous les jours.

« Voilà vos boissons. »

« Merci. »

Je filais quelques billets pour payer.

« Pourquoi tu es comme ça ? »

Je n’ai pas pu m'empêcher de demander.

« Cela te dérange ? Que je sois gentil avec toi ? »

« Non, je ne comprends pas. »

« Tu aimes tout gérer, pas vrai ? » me demanda-t-il gentiment

Et moi, gentiment, je le fusillai du regard. J'avais l'impression que depuis que j'étais retournée au lycée, on pouvait lire en moi comme dans un livre ouvert.

« Je t'ai juste détesté pour les mauvaises raisons. me répondit-il énigmatiquement.

Je l'observais pour essayer de comprendre et d'avoir une réponse plus précise. C'est à ce moment-là que je m'étais rendue compte qu'il avait un regard pénétrant, voir même envoutant. Je m'étais arrêtée au physique de son frère étant plus mon type d'homme mais j'avais Edward en face de moi, il dégageait quelque chose de particulier. Nous nous regardions dans les yeux quelques secondes jusqu'à ce que son frère le tire par le bras pour sortir. Je tournais à ma table avec les boissons.

« Et bien ! Tu vas aller dire que Cullen et Rosalie changent mais toi aussi ma jolie ! Puis la tigresse aussi ! J'en reviens pas que tu lui es filé ton numéro ! »

Alice avait balayé d'un geste de la main la phrase d'Emmett.

« Mais dis-moi, toi et Cullen, on aurait cru que vous alliez vous sauter dessus. »

« N'exagère pas Alice. » grognai-je « Mais toi et Jasper ? Ton numéro ? Sérieux ? »

« Oui mais il n'est pas dans le bon ordre... Il a juste les chiffres. S'il le trouve avant demain matin, je lui accorde UN rendez-vous. »

« Ouh. Et tu as été aimable jusqu'au bout ? » me moquai-je

« Non. » sourit-elle sadiquement. « Il commençait à faire la discussion mais je lui ai dit de dégager avant qu'il lui arrive la même chose que la dernière fois ! » rigolait Alice.

Emmett et moi la suivions dans son rire.

« Merde ! Et j'ai loupé ça ! »

« Tu préférais contempler l'autre frère ! » se moquait Emmett

Je lui avais envoyé une bonne droite dans le bras.

« En même temps Monsieur le garde du corps, tu as tapé dans l'œil d'une blonde ! » ricanai-je

J'avais vu Emmett se tortiller sur sa chaise mal à l'aise avant de reprendre son air sérieux. Ok ça voulait dire : BOULOT !

« A propos d'elle, il faut que nous prenions une décision. »

« Tant qu'elle reste loin de moi ! » dis-je.

« Elle pourrait être douée. Elle a tué un homme et se comporte comme s'il ne s'était rien passé. » argumentait Emmett

« C'est peut-être une psychopathe ou tueuse en série ! » disais-je stupidement.

Mes collègues soufflaient dépité devant ma connerie.

Nous en avions parler pendant une heure et je restais campé sur mes positions. De toute façon, que je change d'avis ou pas, la décision ne me revenait pas. J'espérais néanmoins les avoir fait changer d'avis. Nous sortions tranquillement du bar quand nous avions croisé justement notre sujet principal de conversation.

« Et merde ! » grognai-je

Elle venait vers nous. Bien sûr pour une blonde, elle n'était pas stupide et voyait bien que je connaissais Emmett.

« Je veux des explications ! » ordonna-t-elle

Alice n'a pas dû s'empêcher de la regarder de haut en bas prête à lui rentrer dedans.

« Tu es qui pour ordonner, petite fille insignifiante ? » crachait Alice prête à lui sauter dessus.

Mais nous n'avions pas eu le temps de répliquer d'une voiture luxueuse s'était arrêtée à coté de nous.

« Monte. » grognai-je.

Ils montèrent tous les trois dans la voiture avec Wesley et Fox. Moi, je retournais surveiller Edward Cullen.

« Bella ? »

« Oui Wesley ? »

« En étant plus proche de lui, tu le surveilleras mieux. » dit mon boss.

« AMUSE-TOI ! » avait rigoler Fox avant de partir à fond dans les rues.

Rien n'échappe à ces deux-là. M'amuser ? Est-ce que je sais encore m'amuser normalement ? Je sais que ce qui m'amuse réellement, ce sont les armes et tirer avec. Avoir ces montées d'adrénalines, sentir son estomac se tordre, sentir son cœur battre à deux cent, c'est ça m'amuser.

« Tu vas y passer ta journée ? »

« Hein ? » demandai-je perdu regardant... Edward. « Je vais finir par croire que tu me suis. » dis-je

« Qui sait ! » sourit-il

Je le regardais de travers et me retenait de lui sortir une réplique bien placée.

« Que veux-tu ? » demandai-je

« Et toi ? Que fais-tu dans l'ascenseur ? »

« Je monte dans ma chambre. » dis-je intelligemment.

« Alors, pense à descendre à ton étage. Ça fait cinq minutes que tu es là. » rigole-t-il avant de descendre à notre étage.

Je le suis rageuse alors que lui se fout de moi. Je prends le vase affreux dans le couloir et le balance sur la porte de sa chambre qu'il referme rapidement.

« Crétin. » grognai-je avant d'entrer dans ma chambre.


Enfin un petit rapprochement ! Cela vous plait il ?

Chapitre 12 : Bella et Edward

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

« Que veux-tu ? » demandai-je

« Et toi ? Que fais-tu dans l'ascenseur ? »

« Je monte dans ma chambre. » dis-je intelligemment.

« Alors pense à descendre à ton étage. Ça fait cinq minutes que tu es là. » rigole-t-il avant de descendre à notre étage.

Je le suis, rageuse, alors que lui se fout de moi. Je prends le vase affreux dans le couloir et le balance sur la porte de sa chambre qu'il referme rapidement.

« Crétin. » grognai-je avant d'entrer dans ma chambre.

« Allez Bella ! Aide-moi, je veux vraiment un rendez-vous avec Alice. »

J'haussais un sourcil. Comme si j'en avais quelque chose à faire.

« Et en échange, je t'aide pour mon frère ! »

Je le regardai de travers.

« Primo, ton frère ne m'intéresse pas, secundo, quand bien même cela serait le cas, je serais en mesure de me débrouiller seule et tertio, sort de ma chambre, je voudrais m'habiller ! » grognai-je tenant ma serviette autour de moi.

Jasper n'avait pas trouvé meilleur moment pour se pointer dans ma chambre alors que je sortais de la douche.

« Ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre ! » dit-il me détaillant.

« Tu vois c'est pour cette raison que tu ne mérites pas son numéro. Mon amie mérite mieux qu'un coureur. »

Il réfléchissait à mes paroles mais ne voulait pas sortir. Il n'était pas envisageable de le mettre dehors avec mes technique de combats. Cela aurait été louche que je le mette dans le couloirs en quelques secondes, de plus, ce n'est pas intéressant de se battre quand l'adversaire n'est pas à la hauteur. Alors je m'étais contenté de faire ce que toute adolescente normalement constituée aurait fait : J'ai hurlé.

« JASPER CULLEN ! BOUGE TON CUL DE MA CHAMBRE !!! »

Et bien sûr, vu que dans ce lycée tout ne se passait pas comme je l'aurais voulu, ma porte s’ouvrit et son frère Edward est entré. Il nous avait regardé tour à tour, un regard légèrement inquiet mais je ne savais pas pour qui il était destiné. J'avais regardé Edward bizarrement.

« Tu désires ? » demandai-je gentiment et naturellement…

Finalement, j'avais décidé de suivre les conseils de Fox et Wesley, notre relation n'était pas amicale mais au moins, si je passe du temps avec lui, je n'aurais pas à me cacher, donc plus de risques de découverte et accessoirement, je ne serais plus paniquée de le perdre. Certes, je ne l'aimais pas beaucoup, pas il était une mission et mon but était de la mener à bien. Peu importe mes sentiments envers le client.

« Euh... On vous entendait hurler du couloir, je suis venu voir si tout allait bien pour to... Mon frère. »

« J'irais bien si Bella me donnait le numéro d'Alice. »

« Je croyais que tu l'avais ? »

« Il est pas dans le bon ordre. » bougonnait-il.

Je sentais que cette conversation allait être trop longue pour ma patience alors je suis retournée dans ma chambre avec mes vêtements de nuit, un short et un débardeur. J'avais fait attention à ce que mon portable soit en évidence pour que Jasper le prenne. Petite vengeance pour le vibro. Puis, je ne serais pas accusée quand il aura trouvé le numéro...

PDV ...

Une fois que nous nous étions retrouvés dans sa chambre, mon frère et moi , j'y jetais un coup d'œil. Je n'avais jamais fait vraiment attention mais elle est du genre bordélique, puis on ne pouvait pas dire que sa chambre était un modèle de propreté. Je vis son vibro toujours pas déballé, finalement, elle préférait sûrement que ce soit moi ? Qui sait ? Je vis aussi son portable sur la table de nuit.

« Jasper, son portable. »

« J'ai vu. »

Une fois, le précieux numéro enregistré, il fut reposé au même endroit. Mais quelque chose attira mon attention, une bille de polystyrène cachée sous son lit (Note : Rappel quand Bella se bat avec les mecs dans le couloir et qu'elle abime ce pauvre Edward chapitre 3) j'en pris une dans mes mains pour le mettre dans ma poche.

« Pourquoi tu gardes ça ? » me demanda mon frère

« Un souvenir. » éludai-je

« Tu peux, parce que quand elle saura que tu as fouillé dans sa chambre, tu ne seras pas prêt d'y retourner. »

« C'est à toi qu'elle fait peur, pas à moi ! »

« J'ai mes raisons. » dit-il énigmatique.

PDV BELLA

Je sortis tranquillement de ma chambre, faisant comme si je n'avais pas vu Jasper prendre le numéro d'Alice. Par contre, je ne sais pas ce qu'ils ont fait d'autre, la vue du trou de ma serrure était assez restreinte.

« Tu as une cicatrice sur la cuisse ? C'est récent ? » me demandait Jasper

« Jasper, je ne t'ai pas demandé qui est la dernière greluche que tu as sauté alors fous moi la paix. » soufflai-je

« La dernière greluche, c'est toi ! » dit-il souriant fermement.

Je m’assis sur mon lit le fixant méchamment. Moi, une greluche ? Même avec tous leurs neurones réunis, j'en ai plus qu'elle et pourtant, je ne suis pas une lumière...

« Fait gaffe que la greluche ne te foute pas dehors à coup de pied au cul. » grognai-je méchamment.

« Ok ! » capitula-il rapidement. « De toute façon, j'ai des choses à faire. »

Je ne pus empêcher un sourire en coin se former sur mes lèvres. Pour m'occuper les mains, je pris le vibro toujours dans son emballage.

« Alors, pourquoi ce sourire ? » me demanda Edward, qui lui, n'était pas sorti de ma chambre.

Il s’assit même sur mon lit. Je ne le regardai pas, et défis mon « cadeau ».

« Tu sais que ça ne remplace jamais un mec ? » me dit-il

Je le regarde de travers ne sachant pas où il voulait en venir. Ne pas le cerner était assez déconcertant pour moi. Depuis ma douche et ma révélation sur ma relation avec Edward, je devais faire attention à moi et à mes barrières. Je le sais, je me connais, quand je laisse les personnes m'approcher, elles me cernent mieux. Les personnes faisant partie de l'agence me connaissent, savent qui je suis, connaissent mon job, alors dans un sens, ils me connaissent, mais LUI, il ne sait rien, je ne sais pas si je saurais mettre une barrière entre la Bella du lycée et la vraie Bella. Puis, je ne voulais pas qu'il découvre, il n'avait pas besoin de savoir. Il ne devait pas savoir. Cela serait dangereux pour lui. Je m’en voudrais s’il lui arrivait quelque chose mais j'avais l'impression que peu importe ce que je voulais, il y a avait trop d'éléments extérieurs pour m'empêcher de maitriser mon monde. Peu importe les missions que j'ai eu, tout était millimétré, tout était sous mon contrôle, c'est aussi comme cela que je suis restée en vie. J'aurais pu mourir à cause d'un détail.

La seule fois où cela avait eu des conséquences désastreuses, c'était quand j'étais jeune, mon père n'y a pas survécu. Mon comportement actuel a dû influencer ma manière d'agir. Mon père... Il a péri à cause d'un mauvais timing et d'une folle mais elle est morte. Mais pendant quelques mois j'étais perdue, j'avais perdu mon père, ma vie, mon rayon de soleil, je n'étais qu'une gamine, j'avais onze ans et mon père a été tué sous mes yeux. Je ne l'avoue que rarement mais mon père me manque, je n'ai pas eu de repères pendant des années même avec Wesley qui était entré dans ma vie, il m'a manqué mon père, il était ma famille, ma seule famille.

Un doigt frôlant ma joue me sortit de mes pensées, je regardai Edward dans les yeux. Je ne savais pas ce qu'il avait vu mais un sourire compatissant est apparut.

« Quoi ? » demandai-je

Il ouvrit la bouche mais la referma.

« Dis-moi. » ordonnai-je.

J'allai même jusqu'à lui prendre la main qui était près de moi.

« Tu as baissé ta carapace quelques secondes pour remettre ton masque. »

« Et ensuite, tu vas me proposer un câlin puis tout ira mieux par la suite ? » demandai-je sarcastique.

Je n'aimais pas mon comportement face à Edward, je me sentais si vulnérable, si normale. Je n'ai jamais été normale.

Pendant mon petit monologue interne, Edward s'était rapproché de moi pour me coller à lui pour un câlin. Je me laissais faire, je pensais que cela serait plus dur de rester dans ses bras mais finalement, je m'y sentais bien. Mon nez collé contre son torse, je me laissais doucement aller. Je n'étais pas jusqu'à le prendre dans mes bras mais je n'avais pas bougé, j’ai laissé un quasi inconnu me toucher, j'en avais blessé pour plus que cela...

« Tout n'ira peut être pas mieux, mais parfois se laisser aller quelques secondes ne fait de mal à personne. » me chuchote t'il

Je respirais son odeur.

« Tu sens bon. » dis-je sans réfléchir.

« Euh... Merci. »

J'allais pour me décoller de lui mais il me tenait fermement.

« Laisse-toi aller. » Il prit une grande respiration avant de continuer « Tu as souffert. me dit-il.

Cela ne sonnait pas comme une question mais plutôt comme une affirmation.

« Tu es beaucoup trop perspicace. » soufflai-je

« Disons simplement que j'ai connu ce regard, je l'ai trop vu dans mes yeux. » murmura-t-il

Je savais que son père biologique était mort mais de là à ce qu'il m'en parle alors que nous nous étions parlé gentiment que trois fois. Je me dégageais de lui et l'embrassait doucement sur la joue. Je me giflai mentalement d'avoir eu ce geste envers lui, il fallait vraiment que je me reprenne.

« Tu devrais y aller. » dis-je

« Oui, passe une bonne nuit. » me dit-il se levant.

« Bonne nuit. » répondis-je

Est-ce que je pouvais me permettre ce genre de chose avec lui ? Mon téléphone se mit à sonner.

« Oui Ali... »

Elle se mit à hurler dans le téléphone.


A suivre...

 

Chapitre 13 : Alice et Rosalie

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy

PDV BELLA

Mon téléphone se mit à sonner.

« Oui Ali... »

Elle se mit à hurler dans le téléphone.

« ESPECE DE SALOPE, TRAINEE, GARCE ! JE TE DETESTE !!! » hurla-t-elle dans le combiné.

« J'en conclu qu'il t'a appelé. » me moquai-je

« Oui. » boude-t-elle « Je voulais le faire ramper encore. Puis, pourquoi tu lui as donné mon numéro ? »

« Mais je ne lui ai rien donné... Il a peut-être fouillé dans mon téléphone ! Que sais-je moi ? »

« Tu ne laisses rien trainer ! » grogna-t-elle

« Vengeance. » je souris toujours très fière de moi.

« PARDON !!! » hurle-t-elle « JE VAIS TE TUER SWAN ! CE WEEKEND, TU ES MORTE !!! »

Je ne fis que rire.

« C'est ça, marre toi. » grogna-t-elle

« Mais c'est ce que je fais. Puis d'abord, je ne vois pas pourquoi tu es si en colère, ce type te plait - enfin je crois - alors je ne vois pas où est le mal ? »

« Le mal ? CA VEUT DIRE QU'IL A GAGNE ET QUE J'AI PERDU !!! »

Merde, cette fille était aussi détraquée que moi.

« Tu le prendrais comment toi, si je balançais ton numéro à Edward en lui disant que tu es folle de lui ! »

« Je ne suis pas folle de lui. » grognai-je à mon tour.

« Pas loin ma belle, pas loin, j'ai vu vos regards au bar. »

En parlant de bar, ça me faisait penser à Rosalie.

« Et Rosalie ? » demandai-je

« Détourne la conversation Swan ! » grogna Alice « Tu viens ce weekend, on va expliquer à la nouvelle comment se passe la vie à la maison ! »

« Elle va venir vivre chez nous ? » demandai-je étonnée

« Non. Et heureusement. Je ne la connais pas, donc pas confiance en elle. »

« Ça va m'arracher la langue de dire cela mais elle nous a sauvé le cul à Emmett et moi. »

« Merde. On verra. » grimaçait Alice.

Elle, comme moi, ne faisait pas confiance aux nouveaux qui entraient à l'institut. Ils doivent faire leurs preuves.

« Mais n'oublie pas Swan, je vais te botter le cul ! »

« Dans tes rêves ! »

« Dans mes rêves, je te torture des heures. »

Je réprimandais un frisson d'horreur. Je ne suis pas du genre peureuse mais j'ai vu Alice en action, et malgré que ce soit une fille, elle est très douée en torture. Elle ferait craquer le plus balèze des hommes.

« Sur ces belles paroles pleines d'amour, je vais dormir. »

Je l'entendais se marrer derrière son téléphone.

« Ah oui, j'oubliai, tu vas en cours ! »

Je ne la voyais pas mais je l'imaginais très bien avec un sourire carnassier accrocher à ses lèvres.

« Garce. » grognai-je avant d'éteindre.

J'avais les yeux fermés mais je n'arrivais pas à dormir, je repensais à mon comportement avec Edward, je me sens si perdue quand il est là, comme si j'étais une autre personne et cette autre personne m'effraie. C'est perturbant, je me sens bien avec lui - je me l'étais enfin avouée - mais je me sens si vulnérable. Est-ce que cela me porterait préjudice pour mon job ? Puis-je impliquer mes sentiments dans ce métier si dur ?

Mon dieu, mon père me manque. Je voudrais qu'il soit là pour me conseiller, me guider. Bien que je ne le voie pas en père pour cela. Il aurait été botter le cul à Cullen pour m'avoir pris dans ces bras. Je me souviens qu'un jour, alors que j'avais neuf ans, mon père m'avait demandé de rester assise sur un banc et de ne surtout pas bouger. Je l'avais écouté - désobéir à mon père n'était pas une option envisageable - j'avais attendu je ne sais combien de temps, je regardais tout autour de moi sans bouger, puis un petit garçon, qui devait avoir mon âge, s'était approché de moi avec un grand sourire et m'avait tendu une glace à la vanille. On l'avait mangé en silence.

Mon père était revenu, il avait froncé les sourcils en voyant mon « copain », il m'avait brusquement éloignée de lui. Il avait marmonné dans sa moustache qu'aucun garçon ne pervertirait sa petite fille chérie, il l'a aussi traité de pervers et d'obsédé. Il était parti en pleurant.

A ce souvenir, je me mis à pleurer. Des larmes silencieuses coulaient sur mon visage. Mon père me manque, horriblement. Il était une partie de moi, surement la partie sensible.

Parfois, je me demande comment il réagirait en sachant ce que je suis devenue. J'ai appris par la suite que j'ai finalement suivi ses traces, mais voulait-il cette vie pour moi ? Avait-il choisi de devenir un tueur ? Avait-il eu le choix ? Voulait-il arrêter ? Aimait-il cette vie ? Voulait-il arrêter pour moi ? A cause de moi ?

Je crains que toutes ces questions restent sans réponses.

Je soufflai un grand coup avant de sortir faire quelques pas dehors. Tout le monde devait dormir, heureusement que je n'étais pas une grosse dormeuse, je pourrais me lever sans mal demain matin, même s'il me fallait une demi-heure pour émerger.

Mais ma balade fut très courte, Edward était assis sur les marches de notre immeuble. Sans un mot, je m'étais assise à ses côtés. Je suis surprise quand je le vois fumer. Non seulement ce n'était pas marqué dans son dossier mais ça ne lui allait pas. Mais y avait-il d'autres trous dans son dossier ? Des choses dont nous ignorons l'existence ? Des choses qui pourraient le mettre en danger ?

Bizarrement, la colère montait de plus en plus en moi, je n'arrivais pas à me calmer.

Si jamais il y avait quelque chose ou quelqu'un dans son entourage qui pourrait lui être nuisible et qui le tuerait alors qu'il serait passé sous notre radar ?

« Quoi ? Toi aussi, tu es contre la cigarette ? » dit-il d'une voix ferme.

Apparemment, ma colère se reflétait sur mon visage. M'avait-il vu ? Oui, s'il fait cette réflexion. Pourtant, il avait l'air tellement dans ses pensées.

Pour lui répondre, j'avais pris son poignet pour porter sa cigarette à ma bouche. Mais n'étant pas habituée à fumer. Je toussai légèrement. Je grimaçai même, il fit un léger sourire en coin.

« Merde ! » grognai-je « Je sais pourquoi je ne fume pas ! C'est dégueulasse ! »

« Tu ne vas pas me faire de long discours sur la cigarette ? »

J'appuyai mes coudes sur les marches derrière nous et le regardai. Finalement, sous cet angle, il était plutôt pas mal, je commençai même à comprendre pourquoi les filles lui courraient après.

« Primo, c'est ta vie, secundo, je ne suis pas ta mère et tertio, il faut bien mourir de quelque chose. » dis-je nonchalamment.

Il sourit, écrasant son mégot pour ensuite se mettre dans le même position que moi.

« Tu es vraiment différente. »

« Je sais. »

Nous restons en silence à regarder la lune.

« Pourquoi cette colère alors ? »

« Rien qui ne te regarde. » dis-je

« Tu es un vrai mystère. »

Je me rapprochai de son oreille.

« C'est le but. » murmurai-je

« Mais je veux en savoir plus. » me dit-il avec aplomb me regardant droit dans les yeux. « Tu débarques d'on ne sait trop où, personne ne sait rien de ton passé et la seule fille qui t'approche fait un volt face et devient un peu comme... Toi. »

Il pouvait toujours chercher, je suis plus introuvable que les sous-vêtements du président sur Ebay®.

« Tu ne me diras rien ? »

« Si je te disais quoi que soit, je serais dans l'obligation de te tuer. » dis-je le plus sérieusement possible.

Il était sûrement la seule personne sur cette terre à être aussi bien protégé.

« Pourquoi j'ai l'impression que tu en serais capable. »

Merde, je me souvenais brusquement pourquoi je l'éloignais de moi. Il est TROP, BEAUCOUP trop perspicace.

« Pas temps que cela, tu es toujours assis à mes côtés. » dis-je le plus calme possible.

« Je sais, mais je dois être un peu maso sur les bords, j'aime le danger. »

Il ne savait pas dans quelle merde il se mettait en me disant cela, mais j'espère qu'il ne s'attendait pas à ce que je lui ouvre les portes de mon monde. J'en serais incapable, ce monde est bien trop noir pour lui. Ou il est trop blanc. Je ne saurais pas le dire. Moi aussi, je suis trop noire pour lui, je le pervertis à rester près de lui.

« Toute personne saine d'esprit ne m'approche pas. » dis-je plus froide.

Il ne devait pas m'approcher, je devais l'éloigner de moi avant qu'il soit trop tard, trop tard pour mes sentiments naissants pour lui, trop tard pour le faire entrer dans ma vie, dans mon monde.

Il soupira à mes côtés.

« Je savais les filles compliquées mais toi, tu es pire qu'un labyrinthe. On se croit sur le bon chemin de ton cœur mais finalement, on fait fausse route... Et là, je m'enfonce en te comparant à un tas de buisson. »

Bizarrement, la comparaison était réaliste et venant de sa part, c'était touchant. Alors, mes réactions sont toutes aussi bizarre que mon voisin. Je me suis penchée (je me penche) vers lui et l’embrasse sur la joue, j’ai envie de me rapprocher de sa bouche mais non, je me détourne au dernier moment.

« Si jamais je me retrouve avec des feuilles dans les cheveux, je t'autorise à m'appeler comme tu le souhaites. » souriai-je

« J'en prends note. » sourit-il lui aussi

Je me souvins du discours d'Alice, de ses commentaires sur nos regards, nos comportements. Là, je compris ses paroles. Il me ferait presque rougir.

« Pourquoi es-tu la ? » demandai-je changeant de sujet

« J'avais trop de choses en tête pour dormir. »

« Tu déteins sur moi. » soufflai-je

« Et qui hante tes pensées ? »

« Si je te le disais, ça ne serait pas drôle. »

« Impénétrable. » souffla-t-il pour lui.

Je décelai aussi une pointe de tristesse. Attendait-il quelque chose de moi ? Que je m'ouvre à lui ? J'étais de plus en perdue. Finalement, le weekend allait s'annoncer libérateur.

« Ça te dit un ciné samedi soir ? » me demanda-t-il

Pourtant, je sentais dans sa voix de la résignation, de la tristesse. S'attendait-il à ce que je dise non ? Pourtant c'est ce que j'allais dire, mais bizarrement, aller au ciné avec lui aurait été relaxant.

« J'aurais aimé dire oui mais je ne peux pas. »

« Oh, je m'en doutais. »

Il se leva brusquement.

« Edward. »

Je me levai à mon tour et l'arrêtai en le retenant par le poignet, comme si j'avais envie de le retenir.

« Lundi soir, je peux. » dis-je « le Samedi, je le passe avec ma famille. » m'expliquai-je

« On ne peut pas sortir. »

« On le pourra. Enfin, seulement si tu le veux. » dis-je énigmatique.

Mon sourire était revenu en même temps que le sien. Est-ce que j'étais en train de devenir dépendante de lui ? Possible. Est-ce que j'aime cela ? Non, mais je crois que j'apprécie plus Edward et je n'aime pas cela. Alors, je ferai avec.

Est-ce que ma relation avec lui évolue vite ? Oui, il y a quelques jours, on se serait tués, mais pourquoi ce changement ? De qui vient-il ? Lui et moi ? Lui ou moi ? Je ne sais pas.


« Alors ma petite Bella, viens-là que je te botte le cul ! » me dit Alice me tirant quasiment de ma voiture.

Je vis juste que ma moto était en bon état alors je suivis Alice, moi j'avais besoin d'évacuer.

« Bouge Bella, je veux me défouler avant d'attaquer Rosalie, j'ai pas le droit d'envoyer à l'infirmerie. » bouda-t-elle

Génial, j'allais passer un sale quart d'heure. Je partis me changer et croisai Rosalie.

« Ça fait bizarre de savoir tout cela. » m'a-t-elle dit alors que nous nous dirigions vers le terrain.

« On s'y habitue. » dis-je.

« Ça fait longtemps que tu fais partie de cela ? »

« Oui. »

Je poussai la porte de dehors.

« Règle numéro un. » dis-je esquivant Alice qui m'envoyait son point dans la figure. « Pas de questions. » rajoutai-je esquivant toujours Alice.

Alice, en colère, est encore plus redoutable quand elle est en colère.

« Maintenant, observe notre meilleure tueuse se faire rétamer. » dit Alice m'envoyant un coup de pied dans le ventre me faisant me plier en deux. « Alors ma biche, on se ramollit ! »

Je me redressai un peu pour lui faire un plaquage et on se retrouvait au sol. Alice reprit vite le dessus et m'envoie des coups.

« C'est Edward qui te rend si molle ? » me dit-elle « Et pourtant, tu n'as pas couché avec ! » se moqua-t-elle

Je) réussis à me dégager d'elle, nous étions debout toutes les deux nous tournant autour, elle m'envoyait des coups que j'essayais d'esquiver mais j'en prenais beaucoup. Dans le ventre, dans les genoux, dans la tête, dans les bras. Mais elle sait frapper pour ne pas que je souffre trop. Elle savait qu'elle tape surtout dans mon égo.

« Merde !!! Comment tu fais pour aussi calme ? » me demanda-t-elle à bout de souffle.

« J'ai envie de foutre la terre à feu à et sang tellement j'en peux plus ! » grognai-je

Depuis notre nuit, je n'arrivais pas à me le sortir de la tête sauf quand je devais le surveiller. Je détestais ça de plus en plus.

« Bien fait. » grogne-t-elle me sautant dessus

Après un enchainement de coups, je me retrouve à avoir mal aux fesses dû à son magnifique coup de pied. Merde, je n'allais pas pouvoir m'assoir pendant plusieurs jours. Je me massais les fesses alors qu'Alice respirait plus calmement loin de moi. Je me reculai d'Alice.

« Alors, il t'a invité ? » me moquai-je

Elle commence à s'élancer vers moi furieuse mais je vis Wesley et Fox nous rejoindre. Ils acceptaient nos entrainements mais pas nos bagarres, nous devions rester soudés.

« Tu me le payeras ! » grogne-t-elle

« Alors, Rosalie, tu vas t'y faire ? » demanda Wesley

« Oui, je crois, bien qu'Alice me fasse peur. »

Un sourire sadique nait sur mes lèvres. Avec Alice, on aime jouer à qui terrorisera le plus les nouveaux.

« Et je vais devoir beaucoup travailler les combats. »

« Le reste aussi. » avait dit Fox

« Tirer n'est pas si compliqué. » avait dit Rosalie

Je m’avançai vers elle comme si j'allais la tuer.

« Ce n'est parce que tu as tiré une fois dans ta vie que tu SAIS tirer. » grognai-je énervée

Elle eut un mouvement de recul.

« Le jour où tu pourras tuer n'importe qui avec n'importe quelle arme et dans n'importe quelle circonstance, LÀ, tu sauras tirer. » grognai-je de plus en plus.

Fox m’envoya une arme avec viseur, je la récupérai au vol pour tirer sur la cible à deux cent mètres de nous. Je visai au centre.

« Et en toute rapidité. Et la prochaine fois, c'est entre tes deux jolies yeux que je vise. Et je ne loupe que rarement mes cibles. » grognai-je

« Leçon numéro deux, la vanité tue. » expliqua Wesley.

Voilà comment se passa mon weekend. Entre éduquer la nouvelle et soigner mes bleus, je n’avais pas pensé à Edward !


A suivre...

Alors cette suite ?

Chapitre 14 : Charlie

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Et en toute rapidité. Et la prochaine fois c'est entre tes deux jolis yeux que je vise. Et je ne loupe que rarement mes cibles. » grognai-je

« Leçon numéro deux, la vanité tue. » avait expliqué Wesley.

Voilà comment s'était passé mon weekend. Entre éduquer la nouvelle et soigner mes bleus. Au moins, je n'avais pas pensé à Edward !


Me voilà partie pour les cours mais cette fois j'ai pris ma moto. Alice avait besoin de la voiture. Certes, elle est à moi mais nous nous prêtons les voitures SAUF ma moto. Elle, elle est sacrée.

J'arrivais à l'heure pour mes cours, il se passait sans que je ne sois vraiment présente. Je repensais beaucoup à mon père et à ma sortie ciné avec Edward ce soir. A la pause de midi je m'étais allongée sous un saule pleureur pas loin d'Edward, il a avait une nouvelle habitude et celle-là était reposante, il s'allongeait dans l'herbe avec son frère. Je ne savais pas ce qu'ils faisaient mais je les laissait tranquille. Parfois leurs amis venaient se joindre à eux. Mais aucune fille n'était venue avec eux.

Moi de loin, je repensais encore à mon père. Et même si je me forçais à ne pas penser à ce moment, il revenait me hanter.

Cela remonte à neuf ans. J'avais dix ans à cette époque. Cela faisait quelques mois que nous courrions sans cesse, jamais à rester plus d'une semaine au même endroit. A chaque fois que je lui demandais ce qu'il se passait, il me répondait qu'on jouait à cache-cache avec des gens dangereux et qu'ils en avaient après moi, mais qu'il ne me laisserait pas auprès de ces gens, il tenait trop à moi.

Je ne comprenais pas le sérieux de la situation à cette époque. J'ai compris à quatorze ans quand Wesley m'a recueilli qu'il s'agissait des ennemis de l'institution, des êtres infâmes, très dangereux et sur entrainé pour tuer. Maintenant je les traque et dès que nous nous croisons il y a forcément un bain de sang. Nous avons perdu quatre de nos agents à cause d'eux. Certes nous avons réussi à en éliminer nous aussi. Le dernier étant le frère de Wesley qui les avait rejoint. Je suis sûre que ce sont eux qui ont été engagés pour tuer Edward. Mais sans preuves, nous ne pouvons rentrer dans le tas et tirer à tout bout de champs. Cela ne se passe pas comme dans les films...

Charlie, mon père me protégeait d'eux. Il est vrai qu'à cette époque, ne connaissant rien, je les aurais peut être suivi. Après tout, je n'étais qu'une enfant sans mère... Mère complètement allumé mais ne le suis-je pas moi aussi ? J'étais influençable, cela doit être pour cela que mon père s'évertuait tant à les fuir. Mais finalement il avait eu la rencontre qu'aucun de nous deux ne voulait. Je ne comprenais pas tout mais je voyais la peur dans les yeux de mon père.

Il n'était que rarement détendu, si je me souviens bien cela a commencé quand j'avais neuf ans vers le moment où j'avais mangé la glace à la vanille avec le petit garçon. Je n'avais su ce qu'il avait fait ces quelques heures et je crois que je ne le saurais jamais même si j'ai des doutes.

Avant notre vie était paisible, certes dans un petit bled pourri, j'avais une vie normale, j'allais à l'école, j'avais des amis. Mais papa lui ne sortait quasiment jamais, sauf en cas de nécessité, pour m'emmener à l'école et faire des courses. Il était toujours sur le qui-vive. A chaque bruit, il sursautait et portait sa main à sa ceinture, je ne comprenais pas ses gestes mais maintenant je sais qu'il se préparait à prendre son arme. Au début, je ne le comprenais pas, les parents de mes amis n'étaient pas ainsi, pourtant je voulais un père normal comme les autres, j'étais petite, je ne saisissais pas le sens de tout cela. Mais maintenant jamais je n'échangerais mon père contre qui que ce soit.

C'est quand Wesley m'a formé que j'ai compris et le léger gouffre qu'il y avait entre mon père et moi s'est refermé instantanément. J'en remercie infiniment Wesley chaque jour ; il m'a rapproché de mon père ; c'est aussi pour cela que je lui serais fidèle quoi qu'il arrive, je préfère mourir que d'aller voir ailleurs.

Malgré que les années soient passées, j'ai toujours cette rancœur contre EUX qui ont bousillé ma vie. EUX qui m'ont pris mon père. Je me souviens de ce jour où tout a changé, ce jour maudit où tout mon univers est parti en sang.

Ce jour où ILS nous ont retrouvés, Je m'en souviens comme si c'était hier, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, tout, pourtant cela remonte à loin. Je me souviens même des cauchemars que j'avais fait les nuits suivantes, les endroits où je me cachais, ces années horribles qui ont suivi. J'étais plus seule que jamais. J'étais perdue. J'étais seule, j'étais mal, j'avais mal, j'ai toujours mal. Mais ces années, le deuil de mon père, je n'avais qu'une envie LA retrouver et LA tuer, pour avoir détruit mon monde, ma vie. Je l'ai eu deux ans après SA mort. Je l'ai enfin retrouvé, ou elle m'a retrouvé je ne sais pas trop, mais je l'ai eu, je l'ai tué. Ca a été une délivrance. Cela m'a fait du bien. J'ai appris par la suite qui elle était. Fox me l'avait dit. Mais qu'importe, ce qui est fait, est fait. ELLE est morte, ELLE l'a tué, JE l'ai tué. Mon premier meurtre. J'aurai du me sentir mal, j'avais ôté une vie mais je n'avais senti que du plaisir, un plaisir malsain, j'étais fière de moi.

Nous étions pas loin de Las Vegas, nous allions partir, encore, mais la voiture que nous avions pris n'avait pas démarré, je pense que ce n'était pas une simple coïncidence, qu'ILS avaient saboté cette voiture, à l'époque je n'en avais aucune idée. Nous avions passé la nuit dans un petit motel, ça faisait plus d'une semaine que nous changions d'endroit chaque nuit. Mon père était nerveux, il regardait partout inquiet, des insultes sortaient continuellement de sa bouche.

Tout a basculé quand des coups de feu ont retenti. Mon père a attrapé mon poignet et m'a tiré de la voiture, nous sommes partis en courant, il avait sorti son arme et tirait dans le tas, mais en courant il n'arrivait pas à les tuer.

Je m'étais retournée, il y avait une femme et deux hommes, elle criait qu'il ne fallait pas me tuer, elle hurlait « PAS L'ENFANT !!! » ou encore « JE LA VEUX VIVANTE ! » mais il y avait « TUER L'AUTRE !! », il y avait plein de bruits, cela me faisait mal aux oreilles, j'avais peur, peur pour mon père, pour mon monde, il était mon monde, ma vie. Je pleurais, mes larmes coulaient, je ne voyais quasiment rien. C'est aussi la dernière fois que j'ai pleuré. Depuis ce jour, je m’étais interdit de pleurer.

Mon père et moi courions, j'en pouvais plus mais je continuais, je ne voulais pas lâcher mon père. Après quelques minutes à jouer à cache-cache avec le décor, mon père s'était mis à hurler, je l'avais regardé, du sang coulait de son bras. Nous avions trouvé une cachette, je n'arrêtais pas de fixer son bras. Il m'avait rassuré en me disant que ce n'était rien, qu'il en avait vu d'autre, mais moi, je fixais sa plaie, j'avais mal pour lui.

Il m'avait pris dans ses bras, me murmurant qu'il m'aimait plus que tout. J'ai compris bien plus tard qu'il me faisait ses adieux. Il m'avait fait promettre de prendre soin de moi. De ne jamais la suivre ELLE, cette femme. Je l'avais vu, elle me faisait peur, son visage plein de haine, son regard m'avait fait frissonné de peur. Elle avait tant de haine, de rancœur. J'avais compris qu'ils se connaissaient quand elle l'a appelé par son prénom. Elle disait qu'elle était déçue de son comportement de lâche. Papa lui a répliqué qu'elle était folle et que jamais je ne la suivrais, que j'étais pure, qu'elle ne me pervertirait pas. Elle avait juste rigolé diaboliquement.

J'avais eu encore plus peur, je m'étais blottie contre mon père, cet homme rassurant. Il continuait de me murmurer des mots gentils, plein d'amour, moi je pleurais toujours, je savais qu'il allait se passer quelque chose. Nous étions dans un cul de sac, il y avait juste un très léger passage, j'étais la seule pouvoir y passer, mais cela voulait dire que je devais laisser mon père. Ses larmes avaient coulé, je me doutais qu'il allait me demander quelque chose que je ne voulais pas faire. Les voix se rapprochaient de nous. Ils nous cherchaient. Il allaient nous trouver. Mon père m'avait dit qu'il allait faire diversion pendant que je devrais passer par le petit trou et courir sans m'arrêter, je devais faire attention à moi, et fuir. Il m'avait dit qu'il s'occuperait de nos poursuivants. Je m'accrochais à lui, je ne voulais pas me séparer de lui, je voulais rester dans ses bras protecteur. Je pleurais encore plus, nous pleurions à deux.

Mais les voix n'étaient pas loin. Mon père m'avait détaché de lui, il m'avait regardé longuement ; et après un dernier « je t'aime plus que ma vie » il m'avait poussé vers le trou. Il m'avait dit : « cours sans te retourner. » Le ton de sa voix m'avait déchiré de l'intérieur, mais j'étais passé dans le trou du petit mur. Personne ne pouvait me voir de ma cachette. Mon père était sorti, tirant dans le tas, il avait tué les deux hommes mais pas la femme. Elle était planquée, il ne pouvait pas l'atteindre. Mais ELLE, cette chienne, était sortie de sa cachette pour tirer en plein dans son cœur. Mon père s'était effondré au sol : MORT. J'avais étouffé un sanglot de douleur.

Là aussi, j'étouffais un sanglot.

« Bella ? » me demandait une voix.

Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Je ne voulais voir personne. Je voulais rester dans ma douleur, SEULE. Puis je ne voulais pas qu'il me voit dans mon moment de faiblesse.

« Pourquoi pleures-tu ? » me demandait cette même voix

« Merde. » grognai-je

J'essuyai rageusement mes larmes. Je refusais d'ouvrir les yeux. Mais il s'installa à mes côtés. Je m'efforçais de garder les yeux clos.

« Si tu veux, on peut reporter notre soirée ? » me dit-il tristement ?

« Tu ne devrais pas être en cour ? » demandai-je les yeux toujours fermés

« Et toi ? »

« Rien à faire. » grognai-je et grimaçant.

Il s'était mis à rire. Un vrai rire. Je ne l'avais jamais entendu. Avais-je dit quelque chose de drôle ? Je tournais la tête vers lui pour le regarder.

Je fronçais le nez alors qu'il riais toujours.

« Je n'aime pas que l'on se moque de moi. Surtout que cela à des conséquences. » menaçai-je

Mais je crois que mes menaces n'avait aucun effet sur lui. Comme s'il savait que je ne lui ferais rien. Il avait arrêté de rire ; il était même venu passer son index sur ma joue, là où mes larmes étaient passées. Je tournai la tête, je ne voulais pas qu'il me touche. Il avait abandonné, reposant sa main au sol pas loin de la mienne.

« Tu as le droit d'être triste, ce n'est pas interdit. » m'avait-il dit gentiment.

Je grognai et me relevai.

« On se la fait cette sortie ? »


A suivre...

Je sais vous attendiez le rendez-vous mais j'ai préféré mettre un moment du passé de Bella avec son père.

Vous en pensez quoi ?

Une idée de qui a tué Charlie ?

biZous

Chapitre 15 : Edward, Bella et ...

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Tu as le droit d'être triste, ce n'est pas interdit. » m'avait-il dit gentiment.

Je grognai et me relevai.

« On la fait cette sortie ? »

« Maintenant ? » me demanda-t-il surpris

« Tu veux aller en cours, toi ? » demandai-je haussant un sourcil

« Pas vraiment. » souffle-t-il en s'allongeant sur l'herbe.

Il ferme les yeux. Je l'avais regardé ou plutôt détaillé. Chaque centimètres de son visage était passé sous mon regard.

« La vue te plait ? » me demanda-t-il un léger sourire

Oh merde ! A ce demander qui est tueur et DISCRET ! Il ferait un bon tueur. Mon dieu ! Non ! Je ne le voulais pas dans ce milieu. Il méritait un belle vie, pas une vie comme la mienne.

« Peut mieux faire ! » avais-je soufflé amusée.

« Et ! » s'offusque-t-il m'envoyant un de ses regards pénétrants.

« Quoi ? Je ne fais que dire la vérité ! » me moquai-je « Ne pose pas de questions si tu n'es pas sûr de la réponse. »

« Ah oui mon frère est plus à ton goût ! » dit-il grognant et jaloux ?

Était-ce possible qu'il soit jaloux ? Nous n'avons pas ce genre de relation. Nous étions ... Amis ? Je ne savais pas définir notre relation.

« Il ne se passera plus rien entre lui et moi. C'était... » Je réfléchis quelques secondes « Un trop plein d.… »

« D'hormones ? » me coupa-t-il

« De colère. » grognai-je « Une petite vengeance et ouais, surement mes hormones. »

« Vengeance contre qui ? »

« Tu es bien trop curieux Cullen ! »

Je lui avais souri gentiment.

« Mais dit moi, pourquoi veux-tu savoir pourquoi j'ai couché avec ton frère ? Serais-tu jaloux ou quelque chose du genre ? »

« Bon on y va ? » avait-il changé de conversation.

Il commençait à se lever mais je voulais avoir une réponse. Bien qu'en temps normal je n'en aurais rien eu à faire mais quand cela touche à Edward, je suis doublement curieuse.

Alors pour le bloquer, je m'étais assise à califourchon sur lui, mes deux mains avaient rallongé son torse contre l'herbe.

« Tu disais ? Je n'ai pas compris ? » demandai-je amusée

« Est-ce un moyen de torturer les gens ? Tu dois les faire parler rapidement ! » se moqua-t-il

Saurait-il quelque chose sur moi ? Impossible, j'étais trop discrète, enfin pas tout le temps mais bon. Je suis douée. Non ?

« Et pourquoi ferais-je parler les gens ? Ils ne sont pas intéressants. »

Sauf lui mais je n'allais pas le lui dire.

« Alors pourquoi me parler ? »

Je me penchai à son oreille.

« Parce que tu en vaux surement la peine. » soufflai-je

Je le vis frissonner mais je ne dis rien. Je sentais son cœur battre un peu plus vite sous ma main droite, mais pas trop longtemps puisqu’il se redressa. Mes mains passèrent d’elles-mêmes autour de son cou alors qu’il nous releva.

Très musclé parce que je ne suis pas très légère. Mes jambes s'étaient nouées autour de sa taille. Je ne me souviens pas depuis combien de temps on se regardait, je savais juste que nous étions gênés quand il m'avait reposée au sol.

« Allez, en route Casanova ! » avais-je dit pour détendre l'atmosphère.

Nous nous dirigeons vers le parking.

« On y va comment ? Ne dit pas avec ma Volvo parce que je sais que tu l'adores mais bon... »

Je lui envoyai un léger coup de poing dans le bras.

« Comment ? J'aime ta voiture Cullen ! Pour jouer au stock car ! »

« Alors pourquoi tourner autour ? »

« La curiosité. » dis-je sans y réfléchir.

Mentir est une seconde nature pour moi. Je n'avais même pas besoin d'y penser. On passa par ma chambre pour prendre deux casques. Un tour en moto sera parfait.

« Tu me laisses conduire ? »

« Dans tes rêves ! » rigolai-je

Je montai sur ma moto, il se colla derrière moi passant ses bras autour de ma taille.

« Merde. » grogna-t-il

Je regardai dans la même direction que lui. Le bureau du directeur avec celui-ci qui nous regardait. Je lui avais fait un léger signe de la main.

« Je vais me faire tuer. » souffla-t-il

« Pas tant que je serais avec toi. » dis-je pour moi-même.

Je ne savais pas s'il m'avait entendu mais il avait resserré sa prise autour de ma taille. Je partis rapidement. Après un voyage en silence, nous arrivons devant le cinéma. Je calais mon casque sous mon bras.

« On ne les met pas dans ta moto ? »

« Il n'y a pas de place. » dis-je évasivement.

Effectivement, ma moto était pleine d'armes. Au cas où. Même si j'avais une arme cachée sous mon sweet large. J'avais même un couteau dans ma poche de Jeans.

« Alors on regarde quoi ? » me demanda-t-il

« Mords-moi ? »

« J'aime bien ! »

Edward insista pour payer les places. Mon instinct de conservation m'obligea à observer les alentours discrètement. Même si cette soirée était censée nous détendre, je devais continuer mon job. Je sens la main d'Edward prendre la mienne et me tirer vers les portes.

« Ma compagnie te déplait pour que tu regardes à droite et à gauche. Est-ce que tu veux partir ? »

« Non non ! » le rassurai-je

J’allai même jusqu'à lui embrasser la joue.

« Je suis très bien avec toi. »

Il me fit un sourire rassurant. Aussi bizarre que cela puisse paraitre, il m'avait détendue. Pas pour les raisons qu'il pense mais j'étais mieux.

Être proche de lui est mieux pour sa protection rapprochée mais je n'avais pas ce point de vue externe, je ne voyais que les ennemis une fois proche de nous. Alors qu'en étant plus loin, je repoussais le danger d’encore plus loin.

Nous nous installions sur un côté, lui contre un mur. Le mur sera une protection pour lui si jamais nous avions des problèmes. Il n'avait pas lâché ma main.

« Je ne vais pas fuir tu sais. » dis-je gentiment.

« Oh pardon. »

Il me lâcha la main, mais, moi, je voulais toujours avoir un petit contact avec lui, il me rassurait. D’ailleurs, je ne savais pas vraiment pourquoi. C’est vrai… c’est moi la tueuse… tout le monde ou du moins beaucoup de personnes avaient peur de moi.

J'avais passé mon bras sous le sien et posé ma tête sur son épaule. Mon comportement me faisait peur mais je n'arrivais pas le changer. Mais est-ce que lui ça le dérangeait ? Je tournais la tête vers lui, il souriait. Apparemment, notre comportement ambigu ne le dérangeait pas. Il n'avait pas l'air perturbé alors que dans ma tête, c'était une vraie tornade ravageant tout sur son passage. Heureusement que le film que nous allons voir n'était pas prise de tête.

Je m'étais efforcée de ne pas regarder toutes les personnes entrant dans cette salle. Je savais que l'organisation qui voulait tuer Edward n'allait pas s'arrêter avant qu'on lui ait donné l'ordre ou qu'on les tue tous mais cela pourrait être compliqué alors je devais rester vigilante. Bien sûr, dans le pire des cas, ils LE tueraient mais cela n’était pas envisageable.

Je sentis mon portable vibrer dans ma poche. Un message d’Emmett.

« 2 types louches sont entrés. Fais attention. »

Je ne répondis rien, mais la tension montait.

« J'ai faim. » dis-je. « Tu veux quelque chose ? »

« Non, c'est bon. »

Je me dépêchai de sortir accueillir ces hommes. Ils me virent à peine sortie de la salle. S’ils étaient intelligents, l’un allait essayer de passer pendant que l’autre allait faire diversion. Bien sûr, ceux-là l’étaient plus que les crétins que j’avais tués la dernière fois. Ça aurait été bien trop simple sinon.

Le souci, c’est que je ne pouvais pas rester plantée devant la porte, Edward finirait par venir me chercher. Il fallait que je leur rentre dedans avant que leur cible n’arrive. Il ne faut surtout pas que je me loupe mais sortir mon arme n’était pas envisageable, il y a trop de monde dans les couloirs. Sinon, il y avait l’autre solution qui consiste à retourner dans la salle et fuir. Je n’aime pas cette solution mais sauver sa peau était plus importante pour moi. J’aurais pu me battre avec eux mais, si jamais l’un d’eux m’échappait, il ne ferait surement pas la même erreur que ses prédécesseurs. Je leur fis un sourire sadique avant de prendre ma décision.


A suivre...

je sais c'est pas cool mais j'avais envie d'être sadique ! biZous

Chapitre 16 : .... Deux tueurs

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Je me dépêchai de sortir accueillir ces hommes. Ils me virent à peine sortie de la salle. S’ils étaient intelligents, l’un allait essayer de passer pendant que l’autre allait faire diversion. Bien sûr, ceux-là l’étaient plus que les crétins que j’avais tués la dernière fois. Ça aurait été bien trop simple sinon. Le souci, c’est que je ne pouvais pas rester plantée devant la porte, Edward finirait par venir me chercher. Il fallait que je leur rentre dedans avant que leur cible n’arrive. Il ne faut surtout pas que je me loupe mais sortir mon arme n’était pas envisageable, il y a trop de monde dans les couloirs. Sinon, il y avait l’autre solution qui consiste à retourner dans la salle et fuir. Je n’aime pas cette solution mais sauver sa peau était plus importante pour moi. J’aurais pu me battre avec eux mais, si jamais l’un d’eux m’échappait, il ne ferait sûrement pas la même erreur que ses prédécesseurs. Je leur fis un sourire sadique avant de prendre ma décision

J'espère seulement que c'est la bonne et qu'il ne sera pas blessé ou que moi non plus, je n'y laisserai pas ma peau. Parce que si c'est le cas, je crains qu'il n'y survive pas.

Est-ce que cela m'attristerait ? Si j'y survis, oui sûrement. Mais bon, ce n'est pas comme si j'étais amoureuse ou ce genre de chose.

J'envoie un baiser aux tueurs en face de moi avant de faire demi-tour et rentrer dans la salle de cinéma. C'était maintenant que tout ce jouait. Chaque seconde était comptée, chaque geste calculé, chacune de mes décisions seront décisives.

J'avais à peine fait un pas que je voyais Edward en face de moi.

« Tu étais l.… » commença-t-il

Mais je ne lui laissais pas le temps de répondre que je le coupais.

« Cours. » ordonnai-je lui prenant la main et le tirant vers la sortie de secours.

Bien sûr, il me suivit, les deux tueurs à nos trousses m'avaient bien vite suivie aussi. Heureusement que la salle n'était pas très grande, nous étions pas loin de la sortie mais ces crétins nous ont tiré dessus.

Bonjour la discrétion. Toutes les autres personnes présentes se couchent au sol mais nous nous continuons de courir. Je faisais aussi attention à ne pas le lâcher. Mon autre main prenait mon arme caché sous mon Sweet. Je tirais en regardant vaguement derrière moi. Je n'arrivais pas à les toucher. Je poussais Edward dehors et avant de refermer, je tirai ma dernière balle en touchant l'un des type au bras. Mais à mon avis rien de grave.

Nous reprenions notre course vers ma moto. Mon cerveau tournait à plein régime, je n’arrêtais pas de penser à tout. Je regardais aussi Edward, il n'était pas blessé mais à mon avis, il aura du mal à s'en remettre. De son agression, de mon secret.

« J'espère que tu sais conduire Cullen. »

J'ouvrai ma moto, mais des coups de feu se sifflaient pas loin de nos oreilles. Je le planquai derrière la moto et sortis deux armes pour tirer. Ils se planquaient au coin d'un mur. Edward était à moitié en état de choc à côté de moi mais je ne pouvais pas y prêter attention. Je continuais de tirer d'une main et l'autre, je me chargeais d'armes. Je refermai mon coffre et grimpai sur ma moto. Je démarrai rapidement mon bébé, tirant d'une main Edward pour le mettre derrière moi et de l'autre, j'envoyai une grenade sur nos adversaires. Je l'envoyai tout prêt du mur espérant qu'il leur tombe dessus.

Bien sûr tout cela s'est passé en quelques minutes. J'y étais habituée mais je crains qu' Edward ait plus de mal.

Je partis le plus rapidement poussant ma moto à fond. Edward était accroché à moi fermement. Son menton appuyé sur mon épaule droite. Je cherchais les voies où il y avait le plus de monde possible pour nous fondre dans la masse et leur échapper. Mais bien sûr, ces types sont coriaces .

Bien sûr, comme au cinéma, ils tiraient partout, et par partout, j’entends sur nous, bien sûr. La nuit tombait, ce qui serait un avantage pour nous. Je passais à fond entre deux voitures et faillis faire un écart quand le rétroviseur de la voiture explosa.

« Merde. » grognai-je.

Je pris une des armes cachées sous mon sweet, les deux autres étant déjà vides depuis longtemps. Je me retournais à peine pour tirer, mais en voyant que la tentative était trop compliquée et que je perdais de la vitesse, je me remis dans le bon sens pour donner un vrai coup d’accélérateur et mettre le plus de distance entre nous. Au moment où je tirais, Edward m’étouffa presque en serrant ma taille très fortement. Je n’entendais pas de coups de feu alors je posai rapidement ma main sur la sienne pour le rassurer. Mon cerveau tournait à plein régime. Je me demandais où nous pourrions nous cacher. Je regardais partout et pestai contre cette ville de merde. Il n’y avait que des maisons, aucun parking ni de commerce, rien. On aurait pu espérer avoir des embouteillages, mais non, ils travaillaient tous ! Je pris les voies rapides. Ils étaient en voitures et nous en motos donc nous aurions une chance. Il n’y avait pas beaucoup de circulation mais c’était suffisant pour prendre un peu de distance.

Heureusement que j’étais préoccupée par le sort d’Edward sinon j’aurais été furieuse contre moi-même de fuir comme ça. Je n’avais jamais compris comment Fox et Wesley faisaient pour choisir cette option. Bien sûr, on avait le choix mais je n’aimais pas cela. Je choisissais toujours de me battre et non la fuite, leur disant que je n’étais pas lâche. Mais, ce jour-là, je compris que ce n’était pas de la lâcheté mais une forme de courage et de préservation. Il valait mieux rester en vie que de mourir, surtout par une mort stupide, à se croire plus fort que les autres alors que ce n’est pas forcément le cas.

Finalement, je trouvai une petite ruelle pour nous cacher. Je nous planquai derrière des poubelles. J'avais toujours un accès à l'entrée de la rue. Mais je pris quand même quelques secondes de mon attention pour regarder Edward. Il avait l'air perdu, paniqué, inquiet. Je n'osais pas lui montrer un quelconque signe d'affection, les personnes changeaient quand ils apprenaient pour moi alors je gardais mes distances avec lui. Je ne voulais pas le perturber plus qu'il ne l'était déjà.

Je me demandais bien pourquoi j'avais ce comportement. D'habitude, je n'y prête pas attention, je faisais mon job et pas d'extra. Après quelques minutes, je décidai de changer d'endroit. Nous devons retourner à l'école, mais Edward n’a pas l'air en état.

« Tu es blessé ? » demandai-je

Je n’eus aucune réponse. Il respirait normalement, ses yeux clos et bras autour de ma taille. Il restait immobile. Je sentais aussi son cœur battre contre mon dos. Je pouvais à peine bouger mais je réussis à prendre mon téléphone dans ma poche de jeans arrière. Ok, je m'efforçais de ne pas faire attention à ma main qui frôlait la cuisse d'Edward. Mais lui non plus n'avait pas l'air d'y faire attention.

« Oui. »

« Je suis les mecs avec le satellite, ils sont loin de vous. Tu peux rentrer. » m'avait informé (Emmett ?)

« Il n'y en a pas d'autres ? » demandai-je

« Ils ont l'air seuls. »

« L'air ? » grognai-je

« Ils sont seuls Bella. » souffla Emmett

Emmett et son génie informatique. S'il décide de suivre quelqu'un, il saura tout ce que cette personne fait. Je sais que je peux lui faire confiance.

« Ok. Merci. » dis-je

« Merci ? Wouah, tu y tiens plus que tu ne le veux ! » disait Emmett un sourire dans la voix.

Je grognais pour réponse. Lui, il rigolait.

« Non touche pas à ça Rosalie ! » a grogné Emmett

« La poêle qui se fout du chaudron. Personne ne rentre dans TA salle. »

« Tu ne dois pas retourner à l'école ? » grogna-t-il à son tour. « Je les surveille. Je t'appelle s’ils te retrouvent. »

Je raccrochais. Je pris le chemin du retour mais avant, je passai au fast food pour prendre des trucs à manger. Nous arrivons rapidement au lycée. Le directeur nous attendait sur le parking. Je me garai pas loin.

« Edward ? » l'appelai-je une fois ma moto éteinte.

Il sortit de ses pensées pour descendre prudemment de la moto. Je lui laissai le sac que j’avais dans les mains. Je n’osais pas l’aider ni lui parler, il était blanc comme un linge. Je me doutais bien que notre « relation » allait s’arrêter là. Il ne me regardait même pas, et ce qui me dérangeait, c’était le pincement au cœur que j’avais à ce moment.

« Mr Cullen, allez dans votre chambre et la nourriture est interdite dans l'internat. »

Le discours du directeur le ramena avec nous. Il allait lui tendre la nourriture mais je lui ai repliai le bras pour qu'il le garde. A mon contact, il a frissonna, et ce pincement est revint. J'avais baissé ma garde une seconde en baissant les yeux, mais je me suis retournai vers le directeur.

« Un soucis ? » demandai-je à 'mon directeur'

« Les sorties en semaine sont interdites et sécher les cours aussi. »

Je fermai les yeux et soufflai un bon coup pour évacuer ma colère. Je me répétais qu'il n'était qu'un homme inoffensif que je ne devais pas lui coller une balle dans la tête. Il savait qu'une personne était dans son établissement pour protéger Edward Cullen.

« Oh mille excuse Mr le directeur. » me moquai-je en lui envoyant toujours un regard meurtrier

Mais vu sa tête, il ne devait pas se douter que c'était moi.

« Maintenant, veuillez nous excusez mais je bosse MOI. »

Je partis vers notre bâtiment, Edward me suivit toujours en silence. C'est aussi en silence que je le fait entrer dans ma chambre même s'il se dirigeait vers la sienne. Mais je ne voulais pas qu'il soit seul. Je voulais le surveiller. J'avais BESOIN de le surveiller. Il s’avachit sur mon lit.

« Mange. » ordonnai-je

Je m'assis sur ma chaise de bureau. La tension que nous avions réussi à enlever entre nous était revenue encore plus présente qu'avant.

Il mangeait doucement, les yeux dans le vague et pas une seule fois, il ne m'avait regardé. Je me demandais alors quelle serait sa réaction.

Déni ?

Rejet ?

Haine ?

Indifférence ?

Colère ?

Souffrance ?


A suivre...

Alors ? L'action ? Vous avez aimé ? Trop classique ? Trop nul ?

Et Edward ? Son comportement ? Il va réagir comment ? Vous trouvez cela normal ?

Laissez vos critiques ! Même un « c'est nul » me va !

biZOus

Chapitre 17 : La décision d'Edward

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Je m'assis sur ma chaise de bureau. La tension que nous avions réussi à enlever entre nous était revenue encore plus présente qu'avant.

Il mangeait doucement, les yeux dans le vague et pas une seule fois, il ne m'avait regardé. Je me demandais alors quelle serait sa réaction.

Déni ?

Rejet ?

Haine ?

Indifférence ?

Colère ?

Souffrance ?

J'attendais patiemment qu'il ait fini de manger, il reprenait peu à peu des couleurs mais il ne parlait toujours pas.

J'appréhendais sa réaction, cette boule au fond de mon estomac me dérangeait, je ne connaissais pas cette sensation - désagréable - et je ne l'aimais pas.

Pour la première fois depuis la mort de mon père, l'avis d'Edward comptait pour moi, il était important.

Un sentiment de rejet montait en moi.

Et s'il ne voulait plus de moi ?

Comment me comporter face à cela ?

C'est toujours moi qui rejette les autres, apprécierais-je ? Non surement pas. C'est SUR je n'aimerai pas cela. Comme quoi m'attacher à lui était une mauvaise idée, très MAUVAISE idée, notre « relation » - si l'on peut l'appeler ainsi - débute à peine que je commence à souffrir et la rejeter.

Moi qui m'étais pourtant promis de ne plus m'attacher, c'est raté. Je ne suis vraiment pas douée pour tenir mes promesses. Puis est-ce oublier mon père, le trahir d'aimer quelqu'un autre autant que j'ai pu l'aimer, que j'aime toujours ?

Est-ce que j'ai le droit au bonheur comme tous les couples normaux ? Bon ok, « normaux » n'est peut-être pas le bon mot à employer, mais le bonheur m'est-il accessible ?

Y ai-je droit ? Surtout avec lui ? Lui, mon protégé, ma mission ?

Est-ce bien raisonnable ? Non, cela j'en suis certaine, ce n'est pas correct, mais pourquoi Wesley et Fox me poussent-ils dans ses bras ?

Veulent-ils se débarrasser de moi ?

Veulent-ils me mettre dans les bras du premier venu ?

Suis-je si mauvaise que cela ?

Ou veulent-ils renouveler leurs tueurs ?

Sommes-nous dépassés ?

Ou trop recherchés par les polices du monde entier ?

Si jamais je ne tombe pas dans leur piège, vont-ils me liquider ? Ils y arriveraient sans aucun soucis ! Ou vont-ils me garder à contrecœur?

Mais la seule chose dont je suis sûre, c'est que je vais me taper la migraine du siècle...

J’essayais de mettre mon cerveau en stand-by quelques secondes pour me laisser du répit.

Je jetai un cour d' œil à Cullen qui avait arrêté de manger pour me regarder faire les 400 pas dans ma chambre.

Ou finalement, je suis peut-être parano et qu'ils veulent simplement mon bonheur ? Mais y ai-je droit ?

Je me risque un coup d'œil vers lui, il me regardait toujours pourtant, je n'arrivais pas à déchiffrer son comportement, ses pensées, il a reprit ses esprits mais il restait indéchiffrable. Ne pas savoir ce qui allait se passer par la suite me mettait dans des états de colère et de peur. Peur de l'inconnu, ne pas être maitre de son destin. C'est lui qui va décidait.

Mais pourquoi n'ouvre-t-il pas la bouche ?

Pourquoi me torture-t-il ainsi ? Finalement, j'aurais peut-être plus de reconnaissance pour ceux que je torture et qui résiste.

*GROS BLANC INTERNE*

Non, il ne faut pas pousser, je prends trop de plaisir à le faire. Toutes mes réflexions ne m’aidaient pas à gérer Edward. Je devais prendre les devants, je devais m'occuper de lui, de le garder en vie. Et je ne devais pas interférer dans sa vie sentimentale. Je devais reprendre les commandes et ne plus m'impliquer. Je devais continuer de faire mon job en gardant mes distances, c'est comme cela que je fais le mieux.

Après tout, si on était pas sortis, il ne se serait pas fait poursuivre par ces deux tueurs...

Edward avait fini de manger, il avait même pris ses aises sur mon lit. Il se payait même le culot de me détailler. Heureusement qu'il ne souriait pas. J'aurais été capable de lui exploser le nez une autre fois.

« Tu ferais mieux d'aller dans ta chambre, te reposer. » dis-je sans plus de cérémonie et pas très agréable.

J'essayais de garder un ton froid et professionnel comme quand j'avais affaire à sa mère.

Il ne répondit rien mais se leva pour aller dans sa chambre. Je soufflai de soulagement mais pas pour longtemps vu qu’il revint quelques secondes plus tard avec deux bouts de polystyrène dans sa main.

Je le regardais attendant qu'il se décide à parler. Je ne voulais pas engager cette conversation. Je savais que j’avais maintenant le droit de le lui dire puisque de toute façon, il m’avait vu tirer sur ces types.

« C'était toi dans le couloir en début d'année ? » me demanda-t-il en regardant les petits morceaux dans ses mains.

Je me laissai tomber sur le fauteuil en face de lui.

« Cela a-t-il une grande importance ? » demandai-je

Il me fixait essayant de me comprendre. Je voyais qu'il était perdu mais que la colère montait en lui. Je ne savais pas pourquoi. C'était la première émotion qu'il laissait passer.

« Je te déconseille de te mettre en colère contre moi, Cullen. » crachai-je

« ET POURQUOI ? ON A ESSAYE DE ME TUER, JE TE SIGNALE !!! » hurla-t-il

Je me concentrais pour ne pas hurler à mon tour.

« Tu es en vie, alors arrête de te plaindre. » grognai-je

« JE HURLE SI JE VEUX !!! »

« Et moi, je te plante une balle entre les deux yeux si j'en ai envie. » grognai-je en grinçant des dents.

Cela l'avait refroidi, il s'était calmé quelques secondes mais je voyais qu'il était prêt à exploser. Après tout, il en avait peut-être besoin. Je ne savais pas comment me comporter.

« Pourquoi tu ne m'as rien dit ? » me dit-il en se prenant la tête dans les mains.

J’émis juste un son moqueur, mon regard était pareil.

« Oh mais que c'est drôle, c'est vrai, vas-y moque-toi de moi ! Après tout, tu t'es bien foutue de moi ! Tu as du bien te marrer à protéger le pauvre gosse de riche ! » cracha-t-il à son tour.

Je le laissais déverser sa haine sur moi même si je n'y suis pour rien. Je n'avais fait que lui sauver le cul et plusieurs fois.

Il continuait de débiter un flot de paroles que je ne comprenais pas. Juste quelques mots étaient compréhensible comme « Pourquoi moi ? » « Veut pas. » mais deux mots ont fait tilt « Rien dit. »

« Tu ne savais pas ? » demandai-je surprise

« Non. » cracha-t-il « NON JE NE SAVAIS QUE J'AVAIS QU'ELQU'UN QUI ME SUIVAIT !!! PUIS TU ES QUOI AU JUSTE ? »

Je me demandais si je devais lui répondre, je sais que je le pouvais mais avais-je envie, le voir en colère avait quelque chose d'amusant.

« Bella Swan. » répondis-je amusée « Élève dans la même classe que toi. »

« NE TE FOUS PAS DE MOI ! » hurla-t-il

Il se leva pour venir mettre son visage à quelques centimètres du mien.

« QUI ES TU ? » articula-t-il, furieux. « ET NE T'AMUSES PAS A ME SORTIR UN DE TES MENSONGE !!! »

« Je suis Bella Swan. »

« NE ME MEN... »

« Je m'appelle vraiment Bella Swan. » le coupai-je, mi-amusée, mi-en colère

« Tu... Tu... »

« Je ? » demandai-je

Il se recula pour venir s'assoir sur mon lit.

« Est-ce qu'au fond de toi tu ne le sais pas ? » demandai-je

Il ne répondit rien mais moi j'avais des questions en tête. Sa mère ne lui avait rien dit ? Elle aurait peut-être dû, cela aurait été une sécurité supplémentaire. Il aurait été plus discret et prudent. J'avais vraiment du mal avec cette femme.

« Tu es là pour me protéger ? »

Sa colère était retombée.

« Oui.  Je suis payée pour cela. »

« Ne suis-je qu'un travail ? » grinça-t-il entre ses dents.

J'allais  ouvrir la bouche mais je n’ai pas été assez rapide pour lui répondre, il avait déjà quitté ma chambre à grande enjambée.

« Je ne veux plus te voir ! » grogna-t-il en claquant la porte.

Je n'aurais peut-être pas dû répondre cela mais pourtant c'est la vérité. Pour une fois que j'étais sincère. J'aurais peut pu le dire autrement.

Mon portable a sonné alors qu'il faisait nuit. Un message.

« Alors ? Il l'a pris comment ? » me demanda Emmett

Je réfléchis quelques minutes avant de répondre.

« J'abandonne. Prenez le relai. » répondis-je

J’éteignis mon téléphone et rangeai quelques affaires dans un sac. Il était tard, je savais qu'il n'y avait personne dans les couloirs. Je montai sur ma moto pour retourner à l'institut. Je ne le voulais plus de cela. Je ne voulais plus souffrir, parce que même si je m'étais peu attachée à lui, je souffrais de son comportement. Certes, c'était compréhensible mais quand même.

Je ne voulais pas souffrir. Finalement, la vie n'est faite que de souffrance.

Mon dieu, on pourrait croire que je suis dépressive. Il faut juste que je revienne à ma vie d'avant.

« Bella ? »

Je sursautais pour tourner la tête vers Jasper.

« Que veux-tu ? » crachai-je

« Oh punaise c'est la soirée des mal-aimables... Alice qui m’envoie chier au téléphone, Edward et maintenant toi ! »

« Que veux-tu Jasper ? » demandai-je plus gentiment.

« Tu vas où ? »

« Je rentre chez moi. » soufflai-je

« Lundi soir ? Est-ce que cela à avoir avec la dispute entre mon frère et toi ? »

« Je ne vois pas en quoi cela te regarde. » demandai-je haussant un sourcil

« A vrai dire, je n'ai pas tout compris, il a juste dit que tu l'avais trahi. »

J’émis un son moqueur, je me voyais bien lui dire que j'étais son garde du corps et que je devais lui sauver le cul. J'aurais fait fureur !!!

« Je n'avais jamais vu mon frère aussi triste pour une fille. Il tient vraiment à toi et te pardonnera. » Me dit-il posant une main sur mon épaule.

Un coup d'œil meurtrier et il retirait sa main.

« Mais je n'ai rien à me faire pardonner. » expliquai-je « Ton frère se comporte comme un gamin trop gâté par la vie. » crachai-je

« Il n'a pas eu une vie facile. »

« Parce que tu crois que j'ai grandi au pays des bisounours ? » crachai-je

« Je n'ai pas dit cela. »

« Écoute Jasper, c'est ton frère et tu le défends, c'est très noble mais, pour une fois, dans sa vie il doit assumer ses paroles. »

Je démarrai ma moto et rentrai à l'institut pour me faire botter les fesses.


A suivre...

Alors ? Déçu du comportement d'Edward ? Et de Bella ?

biZous

Chapitre 18 : Bella

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Un coup d' œil meurtrier et il retira sa main.

« Mais je n'ai rien à me faire pardonner. » expliquai-je « Ton frère se comporte comme un gamin trop gâté par la vie. » crachai-je

« Il n'a pas eu une vie facile. »

« Parce que tu crois que j'ai grandi au pays des bisounours ? » crachai-je

« Je n'ai pas dit cela. »

« Écoute Jasper, c'est ton frère et tu le défends, c'est très noble mais, pour une fois, dans sa vie il doit assumer ses paroles. »

Je démarrai ma moto et rentrai à l'institut pour me faire botter les fesses.


« C'est bon ! » grognai-je dans le combiné du téléphone.

« Déjà ? » me demandait Fox

« Non non, il en reste deux ou trois, je voulais vous faire une blague. » grognai-je encore

De toute façon, depuis deux jours, je ne faisais que cela. Je savais que Fox ne m'en tiendrait pas rigueur, ni Wesley même s'il m'évitait. C'est pour cette raison qu'ils avaient décidé de m'envoyer à l'autre bout du pays pour faire un raid contre des terroristes. Une dizaine de types pas louches qui menaçait de faire sauter je ne sais quel bâtiment rempli de pauvres gens innocents. Alors j'avais sauté dans l'hélicoptère pour partir en mission loin de l’ancienne. Je voulais m'éloigner de tout ce bordel qu'était ma vie.

Je savais que cette mission serait dramatique, que je ne sais pas capable de le supporter. Mais pour être honnête, je ne pensais pas que ça serait à cause de ma relation avec Edward. Et surtout au fait qu'il m'ait découvert, et le pire dans tout cela, c'est que j'ai laissé des indices, pire qu'une débutante. Je m'en voulais pour plusieurs choses, mais je crains que l’avoir mis en danger faisait partie de mes pires remords.

Pourtant, je m’efforçais de tout mettre dans un coin de mon cerveau et de l'oublier, puis ce n'est pas comme si j'étais folle amoureuse de ce type. Certes, je ne nierai pas le fait de m’être attachée à lui, cela serait mentir, je l'avais apprécié, j'avais aimé notre relation assez particulière mais cela faisait du bien. Je me sentais normale, et même si ce n'était pas moi de ressembler à tout le monde, cela m'avait fait du bien. J'avais aimé cela, mais n'était-ce pas dû à Edward lui-même ?

Finalement, c'était peut être juste lui qui me faisait me sentir bien ? Peu importe le contexte. Je ne savais pas, j'étais perdue, et personne pour m'aider, pour me conseiller. C'est vrai que c'est mal ce que je dis, j'avais Fox mais je crois qu'à ce moment, j'avais plus besoin d'une mère et de son amour. Mais je n'en ai pas, alors j'avais fait comme je fais à chaque fois, je ferme les yeux, je sers les dents et je me mets un coup de pied au cul pour continuer d'avancer, seule.

Fox émit un rire moqueur.

« Toujours de bonne humeur ma belle ! » dit-elle un sourire aux lèvres

Je raccrochai en grognant, je savais qu'elle arrivait, le bruit de l'hélico en fond m'avait indiqué où elle se trouvait. Elle m'avait suivi au bout du pays, ne voulant pas me laisser seule, de peur que je fasse une grosse bêtise du genre foncer dans le tas sans faire attention à moi et à ma sécurité. Alors, elle m'avait suivi pour garder un œil sur moi mais je savais qu'elle voulait être près de moi si jamais je craquais et que je me mette à hurler qu'il me manquait.

Mais cela n'arrivera jamais parce que je NE l'aimais PAS. Et que je ne craquerais pas. Pourquoi le ferais-je ?

Quelques minutes plus tard, il y eut un bruit d'hélice et une corde qui tombe à quelques mètres de moi. J'avais été discrète, mais il ne valait mieux pas rester dans le coin,. Personne ne devait savoir pour nous, même les polices du monde ne savaient rien ou du moins ils n’avaient pas de preuves légales de notre vie.

Je m’accrochai au harnais pour que Fox me remonte, pour partir rapidement. Les nettoyeurs devaient arriver derrière, soit pour cacher tous nos dégâts soit pour camoufler cela en règlements de compte et j’en passe. Je savais seulement que nous devions jamais nous croiser pour plus de sécurité. Je m’attachai donc et mis mon casque.

« Où va-t-on maintenant ? » demandai-je

J’étais impatiente de continuer à faire le ménage, j’avais toujours cette rage en moi que je devais évacuer.

« On rentre à la maison. »

« Non. » grognai-je

« Tu n'as pas le choix ma belle. »

« M'en fiche. » boudai-je « Veux pas. »

Je l’entendis rigoler dans mes écouteurs. Nous rentrons dans la maison que nous louions. Je partis m'isoler dans ma chambre et me jeter à plat ventre sur mon lit. Je ne voulais pas rentrer, cela me rapprochait du rejet d'Edward. Personne ne m'avait rejeter et j'avais du mal à le digérer. J'étais surement vexée. J'étais vexée.

Mais avais-je envie de le revoir ?

Est-ce que j'y pensais ?

Est-ce qu'il me manquait ?

Est-ce qu'il était toujours en vie ?

Qui a pris la relève ?

Rosalie ?

Surement. Après tout, ça serait logique, puis dans la logique des choses, ils recommenceraient leur relation, et moi je délirais complètement. Rosalie était trop « jeune » pour assurer sa protection seule. C'est une mission très dure à faire et nous n'avions pas le droit à l'erreur.

Puis les revoir ensemble ? Eurk. Pourquoi je deviens soudainement jalouse ? Je ne devrais pas. Ces sentiments sont proscrits pour moi, je ne peux pas. Je voudrais, mais est-ce que j'y arriverai ? Est-ce que je pourrais tout gérer ?

De toute façon, je ne voyais pas pourquoi je me posais ce genre de question étant donné que nous sommes à des milliers de kilomètres et qu'il n'y a plus rien entre nous. Il me l'a fait clairement comprendre mais bon tous les torts ne lui reviennent pas, je n'étais pas mieux non plus. Mais il serait mieux loin de moi, loin de tout ce danger. Il mérite une jolie vie comme il l'a eu.

Quelques heures plus tard, je rejoins Fox dans le salon.

« J'ai eu Wesley, il a une petite mission pour toi. »

Je commence à sourire de toutes mes dents.

« MAIS. » continua-t-elle « Tu fais cette mission et tu rentres sans faire d'histoire. » expliqua-t-elle

Je la vois hésiter avant de continuer.

« Nous avons besoin de toi, à la maison. Il y a quelques problèmes. »

« Des problèmes ? » demandai-je curieuse

« Oui, un en particulier. » éluda-t-elle.

Je voyais bien qu'elle me cachait quelque chose mais autant faire parler un mur alors j’abandonnai. Mais je me demandais ce que pouvait être ce problème, surtout pour qu'ils aient besoin de moi. Un souci avec Edward ? Non, ils n'oseraient pas me faire cela, j'avais été catégorique sur ma futur implication dans sa vie ; c'est à dire AUCUNE. Je ne veux plus.

Je savais que je me comportais comme une gamine pourrie gâtée mais c'est ainsi. Pourtant, j'étais bien avec lui, j'aimais nos quelques conversations, ses gestes envers moi, ses regards.

« Et merde ! » grognai-je

« Oh merde Bella ! » grogna Fox assise à mes côtés en train de nettoyer ses armes.

Elle ramassa le canon de son arme qu'elle avait lâché. Je me moquai d'elle.

« Eh bien, tu te fais vieille, un petit bruit et tu sursautes ! » me moquai-je souriante. « Il faut que tu te lèves des genoux de ton mari et que tu retournes sur le terrain. Sinon il faudra te recycler ! »

Je me propulsai loin d'elle pour éviter ses coups. Quelques minutes plus tard, je finis, bien sûr, par terre .

« Et toi tu devrais bouger ton cul, tu te ramollie. »

« Même pas vrai ! » dis-je me débattant.

Elle finit par me relâcher, nous nous cherchons pour nous amuser.

« Mais je comprends que tu n'aies pas pu finir cette mission, trop dure à gérer. » se moqua-t-elle « Trop de pression, puis tu n'aurais pas suivi la cadence. Finalement, c'est bien que tu ais abandonnée. Tu nous as facilité la tâche. » se moquait elle toujours.

Mon sourire tomba pour laisser place à ma colère. Je lui balance une lampe au visage, je la loupe de peu mais furieuse, je lui jette ce qui me passais sous la main pour finir par me jeter moi-même sur elle alors qu'elle continuait de se moquer de moi avec ses « trop faible pour y arriver. » ou « Pas capable de le protéger convenablement. » et même « Tu l'as plus amoché qu'autre chose ! » Je crois que cette phrase m'a perdue. J'étais dans un état de colère tel que je ne me maitrisais plus, j'aurais eu une arme à porter de main, j'aurais vidé le chargeur. J'aurais amèrement regretté mon geste. Je devais apprendre à maitriser ma colère, je savais que cela me faisait défaut et ça me perdra un jour ou l'autre.

Bien sûr, elle me maitrisa et je me retrouvai encore au sol, la tête dans un tapis persan.

« Tu dois vraiment t'entrainer pour les combats à main nue. » me dit Fox légèrement irritée

« Tu parles, j'en ai pas besoin !!! Je vais coller mes armes sur moi. J'aime pas me battre ! » grognai-je « Je veux tirer dans le tas et ne laisser personne en vie. Je veux qu'ils crèvent tous. » m'énervai-je « Je veux qu'elle crève !!! » hurlai-je hors de moi.

Fox avait réussi à me faire sortir toute la colère accumulée en moi. Alors qu'elle relâchait la pression sur mon corps, je me rendis compte qu'une larme coulait sur ma joue. Quelques-unes suivirent mais très peu. Fox avait voulut me prendre dans ses bras mais je la repoussai.

« Non. » soufflai-je « Laisse-moi, s'il te plait. » murmurai-je assise sur le sol.

Je fixais toujours le sol alors que Fox était partie. Je savais qu'elle était morte mais je savais aussi que cette haine contre ma mère était une de mes motivations pour avancer. Cette garce qui a tué mon père. Et comme à chaque fois que je pète un plomb, je hurle cette phrase.

J'accumule et j'encaisse tout jusqu'au jour où j'explose, je savais que ça menaçait depuis quelques jours et finalement, c'était aujourd'hui.


J'ajustai mon arme blanche, j'étais prête pour ma mission. Tuer un homme d'affaire ripoux. Je crains qu'il n’y en ait de plus en plus dans ce bas monde, ou est-ce que je fréquente trop les mauvaises personnes ? Peut-être...

Il prenait le train. Le type avait un garde du corps, assez discret. Il était à quelques rangées de la mienne. Le train était bondé, je savais que la mission ne serait pas simple, il fallait être discret et ne pas laisser de témoin. Fox était avec moi mais nous n'étions pas ensemble.

J'étais habillée d'une jupe noire en cuir arrivant à mi-cuisse et d'un chemisier rouge et noir en dentelle mais pas transparent non plus. J'avais des chaussures à talons hauts noir et rouge. Après un bref signe en direction de Fox, je me levai pour aller au bar chercher une boisson. Je passai près de l'homme en le frôlant pour qu'il me remarque mais je n'y prêtais pas attention.

« Il t'a vu. » souffla Fox dans mon oreillette.

Je partis chercher un verre pour me désaltérer. Je pris le chemin du retour sauf que je me fais bousculer « accidentellement » par Fox. Et bien sûr, je tombai sur les genoux de ma cible lui renversant ma boisson sur sa chemise.

« Et merde ! » grogna-t-il « Vous pouvez pas faire attention ! C'est pas possible ! Vous êtes une vraie empotée ! »

Il me repoussa de ses genoux, je faillis me retrouver les fesses par terre dans le couloir. Je ne m'attendais pas à une réaction aussi violente de sa part. J'avais prévu de jouer les allumeuses et lui faire du rentre dedans mais là c'est foutu. Alors, soit je fondais en larmes mais vu ma tenue ça ne collait pas, soit je lui rentrais dedans moi aussi.

« OH milles excuses votre seigneurie ! » raillai-je

Je le vois devenir rouge mais j'enchainai.

« Alors avant de gueuler un peu plus, vous me laissez nettoyer votre chemise et vous ne verrez plus jamais ma tête. »

« Merde Bella, tu fous quoi ? » grogna Fox dans mon oreillette.

« Bien. » grimaça-t-il « Je vous suis aux toilettes pour réparer vos dégâts ! »

Nous partons dans les toilettes les plus proches. Le garde du corps avait voulut le suivre mais il lui avait fit signe de rester assis. Il entra dans la cabine et, après un bref coup d' œil à droite et gauche, j’entrai moi aussi. Je fermai la porte à clé. L'avantage des grande villes c'est que personne ne fait attention à personne. J'étais dos à lui, je pris du papier pour éponger sa tache mais discrètement, je sortis mon cran d'arrêt de sous ma jupe. Je me retournai rapidement vers lui, enfin aussi rapide que l'on puisse l'être dans des toilettes de train et à deux. Je lui tranchai la gorge d'un coup net. Il tomba assis sur la cuvette. Le sang avait giclé sur les parois mais peu sur moi.

Je regardai à peine le corps avant de regarder si je n'avais pas de sang sur moi. Une ou deux gouttes vite essuyées. Un peu d'eau sur mon arme pour la nettoyer et je la recachai sous la jupe. Je me recoiffai vite fait avant de sortir de la cabine. Je restai près de la porte du prochain arrêt qui était à deux minutes. Timing parfait. Les portes s'ouvrirent, je descendis comme si de rien était. Je marchais que le quai pour m'éloigner. Fox, qui avait occupé le garde jusqu'à la dernière minute, sortit en courant du train, un sourire amusé sur le visage. Je volai une voiture sur le parking alors que Fox marchait tranquillement vers la sortie. Je la fis monter loin des caméras.

« Alors quel est le problème ? » demandai-je

« Je ne sais pas si je dois te le dire. »

« Tu me le dis ou je fais demi-tour. »

Elle souffla, incertaine.

« Puis de toute façon, j'ai promis de rentrer, alors même si je suis une sale garce, je tiens mes promesses et je rentrerais. »

« C'est Edward. » lâcha-t-elle

« Et ? » essayai-je de demander comme si cela m'importait peu.

Sauf que je redoutais la réponse.

« Il se doutait que tu étais partie quand il ne t'a pas vu en cours le lendemain. Puis son frère t'a vue partir. Alors, Emmett s'est fait engager comme surveillant. Il a compris qu'il avait pris ta place. »

« Je ne vois pas où est le problème. » dis-je perdue.

« Le problème c'est que, si tu ne reviens pas, il fera tout pour se mettre en danger et se faire tuer. » Elle reprend son souffle. « Il ne veut que toi pour sa protection. »


A suivre...

Vous aimez ma fin, avouez !

Et Bella, elle veut quoi ?

Perso je trouve ce chapitre brouillon. Alors vos avis sont les bienvenue comme d'habitude ! biZOus

Chapitre 19 : Rosalie, ALice et Bella

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


PDV Bella

« Puis de toute façon, j'ai promis de rentrer, alors même si je suis une sale garce, je tiens mes promesses et je rentrerais. »

« C'est Edward. » lâcha-t-elle

« Et ? » essayai-je de demander comme si cela m'importait peu.

Sauf que je redoutais la réponse.

« Il se doutait que tu étais partie quand il ne t'a pas vu en cours le lendemain. Puis son frère t'a vue partir. Alors, Emmett s'est fait engager comme surveillant. Il a compris qu'il avait pris ta place. »

« Je ne vois pas où est le problème. » dis-je perdue.

« Le problème c'est que, si tu ne reviens pas, il fera tout pour se mettre en danger et se faire tuer. » Elle reprend son souffle. « Il ne veut que toi pour sa protection. »


« C'est hors de question. » grognai-je

Depuis que Fox m'avait annoncé le problème, je grognai cette même phrase. Et pourtant cela faisait 24 heures qu'elle me l'avait annoncé.

« Bella, ma puce. » me souffla Fox. « Tu l'aimes. »

« HEIN ? QUOI ? NON ! NON ! » hurlai-je dans la voiture.

« Oh si ma belle mais tu ne le sais pas encore ! »

« Alors si je ne sais pas encore, comment TOI tu peux le savoir ? » grognai-je

Pour toute réponse, elle se mit à rire. Je ne voyais pas en quoi mes paroles étaient drôles mais bon, c'est Fox.

« On en reparlera. » me dit-elle.

« Mouais... »

Nous étions en silence depuis quelques minutes.

« Tu sais qu'il a failli y passer ? » Elle continua ne me laissant pas en placer une « Une balle alors qu'il était en cours de sport, en course d'endurance, son bras a été touché, heureusement qu'Emmett était là. »

« Et bien parfait ! Vu qu'il fait mieux son job que moi ! »

J’essayais de ne pas le montrer mais j'étais inquiète pour Edward. Ce n'était qu'une balle après tout, pas de quoi en faire un plat. Il était toujours en vie. Mais j'espérais qu'il n'avait pas trop souffert. Je ne devrais pas avoir ce genre de pensée pour lui mais je ne me contrôlais plus et je n'aimais DEFINITIVEMENT pas ça.

Fox émit un son moqueur. Je la regardai étonnée.

« Tu parles, quand il a vu Emmett arriver vers lui, il a voulu se mettre encore plus en danger et il aurait pu foncer vers le tueur, il l'aurait fait. » souffla-t-elle « Emmett avait dû faire du football vu le placage qu'il a fait. La balle est passée à dix centimètres de sa tête. »

Mon attention était sur la route mais à l'entente de ses derniers mots, je la regardai les yeux ronds.

« Il va bien mais il te veut. Il ne veut que toi Bella. Et ce gosse est un effronté. On ne lui fait pas peur. Mais remarque tu lui as tapé dans l’œil alors comment veux-tu qu'on lui fasses peur après l'indomptable tigresse. » se moqua-t-elle.

« Mais j'assume ! » je souris

Premier sourire depuis que j'avais quitté cette école. C'était souriante - enfin plus que d'habitude - que je rentrais à la maison. Mais une blonde me sauta dans les bras pour me faire un câlin ? J'étais mal à l'aise, très mal à l'aise.

« Euh ? »

« Mon dieu, Bella, tu es là ! Je suis si contente que tu sois là. Il a été infernal, il faut que tu reviennes. Mon dieu, comment j'ai fait pour coucher avec lui. Je ne le supporte plus ! Il va me rendre folle ! Mais comment fais-tu ? Rah ! Il m'énerve ! » hurla-t-elle dans mes oreilles.

J'étais partagée entre l'envie de rire et me moquer ou d'être inquiète pour Edward. Lui qui est sans défense avec des tueurs aux fesses. Pourtant, je devrais être indifférente mais je n'y arrivais pas, pas quand il était en jeu.

Je n'étais qu'une femme faible dictée par mes hormones...

Mais est-ce que je n'étais que cela ? Juste mes hormones parlaient ? Certes, j'étais attirée physiquement par lui, enfin plus qu'au début, en fait depuis que je le connaissais un peu plus. Mais il n'y avait pas que son physique qui me manquait, malheureusement... Si ce n'était que physique cela aurait été plus simple, pour tout le monde mais bien sur ma vie n'avait jamais été simple, pourquoi le serait-elle maintenant ?

Rosalie me regardait sceptique.

« Tu reviens bien ? Hein ? »

J'allais démentir mais Fox avait répondu « Oui. » pour moi. Je ne voulais pas mais je n'avais pas le choix. Rosalie avait soufflé soulagée.

« Je te le laisse, j'en peux plus ! Tchao ! »

Rosalie tourna les talons pour nous laisser.

« Rosalie ? » l’appela Fox

« Oui ? » demanda-t-elle un sourire éclatant sur les lèvres.

Comme si son air de biche pouvait marcher à la maison...Mais je ne disais rien, j'essayais moi aussi de les amadouer de cette façon.

« Tu vas aider Bella. » ordonna la boss

Je pouffai de rire devant la mine déconfite de ma nouvelle coéquipière.

« Hein ? Mais non, je ne suis pas prête, mon entrainement n'est pas terminé, je dois encore apprendre. »

« Et quel meilleur moyen d'apprendre que la pratique ? » me moquai-je

« Enfin une parole sensée sortie de ta bouche Swan ! » souriait Wesley qui venait d'arriver.

Il m'embrassa sur front après avoir embrassé sa femme.

« De toute façon, vous ne serez pas assez de trois à le surveiller. Ils ont appris qu'il y avait une faille dans la sécurité et que son garde n'était plus aussi proche qu'il le devrait. »

Il n'y avait aucun rancune ou remontrance dans sa voix. Ce qui, bien sûr, m'avait mis mal à l'aise et il savait qu'en ayant ce comportement, je retournerai à mon poste.

Mon dieu ? Pourquoi ai-je un cœur ?

« Ils en profitent, il savent qu'ils n'auront que peu de chance surtout que nous allons remédier au problème. N'est-ce pas ? »

Ou comment m'achever. Bien sûr que j'allais le faire vu que j'étais devant le fait accompli. Je n'y allais pas de gaité de cœur mais quelque chose en moi était content d'y retourner. J'étais, au fond de moi, contente. Je prenais en compte que je m'étais attachée à lui et je commençais à accepter ces sentiments si bizarres pour moi.

« Bien sûr que tu as raison. » dis-je d'un ton le plus neutre possible.

« Puis avec Bella, on est sûr qu'il va être protéger même sous sa douche et dans son lit ! » se moquait Rosalie

Je la fusillais du regard. Comme si j'allais coucher avec lui.

« On en est pas là. » grognai-je dans ma tête.

Je regardai les trois autres personnes avec moi et leurs têtes m'indiquaient que j'aurais mieux fait de me taire.

« Oh merde ! » grognai-je me tapant la tête contre le 4x4 derrière moi. « J'ai parlé à voix haute ? »

« Oh oui ! Et ça, je vais te le ressortir ! »

« Pas de quoi en faire un plat ! » soufflai-je

« Tu rigoles tu viens d'avouer que tu envisageais d'avoir une relation avec Edward ! »

« Bella et Edward ? Oh merde ! Et j'ai loupé ça ? » bouda Alice

« Que veux-tu t'es toujours à la traine ! » me moquai-je

Alice me frappa au bras, joueuse, sauf qu'elle m'avait fait légèrement mal. Comment un petit bout de femme pouvait avoir autant de force ?

« Sauf avec Jasper, mademoiselle grognon ! » sourit-elle

« Alors raconte ? Je veux les potins ? » souriait Rosalie

« Ok, c'est à ce moment que nous partons ! » souffla Wesley. « Les filles, vous partez dans une heure. »

Je partis dans ma chambre préparer mes affaires mais les deux filles me suivirent.

« Tu ne veux pas savoir ? » me demanda Alice « Après tout, on va sortir avec des Cullen ! »

Je me stoppai net et la regardai d'un air perdu.

« Je t'arrête ma biche. » dis-je « Moi et Edward. RIEN ! Je suis juste son garde du corps ! » expliquai-je

« Cause toujours... » souffla-t-elle

Mon dieu, qu'elle pouvait être énervante par moment, mais elle était toujours là pour nous en cas de coup dur.

« Il m'a invité à boire un café. »

« Et tu lui as encore broyé les couilles ? » me moquai-je faisant ma valise

« Non ! On a discuté et il s'est comporté parfaitement ! Ça en a été chiant... » souffle-t-elle

« Tu vas toujours lui trouver des défauts, quoi qu'il fasse. S'il te plait vraiment, ne te pose pas trop de question. » lui dis-je

Alors que je fermais ma valise, il y eut un silence de plomb dans la pièce.

« Pitié les filles, je ne suis peut-être pas la plus douée pour ces trucs de sentiments mais... » Je fermai les yeux quelques secondes avant de continuer. « J'apprécie Edward peu importe ce qu'il fait et je ne lui cherche pas de défauts. »

Leur regard pour moi n'avaient pas changé, elles m’explosèrent juste les tympans après quelques secondes de silence.

« Waouh ! Tu as un cœur Swan... »

Je lui fis un magnifique doigt d'honneur. Nous nous dirigeons vers les voitures, Rosalie partit chercher sa valise dans sa chambre.

« Sérieux Alice, tu sais à quel point c'est dur pour moi de parler de ça et même de l'accepter. » dis-je nerveuse « Mais Jasper est un type bien alors ne le torture pas trop. Et je crois que tu lui plais vraiment, il fait des trucs qu'il n'a jamais fait pour aucune fille. »

« Oh... Tu crois que j'ai mal fait ? »

« Tout dépend de ce que tu as fait pendant ton rencard ? » demandai-je

« Je lui ai fait clairement comprendre que je me faisais chier, enfin, je lui montrais cela mais j'aimais ce qu'il me disait. Je me souviens de chaque parole prononcée. »

« Oh... »

« C'est mal ? »

« Et qu'as-tu fait d'autre ? » demandai-je

« A la fin, je l'ai rapidement embrassé sur la joue et je suis partie comme si de rien n’était. » dit-elle les yeux au sol.

Je regardai à droite et gauche avant de faire quelque chose d'inédit pour moi. Je la pris maladroitement dans mes bras.

Je me reculai rapidement en toussant pour cacher ma gêne.

« Je crois qu'il ne va plus vouloir me revoir, j'ai été odieuse. »

« Envoie lui un message. Dis-lui que tu as apprécié cette soirée et qu'après tout tu es... Tu... Tu es mon... Mon amie et que ce n'est pas pour rien qu'on s'entend si bien... »

Nous rions de ma gêne et du réel propos de notre conversation. Étions-nous pathétiques ? Surement mais nous nous aimons ainsi.

« Je lui dis que je suis une handicapée des sentiments ? »

« En gros, oui. » dis-je

Nous nous sourions. Je montai dans ma voiture, ma Z3. Rosalie monta à mes côtés, elle avait loupé notre moment tendresse. Elle ne loupait rien, elle devait, elle au contraire, s'endurcir.

« Je suis contente qu'on soit amies Bella. »

« Moi aussi. »

C'était une journée à marquer d'une pierre blanche. Alice était plus qu’une collègue, elle était mon amie.


« Que va-t-on dire aux autres quand ils vont revenir ? Surtout quand tu vas revenir après une semaine d'absence non justifiée. »

« Mes absences sont toujours justifiées, comme les tiennes. Et, tu parles aux autres toi ? » grimaçai-je

« Euh... Pas vraiment, juste à Emmett et aux frères. »

« Voilà qui est réglé. » dis-je d'une voix qui lui fit comprendre que la conversation s'arrêtait là.

Une fois arrivée, Rosalie monta dans le même bâtiment que moi.

« Tu n'es pas dans celui d'à côté ? » demandai-je

Je me demandai si elle n'avait pas pris ma chambre.

« Non, un échange. »

« Tu progresses, moins tu en dis, mieux c'est. » lui dis-je avec une émotion dans la voix, regardant mon chemin.

Rosalie se trouvait bien sur le même couloir que nous, ce qui me fit légèrement sourire.

Nous ne trouvions personne mais Emmett était là et nous avions des nouvelles régulièrement donc tout allait pour le mieux. Je jetai un coup d' œil aux fenêtres avant d’entrer dans ma chambre. Tout avait l'air normal. J'allais même jusqu'à prendre mon arme avant d’entrer.

« Tu es toujours comme cela ? » me demanda Rosalie

J'ouvris la porte et vérifiai que tout allait bien.

« Oui. » dis-je « J'ai fuis la moitié de ma vie, j'ai appris à assurer mes arrières. »

De plus, j'étais devenue encore plus parano avec tous les tueurs qui étaient proches d'Edward et mes missions sanguinaires que j'avais effectué la semaine dernière.

« La première chose que j'ai appris en entrant à l'institution, c'est de ne jamais baisser sa garde, sinon tu meurs. » J'eus un rire jaune. « Mais ça je le savais déjà. »

« Tu es celle qui a eu un passé le plus difficile. »

« Qu'est-ce qu'on t'a dit sur moi ? » grognai-je

« Rien. Justement. »

« Bonne déduction. »

J'entrai dans ma chambre. Je devais localiser Edward et prévenir Emmett.

« Bella ! Content de t’entendre ma biche ! » souria Emmett

«  Abruti. » grognai-je

« Mais c'est que tu serais de bonne humeur ! »

J'entendis rigoler derrière lui.

« Il est où ? » soufflai-je

J'étais beaucoup trop fatiguée pour pester contre lui.

« Alors tu es revenue ? C'est cool. »

Je raccrochai. Je savais où il était. Avec Emmett. Tant mieux, j'allais pouvoir dormir. Traverser le pays en douze heure est épuisant.

Ce qui me perturbait, c'est qu'il était avec Emmett, seraient-ils devenu amis ?

Malgré la fatigue, je sortis de ma chambre. Vu l'heure, ils ne devraient pas être loin. Je tentai la chambre du surveillant. Je me fis le plus discrète possible. La chambre n'était pas insonorisée, je pouvais écouter tout ce qu'il se disait à l'intérieur.

C'était bien que je ne voie pas Edward, je redoutais notre confrontation, nous qui étions partis en si bon terme... Mais après tout, il voulait VRAIMENT que je revienne alors pourquoi me rejetterait-il ? Est-ce que moi j'aurais un comportement stupide ? Ça, c'était possible.

J'écoutai leur conversation, je ne comprenais pas tout ce qu'ils se disaient mais on aurait surtout dit deux amis de longue date qui s'entendaient parfaitement bien. Ils discutaient de tout et de rien, enfin de filles et de voitures surtout mais, ce qui m'avait le plus marqué, c'est qu'ils rigolaient, il y avait de la chaleur dans leur voix.

Je me sentais trahie. Ils n'avaient nul besoin de moi, je m'étais faite avoir comme une débutante. Si ça se trouve, il ne s'était même pas fait tiré dessus, ça n'était qu'un mensonge. Je m'étais faite avoir...

Puis, si je lui avais tant manqué que cela, pourquoi n'est-il pas venu vérifier que j'étais bien là, il savait qui j'étais quand Emmett était au téléphone. Il n'en avait rien à foutre de moi !

« On ne t'a jamais dit que ce n'était pas bien d'écouter aux portes ? » me murmura-t-on à l'oreille.

Je me retournai brusquement vers l'intrus. Jasper.

« Mais je vais faire comme si je n'avais rien vu. » dit-il se reculant

« Pourquoi ferais tu cela ? » demandai-je méfiante.

« Alice m'a envoyé un message. »

« D'où ton sourire idiot ? » me moquai-je

J'étais contente qu'Alice m’ait écoutée.

« J'en connais un qui va être heureux de te revoir. » dit-il plein de sous-entendus.

« Je ne reste pas. » dis-je précipitamment. « J'étais juste de passage, je m'en vais. »

« Tu quoi ? » demanda Jasper perdu

« JE ME CASSE ! » dis-je un peu plus fort. « Je n'ai rien à foutre ici. »

Bien sûr la porte du surveillant s’ouvrit laissant apparaitre Emmett et Edward avec son sourire qui lui va si bien.

« Tu quoi ? » demanda Edward qui laissa tomber son super sourire

« Vous êtes sourds dans la famille ? » grognai-je

Emmett me regardait sceptique par rapport à mon comportement, il savait que ça ne me faisait pas vraiment plaisir de revenir mais repartir ?

Je voyais qu'Emmett voulait me parler en privé mais moi je ne voulais pas. A quoi bon ? Je savais qu'ils s'étaient tous joués de moi. Je ne voulais pas analyser ce qui se passait autour de moi. Je ne voyais pas le regard triste d'Edward, son air abattu, je ne voyais que ma colère.

D'ailleurs, je tournai les talons pour aller faire un tour avec ma voiture, je ne pouvais pas partir, mais je pouvais rester loin. La mission avant tout. Pourtant, j'étais revenue ici avec de bonnes résolutions mais les garder en tête est parfois trop compliqué.

« Mais vas-y ! » râlait Jasper après je ne sais pas trop qui.

Je claquai la porte du hall pour sortir mais bizarrement, elle n'avait pas fait le bruit qu'elle aurait dû. Et pour cause, une main s'était posée sur mon bras. Je retins mes instincts - il était inutile que je l'envoie dans le mur - et me tournai doucement vers lui.

« Bella. Je suis content que tu sois là. » souffle-t-il, soulagé ?


A suivre...

J'ai fait une Bella un peu plus humaine, vous aimez ? Et comment va se passer leurs retrouvailles ?

J'ai écrit un OS en deux chapitres sur un couple atypique qui s'appelle « Enfin heureuse » la première partie est postée, je serais ravie d'avoir votre opinion !

biZOus

Chapitre 20 : La piscine et Edward

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Mais vas-y ! » râlait Jasper après je ne sais pas trop qui.

Je claquais la porte du hall pour sortir mais bizarrement elle n'avait pas fait le bruit qu'elle aurait du. Et pour cause, une main s'était posée sur mon bras. Je retenais mes instincts - il était inutile que je l'envoie dans le mur - et me tournait doucement vers lui.

« Bella. Je suis content que tu sois là. » souffle-t-il soulagé ?

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Et moi, pour le coup, je ne l'étais pas. Je ne voulais pas qu'il soit là, sa main sur mon bras, la chaleur de sa peau sur la mienne, le bien-être que je ressentais alors qu'il était ici, en face de moi.

Tout était plus simple quand il était loin de moi, que je pouvais me forcer à le détester, à refuser mes sentiments, mais le voir et être proche de lui était plus dur d'éloigner mes sentiments à son égard.

Je soufflai et me détachai doucement de son contact. Son regard suffisait à me déstabiliser, je n'avais pas en plus besoin de sentir son odeur.

« S'il te plait. » murmure-t-il « Ne t'en va pas. »

Je devais me tenir à ce que j'avais prévu quelques minutes plutôt, je devais m'éloigner, il m'avait menti, il avait menti. Il n'avait pas besoin de moi, Wesley voulait juste que j'arrête de péter un plomb. Je ne partirai pas, j'avais promis, je resterais, je le protègerais, mais je resterai loin de lui.

Puis ce n'est pas comme si tout ce qu'il avait dit était vrai ? Il n'était pas blessé, il n'avait pas besoin de moi. Personne n’a besoin de moi.

Je tournai la tête et fis demi-tour pour aller vers ma voiture et partir en planque. J'entendis Emmett dire au loin.

« En mode croc-magnon. »

Auquel je répondis par un regard meurtrier et un magnifique doigt d'honneur qui le fit pouffer de rire. J'avais oublié pendant quelques secondes Edward qui se tenait près* de moi.

« Je vais recommencer si tu t'en vas à nouveau. »

Je me retournai et vins me planter devant lui. Je l'examinai sous toutes les coutures avant d'appuyer brusquement mon index sur son bras gauche. Il se mis à grimacer tout comme moi.

Bien, j'aurais préféré qu'il ne fasse rien, cela aurait appuyé ma théorie sur leur mensonges mais bien sûr même si mon cerveau était détraqué et que j'avais beau tourner cela dans tous les sens, il ne pouvait pas mentir, il n'avait pas menti, pour mon plus grand malheur... Ou bonheur ?

Cela voulait vraiment dire qu'il voulait que ce soit moi qui assure sa protection, qu'il me voulait moi. Pourquoi ? Je ne comprenais pas. Je ne voulais pas comprendre. J'avais peur de comprendre.

Je fis demi-tour vers le parking, le visage fermé, du moins autant que je le pouvais, et montai dans ma voiture. Emmett avait compris où j'allais pour me laisser partir ainsi. Je n'étais pas partie bien loin, je les voyais toujours. J’entendis juste la phrase d'Emmett avant de partir.

« Laisse-lui du temps... »

Pourquoi lui avait-il dit cela ? Je ne comprenais pas. Je ne voulais pas de temps. Je voulais que tout soit simple, comme avant.

Je passai toute la nuit dans ma voiture, Emmett était venu me voir après avoir fini son job. Il n'avait rien, nous étions juste resté en silence. Je surveillais à l’infrarouge son bâtiment et, surtout, sa chambre. Tout allait bien, il n'y avait rien aux alentours. Je m’assoupis quelques heures pendant qu’Emmett veillait, puis nous échangeons, il se reposa à son tour. Il aurait pu aller dormir dans sa chambre, mais il voulait être solidaire, enfin, je pense, parce que je n'en savais rien et que je ne sais toujours rien.

Le soleil allait se lever. Je rangeais mon matériel, non pas pour me préparer à aller en cours mais plutôt pour le pister.

« Tu tiens à lui ? » me demanda-t-il

Je ne répondis rien.

« Avons-nous des nouvelles sur qui lui en veut ? » demandai-je

« Non. Sa mère refuse de cracher le morceau. »

« Je suis sûre qu'elle le sait. »

« Oui. Mais nous ne pouvons pas la torturer. »

« Dommage, je ne l'aime pas. » grimaçai-je

« Moi non plus, cette femme est une vipère, mais bon, ce n'est pas ma belle-mère alors c'est cool ! » se moqua-t-il

Il sortit de la voiture en courant avec moi sur ses talons. Bien sûr, je ne réussis pas à le rattraper mais il s’arrêta gentiment, nous rions. Je nous sentais observer, je relevais la tête pour voir Edward à sa fenêtre, il me souriait gentiment, je ne fis rien à part tourner la tête de l'autre côté.

« Elle n'est rien à part une folle avec un balai dans le cul. » dis-je «  Qui a de sérieux soucis. » rajoutai-je

« Au risque de te vexer Bella, oui elle a un soucis, quelqu'un essaye de tuer son fils, je pense que son instinct maternel prend le dessus , elle a peur pour lui. »

« Es-tu en train de me dire que je ne sais pas comment se comportent des parents normaux ? » demandai-je nullement vexée

« Oui. »

J'haussai les épaules. Je savais que je n'y connaissais rien en famille traditionnelle. J'ai une famille, bizarre certes, mais c'est la mienne et je l'aime ainsi.

« Est-ce** une raison pour se comporter comme une garce ? » demandai-je

« Chacun réagit à sa façon. »

« Je n'aime pas sa façon d'agir. Elle mérite une paire de claques pour lui remettre les idées en place. » grognai-je

« Ton chéri ne serait pas content ! »

« Pfff. »

« Allez Miss grognon, allons travailler. »

« Oui chef ! » dis-je moqueuse.

Ma matinée fut plutôt calme. Edward était sagement assis en classe. Pour quelqu'un qui était censé*** se mettre en danger quand je n'étais pas proche de lui, je le trouvais bien calme. Mais pour une fois, je restais sagement à attendre, et puis, j'avais le pressentiment que quelque chose allait arriver.

Cet après-midi, c'était sport et ils étaient à la piscine. Je m'installai dans le bureau du coach. Personne ne me voyait, j'étais tranquille, je n'avais plus qu'à attendre qu'il arrive. Emmett avait fait le tour des vestiaires. Nous avions renforcer la sécurité auprès de lui après les incidents de ses derniers jours.

Après un bref coup d’œil pour me dire que tout était ok, Emmett repartit. La piscine était assez grande mais couverte et toute une partie était en baie vitrée pour laisser entrer le soleil. Bien sûr, il y a avait aussi des tribunes et tout ce qu'il fallait pour ces pauvres enfants. Il n'y avait rien à signaler à part l'homme qui était à l’intérieur pour finir de nettoyer la piscine et rangeait tranquillement ses affaires, mais, à bien y regarder, il avait l'air nerveux. Comme s'il attendait quelque chose.

Le cours commença. Edward ne se baignait pas, sûrement à cause de son bras, dommage, je l'aurais bien vu en maillot de bain. Mais même avec son tee-shirt il était... Agréable à regarder.

Tout était normal jusqu'à ce que je voie des ombres dehors. Je devais la jouer en finesse et rester discrète. Que les Cullen sachent qui nous étions était une chose mais les autres n'avaient pas besoin de le savoir.

J'avais mes armes sur moi mais il était difficile de tirer de loin avec ça, un fusil à longue portée m'aurait aidée mais bon… je devais faire avec.

Edward était assis sur le banc avec ses copains, il était par conséquent une cible facile et donc difficile à protéger. Je devais vite me décider et vite. Pourtant mon cœur qui battait à tout rompre ne m'aidait pas, comme la peur qui me montait à la gorge.

En quelques secondes, j’ouvris la porte rapidement et hurlai.

« EDWARD ! A TERRE ! » hurlai-je

Il avait à peine bouger qu'une balle venait s'écraser dans le mur où il se trouvait quelques secondes avant.

Je courus vers Edward pour le mettre à couvert. Parce que même s'il m'avait écouté, il ne bougeait plus ; à l'inverse des élèves qui courraient tous vers les vestiaires ou dans les gradins. Dieu merci, il n'était pas loin, sinon je n'aurais pas vu qu'il était en danger.

En courant, je sortis mon arme et tirai sans vraiment viser juste pour que l'homme le sorte de son viseur et qu'il retente sa chance. Je ne savais si j'avais réussi à l'éloigner lui mais le type qui se trouvait à l' intérieur sortit lui aussi une arme pour la pointer sur nous.

Edward s'était reculé contre un mur quand le type m'avait tiré dessus, je lui tirai à mon tour dessus, mes deux premières balles l'avaient loupé mais je l’eus en lui tirant dans le ventre. Enfin, je n'étais pas sûre, je savais juste que je l'avais touché, il était tombé dans la piscine et la tache rouge en était une bonne indication. Je me mis devant Edward, je me mis devant Edward en tirant un chariot devant nous au passage.

« Ça va ? » demandai-je

Je jetai un coup d’œil, il avait l'air bien. Des coups de feu venaient de dehors. Je sortis un peu ma tête de notre cachette pour voir d'où venait le ou les types. Je cru voir quelque chose mais Edward me tira en arrière.

« Non mais tu es malade ! » m’engueula-t-il

Je me retournai vers lui, carrément choquée.

« Je te demande pardon ? » grimaçai-je entre mes dents.

Il baissa les yeux. Je me retournai et tirai là où je supposais que le tireur se trouvait. Pourquoi avaient-ils planté des arbres à cet endroit ? C'est décidé, je haïs la nature !

« Prépare-toi ! On part vers les tribunes. » ordonnai-je toujours en tirant.

Je sortis mon autre arme. mais Je ne devais pas l'avoir eu puisqu’il répliquait. Je me retrouvai à cours de munition. Je supposai que les tireurs allaient en profiter pour s'approcher, ce qui serait plus facile pour moi de les avoir.

« Merde. » grognai-je « Fait chier ! »

Je savais que j'avais une autre arme mais je devais la garder en dernier recours. Nous entendons du bruit de verre et de personnes marchant dessus. J'intimai à Edward de se taire.

« Ne bouge surtout pas. » murmurai-je le plus bas possible.

Il me fit juste oui de la tête. Je ne voyais pas de la peur dans ses yeux, j'y voyais juste de l'inquiétude. Ce type était vraiment bizarre.

Les deux hommes hommes se rapprochaient. Je sortis doucement mon arme. Je fermai les yeux un quart de seconde pour me donner du courage, je ne pouvais pas me louper parce qu’ils ne me louperaient pas, eux.

« Allez chérie, sort, on sera gentils avec toi. » se moquait l'un d'eux.

Et là, je me mis à sourire. Ce type venait de faire une erreur, à moins que cela soit un piège. Je savais maintenant où il était. L'autre était plus intelligent, il n'avait rien dit.

Je savais qu'en sortant pour tirer, nous n'aurions que quelque secondes pour fuire mais nous ne pouvions pas attendre qu'ils nous tirent dessus comme des lapins.

Je sortis de ma planque et en deux coups de feu, j’eus le pauvre type à m’a appelée 'chérie' il y a quelques secondes.

« Cours. » ordonnai-je

Nous nous mettons à courir. Je tirais à l'aveuglette, je savais que je n'aurais pas l'autre, il avait dû se cacher, il savait que j'étais toujours armée.

Mais par malchance, nous ne pouvions pas aller vite, le sol étant glissant. Edward arriva à se cacher dans les tribunes alors qu'une balle frôlait mon épaule. Je me plaquai contre le mur à côté d'Edward qui était accroupi. Je vis un trou dans mon haut.

« Ok, là je m’énerve » grognai-je enclenchant les nouveaux chargeurs mes armes

« Ahh, parce que tu ne l’étais pas. » souffla Edward moitié couché au sol.

Je lui jetai un coup d' œil avant de sourire ironiquement.

« Quand je sors, tu cours vers les couloirs. » ordonnai-je

Je n'attendis pas de réponse, je me mis à découvert et tirai sur la dernière personne en vie. Je devais essayer de ne pas le tuer, mais je ne fis pas attention à la partie à atteindre.

« AAAhhhhh ! » hurla-t-il

Je courus vers lui qui venait de tomber au sol. Je lui avais explosé le genou. Je poussai d'un coup de pied son fusil loin de lui avant de lui balancer mon pied dans la figure pour l'assommer.

« Rappelle-moi de ne jamais te mettre en colère. » souffla Edward à mon oreille.

Je me retournai brusquement pointant mon arme vers lui.

« Andouille. » soufflai-je baissant mon arme « Puis tu ne devrais pas être dans les couloirs toi ? ! » demandai-je

« Euh, je... » commença-t-il

« La grande Swan en personne. » souffla le tueur allongé au sol

J'allais pour lui en remettre une mais je vis juste un pied passer devant moi pour aller s’écraser contre son crâne.


A suivre...

Bon j'espère que ce chapitre vous a plu parce que c'est avec cette scène à la piscine que j'ai imaginé cette fiction ! Donc j'attends vos impressions avec beaucoup de stress !

Je sais que j'aurais du poster hier, mais j'avais un concours donc je n'ai pas pu poster !

Sinon j'ai posté la fin de mon OS 'enfin heureuse'

Bises

Chapitre 21 : Alice

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Je me retournai brusquement pointant mon arme vers lui.

« Andouille. » soufflai-je baissant mon arme « Puis tu ne devrais pas être dans les couloirs toi ? ! » demandai-je

« Euh, je... » commença-t-il

« La grande Swan en personne. » souffla le tueur allongé au sol

J'allais pour lui en remettre une mais je vis juste un pied passer devant moi pour aller s’écraser contre son crâne.


« Aie ! Nom de dieu ! Ça fait mal ! » grogna Edward

Je le regarde estomaquée. J'avais presque envie de me pincer pour voir si je n'avais pas rêvé. Edward venait vraiment de mettre un coup dans la tête d'un tueur ? Et vu qu'il se tenait le pied avec sa main à sautiller partout, je n'avais pas rêver.

Je soufflai avant de l'emmener s'assoir.

« La prochaine fois, mets des chaussures. » grognai-je levant les yeux aux ciel.

La porte du couloir se fracassa contre le mur laissant apparaitre Emmett. Il avait une arme et regardait partout prêt à tirer. Une fois qu'il nous a trouvé, son visage se décrispa.

« Toujours à se pointer une fois les ennuis finis. » me moquai-je gentiment.

« Que veux-tu Swan, je te laisse les honneurs ! » répondit-il « Ça va Edward ? »

Edward ouvrit la bouche pour répondre mais je le devane, un sourire moqueur accroché aux lèvres.

« Monsieur a voulu jouer les caïds... »

Emmett haussa les sourcils d’incompréhension.

« J'aimisuncoupdepiedautype. » baragouina Edward

Bien sûr Emmett s'était gentiment moqué.

« Et bien Bella, tu as besoin d'aide maintenant ? »

« Heureusement que non parce qu'on ne peut pas dire que tu sois ponctuel. »

« Je m'occupais de la horde d'élèves qui ont été traumatisés par une folle qui s'est mise à tirer en plein cours. »

J'allais pour répondre quand...

« Elle m'a juste sauvé la vie alors fous-lui la paix. » répondit Edward d'un ton mordant.

Nous étions tous les deux choqués de ses paroles. Edward avait vraiment changé depuis le début de la mission, il avait pris du caractère et ne se laissait plus marcher sur les pieds, bien que je doutais qu'avant, il ne devait pas non plus être le genre de gringalet à se faire avoir. Mais je le trouvais différent, peut-être quelque chose dans son regard. De la maturité ? Du sang froid ?

« Bella ? » m'appela Emmett, amusé

Je détache mon regard d'Edward qui avait l'air gêné. Je devais le fixer pendant tout mon monologue interne.

« Oui ? » dis-je cachant ma légère gêne d'un coup de tête remettant mes cheveux en place.

« Il faut qu'on s'occupe du type. »

« J'appelle et tu emmènes Edward. »

Je vis dans le regard d' Edward qu'il était déçu mais que pouvais-je y faire ? J'aurais pu l'accompagner mais j'étais toujours assez gênée de rester près de lui. Je n'arrivais pas à gérer mes sentiments naissant lorsqu'il était là.

Une fois sortie, j'appelai l'institut ; ils arrivèrent un quart d'heure plus tard. Alice venait me voir.

« Il va bien ? »

« Qui fait l'interrogatoire ? » demandai-je

« Moi. »

« Je peux t'accompagner ? »

Je voulais vraiment savoir qui en voulait à Edward pour leur botter le cul moi-même. Un sentiment de vengeance s'insinuait en moi.

« Je t'appelle si j'ai besoin. » éluda-t-elle

Ce qui signifiait : non.

Déçue, je fis demi-tour mais je n'y pouvais rien. Je n'avais pas à discuter les ordres des chefs, déjà que j'avais quelques passe-droits, je ne pouvais et ne devais pas abuser.


« Et j'ai loupé ça ? » bouda Rosalie

« Oh oui, c'est tellement excitant de se faire tirer dessus. » grognai-je enlevant mon tee-shirt troué

« Tu lui as sauvé la vie, c'est le principal. » dit-elle rêveuse

Je ne répondis rien, que pouvais-je répondre ? Oui, je lui avais sauvé la vie mais dois-je en tirer une satisfaction personnelle ? Que je m’en serais voulue si je ne l’avais pas fait ? Je me sentirais coupable si jamais il avait été blessé ? Plus que ce que je devrais ?

Que je n'aimais pas la façon dont elle parlait ? Qu'il fallait qu'elle descende de son nuage pour revenir sur terre ?

Mais pouvais-je empêcher les gens de rêver ? Après tout, cela veut dire qu'ils se protègent dans un avenir heureux ? Qu’y a-t-il de mal à cela ? Pourquoi est-ce que la colère monte en moi quand je vois des gens heureux ? Est-ce que je serais jalouse ?

Absurde.

« Je voudrais bien qu'on me sauve la vie. » dit-elle rêveuse

« Et Emmett ? » grognai-je « Il ne t'a pas sauvé le cul ? »

« Oui mais c'est pas pareil. » se défendit-elle, rouge

« Et en quoi ? Il ne te fait plus mouiller ta culotte ? » dis-je fouillant dans mon placard

Tout le monde savait qu'Emmett n'était pas insensible aux charmes de la nouvelle recrue, il n'était pas discret et ne voulait pas l'être de toute façon. Rosalie l'avait vite compris et même si au début elle ne s'en occupait pas, elle avait vite compris qu' Emmett était plus qu'un tas de muscle et qu'il avait un cerveau, c'est d'ailleurs cette partie de lui qui avait fait craquer la jolie blonde. Mais jusqu'aux dernières nouvelles - qui ne m'intéressait pas plus que cela - ils ne faisaient rien.

Vu qu'elle ne me répondait pas, je me retournai pour voir Jasper, Emmett et Edward, qui lui, regardait ma poitrine.

« Oh merde Bella ! Habille-toi avant qu' Edward te saute dessus ! » avait dit Emmett une main sur ses yeux faisant pouffer Jasper.

Je fis un sourire en coin avant de prendre le premier truc qui me passait sous la main et l'enfilai. Jasper s'installa sur mon lit à coté de Rosalie, Edward alla s'assoir, en boitant, dans mon fauteuil. Emmett restait là à contempler Rosalie qui, elle, faisait tout pour ne pas croiser son regard.

« Oh merde ! » lâchai-je les regardant tour à tour.

Je n'avais rien ajouté de plus, après tout ce n'était pas mes affaires et s'ils ne voulaient pas en parler, cela ne me regardait pas. Après tout, je ne supportais pas qu'ils s'occupent de ma vie sentimentale, pourquoi en ferais-je autant ?

Les frères Cullen n'avaient pas l'air de comprendre.

« Je peux savoir ce que vous foutez tous dans ma chambre ? » demandai-je

Mais aucun n’eut le temps de répondre que mon téléphone sonnait.

« Oui ? »

« Viens t'amuser ! » avait dit Alice un sourire dans la voix.

Je raccrochai et sortis rapidement, laissant les autres en plan.

Quelques minutes plus tard, j'étais prête. Alice était la seule qui restait avec moi. Elle adorait torturer les gens, un règlement de compte avec son père. Chaque homme en face d'elle lui faisait se souvenir de son passé et toute sa colère ressortait.

« Tu ne l'as pas trop amoché ? » demandai-je

Je la connaissais et souvent même s'ils voulaient parler, ils n'y arrivaient plus. Alice souriait mais je voyais au fond de ses yeux - et pour la première fois - qu'elle souffrait, malgré elle, de la situation.

C'était Fox qui avait trouvé Alice lors d'une mission à Miami.

FLASH BACK

Fox devait assassiner un sénateur pourri jusqu'à la moelle.

Après être sortie du bâtiment où le meurtre a eu lieu, elle se dirigea tranquillement vers une voiture qu'elle s’apprêtait à voler quand une mini-tornade aux longs cheveux noirs la percuta de plein fouet. Sous l'impact, Fox recula de quelques pas et la petite chose tomba lourdement au sol.

Alice repoussa ses cheveux de devant son visage pour voir qui elle avait percuté, bien qu'elle ne voyait pas grand-chose à cause de son œil au beurre noir et des larmes qui s'échappaient de ses yeux. Fox vit les bleus qui couvraient le corps de la jeune adolescente.

Mais la tueuse n’eut pas le temps de trop s'attarder sur son corps qu'un homme essoufflé arriva en courant en hurlant :

« JE VAIS TE TUER SALE GARCE !! »

Fox avait comprit vite qu'il en avait après la jeune fille. Elle s’apprêtait à sortir son arme pour défendre Alice mais l'arme ne la trouva plus sur elle mais plutôt dans les mains de la jeune fille qui la pointait vers l'homme.

On pouvait voir qu'elle était déterminée à ne plus se laisser faire mais bien sûr, quand les passants virent l'arme ils se mirent tous à crier comme des idiots.

L'homme, essoufflé, était quasiment sur elles quand Fox reprit les choses en main. Elle agrippa la taille de la fille pour la cacher entre deux voitures et reprit l'arme.

Fox ne savait pas quoi faire d'elle, mais quand elle vit la flamme de haine aux fonds de ses yeux, elle décida de la ramener à l'institut. Alice avait 16 ans.

FIN du FLASH BACK

Et l'homme qui la pourchassait était son père, son père qui la battait elle et sa mère.

« Même si tu ne l'avouera jamais, cette mission te tient à cœur et j'avais pour ordre de te faire venir que si je n'y arrivais pas. »

« Mais tu arrives toujours à tes f... Oh. » dis-je comprenant. « Merci. »

« De rien ! » sourit-elle

Nous entrons dans la salle où l'homme était attaché sur une chaise. Il avait l'air à moitié mort mais son torse bougeait toujours. Quand il entendit nos pas, il releva la tête, un sourire ironique sur le visage.

« La cavalerie est là. » se moque-t-il nous détaillant de la tête aux pieds

Je m’arrête à quelques pas du type alors qu'Alice continue d'avancer.

« Joli tir. » dit-elle en mettant un coup de basket dans le genoux blessé du tueur.

Il avait hurla de douleur.

« Oh milles excuses ! » se moque Alice les deux mains sur la bouche « J'ai pas fait exprès ! » dit-elle beaucoup moins gentiment en enfonçant deux de ses doigts dans la plaie.

Il hurla des insanités à son encontre alors qu'elle se reculait.

« Tu disais ? » se moque-t-elle

« Qui ? » demandai-je

« Ta mère ! »

Je m'avance brusquement vers lui pour lui mettre une droite de toute mes forces. J'avance mon visage près du sien.

« Elle est morte. » grognai-je énervée

Je lui en remis une.

« Et tu sais quoi ? »

Je frappe de la main gauche cette fois et approche ma bouche de son oreille.

« C'est moi qui l'ait tuée. » murmurai-je

« Tu es une folle furieuse ! » dit-il légèrement choqué

Ce que je n'allais pas lui dire, c'est que je ne savais pas qui elle était à ce moment-là, mais on verra ça plus tard...

« Qui vous a employé ? » demanda Alice sans vraiment attendre de réponse.

Il ricana juste.

« On passe aux choses sérieuses ? Je m'ennuie. » demande Alice.

J’acquiesce.

« Tu sais. » dis-je au type « On peut t’épargner de souffrir si tu nous dis qui vous emploie. »

« A quoi bon ? Si je ne parle pas, vous finirez par me tuer et si je parle, ce sont EUX qui vont me tuer. »

« Sauf si on te donne la possibilité de fuir loin de tout. » propose Alice, un doux sourire sur le visage

Elle était assise sur la table, les jambes qui se balançaient dans le vide, les mains croisées sur ses cuisses, un regard tendre et un sourire angélique sur le visage. On pourrait presque voir une auréole sur sa tête...

On pouvait le voir considérer sa réponse mais bien sûr, il avait stupidement dit non.

« Très bien, comme tu veux ! »  sourit sadiquement Alice.

Elle pris une pince et s'avança vers lui.

« Par quoi allons-nous commencer ? » se demanda-t-elle un doigt sur la bouche.

« Par ses couilles. » grognai-je

Je voulais qu'il parle. Il devait parler. Cela devenait de plus en plus important pour moi, je devais protéger Edward, je me rendais compte que c'était devenu plus qu'une mission et que, par conséquent, j'acceptais mes sentiments pour lui. Je devais le faire parler, je devais protéger Edward, quoi qu'il arrive. Je pense que j'avais besoin de lui. J’ai besoin de lui.

Pourquoi à ce moment ? Parce que j'avais le danger juste en face de moi, il prenait - à chaque minutes qui passait - de plus en plus d’ampleur, il était vraiment réel, bien que les fusillades et tout le reste le soient mais enfermés dans cette salle tout était différent.

« Oula, fais attention mon pote, elle n'est pas très patiente ma copine. » se moque Alice faisant claquer dans l'air la pince.

Il grogna mais ne lâcha pas un mot. Je m'avance, Alice me donne la pince accompagné d'un « amuse-toi ! ».

«Qu'on mette les choses au clair. » grognai-je « Si tu ne parles pas, je te brise les doigts, l'un après l'autre. Et si tu n’as plus de doigts, il restera… » Je songeai quelques secondes « Tout le reste ! » dis-je joyeusement.

J'attends qu'il ouvre la bouche mais rien.

« Tant pis ! » souris-je diaboliquement

Je pris son index et d'un coup sec, je le brise. Il hurla.

« Alors ? »


A suivre...

Va t'il parler ?

A bientôt.

Chapitre 22 : L'aveu par Alice

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

 

Il grogna mais ne lâcha pas un mot. Je m'avance, Alice me donne la pince accompagné d'un « amuse-toi ! ».

 

«Qu'on mette les choses au clair. » grognai-je « Si tu ne parles pas, je te brise les doigts, l'un après l'autre. Et si tu n’as plus de doigts, il restera… » Je songeai quelques secondes « Tout le reste ! » dis-je joyeusement.

 

J'attends qu'il ouvre la bouche mais rien.

 

« Tant pis ! » souris-je diaboliquement

 

Je pris son index et d'un coup sec, je le brise. Il hurla.

 

« Alors ? »

 


 

Je commençais à perdre patience. Cela faisait plus d'une heure que nous étions ici et ce salop n'avait toujours pas dit qui les avaient employés. Nous savions déjà que c'était l'institution du frère de Wesley qui essayait de tuer Edward mais nous ne savions toujours pas qui les avaient payés. Et bien sûr, sans cela nous n'avancions pas.

Je n'aimais pas tourner en rond.

Pour qu'Edward soit tranquille, nous devions trouver les employeurs pour stopper le contrat. Si jamais il n'y a avait plus personne pour payer à sa mort, il n'y avait plus de soucis. C'est une règle et bien sûr, on ne tue pas sans avoir une bonne raison de le faire.

Je me doute que même si le contrat est annulé, il y aura toujours un risque pour sa vie mais il (même s’il) restera moindre.

 

« Tu vas parler ! » grognai-je mettant un coup dans son genoux blessé.

 

Je ne savais plus quoi faire, ce type avait tous les doigts brisés, les pieds brisés par une masse, les tibias et fémurs explosés.

 

-Tu sais, commença Alice,  j’ai un moyen infaillible pour les faire parler.

 

Je la regarde curieuse et avide d'avoir enfin des réponses à mes questions. Bien sûr nous voulions tous savoir mais même si j'essayais de le cacher, j'étais la plus impatiente. Je crains de n'avoir berné personne.

 

« Je te laisse faire. » dis-je me reculant pour laisser la place à Alice.

 

Un sourire sadique installé sur le visage, elle s'approche de l'homme qui, lui, avait toujours son sourire fier* ; mais, connaissant Alice, cela n'allait pas durer longtemps.

Je vois mon amie se mettre à genoux devant le type.

 

« Et tu veux me faire quoi chérie ? » se moque-t-il

 

Elle approche ses mains de la ceinture du type, en quelques secondes, elle avait mit ses bijoux à l'air libre.

 

« Mais vas-y ma belle ! Te gêne pas ! Soulage-moi, tu n'es bonne qu'à cela ! Même pas foutu de me faire parler ! Pathétique. Alors suce chérie ! » se moque-t-il

 

J'allais pour lui rentrer dedans mais Alice, qui s'était redressée, me coupait la route.

 

« Laisse-moi faire. »

 

Je la regarde attentivement.

 

« S'il te plait, fait moi confiance. » murmure-t-elle

 

Je la fixais toujours.

 

« Je sais ce que cela représente pour toi. » murmure-t-elle toujours.

 

Je retins un soupir. J'aurais aimé le faire moi-même mais il faut croire que nous avions chacune nos domaines de prédilections et celui-là n’était pas le mien. Bien que cela me coutait, je me reculai pour laisser faire la pro de la torture. Il est vrai que j'avais beaucoup moins d’expérience dans ce domaine, elle a été aux deux places.

 

Je me rappelle notre première rencontre. J'avais vite compris l'enfer dans lequel elle a grandi. J'avais 17 ans à cette époque et elle, 16 ans.

 

FLASH BACK

 

Nous savions tous que Fox avait ramené une ado de sa mission, la maison était en effervescence sauf moi qui était tranquille dans ma chambre, en train de broyer du noir ou faire une quelconque chose peu intéressante.

Wesley m'avait dit qu'avec cette fille à la maison, je me sentirais moins seule et je pourrais m'en faire une amie. Je l'avais regardé en haussant un sourcil l’air de dire : « Tu te fous de moi ? » et là il m'avait dit que je ressemblais à un croc-magnon. Et bien sûr à mon plus grand regret Cela ressortait régulièrement, à mon plus grand regret.

 

Malgré mon désintérêt pour cette nouvelle, j'étais tout de même curieuse de savoir qui allait occuper la chambre à mes côtés. Et surtout, je voulais savoir avec qui j'allais bosser. Est-ce que cette personne était digne de confiance ? Est-ce qu'elle aurait les tripes pour survivre dans ce monde ?

 

Je me levai de mon lit et partis voir la nouvelle. C'était sans frapper que j’entre dans sa chambre. Je la voyais de dos, elle n'était pas très grande et ses cheveux étaient d'un noir comme je n'en avais jamais vu mais ce qui m'avait le plus choquée, c'était les bleus sur sa peau, certains étaient presque aussi noirs que ses cheveux.

Je n'avais pas vu qu'elle avait légèrement tourné la tête pour me regarder. Même son visage avait quelques marques.

 

« Tu dois être Bella ? Alice, le phénomène du moment. » grimace-t-elle

 

Elle enfila un tee-shirt. Je la fixai toujours aussi impoliment comme si je pouvais voir à travers ses vêtements.

Ok. Cette fille avait dû vivre un enfer, elle allait survivre. Mais ce qui était sûr, c'est qu'elle avait déjà obtenu mon respect. Certaines marques lui prenaient un tiers de son dos. Même ses bras étaient marqués.

 

« Ils m'avaient dit que tu n'étais pas très sociable mais je ne te savais pas muette. » dit-elle me détaillant.

 

Égale à moi-même, je n'avais rien répondu, je n'étais pas très bavarde à cette époque. Je l'observais et elle, Alice avait continué ses affaires comme si je n'étais pas là.

 

« Bienvenue parmi nous. » avais-je simplement dit avant de tourner les talons.

 

FIN du FLASH BACK

 

Malgré sa petite carrure, cette fille imposait le respect.

Je la voyais chercher quelque chose sur la table. Ce fut avec un cri de victoire qu' Alice nous avait informa qu'elle avait trouvé sa pince.

 

« A nous deux mon pote ! » avait-elle dit.

 

Je pense qu'à ce moment, le type avait compris où voulait en venir Alice et ce n'était surement pas pour le sucer ou un truc du genre.

Comme si c'était le genre de fille à se mettre à genou devant n'importe qui...

Elle s'approcha doucement du type. On pouvait voir dans ses yeux la peur qui montait, de la sueur perlait même sur son front.

 

« Alors ? Tu n'as toujours rien à nous dire ? » demande-t-elle faisant passer le pointe de ses cisailles sur son torse pour finir par descendre plus au sud.

 

Il ne ricana pas comme les fois précédentes, il fit juste non de la tête en fixant les cisailles près de ses bijoux. Par contre, je ne pus me retenir de ricaner. De plus, mon impatience me gagnait à chaque seconde. Nous savions tous les trois qu'il allait parler. Il ne pouvait pas en être autrement.

 

« Tu es sûr ? » rajoute Alice mutine.

 

Pour montrer qu'elle allait vraiment les lui couper, elle faisait claquer ses cisailles en l'air. Il refit non de la tête mais avec encore moins de vigueur que la dernière fois.

Je me retenais de ne pas me trémousser sur place. Je n'étais qu'impatience et joie à l'idée qu'il parle et que, bien sûr, je sauve les fesses d'Edward.

 

« Très bien ! » dit-elle dans un sourire

 

Elle ouvrit son arme de torture et la fit glisser sur la peau délicate du type pour arriver à la base. Je suivais tous les mouvements d'Alice avec attention. L’homme, qui était prêt à se faire dessus, était de plus en inquiet. Il se rendait compte qu'Alice était VRAIMENT sérieuse et moi, je jubilais.

 

« C'est ton dernier mot ? »

 

Je pouvais voir dans le regard d'Alice qu'elle voulait qu'il dise non. Je pense qu'au fond d'elle, elle aurait aimé faire cela à son père si elle en avait eu l'occasion. Mais à ma connaissance, elle n'avait jamais revu son père.

Bien sûr, nous attendions qu'il ouvre la bouche.

 

« Je... Je vais parler... » bafouille-t-il

 

Je relâchai mon souffle et Alice se reculait en boudant.

 

« Pourquoi ils disent tout ça ! » bouda Alice en balançant ce qu'elle avait dans les mains.

 

Je souris, elle se retenait mais une lueur dans ses yeux m'indiquait qu'elle était contente.

 

«  Ce sont les Volturi. »

 

Ce non me disait quelque chose. Emmett l'avait employé à plusieurs reprises mais j'avais oublié tout le reste.

 

« Vous allez me planquer ? » demande-t-il toujours peu rassuré.

« T'en fais pas chéri. » dit Alice avant de lui planter une aiguille dans le cou.

 

Je la regarde, étonnée, alors que sa tête partait en avant.

 

« Morphine. » dit-elle simplement.

 


 

« Alors ? » demandait Emmett

 

Nous n'avions pas fait un pas dans ma chambre qu'Emmett nous sautait dessus.

 

« Alors ? » redemanda-t-il

 

Je regarde Jasper et Edward qui étaient là aussi. Ni Alice ni moi ne voulions parler devant eux. Ils n'avaient pas à savoir. Mais avant qu'on ait pu leur demander de sortir, Edward tenait ma main dans la sienne. Je n'avais pas fait attention mais ma main était égratignée.

 

« Alors ? » demanda Jasper à son tour.

« Alors ? » répondis-je un sourire ironique sur le visage. « Si tu restes avec Alice, fais attention à ton service trois pièces. » me moquai-je

 

Il avait déglutit difficilement en jetant un coup d' œil inquiet à sa future ? Copine, qui elle souriait fière d'elle. mais Je ne vis pas la suite des évènements puisqu'Edward m'emmena dans ma salle de bain et qu'il fouillait partout.

 

« Je peux savoir ce que tu fais ? » demandai-je amusée

 

Il sortit tout le contenu de mes tiroirs y compris mes armes et mes gadgets d'espionnage. Je le regardai amusée.

 

« Ah ! J'ai trouvé ! » dit-il fièrement.

 

Il tenait du désinfectant et une bande.

 

« Rassure-moi, tu vas ranger ? » demandai-je toujours amusée.

 

Je n'arrivais pas à enlever mon sourire de son visage. Nous savions qui lui en voulait. C'était une grande avancée pour nous. J'avais l'impression qu'un poids s'était enlevé de mes épaules.

 

Edward s'approcha de moi, ses deux mains  posées sur mes hanches. Il me souleva pour me poser sur le meuble. Je le laissai faire. Il soigna ma main. Je le regarde faire, ne disant rien.

 

« Voila ! » dit-il fier de lui.

« Tu as l'air heureux. » constatai-je

« Tu es là. » dit-il en baissant le regard.

 

Ses trois mots avaient énormément d'impact sur moi et beaucoup plus de significations qu'ils n'en avaient l'air. Il me montrait qu'il tenait à moi. Je savais que je devais faire un signe que, moi aussi, je tenais à lui mais les mots n'étaient pas mes plus grands amis. J'aurais été maladroite. Et puis, rien ne vaut les gestes.

Alors qu'il allait pour se retourner, je l'attrapai par la chemise et le tirai vers moi. Je ne lui laissai pas le temps de faire quoi que ce soit et posai mes lèvres sur les siennes. Choqué par mon geste, il n’osa pas bouger mais se reprit quand je demande l'accès de sa bouche, qu’il m’accorde rapidement. Il me tira vers lui. Rien n'aurait pu passer entre nos deux corps. Nos langues se caressent, s'apprivoisent doucement, nous savourons tous les deux ce baiser.

A bout de souffle, nous nous détachons.

 

« Je suis là. » murmurai-je

 

Il avait un sourire idiot et je pense que je ne devais pas être mieux que lui. Je repris mes esprits.

 

« Maintenant, dehors. On doit parler affaires. »

« Je ne peux savoir ? »

« Non. » dis-je ferme.

 

Il sortit les épaules voutées. Son frère le suivit. Une fois la porte fermée, nous parlons de choses sérieuses.

 

« Volturi. » dis-je

« Eh bien, on est pas dans la merde. » grogna Emmett

« Pourquoi ? »

 

Alice et moi avons parlé en même temps.

 

« Ce sont JUSTE les personnes les plus introuvables au monde. »

 


 

A suivre...

Alors ce baiser ?

Il fallait bien un premier non ?

J'espère que vous n'êtes pas déçu.e.s ?

On sait enfin qui en veut à Edward. Enfin, vous avez le nom, c'est déjà pas mal, non ?

Bises

Chapitre 23 : Edward et Bella en Weekend

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Je suis là. » murmurai-je

Il avait un sourire idiot et je pense que je ne devais pas être mieux que lui. Je repris mes esprits.

« Maintenant, dehors. On doit parler affaires. »

« Je ne peux savoir ? »

« Non. » dis-je ferme.

Il sortit les épaules voutées. Son frère le suivit. Une fois la porte fermée, nous parlons de choses sérieuses.

« Volturi. » dis-je

« Eh bien, on est pas dans la merde. » grogna Emmett

« Pourquoi ? »

Alice et moi avons parlé en même temps.

« Ce sont JUSTE les personnes les plus introuvables au monde. »


« Comment ça ? » dis-je choquée et perdue

« Ils font partie de plusieurs trafics. Non seulement personne n'a jamais réussi à les avoir mais, en plus, personne ne connait leurs visages et ceux qui les ont vu ne sont plus là pour en parler. » nous explique Emmett

« Dans quoi sont-ils impliqués ? Pourquoi ne se sont-ils jamais retrouvé sur notre liste ? » demande Alice

« Leur plus grosse activité, c'est le détournement de fond. Ce sont surement les meilleurs hackers du monde. Même moi je suis un bleu comparé à eux. » dit-il dépité. «  Après le reste de leur activité est flou. Personne n'a aucune preuve contre eux. On sait juste qu'ils sont trois à la tête. Et laissez-moi vous dire que ces trois types sont des génies. »

« Mais dans ces cas-là, pourquoi en veulent-ils à un adolescent ? » demandai-je perdue. « Ça n'a pas de sens. »

« Sauf s'il a vu quelque chose qu'il n'aurait pas dû voir. »

« Oh pitié ! » grognai-je « On parle d'Edward là. Il ne comprend rien de ce qui se passe. »

Nous restons quelques minutes en silence.

« On ne peut pas les contacter ? Indirectement ? » proposa Alice

« Impossible. » dit simplement Emmett « Tu y passerais ta vie et tu n'obtiendrais aucun résultat. »

« On fait quoi alors ? »

« On protège et on attend. On aura peut d'autres indications par la suite. » proposai-je

« Il faut voir avec Madame Cullen. C'est elle qui a reçu des menaces. »

Emmett sortit en courant de ma chambre pour revenir quelques minutes plus tard avec son ordinateur et des papiers.

« Le dossier Cullen. »

« Il y a des lettres de menaces ? » demandai-je fouillant dans le dossier.

« Oui mais nous ne les avons pas. » explique Emmett « La mère Cullen refuse de nous les montrer, nous devons juste protéger. Ne rien faire d'autre. »

Je jurai en silence. Cette femme était soit stupide soit elle protégeait quelqu'un.

« Elle protège peut-être quelqu'un ? » proposai-je

« Bella, ne vois pas le complot chez tout le monde. » souffle Emmett.

« Sinon on lui fait cracher le morceau. » propose Alice

« Je crains que nous n’ayons que cette solution pour avancer mais nous devons rester discrets, elle ne doit pas se douter de quoi que ce soit. »


« Merde, Edward, ne touche pas à mon auto radio ! » grognai-je

Il reposa ses mains sur ses cuisses.

« Ne touche pas au GPS ! » grognai-je cinq minutes plus tard

Il souffle mais repose ses mains sur lui.

« Ne fouille pas dans la boite à gants ! » grognai-je pour la énième fois depuis notre départ.

« Tu n'es pas drôle Bella. » boude-t-il

« Et toi, tu es chiant ! » répondis-je mon regard fixé sur la route.

Je me forçais à rester concentrée sur la route et sur ce qui nous entourait. Nous étions partis Edward et moi en weekend chez sa mère et son beau-père. Jasper n'avait pas pu venir, il s'était fait collé le vendredi avec interdiction de sortir.

Il se mit à jouer avec sa vitre maintenant.

« Bordel Edward ! Reste tranquille ! »

« J'aime te voir en colère. »

« Et bien fais gaffe que ma colère et moi, on ne t'enferme pas dans le coffre ! »

« Tu oserais ? » demande-t-il choqué

Je détourne quelques secondes mon attention de la route pour lui envoyer un regard très équivoque. Il déglutit avec difficulté avant de sourire de toutes ses dents.

« Mais si tu m'enfermes dans ton coffre, je ne t'embrasserais plus ! »

Contre toute attente, je me mis à rire.

« Tu me fais du chantage ? A moi ? » demandai-je amusée

Il baissa les yeux vers mon arme accroché à la taille.

« Tu ne me feras pas de mal ! Tu dois me protéger. » dit-il pas trop sûr de lui.

Je ne lui réponds rien, juste un sourire en coin moitié sadique suffit.

« Démon ! »

« Démon que tu essayes d'embrasser dès que tu peux ! » me moquai-je

Je me demande comment personne n'avait pu remarquer notre petit manège. Edward n'était pas très discret et moi, je m’efforçais de rester moi-même.

On ne pouvait pas dire que nous étions un couple. Disons juste que l'on s'embrassait de temps en temps. J'apprécie ses baisers, ils sont doux et délicats comme lui. Un peu de douceur dans ce monde de brute.

Je pensais que pour lui s'était une façon de me remercier de le protéger et peut-être qu'il s'assurait de cette façon que je restais pour le protéger. Je ne savais pas trop ce qui se passait dans sa tête. Une partie de moi était curieuse de le découvrir mais l'autre ne voulait surtout pas, surement la peur de l'inconnu. Même si ce n'était pas sérieux entre nous deux, cela restait la relation la plus sérieuse que j'avais eu dans ma vie.

Je ne savais pas non plus comment évoluerait cette relation si bizarre. Même s'il ne devait pas y avoir de relation. Une tueuse et son client ? Bizarre comme idée...

« On va dire quoi à ma mère ? »

« Le moins possible. »

Je ne comprenais pas trop où il voulait en venir. Nous nous étions mis d'accord. Je devais faire parler sa mère et il devait m'aider.

« Et sur nous deux ?  »

Je restais silencieuse quelques minutes.

« Que veux-tu lui dire ? » demandai-je prudemment.

Nous n'avions pas abordé cette partie de notre 'relation', les autres étant présents. De plus, je ne voulais pas en parler à mes 'amis', ils n'avaient pas à savoir cela.

« Il faudrait déjà que ça soit clair. » souffle-t-il

« Dans ta tête ? Ou dans la mienne ? » demandai-je amusée

Je devais prendre cela à la rigolade. J'avais déjà rêvé de cela deux nuits de suite, alors je m'étais jurée de ne plus me prendre la tête.

« Dans la tienne. Parce que dans mienne c'est clair. » me dit-il me fixant intensément.

Et bien sûr, vu qu'avec Edward rien n'était normal, son regard me déstabilisa. Je ne préférai ne pas répondre, de peur de m'enfoncer.

« Alors ? Tu n'as pas répondu. » dit-il clairement amusé

Je baragouinai des mots incompréhensibles.

« Oui ? »

Je dois rêver, il se moque de moi. Et moi, je boude. J'accroche mes mains à mon volant (je m’agrippe à mon volant), ne pouvant pas croiser les bras.

Très délicatement, il retire une main du volant pour la prendre dans la sienne. Maintenant, j'étais plus gênée qu'autre chose.

« Ne dit rien Bella. » souffle-t-il « Je sais que tu n'es pas comme tout le monde mais j'apprécie cette différence alors reste comme tu es. » dit-il délicatement.

Je ne sais plus quoi dire. Heureusement pour moi, il n’attend pas de réponse.

« Oui ? Allo ? Qui est-ce ? » entendis-je dans mon oreille gauche

Je m'étais à peine rendue compte que nous étions devant le portail de la demeure Cullen.

« Maman. C'est Edward. » dit Edward en se penchant légèrement devant moi pour se faire entendre dans l'interphone.

« Oh ! Bonjour mon chéri ! » dit-elle d’une voix joyeuse.

En tout cas, ce n’est pas avec moi qu'elle emploierait ce ton-là...

Le grand portail s'ouvrit. Je pénétrais par la grande porte pour la première fois. Mon téléphone sonna.

« Ouais ? »

« Vous êtes où ? » demanda Emmett

« On vient d'arriver. » grognai-je

« Bon weekend... » sourit Emmett « Sérieux, pas besoin de protection supplémentaire ? Tu peux gérer ? »

« Ouais, ça ira. On est dans un château fort ici. Avec les caméras, je vais gérer. »

« Ok. Amuse-toi. »

Je grognai en raccrochant. Je me gare sous le porche. Sa mère me jeta à peine un coup d' œil et fit un énorme câlin à son fils chéri. Je descendis de la voiture en soupirant. Je m'assied sur le capot de ma voiture, les regardant pendant leur moment en famille.

Ils se séparèrent.

« Ton frère n'est pas là ? » demande-t-elle en me regardant à peine.

« Non. Il a été puni. » explique Edward

« Et elle ? »

Je n'aimais pas trop le ton qu'elle employait. Elle m'avait clairement signifié que je devais être dans la demeure des employés.

« ELLE, elle protège votre fils. »

« Il est en sécurité ici. »

« Il n'est en sécurité que près de moi, madame. » dis-je grinçant des dents.

« C'est vrai maman. Je suis rassuré que lorsqu'elle est là. »

« Comme tu veux mon bébé. » dit-elle doucement à son fils « Je ferais préparer une chambre à côté de la tienne. »

« Merci maman ! » dit-il l'embrassant sur la joue.

Sa mère tourna les talons et entra dans la maison.

« Compte pas sur moi pour t'embrasser Cullen, maintenant que tu as posé ta bouche sur ta mère. »

Il retint un rire moqueur.

« Rentrons, tu es trop à découvert dehors. »

Edward entra, je pris nos affaires. Des personnes vinrent prendre nos bagages. Je montai dans ma chambre.

« Tu ne sors pas de la maison et évite les fenêtres pendant dix minutes. » ordonnai-je

« Oui chef. »

« Idiot. » soufflai-je

Comme à mon dernier passage, j'allume mon ordinateur et le connecte à toutes les caméras de la maison. Sauf qu’il y avait un angle mort dans la chambre d'Edward.

Je me levai pour aller dans sa chambre. J'entre sans frapper sous le regard courroucé de sa mère qui passait par là. Je me dirige vers l'armoire où était la caméra cachée.

« Je peux peut-être t'aider ? » demanda Edward.

Je me retourne brusquement vers lui. Il était en serviette, dégoulinant d'eau. Sexy est le premier mot qui me vient en tête mais je me tais.

« La vue te plait, mademoiselle-mon-garde-du-corps ? »

« J'ai vu mieux ! » dis-je haussant les épaules me retournant vers ma caméra.

Je commence à la mettre de façon à tout voir. Je dois avouer qu'il était plutôt bien foutu. Une fois fini, je me retourne et finis plaquée entre l'armoire et Edward qui était très proche de moi. Je me force à ne pas le toucher, même si j'en avais très envie.

« Je peux savoir ce que tu fais Cullen ? » dis-je d'une voix bizarre.

« Je veux t'embrasser et je me suis lavé la bouche si c'est cela qui t'inquiète. » dit-il amusé

Je devais garder le contrôle. J'avais beau essayer de me reprendre mais je n'y arrivais pas. Il prenait le contrôle de mon corps et je crains qu'il commence à percer mon cœur. Je ne le voulais pas mais je n'arrivais pas à dire stop.

Doucement, il approche ses lèvres des miennes et je comble les derniers centimètres. Mes mains avait vite migré autour de sa taille alors que les siennes se posent sur mon cou. Un gémissement sortit de ma gorge alors qu'il colle son corps au mien. Nous nous reculons à bout de souffle.

« Je ne sais pas si je pourrais me passer de tes baisers un jour. »

Gênée de ses phrases qui font battre le cœur des filles, je recule et pars dans ma chambre.

« Je te ferais craquer Bella. J'y arriverai. » me dit-il « Je tiens trop à toi. » murmura-t-il pour lui mais j'avais entendu.


« Pourquoi tu n'aimes pas ma mère ? » me demande Edward après notre diner qui s'était passé dans une ambiance froide.

« C'est elle qui ne m'aime pas. » dis-je les yeux rivés sur mon ordinateur.

Je suivais sa mère. Je n'avais pas réussi à lui faire cracher deux mots. C'était à peine si elle me regardait. Si je n'y arrivais pas, je devrais y aller de façon plus musclée.

« Elle n'arrive pas à te contrôler. Vous êtes un peu pareils. Vous devez tout gérer et elle ne peut pas s'occuper de ma sécurité. »

Je ne voulais pas admettre que nous avions des points communs.

« Il faut qu'elle parle Edward. » lui dis-je très sérieuse.

« Pourquoi ? Vous avez du mal à me protéger. »

« Non, nous gérons cette partie. Mais nous devons savoir pourquoi ILS ont mis un contrat sur ta tête. Tu ne vas pas rester à moitié caché toute ta vie. » expliquai-je

Ainsi, si nous savons pourquoi, nous pourrons gérer les problèmes.

« Tu veux vraiment te débarrasser de moi ? » dit-il blessé.

Je n’ai rien pu répondre, il partit s'enfermer dans sa chambre.


A suivre...

Alors ? Comment va se passer le reste du weekend ? Et ce début, ça vous plait ? Leur relation ?

Bises

Chapitre 24 : Esmé et bella

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Il faut qu'elle parle Edward. » lui dis-je très sérieuse.

« Pourquoi ? Vous avez du mal à me protéger. »

« Non, nous gérons cette partie. Mais nous devons savoir pourquoi ILS ont mis un contrat sur ta tête. Tu ne vas pas rester à moitié caché toute ta vie. » expliquai-je

Ainsi, si nous savons pourquoi, nous pourrons gérer les problèmes.

« Tu veux vraiment te débarrasser de moi ? » dit-il blessé.

Je n’ai rien pu répondre, il partit s'enfermer dans sa chambre.


Je n'avais aucune envie de dormir alors je rejoignis sa mère et son beau-père dans le salon.

« Bonsoir Mademoiselle. » me sourit gentiment Carlisle

« Monsieur. » répondis je poliment.

« Bon, je vous laisse discuter entre femmes. Bonne nuit. »

« Bonne nuit. » dis-je

« A tout à l'heure. » dit Esmé

Nous nous regardons de travers. Je m'assied en face d'elle en croisant mes jambes. Je la fixe. Elle continuait ce qu'elle faisait.

« Pourquoi vous ne voulez pas nous dire ce qu'ils veulent ? » demandai-je de but en blanc.

J'avais essayé la manière douce, maintenant je lui rentrai dedans. Je ne sais pas trop par où commencer. Je ne sais même pas si elle savait qui en voulait à son fils. Et surtout, si les Volturi le voulait mort ou s'ils voulaient quelque chose. Nous nageons dans le brouillard et nous avons horreur de cela. Comment protéger convenablement quelqu'un si on ne sait rien ? Bon c'est vrai, nous savons qui avait mis un contrat sur sa tête mais cela n'était pas suffisant.

Je refusais de l'admettre mais j'étais de plus en plus inquiète pour lui. Je n'aimais pas cette situation, j'étais beaucoup trop impliquée émotionnellement. Je savais que s'il lui arrivait malheur, cela serait dur pour moi. Je ne voulais même pas voir plus loin que le bout de mon nez et voir la fin de notre mission, comment pourrait évoluer notre relation ? Je voulais savoir qui traquait mon protégé - l'appeler petit ami était une autre étape à franchir - pour qu'il puisse avoir un reste de vie normale mais mon cœur voulait que ça dure encore un peu.

J'étais très partagée et j'avais du mal à gérer cela. Je ne savais pas comment faire, mais je savais que je pouvais, pour cela, faire confiance à Edward pour m'aider.

Je sors de mes pensées quand Madame Cullen ouvre la bouche.

« Pourquoi votre langue se trouvait dans la bouche de mon fils ? » répondit-elle sur le même ton que moi.

Contre toute attente, je rigole. J'aurais répondu la même chose si j'étais à sa place.

« Finalement, votre fils n'a pas vraiment tort, nous avons certains points communs. »

« N'êtes-vous pas censée le protéger ? »

« Vous n'avez qu'à vous dire que je suis garde du corps rapproché. » me moquai-je

Elle pinça ses lèvres. Je continuais de sourire moqueuse, mon regard toujours rivé sur elle.

« Vous savez que ça va durer des années si vous continuez de vous taire ? » expliquai-je

Elle ne répond rien mais pour la première fois, elle détourne son regard du mien. Je le suis pour tomber sur une photo d'elle, d'Edward plus jeune et d'un homme qui ressemblait à Edward.

« Jolie photo. » dis-je neutre.

J'aurais moi aussi aimé avoir des photos avec mon père. Et dans un autre monde, j'aurais voulu avoir une famille unie et aimante.

« Vous savez comment est mort le père d'Edward ? » me demande-t-elle fixant toujours la photo.

Je pouvais voir ses yeux briller.

« Une balle dans le cœur. Il se trouvait au mauvais endroit. » répondis-je, c'était ce que le rapport indiquait.

Elle eut un sourire ironique.

« C'est ce que je vous ai dit. »

Je ne comprenais pas tout. Elle nous avait menti sur la mort de son premier mari ? Pourquoi ? Y avait-il un rapport avec Edward ? Cela serait logique.

« C'est vrai qu'il a failli mourir à plusieurs reprises ? » me demande-t-elle les larmes aux yeux.

Sa carapace venait de tomber. Elle n'était plus qu'une femme apeurée. J'avais en face de moi la mère et non la femme d'affaire. C'était troublant, je ne savais pas comment me comporter face à une mère. Après tout, la mienne était folle et voulait m'endoctriner pour que je sois une machine de guerre...

« Oui. » dis-je sans plus de cérémonie. « Une balle l'a touché au bras. »

Elle eut un regard paniqué.

« Rien de grave. » Je voulais la rassurer pour je ne sais quelle raison.

« Vous prenez soin de lui, n'est-ce pas ? »

« Je fais mon travail madame. » dis-je

Elle eut un sourire contrit.

« Il y a plus que votre travail, vous tenez à lui. »

J'étais vraiment étonnée. Je ne connaissais pas la perspicacité d'une mère envers ses enfants, mais je l'apprenais.

« Et ne niez pas, jeune demoiselle. » me dit-elle en voyant que j'allais répliquer.

Je ne savais pas quoi répondre alors je ne dis rien. Juste mon nez se fronça. Je n'avais pas l'habitude qu'on lise en moi.

Après plusieurs minutes de silence, elle se leva pour revenir quelques minutes plus tard avec une lettre, LA lettre.

« C'est la seule que j'ai reçue. »

Je la lus.

Votre mari A payé.

Si nous ne reprenons pas notre bien.

Votre fils aura Droit au même sort que votre mari.

Nous savons qu'il sAit.

Je repose la lettre.

« Il sait ? » demandai-je

«  Il n'a jamais lu cette lettre. Il n'aurait pas dû savoir pour sa protection. » dit-elle froide. « Il aurait dû ne rien savoir et continuer de vivre sa vie comme une personne normale. »

La femme d'affaire était de retour.

« Une personne normale qui se serait exposé à des risques inutiles et, par conséquent, serait déjà MORT. » grinçai-je entre mes dents.

Pour qui se prend-elle. C'est toujours plus simple quand les personnes sous protection sont au courant.

Je ferme les yeux quelques secondes, non seulement pour me sortir les images macabres d'Edward mort mais aussi pour revenir au calme. La secouer pour lui remettre les idées en place ne serait pas bien.

« Vous savez qui lui en voulait ? » demandai-je le plus neutre possible.

Bien que je ne savais pas si je pouvais encore rester neutre dans cette affaire.

« Non. » répondit-elle ferme « Mon mari était quelqu'un de bien, il ne voulait de mal à personne. »

« Il n'a pas été tué pour rien. » répondis-je

J'ai beau chercher dans ses yeux, je voyais qu'elle était sincère. Elle ne savait pas pour les Volturi. Pourtant, même s'ils n'avaient pas signé de leurs noms, ils l'avaient quand même fait...

« Comment affirment-ils qu'Edward sait ? » demandai-je plus à moi-même qu'à Esmé

Mais Madame Cullen m'avait entendue.

« Parce qu'Edward a assisté à la mort de son père. Il était là et les personnes qui ont tué mon mari l'ont vu. »

Je restais sur le cul. C'était pour cela qu' Edward me comprenait dans ma souffrance. Mais mes pensées ne s’arrêtaient pas là, elles tournaient dans ma tête. J'étais bonne pour un mal de crâne carabiné. Edward savait peut-être quelque chose, un détail qui pourrait nous aider. Nous pourrions peut-être retrouver leur bien et leur rendre, ce serait la solution la plus simple, ils pourraient abandonner leur contrat sauf si Edward les a vu mais j'en doute. Je devais appeler Emmett, lui envoyer la lettre et...

« Alors, vous ne trouvez rien à redire ? » se moque-t-elle à moitié.

« Je pense que vous êtes stupide. » lâchai-je plongeant mon regard dans le sien.

« Je ne vous permets pas ! » Dit-elle offusquée

« Je n'ai que faire de votre permission Madame. » grognai-je en me levant.

Je viens me planter devant elle et pose mes mains sur ses accoudoirs, mon visage très proche du sien.

« Vous nous avez caché des choses essentielles qui pourraient nous permettre de sauver votre fils. »

« Je ne vous ai pas engagé pour trouver qui a fait cela. » dit-elle d'une voix légèrement tremblante.

Je ne bouge pas, il faut l'avouer, cette femme a des tripes.

« N'avez-vous pas encore compris que l'un ne va pas sans l'autre. Le seul moyen pour que sa vie ne soit pas menacée est de faire annuler le contrat ! » grognai-je plus qu'énervée.

J'avais besoin d'une bonne séance de défouloir.

Je me recule rapidement de la femme au bord des larmes en face de moi. Je devais sortir et vite avant de faire une connerie. Mais elle devait comprendre la situation et dans quelle merde elle nous avait foutu avec son silence.

« A croire que vous ne tenez pas à la vie de votre fils. » dis-je une fois dans l'encadrement de la porte.

J'étais déjà engagé dans le couloir quand quelque chose se brisa contre le mur. Explosive cette Madame Cullen.

Bon j'avais réussi à tirer des informations importantes à la mère, peut être que le beau-père savait quelque chose mais je devais voir Edward avant et régler notre petit différent.

Je me dirigeai vers ma chambre.

« Vous n'avez pas été un peu dure avec elle ? » me demande Monsieur Cullen.

Je me retourne vers Monsieur le PDG de la firme Volvo.

« Elle doit prendre en compte ce qu'elle a fait. » expliquai-je

« Ma femme aime tout contrôler, elle pensait juste bien faire. »

« Je ne vois pas le rapport. »

« Esmé voulait juste garder sous contrôle quelque chose. »

« C'est idiot, il faut savoir où s'arrête ses compétences, cela peut avoir de lourdes conséquences. » expliquai-je

« Oui bien sûr, je comprends et sur ce côté-là je ne lui donne pas raison. »

Je le regarde de travers.

« Vous n'êtes pas censé être d'accord avec tout ce que dit ou fait votre femme ? »

Il avait un gentil sourire moqueur. Ok. Je savais maintenant d'où Jasper tenait son sourire.

« Passez une bonne soirée Mademoiselle. »

« Vous aussi. »

Je voulais aller voir Edward dans sa chambre mais cet idiot avait verrouillé sa porte. Tant pis, je le verrais demain. Je regardai toutes les caméras, au moins il n'avait pas caché sa caméra mais je pouvais voir un petit message sur sa table de nuit :

LAISSE-MOI TRANQUILLE

« Dans tes rêves. » murmurai-je amusée.

Je pouvais le voir calme dans son lit mais je ne savais pas s'il dormait.

Une fois toutes les pièces passées sous contrôle, je fis abstraction de Mr et Mme Cullen en plein câlin, au moins ils avaient toujours leurs vêtements, vérifiai les alarmes et partis me coucher.

Je lui parlerais demain.


A suivre...

Alors ce chapitre ? On avance !

Qu'est-ce que vous avez pensé de la discussion entre Esmé et Bella ?

Laissez-moi vos avis !

Bises

 

Chapitre 25 : Les Cullen

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

LAISSE-MOI TRANQUILLE.

« Dans tes rêves. » murmurai-je amusée.

Je pouvais le voir calme dans son lit mais je ne savais pas s'il dormait.

Une fois toutes les pièces passées sous contrôle, je fis abstraction de Monsieur et Madame Cullen en plein câlin, au moins ils avaient toujours leurs vêtements, vérifiai les alarmes et partis me coucher.

Je lui parlerais demain.


Cela faisait dix minutes que j'essayais de forcer cette putain de porte. Mon dieu ! Alice se moquerait de moi si elle me voyait.

Bon… c’est vrai qu’il était encore tôt mais je n’arrivais plus à dormir. J'avais envoyé la lettre à Emmett par mail mais il ne m'avait pas répondu. Je voulais la confirmation que c'était bien les Volturi et apparemment, Emmett les connaissait bien.

Mais que voulaient-ils ?

Edward avait-il vraiment leur bien ?

Est-ce qu'il savait pour cet objet ?

Ou non ?

Nous cachait-il quelque chose ?

Est-ce que les Volturi l'avait contacté ?

J'étais perdue, j'avais besoin de réponse, je voulais... Je ne savais pas trop ce que je voulais... Je savais seulement que je voulais Edward en vie et je voulais aussi qu'il m'affirme qu'il ne savait rien.

J'entre doucement dans sa chambre et m'assois dans un fauteuil. Je le regarde dormir, si paisible. Il est tellement simple de tout oublier en dormant. Je me force à ne pas détailler son corps parfait. Pourquoi fallait-il qu'il dorme torse nu ? Je dois vraiment être en manque pour que des images érotiques arrivent dans mon esprit.

Plus je le fréquentais, plus je le trouvais attirant.

« Tu sais, normalement, ce sont les hommes qui veillent sur le sommeil de leur princesse. » dit Edward d'une voix endormie.

Je le regarde, étonnée.

« Princesse ? » demandai-je étonnée et amusée.

« Ouais. » dit-il gêné

Je le vois triturer sa couette pour cacher son érection. Je souris gentiment.

« Tu es là depuis longtemps ? »

Je jette un œil à son réveil.

« Une heure. » dis-je

« Tu sais, je t'en veux. »

« Je sais. »

Nous nous fixons sans rien dire.

« Tu dois me parler Edward. »

Ma voix était légèrement cassée. Signe de faiblesse qu'Edward avait dû voir. J'avais même baissé les yeux. Ça me prenait aux tripes. Wesley avait raison, s'impliquer émotionnellement était vraiment trop compliqué. Il m'avait raconté son histoire avec Fox, ils en avaient bavé tous les deux.

Edward souleva sa couverture pour que je le rejoigne, j’hésite mais finalement je le rejoins. Il me prit dans ses bras pour me caler contre son torse chaud. Au début, je me tendis, mais les mots doux d'Edward me calmèrent. Nous restons en silence quelques instants, et je dois l'avouer, ça me fait du bien, comme si toute la tension était tombée de mes épaules.

« Tu sais même les plus forts ont des moments de faiblesse. »

« Je ne peux pas être faible, je ne peux pas me relâcher. » dis-je d'une voix ferme mais lasse.

« Pourquoi cela ? » demande-t-il étonné

« Parce que si je me relâche, tu meurs. »

« Je pourrais mourir, Bella. Je ne meurs pas forcement. »

« Et si c'était le cas ? » dis-je d'une voix tremblante.

« Est-ce une façon détournée de dire que tu tiens à moi ? »

Je ferme douloureusement les yeux. J'avais la même sensation qu'avec mon père, les même sentiments.

« Oui, je tiens à toi, sinon je ne serais pas ici. » dis-je me tortillant les doigts.

J'évite de le fixer, même s’il m’était difficile de le voir dans notre position. Il m'embrasse sur la tempe.

« Génial. »souffle-t-il « Je n'arrive plus à t'en vouloir. »

Je pouffe de rire mais je ne voulais pas louper son air contrarié de petit garçon trop gâté. Mais même ainsi j'avais envie de lui sauter dessus. Alors pour une fois, je suivis mon instinct qui m'ordonnait de poser mes lèvres sur les miennes. Mais à bien y réfléchir, je ne sais pas si c'était mon instinct ou mes hormones qui prenaient le dessus...

« Désolée. » murmurai-je contre sa bouche.

Rapidement, notre baiser devint plus enflammé. Je me retourne pour me retrouver face à lui. J'étais quasiment allongée sur lui. J'avais envie de m'assoir à califourchon sur lui mais cela aurait pu déborder et je ne savais pas si notre relation était prête à subir ce qui aurait indéniablement suivi. Mes mains se baladent sur son torse nu alors que les siennes glissent sous mon haut, je gémis à son toucher délicat. Personne n'avait eu autant de tendresse pour moi.

Nous nous séparons à bout de souffle.

« Il faut aller petit déjeuner. » dit-il.

« Oui mais après nous devons parler Edward. » dis-je d'une voix plus ferme.

Il pinça les lèvres avant de m'embrasser rapidement puis se leva.

Ses parents étaient déjà à table.

« Bonjour les jeunes. » dit gentiment Monsieur Cullen.

Jeune ? Moi ? Oui j'avais 19 ans, malgré les horreurs que j'avais pu voir. J'oubliais parfois que ma vie était beaucoup trop remplie pour mon âge.

« Salut ! » dit joyeusement Edward.

« Bonjour Monsieur et Madame Cullen. » dis-je plus froidement.

« Au fait, que s'est-il passé hier soir ? J'ai entendu un objet se casser. »

Esmé Cullen, pinça les lèvres et moi je souris gentiment.

« Tu as passé une bonne nuit mon chéri ? » sourit sa mère.

« Bof, mais le matin était plus agréable. »

Il me sourit. Sa mère allait me détester encore plus.

Nous mangeons en silence quand mon téléphone sonna. Je sortis de la pièce avant de prendre l'appel d'Emmett. Je savais que c'était lui, j'avais une sonnerie pour chacun de mes contacts. Cela s'avérait pratique dans certain cas.

« Un soucis ? » demandai-je

« Et toi ? » dit-il amusé « Tu n'as tué personne ? A part ma bonne humeur matinale avec tes mails à 6 heures ? »

Je grogne.

« Est-ce que tu confirmes que c'est eux ? »

« Oui, comme tu l'as dit, ils l'ont signé et par leurs prénoms. Parce que personne ne les connait. »

« Dis-moi que ce n'est pas ton cas ? » le suppliai-je

« En tout cas, cette lettre va nous permettre d'avancer. »Votre mari A payé. Si nous ne reprenons pas notre bien.

Votre fils aura Droit au même sort que votre mari. Nous savons qu'il sAit. » Edward doit détenir quelque chose, tu lui as demandé ? »

« Pas encore. On doit en parler. »

Je ferme les yeux. J'en avais marre de cette situation.

« Tu connais leurs noms ? Ça pourrait nous servir à quelque chose ? »

« A. D. A. Aro, l'ainé, Démétri et Alec. Tu es avancée ? »

« Non mais c'est toi le génie de l'informatique. » grognai-je

« Et s'il ne sait rien ? »

« Son frère ? »

« Peut-être. Mais j'en doute. » souffle Emmett. « Mais peut-être qu'il y a des indices. Le père d'Edward devait avoir ce bien depuis un certain temps. »

« Pourquoi ? »

« Ils ont voulu le récupérer avant de le tuer. »

« Un mort ne parle pas. » commentai-je sombrement.

« Exact. Si cela se trouve, il a laissé des indices, savant surement sa fin proche. »

« Oh merde ! Fait chier. » grognai-je

« Quoi ? » dit mon correspondant légèrement amusé

« J'ai jamais été douée à chercher le trésor... »

Nous sourions tous les deux à ma bêtise.

« Es-tu sur de ce que tu avances ? » je demande plus sérieuse.

« J'y ai réfléchi toute la nuit Bella. » souffle-t-il

« Je confirme ! » entendis-je une voix derrière le combiné du téléphone.

Hein ? Quoi ?  J'ai loupé un épisode ? Ils s'étaient enfin sauté dessus ?

Mais il raccroche avant que j'ouvre la bouche. J'avais à peine eu le droit à un bref « salut. »

Je regarde mon téléphone comme une idiote.

« Bella ? Ca va ? »

« Oui oui. » dis-je vaguement.

Nous retournons à table.

« De bonnes nouvelles ? » demanda assez froidement Esmé Cullen.

« Peut-être. » dis-je évasivement

Je voulais retourner dans mes pensées pour analyser la conversation que nous avions eu mais Monsieur Cullen était d'humeur bavarde.

« Alors Bella, comment avez-vous décidé de faire ce métier ? » me dit-il

J'haussai un sourcil dans sa direction.

« Celle-là, on ne me l'avait jamais posée. » dis-je moqueuse et amusée.

Je n'allais pas répondre à sa question mais depuis le début du repas, je sentais le regard glacial de la matriarche de la famille sur moi. Et le dernier qui a porté un regard comme ça sur moi est mort.

« Et vos parents ? Qu'en pensent-ils ? » demande-t-elle d'un ton froid.

Je grinçai des dents. Normalement,  je ne répondais pas à cela mais je ne pouvais plus me taire.

« Ma mère a tué mon père sous mes yeux alors que j'avais dix ans, elle voulait m'enrôler dans son institution, institution qui essaye de tuer votre fils. » dis-je essayant de mettre le moins d'émotion dans ma voix.

Bien sûr, il y a eu un gros blanc... Edward qui, même sans connaitre mon histoire, me serra gentiment la main. Malgré le froid, j'étais fière de moi. Elle devait comprendre qui elle avait en face d'elle et si je devais lui rappeler régulièrement, je le ferais.

« Et je l'ai tuée alors que j'avais douze ans. Ça m'a pris deux ans avant de la retrouver mais j'étais jeune et sans expérience. » expliquai-je la fixant droit dans les yeux. « C'était la première fois que je tuais. »

Je savais que j'allais choquer, et je l'acceptais mais après quelques secondes, je me demandais quelle serait la réaction d'Edward par rapport à ma révélation.

Me prendra-t-il pour un monstre ?

Me fuira-t-il ?

Je me risquais à jeter un coup d'œil dans sa direction et je n'étais pas plus avancée. Certes, sa main était toujours dans la mienne mais il avait l'air dans la lune, perdu dans ses pensées.

« Et bien... Euh... » bafouille-t-elle

« Il faut que vous compreniez madame, que je ne suis pas une enfant de cœur et que je suis encore moins là pour m'amuser. Alors arrêtez de faire comme si j'étais votre ennemie. Vous ne m'appréciez pas ? Peu m'importe mais ayez au moins la décence de garder vos réflexions pour vous. Parce que je ne suis pas connue pour être d'une patience exemplaire. » grognai-je plus que je ne parlais.

Il était clair que je la menaçais.

« Je ne viens pas interférer dans votre job, faites-en autant. »

Je la vois gênée pour la première fois de ma vie. Elle acquiesça brièvement.

« Parfait. »


« Il s'est passé quoi avec ma mère ? » demanda Edward alors que nous étions sous la véranda mais à l'abri des plantes

J'avais mon ordinateur avec moi, pour suivre ce qui se passait autour de nous.

« Tu sais que normalement, c'est moi qui pose les questions et toi qui y répond ? » dis-je amusée

« Bella... » souffle-t-il « Tu ne peux pas répondre simplement au lieu de poser une autre question ? »

« Très bien. » soufflai-je à mon tour. « Ta mère nous a caché des choses importantes. »

« Oh. Elle ne voulait pas mal faire. »

« Je sais. » dis-je froide. « Mais cela aurait pu te coûter la vie. Tu en es conscient ? » demandai-je en le fixant.

« C'est ma mère. »

« Ce n'est pas parce qu'elle t'a donné la vie qu'elle peut te la pourrir ou même te la reprendre. »

Il médite sur mes paroles. Doucement, parce que je ne savais pas trop comment m'y prendre, je prends sa main dans mienne et pose ma tête sur son épaule. J'aimais bien son contact.

« Est-ce que ton père t'a légué quelque chose Edward ? Je veux dire quelque chose d'important, ou même de bizarre ? » demandai-je inquiète


A suivre...

 

Chapitre 26 : Le père d'Edward

Beta : DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Tu sais que normalement, c'est moi qui pose les questions et toi qui y répond ? » dis-je amusée

« Bella... » souffle-t-il « Tu ne peux pas répondre simplement au lieu de poser une autre question ? »

« Très bien. » soufflai-je à mon tour. « Ta mère nous a caché des choses importantes. »

« Oh. Elle ne voulait pas mal faire. »

« Je sais. » dis-je froide. « Mais cela aurait pu te coûter la vie. Tu en es conscient ? » demandai-je en le fixant.

« C'est ma mère. »

« Ce n'est pas parce qu'elle t'a donné la vie qu'elle peut te la pourrir ou même te la reprendre. »

Il médite sur mes paroles. Doucement, parce que je ne savais pas trop comment m'y prendre, je prends sa main dans mienne et pose ma tête sur son épaule. J'aimais bien son contact.

« Est-ce que ton père t'a légué quelque chose Edward ? Je veux dire quelque chose d'important, ou même de bizarre ? » demandai-je inquiète


« Comme quoi ? » demande-t-il étonné

« Je ne sais pas, des trucs spéciaux. » proposai-je

Je ne savais trop quoi dire, ni trop quoi chercher. Sur ce coup-là, Edward devait vraiment m'aider. Mais je ne voulais pas lui donner d'indices de peur de le focaliser là-dessus. Il devait garder les idées ouvertes sur toutes les possibilités.

« Mais pourquoi ce genre de questions, j'avoue être perdu. » Explique-t-il.

Je ne voulais pas lui en dire plus. Pour moi, il était trop impliqué et lui donner toutes les informations le mettait encore plus en danger. S'il était capturé, ce qui pouvait être une éventualité, il ne pourra pas parler vu qu'il ne savait rien. Moins il en savait, plus il était protégé des Volturi.

« Je... » commençai-je mais je ne voulais pas continuer ma phrase.

« Tu quoi ? » grimaça-t-il

« Je ne peux pas t'en dire trop. » soufflai-je

Il se dégagea rapidement de moi avant de faire les cents pas devant moi. Je voyais sa mâchoire serrée et ses poings se fermer et s'ouvrir rapidement, je voyais aussi les muscles de ses bras se contracter. Mon dieu que je le trouvais sexy en colère.

Je me secoue la tête pour m’empêcher d'avoir des pensées comme celle-là dans des moments pareils.

« Apprends-moi à me battre et à me servir d'une arme. » ordonne-t-il se plantant devant moi les bras croisés

Je le regarde, bouche bée. Si je n'étais pas assise, mes jambes m'auraient lâchées. Il plaisante ? Dites-moi qu'il plaisante ! Non. Vu son regard déterminé, il était tout ce qu'il a de plus sérieux.

« Je... »

Décidément, je perdais tous mes mots en ce moment.

« Pourquoi ? » demandai-je perdue.

« Pour pouvoir me défendre en cas de soucis. »

« Edward... » soufflai-je « Il faut des années pour être doué et arriver à se battre sans... »

« Je ne veux pas être aussi doué que toi ou tes amis mais juste les bases. »

En quelques secondes, il s'était ramolli et toute sa colère s'était évaporée.

« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. » dis-je sceptique

« Bella, s'il te plait... » dit-il tombant à genoux devant moi.

Il me prend doucement les mains en me faisant ses yeux de chiens battus. J'allais céder, il le savait mais je savais aussi que Wesley allait me tuer. Enfin, non avec toutes les bourdes accumulées, j'étais déjà morte mais il allait me ressusciter pour ensuite me retuer.

« Ne me fais-tu pas confiance ? As-tu peur que je te protège mal ? » demandai-je

« Non non ! » dit-il offusqué « Je te fais confiance Bella, je ne veux que toi à mes côtés, et même si Emmett est plus impressionnant que toi. »

Je lui lançai un regard noir.

« Mais tu es beaucoup plus flippante quand tu fais ce regard. » souffle-t-il pas rassuré

Je souris doucement et légèrement moqueuse.

« Ne me dis pas que tu la demandes en mariage ! » s'offusqua sa mère qui passait par là.

« Pour vous avoir comme belle-mère ? Non merci ! » grognai-je

Elle s'en alla le nez en l'air avec son air encore plus pincé. Je pouffe de rire.

« Bella ! » me gronde Edward

J'hausse un sourcil.

« Ok ! » Il leva les mains en l'air « J'avoue que parfois elle mérite de se faire remettre à sa place. »

« Heureusement qu'elle ne t'entend pas. » se moqua son beau-père, en passant lui aussi.

« C'est pas de ma faute si tu ne lui tiens pas tête ! » répond Edward

« Je veux pas dormir sur le canapé ! » rigola Carlisle en partant définitivement.

Je pouffe de rire.

« Moi qui croyais ma famille bizarre, la tienne n'est pas mieux. » dis-je

Il me regarde de travers.

« Mais - mon dieu, c'est moi qui vais dire ça - je l'aime bien. » je souris ou grimaçai-je « Au moins, on ne s'ennuie pas... »

Il se releva pour m'embrasser passionnément.

« Je crois que je suis amoureux de toi. » murmura-t-il

Je le regarde choquée.

« Tu... Quoi ??? Pardon ? »

Je m’apprêtais à fuir mais il avait anticipé mon geste.

« Ne fuis pas. » murmure-t-il « Je sais que cela te fait peur, tout comme notre relation mais ne rejette pas mes sentiments pour toi. Laisse-moi, laisse-nous être proches. » murmure-t-il

Ma gorge était trop nouée pour dire quelque chose.

« Tu veux bien ? »

Je fis oui de la tête, incapable de dire quelque chose. Ces paroles venaient  d'un roman à l'eau de rose dégoulinant d'amour mais il était le premier à me témoigner ouvertement son affection. Le premier en dehors de mon père et même lui n'était pas expansif dans ses démonstrations d'affection. Même si j'étais morte de trouille, je voulais essayer, au moins pour lui.

« Je vais essayer. » murmurai-je

Je l'embrasse doucement avant de pouffer de rire.

« Comment on fait pour changer autant de sujet de conversation en si peu de temps ? » demandai-je amusée

« Je crois que j'ai eu une bonne prof. Tu changes toujours de sujet quand cela t'embête ou te gêne. » m'expliqua Edward

Je fronce le nez. Il n'avait pas tort. Mais je devais savoir ce qui se trouvait sur le testament. Testament. Je pourrais peut-être voir le notaire pour avoir les détails.

« Ça y ai, la récré est finie, on reprend les choses sérieuses. » grogne-t-il se vautrant à côté de moi.

Je le regarde étonnée.

« Suis-je si transparente ? » demandai-je inquiète.

« Non non. Je te connais, c'est tout. » me rassure-t-il « Alors que veux-tu savoir ? »

« Ton père ? »

« Il m'a légué quelques millions de dollars, une maison en Floride, une autre en France. Des parts dans un casino de Vegas. Des bijoux, quelques coffres en banque et quelques biens sans importance. »

« Tout à une importance. » grognai-je « As-tu une liste précise ? Ou quelque chose du genre ? » demandai-je de plus en plus blasée

« Non enfin si surement quelque part mais je ne sais pas où. » souffle-t-il « Cela a-t-il vraiment de l'importance ? »

Je me levai à mon tour, énervée. J'avais envie de m'arracher les cheveux.

« Oui. » grognai-je « Mon dieu ! Tu ne rends pas compte à quel point cela peut* te sauver la vie. »

« Eh bien, explique-moi ! » dit-il se mettant debout lui aussi.

J'hésitais.

« Tu as quelque chose qui appartient aux Volturi. » grinçai-je

« Mais je n'ai rien ! » s'offusqua-t-il

« Je sais, je sais, mais ton... Ton p... Père avait cet objet et nous pensons qu'il a dû te le léguer. »

Il s'assit sur une chaise, bouleversé.

« C'est pour ça qu'ils l'ont tué ? » demande-t-il, les mains dans ses cheveux, prêt à se les arracher.

Je m'approche doucement de lui. Je n'étais toujours pas douée pour réconforter les gens. Je n'allais pas les voir, me disant qu'ils préféraient être seuls, ou du moins je me trouvais une excuse pour m'éloigner de cette tristesse. Mais je voulais faire un effort pour Edward. Je n'aimais pas le voir ainsi et je voulais contribuer à son bonheur. Je passais délicatement ma main dans ses cheveux. Il enleva une de ses mains de sa tête pour venir l'enrouler autour de ma taille et me coller à lui. Son autre bras était vite venu autour de mon corps. Sa tête vient se caler contre mon ventre.

« Et ils pensent que, vu que tu étais avec ton père lors de son m... » commençai-je mais sa prise se resserra autour de ma taille. « Enfin bref, ils pensent que tu as cet objet et ils veulent le récupérer. »

« Mais je ne sais pas ce que c'est. » renifle-t-il

« Je me doute bien. »

« Papa ne m'a jamais parlé de cela. Pourquoi l'aurait-il fait ? »

Il n'attendait pas spécialement de réponse et s'il en attendait une, je ne savais pas quoi dire.

« On ne peut pas le leur dire ? » demande-t-il

« Je doute que ça marche... » murmurai- je mais légèrement amusée

Il haussa les épaules. Il se doutait que ce n'était pas une solution.

« C'est dur Bella... » murmure-t-il la voix rauque

« Désolée. » murmurai-je

« Ce n'est pas de ta faute. Mais je ne sais pas comment mon père a pu se mettre dans une situation pareille. »

« Là, je n'ai pas de réponse. »

« Et qui sont les Volturi ? »

Je ne voulais pas le lui révéler mais finalement, je lui ai tout dit, du moins tout ce qu'on savait. Je soufflai un bon coup avant d'annoncer ma dernière décision.

« Et si je t’apprenais à tirer. »


A suivre...

Chapitre 27 : Le notaire

Beta : DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Il haussa les épaules. Il se doutait que ce n'était pas une solution.

« C'est dur Bella... » murmure-t-il la voix rauque

« Désolée. » murmurai-je

« Ce n'est pas de ta faute. Mais je ne sais pas comment mon père a pu se mettre dans une situation pareille. »

« Là, je n'ai pas de réponse. »

« Et qui sont les Volturi ? »

Je ne voulais pas le lui révéler mais finalement, je lui ai tout dit, du moins tout ce qu'on savait. Je soufflai un bon coup avant d'annoncer ma dernière décision.

« Et si je t’apprenais à tirer. »

Mais dans quel galère je m'étais encore fourrée ? Wesley allait me tuer. Mais quoi qu'il arrive, je devais le prévenir.

« NON ! NON ! NON et NON ! » hurlait Wesley dans le téléphone

Je n'osais plus rien dire, pourtant j'avais lâché la bombe, je devais en assumer les conséquences.

« Cherchez plutôt l'objet qu'on le leur redonne et tout sera fini. »

« Toi et moi savons que ça ne sera pas si simple... » soufflai-je dans le combiné

Finalement, j'étais contente d'être juste au téléphone et pas en face de mon boss, j'aurais eu mal aux fesses sinon...

« On va chez le notaire grand chef. » l'informai-je

« Oh. » dit-il soudain plus calme.

Est-ce que la tempête serait-elle passée ?

« Je voudrais pas le rencontrer ton boss. » murmura Edward

« Le dit Boss t'entend, jeune homme... »

Effectivement, j'avais mis en haut-parleur puisque je conduisais et Edward était à mes côtés.

« Oups... »

« Mais dis-moi Bella. »

Ça, c'était Fox et je pouvais entendre le sourire qu'elle avait.

« Edward doit assurer coté sexe pour que tu le laisses tirer ! » rigole-t-elle

Je souris en coin alors qu'Edward se trémoussait sur son siège, gêné.

« Un vrai dieu ! » confirmai-je amusée

Amusée de notre conversation et amusée des rougeurs d'Edward, je coupe la conversation téléphonique, je doute que mon voisin puisse endurer le reste.

Mais après quelques minutes, il semblait aller mieux.

« Un vrai dieu ? » demanda-t-il haussant un sourcil

J'haussai les épaules nullement gênée.

« Dans mes rêves, tu l'es. » je souris, fière de moi.

Je faisais quelques rêves le concernant et c'était chaud. Puis Rosalie - qui avait quand même couché avec - m'avait dit qu'il se débrouillait mais elle trouvait qu'il manquait de tendresse surtout comparé à Emmett. Moi, ça ne me dérangeait pas. Au contraire...

Je le vois se pencher vers moi.

« Et je peux t'assurer que dans les miens, c'est orgasmique... Surtout pour toi... »

Je tourne brusquement la tête vers lui. La façon qu'il avait de me parler ainsi me rendait complètement folle de lui. Je voulais m'arrêter sur le bas-côté pour lui montrer que nos rêves étaient encore moins bien que la réalité.

« Pourquoi tu rigoles ? » demandai-je perdue.

« Je vais te parler plus souvent ainsi si c'est pour t'entendre gémir comme ça ! »

Oups, j'avais gémi ? C'était à mon tour d'être gênée.

« On arrive ! » expliquai-je détournant aussi la conversation.

Et ça tombait bien parce que je n'aimais pas la tournure que prenaient les choses. Surtout si mon propre corps me trahissait. Ça n'allait plus du tout.

« Tu sais, je doute que l'on puisse obtenir un rendez-vous. » m'expliquait Edward

Je balaie sa phrase d'un geste de la main et le fixe.

« Parce que tu ne sais pas encore que j'obtiens tout ce que je veux ? » demandai-je amusée, un sourcil en l'air.

Il souffla mi exaspéré mi amusé avant de sortir de la voiture. Nous nous dirigeons vers le bâtiment. Je voyais qu'Edward voulait me tenir la main ou me prendre par la taille mais j'avais mis les choses au clair dès le départ : pas de contact physique à l'extérieur. Non seulement cela se serait assez tôt mais si en plus mes ennemis personnels se mettait après la peau d'Edward , on ne s'en sortirait plus. La discrétion était de mise.

« Bonjour. Je suis Edward Cullen et je voudrais voir le notaire Jenks. »

« Vous avez rendez-vous ? » demandait la standardiste sans lever les yeux

« Non mais... » commença Edward

« Prenez rendez-vous. » dit-elle les yeux branchés sur son ordinateur

« Mais c'est vraiment important. » expliqua Edward.

Je me retiens de soupirer, Edward voulait qu'on y aille doucement, mais je n'étais pas d'accord. On a essayé sa méthode mais on allait passer à la mienne... Et rapidement vu le peu de patience que j'avais...

Mais à force de les entendre débattre, je me mets à soupirer. Pourtant, j'attendis sagement.

« Et dites à votre amie d'arrêter de soupirer, cela ne changera rien ! » claqua la standardiste

« Vous n'auriez JAMAIS dû dire cela. » souffla Edward

Oh non. Il avait raison, j'allais la bouffer à mon diner...

Je m'avançai , sortis mes deux colt M1911 et les posai sur la surface plane du comptoir, juste à la bonne hauteur des yeux de la pouffiasse. Je souris, fière de moi. J'allai même jusqu'à poser mes coudes à côtés des armes, mon menton venant s'appuyer sur mes mains.

Je vois la femme faire les yeux ronds devant mes deux bijoux.

« Vous disiez ? » demandai-je innocemment « J'ai pas compris ? Et n’appelez pas la sécurité, je les tuerais avant qu'ils aient franchi le seuil du hall et vous aussi, parce que j'ai horreur que l'on me contrarie. »

« Je... Heu... Bien... » bafouille-t-elle en posant doucement ses mains sur le bureau.

« Bien, maintenant que tout est clair, nous voulons voir le notaire. Maintenant. »

J'insiste bien sur le dernier mot. Je pouvais voir la peur dans ses yeux. J'allais obtenir ce que je voulais.

« Euh... Bien.. Oui... Premier étage, deuxième porte à droite. »

« Vous voyez quand vous voulez. » dis-je souriante et moqueuse.

Je range mes armes mais les laisse en évidence. Edward bafouilla un merci à peine audible à la standardiste, moi, je partis sans rien dire.

« Tu ne l'aurais pas fait ? » me demande-t-il, la voix légèrement bizarre.

« Quoi ? Tuer tout le monde ? » demandai-je le fixant

Il hoche la tête et moi pour toute réponse, je hausse les épaules. Finalement, j'avais bien fait de lui dire oui, pour apprendre à tirer, j'étais persuadée qu'il ne le ferait pas, les armes l'impressionnaient comme beaucoup de monde.

J'entre dans le bureau sans frapper faisant sursauter la secrétaire.

« Vous avez rend... »

Elle se bloqua en voyant mes armes, et sûrement pas devant mon regard noir. Je ne lui réponds pas et entre ENFIN dans le bureau pour aller m'assoir en face du bureau, Edward à mes côtés. Monsieur le notaire releva la tête de ses papiers. Je le vois ouvrir la bouche.

« Non. » grognai-je « Nous n'avons pas rendez-vous. »

Je le fusillais du regard. Il se tassa sur sa chaise alors qu'Edward bombait légèrement le torse, fier et légèrement moqueur. Je pouffe de rire devant son comportement. Les hommes... Mais il me plaisait comme il était.

« Je voudrais la liste exact de ce que mon père m'a légué. » ordonna Edward

Je ne le savais pas si autoritaire, je l'imaginais bien m'ordonner des choses alors que nous serions nus. J'en frissonnais de plaisir. Mais bien sûr, Monsieur l'observateur l'avait vu.

Est-ce que je pouvais faire quelque chose sans qu'il s'en aperçoive ?

On allait peut être l’embaucher à l'institut comme repéreur. Il pourrait être utile... Et je pourrais le voir plus souvent...

Je ne venais quand même pas de penser cela ? Et bien si, mon dieu, je débloquais.

« Très bien merci. » dit Edward

J'avais surement loupé un épisode. Un jour cela me coutera la vie !

Quelques minutes plus tard, nous avions la liste complète. Je jetais vite fait un coup d’œil. Son père était vraiment quelqu'un de très riche... La somme estimée à ses biens s'élève à plusieurs milliards...

Nous sortons du bureau quand le notaire nous appela.

« Oh, j'oubliais, Monsieur Cullen m'avait donné ce post-it à ne remettre qu'à vous. Il l'avait griffonné lors de l'écriture du testament.

Edward le lut rapidement avant de regarder l'homme en face de lui, incrédule.

« Pardon, mais je ne comprends pas. » dit-il

« Monsieur, votre père m'avait juste ordonné de vous le remettre après sa mort. » expliqua le notaire en haussant les épaules.

Ils étaient tous les deux perdus. Edward voulut jeter le papier mais je l'en empêche. Je collai le post-it sur la liste.

«  25-23021986 »


A suivre...

Chapitre 28 : Edward, Bella et des plumes

Beta : DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Ils étaient tous les deux perdus. Edward voulut jeter le papier mais je l'en empêche. Je collai le post-it sur la liste.

«  25-23021986 »

Ok. J'avoue que je n'étais pas plus avancée qu'eux mais cela pourrait peut-être nous être utile. Enfin, je l'espérais. J’espérais seulement qu'Emmett puisse nous donner un indice sur le code. Après tout, il était un spécialiste dans (pour) tous ces trucs !


J'ouvre doucement les yeux. J'étais allongée sur le ventre, les bras sous mon oreiller, le draps arrivant juste au-dessus de mes fesses. Je voyais mon petit ami assis dans mon fauteuil, une de mes armes dans ses mains. Il les faisait tourner.

« Qu'est-ce que tu fous Cullen ? » grognai-je vraiment pas réveillée.

Je ne bougeais pas, trop endormie pour faire le moindre geste. Je le regarde faire et lui me détaille ou plutôt détaille la partie nue de moi visible avant de retourner à la contemplation de mon arme.

« Ca fait 15 jours et tu ne m'as toujours pas appris à tirer. » dit-il en mettant correctement mon arme dans sa main.

« Je rêve ou tu me vises Cullen ? » demandai-je haussant un sourcil dans sa direction.

Mais il n'y avait que cette partie de mon corps qui bougeait. Ma phase de réveil était d'environ 30 minutes. Je n'étais bonne rien avant ce moment-là. Même pas un café, ni rien, puis de toute façon je n'aimais pas le café !

« Tu as peur ? » dit-il amusé me visant toujours.

Je me retenais de me moquer ouvertement de lui.

« Enlève le cran de sécurité et on verra après ! » dis-je moqueuse

Il grimaça avant de m'enlever de sa ligne de mire. Il détailla mon arme, je me retiens de rire. mais mon sourire retomba quand il enleva le cran de sécurité.

« Alors, étonnée ? » dit-il fier.

Il me visa de nouveau alors que je le regardais étonnée. Je ne pensais pas qu'il s'y connaissait un peu en arme, mais je n'allais pas me laisser faire par lui.

« Te blesse pas Cullen ! » dis-je moqueuse.

Il remit le cran d'arrêt avant de poser mon arme à côté de lui.

« T'es pas drôle ! » bouda-t-il « Mais d'abord, c'est toi qui m'a blessé ! »

« Oh ! Même pas vrai ! » dis-je amusée.

Je savais pertinemment que j'avais tort mais je ne voulais pas l'avouer. J'étais de mauvaise foi mais je l'assumais.

« Ah ouais ! »

Il se leva du fauteuil. Je détaillais à mon tour sa musculature qui ne cachait pas grand-chose vu qu'il était en boxer.

Je le trouvais parfait, même si au départ j'avais préféré Jasper, Edward me convenait très bien. Mais il ne vit pas mon regard lubrique sur lui. Il se retourna brusquement pour me montrer son dos ou plutôt les griffures que je lui avais infligé dans la nuit.

Effectivement, je n'y étais pas aller de main morte, mais prise dans l'action, je n'avais pas fait attention à mes gestes... Mon petit ami me montrait toujours son dos et moi, je reluquais ses fesses. J'avais presque envie de croquer dedans.

« Oh ! Bella ! Je te parle ! »

« Mmm ? » dis-je relevant les yeux vers son visage

« Tu ne m'as pas écouté ! » dit-il les poing sur les hanches

Il essaie de me faire un regard meurtrier mais son léger sourire montrait qu'il s'amusait. Alors qu'il recommençait à parler, mes yeux détaillaient chaque parcelle de son corps. Sa virilité n'y échappait pas, je me mordis la lèvre inférieure en imaginant tout ce que je pourrais faire avec lui...

« Espèce de nympho ! » se moque-t-il

Je m’appuie sur mes coudes en le regardant intensément.

« Ok ! On était deux hier soir ! » souffla-t-il

Je lui souris vraiment en repensant à notre soirée d'hier.

« Puis ce n'est pas moi qui a un début d’érection ! » me moquai-je amusée à mon tour.

Il allait se jeter sur moi quand la porte s’ouvrit brusquement laissant apparaitre Jasper et Alice. Mon « amie » détailla ma chambre. Effectivement, ça ne devait pas être beau à voir, il y avait des vêtements un peu partout, puis des plumes dispersées dans la pièce. Je suppose que moi à moitié nue dans un lit et Edward en boxer était aussi une bonne indication sur nos activités nocturnes...

« Bah dis donc, c'était sauvage  ! » rigola Alice prenant une poignée de plumes avant de les souffler sur Jasper.

« Et ! » grogna-t-il

« Alors lequel tu préfères ? » demande Alice en regardant alternativement Jasper et Edward.

« ET! » s'insurgèrent les deux frères.

Alice et moi pouffions de rire.

« Je plaisante chaton ! » rigole Alice en embrassant Jasper sur la joue.

« Chaton ? » boude-t-il « Je suis un tigre ! » dit-il en bombant le torse.

Je vois Edward chercher son tee-shirt.

« Je dirais que c'est Bella la tigresse! »

Alice montra le dos d'Edward.

« Nom de dieu ! » souffla Jasper « Plus que torride Bella ! AIE ! »

Jasper se frottait le bras, là où Alice l'avait frappé.

« Tu vois ce que ça fait ! » expliqua-t-il d'une petite voix

J'adorais les voir tous les deux ensemble. Jasper était vraiment soumis avec Alice mais je crois que ça lui plaisait. Et Alice aimait cette sensation, elle en avait besoin - et ça Jasper l'avait sûrement compris - surtout avec son père qui la battait.

Alice lui tira la langue, amusée. On me disait tout le temps de me sociabiliser, de me faire des amis, avoir un petit ami, enfin essayer d'avoir une vie un peu normale mais à voir mon amie aussi heureuse, je me disais que je n'étais pas la seule à avoir besoin de cela.

Elle comme moi étions différentes depuis que nous fréquentions les frères Cullen. Ils nous avaient complètement changées et ouvertes au monde. Il faillait juste espérer que cela ne se retourne pas contre nous et encore moins contre eux... C'était tout le malheur que je souhaitais aux trois personnes présentes dans ma chambre.

« Pourquoi ce sourire idiot ? » demande Alice

« Je pensais juste que j'étais contente d'être ici. » dis-je sans vraiment y réfléchir.

Je n'étais pas du genre à me confier ainsi. Je me sentais gênée de ma confession. Edward était venu s'allonger près de moi - sans avoir trouvé son haut - pour me prendre dans ses bras. Je m’étais au préalable mise sur le dos en remontant le drap sur ma poitrine nue.

« Moi aussi. » avait dit Alice d'une petite voix.

On se sourit toutes deux, très gênées. Nous venions de partager notre moment d’intimité comme de vraies amies. Parce que maintenant plus rien ne serait pareil entre nous. J'espérais que ça ne changera pas nos relations professionnelles.

Jasper rayonnait, Alice avait dit d'une façon détournée qu'elle tenait à lui.

« Au risque de briser ce beau moment, vous vouliez quelque chose ? » demanda Edward

« Emmett, au téléphone. Il faut que tu le rappelles. » dit Alice.

Je soupirai avant de me détacher de mon petit ami, enfin je me tortillai pour garder le drap autour de moi. Il décrocha à la première sonnerie mais je n’eus pas le temps d' ouvrir la bouche que sa grosse voix agressa mon tympan.

« Ah ! » grogna Emmett « Ces chiffres ne correspondent à rien ! »

Ça faisait des jours qu'Emmett essayait de déchiffrer ce code mais il n'avait aucun résultat. Je ne voyais pas pourquoi il voulait que je le rappelle s'il n'avait rien.

« Tu es sûre de ton intuition, Bella ? Parce que si jamais je me retourne le cerveau pour rien, je te fais la peau ! »

« J'en suis sûre, même si nous sommes bloqués, je sens que nous sommes proches ! » affirmai-je sûre de moi.

Je voulais y croire, j'étais sûre, pourquoi aurait-il donné cela au notaire si cela n'avait pas d'importance ?

«  Je te fais confiance Emmett, tu vas trouver. »

« Merci Bella. » souffle-t-il

« As-tu des pistes ? » demandai-je

Je commençais même à croire que je m'étais plantée mais une partie de moi voulait y croire. Je le sentais. Et jusqu'à présent, je ne m'étais pas trompée. Après tout, mon instinct m'avait conduit au meurtrier de mon père. Je l'avais traqué pendant deux ans, mais j'avais fini par mettre la main sur cette garce, ma génitrice.

« Pour moi, c'est le code de quelque chose. Un mot de passe peut-être. Mais le 25 devant, je ne vois pas. Il faudrait étudier* la liste des objets légués, voir si quelque chose correspond et essayer voir si c'est un mot de passe. »

« Ok. Je vais m'en occuper. Tu as assez bosser. »

« Si tu as besoin. »

« Merci. » dis-je hésitante avant de raccrocher.

Je reposais le téléphone.

« Alors ? » demanda Edward.

« Rien. » dis-je

Je voulais étudier cela moi-même. Je ne voulais pas donner de faux-espoirs à Edward. Alice et Jasper nous quittèrent quelques minutes plus tard.

Edward m'embrassa sur la joue.

« Je rêve ou tu veux me réconforter ? » demandai-je étonnée et perdue.

« Quoi ? Tu n'aimes pas ? » dit-il gêné et légèrement triste.

Je fais la moue, en réfléchissant à ce que je ressentais.

« Si, j'aime bien. Mais seulement avec toi. » murmurai-je avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Notre baiser devient vite enflammé mais nos mains restent sages.

Le drap nous séparait toujours mais je voulais sentir sa peau contre la mienne. Je tirai donc l'objet gênant entre nous, la sensation nous fit gémir tous les deux, pourtant nos bouches ne se séparaient pas, ses mains sur ma taille, les miennes dans son dos. Et ce coup-ci, j’essaierais de ne pas faire de marques...


A suivre...

Alors, ce chapitre plein de sous-entendus ?

bises

 

Chapitre 29 : Edward, Bella mais pas de vêtement

Beta : DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Je rêve ou tu veux me réconforter ? » demandai-je étonnée et perdue.

« Quoi ? Tu n'aimes pas ? » dit-il gêné et légèrement triste.

Je fais la moue, en réfléchissant à ce que je ressentais.

« Si, j'aime bien. Mais seulement avec toi. » murmurai-je avant de poser mes lèvres sur les siennes.

Notre baiser devient vite enflammé mais nos mains restent sages.

Le drap nous séparait toujours mais je voulais sentir sa peau contre la mienne. Je tirai donc l'objet gênant entre nous, la sensation nous fit gémir tous les deux, pourtant nos bouches ne se séparaient pas, ses mains sur ma taille, les miennes dans son dos. Et ce coup-ci, j’essaierais de ne pas faire de marques...


Cela devait faire 20 fois que je relisais cette liste que le notaire nous avais fourni. J'avais tout détaillé dans les moindre détails, nous étions tellement dans l'impasse que nous avions envoyé des agents fouiller toutes les propriétés du père d'Edward.

RIEN.

Même ses coffres à la banque avaient été ouverts. Nous aurions trouvé une aiguille dans une botte de foin et je pouvais vous assurer qu'il n'y avait pas d'aiguille ni même d'objet appartenant aux Volturi.

Ni clé USB, ni CD, ni IPAD, ni IPOD, ni TABLETTE ? Ni RIEN !!!!

Aucun gadget qui avait suffisamment de mémoire pour contenir quelque chose qui avait forcément un rapport avec l'informatique vu que cela appartenait au Volturi les meilleurs hackers du monde.

Je voulais même regarder dans l’IPHONE d'Edward mais je ne l'avais pas encore fait. Je me lève en tenant fermement le drap enroulé autour de mon corps pour avancer doucement sur la table de nuit où se trouvait l'objet.

Maintenant que je l'avais dans les mains, je n'étais pas plus avancée. Le pro de la technologie c'était Emmett, pas moi... Je l'avais vu démonter un téléphone et le remonter, je l'avais vu extraire des fichiers mais j'étais incapable de le faire moi-même.

Je décide d'appeler Emmett.

« J'espère que tu as une bonne raison pour m’appeler à 2 heures du mat' ! » grogna Emmett endormi « Puis tu dors jamais ? Cullen ne doit pas te fatiguer ! » se moque-t-il

« Je te trouve bien réveillé pour te foutre de moi ! » grognai-je

Edward me fatiguait, mais en plus j'avais des courbatures !

FLASH BACK

Et ce coup-ci, j’essaierais de ne pas faire de marques... Bien que pour ma défense, je ne l'avais pas fait exprès, il m'avait cherché et il m'avait trouvé. J'avais juste oublié que je n'étais pas en mode tueuse mais en mode petite amie de mon protégé... J'oubliais parfois où se trouvait ma place.

Les lèvres d'Edward dans mon cou me sortirent de mes pensées. Mais je ne voulais pas recommencer comme la nuit dernière, cette fois je voulais plus, je voulais Edward entièrement.

Mes mains, jusqu'à présent sages, glissèrent sur son torse nu. J'avais repoussé le drap et, même si j'aimais sentir ma poitrine contre son torse ferme, je voulais le découvrir avec mes mains et ma bouche. Les mains d'Edward n'étaient pas en reste, elles se baladaient gentiment sur la taille. Je sentais dans ses gestes qu'il n'osait pas aller plus loin mais sa bouche dévorait mon cou et ma clavicule me rendant de plus en plus folle de lui.

J'étais peut-être jeune et je pourrais profiter de la vie mais je ne profitais pas de ma sexualité comme les jeunes de mon âge ; alors les moindres attouchements me rendaient folle et mon corps en voulait toujours plus.

Ne faisant pas confiance à ma voix, je pris les choses en mains en le repoussant doucement sur le dos pour m'assoir à califourchon sur son érection. Je savais qu'il cherchait mon regard, j'avais peur de l'affronter, mais je savais aussi que je pouvais avoir confiance en lui et surtout en moi.

Doucement, je remonte mon regard vers le sien. Nous n'avions pas besoin de mots pour nous comprendre, notre désir était visible, ni l'un ni l'autre ne voulait ou ne pouvait arrêter ce que nous avions commencé.

Mon index redessine doucement ses lèvres pour ensuite glisser sur son menton, son cou, son torse jusqu'à aller à la limite de son boxer, le tout dans une lenteur exagérée. J'aimais faire durer le plaisir et apparemment, mes gestes lui faisait du bien vu qu'il collait encore plus son érection contre mon intimité humide. Ses légers coups de bassins me donnaient l'envie d’ arracher nos derniers sous-vêtements.

J'avais quand même réussi à garder mon string pendant notre nuit de folie avec les plumes...

Mais je voulais faire les choses bien. Il était différent et je tenais à lui. Je refis le même tracé que mon dos avec ma bouche sauf que je continuais sur son boxer. J'embrassais au-dessus du tissu son érection, je passais même ma langue dessus en le regardant droit dans les yeux, il gémissait mon prénom et moi j'étais dans un état d'excitation à le voir ainsi. Doucement, je fais glisser son dernier vêtement. Je gémis et me lèche les lèvres.

C'était déplacé de penser cela mais Jasper et lui étaient vraiment foutus...

Mais Edward n'avait pas l'air du même avis que moi. Il me retourna rapidement sur le matelas. Je me retrouve sur le ventre et lui assis sur moi. Je devais garder dans la tête qu'il n'était pas un danger et que l'on jouait. Son érection contre mes fesses me rappelait ce que je faisais. Edward emprisonna mes poignets au-dessus de la tête et se pencha à mon oreille.

« Non, non, madame la tueuse, c'est moi qui mène la danse. Tu gères tout le reste mais LÀ, c'est moi le chef. » dit-il d'un ton légèrement autoritaire.

Et il avait bien vu que ça me plaisait vu le frisson qui m'avait parcouru de la tête au pied.

« Oui chef ! » grognai-je excitée

Il sourit sur ma nuque avant de parsemer mon dos et mes fesses de baisers, il me lâcha en voyant que je me laissais faire. Mon dernier vêtement avait vite volé. Il descendit même sur mes jambes mais jamais il ne s'approcha de mon entrejambe. Pourtant, j'avais écarté les cuisses, j'étais prête pour ses doigts et pour sa queue mais apparemment, il voulait me rendre folle.

« Edwarrrrd. » grognai-je me tortillant alors que sa main passait entre mes cuisses sans me toucher.

Il s'allongea à mes côtés. Sa main droite parcourait mon corps et sa bouche s'amusait sur mon épaule, je pouvais parfois sentir ses dents.

« Je devrais te marquer comme tu m'as marqué. » dit-il en me mordant gentiment l'épaule gauche.

J'allais répliquer mais sa main droite s'était brusquement retrouvée sur mon centre humide, son majeur ayant trouvé mon point sensible, j'en gémis de plaisir. Mon bassin se déplaçait tout seul vu que sa main ne voulait pas bouger.

« Edward. » grognai-je 

Il sourit avant de me donner ce que je voulais. Il entra trois doigts en moi avant de me pomper rapidement. Ma respiration devint vite désordonnée mais je voulais lui faire plaisir aussi.

Ma position n'était pas la plus confortable pour faire ce que je voulais. Je me tourne pour me mettre sur l'épaule droite et regarder Edward. Forcément en changeant ma position, il ne put garder ses doigts en moi mais je voulais sentir le corps de mon petit ami contre moi.

Je me rapprochais de lui, je pouvais sentir le bout de sa queue sur mon ventre, je la pris dans ma main et le pompai doucement. Il ferma les yeux de bonheur et passa sa main sur ma cuisse pour relever ma jambe sur son bassin, il avait un accès total à mon intimité et ne se privait pour réinvestir mon entre jambe chaud.

Pas une seule minute, nous nous quittons des yeux. Pour la première fois, j'étais en parfaite harmonie avec mon partenaire et j'aimais ça. Je sentais que je voudrais recommencer et que j'aimerais ça.

Même si j'aimais les préliminaires, je voulais le sentir en moi. Edward m'embrassa sur la bouche avant de se reculer pour prendre un préservatif qu'il enfila rapidement. Il revint se placer en face de moi. Je remonte ma jambe sur son bassin et collai ma poitrine contre son torse. Sa main guida sa queue à mon entrée. D'un geste habile, il glissa en moi. Nous gémissons de bonheur tous les deux. Je l'embrasse tendrement sur la bouche pour qu'il débute ses poussées en moi. Nous prenons notre temps, ses va-et-vient étaient lents et contrôlés. Nous faisions l'amour et il savait que c'était une première pour moi, il pouvait voir dans mon regard tous ces sentiments que j'avais à son égard, comme je voyais dans les siens son amour pour moi.

Malgré cela, il accéléra ses mouvements et le volume de ma voix monta. Je ne criais pas au lit comme les nanas de porno mais avec lui, ma voix montait en décibel.

Sa main se serra sur ma cuisse avant de me faire basculer sur le dos. Il remonta ma jambe droite sur son épaule changeant son angle de pénétration. Je pouvais sentir mon orgasme monter. Je n'allais pas tarder à jouir et les poussées plus profondes d'Edward m'indiquaient qu'il était proche. A quelques secondes près, nous jouissons ensemble.

Il relâcha doucement ma jambe qui était sur son épaule alors que je parsemais son visage de baiser papillon.

« Je crois que je suis vraiment amoureux de toi. » murmura-t-il à bout de souffle.

Je savais qu'il n'attendait pas de réponse, mais je lui en donnerait une, un jour.

FIN DU FLASH BACK

« Non seulement elle me réveille mais elle me laisse en plan au bout du fil ! » s'énerva Emmett

Je grogne pour la forme avant de lui faire part de mon dilemme.

« Bouge pas, je cherche mon caleçon. »

Je l'entendis se lever. Rosalie ne devait pas dormir beaucoup dans sa chambre ces dernières nuits...

« Active le bluetooth du téléphone et de l'ordinateur et connecte-les. »

Je fis ce qu'il me dit. Ça, j'étais en mesure d'y arriver. Une fois cela fait, mon ordinateur se mis à faire des trucs bizarres, il ouvrait des fenêtres, je ne comprenais pas tout, j'avais juste saisi que les fichiers de son IPHONE se transféraient sur mon mobile. Cela n'était pas difficile à deviner vu que c'était marqué sur l'écran. Emmett était vraiment doué avec un clavier entre les mains.

« Il a toujours ses dossiers ? »

« Oui, rien a changé, j'ai juste fait une copie, rien de plus simple. » se vante-t-il

« Non c'est vrai, tu viens juste de pénétrer dans mon ordinateur pour en prendre le contrôle ! » me moquai-je gentiment.

« Je te donnerai un cours ! »

« Mouais, tu as du courage ! » rigolai-je doucement.

Nous raccrochons ensemble.

« Tu ne serais pas en train de fouiller mon téléphone ? » grogna une voix endormie. « Serais-tu jalouse ? » rajoute-t-il amusé

Je grimace. Je ne savais pas si j'étais jalouse mais j'étais possessive, une pouffiasse s'en était rendue compte dans les couloirs de l'école aujourd'hui. Cette salope avait osé draguer mon copain à quelques mètres de moi. Très fièrement, je m'étais approchée de lui pour l'embrasser en y mettant tout mon cœur. Ensuite, j'avais souri de toute mes dents à la pouffiasse qui était partie en faisant la gueule.

« Je te rassure, tu es la seule tueuse dans mon cœur. » m'avait-il sourit gentiment.

Je me levai pour reposer son téléphone et l'embrasser maladroitement mais doucement. Il sourit compatissant à mon malaise et à mon manque de pratique pour les histoires de couples.

J'allais retourner à mon travail, je me sentais incapable de dormir, mais Edward en avait décidé autrement.

« Non. » grogna-t-il « Reste avec moi, tu liras tous mes messages plus tard, femme jalouse. » rigola-t-il

« Idiot. » soufflai-je

Toujours maladroitement, je me blottis dans ses bras.

« Je suis bien dans tes bras. » dis-je timidement

« Mais ça te fait peur ? »

« Oui mais je me soigne. » souris-je doucement.

« J'aime te soigner. » murmura-t-il à mon oreille avant de l'embrasser

Je glousse. Et oui…mon dieu…je devenais guimauve et je gloussais pour la première fois de ma vie. Je souriais stupidement.

« Tu me transformes en fille. » gloussai-je

« Tu es parfaite comme tu es, ne change pas. » dit-il me caressant la joue avec son doigt.


A suivre...

Voilà pour le Lemon ! J'espère qu'il vous plait !

Bises

Chapitre 30 : Le deal d'edward

Beta DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Bordel. » grognai-je pour la énième fois. « As-tu fini de sauter partout comme une gonzesse le jour des soldes ! »

Mes paroles le font stopper net et moi je ne peux que pouffer de rire devant sa tête.

« Tu te souviens de notre deal ? » dit-il plus sérieusement.

Oh merde, oui je m'en souvenais, et j'espérais du fond du cœur qu'il allait se louper, parce que je serais incapable de tenir notre arrangement s'il gagnait. Et en plus de cela, je n'en avais pas le droit, j'étais garde rapprochée et je devais le rester, que ça lui plaise ou non.

Je pouvais comprendre qu'il me fasse un complexe d'infériorité mais qu'est-ce que j'y pouvais ? Mon job : tuer, et le sien : Rester en vie. Simple. Il était vrai que le fait que je sois sa petite amie complique les choses. Il m'avait dit que dans un couple, c'était à l'homme de protéger la femme et que je devais être une femme sans défense...

Mon cul, ouais. Je lui avais gentiment dit que s'il voulait exprimer son trop plein de testostérones, il pouvait aller voir ailleurs, je ne le retenais pas...

Certes, je ne lui avais pas dit que s'il faisait ça, je lui botterais son joli petit cul, je n'aurais plus été crédible.

Après cette conversation, il était plus... Lui-même. Acceptant qui j'étais et que je ne changerais pas juste pour son putain d'égo mal placé. Certes, je pouvais faire quelques concessions mais il ne fallait pas pousser non plus.

Je pousse la porte de notre salle de tir, je l'avais amené à la maison. Wesley avait hurlé mais il avait dit que c'était finalement préférable qu'il vienne ici. Surtout qu'Edward avait fait du chantage, oui oui du chantage à Wesley. Et bien sûr, nous n'avions pas pu refuser, je ne voulais pas qu' Edward se mette en danger volontairement surtout qu'il l'avait déjà fait.

Le chef avait raison, une fois les sentiments impliqués, cela compliquait tout. Et j'en faisais les frais.

« ouah, c'est... » souffle-t-il ne trouvant pas ses mots.

« Grand ? » demandai-je amusée

Nous étions au sous-sol et la pièce devait faire la moitié d'un terrain de foot. Pour sa sécurité, nous étions que tous les deux. La maison était sûre mais dans le doute, nous avons préféré le garder loin des autres.

Edward se retourne devant l'armurerie. Je le vois loucher sur les gros calibres.

« Oublie ça Cullen. » dis-je amusée « Le jour où tu seras grand. » me moquai-je de lui.

Il ne s'était pas offusqué de mes pics, trop heureux d'être ici. Pire qu'un gamin le jour de noël. Enfin, pour ce que j'avais vu à la TV. Mon père et moi ne fêtions pas noël, j'avais des cadeaux mais pas de fête.

« Tu tires avec ? »

« J'ai tiré avec un lance-roquette une fois. » grimaçai-je « Je me suis déboitée l'épaule. »

Ça m'apprendra à ne pas écouter Wesley.

FLASH BACK

« Non Bella, tu ne tireras pas avec un lance-roquette. »

« Pourquoi ? » pleurnichai-je

J'avais 16 ans à l'époque, et je faisais majoritairement ce que je voulais.

« Que tu le veuilles ou non Bella, tu es une femme et tu n'auras jamais la force pour tenir des gros calibres. » M'expliqua-t-il « En plus, tu es aussi épaisse qu'une crevette ! » sourit-il.

Nous sortons de l'armurerie mais j'y  retournai dans la soirée, je voulais absolument essayer cette arme. Et mon foutu esprit de contradiction voulait prouver que je pouvais y arriver.

J'armai très fièrement mon lance-roquette, je visais puis tirais...

« AH !!! » hurlai-je

Je lâchai l'arme et tint mon épaule droite douloureuse. Merci à Fox qui était passait dans le coin, elle s'était foutue de moi en m'emmenant voir le doc. »

FIN DU FLASH BACK

« BELLA ! »

Je me retournais brusquement pour mettre une droite à la voix qui m'importunait. Heureusement que je n'étais pas si douée que ça en combat ou heureusement qu'Edward avait des réflexes*.

« Merde. » grognai-je « Tu veux que je te pète encore le nez ? »

« Pff, tu me fais pas pe... QUOI ? C'était toi ? »

Oups... J'avais gaffé, mais je pensais que depuis le temps, il avait compris que je le protégeais depuis le début.

« Merde... Tu n'es pas drôle, Bella. » boude-t-il

« Euh... » J'étais perdue « Pourquoi ? »

« Je voulais botter le cul de celui qui m'avait fait ça ! »

Je me retiens de rire mais mon sourire ne pouvait pas partir.

« Tu ne te doutais pas que c'était moi qui t'avait protégé depuis le début ? Même dans ta chambre ? »

Vu sa tête, apparemment non.

« Je... Euh... Toi... Euh...Non. »

Je le regarde, dépitée.

« Et tu pensais que c'était qui ? »

« Pas toi, au début en tout cas, je ne savais pas qui tu étais mais, euh, même après non... »

Il réfléchit quelques minutes.

« Non mais quel con ! »

Il se frappa même le front avec sa main, je l'arrêtai rapidement, toujours le sourire aux lèvres, pour l'embrasser doucement.

Edward allait approfondir notre baiser mais je le recule.

« Tu voulais tirer ? »

Un sourire pervers éclaira son visage.

« Avec une arme ! » grognai-je « Pervers. »

« Ça t'as pas dérangée la nuit dernière. » murmure-t-il à mon oreille, en passant ses bras autour de ma taille, son torse contre mon dos.

Malgré moi, je jette un coup d' œil à la porte. Je ne voulais vraiment pas que quelqu'un nous surprenne. Non seulement, ces moments étaient privés mais que dirait mes « collègues ». Ma réputation de garce sans cœur en prendrait un coup.

Je n'avais pas honte d'Edward, au contraire, mais je m'étais formée une carapace et personne ne venait me faire chier. J'aimais cette tranquillité. Et ma réputation me suivrait des mois voire** des années, alors que je savais qu'une fois ma mission finie, je ne reverrais plus Edward.

Même si cela ne me plaisait pas, je devais faire avec. En plus, nos vies n'étaient pas compatibles.

« Tu veux faire quoi plus tard ? » lui demandai-je brusquement.

Je savais qu'il était l'héritier de la firme Volvo et que sa mère voulait qu'il reprenne la suite mais est-ce qu'il le voulait.

« Chef cuisinier. » me dit-il sans hésitation.

Je le regarde droit dans les yeux. Il était sérieux mais avait l'air triste.

« Mais je vais reprendre la suite de la mère. » murmure-t-il triste.

« Pourquoi ? Tu ne peux pas faire ce que tu veux ? » demandai-je étonnée.

« Tout le monde s'attend à ce que je reprenne les rênes de l'industrie mais... »

Il ne finit pas sa phrase.

« Pourquoi ne pas faire les deux ? » proposai-je « Une fois que tu seras aux commandes, prend du temps et devient chef cuistot. »

Il me regarde de travers.

« Ça va, je te fais des propositions… » boudai-je

« Pas très top. »

« Ettt, j’ai jamais dit qu’elles seraient intelligentes ! » dis-je amusée.

Cette fois, je l'embrasse en savourant ce moment. On verra plus tard pour les armes. Mais bien sûr, cette fois-ci c'est Edward qui me repoussa.

« Allez, on commence ! »

« Imperturbable. » murmurai-je pour moi-même.

Je ne savais pas quelle idée stupide lui était passé par la tête mais sa main avait claqué sur mes fesses. J'étais amusée mais je ne le montrais pas.

« Tu sais que le dernier qui a fait ça est mort ? » dis-je sérieusement.

Il se décomposa et moi, je rigolai. Pas pour longtemps vu qu'il voulait me courir après, et je savais comment finissait nos batailles de chatouilles : avec des plumes et par conséquents des oreillers en moins ... Emmett s'était bien marré quand j'étais venue en réclamer de nouveaux...

« STOP ! » criai-je

Je lui mis l'arme la moins puissante sous le nez.

« Trop cool. » murmure-t-il

Il prit délicatement le Beretta 92 ; arme couramment utilisée par beaucoup de gens. Je l'emmène devant une cible et la rapproche à 20 mètres.

Une fois les casques mis, il visa pour tirer une fois comme je lui avais dit. Heureusement que le plafond est sécurisé.

« Prend ton temps et vise avec tes 2 yeux. Tu n'es pas dans un film. » je lui explique « Et avec tes deux mains. »

Il retira mais se loupa. Progrès, il avait visé tout droit.

« Continue. » ordonnai-je

Je le regarde attentivement, il était sexy, concentré, les sourcils froncés, les muscles de ses bras tendus, d'ailleurs en descendant mes yeux, il n'y avait pas que ses bras qui étaient contractés...

« Tu me déconcentres. » boude-t-il ayant loupé sa troisième balle.

« C'est bien Cullen, mais c'est ta cible que tu dois viser, pas la quatrième sur ta droite ! » je me moque

Je n'oubliai pas notre deal, mais en le voyant, je ne craignais rien.

« N'oublie pas Edward, un chargeur complet dans le mille. » lui rappelai-je « Et tu auras plus de liberté. »

« Je n'oublie pas. » grogne-t-il fixant sa cible

Je pars sur la cible à côté de lui et sors un de mes colt. La cible était à 30 mètres. Je visai et tirai jusqu'à ce que je n’aie plus qu'une balle. J'appuie sur le bouton pour faire revenir ma cible. Pour m'amuser, je tire sur la cible d'Edward. J'avais compté ses balles et il lui en restait une à tirer. Ma balle traversa la tête de l'homme en papier.

Je retourne voir Edward qui n'avait plus de balles et faisait revenir sa cible.

« Ah-ah ! » dit-il triomphant voyant un trou dans le papier. « J'ai réussi ! »

« C'est bien mon chéri. » je souris l'embrassant sur la joue.


A suivre...

Elle est pas gentille Bella ?

Et le Deal, il va le réussir ?

 

Chapitre 31 : Le plan de Bella

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« N'oublie pas Edward, un chargeur complet dans le mille. » lui rappelai-je « Et tu auras plus de liberté. »

« Je n'oublie pas. » grogne-t-il fixant sa cible

Je pars sur la cible à côté de lui et sors un de mes colt. La cible était à 30 mètres. Je visai et tirai jusqu'à ce que je n’aie plus qu'une balle. J'appuie sur le bouton pour faire revenir ma cible. Pour m'amuser, je tire sur la cible d'Edward. J'avais compté ses balles et il lui en restait une à tirer. Ma balle traversa la tête de l'homme en papier.

Je retourne voir Edward qui n'avait plus de balles et faisait revenir sa cible.

« Ah-ah ! » dit-il triomphant voyant un trou dans le papier. « J'ai réussi ! »

« C'est bien mon chéri. » je souris l'embrassant sur la joue.

« Félicitations mon cœur, tu es un homme fort ! » dis-je la plus sérieuse possible.

J'essayais de cacher ma moquerie, je voulais préserver sa fierté d'homme parce que je savais qu'il ne gagnerait pas. Très (peu ?) était les personnes qui atteignaient leur cible du premier coup. Rosalie par exemple se débrouillait bien, Alice avait mis plus de temps. Moi j'avais cela dans le sang, mais après tous mes deux géniteurs étaient des tueurs...

« Tu as vu ça ? » se pavana-t-il

Je levai les yeux au ciel mais restai amusée par son comportement. Mon petit ami très fier de lui s'approcha de moi pour m'embrasser passionnément.

« Ouah... » murmurai-je à bout de souffle. « Recommence quand tu veux Cullen. » rajoutai-je retournée par son baiser.

Il m'embrassa rapidement avant de se repositionner devant la cible.

« Allez, on continue ! »

« Euh non, fini de s'amuser pour ce soir. » dis-je

Je commence à ranger les armes, je les nettoierais plus tard. Pas bien... Pourtant avant d'arriver à la maison, je voulais retarder le moment, je montrais à Edward mes appartements, c'était mon chez moi, peu de personnes y sont rentrés et j'appréhendais sa réaction. C'était dans ces moments-là que je me rendais compte à quel point il était devenu important pour moi. Je voulais que toute ma vie lui plaise et que, bien sûr, il accepte tous les côtés de ma personnalité. Certes, il m'avait vue « au travail » contre certains types mais il ne m'avait pas vue quand je perdais le contrôle de moi-même et à ce qu'il parait, j'étais flippante. Finalement, est-ce que j'aurais hérité du caractère de ma génitrice ? Je ne l'espérais pas ; elle était bonne à enfermer.

Mais maintenant, je voulais juste qu'on soit tous les deux dans un endroit calme. Je voulais vraiment m'ouvrir à lui, même si j'avais du mal, il m'aidait.

Je m'attendais à ce qu'il soit déçu ou qu'il boude mais à bien l'étudier, il avait l'air curieux de découvrir une partie de ma vie. Mais il avait l'air inquiet (aussi).

Deux mains se posaient sur mes joues, nos yeux ancrés* dans celui de l'autre.

« Tu es sure ? Je peux très bien dormir ailleurs. » murmura-t-il

Au fond de moi, j'étais soulagé qu'il me propose cela, mais je savais qu'à un moment ou un autre, je devais lui montrer et je devais surtout grandir un peu. Bien que j'étais déjà mature pour mon âge ; sauf sur un plan relationnel.

« Non, c'est bon. » murmurai-je à mon tour. « Viens allons-y. »

Je pris sa main et le conduisis jusqu'à chez moi. Ma chambre était entre celle d’Alice et d'Emmett. J'espérais seulement que nous ne croiserions personne. Les autres n'avaient pas besoin de savoir ; sa simple présence aurait suffi pour comprendre notre relation. Jamais depuis que l'institution a été créée, un client avait pénétré ces quatre murs.

Soulagée de n'avoir croisé personne, je ferme les yeux et souffle devant ma porte. Le pouce d'Edward caressait doucement le dos de ma main. C'était impressionnant à quel point ce simple geste pouvait me donner du courage. Je pousse doucement la porte et entraine Edward « chez moi ».

Je le lâche et me recule pour l'observer. Il pouvait peut-être me comprendre en voyant mon visage mais je pouvais en faire autant.

Les minutes suivantes me torturaient. Je n'aimais pas ce silence, alors pour me calmer, je faisais les cents pas. Et bien sûr, je n'avais rien pu voir sur son joli visage, il restait trop neutre à mon gout, ce qui m’angoissait encore plus.

Et si ça ne lui plaisait pas ?

Si ce qu'il voyait sur le peu de photos que j'avais ne lui plaisait pas ?

J'avais peu de décorations mais si l'ensemble ne lui plaisait pas ?

S'il avait une sensation de mal aise et qu'il décidait de partir ?

Deux mains se posent sur ma taille pour m'arrêter avant que je fasse un trou dans le plancher.

« Ce n'est que moi. » murmure-t-il à mon oreille avant de m'embrasser dans cou.

Au moins, il avait compris que, lorsqu'on me surprenait, il fallait vite s'identifier avant de finir avec un trou supplémentaire dans le corps ou dans le meilleurs des cas, finir par embrasser le sol.

« Ne stresse pas. » souffle-t-il continuant à m'embrasser le cou et l'épaule.

Je me détendis dans ses bras. Ses mains passaient sous mon tee-shirt et caressaient doucement mon ventre.

« J'aime beaucoup. Ça te ressemble. » continue-t-il sur le même ton.

Un gémissement m'échappa alors que ses mains remontaient sur ma poitrine. Ma tête tomba sur son épaule, mon corps se pressa contre le sien et contre son érection sur laquelle je me frottais.

« Edward... » grognai-je

Mais comme tout moment parfait, il est interrompu par un coup donné à la porte.

« Non ! » grognai-je à l'intention du perturbateur.

Même si je n'étais pas d'accord pour m'arrêter, je me recule quand même de mon petit ami qui siffla de désapprobation. Edward me tira vers lui pour m'embrasser.

« Toujours aussi aimable à ce que je vois ! » entendis-je derrière la porte.

« Et merde ! » grognai-je pour moi-même. « J'arrive chef ! »

Je pouvais voir dans le regard d'Edward que c'était lui qui stressait, il n'avait jamais vraiment rencontré Wesley et il savait que j'estimais beaucoup cette personne.

« Chacun son tour » me moquai-je

J'ouvris la porte alors que Wesley souriait de toutes ses dents.

« J'interromps quelque chose peut être ? » demande-t-il un sourire moqueur aux lèvres.

Effectivement, la position d'Edward assis un coussin sur les genoux laissait clairement entrevoir ce que nous avions prévu de faire. Je n'avais jamais autant maudit mon boss qu'à ce moment précis. J'adorais le sexe avec Edward, c'était orgasmique à chaque fois.

« Tu veux quelque chose ? » demandai-je le plus gentiment possible.

Au vu du sourire de mon boss, je savais qu'il était juste passé pour faire chier.

« Non non, je venais voir comment allait Edward ! » sourit-il fier de lui.

Et après on allait dire que je n'avais pas grandi ? Wesley avait le double de mon âge et c'était parfois un vrai gamin !

« Mais apparemment, il va bien ! » sourit-il en voyant le cousin sur l'entrejambe de mon petit ami et le sourire crispé de celui-ci.

« Et maintenant que tu l'as bien mis dans l'embarras, peux-tu ? » demandai-je lui indiquant la porte.

Il pouffa de rire, oui oui mon boss pouffait avant de sortir de ma pièce.

« Merci. » lui dis-je avant qu'il parte.

« Mais de rien ma belle, ce fut un plaisir. »

« J'en doute pas. »

Je claque la porte avant de rejoindre mon petit ami toujours accroché à son coussin que j'envoie à l'autre bout de la pièce pour prendre sa place.

« Pourquoi « merci » ? » demanda Edward curieux.

« Tu es trop curieux. »

« Je sais ! Alors dis-moi ! »

« C'est comme un bizutage pour Wesley. Rosalie y a eu droit. » expliquai-je

« Je crains de ne pas tout saisir. »

« Chaque personne qui entre dans la maison à droit à son moment d'humiliation. C'est sa façon de te dire bienvenu. »

« Oh. »

J'aurais presque pu voir ses neurones s'entrechoquer tellement il réfléchissait.

« Je dois être flatté ? »

« Oui tu dois l'être Cullen ! » rigolai-je


« Oh, Edward arrête de bouder ! » je souris toujours amusée

Ce qui était très bizarre, son comportement aurait dû m'énerver à force mais non, je m'en amusais toujours.

« Non. » grogne-t-il

« Aller ! Tu es un homme, un vrai et qu'importe que tu ne saches pas tirer ! Je t'apprécie pour ce que tu es. » le rassurai-je

Enfin, j'essayais.

« Tu savais que j'allais louper notre deal ? »

« Bien sûr que je le savais, mais ça te faisait tellement plaisir d'essayer. Je ne voulais pas te gâcher cela. » expliquai-je

Je pose ma tête sur son épaule tout en marchant, je tenais toujours sa main.

« Et je te remercie pour cela, c'est juste que parfois je me sens d... »

« Aiiieee ! » grognai-je

Mes reflexes de tueuse reprenait le dessus, je trouvais rapidement un endroit à couvert pour nous protéger.

« Bella ! » cria Edward, « Tu saignes ! »

Je me doutais qu'une balle m'avait touchée, je ne voulais pas regarder, mais je me doutais que c'était superficiel, ça me chatouillais juste.

« Ce n'est rien. » grognai-je

Mais cela ne suffit pas à rassurer Edward. Je m'efforçais de cacher ma grimace en bougeant mon bras.

« Le plus important est de te mettre en sécurité. » dis-je

Je jette un coup d' œil dans la rue. La nuit ne m'aidant pas à avoir une bonne visibilité, je ne voyais personne. Au moins, ceux-là étaient intelligents. Ce qui l'était moins, c'était d'avoir emmené Edward au cinéma aussi tard.

« On va devoir courir et rester le plus cachés. » murmurai-je « Ok ? »

« Oui. » souffle-t-il regardant ma blessure.

« Edward. » je grogne « Je te veux concentré. Ok ? »

« Oui. »

« Si jamais il m'arrivait quelque chose, je veux que tu coures le plus vite possible jusqu'au lycée pour aller voir Emmett. »

« On ne peut pas appeler du renfort ? » murmure-t-il

Je regarde mon portable. Je me doute bien qu'ils utilisent un brouilleur.

« Je crains que ceux-là soient plus intelligents que les autres. On va devoir jouer serré. Ok ? »

« Oui. Souffle-t-il d'une voix étranglée.

Je voyais qu'il paniquait.

« Edward, je veux que tu restes avec moi, je sais que c'est perturbant et surement terrifiant mais reste concentré. Concentre-toi sur ton objectif. Atteindre le lycée en vie. C'est clair.

Il acquiesça.

« Edward ? » demandai-je

Je savais nos minutes étaient comptées. Le tueur de l'autre côté aimait jouer au chat et à la souris, c'était pour cela qu'il nous laissait encore en vie, pour faire monter la pression.

« Oui. » couine-t-il

« Ok. »

Je pris sa main.

« N'oublie pas, tu m'écoutes et tu obéis, que tu le veuilles ou non. »

Il serra ma main pour toute réponse.

« Allez Cullen, on va voir si tu es bon à la course ! » plaisantai-je

Cela ne faisait sourire que moi. Le salop en face de nous savait ce qu'il faisait, il ne m'indiquait rien sur sa position, nous allons être aveugle et bordel, j'avais horreur de cela. Je sortis une de mes armes.

« C'est parti. » murmurai-je

Je me doutais que le type en face de nous, avait non seulement un plan mais il allait nous laisser courir sans se montrer, en tout cas c'est ce que j'aurais fait. Pour le reste je ne savais pas, tout dépendait s'il était seul ou non... Prions pour qu'il soit seul, on aura plus de chance...

Je pris mon élan et nous emmenai sous un perron. On continuait d'avancer doucement. Il ne se manifestait toujours pas.

« Il est peut-être parti. » murmura Edward alors que nous étions cachés entre deux poubelles.

« Non. » dis-je d'un ton ferme.

Je regardais partout, comme à chacun de nos arrêts, et je ne voyais rien. Jamais. Je grognais, j'étais vraiment furieuse contre ce type, mais une partie de moi l'admirait, c'était du génie.

« Il nous observe, il sait exactement où nous sommes. » grognai-je « Il joue ce fils de pute. »

J'étais trop concentrée pour le rassurer.

« Je te fais confiance. » murmura-t-il à mon oreille.

Tu ne devrais pas, je sentais que ça allait mal tourner, un foutu mauvais pressentiment. Si seulement les autres pouvaient l'avoir aussi...

« On recommence. » ordonnai-je

Mais cette fois, on devait courir plus longtemps à découvert, le seul endroit était la ruelle mais je la trouvais trop sombre pour nous y mettre.

Nous allions passer à côté de celle-ci, quand un homme surgit à 50 mètres devant nous pour tirer un coup de feu sifflant dans nos oreilles. Je fis demi-tour pour protéger Edward. Ils étaient plusieurs. Je pourrais tirer sur l'homme en face mais je supposais que son collègue me tuerait si j'appuyais sur la gâchette. Alors que si je ne faisais rien, ils continuerait à jouer, parce que c'était ça leur plan.

Nous allions courir dans l'autre sens mais un deuxième surgit, un gros calibre dans les mains, il ne tira pas mais son sourire sadique nous informait qu'il était sérieux.

Avec ce revirement de situation, nous n'avions plus d'autre choix que de nous réfugier dans le ruelle.

« Edward. » dis-je sérieuse le fixant droit dans les yeux. « Je vais m'occuper d'eux et tu devras fuir le plus vite possible. Tu n'auras que quelques secondes pour fuir. »

« Ok. » dit-il peu rassuré.

Je voyais la peur dans ses yeux.

« Ils sont très sérieux et tu n'auras qu'une chance. Ok. » dis-je inquiète pour lui.

Sur ce coup-là, je le sentais vraiment mal.


A suivre...

Alors ? Alors ?

 

Chapitre 32 : 3 morts

Beta DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Mais cette fois, on devait courir plus longtemps à découvert, le seul endroit était la ruelle mais je la trouvais trop sombre pour nous y mettre.

Nous allions passer à côté de celle-ci, quand un homme surgit à 50 mètres devant nous pour tirer un coup de feu sifflant dans nos oreilles. Je fis demi-tour pour protéger Edward. Ils étaient plusieurs. Je pourrais tirer sur l'homme en face mais je supposais que son collègue me tuerait si j'appuyais sur la gâchette. Alors que si je ne faisais rien, ils continuerait à jouer, parce que c'était ça leur plan.

Nous allions courir dans l'autre sens mais un deuxième surgit, un gros calibre dans les mains, il ne tira pas mais son sourire sadique nous informait qu'il était sérieux.

Avec ce revirement de situation, nous n'avions plus d'autre choix que de nous réfugier dans le ruelle.

« Edward. » dis-je sérieuse le fixant droit dans les yeux. « Je vais m'occuper d'eux et tu devras fuir le plus vite possible. Tu n'auras que quelques secondes pour fuir. »

« Ok. » dit-il peu rassuré.

Je voyais la peur dans ses yeux.

« Ils sont très sérieux et tu n'auras qu'une chance. Ok. » dis-je inquiète pour lui.

Sur ce coup-là, je le sentais vraiment mal.

Je me mis devant Edward pour le protéger des attaques directes. Mais en faisant cela, nous étions acculés au fond de ce cul de sac.

C'était vraiment notre chance...

Les deux tueurs se retrouvaient devant nous avec des sourires carnassiers sur leurs visages. Même sans leurs sourires, ils me paraissaient peu sympathiques. Certes, je n'aimais personne mais bon...

« Je dois avouer qu'il a été difficile de vous avoir tous les deux. » se moquait l'un d'eux « Mais finalement c'était un jeu assez... Drôle ! Vous avez rendu la partie intéressante. » rajoutait-il sadique.

Je me retiens de lui loger une balle dans la tête mais cela aurait été tellement plus simple mais j'aurais aussi fini morte et Edward serait lui aussi mort et cela n'était pas envisageable. Il devait sortir en vie de cette foutue merde...

« Alors, c'est elle qui donne des soucis aux autres ? Mignonne. »

Il me détaillait de la tête aux pieds mais je m’efforçais de ne pas entrer dans leur petit jeu. Sauf qu'Edward n'avait pas mon expérience dans ce domaine.

« Elle est trop bien pour toi, connard. » grogna Edward

Je me retins de lui mettre une claque derrière la tête mais les deux autres se moquaient de lui.

« Le petit chou défend sa chérie ! » se moquait le blond qui tenait le gros calibre.

« Laisse les grands s'amuser, et ensuite on s'occupe de toi bichon. » rajoutait l'autre.

Je reculais un peu plus entrainant Edward avec moi. J'aurais dû essayer de viser la sortie mais ceux-là avec des neurones, ils auraient vite compris mon plan. Déjà qu'il avait peu de chance de réussir, autant mettre toutes de notre côté.

Les deux tueurs commencèrent à s'approcher de nous, j'aurais peut-être une chance s'ils continuent dans cette voie. Je m’efforce de les fixer, pour ne pas qu'ils voient que je cherchais une échappatoire derrière eux.

Par contre, je ne comprenais pas pourquoi nous étions toujours en vie. Étaient-ils sadiques ? Aimaient-ils faire durer le plaisir ? Je ne savais pas pourquoi mais je me doutais que j'aurais bientôt la réponse.

« Nous avions prévu de vous tuer rapidement mais finalement voir la jolie garde du corps courir m'a excité. Je m'amuserais bien avec elle. » grogna le premier type que nous avions vu.

Je ne pus que grimacer et Edward siffler de mécontentement.

« Effectivement, ça pourrait être drôle. »

J'aimais de moins en moins la tournure des évènements. Mais à bien y réfléchir, s'ils s'approchaient plus près de moi, Edward pourrait fuir.

Effectivement, ils s'approchaient dangereusement. Dans un élan de courage ou de stupidité - je ne savais pas trop - Edward se mit devant moi, ce qui fit ricaner les deux hommes. Je poussai mon petit ami loin de moi, pour lui donner un accès ou une chance de prolonger sa vie. J'espérais seulement qu'il allait y penser au bon moment. Et son regard paniqué ne faisait rien pour me donner confiance en sa réussite...

« Edward. » grognai-je « Réagis. »

Je ne pouvais pas en dire plus, nous aurions été démasqués. Sa peur était toujours là mais il avait l'air d'avoir repris quelques capacités intellectuelles.

Je gardais les hommes du coin de l'œil. Tout allait se jouer dans les secondes suivantes. Je recule doucement les entrainant loin de mon client. Malheureusement, je me trouvais bloquée entre le mur et des poubelles. Alors que le blond s'approchait de moi, je saisis un couvercle de poubelle pour lui exploser dans la figure, mais bien sûr, je n'avais fait que le retarder. De plus l'autre type se jetait sur moi, et je remerciais je ne sais quelle divinité pour nous faire oublier nos armes dans des moments comme cela. Je pris plus de coups que j'en donnais, mais je me défendais bien.

J'avais au moins un avantage sur eux, mon arme était toujours à portée de mains. J'avais pu discrètement la ranger dans mon pantalon en reculant. Je savais d'expérience que son gros calibre n'était pas utilisable dans une bagarre comme la nôtre.

Je ne voyais plus Edward, ils l'avaient oublié, ce que était une énorme chance, j'espérais qu'il l'avait saisi.

Tout en me servant de mon couvercle de poubelle, je réussis - avec l'aide du mur - à assommer le plus léger des deux. Mais l'autre type ne me laisse pas me reposer et furieux, il me jette au sol.

En me retrouvant au sol, je vis Edward, pétrifié de peur, qui n'avait pas bougé le petit doigt.

« EDWARD ! » hurlai-je

Le type se mit à califourchon sur moi pour me rouer de coup. J'avais déjà la lèvre en sang et j'aurais surement plein de bleus si je reste en vie. Et surement une ou deux côte fêlées.

« COURS ! » continuai-je d' hurler entre deux coups.

Je ne savais pas si mes paroles avaient eurent l'effet escompté mais je savais que je n'allais pas pouvoir supporter ses assauts encore longtemps. Je me tortille et attrape mon arme pour lui loger une balle entre les deux yeux mais mon geste fut arrêté par sa main bloquant mon poignet. Nous essayons tous les deux de récupérer mon arme. Il avait plus de force que moi pourtant, j'arrive à tenir avant que le coup ne parte.

Un cri suivi d'une douleur et d'un ricanement. Je profite de ce moment d’inattention pour me dégager du connard qui avait fait son premier geste stupide en m'oubliant au profit d'Edward qui était blessé.

Je voyais de plus en plus rouge. Je savais que j'allais bientôt perdre le contrôle et péter un plomb et je n'avais qu'une hâte, que cela commence. Parce que je gagnais à chaque fois, certes, il y avait des dégâts mais qu'importe.

Je tournais la tête pour voir les dégâts sur Edward, son flan était touché mais il n'y avait pas énormément de sang donc normalement rien de grave bien que je n'étais pas médecin mais c'était sa grimace de douleur et son regard implorant qui m'ont fait exploser.

Mes dernières forces étaient parties dans le coup que j'avais mis dans la mâchoire du connard qui m'avait le plus tabassée pour l'envoyer au sol le temps qu'Edward puisse fuir.

« DEGAGE ! » je lui hurlai en lui indiquant la sortie de la ruelle.

« Mais toi ? » dit-il d'une voix étranglé

« T'occupe ! Va ! »

« Mais oui chéri, fuis ! Le jeu n'en sera que plus drôle ! » grogne l'homme que j'avais assommé

Ce qui avait fait récupérer l'attention du deuxième.

« Oh mais le petit chou est blessé ! » se moqua le réveillé

Ok, là, je m'énervais. J'envoie un bon coup de pied dans la mâchoire de celui que j'avais mis à terre en deuxième. J'en profitai pour récupérer mon arme et lui loger une balle dans la gorge. Il suffoqua mais resta en vie. Edward avait dû fuir parce que l'autre commençait à courir, mais il devait passer à côté de moi. Je le plaque aussi bien que les joueurs de football américain.

« Pas si vite, mon petit mec ! » grognai-je

Je lui enfonce le canon de mon arme dans la bouche.

« Quelque chose à dire, connard ? » grimaçai-je

Il fit non de la tête. Je vois ses mains bouger alors j'enlève la sécurité de mon arme. Il remit ses mains le long de son corps.

« Brave bête, même si c'est parfaitement inutile parce que je vais te tuer. » sifflai-je « Mais je te garde en vie pour le plaisir ! » me moquai-je

Sauf que je n'avais aucune patience puis je voulais rejoindre Edward. Je sentais que nous n'étions pas sortis d'affaire.

BANG

J’’entendis un BANG plus loin …. Le connard souriait autant qu'il pouvait avec mon canon dans la bouche. Mais moi aussi, je pouvais être garce. Je sortis mon arme et tirai dans ses couilles puis vidai la moitié de mon chargeur dans son ventre en lui explosant la moitié du corps.

Je partais en courant pour chercher Edward mais j’entendis l'autre gémir. Je me retourne brusquement et finis mon chargeur dans son bras et dans sa tête. J'étais vraiment hors de contrôle, je pourrais tuer n'importe qui se trouvant sur mon passage, ami ou ennemi. Je voulais simplement voir Edward en vie. J'aviserais après.

Je courais le plus vite possible, mais je n'avais pas à aller bien loin, Edward avait eu du mal à courir blessé. A cette pensée, je redoublais d'effort même si j'étais à bout. Je compris maintenant ce que voulait dire dépasser ses limites.

Mais bien sûr, il n'était pas seul. Au début, j'étais rassurée. Il était appuyé contre un mur se tenant le flan. Je ne reconnus pas l'homme en face et la nuit ne m'aidait pas à bien voir. Ce que je voyais parfaitement, c'était l'arme qui pointait devant la tête d'Edward.

Tout en courant, j'enlevais mon chargeur vide pour le remplacer par un rempli.

« EH, CONNARD ! » hurlai-je

Il fit juste ce que je voulais et enleva son arme d'Edward. J'aurais dû ralentir pour viser mais je ne pouvais pas, je ne voulais pas, j'avais encore trop de colère en moi pour me calmer, alors je tirais quatre ou cinq balles, je ne savais pas combien avait atteint l'homme mais il s'était écroulé sous les yeux d'Edward qui se laissait glisser au sol.

« Edward ? » demandai-je inquiète en m'accroupissant en face de lui. « Tu vas bien ? »

Il ne me regarda pas et fixa l'homme mort, sa cervelle étalée sur le sol. Je pose doucement mes mains sur ses joues et le tourne vers moi.

« Regarde-moi. »

Ses yeux étaient tournés vers moi mais il ne me voyait pas. Surement en état de choc.

« Allez, on rentre. » dis-je « Tu peux te lever ? »

Il se leva doucement, je le soutenais au maximum. Il ne parlait toujours pas, perdu dans son monde.

C'était vraiment impressionnant l'effet qu'il avait sur moi. La dernière fois que j'avais pété un plomb, il m'avait fallu plusieurs heures pour me calmer et là, rien que par sa présence, j'étais redevenue moi-même.

Nous avons mis assez de temps pour revenir. Le brouilleur marchait sur plusieurs centaines de mètres. Emmett et Rosalie nous attendaient. Un médecin était vite venu pour soigner Edward qui ne sortait pas de son état léthargique. Le médecin le mit sous sédatif pour l'aider à dormir.

« A vous mademoiselle. » me dit le doc.

« Pourquoi ? » dis-je stressée

J'étais à présent inquiète pour lui. Je ne savais pas si son état était normal, s'il allait s'en remettre, si sa blessure lui laisserait des séquelles. Je ne savais rien et j'avais une foutue horreur de cela.

« Vous êtes blessée. » il me dit les yeux ronds.

Je me regarde. Mes fringues étaient dans un piteux état. Il y avait des éclats de sang, je ne savais pas si c'était le mien ou non. Et à force de me concentrer, j'avais mal à la mâchoire, aux côtes et peut-être à la cheville, mais bon je n'étais pas sûre, j'avais l'impression d'être passée sous un camion.

Alors, je m'étais laissée soigner. J'aurais voulu moi aussi aller dormir mais Wesley voudrait tous les détails et maintenant.

Ma nuit sera longue.


J'allais ENFIN pouvoir me coucher quand Rosalie vient m'annoncer qu'Edward se réveillait. Il avait les yeux ouvert et apparemment, il ne souffrait pas.

« Tu vas bien ? » demandai-je vraiment inquiète pour lui.

Je m'asseyais sur le côté de son lit. Nous ne parlons pas, je voulais le laisser venir vers moi.

Wesley m'avait dit qu'il était surement traumatisé par ce qu'il avait vu et qu'il lui faudrait quelques temps avant que tout redevienne comme avant.

Toutes les personnes dans sa chambre sortirent pour nous laisser tranquille. Je le fixe, étudiant chacune de ses expressions, mais je n'étais toujours pas douée.

« Je... » commença-t-il

Mais il ne faisait rien de plus à part fixer ses draps.

« Tu peux tout me dire. » le rassurai-je

« Je... » souffla-t-il

Je le regarde attentivement.

« Je crois que j'ai besoin de réfléchir. » lâcha-t-il d'un coup.

« Oh. »

« Seul. » rajoute-t-il


A suivre...

Chapitre 33 : Le repos de Bella

Beta DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

« Je... » commença-t-il

Mais il ne faisait rien de plus à part fixer ses draps.

« Tu peux tout me dire. » le rassurai-je

« Je... » souffla-t-il

Je le regarde attentivement.

« Je crois que j'ai besoin de réfléchir. » lâcha-t-il d'un coup.

« Oh. »

« Seul. » rajoute-t-il

« Oh. »

Je n'avais rien trouvé de mieux à dire. Que voulez-vous que je réponde à cela ? Je n'étais pas prête à entendre ses mots. Pourtant, j'avais tellement désiré qu'il les dise, pour qu'il s'éloigne de moi mais malheureusement, il ne les disait pas au bon moment.

Au moment où je baissais ma carapace, il me faisait souffrir. Certes, il ne le faisait pas exprès, je ne pouvais pas lui en vouloir pour cela, mais bordel ce que ça pouvait faire mal.

« Bien. » dis-je le plus neutre possible. « Je vais te laisser te reposer. »

Je tournais les talons pour sortir le plus rapidement de cet endroit.

« Je suis désolé. » souffle-t-il

« Tu n'as pas à l'être. » dis-je avant de fermer la porte de sa chambre.

Je crains d'avoir mis trop de rancœur dans ma dernière phrase mais c'était sorti tout seul. J'avais pourtant essayé de me contrôler mais je n'y étais pas parvenue. Surtout que ce n'était pas dirigé contre lui, mais contre les Volturi, contre eux qui essayaient de le tuer et même contre moi. Moi qui n'avait pas su lui épargner les horreurs de la vie, qui n'avait pas su le préserver.

Comme quoi, même moi, je pouvais changer. Il y a quelques semaines, je n'aurais jamais tenu ce genre de discours, j'aurais juste dit qu'il apprendrait que la vie est injuste et cruelle, que ce n'était pas de ma faute s'il avait grandi au pays des bisounours.

Je fus sortie brusquement de mes pensées par madame Cullen qui me bouscula pour voir son fils. Bien sûr, elle avait été mise au courant. Et vu le regard haineux qu'elle me lançait, elle mettait tout cela sur mon compte. Sur ce coup, je ne trouvais pas grand-chose à lui reprocher. Bien que la base du problème soit son mari qui a légué des choses mystérieuses à son fils.

Je rentrai dans ma chambre pour prendre quelques affaires, j'avais besoin de m'éloigner.

« Puis-je savoir où tu vas ? » demanda Emmett

« Faire un tour. » dis-je lasse et fatiguée.

« Tu ne devrais pas dormir ? » rajouta la voix de Rosalie

« Je devrais mais je ne le ferais pas. »

« Pourquoi ? » demanda Emmett

Je devine que Rosalie soufflait d'exaspération.

« Pour un génie, t'es pas futé sur ce coup... »

Je n'écoutais déjà plus leur conversation et sortait de ma chambre pour prendre l'ascenseur.

« Où vas-tu jeune fille ? » gronda Wesley.

Merde !

« Je te demande pardon ? » gronda toujours mon boss

J'avais parlé à voix haute et apparemment, j'étais dans la merde.

« Je vais faire un tour. » je souffle

« Surement pas. Edward a besoin de protection. »

« Ils viennent d'attaquer, on a quelques jours de répit » continuai-je sur le même ton

« Non, justement, on va renforcer la sécurité. » ordonna-t-il « Ils vont se dire que nous avons eu ton raisonnement et baissé notre garde pour attaquer. Si cela se trouve, ils seront encore plus nombreux et vont nous prendre par surprise. » déduit-il

« Génial. » grognai-je

Adieu balade en moto. Adieu tranquillité.

« Mais si tu profitais de cette accalmie pour dormir un peu. »

« Pas envie. » boudai-je

Je savais que je devais dormir mais vu que tout le monde me disait de le faire, je ne voulais pas. Stupide mais tellement moi, surtout quand je manque de sommeil.

« Veux-tu que j'aille prévenir le doc, pour qu'il te fasse dormir ? »

« Garde le loin de moi, sinon tu vas être obligé d'en trouver un autre. » grognai-je

J'avais une sainte horreur des médecins, bien qu'ils soient parfois utiles, comme pour notre retour.

Mon boss souriait fier de lui et je retournai dans ma chambre en trainant les pieds. Je fous Rosalie et Emmett - qui étaient toujours en pleine conversation - dehors et me vautre sur mon lit.

C'était une torture d'être là, si proche de lui mais à la fois si éloigné. J'aurais voulu l'aider à aller mieux mais il ne m'avait pas laisser faire.

Peut-être qu'à chaque fois qu'il me voyait, il m'imaginait en train d'exploser la tête de ce type ? J'aurais été normale j'aurais trouvé ça normal mais j'avais vraiment du mal à me mettre à sa place, pourtant je le comprenais. Bordel, j'étais vraiment tordue. J'en viendrais presque à me frapper la tête contre les murs.


On m'avait réveillée par une porte qui vient de taper contre un mur, en l'occurrence, MA porte et MON mur. Et MON arme se retrouvait maintenant braquée sur la personne qui venait de me réveiller en sursaut. Mon doigt était sur la gâchette, prêt à tirer.

La colère de cette personne redescendit vite en voyant mon arme dans sa direction.

« Putain mais c'est quoi votre problème ! » hurlai-je

Je jette un coup d’œil à mon réveil, j'avais dormi un mini quart d'heure et ce n'était clairement pas assez. Je consentis à baisser mon arme mais mes yeux lançaient toujours des éclairs.

Madame Cullen, la suicidaire, reprit son air hautain et furieux qui, entre nous soit dit, ne lui allait pas vraiment.

« Je peux savoir ce que vous avez fait à mon bébé pour qu'il refuse de me parler !? » hurle-t-elle à son tour.

« Oh milles excuses madame ! » répondis-je sur le même ton qu'elle « La prochaine fois, je le laisserais mourir pour qu'il ne voit pas d'horreurs ! » continuais-je en haussant le ton à chaque mot prononcé. « Ça causera moins de problème à tout le monde. » grognai-je pour moi-même, elle ne m'avait surement pas entendu.

Les murs étaient fins, tout l'étage pouvait nous entendre mais je me doutais qu'il avait été évacué ou que les élèves étaient en cours. Elle resta interdite quelques secondes avant de me fusiller du regard.

« Bien.... » commence-t-elle « La prochaine fois... » continua-t-elle

« Faites bien attention à ce que vous allez dire. » grognai-je en articulant bien chaque mot.

« Je... »

« Ah ! Madame Cullen, je vous cherchais ! » sourit Wesley en entrant dans ma chambre.

Cette pièce devenait pire qu'un moulin. Je grognai et me rallongeai en enfouissant ma tête sous mon oreiller. Avec un peu de chance, je finirais étouffée.

« Vous tombez bien ! » dit-elle de sa voix la plus hautaine « Je ne veux plus que cette fille s'occupe de mon fils ! »

Je me relève et la fusille du regard. Je voyais qu'elle commençait à énerver Wesley et ce n'était rarement bon quand il sortait de ses gonds. Pourtant, il conserve son sourire poli. Je ne savais pas si un jour je serais capable d'une telle prouesse.

« Non seulement madame, ce n'est pas à vous de décider. »

Elle allait l’interrompre mais il la fit taire d'un simple geste de la main.

« VOUS nous avez confié la sécurité de votre fils et il est toujours en vie. »

« Oui mais blessé ! » s’exclama-t-elle

Mon boss soupira.

« Oui madame, mais comme cela vous comprendrez peut-être que c'est sérieux et arrêterez peut-être de nous cacher des choses. De plus, Bella est l'un de mes meilleurs éléments. »

Madame Cullen, qui était sur le point d'exploser, me fusilla du regard et moi, je lui envoyai le plus beau sourire hypocrite que j'avais en réserve.

« Je rajouterais même que c'est VOTRE fils qui exige que ce soit elle et personne d'autre. » explique-t-il

Maman Cullen ne devait pas être au courant de cela vu sa tête et moi je souriais en coin, fière que Wesley la fasse taire.

« Mais si toutefois, vous n'êtes pas contente de nos services, vous pouvez aller voir ailleurs. »

Ah non, là je n'étais pas d'accord. Il était hors de question que quelqu'un d'autre protège le cul de MON petit ami, enfin s'il l'était toujours bien sûr. Mais même s'il ne l'était plus, j'irai jusqu'au bout de ma mission.

« Euh... »

Je la voyais réfléchir, elle n'allait pas oser ?

« Nous restons mais faites attention ! »

Je rêve ou elle nous donnait des ordres ? Vu la tête du boss, oui.

« Nous connaissons notre job, madame. » Il insista bien sur le dernier mot.

La patience de Wesley arrivait à son terme.

« Bien. »

Elle tourna les talons et partit. Je soupirai de soulagement et me rallongeai.

« Et tu l'as supporté un Weekend complet ? Bordel, à la fin de la mission je te donne un mois de vacances ! » souffla mon boss.

Je ricane.

« Je la voudrais pas comme Belle-mère, mais bon tu l'as voulu ton mec. Je vais pas te plaindre ! » se moque-t-il

Je n'avais même pas la force de lui envoyer mon oreiller, ma fatigue me rattrapait. Wesley commença à sortir.

« Wesley ? » l’appelai-je d'une voix incertaine.

Je ne le regarde pas, trouvant mon plafond très intéressant.

« Je ne me suis jamais retrouvé à ta place mais je sais qu'il tient à toi. Laisse-lui du temps. »

« Oui. » murmurai-je

« Ne fuis pas Bella. »

« Ce serait tellement plus simple. »

« Simple mais encore plus douloureux. Aimer est malheureusement fait de mauvais côtés. »

Je ne réponds rien.

« Ne prend pas de décision hâtive. N'oublie pas qu'il n'a pas ta carapace et ton passé. » me dit mon boss « Je suis sûr que dans quelques jours, il reviendra par lui-même. »

« Tu crois ? » demandai-je d'une petite voix.

Je me sentais tellement... Normale ou faible. Mais je préférais le premier, je n'aimais pas me sentir comme le deuxième. Je me sentais diminuée et cela me rappelait de trop mauvais souvenirs.

« J'en suis sûr. »

Mais pas moi. J'étais vraiment dans le doute.


Il n'y avait personne à l'horizon, enfin personne que je connaissais, il y avait bien des types de l'institut mais je n'en avais que faire alors j’entrais doucement dans la chambre d'Edward. Je savais qu'il dormait souvent, sa blessure lui faisait mal.

Il était si paisible, et n'avait pas sa grimace de douleur. Je m'approche de son lit et me retiens de le toucher. Je ne voulais pas passer pour une ex trop collante ou une folle.

Je ne savais pas combien de temps je l'avais observé mais il commençait à se réveiller. J'entendis du bruit dans le couloir. Personne ne devait entrer alors que j'étais là. Je regarde rapidement où me cacher. Je ne devais pas me trouver là. Moi aussi, je devais me reposer.

Alors, je m'allonge rapidement au sol alors que mon protégé ouvrait les yeux. Je l'entends tourner la tête à droite et à gauche.

Merde.

Et pour couronner le tout, une personne entra dans la chambre. Je me décale rapidement sous le lit. Bordel, dans quelle situation je m'étais mise ? Heureusement que je n'étais pas allergique à la poussière.

« Je ne te dérange pas ? »

Pas de réponse.

« Pouvons-nous parler ? »


A suivre...

Alors ?

 

Chapitre 34 : La sieste de Bella

Beta Dray-Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Alors, je m'allonge rapidement au sol alors que mon protégé ouvrait les yeux. Je l'entends tourner la tête à droite et à gauche.

Merde.

Et pour couronner le tout, une personne entra dans la chambre. Je me décale rapidement sous le lit. Bordel, dans quelle situation je m'étais mise ? Heureusement que je n'étais pas allergique à la poussière.

« Je ne te dérange pas ? »

Pas de réponse.

« Pouvons-nous parler ? »

« Pourquoi ? » grogne-t-il

« La morphine ne te rend pas de bonne humeur. » sourit la personne.

« Que veux-tu ? » continue-t-il sur le même ton « Nous ne nous sommes pas parlés depuis des semaines et là, tu débarques la bouche en cœur dans ma chambre comme si de rien était ? »

« Sortir avec Bella ne te va pas. Tu étais moins colérique avant. »

Je vois la personne s'assoir dans le fauteuil et prendre ses aises.

« Vas-y, installe-toi, je ne te dirais rien. »

« Oh Edward, arrête de râler. Il y a un certain temps tu n'étais pas contre que je m'installe dans ta chambre. »

« C'était avant. »

Elle rigola.

« Avant que tu tombes amoureux de Bella. » sourit-elle

Il grogne pour toute réponse. Je ne le voyais pas mais son matelas bougeait comme s'il voulait s'enfoncer dedans et éviter cette conversation.

Je ressentais une douleur dans mon cœur. Je ne devais pas fuir, je ne devais pas fuir. Et surtout je devais écouter Wesley et les autres. Laisser faire le temps, il en avait de bonne ! Moi qui n'était vraiment pas patiente, j'étais servie.

Mais après tout ; qu'est-ce que c'était que quelques heures loin de lui comparé au bon moment que nous avons passé. Certes notre relation est peu commune mais à bien y réfléchir, cela me convenait parfaitement. Toute ma vie avait été différente et finalement, entrer dans la normalité ne me convenait pas.

Je réprime un bâillement, s'ils ne parlaient plus j'allais finir par m'endormir.

« Je ne l'ai jamais vu si triste. » souffle-t-elle

Et merde !

« Et ? » dit-il le plus indifférent possible

Je ne savais pas si c'était moi mais je trouvais son indifférence fausse.

« Tu vas me dire que je ne la connais pas depuis longtemps et c'est vrai. Mais pendant ma formation à l'institut, j'ai appris à la découvrir. Cette fille est un roc. Je la croyais indestructible, voire sans cœur, et à certains moment c'est vrai, mais nécessaire, sinon elle serait morte. »

« Où veux-tu en venir Rosalie ? » demande-t-il

Il paraissait ennuyé mais commençant à le connaitre, il avait l'air intéressé. Cela aurait été mentir de dire que je ne l'étais pas. Jamais les gens ne me disait en face ce qu'il pensait de moi - seul une poignée osait - ils avaient trop peur ou quelque chose du genre. Je n'étais pas douée pour lire les gens.

« Tu ne vois pas ? » s'étonne-t-elle

« Non. » dit-il

« Jamais elle ne montre ses émotions ou si elle le fait c'est très discret. Je ne connais pas grand-chose de sa vie mais je sais que son passé est horrible et qu'elle s'est forgée une énorme carapace que personne ne peut pénétrer. Enfin jusqu'à toi. »

Elle avait murmuré ses dernières paroles mais lui et moi avions parfaitement entendu.

Je dois dire qu'elle avait visé juste. Je l'avais vraiment mal jugée au départ, cette fille est bien.

« Moi ? » murmure-t-il étonné.

« Oh bordel, Edward ne soit pas si con. Tu le sais pertinemment sauf que tu ne veux pas te l'avouer ! » s'énerva-t-elle

« Quand bien même je l'avouerai cela ne changera rien. Je ne veux plus la voir. »

Je me serais pris une balle que cela n'aurait pas été plus douloureux.

« Menteur. Tu as juste peur. »

« Non. »

Edward ou sa mauvaise foi.

« Si. »

« Je l'ai vu exploser la tête d'un type et elle n'avait pas de remords ! » grogna-t-il furieux

« Et alors ? Elle t'a sauvé la vie, c'est son job ! » s’énerva la blonde.

« Ce n'est que son job. » souffle-t-il

« Ne dit pas d’âneries Cullen. »

Je ne la voyais pas mais je l'imaginais très bien lever les yeux au ciel, comme moi. Bien sûr que c'était mon job mais j'y avais mis plus de cœur, c'était Edward après tout.

« Bien sûr que c'est son job mais c'est toi qu'elle a sauvé. Elle l'a fait pour toi et PAS seulement parce que tu es un contrat mais parce que Bella tient à toi et tu es surement la seule personne pour qui elle donnerait sa vie en outrepassant ses droits après du boss. »

Edward ne répond rien. Si j'étais en face d'elle, je ne sais pas si j'aurais trouvé quelque chose à répliquer. Mais ce qui était aussi flippant, c'était qu'elle avait encore visé juste. Je me serais mise sans hésiter entre la balle et Edward.

« Tu crois ? » dit-il d'une petite voix après un moment.

« Bien sûr, idiot. »

Rosalie rigola.

« J'ai arrêté de compter le nombre de fois où elle sait fait engueuler à cause de toi. » sourit-elle « Et d'après ce que m'a dit Emmett, en temps normal, elle aurait tourné les talons et serait partie sur une autre mission. Wesley et Fox adorent Bella et lui passent ses caprices... Oh et le coup où tu l'as fait revenir ? Tu t'en souviens ? Crois-tu sincèrement qu'elle est revenue JUSTE pour une mission ? Sincèrement, que tu sois vivant ou mort ne changera pas grand-chose pour l'institut mis à part le chèque à la fin. Sauf pour Bella, elle se démène à te sauver le cul et toi tu fuis parce que tu as vu un homme à la cervelle explosée ? » demande-t-elle étonnée. « Je veux bien croire que c'est perturbant mais ce type allait te tuer ! Tu aurais préféré que ça soit ta cervelle à la place ? »

Elle le laissa méditer quelques secondes avant de reprendre.

« Alors soit tu passes à autre chose et tu oublies Bella définitivement, soit tu continues avec Bella en sachant qu'elle continuera son job et que tu en verras d'autre. »

La blonde se leva du fauteuil.

« Je te laisse réfléchir à cela. Repose-toi bien. »

Elle claqua la porte.

« Comment veux-tu que je me repose avec tout ce que tu m'as dit ? » grommèle-t-il pour lui-même.


« Bella ? Bella ? » m’appelle-t-on

Je grognai doucement mais n'ouvris pas les yeux.

« Mais depuis combien de temps es-tu la dessous ? » demanda une voix que je connaissais

Mais mon esprit embrouillé ne l'identifia pas.

« Bon plus qu'un moyen. » grommela la voix « BELLA ! » hurla la voix.

Moi qui commençais à me rendormir, cela m'avait réveillée et m'obligeait à me redresser d'un coup, prête pour n'importe quel danger. Sauf que, bien sûr, j'étais toujours sous le lit d'Edward et ma tête vient cogner violemment contre le sommier.

« AIE ! » grognai-je me massant la tête.

Je tourne la tête vers le rire de la voix de tout à l'heure. Edward. Qui d'autre ? J'étais dans sa chambre. Je le voyais, allongé au sol en train de me regarder tendrement.

« Salut. » dis-je de ma voix pâteuse.

« Salut belle au bois dormant. »

« Comment m'as-tu découvert ? » demandai-je

Je sortis de sous ce lit à l'opposé d'Edward. Il voulait que l'on grade nos distances, je ne l'avais pas oublié, je n'avais pas écouté. Nuance.

« Tu ronflais. » sourit-il.

Lui aussi s'était mis debout.

« Et ! » m'insurgeai-je « Je ne ronfle pas ! »

« Ok, j'avoue, j'ai fait tomber un crayon et il a roulé sous le lit. »

« Bien. » soufflai-je. « Je vais te laisser. » dis-je

Je ne savais plus vraiment où me mettre. Je n'avais pas l'habitude de me retrouver dans ce genre de situation ou si c'était gênant, je tuais tout le monde et partais le plus rapidement possible pour laisser la place aux nettoyeurs.

Je m’apprêtais à partir rapidement mais bien sûr, vu que tout partait en sucette ses derniers jours, Edward me retient par le poignet alors que je fuyais lâchement.

« Attends. » murmure-t-il

Je ferme les yeux. Je ne voulais pas entendre ce qu'il allait me dire, je voulais juste partir et me boucher les oreilles n'était pas envisageable. Je ne savais pas s'il avait réfléchi à notre situation mais moi, j'avais décrété qu'aimer faisait souffrir et je ne le voulais plus. Mais à côté de cela, je ne voulais pas non plus m'éloigner de lui parce que je savais que cela voudrais aussi dire que je souffrirais indéniablement de cette situation. Bien sûr s'il décidait de ne plus me voir je n'aurais pas le choix mais cela me permettrait plus facilement de retourner à la vie normale.

Finalement, j'étais faible.

« Que faisais-tu sous mon lit ? Et depuis combien de temps es-tu là ? » demanda-t-il assez nerveux.

Était-ce la conversation avec Rosalie qui le mettait si mal à l'aise ?

« Est-ce à cause de Rosalie ? » demandai-je

Je décide finalement de le regarder. Il avait l'air légèrement soulagé mais pas complètement.

« Rosalie ? » demanda-t-il étonné. « Mais depuis combien de temps es-tu là ? »

« J'en sais rien. »  grognai-je « Je dormais. »

Nous restons en silence quelques secondes.

« Qui est venu dans ta chambre ? » demandai-je suspicieuse

« Oh... Euh... Personne... »

« Tu ne t'es pas mis en danger ? » rajoutai-je toujours suspicieuse.

« Non ! » s'offusqua-t-il « Sauf si tu estimes que la présence de Jasper l'était ? »

« Non. » dis-je fière de moi.

Au moins, je savais qui était venu. J'avais cru un moment qu'une AUTRE fille puisse venir le voir. Merde, avais-je si peu de confiance en moi ? Ou en lui ?

« Vous avez parlé de quoi ? » demandai-je instinctivement.

Il me regarda de travers.

« Oh.. Euh.. Oublie cela ne me regarde pas. Je te laisse te reposer. »

Je ne lui laisse pas le temps de me retenir que je quittais sa chambre. Je l'avais juste entendu m'appeler mais je ne l'avais pas écouté. Je visais mon objectif : l’ascenseur.

« SWAN ! » hurla mon boss.

Il sortait d' où celui-là ? De ma chambre apparemment.

« Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans : TU RESTES DANS LE COIN ! » hurla-t-il

Je me tassai sur moi-même. Pourtant, je n'avais rien fait, alors pourquoi me comporter ainsi ? Bordel j'étais détraquée.

« Alors ? » demanda-t-il tapant du pied.

« J'ai fait une sieste sous le lit d'Edward. » Je lâche le plus naturellement possible.

Il me dévisagea pour voir si je disais la vérité ou que j'avais encore inventé un super mensonge digne de moi.

« Bella. » grogne-t-il

« Quoi ? » m'exclamai-je « C'est la vérité ! » dis-je outrée « Par un heureux concours de circonstance, j'ai dû me planquer sous son lit et étant fatiguée, j'ai fait ce que tu m'as dit, je me suis reposée. »

« Pendant 15 heures ? »

« 15 heures ! Bordel ! » m'exclamai-je

J'étais vraiment sur le cul mais ça expliquait beaucoup de choses.

« A quoi penses-tu ? »

« Jasper est bien venu voir Edward. »

« Oui, jeune fille trop curieuse et non, tu ne sauras pas de quoi ils ont parlé mais toi, tu devrais parler à Edward. »

« On verra, on verra. » éludai-je

Je n'avais pas à LUI parler mais c'était à LUI de le faire. C'est lui qui voulait me parler, non ?

« Enfin. Pendant ta petite sieste, nous avons eu des nouvelles de nos indics. Les Volturi perdent de plus en plus patience. Alors nous avons prévu de vous mettre en vacances pendant une semaine. Alice et Jasper partirons avec vous. Cela paraitra moins suspect.

« Bien. Où ? »

Il me tendit une enveloppe.

« Tout ceci reste confidentiel. Personne en dehors de vous quatre et moi savez où vous partez. »

« Fox ? »

« Non. Quatre plus moi. »

J'étais étonnée mais après tout, c'était lui le boss.

« Soyez prêts pour demain à sept heures. Les autres sont au courant. »

« Bien. »

Je retourne dans ma chambre. J'avais toutes les indications dans le dossier. Alice passait nous prendre à 7 heures dans une voiture avec vitres teintées, à 7 heures 05, on partait à la gare. On en avait pour 15 minutes. Wesley nous surveillera de loin et fera faire diversion par Emmett et Rosalie mais ils ne sauront pas pourquoi. Notre train était à 7 heures 25. On devait juste composter nos billets et monter dans le train. Wesley avait trafiqué pour que nous nous retrouvions seuls dans le wagon. On partait pour un court trajet pour descendre à la première station, là on prendra un petit train pour aller nous perdre au milieu de la campagne. Au moins, on partait pas à la montagne.

J'aime pas la neige.

Pas assez discret, laisse trop de traces. La campagne me convenait. J'espérais seulement que tout se passerait bien. Wesley minutait rarement ses missions aussi précisément. Cela était complexe. Il y avait une vraie menace derrière tout cela. Alice et moi ne devions pas nous louper. Sinon cela serait notre dernière mission. Cela prenait trop d'ampleur.


A suivre...

Alors ce chapitre ?

 

Chapitre 35 : La gare

Beta Dray-Mione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Je retourne dans ma chambre. J'avais toutes les indications dans le dossier. Alice passait nous prendre à 7 heures dans une voiture avec vitres teintées, à 7 heures 05, on partait à la gare. On en avait pour 15 minutes. Wesley nous surveillera de loin et fera faire diversion par Emmett et Rosalie mais ils ne sauront pas pourquoi. Notre train était à 7 heures 25. On devait juste composter nos billets et monter dans le train. Wesley avait trafiqué pour que nous nous retrouvions seuls dans le wagon. On partait pour un court trajet pour descendre à la première station, là on prendra un petit train pour aller nous perdre au milieu de la campagne. Au moins, on partait pas à la montagne.

J'aime pas la neige.

Pas assez discret, laisse trop de traces. La campagne me convenait. J'espérais seulement que tout se passerait bien. Wesley minutait rarement ses missions aussi précisément. Cela était complexe. Il y avait une vraie menace derrière tout cela. Alice et moi ne devions pas nous louper. Sinon cela serait notre dernière mission. Cela prenait trop d'ampleur.


6 h 55, j'étais prête, une dernière vérification de mes armes, un petit sac de voyage léger si nous devions prendre la fuite. Tout était ok. La veille, j' avais trouvé un plan de la gare sur internet pour suivre précisément le trajet sans qu'il n’y ait de problème.

J'ouvris ma porte, Wesley était là.

« Prête ? » me demanda-t-il grave.

« Oui. »

« Bien. ILS savent que vous allez bouger, pas de fausses manœuvre ni de prise d' initiative sauf en cas de danger. Clair ? »

« Oui. » répondis-je sérieuse

« Bien. » Il regarde sa montre. « Alice est en bas, Emmett et Rosalie sont partis depuis trente minutes dans la direction opposée. »

Jasper et Edward sortent de leur chambre, je souffle un bon coup et nous partons. Je ne regardais pas Edward, non seulement j'étais concentrée sur ma mission mais cela aurait été douloureux de le regarder, parce que mes souvenirs de notre conversation me seraient revenue en pleine tête. Je devais rester concentrée. Seul sa survie comptait pour le moment, et celle de Jasper bien entendu. Nous ne savions pas ce qu'ils avaient prévu pour lui, même si rien n'avait filtré à son sujet. On se doutait qu'ils avaient des projets pour lui. Il pourrait être soit un bon moyen d'échange contre l'objet soit ils le tuaient tout simplement pour faire peur à Edward et obtenir ce qu'ils veulent.

Un coup d'œil à ma montre nous indiquait que nous étions dans les temps. Alice me faisait un bref signe de la tête. Tout était, pour le moment sous contrôle. Il n'y avait pas de soucis sur la route, ni embuscade, ni coup de feu, rien.

Une fois arrivés à la gare, Alice se garait sur une place handicapée, c'était le plus près et droit sur notre train. Le seul inconvénient était les gens, ils y en avaient pas mal, bizarre pour une heure aussi tôt.

« Par où allons-nous ? » demandait Edward.

Ni Alice ni moi ne répondons, concentrées à regarder aux alentours, prêtes à attaquer au moindre danger. Rien à part une bande d'enfants turbulents. Alice prit la main de Jasper pendant que je prenais celle d'Edward. C'était plus facile de faire ainsi, surtout si nous devons prendre la fuite.

Le seul endroit où nous pourrions avoir des soucis pour rejoindre notre train était en passant près des casiers. Il y a avait non seulement souvent du monde arrêté mais la zone de passage était plus réduite donc plus de facilités de se retrouver en embuscade. Nous restons les uns près des autres sans parler. Les garçons avaient dû comprendre la gravité de la situation, ils étaient tendus à nos côtés. Je les voyais du coin de l'œil se jeter des regards inquiets. Instinctivement, je lui presse la main pour le rassurer. En réponse, il me caressa le dos de la main avec son pouce. Je retins un petit sourire, nous étions en mission, je devais rester neutre et concentrée sur mon objectif et la main d'Edward dans la mienne ne m'aidait vraiment pas, je me persuadais que cela était INDISPENSABLE pour lui. Plus rapide pour le mettre à couvert.

Nous avançons parmi les gens devant leur casier, Alice et moi écoutons leur conversation si jamais il y avait un tueur parmi eux.

« Mais je te dis que je ne me souviens pas du code ! » grognait un homme pas loin de nous.

« Bordel, ce n' est pourtant pas compliqué de retenir 8 foutu chiffres ! » répondait sa femme.

« Je me souviens du numéro du casier, c'est le 28 ! »

« Non idiot c'est le 24 ! Et essaye plutôt de te souvenir de ce code ! »

Elle grognait contre son mari alors que mes oreilles ne les écoutaient plus. Mon cerveau lui par contre tournait à plein régime. Casier à deux chiffres, plus code à 8 chiffres, se pourrait-il que...

« Bella. » murmura Edward qui s'était penché vers moi.

Je me tourne brusquement vers lui en m'arrêtant.

« Bella ? » s'inquiéta Alice « Un soucis ? On doit avancer ! »

Mais je n'écoutais ni Alice ni Edward, je ne fixais que le numéro 25 derrière Edward.

« Bordel Swan, j' espère que tu as une bonne raison ! » s 'énervait Alice « Parce que je te jure que tu vas finir chez les soigneurs ! »

Je lâche la main d' Edward, le contourne et me dirige vers le casier.

« Se pourrait que... » murmurai-je pour moi-même.

Je composais le code.. Les autres me regardaient attentivement taper le code digital. 24021986.

« Merde ! » grognai-je, la porte ne s'ouvrait pas.

« Bella, on a pas le temps ! » grogna Alice regardant sa montre. « On doit prendre notre temps. »

Alice me tirait par la manche pour prendre notre train. Pourtant, j'étais sure de n'être pas loin de notre but. Je le sentais. Je devais trouver un moyen d'ouvrir ce truc. Je jetais un coup d'œil à Edward qui me regardait mais il semblait lui aussi dans ses pensées.

« Es-tu sur que c' est le bon code ? » me demanda Edward

J'allais lui hurler dessus pour lui demander pour qui il me prenait mais je me ravisais.

« Peut-être pas. Mais nous n'avons que peu de temps. »

« On a PAS de temps. Le train par dans ? minutes. » explique Alice sur la défensive.

« Laisse m'en une ! »

Edward et moi faisons demi-tour, rapidement suivi de près par Alice et Jasper. Alice nous tourna le dos, en posant une main sur son arme. Je ne la voyais pas mais je savais qu'elle regardait tout autour pour s'assurer de notre sécurité. Nous devions sortir de l'ordinaire, mais qu'importe.

« Une minute Bella. Pas une seconde de plus. » grogna mon amie.

Je réessayai le code. Incorrect.

« Laisse-moi essayer autre chose. » me proposa Edward.

Il colla son torse contre mon dos. Je pouvais sentir son souffle caresser ma joue, mon corps se collait à lui.

« Grouillez-vous, je n'aime pas être ici. » nous pressa Jasper.

Il posa son index sur les touches.

« Je crois que c'est 23 et non 24. »

Il tapa 23021986. Un 'click' nous indiqua l'ouverture du coffre, je me retins de sauter au cou d'Edward mais lui ne se priva pas pour enrouler ses bras autour de la taille.

« C'est ouvert ? » s'étonna Alice. «  Bordel Bella tu es la meilleure ! Maintenant prenez ce qu' il a dedans et on court pour le train ! »

J'ouvris le casier pour prendre ce qui se trouvait dedans mais un coup de feu nous obligea à nous coucher au sol.

« Swan, si on s'en sort en vie, je te tue sous d'affreuses souffrances ! » cria Alice alors qu'elle tirait à son tour.

« Dans tes rêves ma biche ! » répondis-je souriante

« Et elle sourit ! » grogna-t-elle

Jasper et Edward étaient accroupis derrière nous.

« Tu les vois ? » demandai-je

« Non. »

Au moins la gare était déserte, les gens avaient fui, les casiers nous protégeaient mais nous bouchaient aussi la vue.

« Il faut bouger et retourner à la voiture. » dit Alice.

« Contacte Wesley. On ne bouge pas. » la contrai-je

Elle appela rapidement Wesley en lui mettant tout sur mon dos mais je n'en avais que faire.

« Bella. » murmura Edward « Il faut récupérer ce qu' il y a dans le casier. »

« Bien. Tu es prêt ? » lui demandai-je ancrant mon regard dans le sien.

« Plus que jamais. »

« A trois. Un deux trois ! » dis-je me levant et tirant un peu partout pour couvrir Edward.

Je vidais quasiment mon chargeur un peu partout et me recachais avec Edward.

« Tu l'as ? » demandai-je

« Il n' y avait que ça ? Tu crois que c' est l'objet ? »

« Je ne sais pas. »

« On verra ca plus tard ! Pour le moment, on reste en vie. Edward garde bien ce truc protégé. »

Il acquiesce. On se défendait comme on le pouvait. Doucement, on se déplaça vers la sortie. Nous ne savions pas quand Wesley arriverait avec les renforts. Mais le plan était que nous devions le rejoindre et foutre le camp de ce merdier. Nous n'arrivions pas à compter le nombre d'ennemis mais il devait être un sacré nombre. On rampait au sol, on se cachait derrière ce que les gens avaient laissé, derrière tout ce qui était à notre portée. Dieu merci nous n'étions pas trop loin de l'entrée mais elle était bien gardée. Les baies vitrées nous indiquaient qu'ils étaient quatre à regarder dehors et dedans.

Ensuite tout c'était passé en quelques secondes. Un gros 4x4 noir avaient dérapé devant l'entrée, Wesley était sorti rapidement en tenant un bazooka entre les mains et tirait sur l'entrée qui explosait en mille morceaux. Deux des hommes y étaient passés. Alors que les autres étaient encore sonnés ou morts, et avant que les autres à l'intérieur ne débarquent, on court le plus vite possible vers le véhicule. Jasper et Edward montèrent en premier suivi d'Alice. Je jetais un coup d' œil derrière moi et vis un CD par terre.

« Bella ! Le CD ! » me cria Edward depuis l'intérieur.

Malheureusement, quatre autres hommes armés arrivèrent en courant vers nous. Je commençais à partir vers le CD mais Wesley me retint.

« Non. Monte, on se barre ! » m'ordonne-t-il

« Non. » grognai-je

Je me détache de sa prise et partis en courant vers l' objet.

« Bordel, elle va nous tuer. Emmett ! » grogna Wesley «  On arme. »

Un sifflement passait près de mon oreille gauche. Heureusement qu' il savait viser. Je plonge au sol alors que la gare explosait une deuxième fois. J'adore cette arme ! Même en me protégeant la tête, je me pris des morceaux de mur sur moi.


A suivre...

Alors, alors ? C' est l' objet recherché ? Ou pas ?

 

Chapitre 36 : L'objet

Beta DrayMione Potter-Malfoy


PDV BELLA

Malheureusement, quatre autres hommes armés arrivèrent en courant vers nous. Je commençais à partir vers le CD mais Wesley me retint.

« Non. Monte, on se barre ! » m'ordonne-t-il

« Non. » grognai-je

Je me détache de sa prise et partis en courant vers l' objet.

« Bordel, elle va nous tuer. Emmett ! » grogna Wesley «  On arme. »

Un sifflement passait près de mon oreille gauche. Heureusement qu' il savait viser. Je plonge au sol alors que la gare explosait une deuxième fois. J'adore cette arme ! Même en me protégeant la tête, je me pris des morceaux de mur sur moi.


Serrés les uns contre les autres, nous attendons tous patiemment qu'Emmett mette le CD dans son ordinateur. La tension était à son comble. Edward me broyait la main ou alors c'était moi qui lui écrasait les phalanges, je ne savais pas trop.

« Bella ! Enlève tes ongles de mon épaule ! »

« Pardon Emmett. » dis-je, penaude.

Comme si j'avais peur qu'Emmett parte en emmenant le CD avec lui. Il y avait un traitre parmi nous et il n'était toujours pas démasqué. Je me méfiais de tout le monde, même de mes amis alors que je savais au fond de moi que ce n'étaient pas eux.

 j'espérerais que nous avions trouvé ce que les Volturi* voulaient. Ce qui ne me rassurait pas, c'était le CD lui-même. Comment des Hackers comme ces types pouvaient mettre des données sur CD. Certes, je n'étais pas experte avec toute cette technologie mais il existait, des moyens de stockage plus récents. Était-ce pour détourner l'attention des gens ? Après tout, qui s'intéresserait à un simple CD? Pas moi en tout cas.

« Bordel, ton ordinateur va se bouger ! »

Alice et sa patience, mais je n'allais pas me moquer, j'étais pareille.

« Ne brusque pas mon bébé ! » s'offusqua Emmett caressant son ordinateur. « Ne l'écoute pas. »

Je rêve, ou il parle à son ordinateur ?

« Tu es un petit bijoux de technologie »

 Apparemment pas, même Rosalie était blasée.

« Emmett ! »

Alice et moi avons parlé en même temps mais il n’eut pas le temps de répondre que « le petit bijou » démarrait le CD.

Nos yeux étaient braqués sur l'écran. Emmett ouvrit le contenu du CD. Pour moi, c'était du chinois, mais bon je n'étais pas une référence.

« Bordel de merde ! »

La grosse main de notre petit génie s'abattit violemment sur le bureau. Je sentais la main d'Edward trembler, comme s'il était à bout, Jasper avait l'air dans le même état que son frère.

« Au risque de paraitre stupide, c'est quoi ? » demandais je

Ils me regardent tous de travers. Emmett retourna sur son écran et cliqua sur un dossier. Une jolie musique sortit de l'ordinateur.

« Oh merde. » murmurai-je

« Et ce n'est pas codé ? » souffla Alice aussi dépitée que moi.

« Je ne crois pas. Ce n'est qu'un simple CD de musique mais je peux essayer. »

Je lâche la main de mon petit ami et frappe dans le mur le plus proche de moi.

Ok, soucis, pourquoi je n'avais pas mal à la main ? Enfin pas trop. Ce que j'avais frappé était plus mou comme... Comme un visage.

Hein ? J'étais perdue et je me sentais secouée.

Non, j'ETAIS secouée.

« BELLA ! »

J'ouvris brusquement les yeux et regardai partout, complètement perdue. Je voyais Edward qui me fixait, inquiet.

« Tu vas bien ? Tu hurlais dans ton sommeil et j'ai voulu te réveiller, même si le doc avait dit de te laisser tranquille. »

Je le fixe quelques secondes, assimilant tout ce qu'il venait de me dire.

« Pourquoi tu as un bleu sur la joue ? » lui demandai-je

Dans mes souvenirs, il n'avait aucune blessure en montant dans la voiture quand nous étions à la gare. La gare ! Comment étais-je arrivée dans ma chambre, à l'institut qui plus est ? Et avec Edward. Au moins, j'étais rassurée, il était en vie.

« Comment vas-tu ? » me demande-t-il en passant son pouce sur ma joue.

Je fermai les yeux de plaisir.

« Mal à la tête. » murmurai-je

Il me donna deux cachets que je m'empresse d'avaler.

« Merci. Que s'est-il passé ? » demandais je

J'avais un trou noir, je me rappelle courir vers le CD qui était tombé, me rappelais que je le prenais en main mais après plus rien.

« Wesley a tout fait explosé pour te couvrir mais tu t'es pris un morceau du plafond sur la tête. Emmett et moi avons couru pour te sortir de là pendant qu'Alice et le boss tiraient partout. Puis on est rentrés. Depuis tu dors. »

« Et vu tes cernes, ce n'est pas ton cas. » commentai-je mécontente.

« Je n'arrivais pas, tu... Tu perdais du sang à la tête. Tu as failli faire une hémorragie. »

Je hausse les épaules, indifférente. Après tout, ce n'est pas comme si je n'étais pas déjà passée près de la mort.

« Depuis combien de temps je dors ? »

« Deux jours, je crois. »

Je lui souris tendrement, il était vraiment trop adorable à s'inquiéter pour moi.

« Et le CD ? »

Mon cerveau se connectait enfin.

« Oh... »

« Quoi ? » m'inquiétai-je

Je me redresse brusquement mais la douleur à la tête me fit me rallonger rapidement, aidée par Edward. Il remit même mes oreillers. Cela allait me manquer quand la mission serait finie. D'un côté, j'espérais que ça soit le CD mais de l'autre non, comme ça il resterait encore avec moi. Je n'étais pas prête à le quitter mais c'était égoïste de penser cela, il avait le droit de retourner à sa vie. Une vie normale, sans arme, ni tueuse.

« A quoi penses-tu ? » me demanda-t-il

« A toi. »

« En bien, j'espère. »

« Bien sûr. Je ne vois pas comment cela pourrait être autrement. »

« Toi aussi tu es quelqu'un de bien Bella, même si je n'ai pas su le voir tout le temps. »

Il n'avait pas besoin de dire à quoi il faisait référence, je le savais. La cervelle explosée du tueur le perturbait toujours. Je grimace à ce souvenir ou plutôt à ce qui c'était passé après.

« Ne t'en veux pas. »

Je ne m'en voulais pas, je le referais si c'était à refaire. Je changerais juste sa réaction ou son angle de vue.

« Tu as fait ce qu'il fallait. »

«  Je sais. »

Il me sourit amusé et aussi dépité.

« Le CD ? » redemandai-je

« Je sais qu'Emmett l'a regardé mais je ne sais pas ce qu'il a découvert. »

« Pourquoi ? Tu ne veux pas savoir ? Après tout, ce truc t'as pourri quelques mois de ta vie. »

J'étais perdue.

« Je ne veux pas vraiment savoir. » soupire-t-il

« Pourquoi ? »

« Parce que si c'est l'objet que mon père leur a pris, cela voudra dire que ta mission est finie et que par conséquent tu vas me quitter. Je veux retarder ce moment. »

J'avais les larmes aux yeux. Surement le coup sur la tête...

« Je t'aime ma petite tueuse, je ne veux pas que l'on se sépare. »

« Moi non plus. »

Une petite larme coula sur ma joue. Edward s'approcha de moi et m'embrassa doucement, comme si j'étais en porcelaine. J'aimais me sentir précieuse dans ses bras.

« Mais il va bien falloir que nous le sachions, de toute façon, rester cacher dans ma chambre ne changera rien. » je souris

« En plus ce n'est pas une bonne cachette. »

On rigole tous les deux.

« Ah, Bella ! Tu es réveillée. » dit Fox entrant dans ma chambre.

« Non, non, je dors toujours, mais les yeux ouverts. »

« Et tu vas bien ! » rigole-t-elle

On attendit qu'elle se calme. Edward en profita, avec mon accord, pour venir s'allonger à mes côtés. Il posa son bras sur mon ventre et son visage dans mon cou.

« Tu sens bon. » murmura-t-il

« Euh... Merci. »

Nous ne nous étions pas rendu compte que Fox était revenue sur terre.

« Vous êtes trop choux ! »

« Choux ? »

Edward et moi parlons en même temps.

« Bref. » dit-elle pour dissiper sa gêne très apparente. « Emmett a décrypté le CD. »

Qui dit décryptage, dit code.

« C'est l'objet. » dis-je fataliste.

Edward resserra sa prise sur mon ventre et son nez vint se coller encore plus contre moi.

« Et tu n'es pas heureuse ? »

« Si. » soufflai-je

Je l'étais, bien sûr. Edward allait pouvoir vivre sa vie et être heureux. Moi je ne le serais pas vraiment, mais bon… ma vie ne l'avait jamais été, sauf avec mon père et mes semaines avec mon protégé.

« Et il contient quoi ? » demanda Edward qui avait redressé la tête mais tout son corps était collé à moi (redressant la tête, son corps toujours collé au mien).

« C'est un programme qui peut atteindre n'importe quel ordinateur du monde, peu importe où l'on se trouve et c'est indétectable. »

« Oh bah merde ! » échappai-je

Pas très classe, mais c'était vrai.

« Comment ton père l'a eu ? »

« Aucune idée. »

« Nous n'avons pas d'autre choix que de le leur rendre, mais nous allons faire une copie ou deux, en garantie. » expliqua Fox

« Bien. »

« Cela risque de prendre quelques temps, c'est très dur à faire, selon Emmett. Il en aura surement pour quelques jours. »

Edward et moi soufflons de soulagement.

« Cachez votre joie. » sourit Fox. « Je dirais à Emmett que tu es de tout cœur avec lui. »

Je lui souris en montrant toutes mes dents.

« Amie indigne. » souffle-t-elle avant de sortir.

Edward m'embrassa mais ni lui ni moi y mettons tout notre passion. Il se décala pour se positionner sur moi, entre mes jambes.

« Edward, je ne crois pas que ça soit une bonne idée. » murmurai-je alors qu'il embrasse mon cou et le haut de ma poitrine.

Il se redressa brusquement et me fixa.

« Tu ne veux pas ? »

« Ne dit pas de bêtise, Cullen. »

« Tu es fatiguée ? »

« Non, ça va, mais est-ce que c'est le bo... »

Je ne pus finir ma phrase, sa langue se trouvant dans ma bouche. Rapidement, nos vêtements se retrouvèrent au sol.


A suivre...

Alors, oui c'était l'objet. Simple à trouver mais après tout qui irait le chercher dans un endroit où tout le monde passe. Je sais que certaines ont trouvé cela simple mais comme je l'ai dit, je le voyais comme ça et depuis le début !

 

Chapitre 37 : La fin d'Edward et Bella

Beta DrayMione Potter-Malfoy

OoO

PDV BELLA

Edward m'embrassa mais ni lui ni moi y mettons tout notre passion. Il se décala pour se positionner entre mes jambes.

« Edward, je ne crois pas que ça soit une bonne idée. » murmurai-je alors qu'il embrasse mon cou et le haut de ma poitrine.

Il se redressa brusquement et me fixa.

« Tu ne veux pas ? »

« Ne dit pas de bêtises, Cullen. »

« Tu es fatiguée ? »

« Non, ça va, mais est-ce que c'est le bo... »

Je ne pus finir ma phrase, sa langue se trouvant dans ma bouche. Rapidement, nos vêtements se retrouvèrent au sol.

J'abandonnai et me laissai aller à ses baisers et caresses. A chaque fois, c'était de plus en plus bon. Je perdis complètement ? quand sa bouche se retrouva sur ma poitrine, me léchant, me mordillant. Je n'étais que gémissements. Ses doigts entraient et ressortaient de mon antre bouillant. N'aimant pas rester inactive, je pris sa virilité en main et commençai mes va-et-vient, ce fut à son tour de gémir.

Nos bouches se retrouvèrent pour un baiser passionné.

« Oh mon dieu, Bella, arrête, je vais... Venir... »

Mais je ne voulais pas qu'il vienne maintenant, d'un habile coup de rein, j'inversai nos places et me retrouvai à califourchon sur lui.

«  Oh non madame la tueuse ! Pas cette fois ! »

Mais, j'aimais dominer et le voir si soumis m’excitait vraiment. Pour lui montrer tout le bien qu'il me procurait, je me frottai contre sa longueur, ne le lâchant pas du regard, je me mordis la lèvre inférieure.

Je ne le vis pas venir et me retrouvai de nouveau dos au matelas, mes poignets emprisonnés dans les mains d'Edward, au-dessus de ma tête.

«  C'est à ton tour ma belle ! »

Il m'embrassa rapidement avant de me pénétrer brusquement, mais j'aimais cela. Nous gémissons tous les deux.

«  Trop bon... » grognai-je

Ses lèvres parcourent mon cou alors qu'il entame de longs va-et-vient, tout en douceur ; contrairement à notre empressement du début. Mes ongles griffèrent doucement son dos.

« Mon dieu, ne t'arrête pas. » gémissai-je

« Je t'aime Bella. »

Je n'avais pas pu répondre. Sa queue avait buté au fond de mon ventre me déclenchant un long gémissement, faisant monter mon orgasme.

«  Plus vite. » ordonnai-je

«  A vos ordres ! »

Chaque coup de rein me faisait monter mon orgasme et le sien aussi. Quelques secondes plus tard, il jouit au fond de mon ventre alors que j'explosais.

Il se retira pour venir s'allonger à mes côtés. J'en profite pour me caler contre lui.

« Ca y est ? Vous avez fini ? » demanda une voix de l'autre côté de la porte.

« Bordel ! » grogna Edward se cachant sous les couvertures.

Je rigole même si j'étais légèrement énervée que l'on vienne nous déranger après notre moment intime. Je consentis à cacher certaines parties de mon corps avant de laisser entrer l'importun.

« Merde, après vous avoir vu sous un tas de plumes, je m'attendais à vous voir sous des débris de mur. » se moque Alice.

Je lui fis un beau geste grossier de la main.

« Sauf qu'on avait rien fait cette nuit-là ! » grogna Edward toujours sous les draps.

« Pourtant, vos tenues... Les plumes... Et les marques de tes ongles ! »

« Je ne te savais pas aussi perverse. » commentai-je

« Très bien, vous avez fait quoi ? »

« Bataille de chatouilles et l'oreiller y est passé. » expliquai-je « Rien de plus. »

« Pff, même pas drôle. » bouda mon amie.

Alice et moi avons toutes les deux changé depuis le début de la mission. Au début, nous n'étions que des tueuses sans cœur. On faisait notre travail et rien d'autre. On ne pouvait pas dire que nous avions des relations amicales. Certes, nous n'étions pas en mauvais termes mais disons que nous étions justes des connaissances travaillant ensemble.

Depuis que les frères Cullen étaient entrés dans nos vies, nous nous étions ouvertes aux autres. Pas à tout le monde, mais à quelques personnes en dehors de l'institut.

Après cela, quelques changements, discrets ont été constatés par nos amis. Cela aussi était nouveau. Alice, Emmett et moi étions devenus plus proches, parlant en dehors du travail, créant des liens. Autre changement, nous étions tombés amoureux, même si cela n'avait jamais été dit à voix haute. De toute façon, ça n'avait pas besoin d'être dit. On le savait.

Pourtant avec notre job, avoir ces sentiments étaient proscrits. Sauf pour Wesley et Fox mais ils sont un cas à part.

« Que voulais-tu ? »

« Oh, pendant que vous vous éclatez, Emmett travaille, LUI. »

« Eh ! Je bosse ! »

« Ah oui ? »

« Oui, à sa sécurité ! » dis-je amusée

« Tu es garde du corps rapprochée ? »

« Oui, parfaitement ! C'est la mienne ! » se manifesta Edward me collant un peu plus contre lui.

« Ok ! Je capitule. »

« Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu es là ? »

« Emmett a presque fini de copier le CD. En fait, c'est plus facile qu'il ne l'aurait cru. »

« Bien. » dis-je froide.

Alice et moi nous fixons sans rien dire ; elle me comprenait mieux que personne. Après tout, elle comme moi allons devoir nous séparer de nos copains respectifs.

« Je vais chercher Jasper avant qu'il ait des problèmes. » dit-elle pour combler le silence devenu gênant.

Elle tourna les talons et sortit. Je restai dans mes pensées, me préparant à la séparation.

«  A quoi penses-tu ? » demanda Edward m'embrassant sur l'épaule.

A lui, à moi, à nous deux. A notre rencontre, notre rapprochement et notre relation.

« Pourquoi tu ne m'aimais pas ? » demandai-je

« Hein ? »

« Au début, tu m'évitais, et dès que tu me voyais, c'était comme si tu me haïssais. » expliquai-je

Je le fixe attendant une réponse. C'était à son tour de partir loin.

« Je ne te détestais pas. Dès que je t'ai vue, j'ai su que tu étais différente, ça se voyait, pour quelqu'un observateur. Tu avais cette maturité au fond des yeux. »

« Cela ne me dit pas pourquoi tu m'évitais. C'était chiant de te courir après. Bordel, j'avais pu te mettre une laisse, je l'aurais fait ! »

Je grogne et lui se marre.

« Désolé. »

« Menteur ! »

« Pas faux ! »

Il sourit doucement.

« Je t'évitais parce que je savais que j'allais perdre mes moyens devant toi et je ne le voulais pas... La mort de mon père était encore très présente en moi, et me faisait souffrir. Je n'avais pas ressenti l'envie d'être avec quelqu'un depuis sa mort, à part pour toi. Alors je me suis forcé à te haïr pour ne pas m'attacher à toi. »

Je ne savais plus quoi dire. C'était logique et émouvant à la fois. N'étant pas douée pour réconforter les gens, ça, ça n'avait pas changé. Je le pris simplement dans mes bras.

« Et maintenant ? »

« Maintenant ? J'ai réussi à surmonter sa mort grâce à toi, je la comprends mieux. »

«  Je ne vois pas ce que j'ai fait. »

« Beaucoup de choses. Déjà, tu as résolu son meurtre et tu m'as montré que quoi qu'il arrive, il ne s'en serait pas sorti vivant. »

Je le fixe attendant la suite.

« Avant, je me disais qu'en faisant les choses autrement, il aurait pu s'en sortir. Je me repassais sa mort dans ma tête tous les soirs, imaginant tout un tas de scénarios où, bien sûr, il s'en sortait vivant. »

J'avais oublié qu'il avait vu son père mourir ; comme moi.

« Mais à te côtoyer, j'ai compris. Rien n'aurait pu empêcher sa mort. J'ai mieux dormi en comprenant ça. Je me sentais moins coupable. »

« Tu n'aurais rien pu faire pour le sauver. »

« Je le sais, maintenant. »

Il m'embrassa sur le front en murmurant un « merci ».


« Le CD. » dis-je froide.

« Pouvons-nous savoir où il se trouvait ? »

« Qu' importe. » dis-je « Vous avez ce que vous voulez. »

Aro ouvrit un ordinateur et vérifia le contenu. Nous avions déjà eu du mal à les voir en personne, nous n'allions pas non plus nous envoyer à la mort. Wesley, Fox, Emmett et moi étions venus les rencontrer. Seuls. C'était le contrat.

« C'est ok. » dit-il à ses frères.

Je voulais vérifier pour le contrat sur la tête d'Edward mais le regard de Wesley m'en dissuada.

« Nous avons rempli notre part. Et vous ? » demanda Wesley

« Qui a décrypté le CD ? » demanda Alec, intéressé.

Je claque la langue, agacée. Démétri me regarda avec dédain. Instinctivement, je porte la main à mon arme.

« On se calme. » ordonna Wesley.

Je remis mes mains dans mon dos. Cela m'évitera de faire une bêtise.

« Qu'importe qui est-ce. » dit Alec. « Il a une place parmi nous s'il le veut. »

J'étais bouche bée. Emmett n'allait quand même pas nous quitter pour eux ? Je savais qu'il aimait apprendre.

« Il en sera informé. »

Alec acquiesça.

« Le contrat, oui. Bien sûr, il n'a plus lieu d'être. Nous avons notre objet. »

Il ne m'inspirait pas confiance. Heureusement que nous avions une garantie.

« Bien. J'espère que votre parole sera respectée. »

La menace était bien là. Wesley et Aro se fixèrent.

« Vous avez une copie. »

« Nous ne sommes pas des débutants. De plus, si jamais nous apprenons qu'il est mort, disons de façon suspecte, votre CD se retrouvera entre de bonnes mains. »

« Bien, nous en tenons compte. » répondit Démétri.

Aro et Alec hochèrent la tête en gise d'accord.


« Voilà votre argent. »

Nous étions tous réunis pour sceller la fin de notre contrat et de nos relations.

« Rentrons à la maison. » ordonna Esmé.

Je sortais de la pièce, ne supportant plus cette ambiance. Je voulais aussi fuir et oublier mais c'était sans compter sur Edward qui me rattrapa.

Alice et Jasper s'étaient déjà dit au revoir. Je savais que ça avait été dur. Alice pouvait être cruelle, je crois qu'elle n'avait pas été très gentille avec Jasper.

Je devrais peut être faire pareil...

« Ne me brise pas comme Alice l'a fait pour Jasper, s'il te plait. »

« Edward, nous savions tous les deux que ça finirait ainsi. »

« Ne me quitte pas. » me supplia-t-il

Il me serre fort contre lui. Je me retiens de faire pareil et reste stoïque.

« Edward, tu dois retourner à ta vie. »

« Viens avec moi. »

« Non. » claquai-je « Ma vie n'est pas facile mais je l'aime comme elle est. »

« Très bien, je reste alors. »

« Non. Tu rentres avec ta famille. De plus, ça briserait ta mère. »

« Tu te soucis de ma mère ? »

« Ne change pas de sujet. » soupirai-je

« Bella, je t'aime, reste avec moi. »

« Moi aussi je t'aime Edward mais nous devons nous séparer. Nous n'avons pas d'avenir ensemble. » lâchai-je

Je le pensais vraiment.

«  Adieu. » dis-je avant de tourner les talons.


Voilà ! C'est le dernier chapitre !

Verdict ?

Je sais que vous aimez ma fin mais ne vous en faites pas, il reste l'épilogue ! Qui sait, il sera peut-être moins triste que celui-là.

 

Epilogue

Beta Dray Mione Potter-Malfoy

EPILOGUE

PDV BELLA

« Histoire très intéressante, analysons cela. » me dit le psychologue

Je viens de lui raconter mon histoire et c'est tout ce qu'il me dit ? Tsss...

Aimer : Avoir un sentiment passionné qui pousse à respecter, à vouloir le bien de quelqu’un.

« Je veux son bien, c’est pour cela que je suis partie loin de lui. »

Haïr : Avoir en haine => Détester.

« Est-ce lui que je déteste ? Ou bien est-ce moi ?»

Tuer : Faire mourir volontairement.

« J’ai tué pour lui. Et je le referais. »

Regret : Mécontentement ou chagrin.

« C’est la première fois que ça m’arrive. Comme aimer. »

« Acceptez-vous vos sentiments ? » demande le psychologue de l'institut

« Non, plus maintenant. »

« Pourquoi ? »

« Je ne les contrôle pas. »

« Allez-vous l’oublier Bella ? Le laisser vivre sa vie sans vous ? »

« Oui. »

Chagrin : Triste, morose.

« Même si cela doit me tuer. »

« Pourquoi ne pas essayer de vivre une vie normale ? Vous n’avez que vingt ans. » propose-t-il

Normal : Conforme au type le plus fréquent.

« Tout ce que je ne suis pas. »

Tueuse : Personne qui tue.

« Voilà ce que je suis, une tueuse. Je ne suis QUE cela. »

« Vous pourriez être autre chose. »

« Qui vous dit que je veux l’être ? »

« Votre cœur. »

Cœur : Siège des sensations et émotions.

« Mon cœur est mort le jour où mon père s’est fait assassiner sous mes yeux. » Je suis de mauvaise foi et le sais.

« Mais IL est revenu à la vie quand il vous a embrassé. » contra le psy

Baiser : Action de poser ses lèvres sur quelqu’un, en signe d’affection, de respect.

« Cela a été la fin. » dis-je sortant mon colt M1911.

« Pouvez-vous retirer votre arme de dessus mon front. »

« Pourquoi ? »

Adrénaline : Hormones sécrétées par les glandes surrénales, qui accélèrent le rythme cardiaque…

« J’aime ce sentiment de puissance. Pas vous ? » dis-je avec un sourire sadique

Puissance : Situation, état d’une personne qui a une grande action, un grand pouvoir.

« Je ne suis pas comme vous. » crache-t-il à moitié, la peur dans les yeux.

« Vous me faites trop rire pour que je vous tue. »

Rire : Exprimer la gaieté.

« Il n’y a que lui qui me faisait véritablement rire… Non pas un mot. Je ne veux pas vous entendre. »

« Bella. Un contrat pour toi. » me dit Wesley entrant dans la pièce.

« J’arrive patron ! » je souris

« Prenez la bonne décision. » souffla le psy de l’institut surement ravi que je m'éloigne de lui.

Décision : Fin de la réflexion dans l’acte volontaire de faire ou ne pas faire une chose.

« Mais elle est prise. » lui répliquai-je

« Très bien fin de séance. » dit le psy. Comme si j'allais rester pour le plaisir, même si je ne sais plus ce que c'est.

Souffrir : Éprouver des douleurs physiques ou morales, avoir mal.

Je ferme la porte.

« Exactement tout ce que je veux… Je crois. Pour la première fois de ma vie, je doute et je n’aime pas… C’est encore de la faute d’Edward Cullen. » me dis-je à moi-même, mais mon boss m'entend.

« En parlant de lui, il veut te revoir. »

« Il est hors de question que je le revois, j'ai suffisamment gâché sa vie comme cela. » dis-je butée

« Tu ne crois pas que c'est à lui de décider de sa vie ? » me dit sagement Wesley

Il ne me laisse pas répondre et me pousse dans son bureau, m'enfermant dedans avec mon ancien petit ami Edward Cullen, assis le canapé. Pendant quelques minutes, nous nous regardons en silence. Je ne l'avouerai pas mais il m'a manqué. Je n'aurais pas cru que pendant ces quelques jours sans le voir, il m'aurait tant manqué. Il n' y a pas de doutes sur mes sentiments le concernant, je l'aime mais ne l'accepte pas. Oh oui je l'aime, je donnerais ma vie pour lui, encore. Je lui donnerais tout et je veux qu'il ait une vie normale, et qui dit normal dit loin de moi.

Mais Wesley a peut-être raison, cela est à lui de le décider. Pourtant, je ne peux me résoudre à le voir dans ce monde, dans MON monde.

« Cela faisait longtemps que je ne t'avais pas vue partir dans tes pensées. » dit-il en se levant du canapé pour s'approcher de moi.

Moi, je suis toujours contre la porte du bureau, verrouillée de l'extérieur.

« Je n'aime pas lorsque tu me fuis ma tueuse. »

J'émets un léger grognement au surnom trouvé. Il caresse ma joue de son index, mes yeux dans ses yeux.

« Que fais-tu là ? » je souffle.

« Je voulais te revoir, tu me manquais et je sais aussi que je t'ai manqué, tes yeux le crient. Et ne nie pas, je te connais. »

Son contact me ramollit, je ne réponds rien. Je l'ai laissé me découvrir, me connaitre, m'aimer.

« Tu ne devrais pas être là... »

« Je sais. »

« Tu devrais sortir de ma vie. » continuai-je

« Je sais. »

« Aussi égoïste que cela puisse paraitre, je ne veux pas. »

« Je sais. »

Je souris, lui aussi.

« Tu m'énerves à dire ça. »

« Je sais. »

Je déteste quand il répond toujours la même phrase. Son visage se rapproche du mien, mais ne me touche pas.

« Edward tu... Tu me manques. »

« Reste dans ma vie. »

« Je ne peux pas. » soufflai-je

« Tu ne veux pas. »

« Tu sais que ce n'est pas aussi simple. » commençai-je à m'énerver

« Je sais ma tueuse. Je sais aussi que tu aimes ce que tu fais, mais conçois que j'ai peur de te perdre. J'ai peur à chaque minute pour toi. »

« Tu vois ce que j'ai ressenti en veillant sur toi jour et nuit. »

Il pose son front contre le mien.

« Tu devrais partir d'ici Edward. »

Il ferme les yeux douloureusement.

« Bien. » capitule-t-il « Mais... »

Je souris doucement, fière de ma bataille.

« Mais je ne peux pas te perdre. »

« Quoi qu'il arrive tu seras ici. » dis-je prenant sa main et la posant sur mon cœur.

« Comme tu seras dans le mien. Mais je te veux à mes côtés. En chair et en os. »

« Ne me demande pas cela. » pleurnichai-je à moitié

« Je ferai ce que tu veux mais ne me demande pas de ne pas te voir. Je t'aime Bella. Reste près de moi. »

Il pose ses lèvres sur les miennes. C'est à bout de souffle que je lui réponds les mots les plus dur à prononcer pour moi.

« D'accord. »

FIN

Vu que beaucoup de personnes étaient inquiètes sur l'avenir d'Alice et de Jasper, je vous mets un petit bonus, vu que je ne savais pas comment l'inclure dans mon épilogue !

BONUS :

« Non Jasper, je suis en mission, rappelle plus tard ! » grogna Alice

Je pouffai de rire malgré le regard meurtrier de mon amie.

« Rappelle-moi pourquoi j'ai accepté qu'il revienne dans ma vie ? » souffle-t-elle

«  L'amour ma chère, l'amour. »

« Ca fait chier... »

« Je sais, je crains que nous sommes devenus faibles. »

« Ouais, mais ça à ses bons côtés... » soupire-t-elle de contentement.

« N'est-ce pas ? »

On se souriait doucement.

« Mais comment tu fais pour être tranquille, ça fait trois mois et Edward ne t'a pas appelé une seule fois. C'est bizarre, ce n'est pas son genre. »

« Je sais, c'est pour ça que je bloque son numéro quand je suis en mission. »

Après notre petit fou rire, on se concentre sur notre mission.

«  Allez, concentration, sinon on va encore devoir encore expliquer aux autres que nous sommes toujours au top. » dit Alice

« Ose dire que tu n'aimes pas leur rentrer dedans ! »

« Ce que j'aime le plus c'est quand Jasper prend soin de moi après... »

« C'est pas moi qui oserait te contredire... »

FIN DE CHEZ FIN

J'attends avec impatience vos réactions sur ces dernières lignes !

 

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Date de dernière mise à jour : 28/09/2020

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Commentaires

  • Puyau
    • 1. Puyau Le 20/08/2013
    Génial ! Cette fiction est une des rares que j'aime beaucoup
    Pour tout te dire j'aime les fiction où on parle de tueuse/tueur
    Ou de sniper, mais avec les personnage de twilight et j'aime
    Beaucoup le caractère que tu as donné à Bella, comme j'aime
    Le fait qu'elle sait utilisée une arme, bref j'aime CETTE Bella
    Avec ce caractère que tu lui a donnée, lui va mieux
    J'aime pas celle qui est timide,maladroite etc...
    Bisou

    Pas: j'espère que tu referas une fiction sur ce thème là ou que
    Bella est un sniper ou fais partie de la Police enfin dans ce
    Goût là

    Cordialement
    Ilona
  • mamanlily
    • 2. mamanlily Le 15/06/2013
    j'ai bien amé ta fic, bisosu
  • Sarinette60
    • 3. Sarinette60 Le 20/05/2013
    Il y a un petit côté sex and the city dans ce chapitre que j'aime bien
    Merci
  • hp-drago
    • 4. hp-drago Le 25/02/2013
    coucou Kitsune merci pour ton commentaire, je suis contente que tu ais aimé mon histoire

    xx
  • Kitsune
    • 5. Kitsune Le 24/02/2013
    J'ai littéralement adoré ! Tellement que cette fic je l'ai dévorée ! :)
  • hp-drago
    • 6. hp-drago Le 24/02/2013
    coucou Rocket to the moon, oui j'aime beaucoup se film, alors j'ai pris quelques personnages, tu les reconnaitras ^^, et vu que j'aime Bella avec des tripes j'ai fait cette fiction qui en plus était un nouveau genre pour moi.

    xx
  • Rocket to the moon
    • 7. Rocket to the moon Le 23/02/2013
    Hey je commence ta fanfiction et je la trouve plutôt pas mal :) je me demandais si tu ne t'étais pas inspiré(e) du film "Wanted: Choisit ton destin" ?
  • xukette
    • 8. xukette Le 20/02/2013
    juste parce que j'avais lu ta fiction sur FF et que l'envie de la relire m'a prise, me revoilà et je dois dire qu'elle me donne toujours autant de frissons

    j'ai adoré la relire ! merci de partager tes écris !
  • Lilyannenora
    J'ai bien aimé cette histoire malgré les quelques fautes d'orthographes.
    Si tu veux je pourrais te les corriger et te l'envoyer sur ffnet^^
  • hp-drago
    • 10. hp-drago Le 17/10/2012
    coucou pucinette
    merci pour ton commentaire, je suis ravie que ma fiction t'ait plus !
    j'aime les histoires qui finissent bien, c'est très rare que je fasse des histoires triste !
    bisous
  • pucinette
    • 11. pucinette Le 17/10/2012
    j'ai adoré l'histoire et je te remercie d'avoir cette imagination débordante. c'est une histoire qui se termine bien at j'adore
  • chocapikchoco
    • 12. chocapikchoco Le 25/07/2012
    J'aaaaaDDDOOOORE il faut vraiment continuer!! a tres bientot!!
  • cristalle
    • 13. cristalle Le 22/07/2012
    j adore ta fiction je l avais déjà lu sur fan-fiction mai j attend quand même la suite avec impatience
  • FaN♥
    • 14. FaN♥ Le 16/07/2012
    Super super !! Je l'avais commencé sur fanfiction mais tu l'as enlevé :( me tarde de lire la suite :D !!

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