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Fiction Litterature

Le secret perdu du voile

Chapitre 46 : Préparation

CHAPITRES PRECEDENTS


Bonne année !!!

Désolée pour mon long retard, problème de santé habitue à ma vie, plus les fêtes… Et pour bien commencer l’année je me tords le poignet, donc pas facile d’écrire... mais j’espère que ce chapitre vous plaira quand même …

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


Rabastan est étonné du calme de la jeune femme. Il se demande ce qu’elle a vécu pour ne pas paniquer. Les rumeurs à son sujet doivent être vraies.

- Nous allons organiser quelque chose. As-tu un délai ?

- Assez rapidement.

- Bien. Je pense que je pourrais survivre à une jambe cassée ou un bras.

- Comment ça ? S’offusque Lily qui apprécie de plus en plus Hermione.

- Ce n’est pas grand-chose. Madame Pomfresh m’aura guérie en quelques minutes.

- Et la douleur, tu en fais quoi ?

Hermione hausse les épaules comme si ce n’était pas grand-chose. Les trois autres se regardent étonnés. Comme Rabastan, Severus et Lily se demandent ce qu’elle avait vécu pour être prête à endurer une douleur.

- Et Sirius, tu en fais quoi ? Essaye Lily en dernier recourt.

- Il comprendra, et saura pour notre plan, sinon, tu risques d’être toi aussi blessé, dit-elle à Rabastan, et je ne veux pas que Sirius fasse quelque chose qu’il regrettera plus tard ou qu’il finisse à Azkaban.

- A ce point, s’étonne le Serpentard.

- Tu n’imagines pas jusqu’où il peut aller pour protéger ou venger ses proches, dit-elle mortellement sérieuse.

- Bien, me voilà prévenu.

Hermione ne peut s’empêcher de sourire devant la tête du Serpentard qui, un jour, qu’elle espère, un jour, appeler son ami.


- Tout s’est bien passé ? Demande James.

- Oui, tout est en place, répond Lily.

Sirius voit qu’Hermione est de nouveau perdue dans ses pensées, mais il attend d’être seul avec elle dans la soirée pour lui parler. Quel meilleur endroit que le parc où les nuits commencent à être douces.

- Est-ce le dîner avec Lord Black qui te tracasse ?

- Dîner ? Lord Black ? Maintenant, oui.

Hermione se frotte le visage, Sirius, bien que pas complètement habitué à ce genre de geste, prend Hermione dans ses bras. Hermione, d’abord tendue, finit par se détendre et apprécier l’étreinte.

- Nous arrivons bientôt à la fin de l’année, et j’avais l’espoir que nous ayons tous les Horcruxes, qu’il ne reste que Tom. Et…

- Stop.

Il la fixe droit dans les yeux.

- Est-ce que tu te rends compte de tout ce que tu as accompli depuis que tu es arrivée ? Je ne parle pas que des horcruxes, je te parle de moi, de James, Remus, Regulus et les autres Serpentards…

Hermione le regarde, quelque peu perdue. Sirius secoue la tête devant l’air étonné d’Hermione. Elle est souvent d’une perspicacité impressionnante mais parfois aveugle sur certaines choses.

- Tu ne te rends pas compte des changements que tu apportes autour de toi.

- Tu as déjà vécu cette jeunesse, tu es plus à même de saisir les différences.

- Oui, mais tu connais Remus, Rogue, et quelques autres Serpentards qui ont mal tourné. Penses-tu que certains auront le même avenir ?

- Je ne l’espère pas, mais pour certains, j’ai essayé de leur montrer un autre chemin.

- Rogue.

- Et ton frère.

- Exact, d’ailleurs tu ne m’as toujours pas dit pourquoi cela te tient tellement à cœur…

Hermione sourit, amusée, mais ne dit rien.

- D’accord, mais je ne lâche pas l’affaire… D’accord pour ces deux-là, mais pensais-tu que tu ferais une mission de sauvetage pour Lestrange ?

- Non.

- Et même sans que tu t’en aperçoives, les gens agissent différemment.

- Qui ? Demande-t-elle sceptique.

- James. Il a mûri plus vite. Bien qu’il garde son côté maraudeur, il est différent, dans le bon sens.

Hermione rougit, et comme souvent lorsqu’elle est gênée, elle change de sujet.

- Que peux-tu me dire sur l’Ordre du phénix ?

Sirius est étonné par cette question.

- Je pense que tu sais déjà tout.

- Pas sur le premier Ordre.

- Y a-t-il quelque chose en particulier que tu souhaites savoir ?

- Non. Je ne sais pas quoi faire de cela. Doit-on laisser Dumbledore faire ? Dois-tu refuser d’y entrer ? Doit-on le devancer ? Je suis perdue.

Sirius réfléchit aux implications.

- Penses-tu que ça soit mal si l’Ordre se forme ? Après tout, nous avons été les seuls à contrer Tom.

- Et c’était une super idée, mais Voldemort s’est intéressé à Lily et James en partie à cause de ça. La prophétie a été énoncée pas longtemps après vos combats.

- Harry grandira avec ses parents… Mais tu ne peux pas tout contrôler. Certaines choses doivent se faire et bien que j’en veuille à Dumbledore pour certaines raisons, il reste un sorcier très respecté et puissant… Et comme tu m’as dit, on peut s’en servir. Sauf si tu souhaites te mettre en avant.

- Sûrement pas.

Sirius rigole. Hermione profite de ce spectacle. Sirius aussi change, il retrouve la paix dans sa deuxième jeunesse. Il y a moins de fantômes dans son regard, et il est plus joyeux.

- Je m’en doutais. Alors, laisse faire les choses et on avisera au fur et à mesure.

- Tu as raison, soupire Hermione. Je veux que tout se passe bien et qu’on ait un bel avenir.

- On l’aura. On se battra, mais on y arrivera.

- En parlant de se battre, Rabastan m’a parlé.

Hermione lui raconte leur conversation.

- Et on ne peut pas passer outre et le laisser se débrouiller avec sa famille.

- On peut… Je me demande ce qui se serait passé si les Potter avaient eu le même raisonnement à ton égard.

Sirius rougit.

- Désolé, parfois mes mauvais travers reviennent. Si tu veux le sauver, et bien, on essayera.

- Merci.

Hermione l’embrasse longuement.

- Je savais que je n’aurai jamais dû t’autoriser à venir dans cet endroit.

Sirius fait un grand sourire à son petit frère tandis qu’Hermione rougit avant de se cacher contre le torse de son petit ami.

- Comme si tu n’y avais pas amené une cinquième année, réplique Sirius avec son air de maraudeur.

Regulus rougit mais les rejoint après le geste de Sirius, qui tente de rattraper ses erreurs passées. Hermione reste en retrait, mais reste attentive à ce qui se passe.

Avant de se séparer, Hermione met Regulus en garde.

- Tu feras attention à toi, Peter risque d’être malchanceux durant les prochains jours.

- Quand ?

- Demain matin, et pour les autres Sirius te préviendra.

Le groupe atypique rejoint le château. Certains Serpentards voient Regulus en compagnie de son frère.

- Nous devons agir, rage l’un d’eux.

- Non, dit fermement un autre.

- Pourquoi ça, rage le premier.

- Parce que l’ordre donné par Lord Black était clair. On ne touche pas au cadet.

Quelques personnes du groupe acceptent comprenant le fonctionnement des anciennes familles.

- Je sais ce que tu vas dire Peter, mais non, ton Lord Voldemort n’est pas supérieur aux Lords. D’ailleurs, si c’était le cas, Lord Black aurait déjà révoqué son ordre, raille Severus comme il saura très bien le faire dans quelques années.

Peter rage mais ne dit rien.


Hermione et Sirius sont rentrés juste avant le couvre-feu.

- Je n’aime pas laisser Regulus seul dans ses couloirs sombres.

- Ton petit frère sait prendre soin de lui et Severus m’a dit à demi-mot qu’il ne craint rien. Mais j’aime te voir en grand frère protecteur.

Hermione s’imagine un bel avenir avec Sirius.


Après avoir fait ses devoirs dans la salle commune, Lily entre dans la chambre et voit Hermione entrain de retourner sa penderie.

- Hermione ? Un problème ?

- Je dois déjeuner avec Lord et Lady Black et je n’ai rien à me mettre. Et c’est demain !

Lily sourit malgré elle. Elle ne pensait pas qu’Hermione était le genre de fille à paniquer pour une robe, bien que dîner avec un couple aussi important a de quoi stresser.

- Allons, je suis sûre qu’on va trouver.

Les deux jeunes femmes retournent tous les vêtements sans rien trouver de convenable. Hermione s’était acheté quelques vêtements depuis son arrivée et les Potter lui avaient acheté une robe de bal, mais elle est trop apprêtée pour un dîner et le reste de ses vêtements ne le sont pas assez.

- Pour une fois, je regrette de ne pas être une accro à la mode, soupire Hermione.

- Je t’aurais bien proposé une de mes tenues mais je n’ai rien qui irait. Mais peut-être qu’Alice aurait. Elle déjeune régulièrement avec les Londubat. Je vais lui envoyer une lettre.

Pendant que Lily écrit, une chouette toque à la fenêtre de leur chambre. Hermione ouvre pour laisser l’animal entrer avec un colis.

- Il y a une lettre, dit Lily.

- C’est pour moi, s’étonne Hermione.

- Ouvre !

Hermione, après plusieurs tests, ouvre la lettre.

- J’espère que cette tenue vous plaira, Lady Melania Black… Merci Merlin, soupire Hermione.

La jeune femme s’empresse d’ouvrir le colis. Une superbe robe beige, qui est faite pour son âge tout en étant habillée sans être trop sérieux, les chaussures noires avec des légers talons sont avec. Il y a aussi le châle noir – brodé discrètement aux armoiries de la famille Black - pour s’assortir avec les chaussures.

- Je crois que tu as trouvé ta tenue, commente Lily admirative.


A suivre…

Chapitre 47 : Vengeance

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


- Je crois que tu as trouvé ta tenue, commente Lily admirative.

- Je suis à la fois soulagée et encore plus inquiète, grimace Hermione.

- Rencontrer le chef de famille est intéressant.

Hermione la fusille du regard parce qu’elle comprend ce qu’elle veut dire. Les Lords font partie des dirigeants du monde sorcier et les rencontrer personnellement est instructif surtout lorsqu’on est né-moldu.

- Désolée, dit Lily.

- Non, je comprends, soupire Hermione, mais je ne me vois pas discuter de la conception de notre monde, ni de politique.

- Pourquoi pas ? Cela montre que tu n’es pas seulement jolie mais aussi intelligente.

Hermione envisage cette option, bien que cela pourrait être une mauvaise idée.

- Je ne connais pas précisément les opinions politiques de Lord Black, mais je sais qu’une partie des Black est assez spéciale…

Lily va pour l’interrompre mais Hermione l’arrête d’un signe de main.

- Et bien que nous pourrions avoir un débat intéressant, je ne pense pas que Sirius arriverait à rester calme. Il ne faut pas oublier qu’il a un passé compliqué avec sa famille. Le repas va déjà être suffisamment tendu. Pas la peine de rajouter de l’huile sur le feu.

- j’oubliai ce détail.

Hermione est étonnée de la confidence de Lily.

- On sait tous que Sirius avait des problèmes avec sa famille, mais on ne savait pas jusqu’à quel point… Et vu ce que tu me dis, l’histoire a dû être plus dramatique que ce qui a été dit.

Hermione acquiesce et ne dit rien. Elle apprécie que Lily n’insiste pas pour en savoir plus.

- Oh fait, comment va Alice ? Je n’ai pas eu le temps de la voir pour la féliciter pour ces fiançailles. C’est super.

- Elle est très excitée et heureuse.

Hermione détecte une pointe de tristesse dans sa voix.

- Toi aussi tu trouveras une personne avec qui tu feras ta vie, vous aurez un mariage heureux et un bébé magnifique.

- Oui, eh bien, je ne l’ai pas encore rencontrée.

- Je suis sûre du contraire, dit Hermione amusée.

Lily la regarde suspicieuse.

- Alice dit que parfois tu es bizarre comme si tu avais le troisième œil.

- Alice dit ça ?

- Elle va en cours de divination et croit à ces choses, dans une certaine mesure.

- Et toi, tu en penses quoi ?

- Je pense que tu es parfois bizarre, mais peut-être as-tu des intuitions ?

Hermione sourit amusée.

- Alors qui s’est ? Mon prince charmant ?

- A toi de le trouver.

- Severus ?

Hermione frissonne.

- Penses-tu que Severus puisse être ton prince charmant ?

Lily la regarde de travers.

- Es-tu le genre de personne à juger au physique ?

- Non, Severus est très brillant et je suis sûre qu’il peut être gentil, mais vous avez un passé compliqué et vous vous parlez de temps en temps.

Lily redresse ses épaules avant de les affaisser.

- Severus et moi parlons plus que les autres ne savent, et bien qu’il soit repentant de ses horribles mots, nous reconstruisons notre amitié, mais je ne l’ai jamais envisagé comme un petit ami potentiel.

- Et lui, demande prudemment Hermione.

Parce qu’elle sait tout ce que Severus a fait par amour pour Lily. Et Hermione doit avouer que c’est beau.

Lily rougit et baisse les yeux.

- Pardon, tu n’es pas obligée de m’en parler. Ce qui se passe entre vous est privé.

- Je pense qu’il est intéressé, mais il ne me l’a pas dit clairement.

- As-tu pensé à lui en parler ?

Lily grimace.

- Non. Notre amitié est encore fragile.

- Je comprends. Mais soit prudente avec lui. D’accord ?


Le vendredi matin, les maraudeurs ainsi qu’Hermione et Lily prennent leur petit déjeuner comme si tout était normal, mais ils attendent avec impatience l’arrivée d’un groupe de Serpentard. Hermione voit qu’il y a Regulus, Rabastan et Severus à la table des verts et argents. Curieux les Serpentards.

Quelques minutes plus tard, les Serpentards entrent et tous les élèves présents ne peuvent s’empêcher de ricaner. Hermione voit même quelques professeurs esquisser un sourire.

Peter s’approche de la table des Gryffondors, vers les maraudeurs, mais le directeur des Serpentards, Horace Slughorn arrive aussi rapidement que possible.

- C’est leur faute, couine Peter en désignant les maraudeurs.

James va pour se défendre, mais c’est le professeur de Potions qui prend la parole.

- Allons, monsieur Pettigrew, ceci est une petite farce, et les Gryffondors sont là depuis trente minutes.

- Une farce, nous sommes couverts de peinture aux couleurs des autres maisons, couine-t-il. Et ça coule dans les yeux !

Cette fois, James et Sirius ne peuvent s’empêcher de ricaner en entendant la voix haut perchée de Peter.

- Vous me le paierez, dit Peter aux Gryffondors.

- Mais nous n’avons rien fait, dit Hermione innocemment, en empruntant l’air angélique de Remus, en fixant Peter droit dans les yeux.

- La ferme sale sang-de-b…

- Monsieur Pettigrew, je me vois dans l’obligation de vous mettre en retenue pour le week-end.

Lorsque le professeur de potions sort sa baguette, Hermione et Lily se tendent. Sirius, qui est à côté d’Hermione, se dit que les filles ont prévu quelque chose en plus. Sirius est plus attentif à ce qui va se passer.

Il n’est pas déçu, après le sort de dissipation, qui n’a pas fonctionné, ils voient la peinture se solidifier et bloquer la plupart des mouvements de Peter.

Sirius ne peut s’empêcher de rire lorsque Peter essaye d’enlever un morceau de peinture sur son bras, car lorsque la peinture part, le vêtement vient avec, le laissant avec un trou dans sa manche.

Peter fait demi-tour avec ses amis, pour aller se changer. Hermione regarde l’heure et sourit.

- Timing parfait. Allons en cours.

- Vous êtes redoutables les filles, commente James.

- Un petit détail, pourquoi faire en sorte que les vêtements viennent avec. Je ne veux pas voir Peter nu, frissonne Remus.

- Un effet indésirable, explique Lily. Nous pensions qu’avec le sort, la peinture allait pénétrer la peau et rester plus longtemps.

- cela marchera au moins sur son visage et ses cheveux, rajoute Hermione. Qui est le suivant ?

- A moi, dit Remus.

- Des idées ?

- Surprise, mais ça ne va pas être facile. Ce week-end.

- Après ça sera à Sirius et moi, puis Hermione. J’ai hâte, dit James conspirateur et maraudeur.

Hermione s’inquiète de la réaction de le Lily, mais pour une fois la rousse sourit. Hermione la savait rancunière mais au point de passer outre son animosité avec James… Il se passe quelque chose entre ses deux là. Hermione espère qu’ils vont se rapprocher pour devenir un couple. Vu le comportement de Lily, ils sont sur la bonne voie.


Sirius resta bouche bée devant Hermione.

- Hermione, tu es superbe, complimenta Remus.

- Merci.

- Si Sirius ne reprend pas ses esprits, c’est moi qui t’accompagne à ce dîner, dit James charmeur avant de lui faire un baise main.

- Dans tes rêves, réplique Sirius poussant amicalement l’un de ses meilleurs amis. Débrouille-toi avec Lily. Tu es plus que superbe, dit-il avant de l’embrasser, pour une fois devant un public, qui ne se prive pas pour regarder.

Il faut dire qu’à cette heure-là, la salle commune des Gryffondor est encore pleine. Au moins, se dit Sirius, cela fera taire les mauvaises langues qui s’en prennent à Hermione sans qu’elle ne s’en soit rendue compte vu qu’elle ne prête pas attention aux ragots.

Au moins, cela fera taire les plus virulentes pimbêches, surtout celle qui ose le draguer. Il n’en a pas parlé à Hermione parce qu’elles ne représentent rien pour lui, mais si sa virulente petite amie risquait d’être moins sympathique, ce qui pourrait être drôle.

- Allons-y, le professeur Flitwick nous attend pour nous escorter à la sortie de Poudlard.

Ils se dirigent vers l’entrée du château.

- Au fait, tu es très élégant, complimenta Hermione.

- Je préférais combattre un dragon plutôt que de porter ses vêtements.

Hermione pouffe de rire.

- Mais ton grand-père appréciera l’effort.

Sirius entend ce qu’elle ne dit pas.

- Es-tu tout le temps aussi stratège ?

- Lord Black est un homme important, il pourrait nous aider et je pense qu’il n’est pas hostile , donc se le mettre à dos n’est pas une bonne idée.

- Et tu es curieuse.

- Je le crains.

- Mais fait attention, ils sont des Serpentards, leurs intentions sont plus subtiles qu’il n’y paraît.

- Je prends note.

- Miss, vous êtes très élégante.

- Merci professeur.

- Allons y.

Ils arrivent dans un silence confortable aux trois balais pour prendre la cheminée pour aller à Londres où ils vont diner.

- Les dames d’abord.

- Merci Monsieur, vous êtes trop aimable.

Arrivés au Chemin de Traverse, ils se font remarquer, et Hermione apprécie les commentaires flatteurs peu discrets qu’elle entend.

- A croire que l’on ne t’a jamais fait de compliments.

- Très rarement, Ron et Harry sont aussi doués avec les filles qu’un troll. Mais Viktor a été charmant.

- Viktor, c’est qui lui ?

Hermione n’a pas le temps de répondre qu’ils entendent un raclement de gorge discret. Pour ne pas montrer son inconfort, Sirius prend les devants.

- Lord Black, dit-il en lui tendant la main.

Les deux hommes se serrent la main. Avant que leur inconfort ne devienne trop important, Sirius fait les présentations.

- Voici Hermione Granger, ma petite amie.

- Enchantée Lord Black, dit Hermione en faisant une petite courbette polie et en suivant le protocole.

Sirius est plus partagé avec sa grand-mère pour qui il avait une réelle affection. Hermione lui met un coup de coup.

- Lady, le temps n’a aucune emprise sur vous, dit-il en l’embrassant doucement sur la joue.

- Flatteur, sourit-elle heureuse.

- Hermione, vous êtes magnifique, dit Mélania Black en lui souriant.

Lady Black prend les deux mains d’ Hermione dans les siennes et lui embrasse la joue. Hermione est étonnée mais ravie.

- Bien, entrons avant que ses dames ne prennent froid, dit Lord Black.


A suivre…

 

Chapitre 48 : Le diner

Bonjour tout le monde !

J’espère que vous allez bien et que vous êtes prudents.

Voilà un chapitre un peu plus long pour me faire pardonner de mon retard.

Bonne lecture

Beta : DrayMione POtter-Malfoy


Lady Black prend les deux mains d’Hermione dans les siennes et lui embrasse la joue. Hermione est étonnée mais ravie.

- Bien, entrons avant que ses dames ne prennent froids, dit Lord Black.

Tous les trois l’écoutent. Lord Black tient la porte pour que sa femme et Hermione entrent les premières. Arcturus est étonné lorsque Sirius lui fait signe d’entrer et qu’il suivra la marche, mais le chef de famille ne montre pas ses émotions et accepte la marque de politesse de son héritier.

Arcturus est un peu perdu quant au comportement de son petit-fils. Il n’est pas étonné que le Gryffondor ne porte pas sa bague d’héritier, il aurait pu penser que Sirius continuerait de renier sa famille et son héritage. Le fait qu’il soit là, au dîner, montre qu’il n’est pas hostile. Ce qui dérange Arcturus, c’est qu’il ne sait pas jusqu’à quel point il peut partager ses connaissances avec Sirius. Et jusqu’où il peut le questionner.

Puis il y a cette nouvelle élève, qu’il a apprécié dès la première seconde. Et cette jeune femme porte les boucles de Lady Black. Il ne doute pas qu’elle connaisse une bonne partie de la signification de ces bijoux. Il la sait très intelligente, mais discrète dans ses connaissances. Le directeur lui-même, la suit de près. Arcturus se doute que la réconciliation des frères est due à cette jeune femme. Qu’importe ses origines mystérieuses, elle fera un bon ajout à la maison des Black.

Mais cela il ne leur dira pas, cela rendrait le dîner bien trop monotone. Lorsqu’il revient à lui, Mélania pose des questions polies à Hermione, et son brillant petit-fils le fixe, déterminé et curieux, bien qu’il le cache Mais quoi qu’en pense Sirius, Arcturus connaît son petit-fils, car bien que fâché, il a toujours suivi sa vie.

Arcturus lui rend son regard, beaucoup plus amusé. Hermione se rend compte de ce qui se passe et pouffe de rire, amusée. Les deux hommes regardent la brune. Sirius hausse un sourcil. Encore une fois, le sens de l’observation d’Hermione est impressionnant, ce qu’Arcturus comprend, lui aussi étant très attentif à ce qui l’entoure et cela lui a servi lors des sessions au magenmagot.

- Je comprends d’où tu tiens ton air déterminé, dit-elle à son petit-ami, pour ne pas dire buté.

- Je vous conseille de ne jamais baisser les yeux, sinon, il en profitera, dit Mélania, conspiratrice.

- J’en prends note, répond-elle en souriant.

- Je me demande si ce dîner était finalement une bonne idée, marmonne Arcturus, mais tout le monde l’entend.

Personne ne le prend mal, car si Lord Black l’avait vraiment pensé, tout le monde l’aurait su, par le ton et par la magie.

Mélania lui sourit amoureusement, mais Hermione se doute que s’ils avaient été en privé, elle l’aurait embrassé. Hermione espère qu’à leur âge, elle sera autant amoureuse et heureuse en ménage.

- Bien sûr que c’est une bonne idée, répond Melania. Commandons, ces jeunes gens ont une journée de cours épuisante, ils ont besoin de manger.

Hermione voit la tentative de Lady Black pour engager la conversation avec Sirius, qui semble vouloir garder la bouche close, mais Hermione ne l’entend pas ainsi et lui met un coup de pied en lui faisant les gros yeux. Ils s’étaient mis d’accord pour que le dîner se passe au mieux et ne pas oublier le plan pour détruire Tom. Mais Hermione pense aussi que la réconciliation entre Sirius et ses grands-parents est une très bonne chose.

C’est peut-être leur réconciliation qui les aidera à gagner cette guerre.

- Oui, nous avons eu un cours de défense intense, répond prudemment Sirius qui ne sait pas trop comment se comporter.

- Comment est votre professeur ? Demande Arcturus.

- C’est un bon professeur, répond Sirius.

- Ses cours sont constructifs, on apprend le sort puis on le met en action, rajoute Hermione pour aider.

Discrètement, elle prend la main de Sirius qui se détend à son contact. Il s’était dit que ce n’était qu’un dîner et qu’il n’en avait pas grand-chose à faire, mais maintenant qu’il y ait, il se rend compte que c’est important pour lui. Heureusement qu’Hermione est là et l’aide, sinon, lui et son courage Gryffondorien seraient partis en courant.

- Et Sirius s’est fait botter les fesses, rajoute Hermione, espiègle.

- Eh ! Parce que mon adversaire était meilleure, sourit il en parfait maraudeur.

- C’est vrai, c’est vrai.

- Et modeste aussi.

- C’est mon deuxième prénom, tu ne le savais pas, rajoute-t-elle avec son air le plus innocent.

Les deux aînés sont amusés des plus jeunes. Arcturus est ravie de ce dîner qui n’a pourtant pas bien commencé.

C’est lorsque le plat de résistance arrive que tout le monde commence à se détendre. La conversation sur les cours entre Hermione et Mélania aide.

- Comment va Regulus ? Demande Arcturus.

Sirius n’est pas dupe, mais vu que le diner se passe bien, il ne veut pas être le premier à déclencher les hostilités.

- Bien mieux depuis quelques semaines.

Hermione fronce les sourcils, quelque chose lui échappe, mais elle ne sait pas quoi. Quant à Arcturus, il acquiesce, satisfait d’être écouté.

- Mais il s’inquiète pour son avenir, tente Sirius.

Regulus ne lui a pas dit clairement que les vacances d’été l’inquiétaient, mais Sirius a reconnu ce regard vu qu’il avait le même. Bien sûr, avec Voldemort qui veut le recruter, il y a de quoi avoir peur et si on rajoute leurs parents, cela ne donne pas envie de rentrer dans la demeure familiale. Sans parler de ce qui se passera lorsqu’il sera majeur, car la protection du chef de famille sera finie. Du moins, pour le dernier ordre donné.

Arcturus acquiesce. Il voudrait pouvoir protéger son autre petit fils, mais pour une fois, il n’a pas de solution.

- Ce Lord Voldemort est une épine dans le pied, dit Mélania en grimaçant.

Sirius et Hermione la regardent étonnés. Aucun des deux ne pensait que les époux aborderaient le sujet aussi directement.

- Mélania !

- Quoi, tu penses la même chose que moi. Et nous n’allons pas tergiverser durant des heures.

Hermione sourit, amusée. Elle remet en question ses idées sur les Ladys et leurs manières.

- Une épine ? C’est carrément l’arbre, oui, grommelle Sirius.

Cette fois, c’est Arcturus qui sourit, en le cachant derrière sa serviette.

- Vu qu’on est dans le vif du sujet, que savez-vous sur lui, demande Hermione à Arcturus.

- Et vous ? Répond-il.

Sirius prend la main d’Hermione.

- C’est donnant-donnant.

- Tu es bien sûr de toi, dit Lord Black.

Sirius se recule sur sa chaise tout en fixant Lord Black.

- Je le suis. Et je sais que certaines informations sont très importantes… La question est de savoir si je peux te faire confiance, dit-il directement.

La patience de Sirius est mise à rude épreuve et il n’a pas envie de prendre sur lui.

- Au moins, tout est clair.

- Tu ne peux pas lui en vouloir, répond Mélania. Ta méfiance est louable, dit-elle à Sirius, mais vu que nous nous comportons comme des Gryffondors, dit-elle en faisant un clin d’œil à Hermione, tu peux nous faire confiance, ce sorcier, ce Lord…

- Il n’est pas Lord, dit Hermione qui ne supporte pas d’entendre ce faux nom.

Les époux Black la regardent avec de gros yeux. Lord Black se racle la gorge.

- Eh bien, heureusement qu’il y a des sorts d’intimités entourant les tables.

- Je t’avais dit qu’il était louche, ce Lord ! Mais tu lui as laissé le bénéfice du doute, dit Mélania qui hausse le ton pour la première fois, étonnant Hermione.

- Crois-moi, elle peut faire bien pire, murmure Sirius à l’oreille de sa petite amie. Elle ne s’est pas fait respecter par les Black en leur souriant.

- C’est vrai, j’oublie que ta famille compte un nombre de psychopathe impressionnant.

- Eh bien, voilà qui remet les choses en place, dit Lord Black d’un ton sec.

- Quoi… osez me dire que Bellatrix est seine d’esprit ? Ou alors Belvina ? Qui selon mes souvenirs a tué… dit Hermione sans se laisser faire.

Hermione se retient de parler de la mère de Sirius, qui est folle.

- Certes, mais tous ne le sont pas.

- Indéniablement, sinon je ne serais pas ici, dit-elle d’un ton sec.

- Vous ne reculez devant personne, conclut Arcturus.

- Uniquement pour sauver ma vie.

Sirius voit le regard bouleversé de Mélania. Il se retient  de sortir sa baguette et de courir après ces sorciers qui lui fait du tort.

Après un moment de silence, Arcturus prend la parole.

- Vous dites qu’il n’est pas Lord ?

- Non, son nom est Tom Elvis Jedusor, dit Hermione. Je suis sûr que vous trouverez vous-même d’où vient son nom, dit Hermione après avoir eu l’accord de Sirius.

- Jedusor, ce nom ne me dit rien, dit Mélania pensive. Pourtant je connais toutes les familles sorcières… Oh, dit-elle après quelques secondes.

- Il se prétend issu de famille sorcière alors qu’il ne l’est pas ?

Sa magie crépite autour de toute la table. Mélania et Sirius frisonne, Hermione réagit en sortant sa baguette.

- Mes parents sont moldus, cela pose-t-il un problème ?

- Non, tant que vous ne prétendez pas être quelqu’un d’autre, dit Arcturus toujours furieux, mais en voyant la jeune femme tenir sa baguette et prête à s’en servir, il reprend le contrôle.

Mélania et Sirius respirent bruyamment. Hermione, déterminée, fixe Lord Black avant de ranger sa baguette.

- Il est dangereux.

- Et très intelligent. Il a vu que les Lords et sang… les familles sorcières avaient le pouvoir, il a décidé de devenir l’un d’eux, explique Sirius.

- Mais… Il a fait des recherches sur son passé. Il est aussi l’héritier de Serpentard…

Hermione et Sirius fixent les époux, étudiant leur réaction. Hermione et Sirius s’étaient mis d’accord sur ce qu’ils pouvaient ou non dire. Et cette information est importante car cela peut aussi les faire changer d’avis.

- En êtes-vous sûre ? Demande doucement Mélania.

- Certaine, dit Hermione.

- Que sais-tu des Gaunt ? Demande Sirius qui voit une lueur dans leurs yeux.

La grimace de Mélania en dit long.

- Elvis et Morfin ? Interroge Arcturus. Ils ont fini à Azkaban.

- Des parents à ce Tom ?

- Oui, affirment Hermione.

Lord et Lady Black grimacent de concert, faisant disparaître définitivement cette lueur inquiétante.

- Que veut-il ? Demande Lord Black, furieux, mais qui contient sa magie. Réellement ?

- Il veut gouverner le monde sorcier.

- Et sa haine des moldus ? Demande Mélania.

Sirius hausse les épaules, il est confus. Il a toujours pensé que Tom est raciste. Et par la suite, il a pensé que c’était un prétexte pour attirer les « sang-pur ».

- Il ne les aime pas, à cause de sa jeunesse compliquée, mais il a aussi exploité la haine de certains sorciers à leur encontre.

Le dessert arrive, ils commencent à manger, réfléchissant à ce qu’ils ont appris. Arcturus ne prend la parole que lorsque son assiette est vide.

- Je crains que mes informations ne tiennent la comparaison, face aux vôtres.

Il a été difficile pour lui de faire des recherches concernant le journal et le médaillon. Il n’a trouvé aucun lien, et ce Tom a bien caché son passé. Mais il a des échos de ce qui se passe avec ses adeptes.

- Vous pouvez faire quelque chose.

- Oui, Miss Granger ?

- Ne reculez pas, ne cédez pas, dit Hermione fermement.

Dans leur autre passé, il n’avait pas cédé, mais il est mieux de lui rappeler. Elle voudrait lui dire d’agir, mais il le fera sûrement. Après tout, il a déjà commencé en faisant le premier pas vers Sirius.

Arcturus acquiesce fermement.

- Allez jeunes gens, nous allons vous raccompagnez, il se fait tard.

Arcturus paye, et tous les quatre se dirigent vers le chaudron baveur. Hermione fait signe à Sirius qu’elle veut parler à Mélania.

- Je voudrais vous remerciez pour la tenue.

- Oh, mais je t’en prie, je me suis dit qu’étant à Poudlard, il n’était pas facile d’obtenir des tenues de sorties. Et Arcturus a prévenu Sirius assez tardivement. Il est difficile de faire du shopping en si peu de temps. Les hommes, rigolent-elle.

Hermione la remercie du regard. Elle ne sait pas comment la femme fait pour incriminer son mari et donner des excuses à Hermione pour ne pas avoir de tenues.

De son côté, Sirius rejoint Lord Black, ou l’ambiance est légèrement plus tendue, mais moins qu’au début de soirée. Sirius jette régulièrement des coups d’œil à Hermione.

- Tu es très protecteur envers elle.

- Une guerre approche, et quoi qu’elle en dise, nous en ferons partie. Nous nous battrons pour avoir un bel avenir.

- C’est un discours noble, dit Lord Black fier de son héritier. Il ose même poser une main sur son épaule.

Contre toute attente, Sirius apprécie le geste.

- Nous allons pouvoir faire des recherches plus poussées, réfléchit Mélania après avoir transplané dans le manoir Black.

- Salazar Serpentard doit se retourner dans sa tombe. Sa famille est tombée bien bas.

- As-tu fait ce que tu souhaitais avec Sirius ?

Arcturus est songeur.

- Qu’est ce qui te tracasse ?

- Comment les as-tu trouvés ?

- Comment ça ?

- J’ai l’impression qu’ils ne nous ont pas tout dit sur Lord Voldemort.

Mélania hausse les épaules.

- Ce n’est pas étonnant, ils ne nous font pas pleinement confiance.

- Exact.

- Mais ?

- C’est étrange qu’ils en sachent autant alors que nous n’avons rien découvert.


- Pourquoi ce sourire ?

- La soirée a été bonne, dit Hermione.

- Grace à toi.

Hermione rigole. Par instinct, Sirius touche sa poche de pantalon où se trouve sa bague d’héritier. En voyant le sourire d’Hermione, il est heureux d’avoir pris cette décision, qui est la bonne vu que le rejet de sa famille n’a pas été une réussite.

- Tu t’en es pas trop mal sortie, non plus. Tu m’as impressionné.

- Crois-moi, je me suis impressionnée moi-même.

Hermione pouffe de rire et lui vole un baiser.

- Grand-père a raison, tu ne recules devant personne, dit Sirius plus sérieux en repensant au déroulement du diner.

- Je l’ai fait une fois, pour sauver ma vie. Nous venions de perdre la guerre, j’étais la dernière debout… Ils étaient plusieurs, ils m’ont acculée. J’ai préféré passer à travers le voile plutôt que de finir entre leurs mains… Une fois, mais pas deux, dit-elle en se tenant le bras.

Sirius la serre dans ses bras.

- Hermione ?

- Mmm, dit-elle sans bouger ?

- J’ai un présent pour toi.

Sirius se recule et sort de sa poche le médaillon et le met sous les yeux d’Hermione. Sans toucher à l’objet, elle saute dans ses bras et enroule ses jambes autour de sa taille et l’embrasse fougueusement. Sirius la soutient sans problème même s’il est étonné d’une telle proximité. Son corps lui rappelle qu’il est en bonne santé et qu’il est adolescent... A la fin de leur baiser, ils se fixent, les regards brillants. Hermione ne peut pas louper l’état de Sirius, mais ne dit rien et se recule doucement. Elle prend délicatement l’objet.

- Il n’est pas encore un horcruxe, dit-elle étonnée et soulagée.

Devant le manque de réponse de son ami, elle le regarde et le voit dans la même position qu’il y a quelques secondes. Amusée, elle se retient de baisser les yeux. Décidément, elle a bien changé. Est-ce qu’elle aurait été comme ça, s’ils n’avaient pas eu à vivre toutes leurs aventures ? Probablement pas, c’est Sirius qui la rend ainsi. Avec lui, elle ne se sent pas jugée, juste aimée pour ce qu’elle est.

En tout cas, ils ont le médaillon. Peut-être que Regulus n’aura pas le même destin.

Hermione se rapproche de son petit-ami et murmure son prénom. Lorsqu’il reprend ses esprits, il sursaute et se recule lorsqu’il la voit si proche de lui, amusant clairement la jeune femme.

- Comment as-tu fait ?

- Tu me dois un sacré service, dit-il en se frottant la nuque.

Hermione fait un pas vers son petit-ami, se retrouvant quasiment collée à lui.

- Ce que tu veux, dit-elle.

Sirius déglutit.

- Fais attention, tu pourrais le regretter.

- Qu’importe, on est en train de sauver le futur, dit-elle avec un superbe sourire.

Sirius soupire et pose son front contre celui d’Hermione.

- Oui tu as raison, mais tu m’en dois une, dit-il de nouveau en mode maraudeur.

- Si tu veux me demander quelque chose tu peux… Surtout que je sais qui t’a donné le médaillon…

- Oui, mais avec lui tout à un prix…

Hermione se colle contre son petit-ami et l’embrasse. Sirius ne perd pas de temps en enroulant ses bras autour de la taille de sa petite-amie.

- Ah la jeunesse !

Hermione et Sirius sursautent et se séparent. Le directeur leur fait son sourire bienveillant.

- J’imagine que votre soirée s’est bien passée. Allez, jeune gens, il est temps de retourner à vos dortoirs.


Voilà le dîner, n’hésitez à me dire ce que vous en pensez parce que je sais que vous l’attendiez.

Bisous

Chapitre 49 : Regulus et le médaillon

Beta : Dray Mione Potter-Malfoy


- Ah la jeunesse !

Hermione et Sirius sursautent et se séparent. Le directeur leur fait son sourire bienveillant.

- J’imagine que votre soirée s’est bien passé. Allez, jeune gens, il est temps de retourner à vos dortoirs.

Sirius propose son bras à sa petite amie, se disant qu’il aime vraiment sa seconde chance et trouve qu’il s’en sort mieux que le première fois. Finalement, il n’est pas aussi borné que peuvent le croire certains.

Malgré l’heure tardive, il y a du monde dans la salle commune, attendant sûrement le retour du couple et de leur sortie inhabituelle. Hermione se retient de soupirer, n’aimant être le centre de l’attention, mais une partie d’elle est amusée de ce genre de préoccupation, parce que, il faut dire que dans son autre passé, ils avaient tous perdu leur jeunesse à cause de la guerre.

Sirius embrasse Hermione sur la joue pour lui souhaiter bonne nuit et chacun monte dans sa chambre sans faire plus d’histoire vu qu’Hermione n’aime pas avoir de public et Sirius le sait, bien que lui se moque du regard des autres. Encore une fois, il se dit qu’il a vraiment changé, parce qu’il aimait trop l’attention des autres, lui et les autres maraudeurs.

Hermione est attendue par Lily, Mary et surprise Alice qui a décidé de passer le week-end chez les Gryffondors. A cette époque, ce sont des choses qui arrivent souvent. Normalement c’est interdit par le règlement, mais les professeurs ne disent rien, appréciant les rapprochements entre maisons.

- Alors ? Demande en cœur les trois filles.

- Je suis épuisée, je veux juste dormir, mais… demain ? Sourit Hermione, ne voulant pas les froisser et espère aussi mieux connaître la mère de Neville.

Hermione part dans la salle de bain se changer, tandis que James et Remus sont plus tenaces. Sirius montre le médaillon.

- Est-ce l’objet qu’Hermione voulait ? Questionne James.

- Oui.

- Et tu le touches ? Demande Remus.

- Il n’a pas été contaminé. Tom ne l’a pas eu dans les mains. Je n’en sais pas plus. Il faudra demander à Hermione. Il y a des choses qu’elle ne me dit pas concernant cet objet.

- Comment ça s’est passé ? Demande James inquiet.

- Il y a eu des moments de tension, mais dans l’ensemble, bien… Je ne pense pas être complètement à l’aise, il nous faudra du temps.

- Hermione te fait changer, en bien, commente Remus.

- Tu penses que c’est une bonne chose que je me rapproche des Black ?

- Pas tes géniteurs, non, frisonne le loup-garou. Les parents de James, sont dix fois mieux.

- C’est une évidence, dit fièrement James.

Les Maraudeurs se sourient, leur complicité au maximum.

- Mais Lord Black ne semble pas comme les pires éléments de ta famille.

- Méfie-toi quand même, dit Sirius, il est le chef de Famille et a l’influence pour ordonner la direction que doit prendre la Famille… Et là…

- Il n’a rien fait, soupire Sirius. Je sais. Mais n’oublie pas que les Black sont des fortes têtes, ils ont été éduqués pour ça. Trop de réprimande peut engendrer un changement de Lord.

- Un meurtre ? S’étonne Remus. Ta famille serait prête à tuer le Chef de Famille ?

- C’est un acte mal vu chez les sorciers, rajoute James.

- Vrai. Mais Arcturus resterait mort et même si le nouveau Lord est à Azkaban, il peut continuer de gérer la famille.

- Ne le prend pas mal, mais tu as l’esprit des Black, dit Remus.

- J’aurais dit Serpentard, rajoute James.

- Un mélange des deux ? Propose Sirius. Tant qu’on me laisse mon côté Gryffondor, rigole-t-il.

- C’est ta plus grande partie, plaisante James qui part dans des bagues avec Sirius.

Remus lève les yeux au ciel, amusé. Il attend que ses amis soient calmés pour retourner sur un sujet plus sérieux.

- Nous devons organiser une réunion pour les objets et voir avec les filles pour organiser la vengeance sur Pettigrew.


- Pourquoi ce sourire, demande Sirius à Hermione alors qu’ils sont dans le parc en train de faire leurs devoirs. Je ne pense pas que ça vienne de ces devoirs chiants à mourir.

- Il n’en reste qu’un, dit-elle mystérieuse pour les Mary, Alice et Lily, mais les Maraudeurs comprennent.

Sirius, plus heureux que les autres, embrasse Hermione avec un peu trop d’enthousiasme, les faisant tous les deux rouler dans l’herbe. Les filles hésitent entre être choquées de les voir si proches et heureuses pour eux. Pendant leur baiser, Sirius se retrouve à moitié au-dessus d’Hermione, leurs jambes entremêlées. C’est à la fin de leur échange que Sirius se rend compte de leur position, ils ont tous les deux les joues rouges, mais Hermione est amusée et se retient de rire lorsque le corps de Sirius réagit à leur proximité.

Sirius grogne et laisse tomber sa tête contre le cou de sa petite amie. Cette fois, il ne peut pas faire comme s’il n’était pas obsédé et il est sûr qu’ Hermione s’en soit rendu compte.

- Foutu corps d’adolescent, marmonne-t-il.

- C’est plutôt flatteur, murmure Hermione audacieuse.

- Tu ne m’aides pas, dit-il en la fixant, ses joues toujours rouges.

Par chance, ils sont éloignés de leur groupe d’amis, qui pense qu’ils ont une conversation de couple.

- Imagine MacGonagall et Dumbledore ensemble.

- Eurk ! Dit Sirius en se reculant, refroidit.

Par reflexe, Hermione baisse les yeux sur le pantalon de Sirius, qui ne montre plus rien de son ancien état.

Hermione fait un sourire Maraudeur à Sirius qui secoue la tête pour s’éclaircir les idées et rejoindre rapidement le groupe.

- Et il ne m’aide même pas à me relever, mais où est passée la galanterie ? Plaisante la jeune femme qui se relève toute seule.

- Mais parce que tu es une femme forte et indépendante qui n’a besoin de personne pour se débrouiller, rigole Sirius.

- Vrai, dit Hermione en faisant son plus beau sourire.

Tout le monde repart dans ses devoirs, sauf Sirius qui se questionne sur le comportement d’Hermione à son égard, enfin surtout au moment où il est excité. Il se demande qu’elle expérience elle a eu avec les garçons. Hermione lui a dit dans les grandes lignes qu’avec Ron et Harry, ils ont été en cavale pendant plusieurs mois. Peut-être qu’il s’est passé quelque chose avec l’un d’eux ? Il ne vaut mieux pas qu’il y pense, ses idées pourraient dériver sur quelque chose de moins joli.

- Bien, dit Lily, qui est le suivant pour ce sale rat ?

-Remus, Sirius James et Moi, mais j’ai eu une idée sur le long terme, dit Hermione.

- Oh ? Dit Lily. Raconte.

- Poil à gratter, simple et efficace.

- Le problème est d’avoir accès aux dortoirs, non ? Réfléchit James.

- Nous n’avons jamais réussi à pénétrer dans le dortoir, rajoute Remus.

Sirius regarde ses amis, amusé. s’ils savaient que les amis d’Hermione y sont entrés en deuxième année...

- Mais nous avons des amis chez les Serpentards et ils n’aiment pas Peter, dit Hermione.

- Où veux-tu qu’ils en mettent ? Demande Alice.

- Tous les vêtements, les draps, chaussures.

- Mais d’un geste de baguette, il peut tout enlever, dit Remus.

- Pas si on y rajoute un peu de colle magique, dit Lily à l’étonnement de tous.

Personne ne loupe le regard énamouré de James vers Lily. Mais contrairement aux autres fois, Lily ne lui fait pas de réflexion.

- Il faut un bon dosage, sinon il ira directement à l’infirmerie, dit Sirius. Mais toi, Remus, qu’elle est ton idée ?

- J’hésitais entre transformer les escaliers en toboggan, mais pas facile à réaliser, ou alors jeter un sort sur ses semelles, le faisant glisser de façon aléatoire et si c’est dans les escaliers, c’est encore mieux.

- Que s’il se casse quelque chose au passage, dit Sirius.

- Et si nos amis les Serpentards faisaient entrer Hermione et Remus pour qu’ils puissent lancer leur vengeance.

- Bonne idée, dit James.

- On fera diversion, rajoute Sirius, avec l’aide des filles.

Après l’organisation de quelques détails, Mary, Alice et Lily retournèrent au château, ayant pour mission de trouver Severus, Rabastan ou même Regulus, pour qu’ils puissent organiser leur entrée dans les dortoirs des Serpentards, parce que sans eux, le plan se compliquera.

- Pensez-vous qu’ils l’ont fait ? Murmure Mary.

- Ils sont très proches, constate Alice, qui étant fiancée à Franck, ont déjà passé ce cap-là.

- Mais cela ne sont pas nos affaires, rajoute Lily qui se posait aussi la question.

Quant à Remus, il ne perd pas de temps.

- Qu’est-ce que tu ne nous as pas dit sur le médaillon ?

Hermione hausse un sourcil, étonnée.

- Normalement c’est James qui manque de subtilité.

- Mais c’est Remus qui est le plus curieux de nous trois, ce qui n’est pas peu dire.

- Tu m’étonnes, dit Hermione.

Hermione s’allonge et se perd dans ses pensées en regardant le ciel. Ils attendent tous les trois qu’elle se lance. La jeune femme ne sait pas trop quoi dire, sans en dévoiler trop.

- Le médaillon est très important pour Tom… Pour deux raisons. La première est son obsession pour les reliques des fondateurs. La deuxième…

Hermione fixe Sirius, qui déglutit, sentant qu’il allait être touché personnellement.

- Quoi que je te dise, tu restes assis et tu ne fais pas ton Sirius. Compris ?

Il acquiesce.

- La deuxième est un test ou une mission pour Regulus. Pour son intronisation.

- Que se passe-t-il s’il échoue, demande doucement James.

Remus pose une main sur l’épaule de Sirius et aide à le maintenir assis.

- Torture puis la mort. Mais n’oubliez pas que Tom peut tuer ses disciples par simple caprice.

- Une chance que Lord Black l’ait mis sous sa protection, tempère Remus qui referme sa prise sur Sirius.

- Oui mais ça ne va durer, dit James, qui se fait fusiller du regard par le loup-garou.

- Exact.

Remus fusille Hermione du regard.

- Quoi ? C’est une vérité qu’il ne faut pas cacher, comme ça on peut agir et faire en sorte que ça n’arrive pas.

- Tom n’aura pas le médaillon et encore moins Regulus, grogne Sirius.

- Non. Pour sauver Regulus, j’aurais peut-être être une idée, mais il faut que j’en parle à quelqu’un.

- Sirius nous a dit que le médaillon n’était pas encore contaminé… Comment ?

Hermione grimace, ce qui fait resserrer la prise de Remus sur Sirius lui coupant presque la circulation sanguine.

- A l’origine, Regulus donne le médaillon à Tom, et après être souillé, le mage noir va le cacher dans une grotte.

- Celle que tu voulais qu’on cherche, demande James.

- Oui, je n’étais pas sûre dans la chronologie où se trouvait les objets.

Hermione regarde Sirius, anxieuse.

- Vas-y, dit Sirius entre ses dents.

- Plus tard, Regulus est pris de remords et va chercher le médaillon, il veut le donner à Sirius, mais… Mais Tom le tue avant.

- Co…

Hermione le stoppe d’un geste de la main.

- J’y viens… Regulus a laissé une lettre pleine d’informations, bien qu’au début, il est difficile de savoir que c’est lui. Il a bien caché le médaillon. Tom ne l’a pas eu.

Ils restent tous silencieux après les révélations d’Hermione et l’implication du cadet des Black.

- Je vais tuer Tom, dit Sirius en se levant d’un bon, baguette en main.

Hermione s’assoie et jette un Petrificus Totalus à son petit ami.

- Non. Du moins pas tout de suite. Compris, le menace-t-elle de sa baguette.

- Comment sais-tu tout ça ? Tu as des visions, des prémonitions ? Questionne Remus.

Hermione hausse les épaules.

- Je sais juste certaines choses, je ne peux pas mettre de nom dessus et s’il vous plaît, n’en faites pas.

Hermione regarde tour à tour James et Remus qui finissent par soupirer.

- Je te le jure sur ma magie, commence James qui ne doute pas qu’Hermione connaisse l’importance de ce serment.

- Je te le jure aussi sur ma magie.

- Merci, dit Hermione qui les prend tour à tour dans ses bras. Je sais que ça vous coûte beaucoup.

Hermione se tourne vers Sirius.

- Calmé ?

D’un geste de baguette, elle le libère en restant sur ses gardes.

- Je tuerai ce bâtard.

- On t’y aidera, dirent en cœur Remus et James.


A suivre...

Chapitre 50 : Lestrange VS Granger

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


- Calmé ?

D’un geste de baguette, elle le libère en restant sur ses gardes.

- Je tuerai ce bâtard.

- On t’y aidera, dirent en cœur Remus et James.


- Oui, j’ai fréquenté une fille pendant les vacances ? Et après ? Ce n’est pas comme si nous étions un couple !

- Et tu dis que tu m’aimes ? J’ai bien fait de ne pas te céder, James Potter ! Tu n’es qu’un mufle !

- Tu peux parler, Mademoiselle j’aime-te-prendre-pour-un-véracasse-à-te-faire-courir-dans-tous-les-sens !

James prend une grande respiration afin de se calmer. Il s’est rendu compte que s’énerver ou taper du pied n’était pas forcément la meilleure solution. Surtout avec la rousse.

- Je suis qui je suis Lily…

Il ferme les yeux avant de dire l’une chose les plus dure qu’il ne pensait jamais dire.

- Soit tu m’apprécies comme je suis et je serai un homme heureux, soit ce n’est pas le cas et je te laisserai définitivement tranquille.

Lily écarquille les yeux et observe James partir, médusée. La préfète-en-chef se dit que s’il passe la porte, elle le perdra définitivement et cette idée ne lui plaît pas.

Durant ces dernières semaines, elle a appris à le connaître et n’a pas été déçue, mais au fond d’elle, Lily savait qu’elle pourrait l’aimer, et ça lui fait peur. C’est une des raisons qui a fait qu’elle s’est tenue éloigner.

Heureusement qu’elle n’est pas idiote et que son cerveau tourne vite.

- James, crie-t-elle en se précipitant vers lui, l’arrêtant juste avant qu’il n’ouvre la porte.

James ne se retourne pas, même s’il en a envie. Il sent le corps de Lily dans son dos, mais il attend. C’est à son tour de patienter.

- Reste, murmure-t-elle. S’il te plaît.

Aucun d’eux ne bouge. James attend, presque serein. Lily a l’impression que son cœur veut sortir de sa poitrine. Elle rassemble tout son courage pour trouver les bons mots.

- Je suis désolée… J’ai… Comme beaucoup d’autres, j’ai été attirée par toi mais ça m’a fait peur. Tu m’as fait peur avec ton côté je m’en foutisme. J’avais peur qu’une fois que je t’aurais dit oui, tu aurais fini par te lasser et je ne sais pas si je m’en serais remise…

James est très ému par ce que Lily lui dit. Il n’ose pas parler, n’étant pas sûr de sa voix. Jamais, ils n’avaient eu une discussion aussi profonde.

- Tu trouves ça stupide, après tout nous sommes jeunes et j…

James se retourne et pose ses deux mains sur les joues de Lily avant de se rapprocher d’elle. Il lui laisse le temps de se reculer, mais elle ne bouge pas. Leurs lèvres finissent par se toucher. Le baiser est d’abord timide avant de devenir plus fougueux. Lily s’accroche à la chemise du Gryffondor appréciant vraiment leur baiser. Ils se reculent à bout de souffle, Lily souriant stupidement et James fièrement, mais son regard est tendre.

- Je ne sais pas trop comment fonctionne les moldus mais nous sommes des sorciers et lorsque nous trouvons l’amour, c’est généralement le seul. Une compatibilité de magie, si tu veux.

Lily lui fait son plus beau sourire avant de l’embrasser.

- Ne me fais pas souffrir James Potter, sinon tu le regretteras.

Quelques jours plus tôt.

Hermione et Lily attendent que le cours commence quand elles entendent une fille discuter avec sa copine d’un rendez-vous qu’elle a eu avec James quelque mois plus tôt.

- Et tu veux retenter quelque chose ? Demande son amie.

- Pourquoi pas ? Il est beau, riche et toujours célibataire.

Ni Hermione, ni Lily le voient, mais elles savent que les deux filles regardent dans leur direction. Lily serre son livre et par chance, le professeur arrive et commence son cours, changeant les idées de la rousse.

C’est cette conversation qui motiva Lily à aller parler à James, non pas pour couper l’herbe sous le pied à cette fille, mais parce qu’elle a senti qu’elle pouvait le perdre et ça, la rousse ne le veut pas.

Cette même journée, Hermione a envoyé une lettre à Lord et Lady Black pour les remercier du dîner et espérer qu’ils referont un repas. Sirius a aussi signé la lettre. Hermione espère qu’ils comprendront le sous-entendu.

C’est en repartant de la volière seule, que le plan mis en place avec Rabastan commence. Hermione s’est jetée quelques sorts en prévention, rien de trop important pour ne pas alerter les autres.

C’est, arrivée à moitié des marches, qu’elle voit Rabastan avec Peter et ses deux faire-valoir. Lorsqu’elle approche, ils se resserrent pour faire bloc.

- Un problème, attaque Hermione, voyant qu’elle ne peut pas passer.

- C’est toi le problème, ricane Peter, mais lui et ses deux amis ne bougent pas. C’est uniquement Rabastan qui sort sa baguette.

Génial, se dit Hermione, en plus d’être un ordre de la famille Lestrange, Tom y a mis son grain de sel. Leur affrontement sera peut-être plus violent que prévu.

Le temps qu’Hermione sorte sa baguette, Rabastan lui a déjà envoyé un sort, l’envoyant quelques mètres plus haut, toujours dans les escaliers.

Le sort de protection sur sa nuque et colonne vertébrale était une bonne idée, par contre ses fesses auront un bleu. Tant pis, elle a vu pire et ce n’est pas ce qui va l’arrêter.

- Pourquoi tu ne la désarmes pas, grogne Peter.

- Parce que ça serait trop facile… dit Rabastan avec un air de mangemort qu’elle a déjà vu sur son visage plus vieux. Mais elle ne va pas renoncer à le sauver pour si peu. Puis, il faut bien qu’il soit convaincant. Parce que Peter est beaucoup de choses, mais il décrypte les émotions des autres, la plupart du temps pour se sauver les fesses.

- J’aime la facilité, dit Peter pour lui-même.

- Allez, réplique Granger, ricane Rabastan.

Hermione ne prend pas la peine de se relever et envoie directement un sort d’explosion sur la rambarde à côté du groupe. Comme elle le voulait, Peter et ses amis se reculent, mais Rabastan se protège d’un bouclier. Il réplique tout de suite mais Hermione esquive d’un bon. Sa première chute lui a fait mal au bras. Au début, ce n’était pas prévu mais ça fait plus vrai. Seulement, Hermione en a vu d’autre et se relève en envoyant un Stupefix, évité de justesse par Rabastan.

Ils continuent d’échanger quelques sorts mais le Serpentard est plus agressif et vicieux avec des mauvais sorts. Il ne laisse pas le temps à Hermione de répliquer, elle ne peut que se protéger. Peter se dit qu’elle n’est pas aussi forte qu’en cours, mais il ne sait pas qu’Hermione se retient et la jeune femme se l’avoue, n’a plus la même condition physique que pendant la guerre. Chose qui va vite changer. Elle a accès à la salle sur demande et compte en s’en servir.

La phase finale de leur plan se met en route quand Hermione a une égratignure sur la joue. Rabastan lui casse le bras avant de l’envoyer voler contre un lampadaire. En retombant au sol, Hermione sent sa cheville lui faire mal. Elle fait semblant de tomber dans les pommes. Ce qui ne surprend pas les Serpentards avec la forme de son bras et du bruit que l’os à fait en se brisant.

Peter est satisfait du combat mais sort sa baguette.

- Non.

- On peut s’en débarrasser ! Couine Peter.

- Non. Elle doit rester en vie. J’ai mes ordres, dit-il les dents serrées. Laissons là ici, peut être que quelqu’un la trouvera… Dans quelques heures.

Rabastan s’en va en se forçant à ne pas regarder derrière, inquiet malgré lui pour la Gryffondor. Il espère que Sirius ne va pas tarder. En tout cas, cette confrontation le fait réfléchir sur son avenir et à savoir quel homme il veut devenir. Ce qui est sûr, c’est qu’aujourd’hui il n’a pas aimé la violence dont il a fait preuve, surtout envers une femme qui n’est pas d’accord avec d’autres et s’il a bien compris parce qu’elle n’est pas née dans la bonne famille.


- Le premier qui me dit de me calmer, je lui envoie un sort !

Même les maraudeurs n’osent pas le contredire lorsqu’il est dans un tel état de nerf, ce qui est compréhensible vu que sa petite amie est en train de faire un faux combat, et qu’il ne peut pas se précipiter pour lui venir en aide, cela paraîtrait suspect.

- Allons dans le parc, propose Remus, comme ça, nous les verrons revenir.

A peine sa phase finie, Sirius est déjà à la porte de la salle commune des Gryffondor, Remus, James et les filles ont du mal à le suivre.

- Espérons que nous ne les croiserons pas, murmure James à Lily. Sinon Pettigrew pourrait se douter de quelque chose.

- Le penses-tu si intelligent ?

- Franchement non, mais Hermione dit qu’il faut se méfier de lui.

- Et tu lui fais confiance ?

- Pas toi ?

- Si, elle est parfois bizarre, réfléchit Lily.

- Comme si elle savait des choses, propose James.

Lily acquiesce avant de faire un regard complice à son nouveau petit ami. Ils ont décidé de garder leur relation secrète pour le moment. Ils savent qu’ils seront au centre de l’attention et avec leur lourd passé, ils veulent apprendre à se connaître encore mieux avant que les élèves deviennent intrusifs dans leur vie. James n’était pas contre que tout le monde sache pour eux, mais Lily était beaucoup plus réticente et après ses arguments, il a compris et de toute façon même si elle avait juste dit « je veux garder ça pour nous », il aurait dit oui, trop heureux de la situation.

- De quoi vous parlez ? Questionne Remus.

- Du caractère de chien de Sirius, rigole James.

Remus rigole aussi et le chien en question grogne. Les filles sont interrogatives, mais avec les maraudeurs, il ne vaut mieux pas connaître tous les détails.

Une fois dans le parc, tous s’asseyent, sauf Sirius qui voit son frère plus loin et le rejoint.

- Salut, dit Regulus, gêné.

- Salut.

Regulus n’ose plus dire un mot, ne savant pas comment l’annoncer parce qu’il connaît le caractère de son frère.

- J’ai entendu des choses dans la salle commune, concernant Hermione…

Sirius soupire, soulagé que son frère n’ait pas de problème.

- Mais tu le sais.

- Uniquement si c’est Lestrange qui en parlait ou Pettigrew.

Regulus acquiesce.

- Que sais-tu ?

Peut-être que Lestrange joue un double jeu et que son frère pourra lui en dire plus.

- Je sais juste qu’ils devaient coincer Hermione pour je cite « lui apprendre qui sont ses supérieurs ».

- Rien d’autre ?

- Non.

- Bien… Oui nous savons, c’était prévu.

- Ta petite amie est folle.

Sirius rigole.

- Elle fait ça pour aider Lestrange, nous savons que Bellatrix est cinglée.

- Son mari n’est pas mieux.

Les deux frères restent dans un silence gêné.

- Je vais te laisser, dit Regulus.

- Attends, on va aller chercher Hermione, tu veux venir avec nous ?

- Tu n’as pas peur des ennuis.

Sirius pose son bras sur les épaules du cadet et l’entraîne vers ses amis.

- Tu sais bien que c’est mon deuxième prénom… Allons chercher Hermione.


A suivre…

Chapitre 51 : Serment familiale

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


- Attends, on va aller chercher Hermione, tu veux venir avec nous ?

- Tu n’as pas peur des ennuis.

Sirius pose son bras sur les épaules du cadet et l’entraîne vers ses amis.

- Tu sais bien que c’est mon deuxième prénom… Allons chercher Hermione.

- La bande de Serpentards vient de passer, commente Remus qui se met debout et non, tu attends qu’ils soient dans le château.

Sirius va pour argumenter mais Remus le stoppe.

- Nous n’allons pas gâcher le plan juste pour ton impatience. Il ne faudrait qu’ils aient tout à recommencer ou trouver un autre plan tordu pour que Lestrange échappe à sa famille.

Regulus reste silencieux à côté d’eux et est intérieurement étonné que le loup-garou parle si librement devant lui. Après tout, ils ne se connaissent pas, mais peut être est la façon dont se comportent les Gryffondors. Dans sa maison, tout est dit à demi-mot afin de vérifier si son interlocuteur est fiable ou s’il peut lui faire dire quelque chose de secret.

Lorsque le cadet Black revient lui, c’est pour croiser le regard perçant de Remus. Il s’empresse de détourner le regard.

- Bon cette fois, j’y vais.

Pour faire bonne mesure, Sirius sort sa baguette dissuadant quiconque de l’en empêcher. Les autres les emboîtent le pas, Regulus compris.

Quelques minutes plus tard, le Serpentard se rend compte que Remus s’est mis à sa hauteur.

- Tu aurais ta place à Serpentard, dit naturellement Regulus qui parle pour la première fois aux amis de son frère et à un loup garou.

- Je pense qu’on a tous une partie de nous qui pourrait aller dans les autres maisons.

Regulus le regarde sceptique, pensant à Peter ou d’autres Mangemorts. Remus lui fait un léger sourire.

- Avant je pensais comme toi, qu’on était l’un ou l’autre, mais maintenant, je m’ouvre à d’autres possibilités, mais disons que chez certains, les caractéristiques de chacun se voient plus chez d’autres.

- Alors pourquoi la répartition ?

- Parce qu’à 11 ans on est moins compliqué qu’adulte. Je suis sûr que si nous étions répartis une nouvelle fois, le choixpeau aurait non seulement du mal, mais certains changeraient de maison.

- Ça pourrait être drôle si nous étions répartis tous les ans.

- Propose ça au directeur, sourit Remus. Il est assez fou pour que ça lui plaise.

- Parce que tu penses que ma vie n’est pas assez compliquée comme ça, marmonne Regulus.

- Tu sais que tu n’es plus seul. Sirius sera là pour toi, quoi qu’il arrive. Et Hermione te défendra farouchement.

- Elle ne me connaît pas.

- C’est Hermione.

Remus regarde au loin, car il a senti l’odeur du sang. Il dépasse en courant tout le groupe, Sirius y compris pour se précipiter vers la source donc vers Hermione. Sirius se met à courir quand il voit son ami à l’odorat développé partir devant.

Quand Sirius arrive, il voit Remus accroupi près de sa petite amie. En la voyant si amochée, il reste stoïque, tandis que Remus jette quelques sorts pour la soulager, mais il ne peut rien faire pour la fracture quasiment ouverte au bras.

- Quoi, je suis si moche que ça ?

- On t’a vu plus resplendissante, commente James qui vient d’arriver.

James met un coup d’épaule à Sirius, le poussant en avant vers Hermione. Doucement, il se met à genoux sans la quitter des yeux. Hermione fait un sourire grimace avec son début d’œil tuméfié, le sang qui a coulé de son nez et ses cheveux en bataille font que ce n’est pas facile de paraître normale et détendue.

- Tu es toujours superbe, commente Sirius qui touche du bout des doigts la joue d’Hermione qui siffle de douleur.

- Tu peux marcher ? Demande Remus plus pragmatique.

- Non, ma cheville est tordue.

Remus se recule pour laisser Sirius prendre sa petite amie dans ses bras. Il fait doucement vu que ses côtes la font aussi souffrir.

- Tu n’étais pas censée te jeter des sorts de protections ?

- Je l’ai fait, j’aurais été dans un état pire que maintenant… Salut Regulus, dit-elle avec un sourire tendre et un peu nostalgique. Tu vas bien ?

- Mieux que toi.

Hermione essaye de rire, mais s’arrête rapidement.

- J’ai vu pire.

- Sauf que cette fois, tu as accès aux soins, laisse échapper Sirius, faisant s’interroger les autres.

James et Remus savent qu’Hermione a perdu des proches et qu’elle a été attaquée avant de venir à Poudlard, mais cela veut-il dire qu’elle a dû se battre avant ? Au final, cela n’étonne pas les Maraudeurs, ils savent qu’Hermione est une battante et n’a pas peur de grand-chose. La preuve avec ses blessures qui doivent très douloureuses mais, on dirait que ce n’est pas grand-chose.

- Vous en avez mis du temps, vous avez fait un match de Quidditch ou quoi ?

- Tu es restée dix ou quinze minutes seule.

- Oh, murmure-t-elle avant de poser sa tête sur l’épaule de Sirius.

- Tu ne dois pas dormir, dit Regulus d’une petite voix à Hermione quand il la voit fermer les yeux.

- Mmm.

Ils passent devant la grande salle où le dîner a commencé.

- Allez manger, de toute façon Madame Pomfresh ne laissera pas entrer tout le monde.

- Sirius a raison, dit Lily, et nous pourrons glaner des informations.

La préfète en chef entraine le groupe vers la grande salle. Leur entrée est remarquée vu qu’il y a un Serpentard parmi les rouges et ors et qu’il semble à l’aise. Mais quand il rejoint sa table il retrouve son air austère. Peter en profite pour le faire remarquer.

- Tu as des nouveaux amis Black ?

Regulus ne dit rien et garde les yeux sur son assiette.

- Souviens-toi à qui tu appartiens, dit-il mauvais.

Regulus frisonne, comme Severus et Rabastan. Les deux septième année ne loupent pas la tournure de phrase de Pettigrew. Appartenir à ce seigneur des ténèbres. C’est ce qu’il a voulu dire, peut être inconsciemment, mais ça n’en reste pas moins vrai. Avec la marque, ils deviennent la chose de ce Lord noir.

Voyant que Regulus ne dit rien Peter va pour continuer, mais il est stoppé par Severus.

- SI je ne m’abuse, pour le moment Regulus appartient à Lord Black. Et vu que Sirius Black et le chef de famille semblent en bons termes, Regulus a raison de l’approcher.

- Tu as raison Rogue, cela servira plus tard à notre maître.

Peter loupe le regard entre Rabastan et Severus.

Depuis qu’il reparle à Lily et que leur amitié est quasiment retrouvée, il arrive à voir au-delà de sa haine pour les Maraudeurs et comprendre les implications politiques de ces familles sorcières et l’importance qu’elles ont pour la société et l’avenir de leur monde. Il ne dit pas qu’il sera ami avec, mais qu’ils pourraient arrêter leurs querelles.

Pendant ce temps, Sirius est arrivé à l’infirmerie et alerte l’infirmière à grands cris.

- Que qu’est-il passé ? Questionne madame Pomfresh en faisant signe à Sirius de l’allonger sur un lit. Depuis combien de temps est-elle inconsciente ?

- Quelques minutes. Nous l’avons trouvée comme ça, ment Sirius. Que s’est-il passé ? Demande-t-il en n’ayant que quelques réponses.

Madame Pomfresh fait des diagnostics.

- Attaque.

L’infirmière fronce les sourcils.

- Quoi ?

- Pas de magie noire, mais des sorts à la limite. Par chance, pas les pires qui puissent exister. Votre amie a de la chance.

Sirius serre les points et essaye de ce souvenir que cela était voulu, que Hermione veut aider Lestrange.

- Est-ce que vous pouvez savoir qui a fait ça ?

Madame Pomfresh le regarde les sourcils froncés.

- Nous trouverons le coupable Monsieur Black, dit la voix calme du directeur qui arrive avec Minerva McGonagall. Pompom ?

- Que des blessures qui seront guéries demain.

L’infirmière continue son examen.

- Un problème ? Demande Minerva.

- Miss Granger s’est protégée. Et ses sorts sont toujours actifs… Pauvre enfant. Si apte à se défendre à un si jeune âge.

Sirius s’assoie, ne pouvant rien dire. Madame Pomfresh ne rend pas compte à quel point elle a raison. Mais dans cette nouvelle vie, Hermione ne subira pas une guerre, pas tant qu’il est en vie.

- N’ayez crainte jeune homme, le coupable sera puni, affirme le professeur de métamorphose.

Non, se dit Sirius. Sauf s’ils arrivent à faire accuser Peter… Tiens ça lui donne une idée… Il se retient de faire son sourire de Maraudeur ou d’ancien prisonnier d’Azkaban.

- Votre grand-père va arriver, dit le directeur.

- Pourquoi ?… Oh… Oh oh…

Albus fait un sourire bienveillant. Il a toujours su que Sirius était un jeune homme brillant. Il espère que la famille Black prendra de nouvelles directions.

- Il semble que Lord Black apprécie Miss Granger et la savant sans famille, il m’a fait parvenir un courrier pour l’informer en cas de problèmes.

Albus soupire, prenant en quelques secondes, des années.

- Je ne pensais pas que cela serait nécessaire, dit-il triste, se rendant compte que certains élèves ont déjà rejoint Tom. Mais espère toujours qu’il peut les aider.

Minerva pince les lèvres, en désaccord avec le directeur. Sirius se retient de sourire, dans son passé/futur, il revoit souvent ce comportement chez elle.

Le directeur et la sous-directrice quittent l’infirmerie une fois qu’Hermione a été soignée.

- Elle va dormir toute la nuit. Mais j’imagine que vous souhaitez rester.

- S’il vous plaît et quand grand-père va venir, je veux être là.

- Bien sûr.

Madame Pomfresh laisse Sirius seul, mais quelques minutes plus tard, un elfe de maison vient apporter de la nourriture au Gryffondor qui grignote en silence. Il sait que ses amis ne seront pas autorisés à entrer. La jeune infirmière ne le permet pas.

- Tu devrais manger plus, il faut que tu sois en bonne santé pour rendre justice.

C’est le silence de Sirius qui inquiète dans un premier Lord Black. Quand il était enfant, si Sirius se murait dans le silence s’était pour comploter quelque chose de bon ou mauvais.

- Lord Black.

- Comment va-t-elle, demande-t-il avec son autorité de chef de famille.

- Tout est soigné, la blessure la plus grave était sa fracture au bras. Sa cheville ira parfaitement mieux demain ainsi que ses bleus. explique l’infirmière qui est revenu en entendant la voix du chef de famille.

- Aucune séquelle, même à son œil ?

- Non. Les blessures aux visages sont souvent impressionnantes mais généralement, moins graves qu’il n’y paraît.

Arcturus se tourne vers Sirius qui acquiesce d’un signe de tête. Lord Black se retient de demander un autre avis.

L’infirmière s’éclipse en silence après avoir vérifié que sa patiente allait bien. Arcturus s’assoie de l’autre côté du lit, une place de choix pour observer les deux Gryffondors et avoir la porte de l’infirmerie dans sa ligne de mire.

Arcturus vérifie que la jeune femme dort paisiblement et observe attentivement Sirius qui finit de manger tranquillement.

Tranquillement.

Trop. Le cerveau du Serpentard qu’il était tourne à plein régime, se demandant ce que ces jeunes trafiquaient. Certes, cela fait des années qu’il n’a pas eu d’interaction avec Sirius, mais il n’a jamais cessé de garder un œil sur lui et il n’a pas souvenir que son petit-fils reste calme alors qu’un de ses proches est blessé, surtout la femme qui partage ses sentiments.

La question est de savoir comment il va aborder le sujet. Une approche trop directe risque de le refermer. Une approche plus subtile aurait plus de résultat, mais Sirius peut être un bon stratège. Arcturus s’est fait avoir lors de leur première rencontre.

- Lorsque j’étais jeune, avec mon groupe d’amis, nous aimions chercher querelles à d’autres élèves. Bien sûr, c’était plus des blagues, et certains d’entre nous avons visités l’infirmerie. Moi compris, sourit-il.

Sirius est étonné de cette confidence, mais se doute que son grand-père veut des réponses. Il en voudrait aussi. Mais il apprécie de connaître son passé.

- Quels genres de blagues ?

Arcturus rigole.

- De ce que je sais, tu n’as nul besoin d’inspiration.

- Mais avoir de nouvelles perspectives est toujours bien, non ?

- Indéniablement. Notre blague favorite était de modifier les boissons avec diverses potions. C’était même devenue une tradition. Chacun, professeur compris, attendait ce que nous avions préparé.

- Tu t’attaquais aux professeurs ? Et vous n’avez jamais été puni ?

- Une fois, pour les potions. Nous étions allés trop loin, mais tant que nos blagues consistaient à changer la couleur des cheveux, des yeux ou de légères modifications physiques, cela allait… Ton directeur était celui qui attendait le plus nos blagues.

Sirius secoue la tête, étonné, mais pas tant que ça concernant Albus qui garde une part joyeuse en lui.

- Tout ça pour te dire que si c’est une blague qui a mal tourné, je peux comprendre.

Sirius le fixe avant d’acquiescer. Arcturus a dit vrai, il était farceur étant jeune, mais il n’avait pas cette rivalité violente entre Gryffondor et Serpentard. Lui a eu une véritable jeunesse, alors que son petit fils, non. En plus de la rivalité des maisons, il y a la guerre. Alors il sait que ce n’est pas une blague qui a mal tourné, mais quelque chose de plus sombre. Mais vu sa relation avec Sirius, il doit avancer prudemment.

- Je sais que tu veux savoir qui lui a fait ça, dit directement Sirius, comme à sa plus grande habitude. Mais cette fois, tu ne peux pas intervenir.

- Celui qui l’a attaqué s’en ait pris à un membre de la famille. Il doit y avoir réparation, dit il d’un ton ferme.

- Je connais les lois familiales, tu me les as apprises. Mais je te le dis, tu ne peux pas t’en occuper. Mais oui, il y aura réparation. Seulement, nous ne pouvons atteindre cette personne tant que nous sommes à Poudlard.

Arcturus se lève et fait quelques pas.

- Me promets-tu que la famille aura réparation ?

- Sur ma magie, répond Sirius tout aussi sérieux que son aîné.


A suivre…

Chapitre 52 : Rétablissement

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


Arcturus se lève et fait quelques pas.

- Me promets-tu que la famille aura réparation ?

- Sur ma magie, répond Sirius tout aussi sérieux que son aîné.

- Bien. Je vois que tu as les choses en main.

Sirius acquiesce.

- Me diras-tu qui s’est ?

Parce qu’Arcturus est persuadé que son petit-fils sait qui a fait du tort à la jeune femme.

- Un autre jour.

Sirius n’a pas menti, Bellatrix payera. C’est elle qui s’acharne sur Hermione. Et cela a commencé avant son arrivée à Poudlard.

Même si parfois Sirius a des doutes sur sa nouvelle position dans la famille Black, il est pour une fois heureux, car dans la Famille, il est au-dessus de Bellatrix qui est aussi née Black, et il compte bien se servir de ce pouvoir. Il ne sait pas comment, mais il trouvera et avec un peu de chance, il ne finira pas à Azkaban.

- Je reviendrai demain voir Miss Granger.

Sirius est étonné, mais ne commente pas.

- Tu devrais te reposer.

Arcturus sous-entend, aller dormir dans son dortoir, mais il n’est pas étonné de le voir s’allonger dans le lit à côté de son amie. Le regard provocateur de Sirius l’amuse. Arcturus s’imagine Sirius plus vieux assis dans son siège au magenmagot, rendant fous tous les sorciers conservateurs.

En partant, il croise le cadet Lestrange et Severus Rogue. De ce qu’il sait, ce dernier a des prédispositions en potions. Avec son œil aguerri, Arcturus voir que Rabastan marche en boitant légèrement et que son épaule gauche est plus crispée que l’autre.

- Lord Black, disent-ils en cœur.

- Messieurs.

En bon Lord, il sait cacher ses émotions, mais il n’oublie pas ce qu’il a vu. Il en parlera à Miss Granger demain. Il a été étonné de recevoir une telle lettre. De ce qu’il sait, Miss Granger et son héritier, ne se connaissent que depuis Septembre. Il ne pensait qu’elle pouvait être si préoccupé de la vie de Regulus. A moins que ses informations venant de Poudlard soient erronées, il ne savait pas la Gryffondor proche de du cadet.

Lorsque Lord Black n’est plus en vue, les deux Serpentards soupirent de soulagement.

- Finalement, je ne crois pas que c’était une bonne idée d’aller vérifier nous-même, murmure Severus.

Rabastan grimace.

- Nous nous sommes comportés comme des Gryffondors… Je ne comprends pas comment ils vivent avec cette témérité, dit Rabastan.

Pendant la rencontre avec les Serpentards, Remus et James se sont rendus à l’infirmerie pour prendre des nouvelles d’Hermione. Sirius les rejoint dans le couloir.

- Demain, elle sera guérie, soupire-t-il.

- Mais ? s’inquiète James.

- Et ton grand-père, que voulait-il ? Demande Remus.

- Grand-père a demandé à être informé si Hermione avait des problèmes.

- C’est une bonne chose, non ? Demande Remus.

- Oui, mais qu’est-ce que ça implique ?

Intérieurement, Sirius connaît la réponse, il y a trop d’indices, mais se l’avouer et à voix haute, est une autre chose, cela mettrait trop la pression. Ils ont autres choses à penser avant cela.

- Je ne peux vous en parler pour le moment… Non pas pour les mêmes raisons qu’Hermione, mais parce que ça la concerne et c’est avec elle que je dois en parler premier.

Il n’avait pas senti le poids de la bague dans sa poche depuis longtemps. James et Remus sont étonnés de la maturité de Sirius, mais ils comprennent ses raisons.

- Je crois comprendre de quoi il s’agit, dit James, faisant lui aussi partie* d’une Noble et Ancienne Famille. Mais tu dois rapidement lui en parler. Hermione est intelligente, elle va comprendre.

Remus regarde ses amis, interrogatif. Pour une fois, il ne comprend pas et n’aime pas ça, mais il sait aussi que lorsque sa concerne les Nobles et Anciennes Familles, il a encore des lacunes dans ses connaissances. C’est un monde à part et ils ne révèlent pas leurs secrets facilement. Remus est persuadé d’en savoir plus que la plupart des autres sorciers, grâce à James et Sirius.

- Je t’expliquerai, dit James à son ami loup-garou.

Remus sourit et apprécie encore plus son amitié avec ses amis. Son amitié avec James et Sirius est hors normes, rien ne les prédestinaient à être amis, eux, issus de familles Nobles et lui, hormis être un loup-garou, vient d’une famille plus modeste. Il se souvient des paroles d’Hermione qui lui a rappelé de profiter des bons petits moments, parce qu’on ne sait pas de quoi l’avenir est fait.

Il a vu des ombres hanter le regard de sa nouvelle amie, alors il a pris très au sérieux ses paroles. Ces ombres l’ont perturbé. Il est persuadé qu’Hermione a vu et vécu des choses trop horribles pour son âge. Par moment, le loup en lui veut la protéger et prendre soin d’elle, mais le loup sait qu’elle appartient à Sirius et il est en paix avec ça ; il apprécie son amitié avec Hermione, qu’importe sa bizarrerie.

Sirius retourne dans l’infirmerie près d’Hermione tandis que les Gryffondors rejoignent leur salle commune où les attendent Lily et Mary. La deuxième, plus pour être avec son amie, bien qu’elle accepte Hermione, Mary n’arrive pas à s’en faire une amie, à l’inverse de la rousse qui l’apprécie de plus en plus, comme Alice, leur amie de Serdaigle.

- Comment va-t-elle ? Demande Lily.

- Il lui faut du repos, mais demain, elle pourra sortir, dit James.

Le petit groupe reste encore dans la salle commune. Remus ne dit rien, mais remarque un changement entre Lily et James qui se sont assis l’un à côté de l’autre sans que Lily grimace ou fasse une réflexion. Le loup-garou se souvient que leur relation s’est améliorée depuis quelques semaines, mais il trouve qu’il y a quelque chose de différent, à moins que ça ne soit qu’une idée. James est tellement fou de la préfète en chef que Remus espère qu’ils formeront un couple un jour.


Hermione ouvre les yeux et grimace quand le soleil agresse ses yeux. Pourtant elle ne bouge pas, reflexe de guerre, pour vérifier l’état de son corps. Aucune douleur. Elle est étonnée durant quelques secondes avant de se souvenir qu’elle était à Poudlard et à l’infirmerie.

Hermione tourne la tête et voit Sirius qui dort dans le lit à côté. Elle prend son temps pour l’observer et apprécier ce qu’elle voit. L’idée de le rejoindre dans son lit lui traverse l’esprit ; mais se retient, ce n’est ni le lieu ni le moment, mais un jour…

Un sourire se forme sur son visage. Hermione se rend compte qu’elle est vraiment heureuse et c’est en grande partie grâce à Sirius. La jeune femme se promet qu’elle fera tout pour avoir d’autres moments de bonheur.

- Il n’a pas voulu vous laisser seule, murmure Madame Pomfresh. Enfant têtu, se dit-elle à elle-même mais Hermione l’entend.

Hermione rougit mais garde son sourire.

- Comment vous sentez-vous ?

- Bien. Aucune douleur.

L’infirmière jette quelques sorts de vérifications et effectivement, tout va bien.

- Le directeur a pris votre agression très aux sérieux. Une annonce va être faite ce matin. Le coupable sera puni… Mais cela ne vous perturbe pas. Allez-vous faire quelque chose de stupide ?

- Stupide ?

Malgré elle, l’infirmière jette un coup à Sirius.

- Non. Je ne ferai rien de stupide.

Madame Pomfresh lui jette un regard suspicieux. Elle comprend maintenant pourquoi cette jeune femme qui semble réfléchie et calme est amie avec les Maraudeurs. Quand elle va dire ça à Minerva…

Une lettre ensorcelée arrive pour Hermione lui annonçant qu’une salle a été mise à disposition pour son entretien avec Lord Black durant le petit déjeuner. Hermione est étonnée de toutes les dispositions qui sont prises lors des rencontres avec les Lords. Sirius lui a dit que c’était des choses qui arrivaient souvent, mais que ça restait à la discrétion des Familles.

Madame Pomfresh s’éclipse laissant Hermione mettre des vêtements propres et réveiller Sirius. Hermione vérifie qu’elle est seule avant de se pencher et d’embrasser son petit ami qui grogne.

- Debout Belle au bois dormant.

- Non, pas envie, dit il y en l’entraînant sur le lit et lui volant un baiser. Bonjour jolie demoiselle.

- Bonjour charmant jeune homme.

Ils profitent de ce moment à deux pour échanger quelques baisers. Et comme tout jeune homme qu’il est, son corps lui rappelle qu’il est de plus en plus épris de sa petite amie.

- Je crois qu’il est temps d’y aller, dit Hermione, qui une nouvelle fois ne loupe rien de l’état de son petit ami.

Au début, la jeune femme était gênée, mais maintenant, elle est flattée. Il faut dire que ses expériences précédentes avec Ron étaient différentes et bizarre à bien y réfléchir.

Elle lui vole un dernier baiser avant de se reculer.

- Non, grogne Sirius qui se retourne et se met sur le ventre.

- Allez, debout, tu dois te rendre au petit déjeuner. Dumbledore doit faire une annonce sur mon attaque. Je voudrais ton avis sur les réactions de certains, dit-elle avec un regard appuyé.

Hermione ne veut pas prononcer le nom de Rabastan, ne voulant pas qu’il ait des problèmes, surtout que Bellatrix va le laisser tranquille durant quelque temps.

- Tu seras où ?

- J’ai un rendez-vous, s’amuse Hermione.

- Quoi ? Avec qui ? Dit Sirius se redressant.

Hermione pouffe de rire.

- Avec Lord Black. Nous avons à discuter.

Ils se dirigent vers la pièce où Hermione à son rendez-vous.

- Et je ne peux pas venir ?

- Si tu pourrais.

- Mais ?

- Mais j’ai besoin de voir le comportement de ton grand-père quand tu n’es pas là.

- Tu ne lui fais pas confiance ?

- Il est le chef des Black et je ne le connais pas… Je suis méfiante.

- Il t’apprécie.

- Comment tu sais ça ? Demande Hermione suspicieuse.

- Il est passé hier pour te voir…

Hermione ouvre le bouche d’étonnement. Sirius rigole.

- J’ai fait la même tête que toi. J’ai été surpris moi aussi, mais je pense que Lord et Lady Black t’apprécie.

- Je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle ou pas.

- Une bonne. Il faut voir les choses positives… Je peux venir alors ?

- Non, rigole Hermione. Va faire l’espion.

- Tu m’as pris pour Rogue ?

- C’est sûr que tu n’as pas son talent dans ce domaine.

- Personne ne l’a… Punaise. Je viens de lui faire un compliment, frisonne Sirius.

- T’en fait pas, on ne le répétera pas… Mais…

- Je sais, je vais le surveiller.

- Parfait.

Le jeune couple s’embrasse avant que Lord Black accompagné du directeur arrivent.

Après les salutations d’usages, le directeur s’assure qu’Hermione va bien avant de partir avec Sirius vers la grande salle. Hermione profite de ses derniers instants pour rassembler son courage et ses esprits. Elle espère que le petit déjeuner se passera bien, les enjeux sont énormes.


A suivre...

 

Chapitre 53 : Petit-déjeuner

Beta DrayMione Potter-Malfoy


Après les salutations d’usages, le directeur s’assure qu’Hermione va bien avant de partir avec Sirius vers la grande salle. Hermione profite de ses derniers instants pour rassembler son courage et ses esprits. Elle espère que le petit déjeuner se passera bien, les enjeux sont énormes.

- Allons déjeuner.

Ils s’installent en silence.

- Je vois que vous allez mieux.

- Oui. Merci pour votre visite.

Arcturus acquiesce. Ils avancent vers la table installée pour l’occasion et Lord Black, en bon gentleman, tire la chaise pour Hermione qui est étonnée mais qui le remercie.

- Mon petit-fils aurait-il oublié ses bonnes manières ?

- Disons que ses manières lui sont propres.

- Est une façon de dire qu’elles ne sont pas parfaites ?

Hermione hausse un sourcil, se retenant de le défier. Le petit déjeuner apparaît mais aucun n’y touche.

- Si c’était le cas, qu’est-ce que vous feriez ?

Arcturus s’est fait prendre à son propre jeu. Décidément, cette jeune femme le surprend, elle a une façon d’agir différente qui va en remuer plus d’un. Mais Arcturus n’a pas dit son dernier mot.

- Savez-vous pourquoi j’ai fait de Sirius mon héritier ?

- Parce que ses parents sont fous ? Dit-elle en le fixant droit dans les yeux.

Hermione provoque n’ayant pas aimé le début de leur conversation. Sirius n’est peut-être pas l’héritier parfait selon les Black, mais il est une personne en or et le chef de famille doit le comprendre.

La jeune femme s’attend à des représailles mais contre toute attente Arcturus rigole. Un vrai rire comme il n’en a pas eu depuis longtemps. Il sait que ce n’est pas très poli dans ce genre de conversation, mais pour une fois, il se moque des conventions. Et même s’il ne l’avouera jamais à voix haute, son fils n’a pas une santé mentale irréprochable.

Hermione est d’abord estomaquée avant de sourire. Elle en profite pour boire quelques gorgées de thé.

- Vous êtes rafraîchissante Miss Granger… Peu de personne ose me dire ce qu’ils pensent de ma famille.

Hermione se retient de lui parler de Bellatrix, ça serait outrepasser sa chance. Ils commencent tous les deux à manger.

- Et votre femme ?

- Ah mais, elle est une exception et je suis sûr que vous en êtes une pour Sirius… Pour en revenir à lui, je l’ai choisi car déjà enfant, il était différent, il voyait les choses différemment et quelque part, je me suis reconnu en lui… Et en tant que chef de famille, je me devais de prendre la bonne décision pour la pérennité des Black.

- Une très bonne décision, bien qu’il y ait des petits problèmes.

Hermione pense notamment à la vie d’adulte de Sirius et à son refus d’avoir à faire quoi que ce soit avec sa famille. La jeune femme se rend compte des changements apportés dans la jeunesse de Sirius. Parce que sans leur balade sur le chemin de traverse, ils n’auraient pas croisé Lord Black. En y réfléchissant, Hermione pense que c’est à ce moment que les choses ont commencé à réellement changer.

- Mais je concède que Sirius a sa part de responsabilité.

- Il change à votre contact.

- En bien j’espère.

- Vous en doutez ?

- Les conséquences des changements sont parfois imprévisibles, dit-elle très sérieuse en pensant à Regulus.

Elle essaye de le sauver, lui et d’autres mais est-ce qu’il y aura plus de positif ou de négatif et quelle vie auront-ils après cela ? Peut-être que c’est leur destin d’avoir des vies courtes et sombres.

- Mais si nous n’essayons pas, le monde restera le même ou pire si des personnes mal intentionnées agissent. Au final, nous ne serions pas pires qu’eux avec notre inactivité, dit Arcturus.

Hermione se rend compte du changement radical qu’a pris Lord Black dans sa façon de penser et effectivement, c’est une très bonne chose. Un véritable sourire apparaît sur son visage.

- Puis-je connaître la raison véritable de notre entretien ?

Continuant sur sa franchise, la jeune femme se lance.

- Que comptez-vous faire pour Regulus ? Sur le long terme.

- Pourquoi votre intérêt se porte-t-il sur lui ?

- Je l’aime bien et quand j’aime quelqu’un, je ferais n’importe quoi pour lui. Et parce que Sirius tient à son petit frère même s’il a dû mal à l’exprimer.

- Vous savez que Regulus est sous ma protection.

- Oui jusqu’à sa majorité, dit-elle ferme. Et après ? Voldemort le veut, il ne va pas renoncer.

- Que me proposez-vous ?

- Tuer Voldemort, dit-elle froidement.

Arcturus est étonné. Il se demandait comment la jeune femme allait survivre dans la famille Black, mais elle aussi a une part sombre en elle. Plus sombre que ce à quoi le chef de famille s’attendait, surtout venant d’une si jeune femme.

- Vous pourriez aller à Azkaban.

- Ou on me décernera l’Ordre de Merlin… Mais sa mort viendra plus tard… Je sais que Voldemort a été contrarié de ne pouvoir récupérer le médaillon et je suis quasiment sûre qu’il n’a pas renoncé à l’objet. C’est important pour lui.

- Vous semblez le connaître bien mieux que certaines personnes qui lui sont proches.

- Être éloignée donne une autre perspective.

Arcturus est persuadé qu’il y a autre chose… Mais elle garde bien son secret et c’est tout à son honneur, surtout avec le mage noir qui prend en puissance. Il pourrait en faire sa cible.

- Je ne suis pas experte en ce qui concerne les lois familiales, mais n’y a-t-il pas quelque chose qui peut être fait ?

- Votre raisonnement est très Serpentard.

- Regulus l’est. Je ne pense pas qu’il soit capable d’affronter sa famille comme l’a fait son frère… Ne parlons pas de ce faux Lord. Il est difficile de lui dire non en face.

- Êtes-vous sûre de ce que vous avancez ?

- Oui.

- Et si Regulus refuse l’offre de ce soi-disant Lord ?

Hermione le fixe quelques secondes. Arcturus comprend et soupire. Il se sent vieux. Gérer la Famille sans son hériter est lourd, surtout avec son âge. Et Sirius n’a pas accepté clairement son héritage, bien que Lord Black ait senti la magie familiale sur la bague d’héritier que Sirius a dans sa poche. Bague protégée par des sorts posés par Sirius.

- Sirius et moi ferons tout pour le protéger. Mais de retour à Poudlard, nous ne pourrons lui garantir une complète protection, explique Hermione qui a déjà réfléchi à la situation.

Hermione se rend compte que leur timing est plus serré que dans ces calculs. L’idéal serait de s’attaquer à Tom durant l’été. Mais pour cela il lui faut l’accès à la coupe… En espérant que Nagini n’ait pas été encore créée.

- Je vois dans vos yeux une lassitude, comme si vous aviez vécu plus que votre âge, dit-il compatissant, s’attachant à la jeune femme… Je peux vous aider, propose-t-il après quelques secondes de silence.

- J’adorais vous en dire plus mais…

- Sirius est contre.

- Non au contraire. Mais il y a certaines choses que je me dois de garder pour moi.

- S’appuyer sur quelqu’un de confiance à parfois du bon.

- Sirius m’aide beaucoup.

- Bien… En ce concerne Regulus, je vais voir ce que je peux faire…

- Merci, dit Hermione soulagée.

Mais elle aussi va continuer à réfléchir à des solutions. Il y a bien la solution où Sirius redeviendrait officiellement un Black, mais, non seulement elle n’est pas sûre que Sirius soit pour et une attaque est vite arrivée. Lord Black a la notoriété pour se faire respecter, et Sirius devra faire deux fois plus ses preuves… Non ce n’est pas une solution, il faut une loi. Tom sera plus contraint, il n’est pas encore dans sa toute puissance et garde un certain respect pour les lois des magies familiales.

- Il y a autre chose.

Hermione est étonnée.

- Vous semblez toujours inquiète.

- Sirius m’a dit que vous saviez pour le journal.

- Savoir est un bien grand mot, dit Arcturus honnête.

C’est la meilleure stratégie à avoir avec Hermione.

- Je sais qu’il concerne ce faux Lord, mais dans quelle mesure et pourquoi est une autre affaire, dit-il contrarié.

Arcturus a fait d’innombrables recherches, et il n’en a pas ressorti grand-chose étant donné qu’il partait de rien.

Hermione comprend la frustration de son aîné, ressentant la même chose lorsqu’elle ne trouve pas la réponse.

- Je ne suis pas experte en magie noire, mais imaginez que c’est (ce soit) la pire facette de magie, décide de dire Hermione.

- Et cette magie touche ces objets ?

- Oui.

- Il y a d’autres objets, affirme Arcturus.

Hermione acquiesce. Elle est soulagée qu’il aborde le sujet.

- Avez-vous déjà entendu parler de la coupe de Helga Poufsouffle.

Grace à des années d’entrainement, Lord Black cache son étonnement.

- C’est un objet ancien et perdu. Êtes-vous sûre que cet objet intéresse le faux Lord ?

- Oui.

- En quoi cet objet peut aider ce Lord à prendre le pouvoir.

- C’est l’inactivité et la peur des sorciers qui l’aide à prendre le pouvoir. Ces objets servent pour un dessein plus personnel.

- Je vais commencer mes recherches, soupire Arcturus.

Il voit un sourire espiègle sur le visage de la jeune femme.

- A moins que vous me cachiez d’autres informations ?

- Je sais où est la coupe.

Du moins elle l’espère, mais avec ses recherches, le médaillon a été créé assez rapidement avec la coupe. Vu que Tom n’a pas eu le médaillon, il a dû confier la coupe à Bellatrix. Et le journal se trouvait déjà chez Lucius…

- Il ne manque pas grand-chose pour que vous puissiez aller chez les Serpentards… Allez-vous me dire où elle se trouve ?

- Elle est à Gringotts.


- Où se trouve Miss Granger ?

- Toujours en rendez-vous avec Lord Black, répond Sirius au professeur Slughorn.

- Oh… Bien, bien. Vous lui direz que si elle souhaite accéder à la salle de cours pour travailler la potion du jour, elle est la bienvenue.

- Je lui dirai, dit Sirius ferme.

Sirius et James se disent que ce sorcier est très mauvais pour cacher ses émotions et qu’il montre un peu trop d’intérêt pour elle. Sachant comment le professeur se comporte, il se méfiera. Bien qu’il se méfiait déjà avant vu que c’est lui a parlé des horcruxes à Tom.

C’est à la fin des deux heures de potions qu’ils trouvent Hermione les attendant dans le couloir. Elle a l’air épuisée. Sirius s’approche rapidement d’elle et la prend dans ses bras où elle s’y installe avec plaisir.

- Ca s’est mal passé ?

- Non très bien, mais avec les enjeux, c’était stressant.

Ils laissent partir l’ensemble des élèves avant de se diriger vers le cour de sortilèges.

- Tu lui as parlé de… commence Sirius.

- Laisse-lui quelques minutes, le coupe James qui voit Hermione plus blanche qu’à l’accoutumée.

- Ça va. Il va chercher une solution à long terme pour ton frère, dit Hermione après avoir lancé une bulle d’intimité. Et je lui ai dit où était la coupe.

- Vu ta tête il l’a mal pris.

- Au début, il ne m’a pas crue et j’ai senti sa magie s’activer.

- Mais ? Demande James qui veut connaître le fin mot de l’histoire.

- Je lui ai juste demandé de se rappeler qui elle était.

- Il va faire ouvrir le coffre ?

- Il voulait lui parler…

- Quoi ?! Dirent-ils en cœur.

- Je lui ai déconseillé. Elle est folle mais pas stupide. Elle pourrait la déplacer.

- Donc on va pouvoir la récupérer.

- Dès qu’il aura trouvé une raison valable pour le faire.

- C’est logique, coupant James qui va pour s’exclamer.

- Une raison valable lui donnera moins de raison d’être soupçonneuse… Tu l’as mis en garde pour les sorts ?

- Non. J’en ai déjà dit beaucoup.

- Mais c’est une bonne avancée, commente James.


A suivre…

Pour une fois, je n’ai pas coupé au mauvais moment.

A bientôt

chapitre 54 : Resserrer les liens

 Beta Dray Mione Potter-Malfoy


- Une raison valable lui donnera moins de raison d’être soupçonneuse… Tu l’as mis en garde pour les sorts ?

- Non. J’en ai déjà dit beaucoup.

- Mais c’est une bonne avancée, commente James.

- Dès qu’il nous aura rendu la coupe, rajoute Sirius plus morose.

- Il l’étudiera, mais je pense qu’on peut lui faire confiance.

- Hermione, avertit Sirius. On ne peut pas…

- Si, on peut. Tu peux. Les choses ont changé, dit Hermione doucement. Il fait des efforts, mais ça doit marcher dans les deux sens.

- J’ai un lourd passé avec ma famille, ce n’est pas facile de changer.

- Je sais… Je ne te dis pas d’aller vivre chez lui, mais de faire un pas après l’autre… Et pour la guerre, il sera un atout s’il est de notre côté.

- Il le sera ?

- Oui, affirme-t-elle.

- C’est un changement important, pense Sirius.

Dans son autre passé, Arcturus était parti se réfugier dans sa maison de campagne et n’avait plus fait attention à ce qui pouvait se passer dans le monde sorcier. Quelque part Sirius lui en veut pour ça. Il avait du pouvoir, il aurait pu intervenir. Cela n’aurait peut-être pas changé grand-chose, mais certains auraient sûrement réfléchit en voyant un Lord qui n’était pas du côté de Lord Voldemort. Peut-être que Sirius aurait eu une vie différente mais ça, il ne le saura jamais.

- OK, c’est à ce moment que je ne comprends plus rien, dit James qui rejoint Remus devant la salle de classe.

James s’en va en souriant, content de voir Sirius plus heureux. Son meilleur ami change dans le bon sens, il y a moins d’ombre dans ses yeux et il fait moins de cauchemars.

- Parfois j’aimerais tout leur dire, soupire Sirius.

- Je comprends, mais te vois-tu leur dire que James va mourir des mains de Tom, et que Remus sera blâmé pour sa lycanthropie, tout ça pour mourir dans une guerre et les laissant tous les deux avec des petits garçons qu’ils ne verront pas grandir… cela leur fera plus de mal que de bien.

- Merde.

Hermione arrête son sort.

- C’est le mot juste.

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvre. Tous les élèves rentrent. Hermione sent quelque chose toucher sa main. Elle attrape le petit morceau de parchemin et part s’asseoir à côté de Lily. James et Sirius s’assoient côte à côte, derrière les filles. Une fois le cours commencé, elle le lit.

« Ravie que tu ailles bien, R »

- Qui t’écrit, demande Sirius.

- Mon deuxième petit ami, dit Hermione espiègle.

- On va te croire, dit James.

Hermione se retourne et lui tire la langue.

La journée se passe tranquillement, Hermione n’essaye pas de contacter Rabastan, elle le fera plus tard pour savoir ce qu’il en est avec sa famille et Tom.

Dumbledore a pris très au sérieux l’attaque et compte bien découvrir qui l’a attaquée. Avec un peu de chance, elle pourra faire accuser Peter…

Mais là, la jeune femme a besoin de calme et d’analyser seule et avec Sirius sa discussion de ce matin. Il y a peut-être des choses qui ont été sous-entendu et qu’elle n’a pas saisi.

Lily lui rappelle aussi son besoin de vengeance contre Peter… Heureusement pour elle, ses amis s’occupent des détails, elle n’aura qu’à jeter les sorts une fois dans la chambre du Serpentard… Mais plus tard.

Hermione et Sirius profite d’un moment à deux dans la salle sur demande.

- Pourquoi cet air sérieux ?

- Une partie de moi veut faire complètement confiance à ton grand-père.

- Mais il est un Serpentard.

- Mais je ne le connais pas enfin, très peu et durant la guerre, j’ai fait confiance à certaine personne et ça ne s’est pas forcement bien fini.

Sirius se demande ce qui s’est passé durant cette période. Elle lui en a parlé, mais pas tout.

- Et je ne t’aide pas en ayant moi-même des doutes.

- Au contraire, cela m’évite de trop espérer. Cela m’évitera une chute brutale.

- Je te rattraperai… Où étaient Harry et Ron ?

- Avec Ron, il y avait des hauts et des bas, et Harry avait beaucoup de chose à penser. A la fin, il déprimait et n’était plus lui-même. Je devais être forte et réfléchir pour trouver des solutions. Et au final, j’ai foiré.

- Tu as tout essayé, et seule contre une armée…

- J’étais destinée à mourir.

Ils restent quelques minutes en silence.

- Finalement, passer à travers le voile n’est pas le pire destin que j’aurai pu avoir.

- Tu dois juste me supporter.

- Il y a pire, sourit-elle avant de l’embrasser.

Avant, elle aurait passé plusieurs jours à déprimer, mais avec Sirius à ses côtés, elle pourrait déplacer des montagnes. Et bien que Harry et Ron étaient ses meilleurs amis, avec Sirius s’est différent, elle sait qu’il sera toujours là à ses côtés. Passer à travers le voile a été la meilleure chose qui lui soit arrivée.


Cachés sous la cape d’invisibilité, Remus et Hermione suivent Rabastan et Severus qui leur ouvrent la voie vers la chambre. Et vu qu’ils sont respectés au sein de leur maison, personne ne s’approche. Et Regulus est là en renfort pour éviter tous les problèmes.

Ils soupirent tous les quatre de soulagement lorsque Severus referme la porte du dortoir.

- Ses affaires sont par-là, dit Rabastan.

- J’en reviens pas qu’on va fouiller dans les affaires de ce rat, grimace Hermione. En sortant, je vais prendre un bain.

- Dépêchons-nous, mon nez me démange.

- Ne vous plaignez pas, nous vivons avec lui depuis sept ans, dit Severus.

Les deux Gryffondors frissonnent, faisant apparaître une grimace moqueuse sur le visage de Severus. Ils jettent leurs sorts et referment le placard avec précaution en s’assurant qu’ils n’ont laissé aucune trace.

- Hermione, pouvons-nous discuter quelques instants.

- Bien sûr.

Seulement Rabastan reste silencieux quelques secondes.

- Bellatrix me laisse tranquille. Espérons que ça dure.

- Profite de ton calme à Poudlard, parce qu’après ça sera fini.

- Tu me déprimes.

Hermione est désolée de sa brusquerie, mais elle doit voir si Rabastan est assez fort pour résister à la folie de sa belle-sœur.

- Oh mais ça vaut pour chacun d’entre nous. On n’aura plus ces murs pour nous protéger.

- Tu auras Lord Black.

- J’aurai ma baguette pour me protéger, dit-elle avec détermination. Non pour attaquer. Je ne le laisserai pas prendre plus de pouvoir.

- Tu es plus courageuse que beaucoup d’entre nous.

- Peut-être, mais à plusieurs nous serons plus fort et nous pourrons le stopper.

- Et le ministère ?

Hermione hausse un sourcil.

- Sérieusement ? Écoute, j’ai vécu des choses horribles dans ma vie, non ne dis rien, je ne dis pas ça pour me plaindre ; mais j’ai appris que si tout le monde attend, personne ne va bouger tandis que Voldemort en face ne va pas rester inactif. Au final nous allons nous terrez dans la peur et subir… Et ça, je m’y refuse. Je me battrai jusqu’à la mort s’il le faut, mais je ne resterai pas inactive.

Rabastan et Severus sont étonnés d’un tel discours mais intérieurement cela leur donne envie de la suivre. Elle fera un bon leader se dit Severus. Il préféra la suivre elle plutôt que Dumbledore.

- Je te suivrai, dit Remus fermement, inspiré par son discours.

Bien sûr, il l’aurait quand même suivi, mais là, encore plus. Hermione ne se rend pas compte de l’aura qu’elle a. Les Maraudeurs seront derrière elle, mais le loup-garou est persuadé que deux serpentards seront à leurs côtés.

- Nous ne pouvons te dire que nous serons aussi présents que toi, dit Severus, mais c’est bon de savoir que quelqu’un d’autre est présent.

Hermione n’est pas étonnée de la déclaration de Severus, et elle est ravie de savoir qu’il a déjà son côté espion à savoir certaine chose avant les autres, parce qu’Hermione est persuadée qu’il sait pour l’Ordre du Phénix.

Hermione acquiesce. C’est avec un léger sourire qu’Hermione rejoint la salle commune avec Remus.

- Oui tout s’est bien passé, répond Remus avant que le groupe leur demande.


A suivre… 

Chapitre 55 : Passé douloureux

Beta Dray Mione Potter-Malfoy


Attention, il y a une partie assez sombre.

Bonne Lecture.


Hermione acquiesce. C’est avec un léger sourire qu’Hermione rejoint la salle commune avec Remus.

- Oui tout s’est bien passé, répond Remus avant que le groupe leur demande.

- Parfait, dit Lily avec un sourire légèrement flippant.

Là où les autres frissonnent, James sourit amusé, ce que les deux autres Maraudeurs ne loupent. Leurs regards se croisent et silencieusement se mettent d’accord pour savoir ce qui se passe avec leur meilleur ami.

- J’ai hâte d’être à demain, mais en attendant je vais faire ma ronde. Bonne soirée.

- Je vais finir mes devoirs, dit James qui à son tour s’éclipse dans le dortoir.

Sirius et Remus attendent que James ne soit plus en vue pour comploter comme ils le font pour faire une farce.

Mary part rejoindre un autre groupe de travail et Hermione fait venir à elle ses parchemins pour se mettre à jour dans ses cours. Et le cours de DCFM lui pose des difficultés. Non pas parce qu’elle trouve cela compliqué mais parce que le devoir doit porter sur les impardonnables. Il faut expliquer ce qu’ils en savent et s’ils ont eu une expérience avec l’un d‘eux. Ce devoir lui fait remonter plein de souvenirs trop douloureux.

Elle est incapable d’écrire le moindre le mot alors elle se concentre sur la conversation de son petit ami avec Remus.

- Bien sûr qu’il nous cache quelque chose mais quoi ?

- Je me demande ce que Lily lui a dit…

Hermione pouffe de rire, amusée de leur réflexion, alors que c’est évident à ses yeux.

- Ma merveilleuse petite amie aurait-elle quelque chose à nous dire ?

- Ce n’est pas ce qu’elle a dit, mais plutôt fait… dit-elle mystérieuse.

Les deux garçons la regardent intéressés.

- Et c’est ? s’impatiente Remus.

- En temps normal c’est Sirius qui n’a pas de patience, pas toi.

- Lily t’a parlé ? Demande Sirius.

- Non.

- Tu ne vas pas parler ? Boude faussement Sirius.

- J’essaye d’aiguiser votre sens de la déduction.

Remus se met à réfléchir tandis qu’Hermione et Sirius se fixent. Il cherche la réponse sur son visage. Hermione finit par hausser un sourcil.

- Sérieusement ? James, Lily… Lily, James… Non, tu ne vois pas ?

- Oh mais que je suis con, dit-il en secouant la tête.

- Ok, vous faites encore votre truc bizarre.

- Lily a dû accepter un rapprochement avec James, explique Sirius qui ne veut pas laisser son ami dans la confusion.

-Oh… Oh ! Le petit cachottier. Ils sont discrets.

- Sauf quand tu tombes sur eux au détour d’un couloir et qu’ils ont un échange privé, dit Hermione.

Sirius se lève.

- Non, dit Hermione.

- Mais…

- Non, tu n’iras pas.

- Mais… C’est James et Lily.

- Aurais-tu apprécié qu’on te questionne sur ta relation avec Hermione ? Demande Remus qui lui aussi avait bien envie d’aller voir James.

Sirius souffle et se rassoie. Remus est impressionné de la maturité de son ami. Avant, il n’en aurait fait qu’à sa tête. A moins qu’il n’écoute qu’Hermione, ce qui est aussi une possibilité. Et ça correspondrait plus au caractère de son ami.

- James et Lily… dit-il souriant nostalgique pensant aux souvenirs de ses amis plus vieux.

- Pourquoi il ne nous en a pas parlé, se demande Remus.

Hermione réfléchit à la question.

- Je n’étais pas là avant, mais de ce que j’ai compris, ils ont un passé tumultueux. Peut-être était-ce plus simple pour eux de faire un essai sans toute la pression que les autres élèves mettraient. J’ai bien vu avec Sirius la façon dont notre couple était suivi ; ce qui est flippant soit dit en passant. Ils ont besoin d’une base saine et solide pour construire un couple solide qui va durer.

Hermione insiste sur le dernier pour faire comprendre à Sirius que s’il veut voir un bébé Harry arriver, il doit se comporter comme un adulte.

- Ils nous en parleront en temps voulu et lorsque ça arrivera, on fera semblant de ne pas savoir.

Vu que la conversation semble close, Hermione retourne en soupirant sur son devoir. Sirius se penche sur ce qu’elle fait. En voyant de quel devoir il s’agit, il pose son bras sur ses épaules et la rapproche de lui. Il l’embrasse sur la tempe. Hermione sent ses yeux la piquer, elle se retient de verser une larme, parce que si elle commence, cela risque de ne pas se finir tout de suite. Et expliquer pourquoi n’est pas une option.

- Tu crois que le prof m’en voudra si je ne lui rends pas de devoir ?

- Tu risques d’avoir une heure de colle.

- Je ne peux pas, c’est trop dur.

Hermione cache son visage contre le torse de son petit ami et respire son odeur ce qui l’aide à se calmer.

- Écris ce que tu sais sur les impardonnables et pour l’autre partie ne l’écrit pas… certes, ça sera la première fois que tu ne rendras pas un devoir, mais on s’en moque.

- Et toi, qu’as-tu écrit ?

C’est au tour de Sirius de perdre les couleurs sur son visage.

- J’ai mis en deuxième partie que ma famille connaît bien ces sorts et que je ne souhaitais pas en parler.

En entendant le ton rauque de Sirius, Hermione se redresse, inquiète. Elle réfléchit à toute vitesse aux évènements qui se sont déroulés dans la vie d’adulte de Sirius, mais rien concernant les impardonnables. Cela doit remonter à son enfance et cette partie c’était à Harry qu’il se confiait.

Néanmoins très inquiète et Harry n’étant pas là, elle allait lui poser la question, mais se retient, il n’a pas probablement pas envie d’en parler.

Étonnamment, c’est Sirius qui en parle de lui-même.

- Je ne t’ai jamais raconté dans quelle circonstance je me suis retrouvé chez les Potter ?

- C’est à ce moment que je vous laisse.

- Tu peux rester Remus, dit Sirius.

Le loup-garou acquiesce, mais refuse la proposition.

- Je connais ton histoire et moi aussi j’ai une vie sociale, dit-il sur le ton de la plaisanterie pour alléger l’atmosphère.

Hermione jette une bulle d’intimité et attend que Sirius parle. Il rassemble ses idées. L’enfant apeuré qu’il était à cette époque ne veut pas en parler et veut enfouir ses souvenirs très profonds, mais il n’est pas encore en paix avec cela et peut-être qu’en parler avec Hermione lui fera du bien. Ayant besoin d’un contact rassurant, il prend les jambes d’Hermione pour les poser sur les siennes et enroule son bras autour de sa taille. Son autre main est sur la cuisse de la jeune femme. Hermione pose doucement sa main sur la sienne et pose son autre main sur sa nuque.

Ils font abstraction des autres qui leur jettent des regards curieux.

Elle attend presque immobile qu’il parle.

- J’imagine qu’ Harry t’a parlé du climat qui régnait au Square.

- Oui, dit-elle d’une petite voix.

- Eh bien, c’était pire. Je ne pouvais pas tout lui raconter, il avait déjà trop de cauchemars dans sa tête.

Hermione lui caresse la nuque pour lui montrer qu’elle est là et comprend son besoin de protection envers Harry.

- Ma mère n’était, n’est pas saine d’esprit et parfois on arrivait à esquiver, mais mon père était plus… Vicieux. Il ne sévissait pas souvent mais notre corps nous le rappelait longtemps…

Sirius a quelques cicatrices bien cachées sous ses vêtements. Souvenirs de son père.

- Mais cet été-là, après m’avoir jeté des objets lourds, ma mère s’est acharnée sur moi, elle a pris sa baguette et j’ai reçu des sorts de brûlures, de découpe et… de Doloris…

Elle sent les doigts de Sirius se refermer et la serrer lui faisant presque mal, mais cela n’a pas d’importance. Elle veut réduire en miettes ses deux horribles sorciers.

- J’ai eu l’impression que ça durait des heures… Cette souffrance indescriptible…

Tout le corps de Sirius frissonne. Il n’y a que le contact d’Hermione qui le maintien dans la réalité.

- C’est Regulus qui l’a fait arrêter avant de me tuer… Je ne pouvais pas bouger, tout mon corps était douloureux, je saignais aussi, et une partie de moi voulait… Bref… Je suis resté seul dans cette pièce jusqu’à la tombée de la nuit. C’est Regulus qui est venu me chercher pour m’aider à aller dans ma chambre. Mais je ne pouvais plus supporter. C’était trop, alors je me suis dirigé vers la porte, passé les protections et utilisé mes dernières forces pour transplaner chez les Potter…

Avec le recul, il aurait dû emmener Regulus. Cela restera l’un de ses plus grands regrets, bien qu’il s’amoindrisse lorsqu’il se rapproche de son cadet.

Hermione le serre dans ses bras et attend qu’il se détende un peu.

- J’ai envie de tuer tes géniteurs, dit-elle après plusieurs minutes de silence ou tous deux se remettent de leurs émotions.

- Tu n’imagines pas le nombre de fois où j’ai rêvé de le faire… Mais je ne sais pas si je le pourrai réellement… Tuer des mangemorts, oui, mais là.

- Tuer quelqu’un de sang froid ou tuer pour sa vie sont deux choses bien distinctes qui nous différencient des monstres.

- Merci.

Il l’embrasse en frôlant ses lèvres, ils prennent leur temps, aucun ne veut se presser et savourent juste le contact de l’autre. Et les deux jeunes amoureux qu’ils sont, sans oublier les atrocités, sont vite rattrapés par leurs hormones, mais ce n’est ni le lieu, ni le moment. Mais reste proche l’un de l’autre. En silence, juste à profiter du moment et finalement de la chance qu’ils ont.

Mais Hermione aussi est rancunière et son cerveau réfléchit à moyen de faire payer les géniteurs de Sirius.

- N’y a-t-il pas un service au ministère qui gère la maltraitance des enfants ?

- Si, mais je ne veux pas étaler ma vie à un gratte papier qui pourrait se réjouir de ma situation.

- Dans ce monde tu n’es qu’un jeune adulte bientôt diplômé de Poudlard, pas un criminel reconnu et en fuite. De plus, je pense qu’ils sont tenus aux secrets.

- Je ne veux plus en parler. Jamais, dit-il ferme.

Hermione le sentant bouger sous elle, raffermit sa prise. Elle peut comprendre son point de vue, mais étant contre l’injustice, elle refuse de baisser les bras.

- Au contraire, je pense que cela pourrait t’aider à avancer. Ce que tu as vécu s’est passé il y a des années et tu en parles comme si cela était arrivé il y a quelques mois… Tes parents doivent payer Sirius. S’il existe une loi ou un système légal, nous nous en servirons. Ils ne resteront pas impunis.

En sentant le corps de Sirius se détendre, Hermione soupire intérieurement. Elle a bien compris ou était le problème. Ses géniteurs s’en étaient sortis sans être inquiétés des crimes qu’ils ont commis.

- Et si tu ne le fais pas pour toi, fait le pour Regulus. Tu dois être fort pour vous deux.

- Qu’as-tu comme brillante idée ?

- Je ne sais pas si elle est brillante, mais si tes géniteurs sont reconnus par le ministère pour leurs crimes, ils pourraient finir à Azkaban et le chef de famille pourrait le prendre officiellement sous sa protection et l’éloigner de Voldemort. Sauf si ton grand-père ne peut p…

Sirius ne la laisse pas finir sa phrase et l’embrasse franchement.

- C’était une bonne idée ?

- Une brillante idée.

Hermione lui fait son plus beau sourire.

- Il faut que j’envoie une lettre à Lord Black, dit-il souriant.

- Oui, demain, mais tu dois aussi demander un rendez-vous au ministère, dit-elle d’une voix prudente.

Sirius perd son sourire.

- C’est la partie désagréable du plan, désolée.

- Pourquoi faut-il qu’il y en ait toujours une ? Se plaît le Gryffondor.

- Parce que ça serait trop facile sinon.

- Bien… Demain…

- Demain. Le rassure-t-elle.

- Tu viendras avec moi ?

- C’est une évidence et qui empêchera de faire des bêtises sinon ? Plaisante-t-elle.

- Moi ? Faire des bêtises ? Jamais madame. Pour qui me prenez-vous ? Dit-il théâtral. Oh, Oh. On va avoir des ennuis.

Hermione suit son regard et perd aussi son sourire.


A suivre...

Chapitre 56 : Confrontation

Beta DrayMione Potter-Malfoy


- C’est une évidence et qui t’empêchera de faire des bêtises sinon ? Plaisante-t-elle.

- Moi ? Faire des bêtises ? Jamais madame. Pour qui me prenez-vous ? Dit-il théâtral. Oh, Oh. On va avoir des ennuis.

Hermione suit son regard et perd aussi son sourire. Mais le retrouve bien vite. Lily est impressionnante quand elle est furieuse, mais elle n’a pas peur. La brune arrête son sort.

- Puis-je savoir pourquoi vous n’êtes pas couchés et ce que vous faites seuls dans la salle commune à une heure aussi tardive et avec une bulle d’intimité ? Demande-t-elle suspicieuse.

- On discutait de chose qui ne regardait pas les curieux et nous n’avons pas vu le temps passer.

- Vous ne faisiez pas de choses qui allaient contre le règlement ?

Sirius est d’abord perdu au sous-entendu mais Hermione comprend tout de suite. La légère rougeur sur ses joues indique à Sirius vers quels cotés vont ses pensées.

- Non Lily, la salle commune n’est pas le meilleur endroit pour ça. Enfin cela ne fait partie des miens en tout cas.

Lily rougit, elle aussi ayant compris le sous-entendu. Pour elle non plus cela ne fait pas partie de ces lieux favoris.

- Je vais me coucher. Hermione ?

- J’arrive.

- Une minute, pas plus, dit Lily sur un ton pincé.

- Oui madame la préfète en chef.

- Alors comme ça vous parlez de sexe avec Lily, questionne Sirius une fois la rousse partie.

Hermione frissonne.

- Beurk. C’est la mère d’Harry. Beurk, dit Hermione en se secouant la tête pour se sortir ce genre d’image de la tête.

Ils se dirigent tous deux vers les dortoirs.

- As-tu vu partir les autres ?

- Non, répond-t-elle en haussant les épaules, indifférente à la vie des élèves.

Ce qui l’étonne en revanche, c’est qu’elle a été détendue au point de ne pas faire attention à son environnement. Ses entraînements doivent vraiment reprendre.


Sirius baille à s’en décrocher la mâchoire, tandis que James et Remus sont excités et courent presque pour rejoindre la grande salle afin de voir si les sortilèges lancés aux affaires de Peter font effets.

- Tu ne veux pas marcher plus vite, questionne James.

- Partez devant, je vous rejoins, dit-il en baillant une nouvelle fois.

- Ta nuit a été bonne, interroge Remus. Tu es rentré tard cette nuit…

Sirius s’étonne toujours du comportement du loup-garou. Dans son ancien passé, Remus était moins expansif sur certains sujets, dont les filles. Il hausse un sourcil, qui par chance est interprété par son ami comme de la curiosité mal placée ; ce dont Remus s’amuse.

- Mon sommeil a été mouvementé, dit-il d’une voix sombre.

James devient plus alerte au comportement de son ami. Il avait des nuits mouvementées après être revenu de vacances et par la suite être parti de la demeure familiale.

Les deux Maraudeurs le fixent attendant des explications - ce que Sirius apparemment leur donnait - sans les détails. Encore une chose qui a changé de son autre passé, mais comme le précédent, il aime ce changement et l’amitié égale qu’il a avec James et Remus.

- J’ai parlé à Hermione de ce qui s’est passé au Square.

- Oh, dirent-ils en cœur.

- Cela a fait remonter des choses que je pensais avoir dépassé…

Un peu plus loin, il voit Peter tomber lourdement sur ses fesses et ne peut s’empêcher de rire fortement. Remus et James se retournent, mais Peter est déjà en train de se relever et entrer dans la grande salle en se grattant le bras.

- Toi et Hermione êtes diaboliques ensemble… James arrête de bouder, il va retomber et tu le verras cette fois.

- Le sort de glisse aléatoire est impressionnant. J’espère qu’il tombera dans les escaliers, dit Remus.

Les deux autres le regardent étonnés. Ils sont farceurs mais, à part pour Severus, ils ne sont pas méchants.

- Quoi ? Il sent mauvais. Il sent le… Rat…

Sirius ne peut retenir un ricanement. Si Remus savait. Et Peter n’est pas un animagus, il y a quelques mois, il lui a jeté un sort discrètement et rien ne s’est passé.

- Ça je veux bien te croire… Lors de la dernière pleine lune, je l’ai senti moi aussi. Mes narines s’en souviennent encore…

- Et la marque sur son bras n’arrange rien.

- Tu peux la sentir ?

- La magie putride qu’elle dégage. La magie de sacrifice.

Tous les trois frissonnent avant de rentrer à leur tour dans la grande salle et de rejoindre les filles déjà à table.

Sirius embrasse sa petite amie avant de commencer à manger. En temps normal, ils ne sont pas démonstratifs, mais Sirius a besoin de son contact, ce qu’Hermione comprend.

Au moins, il retrouve le sourire en voyant Peter se gratter presque comme un singe.

- Plus il va se gratter, plus ça va le démanger… dit Hermione.

- Ok, ça va être dure de faire aussi bien que vous, constate Sirius.

- Oh mais, tu n’es pas un maraudeur pour rien… À moins que ta réputation de farceur ne soit que du vent ? Le taquine Hermione.

Son petit ami, qui la sait chatouilleuse, profite de cet avantage et fait rire fortement Hermione et quelques élèves amusés de leur jeu.

Mais les rires les plus bruyants arrivent lorsque Peter se casse de nouveau la figure, tête la première cette fois, en sortant de la grande salle pour aller au cours de Potions, en commun avec les Gryffondors.

- Eh bien Pettigrew, on ne sait plus marcher, dit Lily en passant à côté de lui.

Ce n’est pas son genre, mais Lily n’a pas oublié l’attaque. James pousse un soupir d’amoureux transis qui ne choque personne, tout le monde connaît son béguin pour la rousse.

- Ah, doux espoir quand tu nous tiens, sourit Sirius en lui tapant l’épaule.

Il a été déçu, comme Remus que James ne leur parle pas de sa relation avec Lily, mais s’il est heureux, alors ça leur va.

Alors qu’ils attendent dans le couloir, James leur demande pour le devoir de DCFM. Sirius et Hermione grimacent alors que les autres n’ont pas grand-chose de personnel à dire.

- Il aurait pu trouver une autre question, dit Sirius en plaisantant.

Peter, qui écoutait dans le but de leur trouver un point faible, se moque. Lui aussi sait de Orion et Walburga eux-mêmes les punitions que Sirius a subi.

- Ce pauvre petit Black n’est pas capable de supporter le moindre petit sort. Il chouine à la moindre petite douleur. Et sa précieuse chérie qui n’encaisse pas si bien que ça à ce qu’on m’a dit...

D’une rapidité impressionnante, Sirius s’est déplacé pour agripper Peter et le plaquer fortement contre le mur, à quelques centimètres du sol, soulevé par la force des bras de Sirius.

La magie des Black se réveille, la bague d’héritier que Sirius garde sur lui a répondu à son appel, involontaire certes, mais appel quand même. L’air de Peter devient vite irrespirable. Il suffoque, pourtant Sirius n’a encore rien dit. Il se contente de le fusiller du regard, et apprécie de voir la peur dans les yeux du traître qu’il a été.

- Et toi, sale rat, il se passe quoi quand ton maître adoré te torture ? Murmure-t-il pour que seul lui entende.

La porte de la salle de cours s’ouvre sur le professeur Slughorn. Sirius reprend le contrôle sur la magie familiale.

- Que se passe-t-il ici ?

- Rien, professeur, dit Sirius en lâchant Peter qui s’écroule au sol en respirant à grande peine.

Hermione, de son côté, a sorti sa baguette dès le début de l’altercation, prête à défendre son petit ami. Rapidement, le reste des Gryffondors suivit. Rabastan et Severus sont restés très calmes tandis que les autres Serpentards font quelques pas en arrière devant cette démonstration de puissance.

Rabastan a tout de suite compris ce qui se passait avec Sirius et il se félicite d’être déjà en bons termes avec la petite amie de celui-ci, parce qu’après cette démonstration de magie, certains vont l’approcher par intérêt. Les familles sorcières en premières qui vont tout de suite comprendre et les autres moins puissantes voudront sa protection. Parce que même si personne en parle entre les murs de Poudlard, Voldemort prend en puissance et multiplie ses attaques sur les moldus mais commence aussi à s’en prendre aux sorciers qui ne veulent pas le suivre. Et sa façon de faire est violente et sanglante. Rabastan frissonne en pensant à sa belle-sœur qui en parle comme si c’était la meilleure chose au monde.

- Voilà qui est intéressant, tu ne trouves pas, commente Severus alors qu’ils s’installent à leur place.

Vu que personne n’a ouvert la bouche, le professeur Slughorn a été obligé de les faire entrer, mais lui aussi n’est pas sot, il a bien senti la magie de Sirius. Le directeur sera averti.

- De quoi parles-tu exactement ? De Black ou des Gryffondors qui ont suivi Granger ?

Severus n’est pas étonné que son ami l’ait aussi remarqué.

- Finalement, il y a peut-être une troisième option, répond Severus d’un ton neutre avant de commencer sa potion.

Peter, de son côté, essaye de se remettre de ses émotions et pour une fois n’arrive pas à cacher son désarroi. Ça, avec les démangeaisons et les chutes, ce n’est pas sa journée.

En faisant sa potion, qu’il va louper de toute façon, il réfléchit à ce qui s’est passé et ne trouve pas d’explication logique. Il sait que Black est un sorcier correct, pour le pas dire puissant, mais là, il ne s’est pas servi de sa baguette. Seul son maître est aussi fort. Et la magie ressentie était hostile, même le fou de Dumbledore n’est pas en mesure de produire une telle magie.

Peter espère que cette information plaira à son seigneur...


Durant la pause déjeuner, Hermione est allée avec Lily et Mary déjeuner à la table des Serdaigle avec Alice.

Hermione ne s’était jamais demandé comment était la mère de Neville, il a toujours été discret à ce sujet, alors elle n’a pas de souvenirs d’elle et l’apprécie comme une personne à connaître et après le déjeuner, Hermione comprend d’où vient la gentillesse de Neville. Elle espère pour eux que le futur va changer et qu’ils pourront être heureux.

En s’installant au cours de DCFM, Hermione interroge Sirius.

- As-tu envoyé ton courrier ?

- Oui, j’attends la réponse de Lord Black, dit-il bref.

- Et ? Insiste Hermione.

- Demain ?

Hermione acquiesce en silence, mais elle sait qu’il n’enverra pas la lettre au ministère. Il y a toujours cette partie adulte, le criminel en cavale en lui qui le fait réagir parfois différemment. Personne ne s’en rend compte, sauf Hermione qui a connu l’adulte et qui a été en cavale. Toujours sur le qui-vive, toujours méfiant, surveiller les autres en cas d’attaques, être prêt à se défendre…

Sirius risque de ne pas aimer mais, elle fera partir elle-même le courrier. Soit, elle fait écrire la lettre par Sirius, soit, elle écrit elle-même un courrier en expliquant la situation, mais il y a la possibilité que le courrier soit plus long à traiter.

Le professeur Fenwick passe ramasser leur devoir et s’étonne du peu de contenu des devoirs d’Hermione et Sirius qui font partie des meilleurs de leur classe.

Durant un exercice en autonomie, il jette un coup d’œil aux devoirs et comprends, mais il doit quand même les interroger à la fin du cours.

- Miss Granger, Monsieur Black, restez s’il vous plaît.


A suivre …

 

Chapitre 57 : Surveillance

Beta DrayMione Potter-Malfoy


Durant un exercice en autonomie, il jette un coup d’œil aux devoirs et comprends, mais il doit quand même les interroger à la fin du cours.

- Miss Granger, Mr Black, restez s’il vous plaît.

Le couple s’avance vers le bureau. Le professeur attend que le dernier élève soit sorti pour parler.

- Je suis embêté avec vous deux.

Il sort les devoirs rendus en début de cours. Hermione, comme Sirius, a mis une phrase claire en deuxième partie de devoir : Je n’ai pas envie d’en parler, ce qui se rapproche de la phrase de Sirius : ma famille connaît bien ces sorts et que je ne souhaitais pas en parler.

Hermione va pour parler mais le professeur l’arrête d’un geste de la main.

- D’un point de vue scolaire, si je vous demande de faire quelque chose et que ça vous plaise ou non, vous devez le faire… Mais… C’est un sujet délicat et nous sommes dans une période…

- particulière, propose Sirius.

- Oui, soupire-t-il. J’oublie que certains, comme vous deux, ont des passés que des jeunes de vos âges ne devraient pas avoir…

Hermione et Sirius se jettent un regard de connivence. Leur professeur ne se doute pas à quel point il a raison. Et au moins ils ont été honnête alors qu’Hermione est persuadée que la plupart des Serpentards et mangemorts ont menti.

- Alors, vous ne serez pas sanctionnés pour cela. Mais si vous souhaitez un jour en parler, ma porte vous est ouverte ou à un autre enseignant.

- Merci Monsieur, dit Sirius qui laisse exprimer malgré lui les enseignements que son grand-père lui a inculqué pour obtenir ce qu’il souhaite d’une personne. Et le jeune professeur ne sait pas à quel point Sirius peut être rusé.

Les deux élèves quittent la salle de cours. Benji s’assoie et soupire. Le directeur ne sera pas satisfait de ces réponses, lui qui voulait connaître les répercussions des attaques, il ne va pas être déçu du voyage... Pourtant, lui savait que les élèves ayant subi les effets de ses sorts, n’en parleraient jamais dans un devoir. Le professeur de DCFM est quand même inquiet pour les Gryffondors. Il espère qu’ils en parlent aux moins entre eux. Refouler ses sentiments n’est jamais une bonne chose.


Hermione laisse quelques jours à Sirius pour écrire la lettre au ministère, qui ne vient pas, contrairement à la réponse de Lord Black. Il assure qu’il peut porter assistance à un membre de sa famille, dans le cas présent protéger Regulus de Voldemort. Il lui faudra une bonne raison pour éviter la remise en question de son jugement par des membres de la famille. Certes, Arcturus possède les pleins pouvoirs, mais dans une famille comme celle des Black, il faut savoir les manier avec subtilité pour éviter les petits tracas, dont il n’a pas envie de s’embarrasser à son âge.

- Salut.

Hermione sursaute et se retourne en pointant sa baguette. Celle-ci lève les deux mains pour montrer qu’elle ne lui veut aucun mal. Hermione range sa baguette, rassurée.

- Oh, pardon Regulus, tu m’as surprise.

- Pourquoi tu es dans mon coin secret, dit-il en s’asseyant à côté d’elle.

- Et ça t’embête que je vienne ?

- Non Sirius et toi êtes les bienvenus… Je viens ici pour être au calme et je le suis avec vous, dit-il d’une petite voix.

Ce n’est pas son genre, mais il s’est rapidement attaché à la jeune femme et l’apprécie. Il faut dire qu’il n’a jamais rencontré quelqu’un comme elle avant. Elle est douce, gentille et n’a recourt à la magie que lorsque c’est nécessaire. Le contraire de ses proches.

- Sirius n’est pas là ?

Hermione se rend compte du changement de comportement du cadet des Black. Il est plus ouvert et plus souriant avec eux. Elle espère sincèrement changer son destin et en le voyant s’asseoir à ses côtés, elle pense être sur la bonne voie.

- Non, il fait ses devoirs. J’espère, dit-elle en lui faisant un clin d’œil espiègle, sachant comment est son petit ami.

Elle souhaite aussi qu’il fasse sa lettre pour le ministère. Elle peut voir que le Serpentard est un peu déçu qu’il ne soit pas là, mais n’est pas vexée. Au contraire, c’est une bonne chose que les deux frères se rapprochent. De ce qu’Hermione sait, ils étaient très proches avant.

- Si tu veux passer du temps avec lui, tu n’as qu’à lui proposer. Je suis sûre qu’il ne dira pas non, dit Hermione d’une voix douce.

Ils restent silencieux appréciant le calme de cet endroit.

- C’est un joli coin que tu as trouvé, finit par dire Hermione.

- Oui, je l’ai découvert par hasard, j’avais besoin de m’éloigner et j’ai trouvé ce jardin. Pourtant je suis passé plein de fois par ce chemin et je n’avais jamais remarqué ce passage.

- Ah la magie de Poudlard… Tu connais la salle sur demande ?

- C’est une légende.

- Elle est au septième étage, en face du tableau des trolls en tutu rose. Tu penses à ce que tu veux et tu passes trois fois devant le mur. Une porte apparaîtra, si jamais un jour tu veux y emmener une certaine demoiselle pour en rendez-vous…

- Quoi ? Dit-il d’une voix très aigue. Quoi ? Redit-il après s’être gratté la gorge.

Mais ses joues rouges le trahissent et vu qu’il a la peau claire, Hermione comprent qu’elle a visé juste.

- T’inquiètes, je garderai ça pour moi.

- Merci…. Mais nous ne sommes pas… Enfin… Tu vois ?

- Eh bien, tu peux lui proposer quelque chose. Un samedi dans la journée par exemple…

- Je ne sais pas… Je ne suis pas doué pour tous ces trucs…

- Propose-lui quelque chose qu’elle aime et surtout sois toi-même. Pas de pression et si jamais quelque chose ne se passe pas comme prévu, tu en ris. Ça fera un bon souvenir pour plus tard.

Regulus médite sur ces paroles.

- Et faire apparaître la salle sur demande est quelque chose de cool, tu ne crois pas ?

- Merci, je verrai, sourit-il.

Intérieurement, Regulus se demande comment est Sirius durant ses rendez-vous avec Hermione, mais il ne veut pas poser la question, cela ne le regarde pas.

Vu que Sirius et Hermione sont différents, comme leur romance, il lui a proposé leur premier rendez-vous quelques jours après leur mise en couple officielle. Et ça lui va, y songe-t-elle en rentrant dans la salle commune. Elle espère que les choses iront normalement pour Regulus, ça ne lui fera pas de mal, un peu de bonheur est toujours une bonne chose.

La jeune femme sort de ses pensées en entendant trois septièmes années rigoler de leur dernière blague à venir.

Ce pauvre Mr Rusard en voit de toutes les couleurs avec eux. Elle comprend pourquoi il deviendra si méfiant envers les élèves, parce qu’il n’a pas été gâté avec les Maraudeurs. Seule Hermione, ainsi que Miss Teigne, a ses faveurs. Ce qui l’arrange bien parce qu’avec un petit sourire et du thé, il arrive au concierge de lui raconter quelques potins et bien qu’il ne soit pas la meilleure compagnie du château, il n’est pas encore le vieil homme aigri qu’il deviendra peut-être..

- Salut Hermione ! Au revoir Hermione ! Dirent les trois maraudeurs en cœurs.

Hermione secoue la tête amusée. Elle a bien changé depuis son arrivée dans ce monde parallèle – si s’en est bien un, vu qu’ils n’ont trouvé aucune réponse – avant, elle les aurait réprimandés ou questionnés jusqu’à avoir une réponse, mais maintenant…tant qu’ils ne harcèlent personne et que leurs blagues font rire tout le monde, ça lui va. Et si même Lord Black s’y met en y contribuant, elle ne peut rien y faire. Et si Sirius est heureux alors c’est parfait.

C’est en allant se coucher qu’elle décide de faire un tour dans la chambre des garçons, peut-être y trouvera-t-elle la lettre pour le ministère ?

Rien sur son bureau mais dans la corbeille, elle y trouve plein de brouillons. Certains sont inexploitables mais il y a un qui est bien. Hermione le conserve et donne un dernier jour à Sirius. Elle n’aime pas le presser mais la fin de l’année approche et leur temps d’action se raccourcit.


Albus, qui n’a jamais beaucoup dormi, aime regarder le soleil se lever et de ses appartements, il est heureux d’avoir une superbe vue. Mais depuis quelques temps, il aime siroter son thé en regardant le parc ou plus précisément, les élèves qui s’y trouvent. Il n’est maintenant plus étonné d’y voir des Gryffondors de septième année qui s’entraînent physiquement et aussi au combat.

Cette Miss Granger est fascinante. Il la surveille depuis son arrivée parce qu’il pense la savoir exceptionnelle, mais il n’a pas encore mis la baguette sur son secret.

Cela fait quelques mois déjà qu’il songe à créer un ordre secret qui pourrait combattre Tom vu que malgré ses avertissements, le Ministère se borne à ne rien faire.

Au départ, il comptait recruter des aurors de confiance, des anciens élèves brillants, mais pourquoi pas recruter des élèves ? Il pense bien sûr à ces Maraudeurs et à Miss Granger, mais d’autres élèves de maisons seraient des bons ajouts pour la guerre qui s’annonce.

Albus en est à sa deuxième tasse de thé, quand il voit trois jeunes femmes arriver, les vêtements abîmés et si sa vue ne lui joue pas de tour, des branches et feuilles dans leurs cheveux décoiffés. Il sourit amusé et se demande ce que les jeunes ont encore pu inventer. Les trois nouvelles arrivées vont voir Miss Granger. Il souhaiterait entendre et va pour prendre un objet de sa collection personnelle quand Fumsec le rappelle à l’ordre.

- Ah, tu as raison mon ami, je suis trop curieux, mais ne l’es-tu pas ?

Fumsec refait un bruit de mécontentement.

- Très bien, très bien, dit-il amusé. Je laisserai Miss Granger tranquille.

Quelque part, il se revoit en Miss Granger, cherchant la connaissance, mais en ayant ce charisme qui attire les autres, mais sans le savoir. C’est bien plus tard qu’il s’est servi de cet avantage pour arriver là où il est aujourd’hui. Mais la Gryffondor a encore une certaine innocence dans ce domaine.

La préfère en chef donne l’objet à Miss Granger en lui disant quelque chose qui fait la fait rire.

Ils finissent par discuter, mais Albus n’entend rien, mais il sourit en voyant le couple se courir après, il pourrait presque entendre leur rire de joie.

- Ah la jeunesse, sourit Albus nostalgique quand il les voit échanger un moment intime.

Leur séance quotidienne est finie pour aujourd’hui et Albus a hâte d’être au lendemain pour voir ce qui va se passer maintenant que le groupe est agrandit.

Le reste de la semaine et des entraînements se passent sans accros, bien qu’il y ait eu quelques tensions entre le couple le plus suivi de Poudlard. Mais leurs amis veillent sur eux et prennent soins de leur proche.

Encore une fois, son esprit dérive vers son Ordre qu’il voudrait faire, et avoir un groupe comme le leur, ils seraient fort et puissant. Et Tom ne pourrait briser l’amour qui les lient.


C’est le samedi matin qu’Albus est très surpris.

- Ah ces jeunes, pleins de surprises.

Fumsec roucoule.

- Mais oui, c’est une bonne chose pour ce jeune garçon.

Albus n’avait pas vu que ces jeunes s’étaient déjà rapproché du Serpentard vu le bon accueil qu’il reçoit des Gryffondors.

- C’est Minerva qui doit être fière de ses lions.

Fumsec se manifeste.

- Moi aussi, moi aussi… Ah regarde ça.

Les yeux d’Albus pétillent quand il voit les deux frères partir vers la forêt interdite.

- Voilà qui est formidable… Les Black vont avoir une place importante pour l’avenir de notre monde.

Albus, comme le grand enfant qu’il est, attend avec impatience le résultat de leur temps. Parce que, bien qu’il n’entende pas, il peut sentir effervescence qu’il y a entre ces jeunes.

- Monsieur le maitre directeur, couine un elfe.

- Oui, Hotty

- Les protections de l’élève Miss Granger ont été activées, couine l’elfe.

- Des problèmes en perceptive ?

- Non Monsieur le maitre directeur.

- Merci Hotty.

L’elfe s’en va comme il est venu. Albus sait quand quelqu’un met en place des protections, c’est un ordre donné aux elfes de maisons de surveiller une telle magie. Et Miss Granger aime mettre des protections. Albus sait que la situation à Beauxbâtons a été compliquée et que les élèves ont subi des dommages. Mais la prévenance de Miss Granger est plus ancré que cela. Il s’est passé autre chose, à moins, comme il le soupçonne Miss Granger ait un don.

Albus est sorti de ses pensées par son phénix qui lui met un coup de bec.

- Surprenant, dit-il penseur.

Albus s’installe encore plus confortablement avec une autre tasse de thé et observe ce qui se passe avec ces piliers de maisons.

Sans étonnement, vu qu’Albus sait quasiment tout ce qui se passe dans le château, les deux Serpentards se dirige vers Miss Granger.

Albus regarde ses objets, peut-être que cette fois Fumsec le laissera faire, mais non.

- Oui, oui, je suis trop curieux, mais ce que si se passe dans le parc est… presque magique, tu ne trouves pas, dit-il espiègle.

Albus voudrait que les autres élèves voit ce groupe hétéroclite interagir. Les choses pourraient aller mieux. Mais le vieil homme qu’il est, est trop optimiste.

Pourtant il espère, surtout quand les deux nouveaux arrivés sont démasqués par un sort impressionnant de Miss Granger et partent à leur tour vers la forêt interdite. Seule Miss Granger et Miss Evans leur font un signe encourageant.

- Albus que faites-vous ?

- Oh bonjour Minerva, dit Albus se détournant contre son gré de son spectacle favori du moment. Que puis-je pour vous ?


A suivre…

Un chapitre d’un point de vue différent, vous en pensez quoi ?

Bises

Chapitre 58 : Dans le parc

Beta DrayMione Potter-Malfoy


- Albus que faites-vous ?

- Oh bonjour Minerva, dit Albus se détournant contre son gré de son spectacle favori du moment. Que puis-je pour vous ?


Un peu plus tôt...

Depuis quelque temps, Hermione s’entraîne tôt le matin avec Sirius. Elle voulait se remettre en forme afin de se préparer à une possible confrontation avec les mangemorts.

Elle espère ne pas en arriver là, mais la jeune femme sait que les ennuis la trouve et que parfois elle va aussi les chercher, mais cette fois, elle sera prête et fera tout pour éviter de se retrouver dans des situations à très grands risques. Dans son plan, elle veut que Dumbledore et Tom se confrontent à cette époque. En espérant que cela arrive avant que Trelawney fasse sa fichue prophétie. Mais le passé est déjà modifié, peut-être est-ce le cas concernant Harry ? Au pire, Hermione l’a déjà croisé dans les couloirs, Sybille est en cinquième année, elle pourrait avoir un accident… Mais Hermione sait qu’elle ne pourra jamais lui faire du mal. Certes, elle ne l’aime pas, mais ce n’est pas une personne méchante, au contraire...

Un matin, c’est James et Remus, très proche de leur ami, les ont rejoints. Au début les deux Maraudeurs étaient amusés des idées d’Hermione mais après le premier test de la jeune femme, ils ont perdu leur sourire et se sont rendu compte de la gravité et de la réelle menace que représente ce mage noir et ses mangemorts. Bien qu’ils ne sachent pas précisément comme Hermione sait toutes ces choses, mais ils lui font confiance les yeux fermés alors si elle s’entraîne aussi durement, ils lui font confiance et vont s’entraîner aussi fort qu’elle.

Au plus grand plaisir de James – qui durant un rendez-vous secret avec sa petite amie, lui a murmuré qu’ils s’entraînent tôt le matin. Et Lily, bien que la meilleure de sa promotion sait que Hermione a une connaissance impressionnante en magie et qu’elle est douée pour s’en servir. Lily se dit souvent que sa nouvelle amie se moque de Poudlard, qu’elle voit au-delà. Mais Lily sait qu’en tant que née-moldue, il sera plus difficile pour elle de trouver du travail, alors en étant la meilleure, elle se donne plus de chance. Et elle ne compte pas sur son petit ami, futur Lord pour s’en sortir, elle y arrivera seule, alors si Hermione peut l’aider à étoffer ses connaissances, elle y va avec plaisir. Puis Hermione est aussi son amie, donc c’est bien d’être avec les personnes qu’on apprécie.

C’est comme ça qu’un matin Lily, Mary et Alice ont rejoints les quatre Gryffondors. Hermione, comme pour Sirius, James et Remus les fait aller dans la forêt interdite avec un parcours d’obstacle non loin du parc pour aller chercher un objet bien précis. Ils doivent être astucieux, rapides et utiliser leur connaissance en magie pour s’en sortir. Il faut dire qu’avec toutes les aventures qu’elle a vécue avec Harry et Ron, elle n’a eu aucun mal à imaginer ces épreuves.

Les trois jeunes femmes sortent du bois, les vêtements abîmés, des feuilles et des branches dans les cheveux et décoiffées, Lily donne l’objet à Hermione.

- Je ne sais pas si je t’apprécie ou si j’ai envie de t’envoyer un sort.

Hermione rigole. Elle ne doute pas que Lily en pense chaque mot.

- Ce parcours vous a-t-il appris quelque chose ? Demande-t-elle sérieuse.

Après tout, ils sont là pour apprendre et s’améliorer.

- Oui. il y a un énorme fossé entre la salle de classe et la vie réelle, commence Alice.

- Il faut réfléchir vite, rajoute Mary en se frottant le bras où un bleu apparaît.

- Nous n’avons sûrement pas utilisé les meilleurs sorts, mais nous devions avancer et rester debout, finit Lily.

Hermione leur sourit, fière de ses amis. James l’avait maudit.

- Très bonne analyse. Lorsqu’on se retrouve dans ce genre de situation, on n’a pas forcement les bons réflexes et on est vite pris au dépourvu, ces entrainements sont pour ça. Plus on en fait, plus on conditionne notre cerveau à réfléchir dans le bon sens et avoir les bons réflexes et ne pas laisser aller ses sentiments, dit-elle en regardant Sirius.

- Une fois mais pas deux. La première m’a servi de leçon et maintenant, je suis plus vieux et plus sage, dit-il avec son sourire de Maraudeur.

- Plus vieux indéniablement, plus sage, c’est encore à voir, plaisante-t-elle avant de se mettre à courir, Sirius sur ses talons.

- Vous avez assuré les filles, dit Remus. James et moi avons été moins brillants. On a eu du mal avec les plantes… Je serais plus attentif en botanique… dit-il pour lui-même mais les autres l’entendent et rigolent.

- Hermione l’a aussi fait, interroge Alice.

Les deux jeunes femmes sont moins proches et Alice la connaît un peu moins et vu qu’elle ont peu de cours en commun, elle veut en savoir plus sur elle.

- Oui, nous avons modifié le parcours et c’était… commence Remus.

- Impressionnant, finit James fier de son amie. Mais… C’est aussi flippant, parce que, elle l’a dit elle-même, plus tu t’entraînes, moins tu es pris au dépourvu.

James et Remus se souviennent du regard dur d’Hermione. Sirius était fier de sa petite amie, mais aussi inquiet que des fantômes resurgissent.

- Alors c’est à se demander ce qu’elle a pu vivre pour réagir comme elle le fait, continue Lily.

- Beaucoup d’entraînement, propose Mary.

- Pas avec le regard qu’elle avait, explique Remus. Son regard, on y voyait trop de fantômes, trop de souvenirs douloureux, frissonne-t-il.

- Mais là, elle va bien et c’est le principal, dit Alice en regardant le couple échanger un baiser.

Tout le groupe loupe le regard entre James et Lily qui voudraient être à la place de Sirius et Hermione. Mais pour le moment, ils sont bien dans leur relation secrète.


Le surlendemain Sirius demande où se trouve Hermione. Remus lui répond qu’elle avait un courrier urgent à envoyer. N’étant pas idiot, Sirius sait de quoi il s’agit. Il savait qu’Hermione était entrée dans sa chambre. Les Maraudeurs ont mis une alerte silencieuse sur leur porte pour savoir qui pouvait entrer dans leur chambre et éventuellement y faire une farce. Mais vu que ce n’est pas le style de sa petite amie, il s’est demandé ce qu’elle y avait fait. Et là, il comprend pourquoi et n’est pas très content. C’est pour ça qu’il part le plus rapidement possible vers la volière et espérant qu’il ne soit pas trop tard.

Mais sa petite amie est têtue et futée et c’est les mains vides qu’il la croise en descendant les marches de la volière.

- Ne me dis pas que tu as envoyé la lettre au ministère, dit-il furieux

Hermione sait que ses dernières actions sont discutables. Et elle verra ça avec sa conscience durant les prochains jours. Mais elle ne pouvait pas rester à rien faire.

- Si, vu que tu ne l’as pas fait, dit-elle pas très aimable non plus.

- Tu n’avais pas le droit de le faire. C’est ma vie et ça ne te regarde pas, dit-il en colère, ses mots allant plus loin que sa pensée.

Il ne se gère pas très bien lorsqu’il est dans cet état et dit des choses blessantes. La claque que lui envoie Hermione lui remet un peu les idées en place mais sa colère est toujours là. Il a un passé trop sombre et douloureux pour se calmer rapidement. Même contre sa petite amie à qui il tient tant.

- Je comprends que tu m’en veuilles, mais fais attention à ce que tu dis, dit Hermione les dents serrées.

Il ouvre la bouche et lui dire des choses blessantes, parce qu’il connaît ses points faibles il pourrait la blesser, mais c’est Hermione, sa petite amie, la petite fille qui a sauvé l’adulte qu’il était, c’est la femme qui l’aime malgré ses défauts, c’est la femme qui fait tout pour sauver le monde sorcier et avoir un avenir meilleur. Alors il change son discours. Il prend quelques minutes pour se concentrer et mettre ses pensées en ordre.

- Je suis en colère contre toi. Tu aurais dû m’en parler, dit-il les dents serrées.

Il respire fortement.

- Je vais avoir besoin de digérer ça.

Sans un mot de plus, il fait demi-tour, se change en Patmol et va courir sous les yeux impuissants de sa petite amie qui s’assoie sur les marches. Une larme coule sur sa joue.

- Eh merde, dit-elle.

Sa manie de vouloir gérer les choses sans en parler aux autres s’est une nouvelle fois retournée contre elle. Pourtant, le coup de l’éclair de feu de Harry aurait dû lui servir de leçon.

Le pire dans tout ça, c’est qu’elle ne regrette aucune des deux décisions. Elle voulait prendre soin de son meilleur ami et là, elle veut tellement sauver Regulus qu’elle oublie que ses décisions pouvaient blesser.

Ses amis sont étonnés de la voir arriver seule aux cours de l’après-midi.

- Sirius n’est pas avec toi ? s’étonne James.

Par chance, la porte s’ouvre et Hermione y entre à la hâte sans avoir à répondre. Elle ne pense pas revoir Sirius pour le reste de la journée. Ce qui lui permet de réfléchir aussi à leur dispute, elle a vu dans son regard de la méchanceté pure. Et cela lui a fait peur. Parce que ce regard, elle ne l’a vu que dans les yeux des mangemorts.

Malgré sa peur, elle sait que jamais il ne deviendra un serviteur de Tom, mais elle oublie parfois de quelle famille il vient et surtout de la part sombre qu’il a en lui. Et le plus dangereux, c’est qu’il la rejette tellement fort que ça peut être très violent pour lui et ses proches quand elle sort.


Hermione est anxieuse pour leur entraînement du lendemain, elle ne sait pas s’il va venir et comment il va se comporter. Elle ne l’a pas revu depuis leur dispute.

Sirius est un peu tendu en arrivant mais l’entraînement lui permet d’évacuer son trop plein d’énergie et la conversation qu’il a eu avec ses meilleurs amis l’a aidé à ne pas faire quelque chose de stupide. Et il se souvient aussi de ses années en prison. Ce qui lui fait mettre la baguette sur un point sensible. Il a cette part sombre qui ne demande que du sang et des larmes. Il doit absolument travailler là-dessus parce qu’il aurait pu blesser sa petite amie et ça, il ne se le serait jamais pardonné.

C’est Remus qui en fait les frais durant un duel.

- Aie.

- Pardon, s’excuse tout de suite Sirius.

- Ça va, je vais juste faire une pause, dit-il en se laissant tomber au sol. Le sort de Sirius l’a secoué.

- Je prends la suite, si ça te va, demande Hermione à son petit ami.

Sirius acquiesce. Ils se mettent en place et commencent leur duel. Au début, ils se ménagent ne voulant pas contrarier l’autre. Mais plus ça va, plus ils reprennent le contrôle de leur émotion et le duel devient plus normal bien qu’un peu plus brutal. C’est James qui leur jette un sort qui envoie Hermione dans les bras de Sirius. Ces deux-là ont besoin de parler.

- Une partie de moi est désolée, murmure-t-elle.

- Et moi, je le suis pour les horreurs que j’ai eu envie de te dire.

- On fait une sacrée paire tous les deux.

- Ça pimente un peu nos vies, sourit-il en lui caressant la joue.

Tous les deux soupirent de soulagement, ravie que les choses aillent un peu mieux entre eux.


- Salut Regulus, dirent en cœur les Gryffondors.

- Salut, dit-il plus intimidé par la bande.

- Dis Hermione, tu ne vas le traumatiser avec ton parcours dans la forêt interdite ?

- Si, mais t’inquiète pas Regulus, j’ai prévu des épreuves moins compliquées, dit Hermione.

- Pourquoi ? Tu sous-estimes les frères Black ?

Sirius vient se mettre à côté de son frère et lui fait un clin d’œil. Il voudrait tenter un geste amical mais n’est pas encore à l’aise avec ça et ne veut pas brusquer son petit frère.

- On va battre ton record, rigole-t-il.

- Tu crois ça ? Réponds Hermione amusée.

- Dans tes rêves, Patmol, réplique James. C’est Lily et moi qui allons battre le record d’Hermione.

- Ou Remus et moi, répond Mary.

Hermione est amusée. C’est dommage qu’Alice ne soit pas là, mais avec la sortie à pré-au-lard, elle a préféré se préparer pour son rendez-vous avec Franck et la mère de celui-ci. Et de ce que Neville avait dit sur la matriarche Londubat, il faut effectivement se préparer.

Mais elle revient à elle en sentant les objets ensorcelés qu’elle a pour leur protection s’activer.

- Bien, dans ce cas-là, Messieurs, vous pouvez y aller.

Hermione sourit en entendant Sirius rassurer son petit frère qui doit se demander pourquoi il a accepté une telle proposition et si tôt le matin. Il fait à peine jour.

Tous les autres les encouragent, tandis qu’Hermione en profite pour regarder qui a pénétré ses protections et sourit. Peut-être y aura-t-il un autre duo pour les défier.

Tandis que les autres encouragent les frères Black, Hermione se détache discrètement du groupe et regarde autour d’elle comme si elle regardait distraitement le parc.

Les deux Serpentards bien que caché par un sort, se doute qu’Hermione soit au courant de leur présence. Pourtant ils restent là sans bouger, se demandant pourquoi Regulus s’est levé aux aurores pour aller dans le parc. Ils n’ont pas été si étonnés que ça d’y trouver Hermione dans une tenue moldue comme sa bande d’ami.

- Tu crois qu’on doit se montrer, murmure Rabastan qui a jeté un sort sur sa voix pour être encore plus discrète.

Severus secoue la tête de droite à gauche sans quitter Hermione des yeux. Et heureusement sinon il aurait loupé le regard de la Gryffondor et son sourire espiègle. Hermione sort sa baguette et jette un sort de révélation qui ne touche que Rabastan, Severus s’étant esquivé au dernier moment. Il reste persuadé d’en savoir plus sur leur groupe en restant caché.

- Salut Rabastan, dit Hermione amusée.

- Eum, salut ? Dit-il gêné.

Le groupe se retourne pour voir ce qui se passe. Hermione, sans les regarder, leur fait un signe de la main pour ne rien faire.

- Tu es venu seul ?

- Je n’ai besoin de personne pour me balader dans le parc, dit-il fier, mais intérieurement n’en menant pas large.

Hermione lui fait un sourire faussement innocent.

- Eh bien, bonne balade alors, dit-elle amusée.

Pourtant Rabastan ne bouge pas.

- Et vous, qu’est-ce que vous faites ?


A suivre...

Chapitre 59 : Conséquence d'une guerre

Beta Dray Mione Potter-Malfoy



Hermione lui fait un sourire faussement innocent.

- Eh bien, bonne balade alors, dit-elle amusée.

Pourtant, Rabastan ne bouge pas.

- Et vous, qu’est-ce que vous faites ?

Les Gryffondors ne sont pas étonnés de son changement de sujet et  de son air innocent parce que Rabastan est beaucoup de choses mais pas innocent.

- On fait nos devoirs, répond James d’un ton neutre.

Personne n’argumente, observant Hermione les yeux fermés qui fait des grands gestes de baguette autour d’elle en murmurant des mots que personne n’entend.

- Sirius, que fait-elle ?
- De la magie, dit-il amusé.

Lui non plus ne sait pas ce qu’elle fait, mais ces gestes lui rappelle ceux d’un grand sorcier lorsqu’il veut un sort à grande échelle, surtout dans ses combats contre Tom Jedusor. Alors comme les autres, il attend.
Hermione est concentrée, une goutte de sueur coule sur son front, mais elle continue, elle peut y arriver. La technique de combat de Dumbledore est quelque chose qui l’a toujours fasciné et elle s’est promis d’arriver un jour à refaire l’un de ses sorts ou dans le même style.
Après quelques minutes, les Gryffondors et les deux Serpentards sont surpris par ce qu’ils voient. Des feuilles arrivent par centaine vers Hermione pour former une grande boule creuse.
Hermione ouvre les yeux, toujours très concentrée, elle fait bouger sa boule magique d’abord près de Rabastan avant de s’éloigner aléatoirement.
Rabastan comprend tout de suite que c’est pour trouver Severus. C’est un sort tape à l’œil mais très Gryffondor trouve le Serpentard, mais reste impressionné par cet étalage de magie.
Un moment la boule se déforme puis une seconde plus tard redevient ronde.

- Trouvé, dit-elle.

Hermione veut recommencer mais ses forces sont épuisés et son sort s’arrête. Ses jambes ne la portent plus mais Sirius, attentif, arrive rapidement et la rattrape.

- Tu es épuisée, murmure-t-il, mais il est impressionné des sorts qu’elle peut réaliser et de la puissance qu’il faut.
- Je vais bien, dit-elle d’une voix faible.

Sirius, inquiet de sa peau trop claire, pose sa main sur sa joue et sent la bague d’héritier dans sa poche s’activer. D’abord inquiet, il sent que la magie familiale est bonne alors il la laisse faire pour passer à travers son corps et sa main pour s’infiltrer dans le corps de sa petite amie qui prend une grande inspiration à la suite de cette décharge de magie.

- Oh Merlin, dit Hermione revigorée, frisonne de la tête aux pieds.

Sirius est heureux que sa petite amie aille mieux, mais se demande ce qui se passe avec la magie familiale. C’est la deuxième fois qu’il peut l’appeler, son grand-père n’a pas pu passer à côté de ça. Puis c’est la première fois que la magie Black fait une telle chose. Et il ne veut pas fouiller dans les archives de la Famille pour savoir si c’est déjà arriver. Et dans son autre vie, il n’a jamais cherché l’appeler ne voulant pas en entendre parler.
Regulus, qui est un Black et proche du couple, ressent légèrement l’activité de la magie familiale et voit la lueur bien que brève toucher Hermione. Il n’a pas non plus loupé qu’Hermione portait des bijoux Black. Il n’a jamais osé questionné le Chef de famille et Lord Black ne serait pas obligé de lui répondre. Mais peut-être que son frère pourrait le faire...
Sirius aide sa petite amie à se redresser.

- Je vais mieux, merci, dit-elle en l’embrassant doucement.

Hermione regarde autour d’elle. Ses amis leur ont laissé un moment d‘intimité mais elle n’oublie pourquoi elle se retrouve dans cette situation.

- Tu as deux options, soit tu te montres, soit je te botte les fesses et tu sais de quoi je suis capable.

Les Gryffondors sortent tous leur baguette.

- Il ne veut aucun mal, explique Hermione. Disons qu’il est curieux. Allez Severus, montre-toi.

Au début, il ne veut pas capituler, mais il est démasqué. Il finit par se montrer quelques secondes plus tard.

- Ton sort est impressionnant, dit-il en guise de salut.
- Je sais… Merci.
- Je croyais qu’on avait passé ce stade-là, dit Severus en fixant la bande de Gryffondor qui n’a pas bougé

Seuls Lily et James rangent leurs baguettes, ce dernier sachant que Lily et Severus sont de nouveau amis.

- C’est bon, dit James. Par contre, ton ami et toi pouvez aller vous balader dans la forêt interdite, moitié amusé, moitié provocateur, on ne perd pas ses bonnes habitudes.
- Un petit concours, reprend Lily souriante, pour éviter une querelle. On fait un concours d’obstacles imaginé par Hermione.

Les deux Serpentards se détendent.

- A moins que vous ayez peur de ne pas gagner contre les frères Black, plaisante Sirius.
- On aurait plus peur de Regulus que de toi, répond Severus.

Si Hermione ne le connaissait pas autant, elle aurait pu prendre l’expression de Severus pour du mépris, mais non, c’est une esquisse de sourire.

- C’est nous qui allons battre ton record, réplique Lily.

Elle attrape le poignet de James et l’entraîne vers la forêt interdite.

- C’est moi ou vous trouvez qu’il y a quelque chose de différent entre eux, demande Mary, mais personne ne répond.

Les deux nouveaux Serpentards s’approchent du groupe et observe ce qui se passe. Bien qu’ils ne le montrent pas, ils sont de plus en plus pris par la compétition.
Quand c’est à leur tour d’y aller, Hermione et Lily les encouragent.
Bien qu’ils ne le montrent pas, Rabastan et Severus ne sont pas plus rassurés que cela, ils savent qu’Hermione a un esprit tordu. Mais ils veulent aussi leur montrer qu’ils ne sont pas ridicule lorsqu’il s’agit de montrer son courage.
Lorsqu’ils reviennent, Hermione dévoile leur temps et ils sont tous proches les uns des autres  bien que les frères Black les aient battus de quelques secondes, mais Hermione reste en tête.

- Un jour, on sera plus rapide que toi, défit Lily.
- Dans tes rêves, réponds Hermione.

Leur entraînement se finit vite, Hermione propose aux trois Serpentards de revenir quand ils veulent, les autres ne sont pas spécialement pour mais pas contre non plus, alors ils ne disent rien.
Après les salutations, le groupe se sépare pour aller à leur sortie à pré-au-lard. Regulus reste avec Hermione et Sirius.

- J’ai réfléchit à ce que tu m’as dit, dit Regulus d‘une petite voix.

Sirius est perdu mais Hermione sourit.

- Oh, c’est une bonne chose.
- Je vais suivre tes conseils.
- Eh bien, bonne journée alors.
- Merci.

Le Serpentard les saluent avant de partir rapidement.

- De quoi avez-vous parler ? Demande Sirius curieux.
- Je ne te dirais rien.
- S’il te plaît.

 Il l’embrasse pour la soudoyer.

- Tu sais que ça ne marche pas, sourit-elle.
- Bien je ne t’embrasserai plus.

Hermione rigole avant de le rapprocher d’elle et de l’embrasser tendrement.

- Tu es sûr ?
- Non… Je ne suis qu’un homme faible à ta merci.


En attendant leurs amis dans la salle sur commune, Sirius reçoit un hibou du ministère. Hermione devient de plus en plus tendue, pour la réponse qu’elle contient mais aussi pour la réaction de Sirius et la dispute qu’ils ont eu bien que cela soit régler entre eux.

Sirius ne l’ouvre pas maintenant n’ayant pas envie de l’ouvrir devant le regard curieux des autres élèves, mais il regarde Hermione rassurant. Néanmoins, le hibou attend une réponse. Il reçoit aussi une lettre de Lord Black qu’il ouvre rapidement.

- Lord Black m’invite pour le dessert ce midi. Seul.
- Cela est inquiétant.
- Je crois savoir pourquoi.

Hermione est un peu rassurée que Sirius soit calme, mais elle réfléchit et se demande pourquoi le Chef de Famille veut le voir.

- Tu devrais ouvrir l’autre lettre. Parce que le ministère qui te répond un samedi, c’est rare.

Sirius souffle et regarde la lettre sans l’ouvrir.

- Ouvre-là toi, dit-il en mettant la lettre dans les mains d’Hermione.
- Tu es sûr ? Ce n’est probablement qu’un rendez-vous.

Hermione pense qu’elle en a assez fait comme ça.

- Oui.

Sirius a des sueurs froides, parce qu’il se doute de ce qui va se passer par la suite et il n’a pas envie de revivre ces horribles années.
Hermione ouvre la lettre.

- Rendez-vous Mardi après nos cours. Il est dit que le directeur est au courant et a donné son accord. Le portoloin est là. Il faut juste que tu confirmes.

Ils arrêtent de parler vu que leurs amis arrivent, mais Sirius donne sa réponse au hibou et ils partent vers Pré-au-lard. Hermione espère qu’ils vont passer une bonne journée. Et elle profite vu que Pré-au-lard est plus grand que dans le futur et qu’il y a des magasins qu’elle ne connaît pas.

- On finit à 18 heures mardi, dit Sirius à voix basse dans un magasin de vêtements.
- Oui, mais c’est une bonne chose, le ministère sera relativement vide.
- Oh, petite Serpentard va.
- Merci.

Hermione repose la robe qu’elle a vu, ne pouvant se la payer et passe au rayon suivant. Sirius en profite pour prendre la robe et la donner à la vendeuse avec les autres qu’il a déjà subtilisé à l’insu de sa petite amie.

- Pas vraiment ton style, commente Remus moqueur.
- Il va dépenser tout son argent.
- Qu’importe, elle le mérite.

Sirius ne peut pas leur dire à quel point Hermione se sacrifie pour sauver le monde sorcier et le bonheur qu’elle lui apporte ; alors lui acheter quelques vêtements n’est pas grand-chose. Et Sirius sait que son futur est en train de changer radicalement, c’est à lui de ne pas tout foirer. Il fait envoyer les cadeaux dans le dortoirs des Gryffondors.

- La  vendeuse vient de tomber amoureuse de toi, rigole Remus.
- Pourquoi ? s’étonne Sirius.

Il n’a pas joué les charmeurs depuis sa sixième année où il était un tombeur.

- Parce que ce que tu fais pour Hermione est ce dont toutes les femmes rêvent d’entendre, dit Lily qui les rejoint.
- Toi aussi ? Demande Sirius qui n’imagine pas Lily de cette manière.
- D’une certaine manière, oui. Avoir un homme attentif est agréable.

Sirius et Remus ne loupent le regard qu’elle jette à James, ni au sourire idiot de leur ami, mais ils ne disent rien.
Ils vont déjeuner dans un endroit de Pré-au-lard qui sera détruit dans le futur. Hermione apprécie d’autant plus ce moment et aime cette normalité.

- Bien, j’y vais.


A suivre…

Chapitre 60 : Du sang à Pré-au-lard

Beta Dray Mione Potter-Malfoy



Sirius et Remus ne loupent le regard qu’elle jette à James, ni au sourire idiot de leur ami, mais ils ne disent rien.
Ils vont déjeuner dans un endroit de Pré-au-lard qui sera détruit dans le futur. Hermione apprécie d’autant plus ce moment et aime cette normalité.

- Bien, j’y vais.
- Déjà ?
- Oui, je suis persuadé qu’il est déjà là, et je préfère ne pas le contrarier.

Sirius laisse ses amis et part rejoindre son grand-père dans le restaurant qu’il lui a indiqué.

- Ça c’est du changement, commente Remus.
- J’espère que c’est dans le bon sens, rajoute James, plus inquiet.
- Lord Black semble moins mauvais que certains membres de sa famille, dit Hermione qui les rejoint. Si nous allions déjeuner ?

Alors qu’ils s’installent à leur table, Lily ne peut s’empêcher de questionner Hermione.

- Tu sembles stressée ?

Hermione la regarde étonnée. Lily est très attentive à ce qui l’entoure. C’est souvent une bonne chose, sauf en ce moment pour elle. Hermione se sait crispée lorsqu’elle n’est pas derrière les murs de Poudlard, ici, les mangemorts peuvent attaquer à n’importe quel moment. Et elle sait que Bellatrix l’a dans sa ligne de mire. Et cette sorcière est folle, ce qui la rend encore plus dangereuse.

- Je pense à Sirius, ment-elle, ce qui est la meilleure option.
- Tu penses qu’il a de quoi s’inquiéter ?
- Sirius semble savoir la raison de leur entretien, mais…
- Tu as raison, il faut se méfier, dit James d’une voix dure. Remus ?
- Oh non. Nous n’irons pas espionner un chef de famille.
- Mais…
- Tu es un héritier, il me semble, demande Hermione.
- Oui, répond-t-il méfiant.
- Donc, toi plus que quiconque à table connaît les conséquences si nous étions vu, dit Hermione.
- Mais il est mon ami.
- Exact et tu es l’héritier Potter. Dans quelques semaines nous auront fini Poudlard, tu ne seras plus un élève de Gryffondor, et que ça te plaise ou non, tu seras l’héritier d’une des familles les plus influentes du monde sorcier, alors c’est à toi de décider comment tu veux commencer cette nouvelle étape de ta vie et de l’empreinte que tu veux laisser.

Durant son discours, ses amis l’ont écoutée attentifs et fascinés, mais les tables à leurs côtés ont aussi arrêté leur activité pour l’écouter. Et à l’une de ses tables, se trouvent les Nott et Zabini qui déjeunent.
Ils attendent que les conversations reprennent avant de parler.

- J’ai entendu parler d’elle, commente Lord Nott. Je ne comprenais pas l’intérêt qu’on lui portait.
- Elle est proche de l’héritier Black, il me semble, commente Lady Nott qui fixe avec attention la jeune femme.

Son amie Lady Zabini suit son regard.

- Je n’ai pas entendu parler d’arrangement, dit-elle en voyant les boucles d’oreilles.
- L’héritier présumé Black n’acceptera pas d’arrangement, dit Lord Nott. Mais il se pourrait qu’Arcturus accepte ce nouveau membre à la Famille.

Lord Nott songe aux futurs implications si le jeune couple devait reprendre les rênes d’une Famille Black.

- Comptes-tu bouder tout le reste de la journée, demande un peu agacée Hermione à James.
- Et si je comptais avoir un régent, provoque-t-il comme un enfant.

Les yeux d’Hermione deviennent noirs de colère. Elle serre les points, et ferme les yeux dans le but de se calmer, elle et sa magie.

- Au vu de ton comportement enfantin, tu devrais, effectivement.

Tous pensaient qu’Hermione allait le réprimander.

- Parce qu’une fois Voldemort défait, il faudra des hommes pour reconstruire ce qu’il a détruit, dit-elle les dents serrées.
- Mais nous sommes jeunes, dit James. On doit en profiter et être insouciants .
- Non James, tu es jeune ; il y a bien longtemps que j’ai cessé d’être une petite fille et mon insouciance est partie le jour où j’ai vu mes amis mourir de la main des mangemorts... Cela fait des années que je me bats pour ce monde.
- Nous aussi, on se bat ! s’offusque-t-il.

Hermione le regarde, outrée, avant de se lever et quitter le restaurant, sachant qu’elle n’aura pas le dernier mot. Elle sait qu’être seule n’est pas une bonne idée, mais elle a besoin de temps pour elle. Lily veut la suivre, mais Hermione lui fait signe de rester.

- Pourquoi vous me regardez comme ça ?
- Tu peux être brillant mais parfois un parfait idiot, dit Remus qui peut-être le seul à lui dire de telles choses.
- De toute façon, c’est mon oncle Charlus qui s’occupe de tout ça, je ne pense pas qu’il veuille me laisser sa place de suite, dit James, toujours buté.
- Mais il pourrait être un bon professeur, rajoute Lily, non ? Enfin, c’est ta vie, tu en fais ce que tu veux.

Lily pense ce qu’elle dit à son petit ami, mais elle aussi d’accord avec Hermione.
Encore une fois, la table des Nott et Zabini a entendu.

- Elle vient de France, non ? Demande Lady Zabini.
- Oui, il se murmure que le pays a été touché, mais seules des rumeurs nous sont parvenues… Nous en avons la preuve, commente Lord Nott.

Quand à Hermione, elle marche sans vraiment faire attention où ses pas la mènent, elle arrive dans un cul de sac et en faisant demi-tour, elle se retrouve en face de deux mangemorts cagoulés.

- Journée de merde, se dit-elle en attrapant sa baguette… Ayez au moins la décence de montrer vos visages, à moins que vous ayez trop peur des conséquences… les provoque-t-elle. Non ? Allez, dernière chance, partez.

Au moins, Hermione sait qu’elle n’a pas à faire à Bellatrix. Pour lui répondre, l’un d’eux lui jette un sort qu’elle esquive avec un bouclier. Ils pensent que l’assaillir de sorts est une bonne technique, mais elle est fille de moldus et se sert des éléments pour se protéger et répliquer. Elle vise le plus lent des deux et, après deux essais, arrive à l’assommer en lui envoyant une poubelle dans la tête. Malheureusement pour la jeune femme, l’autre déborde de colère et fait exploser la cachette d’Hermione.

- Montre-toi, sang-de-bourbe, dit le mangemort.

Hermione ne reconnaît pas la voix, mais sa colère monte et elle voit rouge. Et utilise à son tour des sorts moins gentils.

- Tu l’auras voulu.

Hermione donne tout ce qu’elle a et après l’avoir touché plusieurs fois, elle lui envoie un sort de coupure qui lui déchire la poitrine, le faisant tomber au sol, définitivement.
Plus loin derrière le mangemort, il y a un bruit, faisant lever la baguette de la jeune femme qu’elle baisse rapidement en voyant Sirius et Arcturus. Sirius la rejoint rapidement et la prend dans ses bras.
Arcturus observe le mangemort mort et acquiesce. Il aurait bien envie de faire pareil avec celui assommé, mais il pourra s’en occuper plus tard en demandant réparation s’il survit, vu la blessure qu’il a à la tête.

- Es-tu blessée ? Demande Sirius.
- Non, quelques égratignures.
- Combat remarquable, commente Arcturus qui les rejoint. Mais je vous suggère de ranger votre baguette.

Ils entendent des ‘plop’, signe du transplanage des aurors.

- Que s’est-il passé ? Demande l’un d’entre eux.

Hermione commence à paniquer n’ayant pas pensé aux conséquences. Elle a déjà tué des mangemorts mais c’était la guerre…
De façon naturelle, Arcturus se met devant le jeune couple.

- Mon héritier, sa compagne et moi-même nous baladions quand nous avons été attaqués par ces deux… Ils s’en sont pris à Miss Granger, j’ai dû en tant que Chef de Famille m’occuper de ce petit problème. Et je suis sûr que personne n’ira contester mon droit à défendre ma Famille.

Durant le discours d’Arcturus, Hermione l’écoute d’une oreille distraite étant choqué d’apprendre que Sirius est toujours héritier, mais surtout que vu son expression, il l’accepte.

- Au vu de leur tenue, et de leur agissement douteux, je ne pense pas que cela devrait poser problème.
- Nous jugerons de cela, dit l’auror.
- Il suffit de regarder leur bras, dit Sirius, qui sait que le ministère est déjà infiltré par certains mangemorts.

L’auror, à contre cœur, regarde les bras qui portent les marques.

- Voilà qui règle le problème, dit Arcturus.
- Vous avez tué un homme.

Sirius serre Hermione plus fort dans ses bras.

- Dites-moi, monsieur Avery, combien de sorciers innocents a-t-il tué? Réplique Sirius qui vient de le reconnaître, il n’avait pas vu ce visage depuis des années.

Avery grimace, mais ne peut répondre.

- Nous allons emmener l’autre, dit-il.
- Je veux réparation pour l’insulte à ma famille, ordonne Lord Black.

Avery va pour répliquer, mais un de ses collègues l’arrête et lui murmure quelques mots.

- Vous pouvez le prendre, mais vous devrez aller au ministère pour une déclaration officielle.
- C’est une évidence.

Quelques secondes plus tard, les Aurors sont partis avec le cadavre, laissant l’autre qui est rapidement emmené par un elfe de maison Black.

- Je peux te lâcher ?
- Oui.
- Qui est cet auror ? Questionne Arcturus.
- C’est un mangemort, grimace Hermione.
- C’est une grave accusation, dit Lord Black sévère.
- Oh mais vous n’imaginez pas le nombre de mangemorts qui se baladent librement dans le ministère, Lord Black, dit Sirius à son tour.
- Notre pays est à ce point sous le joug de ce mage noir ?
- Oui et si nous ne faisons rien, ça sera pire, soupire Hermione.

Arcturus la regarde sous un autre œil mais ne commente pas ses affirmations.

- Hermione ! Sirius ! Appelle Remus. Lord Black… Vous allez bien ?
- Oui, merci, dit Hermione.
- Bien, vous êtes entre de bonnes mains, mais allez voir l’infirmière.
- J’irai Lord Black. Et merci. Sincèrement.

Lord Black acquiesce et transplane.


A suivre...


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Date de dernière mise à jour : 23/03/2022

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Commentaires

  • Niah
    • 1. Niah Le 25/04/2020
    Bonjour, ta fiction est la première que je lis sur l'époque des maraudeurs et j'adore. Continue s'il te plaît elle est géniale j'attends la suite avec impatience.

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